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Il est un peu songeur, le président de « Toucy Animations », Christian VIAULT. Limite un tantinet attristé ! Certes, il y a tout d’abord les conditions météorologiques déplorables entre averses et ondées qui ne plaident pas en la faveur de l’organisation d’un évènementiel, conçu en partie à l’extérieur. Et puis, il a toujours au fond de lui un sentiment de nostalgie : « S’il n’y avait eu l’épisode de la COVID-19, on aurait dépassé le cap des cinquante éditions ! ». Ce n’est que partie remise, voyons ! La 48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy réserve cependant de belles surprises, côté nouveautés !

 

TOUCY : Il est presque dix heures et peu de personnalités se précipitent vers les barrières, où est accroché l’incontournable ruban tricolore, l’auxiliaire visuel et symbolique de toute inauguration qui se respecte. Serait-ce la faute à la pluie qui s’abat par intermittence avec ses différentes variantes en termes d’intensité depuis la nuit dernière sur le site ? Où cela est-il imputable au fameux « quart d’heure bourguignon » qui équivaut à un retard systématique de tout lancement officiel de cérémonie parce que les acteurs se font un peu désirer ?! Peut-être un peu des deux, voyez-vous !

Exemplarité oblige, le seul qui est présent à l’endroit où sera officiellement déclaré ouvert d’ici quelques minutes le 48ème rendez-vous commercial n’est autre que le président de la structure associative, organisatrice de l’évènement, Christian VIAULT. Un responsable un peu tristounet du fait de la météo peu encourageante qui règne sur la localité de Puisaye ce jeudi 10 octobre…

 

 

 

On prend son temps au Salon des Métiers d’Art

 

Le rejoint quelques minutes plus tard, muni d’un parapluie, le toujours élégant notaire de la place, Me Olivier XIBERRAS. Un petit attroupement se forme de l’autre côté de la rue, autour du major de la gendarmerie. On sent le frémissement poindre ! Quant arrivent avec quelques minutes de retard sur l’horaire initialement prévu les autorités institutionnelles et politiques du cru. Le temps de stationner leurs véhicules, sans doute, et de rejoindre à pied la place des Frères Genet qui accueille l’immense rotonde de 1 700 mètres carrés où sont accueillis les stands des exposants.

Ensuite, c’est l’immuable rituel. Une remontée au pas de charge vers la galerie de l’Ancienne Poste, antre de la céramique contemporaine, avant de rejoindre la salle des fêtes qui reçoit en ses murs l’excellent Salon des Métiers d’Art avec plus d’une vingtaine de professionnels dont certains assurent des démonstrations in situ. Chacun prend le temps de discuter, de se renseigner sur les méthodologies de fabrication, voire pourquoi pas de réserver une pièce de belle facture ou de l’acheter !

 

 

La découpe du ruban : l’instant solennel !

 

Inexorable, la montre tourne. Le président VIAULT, en parfait maître des horloges et soucieux de respecter dans les délais le long cérémonial protocolaire prévu, invite les membres de ce cortège de VIP de l’Yonne et de Puisaye, à rebrousser chemin, en retournant au point de départ de cette visite inaugurale, place des Frères Genet. Micro en main, l’éternel François MILLE, toujours bon pied bon œil et esthète en la matière dans son rôle d’animateur de la manifestation, procède à l’installation de la photo de famille officielle, où tous les élus se prêteront au jeu dans quelques instants de découper le ruban tricolore. Tour à tour, chacun y va de sa technique dans le maniement de la paire de ciseaux, sous les flashs des appareils photographiques ou des prises de vues assurées par des smartphones, de dernière génération.

Débute alors, la visite de chacun des stands professionnels. Ceux de l’extérieur avec les pôles agricoles et automobiles, avant de pénétrer à l’intérieur de la rotonde, revêtu de son impeccable parquet de bois au sol. Très agréable à fouler.

 

 

Quatre jours de découverte à vivre pleinement

 

Dedans, alors que les gouttes se remettent à tomber sur le chapiteau de la rotonde, le cortège s’éclate en de multiples cellules, préférant selon ses composantes tel ou tel univers de visite, passant du pôle immobilier – c’est la première fois que la foire de Toucy accueille l’un des spécialistes de la filière option transaction/négociation avec le groupe « 123 Immobilier » dirigé par Baptiste CHAPUIS – à l’espace piscine. L’amélioration de l’habitat (ameublement, balnéothérapie, bien-être, chauffage, couverture, nettoyage des toitures…) attire les visiteurs à l’identique des produits du terroir et des spécialités culinaires. Il flotte même à certains endroits de suaves odeurs de charcuteries !

Ce sera donc quatre jours de découverte non-stop ou presque pour apprécier chacune des spécificités de ces exposants du cru, tester leurs produits en les dégustant pour ceux qui s’ingurgitent, discuter de la meilleure approche commerciale possible, écouter aussi un mini cycle de conférences (c’est totalement inédit) sur des domaines aussi éclectiques que peuvent l’être l’immobilier, le tourisme, les énergies, la pratique des loisirs.

Cerise sur le gâteau, une tombola avec de jolis lots mis en jeu à gagner donnera un peu de piment à l’ensemble côté suspense ! Une 48ème Foire de Toucy qui sait également se réinventer pour continuer à attirer des chalands provenant, certes de Toucy, mais aussi de la Puisaye-Forterre et de l’Auxerrois. Quand ce n’est pas de plus loin…

 

 

En savoir plus :

48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy

Du 10 au 13 octobre 2024, de 10h à 19 heures.

Place des Frères Genet au centre de Toucy,

Entrée libre.

15ème Salon des Métiers d’Art, à la salle des fêtes de Toucy.

 

Thierry BRET

 

 

 


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Plus d’une soixantaine de stands attendaient les visiteurs à Auxerrexpo pour la 7e édition du Salon des seniors. L’occasion pour nos ainés de trouver en un seul lieu réponse à leurs interrogations face au temps qui poursuit sa route et mieux appréhender leur quotidien de demain. Au menu : des thématiques aussi diverses que la santé, la retraite, les loisirs, la culture, le sport, l’habitat ou les nouvelles technologies…

 

AUXERRE : « Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde trop petit… ». Si le « grand Jacques » s’était promené à travers les allées d’Auxerrexpo, pas certain qu’il y ait croisé les « vieux » de sa chanson éponyme ! Au Salon des seniors, l’on vient avant tout pour se documenter, pour s’amuser, pour rêver et les visiteurs, en nombre toute la journée, en quête d’un passeport pour la vie après 60 ans, ne s’en sont pas privés.

Les plus de 65 ans représenteront près de 30 % de la population française à l’horizon 2030, dont 6 millions de personnes âgées de 75 à 84 ans, selon les chiffres de l’INSEE. La place des seniors dans la société française est de plus en plus importante, bouleversant par là même, le paysage démographique et économique du pays. D’autant que le pouvoir d’achat des retraités, même si c’est une moyenne bien sûr, reste encore supérieur au reste de la population, du fait d’un patrimoine acquis. Mais quelle définition donner au mot « senior », quand on sait qu’on le devient à 23 ans dans le milieu du sport professionnel, à la cinquantaine dans le monde du travail et à 70 ans dans le domaine médical ? L’adage est bien connu, « l’on est toujours le vieux ou le jeune de quelqu’un » !

 

Et si l’on parlait du permis de conduire pour les seniors ?

 

S’il est un domaine à ne pas négliger, l’âge aidant, c’est bien celui de la conduite et le stand de la Sécurité routière ne désemplit pas. Aux commandes, Cécilia, monitrice d’auto-école y distribue conseils, gadgets et brochures diverses. La suppression du permis passé un âge certain ? Elle n’y est pas favorable : « cela relève plus du devoir des enfants de vérifier auprès de leurs parents comment ils se conduisent sur la route. La question mérite d’être soulevée, mais je ne suis pas pour l’interdiction, je crois qu’il faut surtout accompagner le senior par rapport aux déficiences pouvant arriver avec l’âge, comme l’arthrose, la vision, l’ouïe… ».

Regrettant au passage, que l’Etat n’organise que rarement des journées de perfectionnement ou de révision, en lien avec des organismes retraite comme la CARSAT. Sa définition du senior ? « Je dirai 75 ou 80 ans… Mais il est vrai que j’ai aujourd’hui la quarantaine, si vous m’aviez interrogée quand j’avais 18 ans, j’aurai sans doute répondu 50 ans ! » (Rires).

 

 

 

Une première pour les Restos du Cœur !

 

Le portrait bien connu de Coluche illumine le stand des « Restos du Cœur », présents pour la première fois sur le salon. Michel et Jean sont en quête de bénévoles. Ancien cadre à la Poste, le premier est aujourd’hui responsable du Centre d’Auxerre, le second, bientôt retraité, fait profiter l’association de ses compétences informatiques, prolongement tout naturel de son parcours professionnel. Le public n’a bien souvent qu’une vision très parcellaire des « Restos », limitant ses activités à la seule distribution alimentaire, mais les besoins sont immenses explique Michel PANNETIER : « c’est en fait toute une logistique qui est en place, nécessitant un grand nombre de bénévoles aux compétences élargies, allant de la logistique à la communication, en passant par l’informatique, la recherche de subventions, la gestion de chantiers de rénovation, tout ce qui se rattache à l’hygiène alimentaire, etc… ». C’est toute une génération de bénévoles qui est à renouveler et toute offre est la bienvenue : « au récent forum des associations, nous en avons recruté trois et espérons bien faire encore mieux ici… ».

 

 

L’illectronisme, le mal récurrent des seniors

 

Plus d’une personne de 60 ans ou plus sur trois serait en France en situation d’illectronisme. Une fracture numérique, facteur d’exclusion sociale notamment pour les plus âgées. Un problème sur lequel se penche depuis plusieurs années le Conseil départemental de l’Yonne, au travers notamment d’ateliers collectifs. L’objectif explique l’animatrice étant bien de démystifier un univers jugé encore comme trop hermétique et interdit : « le but est de permettre aux personnes d’acquérir de l’autonomie, que ce soit pour naviguer sur Internet, voire de se protéger en les sensibilisant en matière de cyber-sécurité… ».

Le Salon des seniors se veut aussi ludique et Ginette, toute jeune septuagénaire est une fidèle des lieux, venue cette année encore, avec sa « copine » Christine. Les deux le confessent dans un sourire : « on vient surtout pour danser ! ». Elles sont en avance, l’espace « thé dansant » n’est pas encore ouvert, mais tant pis ! Le poète avait raison : « on n’est pas sérieux quand on a 77 ans… ». 

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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Elles ont hélas quasi-disparu de nos paysages routiers, de ces axes nationaux (RN6, RN7,...) qui sont désormais départementaux à la numérotation multiple. Je veux parler de ces pimpantes auberges de bord de route qu'affectionnait l'auteur, récemment disparu, Benoit DUTEURTRE. Oui, où sont-elles ces auberges du « Bon Chasseur », du « Relais de la diligence », de « Chez Fifine », et autres  restaurants du « Cheval Blanc », qui par la signalétique d'un chef rondouillard à l'œil gourmand, annonçait gibelotte de lapin, lotte à l'américaine, mets conclus par des crêpes flambées, le plus souvent…

 

VILLEBLEVIN : Victimes des axes autoroutiers, de repas pris à « la va-vite », seul(e) parfois dans l'habitacle routier, certaines ont cependant vaillamment résisté, pour le plus grand plaisir d'une clientèle souvent fidèle. La plus septentrionale de l'Yonne est de celle-ci : « L'Escale 87 », sise à Villeblevin. On la reconnaît à son impeccable façade rougeoyante, faisant penser quelque peu aux couleurs vives de la maison Bocuse, à Collonges-au-Mont d'Or, dans le Rhône.

Voici 35 ans, que les chefs Gilles et Dany nous y accueillent avec sourire et gentillesse. Leur credo : faire plaisir aux convives, une mission grandement accomplie. Gilles est un enfant du très joli village de Gron. Quant à Dany, elle nous vint tout droit du plat pays. A l'heure où nous mettons sous presse numérique, formons le vœu que leur reprise se concrétise dans les jours prochains. Ce serait mérité pour eux et pour nous aussi d'ailleurs !

 

 

Des assiettes goûteuses et colorées…

 

L'auberge fut tardivement référencée au guide Michelin en 2017. Pourquoi pas avant ? Encore un mystère pneumatique ! Le guide indiquait alors que le lieu était une bien chaleureuse auberge au bord de l'ancienne N6, dont l'intérieur coquet se pare de divers objets agrestes et de mobilier rustique. La tradition est de mise dans les assiettes goûteuses, colorées et servies avec le sourire par-dessus le marché : on y passe un moment très agréable. Tout est dit ou presque. En sus, cerise sur le gâteau : une impeccable terrasse donnant sur un joli jardin.

En en poussant la porte la semaine passée, j'y ai retrouvé, non sans une certaine émotion, deux de mes objets préférés de cette déco éminemment personnalisée : la table en bois d'écolier, assortie d'un encrier mais aussi ce cadre d'un menu des années  20 du siècle passé, dans lequel quelques hors d'œuvre précédaient un bar sauce hollandaise, suivi d'un poulet sauté chasseur, précédant gigot d'agneau rôti, puis pâté-croûte. Fermez le ban !

 

 

 

 

Une certaine émission télévisée avec France 3 !

 

En 2024, le kir est proposé avec de bonnes gougères, suivi d'une goûteuse crème de chou-fleur, légume aux ressources infinies : salade, gratin, soupe.....Quant à la tête de veau, en versions diverses, elle a toujours figuré à la carte de l'auberge. En salade - qui aurait mérité un soupçon d'assaisonnement en sus -, c'est délicieux aussi, au travers d'une assiette colorée ! Gilles est un grand fan de la cuisine d'abats, et je me souviens ici, voici quelques années d'une émission TV avec FR3, où j'étais intervenu avec nos célèbres tripiers des marchés icaunais, les sympathiques frangins MAGNONI !

L'ode tripière continua alors avec une fricassée d'agneau à la bourguignonne de belle tenue. J'eus la chance de goûter mes premières noix de Saint-Jacques de la saison. Elles venaient tout droit de Normandie, leur corail en attestant. En sa qualité de cuisinier consciencieux, aimant son métier tout autant que ses clients, notre chef les reçoit, comme il se doit, en coquille et non point en seau additionné d'eau saumurée, comme chez trop de ses « collègues » désormais, hélas…

 

 

Se dépêcher d'y retourner !

 

Un soigné fromage blanc aux herbes pour continuer, avant un dessert praliné.  Longtemps durant, l'un des desserts phare de la maison fut un délicieux gâteau de crêpes à la crème d'orange. Le café est servi avec une petite crème au café, intéressante ces deux nuances de caféine.

C'est comme à regrets, que l'on voit arriver l'heure du départ... Au revoir Dany, au revoir Gilles ! Vous allez nous manquer. Peut-être que l'inverse est-elle  aussi de mise. Car demain dans ces trop rares auberges de bord de route, restera-t-il des valeureux et courageux, à l'instar de Dany et Gilles. On ne peut que le souhaiter, mais…

Bientôt la fin, dépêchons-nous d'y aller, d'y retourner, de se régaler !

 

 

Contact :

 

L'Escale 87

231, lieu-dit le Petit Villeblevin (D606)

89 VILLEBLEVIN

Te : 03.86.66.42.56.

Premier menu à 39 euros

Ouverture du jeudi au dimanche midi.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 


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Faut-il réellement s’alarmer des performances économiques obtenues par les entreprises de l’Yonne en ce début de nouvelle saison 2024/2025 ? Lors de la traditionnelle conférence analytique concoctée par la Banque de France et son directeur, Xavier DUALE – ce dernier devant présenter dans les moindres détails les résultats de la dernière étude de conjoncture régionale -, le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commissaires aux comptes de notre territoire, Eric CHEVALLIER a eu l’opportunité de commenter cette enquête.

 

AUXERRE : Intervenant devant un parterre d’entrepreneurs et de représentants de la sphère institutionnelle territoriale, réunis dans l’un des salons de l’hôtel « Ibis Style », le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commisaires aux comptes de l’Yonne a pu donner son avis sur la situation économique de notre département, une fois la très longue présentation effectuée par le directeur de la Banque de France Xavier DUALE terminée.

Un commentaire important puisque les experts-comptables et commissaires aux comptes suivent de très près les moindres soubresauts névralgiques venant tempérer ou pas la vie des entreprises dont ils ont la charge en termes de suivi sur le mode gestion.  

« Nous constatons à date que la création et la reprise d’entreprises sont encore soutenues sur notre territoire, devait souligner Eric CHEVALLIER, on le constate aussi avec le réseau « Initiative France ». La tendance actuelle est plutôt favorable à l’émergence de microentreprises. On a l’impression avec l’avènement de ces systèmes free-lance que l’entrepreneuriat connaît une nouvelle évolution. Avec des gens de plus en plus jeunes aux commandes… ».

Un élément informatif plutôt encourageant et porteur d’espérance, dans le contexte économique actuel.

 

La crainte de renégocier ses prêts

 

Il est vrai que les primo-entrepreneurs se lancent très tôt dans l’aventure professionnelle dès l’âge de 18 ans – ce qui n’était pas vraiment le cas encore ces dernières années - : « c’est un élément positif, ajouta Eric CHEVALLIER devant une assistance attentive à son analyse, sans doute, ne sont-ils pas trop effrayés par la prise de risques. En France, nous avons une position sur l’échec qui est un peu dégradante alors que c’est tout le contraire dans certains pays ! ».

Un point satisfaisant à relever sur la création de nouvelles structures ! « Les gens, à tout âge, ont toujours envie d’entreprendre, quel que soit leur profil ».

Quant au développement de l’outil de production, le président de la chambre professionnelle départementale des Experts-Comptables et des Commisaires aux comptes observe que la trésorerie et sa constitution restent un nœud gordien dans le quotidien de l’entreprise de nos jours.

 

 

« Les situations peuvent être très complexes avec des dirigeants qui ont du mal à rembourser les PGE (prêts garantis de l’Etat), le plus souvent, ils sont obligés de pratiquer des règles d’étalement et de renégociations de ces crédits… ».

Avec en toile de fond la crainte de renégocier ces prêts pouvant engendrer une perte de cotation de leurs entreprises.

« In fine, on voit peu de dirigeants renégocier leurs prêts alors que c’est une solution louable pour éviter d’arrêter la dégradation de leur société, explique l’interlocuteur.

 

 

Un vrai ras-le-bol : la solitude de l’entrepreneur

 

Toutefois, Eric CHEVALLIER fera part de ses inquiétudes au cours de cette analyse conjoncturelle.

« Les carnets de commandes sont à la baisse et cela pourrait durer sur 2025 sauf si la reprise de la consommation est au rendez-vous… ». Pas si sûr !

Quant au décalage des investissements, il faut savoir que bon nombre d’entreprises  les reportent en attendant des jours meilleurs.

« L’inconvénient, c’est que cela va se répercuter sur toutes les autres entreprises si l’on parle de sous-traitance… ».

L'intervenant ne pouvait pas omettre dans ses propos un autre aspect très inquiétant qui est observé aujourd’hui, celui de la santé mentale des dirigeants. « Bon nombre de mes clients viennent me voir pour m’exprimer leur vrai ras-le-bol de leur quotidien. Souvent, le chef d’entreprise se retrouve isolé, sans mesures d’accompagnement et de prévention, en cas de difficultés. Il y a un vrai travail à réaliser sur l’accompagnement des dirigeants d’entreprise… ».

Qu’attend-on pour le mettre en place ? Car, il y a une réelle urgence dans bon nombre de domaines…

 

Thierry BRET

 


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C’est finalement l’enseigne allemande « LIDL » qui succédera aux « Mousquetaires » d’Intermarché dans les Hauts d’Auxerre. Les habitants du quartier Saint-Siméon, venus au rendez-vous que leur avait donné Crescent MARAULT vendredi soir, ont eu la primeur de l’information. D’autres sujets étaient sur la table, comme le remplacement de l’agence postale par une maison « France Service », la vidéosurveillance ou la mise en œuvre depuis la rentrée du nouveau réseau de bus qui, à en juger par les vives réactions de certains, est loin de faire l’unanimité.

 

AUXERRE: Le souvenir du climat tendu dans lequel s’était déroulée l’an passé la première édition de ces réunions publiques, suite à la fermeture d’Intermarché, était encore dans toutes les mémoires, alors autant dire que les déclarations du maire d’Auxerre sur le sujet étaient attendues ! Le « scoop » a été dévoilé rapidement par Crescent MARAULT et l’annonce de l’arrivée de l’allemand « LIDL », a été perçue comme un soulagement pour nombre de personnes présentes, même s’il leur faudra encore s’armer un peu de patience face aux 12 à 18 mois de travaux envisagés pour requalifier le bâtiment. Exit l’ancienne galerie marchande jugée « trop sombre », remplacée par une remise en façade des différents commerces existants. L’enseigne low-cost n’étant intéressée que pour reprendre 2 000 m2 de la surface existante, des activités annexes viendront se greffer au projet a expliqué l’élu auxerrois : « pour augmenter la visibilité des commerces, un court de paddle occupera la partie centrale, complété par des activités de distribution spécialisée restant à trouver… ». En projet également une couverture des toits avec des panneaux photovoltaïques.

 

 

La présence postale parmi les sujets de discussion

 

Quid de l’agence postale aujourd’hui fermée ? Des discussions sont en cours avec la préfecture pour maintenir une présence sous forme d’une maison « France Service ». Une solution insuffisante, selon cette opposante à la politique municipale, qui en a rappelé les limites : « vous avez l’air de faire croire que La Poste restera là, mais qu’en sera-t-il des services bancaires, des envois recommandés et de tout ce qui demande de la confidentialité, compte tenu d’un personnel non assermenté ? ». Voyant dans le dispositif annoncé, « une dégradation du service public pour les gens du quartier… ». Contrairement à la demande de certains riverains, il ne sera pas installé de ralentisseur boulevard de Verdun. « Ce n’est pas du ressort de la ville, souligne le maire, qui pour cela, « invite à saisir les services de l’Etat et du département, moi je n’ai pas le pouvoir… ». Face aux incivilités qui se multiplient, routières et autres, Crescent MARAULT croit plus aux vertus de la vidéo surveillance, particulièrement, lorsqu’elle est suivie de vidéo verbalisation, comme avec le dispositif CSV (Centre de Surveillance Unique). Une centaine de caméras pourraient être déployées sur Auxerre, pour un investissement de l’ordre d’un million d’euros. Assistées par l’intelligence artificielle, elles permettraient d’identifier tout comportement potentiellement à risque. Les tractations étaient bien engagées avec le ministère de l’Intérieur pour récupérer 450 K€ de subventions mais la dissolution est passée par là, rabattant les cartes : « j’étais plutôt bien avec lui mais pas de chance, on a changé de ministre ! J’espère que le suivant aura le dossier sur son bureau et qu’il reste en haut de la pile… ». Comptant bien pour cela, sur l’appui de l’ancien préfet de région, Franck ROBINE, parti rejoindre le cabinet de Bruno RETAILLEAU.

 

 

La baisse des dotations et leurs conséquences sur l’Auxerrois

 

Les modifications apportées au réseau de transport urbain depuis la rentrée sont loin de faire l’unanimité et soulèvent beaucoup d’interrogations, notamment le fait que les élèves du quartier fréquentant le collège Albert-Camus, soient contraints d’emprunter une correspondance pour s’y rendre. Cet habitant s’interroge : « détourner une ligne de bus pour aller au collège directement, est-ce que vraiment, ça va mettre les finances de la mairie en faillite… ? ».

Si le budget mobilité « pèse » 9 millions d’euros dont la moitié en provenance des entreprises et 1,5 M€, de l’ensemble des communes de l’agglomération au titre du principe de solidarité, il n’est pas extensible rétorque Crescent MARAULT : « mettre des bus directs, c’est plus d’argent et c’est encore la facilité, où je ne vois que des intérêts spécifiques en oubliant que l’on est dans un collectif. Et à un moment donné, si on ne fait pas attention, il y aura des gens qui ne voudront plus payer pour les autres ! ».

 

 

Une inquiétude accentuée par le fait que le plan d’économies annoncé cette semaine par le Premier ministre Michel BARNIER ne pourra qu’engendrer une baisse des dotations pour les collectivités « 60 milliards, c’est énorme ! Avec François HOLLANDE, c’était 35 milliards et on a souffert, mais là, c’est le double et ça va coincer, c’est sûr ! Si on ne fait pas attention, on va se prendre les pieds dans le tapis, il faut juste qu’on essaie de trouver une articulation sinon, on n’y arrivera pas… ». Rappelant que le plan d’économies sous l’ère HOLLANDE avait entraîné une baisse de 10 millions d’euros de dotations pour l’agglomération auxerroise.

 

 

Règlements de compte tous azimuts !

 

Ils étaient nombreux à être dans le collimateur du maire d’Auxerre, qui a grand ouverte la « boîte à gifles » ! Qu’il s’agisse de l’Etat… : « on se retrouve dans une situation où l’Etat est en train de se défausser sur nous. On nous charge la barque, on nous donne de moins en moins de moyens pour la faire avancer et on est en train de nous faire porter le chapeau… » ; du nouveau Premier ministre… : « même le Premier ministre est en train de nous dire que ce qu’il fait, ce n’est pas de sa faute mais parce qu’on lui a demandé de le faire ! Mais il n’est même pas convaincu de ce qu’il fait », du Conseil départemental… : « je n’en parle même pas, c’est panique à bord ! Le département en ce moment se retire de plein de dispositifs, on ferme tout ! Des dispositifs qui, pour certains, nous concernent, je sais déjà que sur le Conservatoire, il va réduire sa participation », ou bien encore, des parlementaires… : « ce que je fais là, vous savez ce que c’est ? C’est le boulot d’un parlementaire ! Vous les voyez vos parlementaires ? Non ! Même moi, je ne les vois pas… ».

Egratignant au passage ses prédécesseurs à l’évocation des travaux de rénovation du Conservatoire de musique : « un état de vétusté incroyable ! Quand on ne fait pas les travaux en temps et en heure, cela finit par coûter beaucoup plus cher et comme on n’a jamais rien fait depuis les années 70, la facture, c’est 10 millions d’euros ! ».

Même ses opposants ont eu droit à leur petit mot : « j’ai hâte d’être en 2026 car quand vous allez faire des propositions, je vais les chiffrer et vous nous expliquerez comment trouver de l’argent. J’attends avec impatience, ça va être passionnant ! »

Des propos sibyllins pouvant laisser entendre que Crescent MARAULT se positionne déjà pour briguer un nouveau mandat… 

 

Dominique BERNERD

 


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