Optimiste, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne ? Visiblement, il l’est et l’a dit en public lors de l’inauguration du Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage, qui a ouvert ses portes pour une durée de deux jours au parc des expositions d’Auxerre. Toutefois, s’il préfère mettre en avant l’intelligence artisanale plutôt que l’intelligence artificielle – la belle trouvaille sémantique ! -, il s’est montré menaçant si un jour « l’avenir des apprentis était pris en otage ». Une petite phrase pas si anodine que ça et lourde de significations…
AUXERRE : Ombre et lumière, Jean-Pierre RICHARD ? Le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne a soufflé le chaud et le froid lors de sa brève intervention inaugurale, à l’occasion de l’ouverture du troisième Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage, au parc des expositions.
S’il est montré serein et satisfait de la pertinence de cet évènement, organisé avec la Chambre de Commerce et d’Industrie, le Conseil départemental et l’Académie de Dijon (« c’est la fête pour les jeunes qui vont découvrir les métiers de l’artisanat durant ces deux jours »), en revanche, il se sera montré un brin menaçant dans ses propos en concluant son bref discours d’une phrase pour le moins énigmatique : « Si on n’ose un jour prendre en otage la jeunesse et l’avenir de nos apprentis dans l’Yonne, je ne le tolèrerai pas et je ferai tout pour interdire ce genre de chose… ».
Une allusion à peine voilée aux conséquences de la baisse de subventions de l’Etat sur l’apprentissage, que prévoit de mettre en place le gouvernement de François BAYROU, en diminuant de 6 000 euros à 5 000 euros la subvention pour les PME et de 2 000 euros pour les grands groupes. Une baisse qui serait catastrophique pour poursuivre la dynamique de l’apprentissage qui convainc les entreprises hexagonales et séduit tant les plus jeunes d’entre nous, à l’amorce de leur intégration dans la vie active.
L’artisanat ? 93 % de l’économie de proximité de l’Yonne !
Personne parmi l’assistance de représentants institutionnels et politiques présents n’aura osé poser la question à l’intéressé à l’issue de sa courte prestation, micro en main.
Bon, il est vrai que Jean-Pierre RICHARD s’était tout de même réjoui un peu plus tôt que la France ait de nouveau un budget, favorable à la reprise si attendue de l’économie. Livrant au passage quelques chiffres sur la situation de l’artisanat sur notre territoire, soit la présence de 10 500 ressortissants au sein de la chambre consulaire, pour 1 200 apprentis et 20 000 salariés. Un secteur d’activité qui pèse au bas mot 850 millions d’euros de chiffre d’affaires, c’est-à-dire 93 % de l’économie de proximité de l’Yonne. Ce qu’aura bien noté dans ses tablettes le président du Conseil départemental, Grégory DORTE.
Décidément, en verve, en ce début de matinée, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat icaunais a même suggéré que « les artisans pouvaient se comparer à des possesseurs de startups du fait de la diversité de leurs métiers ». Rien que ça !
Mais, la référence sémantique du jour est sans aucun doute celle-ci : son allusion à l’intelligence artificielle dont on nous abreuve les mérites à longueur de journée en « intelligence artisanale » pour tous ces jeunes apprentis qui s’essaient avec bonheur dans les 250 métiers et plus, proposés par la filière ! Gonflé, non !
Thierry BRET
Elle est lancée la troisième édition du Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage de l’Yonne ! Deux jours durant, au parc des expositions AUXERREXPO, la manifestation, fruit d’un étroit partenariat entre les chambres consulaires, le Conseil départemental et l’Académie de Dijon, accueille élèves et familles au gré de multiples stands et ateliers, répartis dans la grande enceinte de l’infrastructure auxerroise. L’inauguration a eu lieu, vendredi, à 08h45 précises dans le hall…
AUXERRE : Soixante-cinq exposants. Qui dit mieux, dans le panorama départemental ? Personne, évidemment ! Le Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage, troisième du nom, a donc ouvert ses portes tôt ce vendredi matin, mobilisant une noria d’élus et de représentants institutionnels, sur la rive droite de l’Yonne, au parc des expositions dont la délégation de service public est sous la responsabilité de la filiale évènementielle de Centre France.
Nombreux étaient les élus du département à avoir effectué le déplacement de bonne heure afin d’assister à la cérémonie inaugurale, placée sous la présidence du nouveau responsable de l’exécutif territorial, Grégory DORTE. En parfait maître de cérémonie et hôte de ces lieux, il revenait au directeur du parc des expositions auxerrois, Sébastien FUENTES d’ouvrir le bal des traditionnelles prises de parole.
Ce dernier se satisfaisait de la présence d’un aussi grand nombre de participants, plus de soixante établissements et centres de formation de la Bourgogne Franche-Comté mais aussi des départements limitrophes.
« L’orientation scolaire, c’est l’affaire d’un choix, expliqua le représentant d’AUXERREXPO, et d’une seule rencontre. Cette rencontre, elle peut se réaliser dans les allées de notre parc exposition aujourd’hui ! ».
Donner aux jeunes un bon bagage pour réussir
Un optimisme revigorant, confirmé par les cohortes de collégiens – les classes de 4ème et de 3ème – qui pénétraient bruyamment dans le vaste hall d’entrée du parc des expositions, au point de faire caisse de résonnance durant les discours des intervenants.
S’accordant deux minutes pour introduire le sujet – il en prit en réalité plus de quatre ! -, Sébastien FUENTES évoqua ensuite l’anniversaire symbolique du complexe dans lequel il accueillait ses invités, un bâtiment érigé il y a juste trente ans de cela. Emmanuel DUBOIS, de la Chambre de Commerce et d’Industrie, lui succéda. Une CCI qui a placé naturellement le curseur de la formation parmi ses priorités en 2025.
« Cette manifestation offre la possibilité à nos jeunes gens de pouvoir explorer les métiers et leurs filières, poursuivit-il, on est sur un monde en pleine évolution avec l’intelligence artificielle (IA) mais pas que ! Il faut donner aux jeunes le bon bagage pour pouvoir réussir… ».
Peu de jeunes sont bacheliers et poursuivent des études sur l’Auxerrois
Avec une option, à cela : que les jeunes demeurent sur le territoire de l’Yonne car celui-ci voit partir chaque année ses étudiants ailleurs, sans réel espoir de retour une fois la formation effectuée. Emmanuel DUBOIS ne manqua pas de parler du nouveau pôle de formation de la Chambre de Commerce et d’Industrie, « Octopus » - le complexe devrait être inauguré à la mi-mai après les derniers points de détail à régler -, et de souhaiter une bonne exploration à ces jeunes gens à la quête du Graal de l’orientation professionnelle.
Prenant ensuite la parole, la représentante de l’Agglo et de la Ville d’Auxerre, Emmanuelle MIREDIN devait s’inquiéter des mauvais chiffres se rapportant au bassin de l’Auxerrois.
« Ils ne sont pas très bons, précisa-t-elle, nous n’avons pas beaucoup de jeunes qui passent le cap du bac à Auxerre et qui poursuivent avec des études supérieures. Nous sommes en dessous de la moyenne nationale… ». Inquiétant, en effet, pour favoriser l’attractivité du territoire…Un salon qui selon elle représente une chance pour toute cette jeunesse.
C’est passionnant de découvrir les métiers de la fiscalité !
Quant au président du Département, Grégory DORTE, il remercia l’ensemble des partenaires présents, ayant chacun financé cette opération.
« C’est un salon qui manquait sur notre territoire et je suis heureux que nous l’ayons initié il y a trois ans de cela. Nous sommes arrivés à un beau résultat avec autant de collégiens qui viennent visiter le site – ils étaient plus de 5 000 l’an passé -, des collégiens qui sont notre cœur de métier au Département… ».
L’élu de l’Yonne esquissa même une plaisanterie en citant la présence du stand de la Direction départementale des Finances publiques (DDFIP) : « C’est passionnant ça comme métier ! Nos jeunes vont aussi connaître comment sont collectés nos impôts et comment ils sont utilisés ! Ce qui me fait dire que les impôts du département de l’Yonne sont très bien utilisés pour organiser ce beau salon ! ».
Un excellent retour sur investissement donc !
C’est la représentante de l’Académie de Dijon qui devait conclure cette succession de discours, Marie-Thérèse BOUCHER. « C’est un enjeu très important pour les élèves et c’est une occasion unique sur le territoire pour ces derniers de pouvoir rencontrer les établissements proposant des formations… ».
En savoir plus :
Salon de l’Etudiant et de l’Apprentissage à AUXERREXPO
65 exposants à découvrir gratuitement toute la journée de samedi 09 février
Thierry BRET
Belgique, Pays-Bas, Espagne, Portugal…cela fait bientôt vingt ans que la plupart de ces pays européens ont statué en légiférant sur la pratique de l’euthanasie active. Une « aide à mourir » que réclament les personnes ou leurs familles en phase de situation critique. Même la province canadienne du Québec a adopté ce principe du dernier choix avant de partir. En France, entre polémiques politiciennes à n’en plus finir et aspects sémantiques administratifs à la virgule près, rien n’est encore applicable sur cet épineux sujet. Comme d’habitude, pourrait-on dire dans ce pays miné par sa traditionnelle lenteur en matière de prise de décision…
Lundi
En ce 27 janvier, journée de mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’Humanité, la commémoration prenait un relief tout particulier cette année, se conjuguant avec le 80ème anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques. Mais, suite à la cérémonie qui s’est tenue à Auxerre, il est permis de s’interroger : pourquoi avoir retenu le monument aux morts plutôt que celui dédié aux déportés, situé à quelques pas de là, certes moins « ripoliné » de frais ? Plus étrange encore : « La Mer » de Charles TRENET était-elle appropriée pour bercer de « ses golfes clairs et reflets d’argent » cet instant de recueillement ? Une incongruité déjà relevée le 11 mars dernier, lors de la Journée nationale d’hommage aux victimes du terrorisme, où la même partition servait déjà de fond musical ! Les autorités et les organisateurs connaissent-ils seulement ce chant de mémoire qu’est le « Chant des marais », écrit par des prisonniers politiques allemands en 1933, devenu depuis la Libération, l’hymne douloureux de la déportation ? Sans doute pas assez glamour, pas assez « fou », pas assez « chantant »… !
Mardi
Le 20 janvier dernier, jour son investiture à la présidence des Etats-Unis, Donald TRUMP, entre outrances verbales, attaques en règle contre son successeur et discours au vitriol, avait donné le ton de ce que serait son second mandat présidentiel. Les premiers décrets pris depuis, ratifiés d’un trait de plume rageur, avec l’emphase qu’on lui connaît, n’ont fait que rajouter à la partition… Pauvre Amérique, pauvre Europe, pauvre monde ! Les nuages s’amoncellent et commencent à recouvrir la planète, sans que l’on sache dans quel état elle retrouvera le jour dans quatre ans… « Make the world great again » !
Mercredi
Bien décidés à jouer un rôle plus prépondérant dans le paysage syndical agricole icaunais, les sympathisants de la Coordination Rurale multiplient les démonstrations de force, comme en témoigne le blocage la semaine dernière pendant plusieurs heures, de l’entrée du centre-ville auxerrois. La vingtaine d’agriculteurs présents sous la banderole « Coordination rurale de l’Yonne », ont reçu le soutien de la députée de la deuxième circonscription, la souverainiste Sophie-Laurence ROY, passée les saluer aux premières heures de la matinée. Pour autant et bien que marqués très à droite sur l’échiquier syndical, pas d’appartenance à un parti politique selon le vice-président de la CR 89, par ailleurs tête de liste aux élections de la Chambre d’agriculture départementale, Xavier DEBREUVE, « nous ne sommes pas politisés du tout…, on s’adresse à tous les élus de la République » (Presse Evasion 21 janvier). Des propos qui ne sont pas sans rappeler un sketch du regretté Coluche : « Nous, on ne fait pas de politique ! On n’est pas de droite, ce n’est pas vrai, on n’est pas de droite ! Mais encore moins de gauche, il ne faut pas déconner non plus… » !
Jeudi
Il est des émissions qui sont l’honneur du service public. Le reportage diffusé ce soir dans le cadre d’« Envoyé Spécial » sur cette québécoise de 64 ans atteinte d’un cancer incurable, faisant le choix d’abréger ses souffrances et de partager ses derniers jours de vie face à la caméra, dans un ultime éclat de rire est de ceux-là et restera dans les mémoires. Lumineuse, Odette, filmée en famille, pour une ode à la vie et à la mort, bien loin du débat sur la fin de vie en France, où le plus urgent est … de ne rien faire ! Alors que l’euthanasie est légale au Canada depuis 2016, le Québec est devenu la première province canadienne à légaliser l'aide médicale à mourir, plébiscitée par une grande partie de la population et perçue ici comme soin ultime. A l’image d’autres faits sociétaux, celui-ci est douloureux, mais notre pays saura-t-il un jour s’affranchir des positions partisanes ou politiciennes pour dépassionner le débat et légiférer sereinement sur le sujet ? A l’issue de sa courte vie, Odette a su s’inventer une route, puissions-nous un jour, trouver la nôtre…
Vendredi
Depuis un quart de siècle, l’armée française faisait fabriquer une partie de ses uniformes « de gala », notamment ceux portés par nos valeureux « pioupious » lors du défilé parisien du 14 juillet, par un atelier textile calaisien. Un marché représentant la quasi-totalité de la production de l’entreprise nordiste, mais qu’elle vient de perdre au bénéfice d’un concurrent disposant d’usines à… Madagascar ! Une décision conduisant la société-mère MARCK & BALSAN à fermer son site de fabrication de Calais, entraînant de facto le licenciement de 65 salariés. La « Grande muette » semble coutumière du fait, ayant déjà dans le passé, remplacé son emblématique « Famas », fabriqué trente ans durant à Saint-Etienne, par des fusils d’assaut allemands, jugés moins onéreux… A quand une bombe atomique tricolore « made in China » ?
Samedi
Joie et soulagement après la libération de premiers otages israéliens détenus depuis le 7 octobre 2023 par le Hamas. Mais que la trêve semble fragile et sombre l’avenir face au sentiment commun de haine, partagé par les populations en présence. D’un côté, Gaza et ses dizaines de milliers de victimes, de l’autre, le souvenir de 1 200 personnes assassinées ou enlevées, terreau fertile pour jeter à la trappe toute idée de deux états vivant en paix côte à côte… Comme toujours, les extrêmes se réjouiront de la situation et sauront en tirer parti, surtout pas pour le meilleur, mais bien pour le pire !
Dimanche
Episode neigeux, goutte de froid venue de Scandinavie, vent polaire, des départements en alerte… les superlatifs ne manquent pas lorsque venue la sacro-sainte heure de la météo, les médias rivalisent pour soliloquer sur les températures enregistrées. Il fut un temps, pas si lointain, où l’on savait s’affranchir de ces prévisions anxiogènes et se contenter d’un constat aussi naturel que rassurant : c’est l’hiver, il fait froid et c’est normal !
Dominique BERNERD
Précédemment, la fonction était tenue par Laurent HARO. L’un des dirigeants du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne en sa qualité de directeur général adjoint. Désormais, le poste revient pour un mandat de deux ans, au numéro un de la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté, François de LAPORTALIERE, arrivé dans notre contrée en 2023. Une passation de pouvoir en douceur et dans la continuité pour la Fédération bancaire française (FBF) de Bourgogne Franche-Comté, organe fédérateur des établissements bancaires agissant sur les huit départements de notre territoire…
DIJON (Côte d’Or) : Le Comité régional de la Fédération bancaire française s’est doté d’une nouvelle gouvernance ces jours-ci avec la nomination de François de LAPORTALIERE, l’actuel dirigeant de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté. Un haut responsable du secteur bancaire, diplômé d’un DESS Finance obtenu à l’Université de Toulouse Capitole et âgé à date de 54 ans. Succédant à Laurent HARO, il est à la tête de cet organisme, la Fédération Bancaire Française régionale, une structure qui représente les intérêts des banques hexagonales et étrangères installées sur le sol français.
Apparue en 2001, la FBF est la vitrine des 326 établissements bancaires français et internationaux qui exercent leur activité dans l’Hexagone. L’entité possède aujourd’hui cent un comités régionaux et départementaux. Elle intervient sur toutes les questions réglementaires bancaires et financières tant au niveau hexagonal qu’au niveau européen – la FBF dispose même d’un bureau à Bruxelles -, et à l’échelle internationale. La place de la banque dans l’économie et la société y est largement abordée…
Coté régional, le milieu bancaire est bien représenté avec ses 1 600 caisses et agences réparties sur les huit départements qui composent la Bourgogne Franche-Comté. Un secteur d’activité qui génère plus de 90 milliards d’euros d’encours de financement. Les banques se mobilisent pour accompagner et soutenir leurs clientèles de particuliers, de professionnels, mais aussi de collectivités, entreprises et autres associations, à la réalisation de leurs projets. Elles revendiquent pour la plupart leur ancrage territorial à grand renfort de manifestations ciblées et agissent au quotidien sur les volets de la transition environnementale, technologique et sociétale.
Quant à François de LAPORTALIERE, ses premiers mots après sa nomination ont été adressés à l’ensemble de ses consœurs et confrères du Comité régional des banques : « je les remercie pour leur confiance et salue le travail effectué par mes prédécesseurs ».
En savoir plus :
Créée il y a près de 140 ans, la Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté et Pays de l’Ain (BPBFC) fait partie du Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France. Banque coopérative composée de 1 800 collaborateurs, présente sur 9 départements avec près de 200 agences et centres d’affaire, également à distance, elle accompagne près de 700 000 clients (particuliers, professionnels, entreprises, associations, ESSI) dont 158 000 sociétaires, dans une relation durable et de proximité.
La BPBFC soutient les initiatives locales en veillant à intégrer les enjeux sociétaux à son rôle d’acteur économique régional de premier plan, pour créer de la valeur ici et pour longtemps : 341 actions de proximité ont été soutenues en 2023 pour un montant total de 14 millions d’euros.
Thierry BRET
Certes, il y avait un peu moins d’échantillons à déguster que l’an passé. 264 vins lors de l’édition 2024 contre 252 cette année. Mais, qu’importe ! Le sérieux des jurys et la concentration à se plonger dans cet exercice gustatif restaient les mêmes car cette pré-sélection du Concours Général Agricole ne s’effectue jamais à la légère. Coopératives et négociants présentaient donc une palette de leur savoir-faire, soit la représentativité vinicole de 62 professionnels, prêts à relever le défi. Un rendez-vous réussi pour la première étape. Il faudra désormais confirmer à la finale nationale accueillie le 23 février prochain, lors du Salon international de l’Agriculture à Paris…
BEINE : Il y a les habitués. Et il y a les autres ! Parfois, des novices. Comme ce jeune garçon, sorti de l’adolescence, accompagné d’un professionnel de la viticulture qui vient lui apprendre les rudiments de la dégustation, exercée dans les règles de l’art. Car ici, c’est du sérieux ! Apparu en 1870, le traditionnel Concours Général Agricole, placé sous l’égide du ministère de l’Agriculture, fait toujours recette quant à sa notoriété auprès des professionnels de la viticulture mais aussi du public, féru de nectars et autres crus. C’est un rendez-vous qui est quasiment sacralisé dans le calendrier de la filière viticole qui s’empresse de jouer le jeu.
Cette année encore, dans l’antre qui accueille la pré-sélection depuis plusieurs années à Beine, l’enthousiasme est toujours présent au rendez-vous. Dès 09h30, ce sont quatre-vingts dégustateurs, chevronnés ou pas, experts ou béotiens, qui se livrent à cet exercice étrange pour les néophytes de la discipline. Une vraie épreuve de vérité qui exige de la concentration et du sérieux !
Le concours est reconnu tant en France qu’à l’international. C’est peu dire ! Il offre l’excellente opportunité aux viticulteurs de l’Yonne y participant en envoyant leurs échantillons à déguster de valoriser leur travail, en faisant connaître les terroirs et en sa faisant référencer sur un marché de produits de haute qualité.
L’an passé, 57 candidats avaient soumis leurs 264 échantillons à la sagacité gustative des jurys en vue d’être représentés lors du Salon international de l’Agriculture de Paris. Celui-ci, pour mémoire, ouvrira ses portes, le 22 février.
En 2024, l’Yonne revint de ce séjour parisien avec un joli palmarès : 60 médailles qui y furent distribuées, dont vingt en or, vingt-et-une en argent et dix-neuf en bronze ! Qui dit mieux ?!
Nouveauté de cette édition 2025, savamment concoctée par les représentants de la Chambre départementale de l’Agriculture et la Direction départementale des Territoires (DDT), la présence de l’IGP (Indication Géographique Protégée) qui a fait son entrée dans ce concours si prisé. Trois échantillons illustraient cette catégorie. Elle sera directement dégustée au cours de la finale parisienne, prévue le dimanche 23 février.
Thierry BRET