Ils ne sont pas légion à la recevoir et cela reste un honneur qui sied bien à l’ancien patron du SDIS 89, le colonel Jérôme COSTE. Déjà titulaire de l’Ordre national du Mérite, le « soldat du feu », aujourd’hui retraité, a été fait chevalier dans l’ordre de la Légion d’honneur. Une distinction qui couronne toute une carrière au sein des sapeurs-pompiers, faite d’engagements et dévouement au service d’autrui. La cérémonie s’est déroulée en présence d’anciens collègues et amis ayant jalonné quarante ans durant, sa vie professionnelle au fil des différentes affectations.
ESCOLIVES-SAINTE-CAMILLE : Pour ses détracteurs, ce n’est qu’un « hochet de la République » épinglé à tort et à travers en retour de services rendus, là où ses thuriféraires y voient la plus haute décoration honorifique existante à ce jour, avec pour seul critère d’obtention, le mérite. Notamment par le biais d’activités au bénéfice de l’intérêt général et de la Nation exercées pendant au moins deux décennies. Une définition en symbiose avec le parcours de celui qui débuta sa carrière le 26 janvier 1981, jour de ses seize ans, en intégrant les rangs des sapeurs-pompiers volontaires d’Avallon, sa ville natale. Avant de la refermer le 30 mars 2022 avec le grade de colonel en qualité de directeur du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS). La passion chevillée au corps « des camions rouges, des deux tons et de l’odeur du cuir dans les vestiaires », avec le bonheur d’en avoir fait un métier.
La para-médicalisation des secours par les pompiers est à conforter…
Dans son allocution, Jérôme COSTE est revenu sur les étapes de sa carrière, dédiant chaque élément de sa médaille aux différentes compagnies l’ayant accueilli successivement, au premier rang desquelles, les sapeurs-pompiers d’Avallon, « c’est à vous mes formateurs, vous mes copains d’alors, que revient le premier rayon de l’étoile de cette médaille ».
De son séjour ultérieur en Seine-et-Marne dans les années 90, où il put bénéficier d’un dispositif de formation continue sans pareil, l’ancien soldat du feu se souvient d’avoir été dès cette époque, « persuadé que la para-médicalisation des secours par les infirmiers sapeurs-pompiers était une voie d’avenir et alors que la pénurie médicale ne cesse de s’accroître sur notre territoire, leur place reste encore à conforter… ».
« Un monde consumériste plus prompt à revendiquer la paresse que le travail… »…
Suivront un premier commandement en qualité de chef de corps dans l’Ain et la découverte du réseau associatif, « ciment entre les hommes et véritable richesse du monde pompier », auxquels succédera pendant plus d’une décennie, une parenthèse jurassienne où il put mesurer l’importance de la fracture territoriale entre zones urbaines et territoires ruraux, d’où ce coup de griffe dans le discours : « à court terme, la distribution des secours dans les départements à dominante rurale est clairement menacée. Dit autrement, c’est une utopie et j’ose même dire que c’est une faute, que de voir appliquées des règles homogènes à des territoires dont les caractéristiques sont hétérogènes… ».
A l’heure où le volontariat est en berne un peu partout, y compris chez les sapeurs-pompiers, le discours du colonel COSTE résonne douloureusement : « c’est le socle sur lequel repose notre modèle d’organisation de la sécurité civile, à l’instar du bénévolat associatif… J’invite chacun, à repenser l’exercice d’activités de type bénévolat ou volontariat, dans un monde consumériste, par ailleurs plus prompt à revendiquer la paresse que mettre en avant la valeur du travail… ».
Pléthore de personnalités pour saluer un parcours hors du commun…
Ils étaient nombreux samedi matin pour entourer et fêter le récipiendaire du jour. Outre le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, étaient présents notamment, le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD, la sénatrice Dominique VERIEN, le député André VILLIERS, le conseiller d’Etat et ancien député de la circonscription Guillaume LARRIVE ainsi que Christophe BONNEFOND, président du SDIS 89, Crescent MARAULT, président de la Communauté de l'Auxerrois et le maire de la commune, Philippe VANTHEEMSCHE. Tous venus saluer le parcours hors du commun d’un homme qui de son propre aveu, « n’a pas fait de grandes études » … Un Homme, tout simplement, avec un grand « H » !
En savoir plus :
C’est le colonel Daniel ORY, président d’honneur de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, qui a remis les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur à son frère d’armes, Jérôme COSTE.
Dans son discours, le colonel COSTE n’a pas manqué de saluer le rôle de son épouse Patricia et de sa famille, tout au long de sa carrière : « qui a quasiment tout géré à la maison et je n’en suis pas particulièrement fier ! ».
Le temps de son intervention, le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, a salué l’action menée par Jérôme COSTE pour développer le volontariat : « il y a une problématique fondamentale à laquelle vous avez contribué, qui est celle du volontariat et on sait combien aujourd’hui, les sapeurs-pompiers volontaires, sont déterminants dans l’efficacité et l’efficience de ce service public que l’on doit aux populations… ».
Dominique BERNERD
Le club d’affaires sénonais dont les seuls leitmotivs sont le business et le développement du relationnel organise de profitables retrouvailles jeudi soir à partir de 18h30. L’occasion de sortir ses précieuses cartes de visite de la poche – beaucoup de chefs d’entreprise et de représentants institutionnels n’en possèdent plus l’ombre d’une sur eux ! – et de les distribuer à tout va lors d’une animation de dynamique entrepreneuriale…
SENS : Voilà un club qui sait conjuguer convivialité et efficience dans ses actions de terrain. L’évènement accueilli au sein de la concession Etoile Mercedes, dirigée par l’omniprésent Paulo PIMENTEL – il gère également la vitrine commerciale du groupe automobile à Auxerre – est placé sous le sceau de la découverte et de l’enrichissement à l’autre, l’idéal pour accroître ses réseaux de connaissances et favoriser l’essor de son entreprise.
Jeudi soir, aux alentours de 18h30, débutera une nouvelle session à mi-chemin entre travail et réjouissances facilitant la rencontre entre les membres de la structure associative, présidée depuis juillet 2022 par Sabine VUILLERMOZ, responsable du cabinet ASV, et de nouveaux impétrants, soucieux de s’insérer parmi l’un des réseaux influents de ce secteur géographique.
Il est d’ailleurs indiqué sur le carton d’invitation de se munir aussi de sa bonne humeur, en sus de l’indispensable carte de visite, ce qui donne le ton de ces retrouvailles cordiales.
Créé en janvier 2020, le club CARBAO Sens accueille une vingtaine de membres ; ces derniers pratiquant les règles de la recommandation utile afin de développer les carnets de commande des entreprises représentées. Parmi elles, on retrouve selon le principe de l’unicité corporatiste un photographe, un électricien, un banquier, un loueur de vaisselle, une avocate, etc.
Les 28 et 29 mars prochains, CARBAO Sens participera à l’évènementiel porté par « La Fabrique à entreprendre », le « Printemps du partenariat ».
Autre initiative de sa part : l’accompagnement d’un porteur de projet en l’aidant à atteindre ses objectifs. Une soixantaine de participants sont d’ores et déjà annoncées à ce rendez-vous des plus constructifs pour l’attractivité territoriale.
En savoir plus :
Réunion Business CARBAO Sens
Concession Etoile Mercedes Sens
5 Boulevard du Pont de Fer
89100 Sens
A partir de 18h30.
Thierry BRET
« On n’est pas à l’EPHAD ! Nous ne sommes pas vieilles et on peut encore partager de bons moments ensemble… ». Jeanine sait ce qu’elle veut. L’un de ses centres d’intérêt demeure le suivi de l’actualité diffusé sur le grand téléviseur qui agrémente le salon commun. Passionnée par les images de paysage distillées au-delà des courses cyclistes, elle aime être scotchée sur LCI. Ce qui n’est pas le cas de sa colocataire, Evelyne, férue de films et de séries. Expérience de vie en mode partagé grâce à l’association familiale « Vivre l’Yonne » et son concept étonnant sur notre territoire, « Ma Coloc’ Seniors » mené avec le concours de la MSA et de DOMANYS…
CHABLIS: Vivre à deux, voire même à trois quand le nombre de studettes le permet – ce qui est le cas dans ce petit immeuble tranquille de Chablis – dans un logement copartagé est aujourd’hui envisageable dans l’Yonne, même quand l’âge de ses artères commence à s’affoler dans les nombres !
Le logement partagé pour seniors seuls et isolés, instauré à titre expérimental par l’association familiale « Vivre l’Yonne » depuis une année sur Chablis, le démontre avec certitude : la colocation à tout âge est du domaine du possible désormais dans notre société. Induisant des solutions intelligentes pour mieux anticiper l’avenir, face à ce problème générationnel très ciblé que représente la solitude.
La structure associative, présidée par un expert de la vie familiale et de ses problématiques – Jean-Louis DRUETTE eut à gérer par le passé la destinée de l’UDAF départementale ainsi que de l’ADAVIRS –, « Vivre l’Yonne » n’a pas hésité à s’engouffrer dans ce concept de la colocation pour seniors afin d’apporter des réponses positives à cette sempiternelle et épineuse question inhérente à l’habitat des personnes âgées qui ne souhaitent pas intégrer un EHPAD ou une structure médicalisée.
Deux partenaires de poids sur lesquels s’appuyer…
Pour se faire, il était nécessaire de capitaliser sur la présence de partenaires afin de mener à son terme l’ambitieux projet. « Vivre l’Yonne » a trouvé auprès de la MSA et du bailleur social DOMANYS des alliés de poids. Dans les faits, la MSA (Mutualité Sociale Agricole) devait prendre à sa charge le coût d’une étude visant à conforter la fiabilité du projet. Une étude précieuse car elle aura permis d’organiser de manière appréciable et pertinente ce qui n’était qu’une simple idée au départ.
Quant à DOMANYS, le bailleur social aura mis à disposition un appartement, plutôt agréable et fonctionnel, situé de plain-pied, dans un petit immeuble de Chablis, afin de concrétiser le projet. Un appartement lumineux où nos deux colocataires y coulent des jours tranquilles en parfaite sérénité et en profitant d’une offre de services comprenant l’aide aux courses, le ménage, le portage des repas, l’intervention de service d’aide à domicile, la télésurveillance et même le covoiturage selon les nécessités et possibilités.
Jean-Louis DRUETTE précise que si cela était à refaire – mais cela pourra peut-être s’appliquer par la suite en fonction de l’évolution du concept et de sa duplication dans l’Yonne -, il aurait laissé « la possibilité d’accueil s’élargir en favorisant l’hébergement de couples pour y garantir la mixité ».
Rien n’est imposé, tout est proposé…
A Chablis, trois studettes de 25 mètres carrés peuvent y recevoir une personne seule. Deux sont occupées à l’heure actuelle par les deux amies. Celle qui est libre n’a pas encore trouvé son nouvel occupant. Qui devrait être une occupante par ailleurs car les deux dames âgées de 74 et 68 ans ne sont pas trop enclines à opter pour une présence masculine dans leur cocon environnemental. Ce qui est aisée à comprendre.
Côté financier, chaque occupant de ce logement a un statut de co-sous-locataire d’un logement meublé – cela concerne les parties communes telles que la cuisine, la salle de séjour et le salon, une salle de bains et toilettes – et signe un bail en conséquence. Sachant que l’appartement représente une surface de 140 mètres carrés et qu’il s’ouvre sur une agréable terrasse façon jardinet de 130 mètres carrés où se promènent parfois quelques chats aventureux vivants dans le quartier.
En quête de bénévoles afin d’y développer davantage d’actions, l’association « Vivre L’Yonne » s’est engagée dans cette opération pour maintenir la présence et l’autonomie des personnes âgées sur notre territoire. Tout en leur facilitant la vie quotidienne et en les aidant dans leurs démarches administratives. Tout cela dans un esprit altruiste et citoyen.
« Nous voulons apporter des animations à ce public parfois isolé, ajoute Jean-Louis DRUETTE, des programmes sont ainsi à leur disposition pour bénéficier d’activités ludiques, culturelles et de maintien de mise en forme. Rien n’est imposé mais tout est suggéré ! ».
Même les goûters concoctés avec les autres locataires de plus de 65 ans de DOMANYS sont organisés à dates régulières par les adhérents de « Vivre l’Yonne ».
En savoir plus :
Programme « Ma Coloc’ Seniors » décliné par « Vivre l’Yonne » avec le concours de la MSA et de DOMANYS.
A Chablis
Une studette est encore libre dans l’appartement : renseignements auprès du 06.82.55.73.79.
Thierry BRET
La fine fleur de l’excellence culinaire départementale s’est réunie ce lundi 06 mars en milieu d’après-midi lors de son assemblée générale dans l’un des cadres les plus emblématiques des arts de vivre et de l’esthétisme patrimonial à la sauce auxerroise : l’hôtel Ribière. Le temps d’une photographie, prise dans les jardins de ce lieu au charme si tranquille, et les chefs, garants de la tradition gastronomique icaunaise, devaient goûter à quelques salvateurs moments de décontraction, loin des fourneaux et de la folle ambiance du service…
AUXERRE: Ils étaient tous là ou presque, les membres de la prestigieuse Amicale des Cuisiniers de l’Yonne, réunis lundi tantôt à l’occasion de leurs retrouvailles annuelles, soit leur assemblée générale présidée par Jean-Marie LAMOUREUX, digne successeur de la figure de proue Daniel AUBLANC.
Des visages connus, de jeunes chefs aux talents certains, des retraités, aussi, qui n’auraient manqué pour rien au monde ce salvateur instant de convivialité et de camaraderie. Un rituel qui perdure depuis 1972, date de la création de cette vénérable institution qui accueille les professionnels de ces métiers de bouche et des arts de la table qui nous font tant saliver.
Véritables ambassadeurs du savoir-vivre à la sauce icaunaise, ces artisans chevronnés, en virtuoses de la cuisine traditionnelle et familiale dont certains possèdent encore les secrets de recettes bien gardées de leurs grand-mères participent avec entrain et dynamisme à bon nombre de manifestations régulières qui égayent la vie des Icaunais.
De nombreuses manifestations et un fascicule annuel contenant des recettes…
Participant à l’opération solidaire de la « Soupe des Chefs » de la Foire Saint-Martin, proposée par l’un des clubs service de la place (Lions Auxerre Phoenix), demeurant le fer de lance des attractions démonstratives et goûteuses déclinées lors de la Foire exposition d’Auxerre ou animateur de « Fleurs de Vigne », l’Amicale des Cuisiniers de l’Yonne nous gratifie en sus chaque année d’un guide de très belle facture, dévoilant dans le moindre détail des recettes au fumet évident. Des plats faciles à réaliser et tellement bons à déguster une fois servis au fond de l’assiette !
Au cours de leurs travaux, les représentants de ce beau métier, vecteur de la brillance entrepreneuriale de l’Hexagone à l’étranger, ont reçu les encouragements de deux élus de la ville d’Auxerre, Crescent MARAULT, le premier d’entre eux et Isabelle JOAQUINA, adjointe en charge du Commerce et de l’Artisanat.
Thierry BRET
C'est toujours un moment chargé d'émotion que la cérémonie des étoiles Michelin. L’année 2023 n'échappera pas à la règle : les larmes des néo-étoilés, une épouse nouvellement deux étoiles disant de son mari « c'est l'homme que j'aime qui fait la cuisine qu'apprécient nos clients.... ». Bravo à tous ces promus courageux bien souvent.
AUXERRE: Notre Bourgogne n'a plus vraiment la côte au Michelin : aucune promotion de « bib » gourmand n’est à signaler notamment. Pas de nouveaux premiers étoilés, non plus. Mais, la véritable surprise nous vient de Saône-et-Loire. Si l'on subodorait légitimement une double étoile, on la voyait plutôt atterrir depuis Charolles ou Tournus. Or, elle surgit du côté de Chalon-sur-Saône chez le chef Cédric BURTIN et son restaurant « L’Amaryllis ». Toutes nos félicitations à cet ancien chef de partie du lyonnais Pierre ORSI qui décrocha pour la première fois une étoile dans son restaurant de Sennecey-le-Grand en 2008. Le jour de la naissance de son fiston !
Dans l'Yonne, rien de nouveau hélas ! Si ce n'est le nouveau référencement du restaurant auxerrois « Le Noyo ».
On peut regretter aussi l'absence de nouvelles tables étoilées en Champagne-Ardenne, Limousin, Normandie, Picardie, Lorraine. C'est aussi triste qu'indigne pour toutes ces belles régions gourmandes, mais hors des grands axes du tourisme actuel, peut-être...
Le nouveau triple étoile de l’année nous vient de Noirmoutier…
Sortant de nos frontières, on peut légitimement se réjouir des trois étoiles obtenues par Céline et Alexandre COUILLON pour leur merveilleuse table « La Marine », sise à L'Herbaudière, sur l’île de Noirmoutier.
Lorsque je les ai connus en 2006, ils avaient glané un « bib » gourmand pour leur modeste restaurant. Ces véritables enfants du Michelin ont gravi ces échelons grâce à leur travail, leur talent, mais aussi de par une certaine pureté non affectée de ce couple qui, soyons en certain, ne prendra pas la grosse tête (si fréquente à ce niveau !).
La version papier du Michelin 2023 - pour les afficionados - sera mise en vente dès ce vendredi 10 mars. Nous y reviendrons dans une prochaine rubrique de « L’Aile ou la Cuisse ».
Gauthier PAJONA