Réunies sous le vocable de « Chambre économique de l’Yonne », les trois entités consulaires de notre territoire entameront la nouvelle année par un évènementiel conjoint, proposé lors de la traditionnelle cérémonie des vœux. Un exercice consacré au grand thème de prédilection qui fédère ces organismes : l’économie. Fil d’Ariane de la soirée : l’ex-sélectionneur du XV de France Marc LIEVREMONT, entrepreneur lui-même et esthète en la matière, y parlera de management, de mental et de ressources humaines…
AUXERRE : Concoctée en partenariat avec le Conseil départemental de l’Yonne, la cérémonie des vœux de la Chambre économique de notre territoire, inscrite à l’agenda du lundi 16 janvier en début de soirée, promet d’illustres moments oratoires avec la présence sur scène de l’une des figures populaires de l’Ovalie, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France de rugby, Marc LIEVREMONT.
Le champion de France de la discipline – il a soulevé le Bouclier de Brennus en 1998 sous les couleurs atypiques du Stade Français – et ancien international de rugby à XV mais aussi à 7, s’est reconverti avec bonheur et réussite dans l’entrepreneuriat, le dénominateur commun dont il pourra partager les valeurs intrinsèques avec les présidents des trois chambres consulaires, rassemblés à ses côtés sur l’estrade de la salle des fêtes des Joinchères à Venoy.
Chroniqueur pour les quotidiens « Le Monde » et « Sud-Ouest », valeur sûre du petit écran chez CANAL + en sa qualité de consultant, l’ancien joueur de l’USAP (Perpignan), du Stade Français (Paris) et du Biarritz Olympique possède un digne palmarès et une aura incontestable dans le milieu sportif de l’Ovalie (et au-delà) qui lui confère une solide notoriété.
A la tête d’un restaurant dans la belle ville biarrote, mais aussi d’un salon de soins et de détente, Marc LIEVREMONT aime partager son expérience et son expertise du management de groupe en rencontrant les entreprises lors de conférences qu’il maîtrise à la perfection.
Les connexions entre économie et sport au centre des débats…
Alors que le département de l’Yonne – son président Patrick GENDRAUD pourra sans aucun doute longuement en témoigner lors de son intervention oratoire – s’engage à fond dans le programme olympique « Terre de Jeux », nul doute que les propos de l’ancien patron du XV de France devraient se rapporter aux passerelles innombrables existantes entre les valeurs sportives et celles des entreprises, où là aussi le mental n’est pas à ignorer.
Le vice-champion du Monde 2011 et lauréat du Tournoi des VI Nations de l’année précédente – avec un Grand Chelem à son actif ! – devrait distiller à travers son témoignage des suggestions et des anecdotes croustillantes devant égayer la soirée.
Une animation, articulée en deux temps, par ailleurs. Celle, introductive, offrant l’opportunité à l’ancien dirigeant sportif de pouvoir s’exprimer librement.
Puis, sous la forme d’une table ronde où les trois présidents consulaires, Arnaud DELESTRE, pour la Chambre départementale d’Agriculture, Jean-Pierre RICHARD, au nom de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et Thierry CADEVILLE, représentant la Chambre de Commerce et d’Industrie auront libre cours de donner leurs opinions sur les connexions existantes entre le sport et l’économie, en présence de Patrick GENDRAUD, qui ne manquera pas d’aborder les perspectives de la Coupe du Monde de rugby, disputée à l’automne en France, et ces fameux Jeux de Paris 2024 où l’Yonne est aujourd’hui très investi par le prisme du Département.
En savoir plus :
Vœux consulaires de la Chambre économique de l’Yonne
Salle des fêtes des Joinchères à Venoy le 16 janvier 2023 à 18h30
En présence de Marc LIEVREMONT, ancien sélectionneur du XV de France
Sur inscription uniquement.
Thierry BRET
Trêve des confiseurs oblige, la galerie auxerroise Hors Cadre referme temporairement ses portes à partir de ce jour jusqu’à…l’année prochaine. Sempiternelle tradition, ô combien respectée par bon nombre de nos concitoyens ! Toutefois, il ne faudra pas patienter trop longtemps avant de pouvoir replonger dans l’univers artistique fertile que sait nous concocter Nathalie AMIOT. « Trous Noirs », l’exposition du moment servie par la photographe Ursula KRAFT, restera à l’affiche jusqu’à la mi-janvier avec ses interrogations « cosmiques » qu’elle suscite…
AUXERRE: Réouverture de la galerie, le 04 janvier 2023 ! Oyez, oyez, qu’on se le dise, braves gens et au gui l’an neuf ! Comme le précise l’adage à pareille époque. Et si vous aviez manqué par inadvertance ou pour n’importe quelle raison que ce soit la phase liminaire de l’exposition à l’affiche au 49 de la rue Joubert, vous avez toujours la possibilité de vous y rendre dès le quatrième jour de l’an nouveau, soit à partir de mercredi.
Une prolongation, plutôt bienvenue, au plan culturel de poursuivre avec délectation et mystères cette rencontre peu ordinaire mêlant l’insolite, l’étrange, le profond, peut-être le métaphysique à certains endroits, en découvrant les œuvres atypiques de l’artiste originaire d’Allemagne, Ursula KRAFT.
Une bouillonnante trentenaire très créative et à l’imaginaire fécond, native de Stuttgart, mais bel et bien installée en terre de Bourgogne depuis près de quatre ans. Juste un peu avant la crise sanitaire après avoir quittée Paris.
Une invitation visuelle à pénétrer dans un monde inconnu…
Une chose est certaine avec Nathalie AMIOT, gestionnaire experte de cette galerie associative Hors Cadre qui porte bien son appellation, rien n’est jamais pareil à chaque rendez-vous artistique. De surprises en étonnements, de réflexions en sentiments, il faut prendre le temps d’humer les tendances et de se cultiver des différences d’une manifestation à l’autre pour faire le tour de la question en matière culturelle. L’offre est riche et se veut éclectique. Surprenante parfois comme ces séries de clichés originaux, constituant l’exposition « Trous Noirs ».
L’artiste, Ursula KRAFT, s’explique sur la genèse de ce travail abouti qui occupe depuis le 19 décembre la galerie auxerroise.
« Lorsque le premier cliché scientifique d’un trou noir cosmique a été réalisé, cela m’a donné l’envie de concrétiser cette construction mentale hybride dans un projet artistique… ».
Un sujet qui touché par la grâce photographique de la jeune femme évoque autant l’intime que le corps et les rapports existants avec l’espace-temps, le cosmos ou la Terre. Cette exploration nous invite à pénétrer dans un monde inconnu. Elle est mise en relation avec des bribes de textes et citations parcourant les murs entre les différents clichés.
L’astronomie comme source d’inspiration artistique…
Fascinée par ce qui existe dans l’univers, Ursula KRAFT livre par ailleurs quelques notions subtiles et instructives, des codes bien utiles en la matière, pour mieux appréhender le fruit de ce travail de très belle facture.
« Sagittarius A est le trou noir le plus proche du centre de la Voie Lactée, à environ 26 500 années-lumière de la Terre, précise-t-elle pédagogue, pour illustrer l’immensité des trous noirs – rappelons qu’ils absorbent la lumière – disons simplement que la Terre, à l’échelle inversée, peut se loger dans un trou de 1,8 cm… ».
Faisant varier les échelles de perception, à l’instar d’un zoom dont elle maîtrise l’usage avec dextérité, l’artiste propose une analogie fine et adroite entre territoires physiques et psychologiques, à partir de prises de vues personnelles que la photographe a réalisées à l’abord de gouffres naturels ou artificiels, mais aussi d’orifices corporels comme cette bouche si caractéristique formant un « O » avec ses lèvres, ouverture insondable vers cet inconnu qui aspire…
Des faisceaux lumineux et une ambiance sonore pour accompagner la visite…
L’extérieur de la galerie – ses vitrages – a été obstrué par une enveloppe noire, un film opacifiant l’intérieur du centre d’art contemporain auxerrois, le plongeant dans une pénombre propice à la découverte sensorielle et intimiste de l’œuvre de l’artiste. Une mise en scène des plus logiques puisque la perception du temps ou de sa définition est presque omniprésente dans le travail d’Ursula KRAFT.
Les œuvres bénéficient de la présence de faisceaux lumineux qui sont dirigés sur la surface mate des tirages photographiques, disposés de manière oblique ou perpendiculaire au mur. A même le sol, certaines pièces supposent une contorsion des visiteurs afin de mieux les contempler.
« C’est une manière de rappeler que le bord d’un trou noir cosmique est son point d’accroche, souligne l’artiste d’Outre-Rhin, le dernier seuil stable avant l’abîme… ».
Les visiteurs perçoivent en arrière-plan un tapis sonore quasi imperceptible en référence avec le « son de l’univers » qui les emporte d’une analogie à l’autre lors de ce lent cheminement. Impression étrange de se promener dans une autre dimension spatio-temporelle.
Une façon astucieuse de visualiser et de contextualiser les pourtours de ces « trous noirs », décidément au centre de tous les intérêts. Qu’il s’agisse de cette fameuse bouche grande ouverte qui avale ou qui dévore selon son interprétation, déjà évoquée par ces lignes – « la porte des enfers, selon DANTE » - ou du pavillon d’une oreille, chemin de traverse menant vers l’inconscient. Que dire de l’image d’un vagin, symbole des expériences les plus intimes et de leur amnésie.
Même la mythologie japonaise – la référence concerne « Awa no Iwato », la grotte où se cache la déesse du soleil- fait office de point de repère judicieux auprès d’un public admiratif à initier et qui veut comprendre le sens profond de toutes ces représentations aux coloris si impénétrables…
En savoir plus
« Trous Noirs », une exposition photographique signée Ursula KRAFT
Galerie Hors Cadre à Auxerre
49 Rue Joubert
Du mercredi 04 janvier au samedi 14 janvier 2023
De 14h à 18h
Entrée libre.
Thierry BRET
L'inauguration du barreau routier de la déviation sud de Sens, d'une longueur de 7,2 km, ou 7 200 mètres souvenir de l'arithmétique à l'ancienne, a eu lieu il y a peu. Il n'est pas si courant, en France, d'ouvrir de nouvelles routes, et peut-être pareil événement, car c'en est un, aurait mérité un brin de couverture médiatique supplémentaire...
SENS : Attendue de longue date, cette route aurait germé dès la fin des années 60 dans la tête de Roger TREILLE, visionnaire maire de Paron, commune désormais délestée d'un flot quasi ininterrompu de camions. Aux hebdomadaires réunions de chantier, un jour, on en vit même un plan datant de 1976 !
Il était grand temps que les divers ouvrages d'art préalablement construits de façon isolée en pleine campagne, voient enfin passer du trafic, retrouvant ainsi leur vocation originelle.
Bravo au président Patrick GENDRAUD d'avoir concrètement relancé en 2018, ce projet ensommeillé ! Les chargés de mission départementaux, en charge du suivi du chantier, Ludovic NIEZ, puis Adrien JEAN, furent des plus efficaces, agissant avec pragmatisme quant à des aspects moins visibles mais indispensables : on pense notamment à l'écoulement de l'eau pluviale.
Félicitations aussi à David SCHAAP, ingénieur de l'entreprise EUROVIA, pour son efficace coordination d'équipes, menées de main de maître par le sympathique Johann ! Un véritable chef de chantier de terrain.
On a aussi une pensée pour Louis, Didier et les autres de l'entreprise GOSSIAUX, qui édifièrent l'OA6, le terme d'ouvrage d'art étant ici aussi des plus adaptés !
Enfin, la tradition de fin de chantier fut respectée avec le fameux gigot-bitume, aussi rosé que goûteux. Plat surprenant s'il en est…
Le nord de l'Yonne a une légitime raison de se réjouir de cette nouveauté routière, sur laquelle la maréchaussée ne devrait pas tarder à trouver ses marques d'ailleurs !
Bonne route, et à bientôt dans le Sénonais ou le Gâtinais !
Gauthier PAJONA
L’amplitude kilométrique, du nord au sud de la deuxième circonscription de l’Yonne, représente tout de même plus d’une centaine de kilomètres. Difficile, d’assurer une présence physique régulière pour le parlementaire de l’Yonne qui est confronté à autant de distance pour rencontrer élus et citoyens ! L’ouverture d’une deuxième permanence, après celle d’Avallon, trouve ainsi sa pleine légitimité au cœur de Migennes.
MIGENNES : Un peu délaissée de la circonscription, la partie septentrionale ? « Affirmatif », de l’avis même de son parlementaire, le député André VILLIERS. L’ancien chef de file de l’UDI, rallié à la cause d’Edouard PHILIPPE et de son nouvel appareil politique, « Horizons » - l’un des socles de la majorité présidentielle - depuis plusieurs mois, a donc décidé de conjurer le sort qui maintenait ce secteur géographique un peu trop éloigné de l’épicentre politique d’Avallon à son goût.
Déjà en 2017, l’idée d’ouvrir une seconde permanence au nord de ce territoire – point névralgique pour rayonner au plus près des élus, citoyens et autres acteurs de la vie institutionnelle et économique – lui avait effleuré l’esprit. Mais, cette fois-ci, en 2022, sera donc la bonne.
« J’ai décidé de lever ce handicap qui pénalisait ce secteur de la circonscription, précise l’élu de l’Yonne, en y installant un lieu de rencontre avec du personnel permanent… ».
Une équipe à l’écoute des citoyens du territoire…
Les familiers du toujours très vaillant agriculteur/éleveur prolixe lors de ses interventions y retrouveront Marie-Françoise MALCUY, une fidèle d’entre les fidèles qui avait accompagnée dès 2017 l’ancien président du Conseil départemental de l’Yonne lorsque ce dernier avait en responsabilité les rênes de l’organe institutionnel depuis l’hémicycle auxerrois.
Une autre recrue complète l’équipe : le jeune et très prometteur Yassin KOUACH, promu es qualité d’attaché parlementaire.
Le garçon sera particulièrement sollicité par le pensionnaire du Palais Bourbon, puisqu’il naviguera entre les deux permanences distantes d’une centaine de kilomètres, l’une de l’autre. Quoi de plus naturel, en somme, puisque les voyages, chacun le sait, forment la jeunesse !
Disposant de ce local, bien aménagé et plutôt fonctionnel pour y accueillir du public, André VILLIERS prendra attache avec les administrés de sa circonscription – une population sur la partie nord estimée à près de 60 000 habitants – uniquement sur rendez-vous. Sachant que Marie-Françoise MALCUY et Yassin KOUACH bénéficieront d’un trois quart de temps à se partager sur chacun des deux lieux choisis par l’élu.
Multiplier les échanges en prenant le pouls du terrain...
Etre au plus près du terrain représente la marque de l’engagement politique du nouveau porte-étendard du parti porté par l’ancien Premier ministre Edouard PHILIPPE.
« C’est indispensable de pouvoir rencontrer les personnes qui vivent sur la circonscription, reconnaît André VILLIERS, adepte du tutoiement facile, de la poignée de main chaleureuse et de la proximité.
Optimiste de nature, sans être plongé dans la béatitude, le député de l’Yonne a pleinement conscience des difficultés vécues à l’heure actuelle par la nation hexagonale. Tout en relativisant les choses lorsqu’il évoque en aparté le contexte international si complexe.
Un André VILLIERS, fier d’être Français, qui en bon « morvandiau » aura su décorer sa nouvelle permanence d’un sapin illuminé de boules et de guirlandes dans le pur esprit de Noël.
Comme une offrande apportée aux habitants du nord de la deuxième circonscription qui trouveront désormais portes ouvertes pour faire part de leurs sollicitations et de leurs doléances en prenant rendez-vous avec leur parlementaire…
Thierry BRET
Le serpent de mer n’est plus. Disparu dans la mer des Sargasses des turpitudes et de l’oubli. Exit cette arlésienne qui aura occupé tant d’esprits chafouins et désolés de ne voir aboutir un jour ce projet imaginé il y a près de trois décennies. Un sujet mêlant période de doutes et d’espérance quant à sa réalisation finale. Juste avant Noël – un cadeau adressé du ciel par l’aura d’une Marie-Louise FORT bienveillante de là-haut qui y croyait dur comme fer -, ces sept kilomètres de bitume, inaugurés ce 14 décembre, vont transformer radicalement l’existence des Sénonais qui n’en pouvaient plus de subir le trafic incessant des poids lourds dans leur périphérie ouest…Le terme d’un projet ayant coûté 30 millions d’euros, synonyme de fierté pour ses auteurs.
COLLEMIERS : Priorité à la qualité de la vie. A l’amélioration des transports et à la circulation des automobilistes, aussi, en substance afin de rendre plus fluides et sécurisés les déplacements. Voilà un chantier à la limite des travaux d’Hercule, au vu de leur importance – ce qui n’est pas si commun sur notre territoire puisqu’il se sera échelonné sur près de trois ans - qui aura suscité tant de passions, de controverses, de palabres, de discussions, d’enthousiasme, d’espoir qui trouve enfin son épilogue. Rideau !
Comme ce bitume si brillant et immaculé se présentant face à nous, légèrement recouvert d’une fine couche de verglas qui attend d’être emprunté pour la première fois par un cortège motorisé. Et pas, par n’importe quel cortège, s’il vous plaît ! Celui constitué par le flot de vieilles mécaniques et guimbardes dont certaines sont toujours aussi rutilantes à l’estampille des « Vieilles Coquilles ». Un florilège de voitures d’antan « à la papa » qui nous remémore à l’esprit l’excellente chanson de Charles TRENET, « Nationale 7 ». L’odeur salvatrice des congés payés, des hordes de caravanes formant un si long sillon recouvrant la route et la présence des gendarmes, bienveillants mais tellement observateurs, aux abords des routes !
Tiens, en parlant de gendarme, on aura beau questionné amicalement le colonel Christophe PLOURIN, présent sur cet évènement, sur les positions stratégiques des futurs radars qui habilleront ce ruban supplémentaire de route ouvert à la circulation, nous n’en saurons pas davantage in fine sur l’implantation précise de ces fameux appareils flashant les contrevenants, avides de vitesse et de sensations !
Une patience enfin récompensée après tant d’années d’attente…
Il sera aussi question de joie et de bonheur en ce moment si mémorable. Patrick GENDRAUD, l’un des premiers interlocuteurs à prendre la parole, ne cachera pas sa satisfaction devant l’ouvrage accompli. La patience est une vertu qui se cultive, chacun le sait.
« Ce projet était tant attendu et le voilà enfin concrétisé… ». Le président du Conseil départemental de l’Yonne le rappellera avec philosophie à la tribune devant un auditoire d’élus et de représentants institutionnels des plus éclectiques : « un projet d’aménagement du territoire demande du temps, de la constance, de la rigueur dans les prises de décision ; celui-ci aura donc nécessité près de vingt-cinq ans de réflexions…».
Une broutille, en somme, à l’échelle du monde qui nous entoure. Puis de poursuivre sur ce même satisfécit : « votre patience est dignement récompensée aujourd’hui après une décennie d’attente ! ».
Dans les faits, cette déviation sud de l’agglomération sénonaise s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’aménagement ambitieux et harmonieux du territoire. Ouvrant ainsi une nouvelle voie favorable à l’essor de l’attractivité économique de ce secteur septentrional de l’Yonne, proche de l’Ile-de-France.
« C’est également la voie vers la prospérité partagée, insista le patron de l’exécutif départemental. Nous répondons aux enjeux de fluidité du trafic routier sur le bassin du Sénonais tout en réduisant les nuisances subies par les riverains des communes traversées par ces axes routiers importants… ».
Pédagogue et transparent dans ses explicatifs, Patrick GENDRAUD ne manqua pas d’aborder le coût et le montage financier d’un tel projet. « Il a fallu s’entendre entre les différents acteurs liés à ce chantier, se répartir les rôles et travailler de concert y compris au niveau budgétaire, ajouta l’ancien maire de Chablis, il faut partager les frais dans la meilleure des manières… ».
Un budget de trente millions d’euros répartis entre quatre financeurs…
Une déviation, longue de 7,2 kilomètres avec en sus la construction de cinq ouvrages d’art (des ponts), ayant nécessité une grosse enveloppe de trente millions d’euros pour arriver à ce résultat.
Parmi les financeurs, citons le Conseil régional, le Département, la Communauté d’agglomération du Grand Sénonais et, naturellement l’Etat qui a injecté huit millions d’euros dans cet ambitieux ouvrage.
Un montage financier pertinent qui permettra à Patrick GENDRAUD de « saluer la qualité du partenariat qui unit toutes ces composantes ». Logique en somme dans la bouche du responsable de cet organe qu’est le Département, qualifié par ses soins, de « grand équipementier » de l’Yonne.
« Nous savons fédérer nos équipes et nos compétences au service des grandes réalisations d’utilité publique, affirmera-t-il, comme nous l’avons fait à Pont-sur-Yonne récemment avec l’inauguration de l’ouvrage d’art enjambant la rivière ou avec l’arrivée de la fibre optique partout sur le territoire d’ici la fin 2023… ».
Concluant par cette formule gratifiante envers ses services et collaborateurs, « quand le travail est bien fait, il faut le reconnaître et le faire savoir… ».
Une pensée émue à Marie-Louise FORT…
Puis, ému, avec une pointe de tristesse dans le timbre de la voix, le président du Conseil départemental eut une pensée affectueuse et légitime pour la regrettée édile de Sens et ancienne présidente du Grand Sénonais, Marie-Louise FORT. La grande absente de ces retrouvailles inaugurales festives.
« Elle nous manque, en ce jour de grande réalisation infrastructurelle dans le Sénonais, énonça Patrick GENDRAUD, tu as tant fait pour ce territoire, pour l’Yonne et ses habitants, ta place était parmi nous en ce jour et quelque part, tu es là… ».
Tonnerre d’applaudissements pour clore cette introduction oratoire avant que le vice-président de la Région en charge des transports, Michel NEUGNOT ne prenne la parole. Il fut précédé par le président du Grand Sénonais Marc BOTTIN. Le préfet de l’Yonne Pascal JAN devant apporter ses conclusions en vertu du protocole cérémonial. Une brève allocution prometteuse où il fut question du tant attendu projet de contournement sud de la ville d’Auxerre…Là-aussi, la patience est de mise !
On notera aussi les interventions de la conseillère départementale Delphine GREMY et de l’ancien ministre en charge du Tourisme et des PME, Jean-Baptiste LEMOYNE pour qui ce projet est un investissement utile au développement du territoire.
Avec un flux estimé à plus de trois cents poids lourds au quotidien – une fourchette prévisionnelle englobant les activités industrielles de ce secteur compris entre Gron et Subligny table sur une fréquence de 500 à 600 véhicules à moyen terme -, les riverains des quatre communes concernées (on peut rajouter Collemiers et Paron) éprouvaient de plus en plus de difficultés à supporter ce trafic incessant, occasionnant risques sécuritaires et nuisances diverses.
Gageons que l’apport de la déviation sud devrait leur redonner le sourire. Sinon, la tranquillité !
Thierry BRET