Comme il est de tradition, c’est sous les voûtes de la cathédrale Saint-Etienne à Auxerre que s’est déroulée la cérémonie de remise des prix des lauréats de la certification « Cambridge ». Une célébration empreinte de solennité et de faste, à l’image de la célèbre université britannique, qui a mis en lumière les 161 élèves et étudiants du groupe scolaire Saint-Joseph La Salle, allant du CM2 au BTS, récompensés cette année pour le travail personnel accompli. Et un tremplin sans pareil pour leur avenir…
AUXERRE : B1, A2, C1…, autant de codes semblant sortis tout droit d’une bataille navale ! Ils représentent en fait, quelques-uns des niveaux de la certification « Cambridge » à laquelle plus de 12 millions de candidats se sont attelés l’an dernier à travers le monde. En région Bourgogne Franche-Comté, pas moins de 5 000 jeunes étaient inscrits, dont près d’un quart pour les épreuves redoutables niveau terminale, du B2 et du C1, ponctuées à l’issue du cursus, par plus de six heures d’épreuves. Aujourd’hui, comme l’a rappelé Philip GOMIS, maître de cérémonie et directeur du Centre d’examen « Cambridge » de Dijon, « c’est une certification qui, à son plus haut niveau, permet une admissibilité dans toutes nos universités à travers le monde et ils sont cette année 170 originaires de la région, à effectuer ainsi leurs études au sein d’universités étrangères… »
Un message dont Ilyes, élève de première au lycée Saint-Joseph, s’est depuis longtemps inspiré : « c’est pour moi une fierté de savoir parler plusieurs langues et pour mon futur parcours professionnel, cela me montre que je serai capable d’aller étudier ailleurs. Mais, c’est également une manière de pouvoir échanger avec les autres et cela a son importance aussi… ». Béchir, Augustine, Ethan, Margot, Assia, Andréa…, de toutes origines et de toutes confessions, ils sont au total 161 élèves du groupe scolaire auxerrois à s’être, comme lui, inscrits aux examens « Cambridge » l’an dernier, allant de la classe de CM2 aux BTS.
Etre un saumon qui remonte la rivière à contre-courant…
La nef de la cathédrale était comble vendredi soir et la même fierté partagée se lisait sur tous les visages, qu’ils soient lauréats, parents ou enseignants. Une cérémonie très codifiée et aux accents de tradition, menée avec majesté par Philip GOMIS, plus « british » que jamais, profitant de l’occasion pour délivrer quelques messages aux jeunes « Lassaliens » présents : « l’éducation est en train d’être bafouée et n’a plus ses lettres de noblesse et j’ai envie de vous dire, soyez des saumons qui remontent la rivière à contre-courant… ».
Il insista sur l’importance à faire vivre ces diplômes d’excellence que sont le B2 et le C1: « allez-vous challenger à l’étranger ! Rendez fier le lycée Saint-Joseph, ne gardez pas ce diplôme en poche pour « parcoursupper » (sic !), allez parcourir le monde ! ».
Une cérémonie protocolaire si british !
Pas certain que Jeanne d’Arc, venue, selon les écrits des historiens, prier le 19 février 1429, durant la guerre de Cent Ans, en la « grande église » d’Auxerre, aurait beaucoup apprécié de voir ainsi l’édifice orné des couleurs de l’Union Jack et ses voûtes résonner des volutes musicales de la cornemuse mais qu’importe !
Saint-Etienne était à l’heure anglaise, laissant sa place quelques temps à « Saint Stephen » et comme le veut la tradition séculaire, c’est par un vibrant et sonore « hat Throwing » que s’est ponctuée la cérémonie sur le parvis de la cathédrale, coiffe « mortarboard » tenue fièrement au-dessus de la tête, pour la plus grande joie des familles et des objectifs de leurs téléphones portables… « Congratulations to all the graduates » !
En savoir plus :
Répartition des diplômes obtenus :
Starters : 14 lauréats (CM2)
A1 Movers : 47 lauréats (6e / 5e)
A2 Key : 53 lauréats (4e / 3e)
B1 Preliminary : 25 lauréats (3e / 2e)
B2 First : 11 lauréats (1ère / Terminale)
C1 Advanced : 3 lauréats (BTS)
Linguaskill : 3 lauréats
Dominique BERNERD
De la graine de championne, cette demoiselle ! Une gamine à la tête bien pleine et à la détermination intacte, ayant trusté les récompenses aurifères en cette année 2024 qui lui fut très prolifique ! Agée de vingt ans, tout juste, Suzanne CONSTANT a suscité l’enthousiasme et l’admiration de ses suiveurs (maître d’apprentissage comme professeurs) du centre de formation agricole (CFA) de la Brosse lors de ces trois concours d’Un des Meilleurs apprentis de France qu’elle a gagnés dans une discipline méconnue du quidam, palefrenier-soigneur. Le Graal, elle l’a même touché à Lyon en remportant la finale nationale de la catégorie !
VENOY : Un rêve de gosse. Dès sa prime jeunesse, elle souhaitait un jour exercer une activité professionnelle en présence de chevaux. Un travail où elle s’en occuperait avec amour, en les soignants, en les nourrissants et surtout, en les aimants. Un rêve de petite fille qui est devenu aujourd’hui une réalité tangible. Cette réalité s’est même muée en titres de gloire. Une médaille d’or glanée au niveau départemental lors de la sélection du fameux concours, d’Un des Meilleurs apprentis de France, dans une discipline où visiblement elle excelle, celle de palefrenier-soigneur. Puis, une deuxième breloque du même métal décrochée lors de l’étape supérieure, au concours régional, qualificatif pour le saint des saints de ces compétitions procurant stimuli et excitation. Enfin, en juin dernier, dans la capitale des Gaules encore toute auréolée d’avoir accueilli les Olympiades des Métiers (les Worldskills) à Lyon où ce petit bout de gamine, d’à peine vingt ans, ira tutoyer les sommets en remportant le titre national ! Bilan de la manœuvre : trois titres et trois médailles d’or à ramener dans sa besace ! Sous le sceau du CFA La Brosse, le centre de formation agricole de l’Yonne et dont a encore du mal à se remettre sa directrice, Hélène DECULTOT-TREMBLAY !
Et maintenant place à l’avenir !
Elégante, décontractée, prête à poursuivre son cursus vers les métiers de la filière équestre en le renforçant de nouvelles expériences faites de stages et d’intégration dans les centres spécialisés, Suzanne CONSTANT analyse ses performances après coup avec une belle lucidité, humble et tranquille. La jeune fille se projette vers un avenir qui lui est grand ouvert du côté de Magny-Cours où un centre de formation équestre va lui octroyer d’autres rudiments nécessaires à son cursus. Objectif : l’obtention du brevet professionnel animation équitation débutant galop, avant de progressivement ajouter d’autres cordes pédagogiques à son arc.
Quoi de plus normal en somme pour elle qui est propriétaire de sa jument, baptisée « Ushuaia ». Logique clin d’œil à cette immense terre de Patagonie qui prolonge l’Argentine jusqu’aux confins de son territoire, une région où les gauchos savent éduquer le plus ancien compagnon de l’homme…
Envisage-t-elle plus tard de créer sa propre entreprise sur cette filière équestre fortement développée en Ile-de-France, en Normandie et dans la Bourgogne septentrionale ? Pourquoi pas, répond-elle de manière évasive. Elle qui s’était réjouie d’obtenir une mention assez bien au baccalauréat peut entrevoir le futur sous un jour nouveau !
« Bien sûr que je suis fière de ces résultats, confie-t-elle, que de chemin parcouru depuis cinq ans ! ».
Une native du taureau qui a fait du cheval son allié !
On retiendra de Suzanne CONSTANT dans les annales de ce glorieux concours qu’elle se sera imposée avec la manière face à une vingtaine de jeunes filles, ambassadrices de toutes les régions de l’Hexagone.
S’armant de patience avant de connaître les résultats – ils furent prononcés en fin de journée soit près de quatre heures après le terme de l’épreuve ! -, et devant surmonter son stress. Elle ne découvrira jamais la note du jury ce jour-là, mais une chose est sûre, il fallait dépasser au niveau de la moyenne des deux journées de compétition, 18 sur 20 pour espérer gagner le titre suprême ! C’est dire !
Cette native du signe du taureau aura su faire du cheval son meilleur allié professionnel…et pourtant, elle n’est pas originaire de la Camargue !
Thierry BRET
On appelle cela l’art de l’anticipation ! En tout cas, voilà une nomination qui préfigure déjà de quoi pourrait être fait la vie politique en…2025 ! A l’issue de la réunion du Conseil national du RN à Paris, deux députés et porte-paroles du mouvement bleu marine, Thomas MENAGE et l’Icaunais Julien ODOUL, ont été désignés comme directeurs de campagne des futures élections législatives. Par futur, il faut comprendre entre les lignes du Rassemblement National, les « probables élections anticipées de l’été prochain ! »…
PARIS: A peine l’épisode de la dissolution digéré, ayant entraîné de surprenantes législatives dans tous les sens du terme au tout début de la période estivale alors que la France piaffait d’impatience de recevoir ses Jeux, que voilà le Rassemblement National annonce la couleur et est déjà fin prêt à livrer de nouveaux combats électoraux, et ce, dès l’été… 2025 !
Anticipant sur une dissolution à venir dans les dix mois qui viennent, le Conseil national du parti mariniste n’a donc pas attendu longtemps pour nommer d’ores et déjà ses directeurs de campagne, qui devront mener le Rassemblement National vers la victoire ?
Les deux heureux lauréats ne sont autres que le député de la troisième circonscription de l’Yonne, Julien ODOUL, et son homologue de la quatrième circonscription du Loiret (Montargis), Thomas MENAGE.
Dans le communiqué de presse adressé par le Conseil national du RN, on peut ainsi lire la formule suivante : « Alors que la situation politique de la France est particulièrement incertaine, et qu’une nouvelle dissolution pourrait intervenir dans dix mois, nous faisons confiance aux deux députés du Gâtinais (?!) afin de préparer cette échéance cruciale et avec elle, la victoire de l’alternance plébiscitée par des millions de Français… ».
Rappelons que les électeurs du Rassemblement National lors des dernières législatives représentaient plus de 11 millions de nos concitoyens.
Premiers commentaires des intéressés à l’issue de cette nomination : « Nous remercions Jordan BARDELLA et Marine LE PEN de leur confiance pour préparer et mener à leurs côtés la prochaine bataille pour l’alternance si attendue par les Français. Nous saurons nous en montrer dignes. Nous n’avons pas le droit à l’erreur et la responsabilité est immense pour répondre aux attentes et aux espoirs de nos compatriotes qui souhaitent tourner la page du macronisme et éviter le chaos de l’extrême-gauche ».
Julien ODOUL et Thomas MENAGE seraient-ils déjà dans les starting-blocks et affûteraient-ils leurs équipes dans le prolongement de l’année olympique ?
Thierry BRET
Stop ! On prend quelques instants parmi le peu de volontaires pour se faire une petite séance photo ! Histoire, d’une part, d’immortaliser l’instant, car cela fera toujours des souvenirs plus tard. Mais, aussi de prendre date avec la rentrée de la session pédagogique du jour : le BTS MCO, pour Management Commercial Opérationnel, qui vient de s’installer durablement dans les locaux de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne !
AUXERRE : Certaines et certains ont décliné l’offre. Timidité ? Pudeur ? Atteinte à la liberté ? D’autres se sont levés de leurs sièges avec enthousiasme pour entourer le professeur du moment, Philippe HERVE – le garçon que l’on connaît bien dans le sérail économique de l’Yonne est également à la tête d’une société spécialisée dans le coaching pour dirigeants -, afin de prendre la pose. Directrice du centre de formation des sites d’Auxerre et de Nevers pour le compte de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, Christelle PENDU, devait les rejoindre. Tous ont arboré leurs plus beaux sourires ! Clic, clac, et le cliché fut pris, prouvant manifestement que les étudiants du BTS MCO accueillis au sein de la chambre consulaire étaient bien dans leurs baskets !
Désormais, et depuis début septembre, qu’ils soient localisés à Auxerre, Nevers ou Sens, les étudiants désireux de suivre une formation d’enseignement supérieur au sein de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat peuvent le faire, sans l’once d’une difficulté. Une petite trentaine de jeunes gens ont effectué leur grande rentrée scolaire cette année, permettant ainsi à la vénérable institution de diversifier ses offres de formation dans sa région fétiche, à l’instar de ce qui se pratique déjà dans d’autres départements de la contrée.
Spécificité : à Sens, depuis le 09 septembre, les étudiants ont l’opportunité de suivre un cursus un tantinet différent de celui du MCO (management commercial opérationnel), à savoir le BTS gestion des PME.
De petites unités avec des profils disparates
Quant au profil de ces jeunes « recrues », il est disparate. Naturellement, on retrouve dans les salles de cours de jeunes bacheliers, fraîchement émoulus de leur récent diplôme, ayant fait leur choix via la plateforme « Parcoursup », mais aussi des personnes adultes en reconversion professionnelle ou des jeunes gens, désireux de reprendre le chemin des études après un laps de temps d’interruption. Un éclectisme structurel plutôt judicieux de l’avis de Christelle PENDU, la directrice du centre de formation de l’établissement consulaire : « c’est sympa, il y a un vrai partage d’expériences ! ».
Autre cerise sur le gâteau : la Chambre de Métiers et de l’Artisanat a privilégié des séances pédagogiques en petites unités. « Cela demeurera ainsi, confirme Christelle PENDU. Elle ne tarit pas d’éloges, d’ailleurs, sur ce diplôme, le BTS, dernier cursus à l’échelle hexagonale à faciliter l’insertion dans la vie active.
La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Bourgogne Franche-Comté, via ses déclinaisons départementales, poursuivra sur cette lancée à l’avenir. Se doter de nouvelles filières éducatives permettant de valoriser le savoir-faire au bénéfice des entreprises du secteur. Affaire à suivre, donc.
Thierry BRET
C’est la résultante d’une simple promenade sur une plage. Un appareil photographique, d’abord posé en bandoulière sur l’épaule. Puis, il atterrit dans les mains de l’artiste, en action, afin de réaliser des clichés de toute beauté virant à l’esthétisme le plus abouti. Des couleurs vives, si chaudes, mystérieuses et attirantes. Nous situant presque aux confins du surnaturel. Pourtant, ce sont les rochers de la bande sableuse de Port-Bou, station balnéaire située à quelques encablures de l’enivrante terre ibérique, qui sont devenus une incroyable source d’inspiration pour la créative Liliane PECHENOT !
AUXERRE : D’abord, il y eut le ciel. Et sa manière, bien à elle, de rendre grâce artistiquement à la voûte azuréenne et à l’air, si invisible mais si présent qui y joue un rôle prépondérant. Puis, ce fut au tour de l’eau. Un élément naturel à l’extraordinaire limpidité qui lui procura d’immenses sensations créatives, couchées sur le tirage papier. Manquait-il donc dans ce registre culturel quasi métaphysique les deux autres éléments légitimes à cette quadrature du cercle ?! La terre et le feu ?
En choisissant comme support nourricier de sa nouvelle exposition, joliment baptisée « CouleurS RupestreS » à voir cette semaine encore à l’espace « Mouv’Art », les minéraux, on peut dire que la photographe Liliane PECHENOT s’est presque exécutée à respecter les fameux codes référentiels de ces quatre éléments, connus de chacun ! Les minéraux pouvant largement s’accommoder à la terre, effectivement….
Des fragments de rochers donnant naissance à des peintures rupestres…
D’une simple promenade sur une plage sablonneuse de la petite localité de Port-Bou (terminus, tout le monde descend avant de passer la frontière menant à la fière Espagne !), la jeune femme est revenue chargée d’images et de prises de vue, lui ayant permis une fois les tirages sur toile réalisés de proposer cette nouvelle illustration de sa créativité si féconde. D’ordinaires rochers. Balayés par les vents et subissant les assauts des embruns, dès que la mer est démontée ! Oui, mais ce sont d’éternels témoins géologiques de la création de cette planète Terre, si malmenée par la bêtise des hommes, aujourd’hui ! Alors, les immortaliser sur des photos peut réserver bien des surprises !
La palette des couleurs est sublime. Des ocres, des verts, des bleus, des jaunes, du noir. Digne des peintures rupestres, habillant les grottes de la préhistoire ! Un magma de formes abstraites, où l’imaginaire peut longuement vagabonder avant de trouver une silhouette, une présence, un objet, un message ?
Un instantané de la naissance de l’univers ?
Bien sûr, le travail réalisé par l’artiste de l’Yonne a été agrandi. Ce qui permet de mettre en valeur ces formes et ces couleurs aux contours extraordinaires. Du très grand format, obtenu à l’aide de la macrophotographie. Du très beau travail, aussi, au plan strictement esthétique.
Mais, cela n’est pas une surprise, au vu du pédigrée de l’artiste. Elle qui affectionne tant la gamme chromatique et sa diversité à l’infinie, elle nous a gâtés avec la présentation de ces tirages qui ressembleraient presque à la naissance de l’univers et de notre galaxie en mode géologique. Un monde nouveau, en somme ? Non ! Simplement celui de Liliane PECHENOT dont les œuvres et le travail se bonifient d’exposition en exposition. Et là, c’est sûr, c’est un grand cru !
En savoir plus :
Exposition « CouleurS RupestreS » de Liliane PECHENOT
Espace « MOUV’ART » à Auxerre
Ouvert tous les jours jusqu’au dimanche 29 septembre de 14h30 à 18h30.
Entrée libre.
Thierry BRET