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France C. et Jean-Paul ALLOU nous ont concoctés l’un de ses petits poèmes (ou chansonnette) dont ils ont le secret alors que le Salon international de l’Agriculture de Paris touche à sa…faim ! Peut-être le tube de la période printanière quand les représentants de la FNSEA, des JA, de la Confédération Paysanne ou de la Coordination rurale défileront dans les rues des villes de France et de Navarre afin de réclamer la concrétisation des promesses faites par le gouvernement !

 

TRIBUNE : Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Ils nous ont mis aux oubliettes,

On leur donne le vin, le pain,

Mais il nous reste que les miettes

Ils nous prennent pour des clampins,

On nous spolie, on nous écrase,

On ne veut plus mourir de faim,

Fini le mensonge et les phrases.

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Guerres, profiteur, « Bruxelphage »

Nous on bosse dur et sans bénefs,

Enarchie à tous les étages,

Poulet d’Ukraine, OQTF !

Assez, on crève toujours la dalle,

On sait bien faire notre métier,

Parole, parole, Monsieur Attal…

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Bleu, blanc, rouge, c’est notre drapeau,

Pavillon, étendard pour oripeaux,

Les couleurs de la vie de l’amour,

Pays où on a vu le jour,

Arrêtez vos aides, enfumage

Pas de quoi payer les fermages,

Moisebat, tracteur et presse à balles,

On a plus le temps d’aller au bal,

On sème, on plante et on récolte

On en a plein les bottes,

Mais la paperasse ronge le temps !

Tout ça pour si peu d’argent…

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

  

Jachères, ça nous coûte trop cher

Et la terre prend un goût amer

On est des péquenauds, des bouseux

De la République sommes les gueux,

On a l’humour à fleur de peau,

Prêt à trinquer et boire un pot,

Nos canons sont des bons coups à boire

Et trinquer aux hommes et à l’espoir…

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Ceux qui gardent l’amour de la terre

Sont purs et vrais paysans,

Ceux qui admirent les bords de mer

La campagne, et craignent le mauvais temps,

Ils ne sont que touristes futiles,

Prompts à pousser des cris d’orfraie

Si le coq chante trop fort, asile,

Ceux que voir du lisier effraient…

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Ah ! « Labourage et pâturage »

Célèbres gamelles de la France,

Méfiez-vous lorsque gronde l’orage,

Sirènes Bruxelles et appâts rances…

Marcher ensemble d’un pas commun,

Trahisons et Marché Commun,

Aumône des nantis, des saigneurs,

Ils ne veulent que notre malheur !

A PAQ ou à la trinité

On garde notre dignité…

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

Debout ! Compagnons paysans, 

Aux barricades, à la révolte,

Nous laissons de la sueur et du sang

Mais nous assurerons la récolte !

Haros sur les voyous, les menteurs,

Oui un Bruxelxit maintenant,

Nous devons être les meneurs

D’une France souveraine et fière

D’une Europe unie et fraternelle,

Europe, posons la première pierre

De l’exception agriculturelle !

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates, choux de Bruxelles,

Ah ça ira, ça ira, ça ira,

Les technocrates on les aura !

France C. et Jean-Paul ALLOU

 


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Son visage présente quelques signes de fatigue. Les traits un peu tirés mais le regard toujours déterminé pour mener à bien ses combats contre les injustices, Florence LOURY le reconnaît elle-même : février fut plutôt un mois très chargé. Cela ne l’empêche nullement de se mobiliser en débutant la première, la conférence de presse accueillie vendredi matin à la Maison de l’Ecologie à Auxerre. Aux côtés de l’élue francilienne, Stéphanie DEMBAK-DIJOUX, la tête de gondole écologiste de l’Yonne figure sur la liste des Verts aux Européennes…un signe de reconnaissance.

 

AUXERRE : Sur les murs, sont placardés çà et là des portraits de l’eurodéputée et tête de liste aux Européennes 2024, Marie TOUSSAINT. La jeunesse parle pour elle. Tout comme son petit sourire en coin, un tantinet énigmatique. La volonté qui s’affiche dans ses yeux, aussi. Le slogan en dit long sur le programme qui sera défendu par les candidats écologistes d’ici au 09 juin, date butoir des échéances européennes : « Une autre agriculture est possible ».

Pile poil avec l’actualité. Et puis, il y a ce triptyque qui s’imprime déjà dans les neurones. La paix, la justice, l’écologie. En trois mots, tout est dit ! Clair, net, et précis, sans fioritures aucunes, mais c’est tellement plus efficace quant à la portée concrète du message.

Au premier plan, quelques militants verts s’activent encore avant que ne commence le point presse. Prévu à 10h30, il bénéficiera in fine du fameux quart d’heure de rab et de patience à la sauce bourguignonne ! Il faut installer les indispensables calicots qui apportent une touche identitaire supplémentaire au décorum. Et puis, les journalistes conviés ne sont pas encore arrivés sur le lieu du rendez-vous. Les difficultés de stationnement de la rue Joubert, sans doute, où il n’est guère aisé de se rendre en automobile un vendredi matin et de pouvoir respecter la ponctualité !

 

Beaucoup d’énergie à déployer au quotidien pour la cause écologiste

 

Dans un coin de la pièce, Florence LOURY et Stéphanie DEMBAK-DIJOUX prennent soin de disserter tranquilles avec quelques militants. L’espace bar, animé par Valentin ANDRY – le revoilà avec son dynamisme sur le devant de la scène ! -, connaît une effervescence autour de la machine à café. L’atmosphère est plutôt cool à la Maison de l’Ecologie !

Précautionneuse sur les horaires, Florence LOURY prend les devants, invitant tout le monde à s’asseoir alors qu’elle, debout, va ouvrir le bal. Du moins, cet exercice rencontre avec la presse qui va permettre de lancer de manière officielle la campagne des prochaines élections européennes chez les Verts. Une Florence LOURY un brin fatiguée et elle s’en excuse aussitôt. « Il faut déployer beaucoup d’énergie au quotidien pour mettre en pratique le projet écologiste… ».

Professeure d’éducation physique, la figure charismatique de la cause verte sur l’Auxerrois rappelle les valeurs qui sont les siennes en guise de préambule. De la pratique de l’inclusion à la démarche écoresponsable, sans omettre la mobilité douce, à bicyclette de préférence, Florence LOURY mène de belles actions avec ses collègues du collège Paul Bert où elle enseigne. Mais aussi avec les militants d’Europe Ecologie Les Verts. A titre d’exemple, une opération plantation d’arbres en janvier dernier où 850 végétaux ont trouvé racine sur la commune de Coulanges le long d’une voie douce.

 

 

Un soutien à EELV pour lutter contre l’extrême droite

 

Conseillère municipale d’opposition à Auxerre, Florence LOURY ne manquera pas lors de son explication de texte d’égratigner copieusement l’action du maire auxerrois, Crescent MARAULT, et de son équipe, qualifiée de « droite» par l’interlocutrice.

« Le maire mène une politique de destruction des services publics, souligna-t-elle, il fait des choix sans aucun débat démocratique, à contre-sens de la transition écologique. Notamment quand il veut implanter une zone industrielle sur des terres agricoles cultivées en bio à Venoy ; quand il veut mettre fin à la collecte des déchets en porte-à-porte ou qu’il décide de vendre le terrain arboré du camping municipal à l’AJ Auxerre, le club de football… ».

Ce qui demande beaucoup d’énergie, selon Florence LOURY. « Alors que l’on pourrait faire autrement ! ». Des luttes écologistes qui sont également de formidables remèdes contre l’anxiété, plaisante-t-elle en s’adressant à l’auditoire. « Ces luttes apportent émancipation, espoir et solidarité… ».

Une mobilisation qui reste donc entière pour la militante verte, engagée dans les élections européennes et figurant ainsi sur la liste officielle d’EELV. Un autre candidat de Bourgogne Franche-Comté, Billy CHRETIEN, de Côte d’Or, y apparaît également.

« C’est une satisfaction, précise Florence LOURY, une reconnaissance de mon investissement local. Bien sûr, en étant candidate sur la liste écologiste, j’apporte mon soutien à notre tête de liste, Marie TOUSSAINT. Ce soutien est entier pour contrer l’extrême droite… ».

 

Envoyer un maximum de députés verts au parlement européen

 

Une allusion à peine voilée au combat que mène l’élue auxerroise contre les candidats du Rassemblement national depuis son échec aux dernières législatives. Et de se souvenir de sa défaite, face à Daniel GRENON qui remporta la députation de la première circonscription face à elle, un soir de juin 2022.

« Je veux que vous sachiez qu’au second tour, à la préfecture, j’ai pu voir la connivence qui existait entre les élus locaux – elle cite les patronymes de Patrick GENDRAUD, président du Département et de Christophe BONNEFOND, l’un de ses vice-présidents, pourtant catalogués Républicains – et les représentants du RN qui se félicitaient ensemble de la victoire du parti de Marine LE PEN… ».

Puis, Florence LOURY en rajoute une seconde couche au cas où la première ne soit pas suffisante sur ce sujet : « la droite et l’extrême droite combattent ensemble la transition écologique…elles mettent en danger tous les apports européens sur l’environnement depuis trente ans, les droits humains et la solidarité entre les peuples ».

Quant à l’Europe, confrontée à la crise écologique, elle doit revoir très vite ses priorités économiques, pour Florence LOURY. « Il est temps d’inventer un nouveau modèle, dira en substance l’oratrice, et de s’adapter au dérèglement climatique… ».

L’alimentation, la consommation, la santé, les transports sont autant de thématiques qui seront abordées par les écologistes durant cette campagne de sensibilisation qui démarre. « Nous allons rencontrer les habitants de l’Auxerrois pour évoquer avec eux tous ces sujets, conclut Florence LOURY, nous ferons tout avec cette campagne pour envoyer un maximum de députés au Parlement européen… ».

Une date, par ailleurs, est déjà à biffer sur les agendas : celle du jeudi 11 avril prochain quand l’eurodéputé écologiste David CORMAND débattra à Auxerre avec militants et sympathisants.

 

Thierry BRET

 

 


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Sont-ils entendus lorsque les cohortes de tracteurs pénètrent dans le cœur des villes, pour rejoindre tel ou tel bâtiment officiel de l’Etat ? Nonobstant les paillettes franciliennes du célèbre Salon, le monde agricole n’en peut plus de vivre une situation complexe au niveau économique qui semble inéluctable au fil des ans. Le faire savoir auprès des consommateurs que nous sommes n’est-il pas la meilleure campagne de communication qu’il soit ? Sans doute, pour mieux interpeller les consciences en matière de souveraineté alimentaire…

 

Lundi  

« Moi y’en a vouloir des sous ! ». Jean YANNE avait fait en son temps de cet appel, un film à succès. Un titre repris hier soir au journal de TF1 par le « grand argentier » du gouvernement, Bruno LE MAIRE, obligé de revoir à la baisse ses prévisions de croissance pour l’année 2024. Annonçant dans le même temps un plan d’économies de dix milliards d’euros, dont un milliard sur le dos de « MaPrimeRenov », le dispositif d’aide à la rénovation énergétique pourtant glorifié en son temps par l’exécutif. Pas grave, la neutralité carbone et le changement climatique attendront !  

 

Mardi

Selon une récente étude de l’ONG, « Transports et Environnement », la taille des voitures neuves augmente d’un centimètre tous les ans. Plus de la moitié des modèles en vogue vendus en 2023 excède les 180 cm de large, taille minimum des places de stationnement sur la voie publique dans les grandes villes. On imagine déjà les contorsions pour s’extirper du véhicule, bonjour le lumbago ! Le parking de l’Arquebuse à Auxerre ne semble pas concerné : il y a longtemps que les automobilistes ont pris pour habitude d’utiliser trois places pour une seule voiture, la faute à ces foutus piliers de béton empêchant toute manœuvre…

 

 

Mercredi

 

« Noirs de barbe et de nuit, hirsutes menaçants… ». Vous étiez « vingt et trois » et vos gueules, placardées sur une affiche rouge s’affichaient dans les rues de Paris en cet hiver 1944. Des visages sortis de l’oubli quelques années plus tard par Louis ARAGON, magnifiés par la musique et la voix du grand Léo. Il aura fallu 80 ans pour qu’à travers cette « panthéonisation » de Missak MANOUCHIAN accompagné de sa « douce Mélinée », la République ne vous honore. Juifs, polonais, espagnols, italiens, vous étiez « vingt et trois à crier la France en s’abattant », vingt et trois apatrides rêvant d’un pays qui se refusait à vous. Rouge était votre drapeau, rouge-sang à jamais vos noms gravés dans notre mémoire…

 

 

Jeudi

Pas tous les jours que les tracteurs défilent dans Auxerre ! « Agriculteurs en colère », deux mots associés qui feraient presque pléonasme, tant la profession affiche depuis longtemps déjà son mal-être. A l’issue de plusieurs semaines de mobilisation à travers le pays, le soutien des Français ne faiblit pas, avec 85 % de sondés favorables au mouvement de contestation. Par-delà ce véritable « cri d’amour » adressé au monde paysan, quelques voix discordantes se font entendre au travers des réseaux sociaux : c’est un univers où l’on ne « prend jamais de vacances », où l’on travaille « 60 heures et plus par semaine », où « l’on se paie un salaire de misère », où le taux de suicide est particulièrement élevé, où l’on souffre d’un manque de notoriété et de reconnaissance. Comment expliquer alors qu’en dépit de toutes ces difficultés, l’on continue à se transmettre au fil des générations, les exploitations au sein de la cellule familiale ? La préservation du patrimoine aurait-elle plus d’importance que de profiter de la vie ?

 

Vendredi

Depuis près d’une semaine, la dépouille d’Alexeï NAVALNY repose toujours à la morgue de Salekhard, charmante colonie pénitentiaire à cheval sur le cercle polaire. Sa mère, Lioudmila NAVALNAYA a enfin eu accès au corps de son fils, mais elle est victime d’un chantage des autorités lui imposant des funérailles en catimini, à l’abri des regards. L’ignominie « poutinienne » jusque par-delà la mort…

 

 

Samedi

Les partisans du « Frexit » ne désarment pas, à l’image de ces sympathisants de « l’Union Populaire Républicaine » installés Porte de Versailles, devant les grilles du Salon de l’Agriculture. Reste à savoir s’ils feront beaucoup d’émules dans le milieu agricole, quand on sait que la PAC représente plus d’un tiers du budget de l’Union Européenne et qu’à ce titre, la France est prévue recevoir 45 milliards d’euros  sur une enveloppe globale de 264 milliards d’euros allouée aux états membres pour la période 2023-2027. Il va falloir encore un peu de patience à François ASSELINEAU, avant d’espérer dormir à l’Elysée !   

 

 

Dimanche   

Que voilà un proverbe plein d’avenir et fleurant bon les iles ! Au SIA, le pavillon des produits et saveurs d’Outre-Mer rencontre toujours un grand succès auprès des visiteurs. A consommer avec modération bien sûr, mais bénédiction papale garantie ! 

 

Dominique BERNERD

 


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C’était la joie de vivre personnifiée. Le mot juste et empathique pour toutes celles et ceux qui croisaient un jour son chemin, le sourire aux lèvres, la poignée de main franche et le tutoiement facile. Un personnage de la sphère politique comme on en fait plus. De la race des seigneurs, des vrais qui ont le cœur sur la main et qui défendent becs et ongles leurs convictions. JPS n’est plus. Un trublion de la vie publique qui aura tout connu ou presque. Ministre, député, maire, président de Région. La nouvelle est tombée lapidaire, mardi en début de soirée. Le « Vieux lion » s’en est allé. Presque sur la pointe des pieds…

AUXERRE : La nouvelle circule sur la toile. Il n’est guère que vingt-deux heures passées quand les premiers éléments informatifs sont relayés massivement via les notifications des médias sur les smartphones. Avec leur petite sonorité d’usage qui ne cesse de retentir, comme synonyme de l’annonce d’une nouvelle importante et sérieuse. Une première lecture et l’info est déjà bien ancrée dans les neurones. L’ancien député-maire de la Ville d’Auxerre, Jean-Pierre SOISSON, nous a quittés. Une information qu’il s’agira de vite confirmer en se précipitant sur l’une des chaînes en boucle du paysage audiovisuel français en quasi simultanée. Bingo ! LCI et BFM TV ne tardent pas à réagir aux énièmes notifications numériques. La phrase est toute aussi courte mais suppose sans équivoque la même signification. L’ancien ministre de Giscard et de Mitterrand n’est plus. A l’âge de 89 ans. Un clin d’œil malicieux de Jean-Pierre, en guise d’ultime pirouette, à ce chiffre, hautement symbolique, et cher à ce territoire de l’Yonne dont il vantait tant les louanges lors de ses apparitions publiques, y compris dans les cénacles de l’Etat à Paris !

Disparaître à 89 ans alors qu’il était l’incarnation même de ce département 89, celui de l’Yonne, pourrait paraître tel un joli pied de nez à l’adversité et à la mort ! Sacré Jean-Pierre ! On sait dès cet instant qu’il nous manquera pour longtemps. Lui et sa plume unique. Lui et sa verve légendaire. Son érudition, aussi. Capable de tenir la distance sur une intervention oratoire, sans lecture de notes, en y mettant de la vie et de l’émotion, et surtout de l’intérêt. Un électron libre, dans sa tête, qui n’aura jamais pratiqué l’art de la langue de bois. Un grand monsieur de la politique hexagonale, comme ont pu l’être des figures de la Vème république qui possédait cette aura et cette présence quasi magnétique. Un Edgar FAURE. Un Gaston DEFERRE. Un Pierre BEREGOVOY. Un Raymond BARRE.

 

 

 

On le savait frappée par la maladie depuis plusieurs années déjà. Un cancer. Il peinait à marcher quand on le croisait au détour d’une rue ou d’une manifestation. Mais, si sa silhouette s’était quelque peu recroquevillée, l’esprit, quant à lui, était toujours fécond et brillant. Les idées claires et lumineuses. A l’identique de ses écrits. Des livres sur l’histoire, « Charles le Téméraire », « Marguerite duchesse de Bourgogne », « Charles Quint » ou encore « Saint-Germain d’Auxerre ». Mais, aussi des réflexions politiques « Politique en jachère » ou « Hors des sentiers battus ». Un truculent « Voyage en Norvège », aussi, publié en 1994 à mettre en toutes les mains.

Naturellement, ce mercredi, les réactions sont nombreuses. Hexagonales comme régionales. Départementales comme locales. On n’est pas impunément un homme politique de rayonnement national, plusieurs fois ministres et six fois députés, élu à la tête de la municipalité d’Auxerre durant tant d’années sans laisser de traces. Ni de commentaires le jour où l’on quitte ce monde. Certains l’auront traité de caméléon de la politique, d’autres de dinosaure. D’opportuniste ou de clairvoyant, toujours est-il que Jean-Pierre SOISSON n’aura laissé personne indifférent, pour celles et ceux de ses amis ou adversaires qui auront eu la chance de le côtoyer de près durant toutes ces décennies.

Thierry BRET

 

 


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C’est bien le fils de son père ! Incontestablement, les chiens ne font pas des chats ! Lumineux, le regard se pose sur l’assistance, présente dans la petite salle surchauffée. Il se sert copieusement de boulettes et de riz, des mets à l’odeur si alléchante. Les cheveux ébouriffés, l’humour déjà bien aiguisé et à fleur de peau, Romain COLUCCI partage son déjeuner avec une dizaine de bénévoles des Restos du Cœur. Celles et ceux qui avec humilité et générosité entretiennent l’œuvre de son regretté paternel qui eut la fabuleuse idée, un soir de septembre 1985, de porter sur les fonts baptismaux de la création, une certaine structure associative, toujours aussi solidaire…

 

APPOIGNY : Bon, la première tentative a été avortée et s’est donc soldée par un échec. Point de Romain COLUCCI à 11 heures tapantes, dans les locaux en mode hangar de l’association caritative auxerroise. Hormis les habituels bénévoles qui s’escrimaient dans la dynamique avec des palettes et des monte-charge pour achalander les camionnettes de victuailles prêtes à être expédiées aux quatre coins du département, il n’y avait pas l’ombre du fils aîné de COLUCHE en cette fin de matinée, mardi.

On nous aurait trompés sur la véracité de l’information ? Que nenni ! Le retard du personnage prodigue tant espéré s’expliqua par des soucis techniques, imputables à la SNCF, du côté de Montereau en Seine-et-Marne ! Moyennant quoi : il faudra s’armer de patience, ronger son frein en retournant au bureau après un premier aller-retour pour du beurre et revenir d’ici deux heures, laps de temps nécessaire pour que le garçon, en provenance de la capitale, arrive enfin à bon port, à bord d’une automobile sur son lieu de chute, le siège social des Restos du Cœur auxerrois.

Treize heures, rebelote ! Cette fois, c’est la bonne tentative. Attablé aux côtés d’une dizaine de bénévoles qui discutent gaillardement de leurs projets, fourchettes et couteaux à la main en dégustant de succulentes boulettes de viande, agrémentées d’un riz en sauce, Romain COLUCCI prend le temps de déjeuner. L’appétit est là ! Et le singulier personnage ne plaisante pas avec cela, visiblement !

Répondant aux questions et livrant ses impressions au journaliste que je suis tout en découpant une boulette en deux avant de l’avaler ! Une interview à la mode bonne franquette entre deux cliquetis de couverts que n’aurait nullement renié son regretté paternel, nous ayant tant faire rire !

« Pourquoi suis-je ici ?, s’interroge Romain COLUCCI, c’est très simple : je suis là parce qu’il y a les bénévoles et je suis venu soutenir ces bénévoles… ».

 

 

Plus d’1,2 million de repas servis dans l’Yonne en 2023

 

Le regard malicieux, le sourire aux lèvres, le fil aîné de COLUCHE est en tournée. Non pas pour y interpréter l’un des titres fétiches de son père, « Misère », mais pour être au plus près de celles et de ceux qui perpétuent le souvenir toujours très vivant de l’humoriste qui avait lancé sur les ondes d’Europe 1 le 26 septembre 1985 ce fameux dispositif, « Les Restos du Cœur », de plus en plus opérationnel et obligatoire sur le terrain.

D’ailleurs, ne serait-ce que dans l’Yonne, 8 000 personnes de tout âge bénéficient désormais de ces services. Une manière de lutter contre la précarité alimentaire, l’inflation galopante, le coût de la vie qui s’envole. En 2023, ce sont 1,2 million de repas qui y ont été servis dans les seize centres accueillis en Bourgogne septentrionale. Des Restos qui ne cantonnent plus à la distribution de repas et de nourriture. Mais, aussi proposent désormais de l’aide à la personne, grâce à des conventions signées avec des unités territoriales, dépendantes du Conseil départemental. Loisirs, culture, retour à l’emploi, santé…autant d’orientations utiles qui viennent se greffer à l’existant.

Entre deux bouchées, Romain COLUCCI se désole de la situation conjoncturelle, impitoyable envers les plus défavorisés. L’an passé, il a rendu visite à plus de cent-trente centres, répartis aux quatre coins de l’Hexagone. Il espère en découvrir 150 en 2024. Un vrai tour de France en hommage à l’altruisme et au bénévolat. Qui l’emmènera à Bourges, au Mans d’ici peu.

 

 

Honte aux élus qui pratiquent le déni de pauvreté !

 

« Plus la situation est difficile, souligne-t-il, plus il est nécessaire et indispensable de soutenir les bénévoles. Les Français sont généreux dans l’ensemble. Comme dans l’Yonne, où deux sociétés privées nous donnent des quantités de palettes de nourriture en abondance, EURIAL pour les laitages et yaourts, et la FOURNEE DOREE pour les viennoiseries. Sans oublier le groupe SCHIEVER… ».

A contrario, Romain est très critique contre celles des localités qui ne jouent pas le jeu. Sans les citer, il les pointe d’un doigt honteux : « ce n’est pas une histoire de couleur politique, mais c’est une histoire de courage personnel et de déni de la part des édiles. Certains élus nous disent qu’il n’y a pas de pauvreté dans leur commune, ce qui n’est pas vrai ! ».

Citant les chiffres de l’INSEE, Romain COLUCCI est à ce titre très catégorique : en France, dix millions de nos concitoyens vivent sous le seuil de pauvreté. Dont 550 000 personnes supplémentaires dans la seule année dernière !

« Evidemment, ces gens-là vivent dans toutes les communes de France : cela me révolte de le nier ! ».

Le porte-parole des Restos ne demande pas l’aumône vis-à-vis de ces élus peu engageants : « on ne souhaite parfois qu’un simple local que l’on nous refuse sous prétexte qu’il n’y a pas de pauvres dans ces localités ! ».

En 1985, COLUCHE s’était intéressé de près à la cause des chômeurs de longue durée. Justifiant sa célèbre démarche associative que l’on connaît depuis. Aujourd’hui, outre ce phénomène, il y a la problématique des travailleurs précaires, des personnes qui possèdent une activité professionnelle mais très mal payée.

« Quand on calcule le reste à vivre, argumente Romain COLUCCI, une fois enlevées les charges et les taxes, ces personnes peuvent prétendre aux aides des Restos du Cœur ! ».

Et de ce citer les 400 familles impactées par la disparition de BENTELER à Migennes qui vivent depuis deux ans très difficilement des allocations du chômage aujourd’hui.

 

 

La France n’arrive même pas à nourrir sa propre population

 

D’ailleurs, la liste des bénéficiaires des Restos ne s’arrête pas là. « On peut y ajouter les étudiants, et surtout une catégorie sociale dont on parle beaucoup ces jours-ci, ce sont les agriculteurs ! ».

26 % de la profession agricole vit à date sous le seuil de pauvreté en France. Quant aux seniors et aux petites retraites, Romain COLUCCI les ajoute à cet inventaire à la Prévert.

Mais, l’émotion surgit dans le regard de notre interlocuteur lorsqu’il s’attarde sur le sort des enfants. « Avant quand j’allais aux Restos du Cœur, je ne voyais que des adultes, aujourd’hui, est-ce normal qu’il y a de plus en plus de gamins… ». Un sacré paradoxe dans le pays de la bouffe par excellence ?

« C’est tout de même terrible que la France, pays de production alimentaire, n’arrive pas à nourrir sa propre population… ».

Faisant dire à l’interviewé, « il ne faudrait pas oublier que les Restos du Cœur sont un des maillons de la souveraineté alimentaire en France… ».

Un dernier mot avant d’afficher de nouveau un large sourire sur ce sympathique visage qui perpétue dans la bonne humeur l’œuvre de son père. « Tant qu’il y a la bonne ambiance aux Restos du Cœur, nous sommes dans l’esprit COLUCHE ! ».

Qui mieux que son fils aîné pour le dire, à quelques jours de la collecte nationale qui sera organisée les 01er et 02 mars prochains…C'est l'histoire d'un mec !

 

Thierry BRET

 

 


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