A contre-courant du projet de loi immigration défendu par Gérald DARMANIN, La France Insoumise prône en la matière, une politique « humaniste et réaliste ». C’est ce que sont venus rappeler lors d’une soirée débat à Auxerre, Danièle OBONO, députée LFI de la 17ème circonscription parisienne et Mickael IDRAC, docteur en sociologie des migrations, co-responsable national sur le sujet, au sein de la formation politique présidée par Jean-Luc MELENCHON...
AUXERRE : L’image avait en septembre 2015 ému le monde entier. Aylan, un enfant syrien de trois ans, retrouvé mort noyé sur une plage turque, avec le sable pour linceul, tee-shirt rouge et bermuda bleu balayés par les vagues de la mer Egée et devenu rapidement le symbole d’une crise migratoire trop souvent réduite à l’inhumanité des chiffres, dans leur triste globalité.
Plus de 24 000 décès auraient été recensés depuis 2014 pour la seule mer Méditerranée. Autant de destins fracassés, autant de familles endeuillées, autant de vies brisées par la cupidité de passeurs assassins… En huit ans, peu de choses ont changé si ce n’est que cette hécatombe contribue à alimenter le fantasme « d’invasion » véhiculé par certains, à l’encontre de l’idée même que l’on se fait du « pays des Droits de l’Homme ». Pour autant, peut-on « accueillir toute la misère du monde », comme s’interrogeait en son temps Michel ROCARD, alors Premier ministre ? Non répondent une majorité de Français qui, selon un sondage Ifop-Fiducial réalisé en novembre dernier, considèrent à 70 % que notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers et réfutent toute idée d’accueil d’immigrés supplémentaires.
Un pauvre qui fuit un pays pauvre va dans le pays le plus proche…
« Encore faut-il savoir de quoi et de qui on parle » rétorque Mickael IDRAC, qui rappelle qu’en matière d’immigration, la France se situe à un niveau bien inférieur à la moyenne, avec 36 % de personnes supplémentaires accueillies en vingt ans, contre 120 % de plus pour la Suède ou 100 % pour le Royaume-Uni. La réunification familiale, « que l’on nous vend comme un fléau », ne représentant désormais que moins de 4 % des titres de séjour octroyés.
A ses yeux, le projet de loi sur l’immigration défendu par le ministre de l’Intérieur n’a pour but que de « détricoter » le système d’asile français, en « complexifiant un peu plus l’accès au droit, l’objectif est de fabriquer de l’illégalité, avec pour conséquence de permettre l’expulsion des personnes… ». S’interrogeant sur l’idée même de « crise migratoire », si l’on considère que 3 % seulement de la population mondiale sont concernés, « un chiffre structural sous lequel on ne peut descendre », parmi lesquels 38 % de flux entre pays du Sud contre 34 % de flux sud-nord, voire 86 % de flux sud-sud en cas de migrations forcées : « un pauvre qui fuit un pays pauvre va dans le pays le plus proche, il ne se dit pas, « et si je visais la France ou la Belgique ? » … ».
Se donner une légitimité identitaire autour de la xénophobie…
Rappelant qu’au programme de La France Insoumise était inscrit, outre une politique d’ouverture réclamant le retour de la carte de séjour de dix ans, la création d’un statut de « détresse environnementale », considérant en la matière la responsabilité des pays occidentaux : « que ce soit dans les catastrophes climatiques entrainant des millions de déplacements de population, dans les guerres ou dans les dérèglements économiques à travers le monde… ».
Plaçant d’emblée le débat sur le terrain politique, Danièle OBONO a dénoncé le climat dans lequel cet énième projet de loi est proposé : « il s’agit pour eux de se constituer une base sociale et électorale structurée par autre chose que l’adhésion au macronisme, qui reste aujourd’hui minoritaire dans la société. Ils ont besoin de ce liant que constitue l’aspect xénophobe autour de l’immigration, leur permettant en la matière, de se donner une légitimité identitaire… ».
Bulletin passable, peut mieux en faire en matière d’accueil !
Ironisant dans le même temps sur le nombre pléthorique de lois concernant l‘immigration votées depuis 1990 : « une loi tous les dix-huit mois ! A ce rythme, impossible de dresser un bilan, une frénésie législative qui empêche le débat et ne vise pas à régler un problème migratoire mais à justifier sans cesse l’existence de ce débat… ».
Prenant pour exemple l’accueil réservé aux réfugiés Ukrainiens, la députée de Paris se dit persuadée que seul un choix politique empêche d’appliquer le même traitement à d’autres populations : « il y a là une dimension politique de faire croire que c’est un problème insurmontable, de manière à en faire une rente politicienne. Je ne dis pas que c’est simple, mais on l’a vu avec les réfugiés en provenance d’Ukraine, on peut accueillir dignement dans ce pays… ».
Avec en point d’orgue ces données rappelées par Mickael IDRAC sur le sujet, à savoir que la France, « pays des Droits de l’Homme » est celui accueillant le moins de réfugiés ukrainiens en Europe. A titre d’exemple : 40 fois moins que les Tchèques, 25 fois moins que les Polonais, 11 fois moins que les Allemands, 5 fois moins que les Belges et 2 fois moins que les Grecs… Bulletin passable, peut mieux faire !
Dominique BERNERD
Du 04 au 10 juin prochain, Vichy accueillera les « VIRTUS Global Games » dans son cadre de verdure bien connu des curistes. Soit treize disciplines, permettant à un millier d’athlètes internationaux de s’affronter durant une semaine de compétitions. Une répétition instructive à douze mois des Jeux Olympiques de Paris. Terre de sport, comme chacun le sait, Auxerre réceptionnait le week-end dernier l’équipe nationale de Para Handball adapté. Avec le concours du club local…
AUXERRE : C’est au complexe sportif René-Yves AUBIN que s’est déroulé ce stage préparatoire de l’équipe de France de Para Handball avant qu’elle ne rejoigne d’ici quelques jours les infrastructures d’accueil de Vichy, théâtre de cette édition 2023 des « VIRTUS Global Games » du 04 au 10 juin.
Une équipe tricolore qui se frottera durant cette compétition aux cadors de la discipline, où deux joueurs et un entraîneur évoluant au sein du Handball Club Auxerrois (HCA) ont été sélectionnés. De quoi apporter pleine satisfaction au président Raphaël BESANCENOT et à l’ensemble de son staff !
La formation tricolore a été reçue également par les officiels de la ville, en l’occurrence le premier vice-président de l’Agglomération de l’Auxerrois, Christophe BONNEFOND et Hicham EL MEHDI, en charge des Sports en sa qualité d’adjoint municipal. On notait également la présence de l’élue responsable de la Communication, Emmanuelle MIREDIN.
Plus que jamais, l’Yonne peut s’honorer de porter le titre distinctif de « Terre de jeux » !
Thierry BRET
« Quand on partait de bon matin, quand on partait sur les chemins, à bicyclette… ». Cette ritournelle inusable du regretté Yves MONTAND (1968) est devenue depuis ce mercredi le nouveau credo des Auxerroises et Auxerrois qui peuvent bénéficier désormais de vélos électriques mis à leur disposition, en libre-service, par la Communauté d’Agglomération. In fine, ce sont 320 cycles qui permettront aux usagers des 29 communes de l’Auxerrois de se mouvoir en toute liberté et en parfaite autonomie…
AUXERRE : Le concept est présenté comme une véritable première dans l’Hexagone ! De quoi parle-t-on précisément ? Primo, de pouvoir bénéficier de la première offre de cycles électriques proposés en libre-service. Secundo, et c’est là où se situe la subtilité hexagonale qui en fait un concept unique en son genre, de permettre à ses usagers d’emprunter en toute autonomie un vélo pour quelques minutes en usage partagé ou pour plusieurs mois en usage privé !
Du cousu main pour celles et ceux qui désirent troquer leur rustique SUV fonctionnant encore au diesel polluant afin de mieux se déplacer et relier les 29 communes de l’Agglomération, tout en savourant les joies de la mobilité douce sans trop se forcer physiquement…
Une offre de service opérationnelle depuis le 03 mai…
Lancé ce mercredi 03 mai, ce dispositif est le fruit d’une longue réflexion entre l’Agglomération de l’Auxerrois et la société « FIFTEEN », une entreprise française née de la fusion en 2021 de deux acteurs novateurs de la mobilité durable, SMOOVE et ZOOV, qui a pour objectif de généraliser le déploiement des meilleures offres de mobilité active sur les territoires en les faisant agir de manière transverse.
Son directeur général, Benoît YAMEUNDJEU, s’en explique : « Notre concept est pensé en intermodalité avec les autres systèmes de transports disponibles, comme ici à Auxerre, puisque le service sera accessible avec le pass mobilité « AuxR_M » du réseau de transport urbain ».
Une entreprise qui souhaite décloisonner également les services de vélos traditionnels (location longue durée, libre-service, touristiques…). « Notre but est d’optimiser les investissements de la collectivité et multiplier l’impact sur le report modal… ».
Depuis le 03 mai, ce sont donc 320 appareils électriques qui peuvent être loués par les habitants de l’agglomération auxerroise auprès de 43 stations réparties sur l’ensemble du territoire. L’offre de location se veut simple et se rapproche du modèle du Réseau Vélo Augmenté, développé initialement par « FIFTEEN ». Elle permet ainsi la location en courte ou longue durée, en libre-service, avec la même flotte de cycles électriques.
Des prix corrects pour une utilisation pouvant osciller de 45 minutes à 365 jours…
Naturellement, le service a été pensé pour satisfaire le plus grand nombre d’utilisateurs. Maniable, facile d’accès, ce vélo électrique est réactif via une application mobile qui permet de l’activer.
Quant aux 43 stations, elles ne doivent rien au hasard puisque placées à des endroits stratégiques d’interconnexions entre différents modes de transport. On en recense une bonne dizaine juste sur Auxerre intra-muros. Une présence en nombre qui reflète de l’intérêt porté par la collectivité à l’optimisation de cette mobilité douce et accessible à tous à l’avenir…
Quant au tarif, il reste acceptable. En courte durée, l’utilisateur du cycle devra s’acquitter de la somme d’1,50 euro pour bénéficier de 45 minutes de location ou d’un abonnement de cinq euros par mois s’il envisage plus de régularité dans son utilisation.
Précisons que ce même abonnement est proposé à 3 euros par mois pour toutes les personnes âgées de moins de 26 ans. Sont également concernées les demandeurs d’emploi, les bénéficiaires CSS et les abonnés du réseau de bus Léo.
Le principe de location de longue durée suppose d’employer la même flotte de vélos : on récupère le cycle à l’une des stations, il est adressé ensuite au domicile de l’usager un chargeur et il suffira de ramener à la fin de la période de location (de un mois à un an) l’appareil dans une station. Coût de cette privatisation : trente euros par mois, 25 euros en cas de tarif réduit. Cerise sur le gâteau : le premier trajet en le précisant lors de la prise en main de l’appareil est offert !
L’inauguration officielle est d’ores et déjà programmée le mercredi 10 mai, en présence des autorités locales et de la direction générale de la société FIFTEEN dont le siège social se situe en proche périphérie de Lyon à Oullins.
Ce jour-là, il est prévu une prise de parole de Crescent MARAULT, président de la CAA et maire d’Auxerre. Ce dernier expliquera la stratégie globale à mettre en œuvre afin de favoriser l’essor des mobilités douces à l’échelle du territoire…
Thierry BRET
Chez les férus de la gastronomie, le saint des saints en termes de référence distinctive pour cataloguer un restaurant sortant de l’ordinaire se nomme l’étoile. Voire le « bib » - qui plus est gourmand ! -, soit un artifice faisant allusion au célèbre personnage, créé de toute pièce par le fabricant de pneumatiques du Puy-de-Dôme, le fameux « Bibendum » de MICHELIN ! On peut supposer qu’un jour, dans le domaine bien spécifique des solutions d’hébergement à réserver aux seniors, le « macaron », jaune de surcroît, de PAPYHAPPY possèdera le même destin de la reconnaissance qualitative universelle…
JOIGNY : Il est apposé un peu partout dans la salle, servant ainsi de décoration originale à l’évènement du jour. Visible aux yeux de tous. De celles et de ceux de ces invités dont certains en sont avec fierté les bénéficiaires. Venant parfois de très loin afin de mieux s’imprégner de ses valeurs et de les célébrer lors de joyeuses retrouvailles au caractère un brin officiel. On notera en effet la présence de l’édile de Joigny, Nicolas SORET, troisième vice-président de la Région en charge de l’Economie et des Finances et président de la CC territoriale. Mais, aussi de quelques ténors et figures de ce corporatisme inhérent à l’accueil de personnes âgées en milieu résidentiel en France. A l’instar de Yann REBOULEAUX, le patron de la structure PHILOGERIS.
Question d’habitude, il faudra aussi pour les profanes s’accommoder de ce petit signe, ce macaron au coloris jaune fleur des champs qui n’existe que depuis trois ans. Une chose est probable : il pourrait bien à l’avenir s’imposer comme la preuve indéniable d’un gage qualitatif d’exception pour tous les établissements d’hébergement accueillant des personnes âgées dans l’Hexagone – voire peut-être à l’échelle européenne tant les ambitions de son auteur, la start-up icaunaise PAPYHAPPY, sont grandes et louables !
Une manifestation de portée hexagonale au vu des origines de ses participants…
Bref, Joigny n’avait pas eu l’habitude encore de vivre à fond un évènementiel d’influence hexagonale jusqu’alors dans le domaine de la pure économie de proximité. De celle qui se nourrit et fait vivre en suscitant et les optimisant les besoins de la « Silver Economie », c’est-à-dire tout un pan d’activités destinés à celles et à ceux qui intègrent parfois de longue date la catégorie des seniors.
Alors, dévoiler la liste des récipiendaires, une centaine d’établissements répartis aux quatre coins du territoire tricolore, en leur remettant les précieux sésames – ces macarons jaunes qui pourraient presque être fluo pour se repérer de loin au beau milieu de la nuit - constituait un sacré rendez-vous qu’il ne fallait pas louper, en cette fin de matinée à l’hôtel d’entreprises local.
Pas étonnant que les représentants de BGE Nièvre Yonne – les gestionnaires de cet endroit qui accueille la fine fleur des start-up locales – étaient fidèles au rendez-vous !
C’était une première. Gageons qu’elle restera gravée longtemps dans les mémoires pour la cinquantaine de personnes ayant répondu par l’affirmative à l’invitation et que d’autres suivront ! Un choix voulu par Joachim TAVARES, l’ingénieux entrepreneur à l’imaginaire créatif débridé à l’origine de ce concept, PAPYHAPPY, qui a su trouver ses marques et sa voie depuis son lancement.
Excusez du peu ! Mais, cette remise de macarons aux vertus si distinctives quant à leur niveau de signification – la qualité d’hébergement optimale de ces établissements spécialisés - ne représentait nullement une énième cérémonie de l’entre soi pour conforter sa gloriole, le sens superfétatoire du business et se faire plaisir verre à la main !
Surtout quand on sait que plus d’un millier de ces maisons pour seniors s’étaient élancés sur la grille de départ afin d’y être notés par les résidents eux-mêmes et leurs familles au cours de l’exercice 2022 !
Une start-up qui veille au grain et encourage l’excellence…
Résultat des courses : seule une centaine de ces établissements devait atteindre le palier de notation maximale, compris entre 4 et 5, pour espérer recevoir la précieuse récompense. Dont ils peuvent abondamment assurer la communication à profusion !
En 2021, PAPYHAPPY se voyait décerner par le groupe APAVE un nouveau sésame référentiel : le label « H2S », saluant la qualité de services et de prestations proposés par la start-up de Joigny. L’ancien lauréat de REB (Réseau Entreprendre Bourgogne) change de registre, cette fois-ci. C’est à lui qui incombait de remettre ses propres macarons de l’excellence aux bons élèves de la discipline. Cela signifie que la start-up a pris du volume et de l’amplitude depuis sa création, qu’elle veille au grain quant à l’optimisation de la qualité autour d’elle et qu’elle est reconnue comme telle dans le monde, parfois désavoué et incompris de l’hébergement des seniors en France. Des macarons de l’excellence devant nous réconcilier avec les EHPAD et tout autre type de résidences accueillant les personnes âgées dans des conditions idéales ? On signe tout de suite !
Thierry BRET
Notre chronique hebdomadaire reprend du service sous la plume aguerrie de notre spécialiste de l’observation millimétrée de l’actualité internationale, nationale et locale, Dominique BERNERD. Entre le carton rouge accordé à l’ambassadeur de Chine en France, les propos incendiaires d’un élu mahorais contre des immigrés clandestins et la « repentance » des élus de la droite en faveur du mariage pour tous : il y en a pour tous les goûts ! Florilège…
Lundi
L’homme a beau être coutumier des diatribes au vitriol, les récents propos de l’ambassadeur de Chine en France ont jeté la consternation dans nombre de chancelleries occidentales. Niant lors d’une interview sur « LCI » la souveraineté des pays issus de l’ex-URSS et s’interrogeant sur l’appartenance de la Crimée à l’Ukraine, Lu SHAYE s’est vu désavoué dès le lendemain par le Quai d’Orsay. Certains parlementaires appelant même à le déclarer « persona non grata », voire à réclamer son expulsion.
Sans que l’on sache si ses déclarations reflétaient ou non la position de Pékin, qui dans un communiqué paru le jour même, a réagi en assurant « respecter la souveraineté de tous les pays ». Est-ce par nostalgie de la « grande Russie » que le diplomate chinois en poste à Paris depuis bientôt quatre ans s’est exprimé en ces termes ou s’agit-il d’un ballon d’essai de son pays, en vue d’une future annexion de Taïwan, la question reste posée. Invité d’honneur de l’AJA, le 29 janvier dernier à l’occasion du Nouvel An chinois, Lu SHAYE avait donné le coup d’envoi du match opposant les Auxerrois à Montpellier. Pas certain qu’il refoule de sitôt la pelouse de l’Abbé-Deschamps…Carton rouge !
Mardi
Imagine-t-on Christophe BONNEFOND, vice-président du Conseil départemental de l’Yonne, appeler à tuer voyous et délinquants coupables d’exactions sur le territoire de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois ? Le simple fait d’écrire ces mots accentuant le trait outrancier de la chose. C’est pourtant ce qu’a déclaré hier soir au journal télévisé de Mayotte, son homologue mahorais, un certain Salime MDERE, à la veille de l’opération « Wuambushu » visant à lutter contre l’immigration clandestine sur l’île. « Et je pèse mes mots » a-t-il cru bon de rajouter. L’on n’ose imaginer ce qu’auraient été ses propos s’il ne l’avait pas fait ! Une véritable incitation au meurtre et à la violence, condamnée par toute la classe politique (à l’exception du RN) qui n’a pas manqué de déclencher la polémique au sujet de l’appartenance de l’intéressé à tel ou tel parti. Présenté dans un premier temps comme adhérent de la majorité présidentielle « Renaissance », catalogué ensuite dans le camp des Républicains, il serait aux dernières nouvelles, inscrit sous l’étiquette divers centre. C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock, personne n’en veut, mais difficile de s’en débarrasser !
Mercredi
Surfant sur la colère exprimée par les manifestants hostiles à la réforme des retraites, certaines entreprises n’hésitent plus à s’en inspirer pour faire le buzz et par la même occasion, un peu de publicité. On connaissait déjà le trait d’humour exprimé sur Twitter par l’entreprise CRISTEL fabricant d’ustensiles culinaires haut de gamme, en réponse au discours ironique du locataire de l’Elysée, sur le fait que « les casseroles ne feront pas avancer la France ». Suivie quelques jours plus tard de la nouvelle campagne de publicité d’une célèbre enseigne suédoise d’ameublement et de décoration vantant des casseroles vendues moins de 13 euros, « à ce prix-là, ça peut faire du bruit ». Il faudra compter désormais avec cette campagne d’affichage d’un magasin de literie auxerrois, annonçant « un grand déstockage pour vos retraites jusqu’à 64 % » A quand le pastis 49.3 ?
Jeudi
Le 17 mai prochain, cela fera tout juste dix ans que la France devenait le 14ème pays au monde à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. L’heure d’un travail rétrospectif pour nombre de personnalités politiques de droite, à l’époque opposants farouches au projet de loi, au premier rang desquels l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, qui en sa qualité de maire de Tourcoing, se refusait à célébrer tout mariage de couples homosexuels. Eric CIOTTI, Jean-François COPPÉ, Eric WOERTH, Christian ESTROSI, Valérie PECRESSE…, ils étaient nombreux alors à défendre un modèle familial « naturel » et à défiler au son de « Un papa, une maman », au sein de la « Manif pour tous ». Depuis, les rétropédalages sont légion, et les mêmes assurent aujourd’hui avoir changé d’opinion, se calant courageusement pour cela sur l’état de l’opinion dans le pays. La preuve qu’en politique et encore plus qu’ailleurs, il ne faut jamais dire… jamais !
Vendredi
L’entreprise TotalEnergies va bien ! Le groupe a annoncé avoir réalisé un bénéfice net de 5,1 milliards d’euros au premier trimestre 2023, en hausse de 12 %. Un pactole qui viendra se rajouter aux 36 milliards d’euros engrangés en 2022, à l’issue d’un exercice marqué par des bénéfices en hausse de 91 % par rapport à l’année précédente. De quoi ravir son PDG, Patrick POUYANNÉ qui, en février dernier, annonçait le plafonnement dans les 3 400 stations-services du groupe, du prix des carburants sous la barre des 2 euros. Un engagement qui ne devrait pas trop grever l’entreprise, alors que les prix du sans plomb et du diesel semblent se stabiliser un peu partout autour de 1,89 euro le litre pour le premier et 1,75 euro pour le second.
Samedi
« Le poids des mots, le choc des photos » ! L’Yonne Républicaine semble privilégier désormais les photos taille XL pour illustrer la une du journal. L’édition de ce jour n’échappe pas à la règle, avec un cliché de l’accident survenu la veille au soir à Cézy, ayant entraîné la mort de l’un des conducteurs. Sans que l’on sache très bien ce qu’apporte à l’information ce type de photos, si ce n’est de plonger un peu plus dans la peine et le chagrin, les familles endeuillées.
Dimanche
Un peu de douceur pour terminer la semaine avec ces mosaïques de couleur qui repeignent de si belle manière notre quotidien. Laissant imaginer des jachères fleuries dans le secret de la campagne icaunaise, alors qu’en fait le cliché a été pris place de l’Arquebuse à Auxerre, en plein centre-ville. Le fruit du travail des équipes municipales dédiées au fleurissement de la ville. Chapeau et merci !
Dominique BERNERD