Les vacances apportent enfin un peu de joie et de paix, au moins momentanément. Nous sommes pourtant inondés d’informations spectaculaires, violentes et tristes. Depuis l’épidémie de la COVID, rien n’aura été épargné pour les citoyens qui vivent avec une frustration grandissante. Qui saura nous redonner un peu de sourire, surtout à notre jeunesse, un peu déboussolée et manquant sérieusement de la culture nécessaire à la paix du cœur à la rentrée ?
TRIBUNE : Quand on n’a pas les mots, il reste les poings ! Aujourd’hui, notre planète est grande comme un écran de télé ou comme celui d’un téléphone portable. Nous recevons, en temps réel, l’information venant de toute la planète, et c’est rarement pour annoncer de bonnes nouvelles !
Si nous prenons les trois grandes religions monothéistes, nous avons dans les textes sacrés de quoi vivre en paix. Qu’il s’agisse des juifs avec la Torah, ou des chrétiens, qui ont en commun avec l’Ancien Testament, les « Dix commandements ».
Nous trouvons à travers ce texte sacré, dix règles qui permettent de vivre en paix avec chacun, de s’épanouir dans la communauté. Les règles civiles sont ainsi respectées. Les chrétiens, dans le Nouveau Testament, précisent une Parole de Jésus-Christ : « Aimez-vous les uns les autres… ».
Une ordonnance de dix prescriptions pour les juifs et onze pour les chrétiens : pour une vie paisible et respectueuse de n’importe quelle institution ou régime politique. Sur le plan de la foi, ces dix paroles doivent permettre aux hommes de construire une vie libérée de tout esclavage, selon le principe de l’amour de Dieu et du prochain. Si nous écartons, pour les plus réfractaires, le rapport direct à Dieu, il reste une majorité de prescriptions propre au bon sens et à une vie équilibrée en société.
Les trois grandes religions ont un « Père » commun : Abraham…
En ce qui concerne la religion musulmane, il n’y a pas d’équivalence avec « les Cinq Piliers de l’Islam » (profession de foi, prière, l’aumône, le jeûne du ramadan, le pèlerinage), mais nous trouvons dans de nombreuses sourates, des appels à vivre, en lien avec les « Dix Commandements ».
L’islam accorde une grande importance à ces commandements. Trois versets du Coran – le livre sacré de l’islam – en parlent. Les compagnons du prophète Mohammed ont mis l’accent sur le rôle central qu’ils occupent au sein de la religion.
« Les « Dix Commandements » vus par l’Islam : 1) n’attribuer aucun associé à Dieu dans son adoration, 2) être bon et serviable envers ses parents, 3) ne pas tuer ses enfants par crainte de la pauvreté, 4) ne pas s’approcher des choses indécentes, que ce soit ouvertement ou en secret (privilégie la vie familiale et condamne l’adultère), 5) ne pas tuer la vie que Dieu a faite sacrée, 6) ne pas approcher des biens de l’orphelin, si ce n’est pour les améliorer, jusqu’à ce que ce dernier ait atteint l’âge de la maturité, 7) donner le bon poids et la bonne mesure, en toute justice (Dieu demande de traiter tous les êtres humains de la même manière), 8) dire la vérité, quand on parle, même si cela va à l’encontre de l’intérêt d’un proche parent, 9) respecter son engagement envers Dieu, 10) « Voilà Mon chemin dans toute sa rectitude, suivez-le donc. Et ne suivez pas les autres sentiers, de crainte qu’ils ne vous écartent du (droit) chemin. » Voilà ce qu’Il vous enjoint, afin que vous deveniez pieux. ».
On peut rapprocher ce dernier commandement d’une parole du Christ : « Je suis le chemin, la lumière, la vie ». Les trois grandes religions, liées dans l’histoire, reliée par une foi commune et un « Père » commun : Abraham.
Plus de spirituel et moins de politique chez les religieux…
Si les responsables religieux s’occupaient un peu plus de la foi des hommes et de ce qui peut les rendre pleins et heureux, en rassemblant les juifs, les chrétiens et les musulmans (dans l’ordre historique), cela fait tout de même près de 3 milliards de personnes qui pourraient vivre en paix.
Que les chefs religieux ne parlent que de paix et arrêtent de faire de la politique… A commencer par le pape François qui demande aux pays d’Europe d’accueillir tous les migrants. Ça tombe bien, il existe de très nombreux appartements non occupés au Vatican !
Il semble important que les guides spirituels, et surtout les parents, partagent et témoignent des valeurs qui les animent ! On entend certains parents dire : « Ma fille ou mon fils choisira plus tard sa religion… ». Il choisira entre quoi et quoi ? Entre le vide et le néant ? Je suis un parent attentionné, j’aime la tarte aux fraises, je la partage donc avec mes enfants. De temps en temps, je varie les plaisirs en confectionnant des tartes aux abricots. Alors, plus tard, mes enfants pourront choisir, la tarte aux prunes, et même pas de tarte du tout… Partager et échanger, donner un sens aux mots et à la culture familiale.
Et les laïques dans tout ça ?
N’oublions surtout pas tous ceux qui refusent tout lien avec les textes et les dogmes religieux. Les inconditionnels de la laïcité comme tous les croyants ont en commun un texte sacré : « la déclaration des Droits de l’Homme ».
Historiquement, la déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789 est un texte fondamental de la Révolution française qui énonce un ensemble de droits naturels individuels et communs, ainsi que les conditions de leur mise en œuvre.
Ses derniers articles sont adoptés le 26 août 1789. Il faut constater qu’il y avait en 1789 en France, depuis plus d’une décennie, un discours profond sur l’idée moderne du constitutionnalisme trouvant son origine dans la révolution américaine et son œuvre constitutionnelle : ces textes avaient inspiré maints intellectuels français par leur thématique des droits naturels et leur tentative de les rendre pratiques. Même si, de toutes les constitutions américaines de l’époque, une seule, celle de Pennsylvanie de 1776, s’adaptait assez facilement aux exigences françaises, parce qu’elle ne mettait aucune barrière entre la raison et le peuple, le discours français demandait une constitution à l’américaine dans sa forme, mais définitivement française dans son contenu. Dans la mise en place de ce discours qui rend intelligible plusieurs événements du printemps et de l’été 1789 et qui montre le chemin du constitutionnalisme révolutionnaire français, la place de Condorcet reste considérable. N’oublions pas Olympe de Gouges, qui rédigeât « La déclaration de la Femme et de la Citoyenne ».
Les Droits de l’Homme : un progressisme de substitution…
Le 10 décembre 1948, les 58 états membres de l’ONU qui constituaient alors l’Assemblée Générale ont adopté la Déclaration universelle des Droits de l’homme à Paris au Palais de Chaillot (résolution 217 A (III))).
Pour commémorer son adoption, la Journée des Droits de l'homme est célébrée chaque année le 10 décembre. Ce document fondateur - traduit dans plus de 500 langues différentes -, continue d’être, pour chacun d’entre nous, une source d’inspiration pour promouvoir l'exercice universel des Droits de l'homme.
L’article premier est nécessaire et suffisant : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. ». C’est le fondement du droit international relatif aux Droits de l’homme.
Nous avons suffisamment de bases pratiques et théoriques pour vivre ensemble, toutes et tous, ensemble dans la paix et la fraternité. Liberté, égalité et fraternité ne sont pas que des mots : une manière d’être et de vivre. Dès l’école primaire, nous devons partager avec tous les enfants les valeurs de la République : cela permettra aux parents de rafraîchir leur mémoire sur la Déclaration des Droits de l’Homme et de la fraternité !
« Nous avons eu Dieu, la raison, la nation, le progrès, le prolétariat. Il fallait aux sauveteurs un radeau de sauvetage. Voilà donc, pour les aventuriers de l'Arche Perdue, les Droits de l'homme comme progressisme de substitution. » Régis DEBRAY.
Jean-Paul ALLOU
La conclusion de l’orateur est sans appel. « Madame, la Première ministre, qu’attendez-vous pour écouter enfin les Français ? ». Interpellée lors des questions au gouvernement, mardi 11 juillet dans l’hémicycle du palais Bourbon, Elisabeth BORNE a-t-elle pris bonne note de l’interrogation, après avoir écouté la diatribe virulente du député de la troisième circonscription de l’Yonne ? Critique envers l’action gouvernementale, Julien ODOUL n’a pas été tendre avec l’Elysée qui promettait cent jours d’apaisement !
PARIS : Il a le sens de la formule, le toujours très communicant parlementaire de l’Yonne, à l’aise dans l’exercice oratoire ! « Vis-à-vis des banlieues, aujourd’hui on vit côte à côte, je crains que demain, on vive face à face ! ».
Citant de facto, lors de son intervention, une phrase qui fut prononcée jadis par l’ancien ministre de l’Intérieur du premier quinquennat de l’ère MACRON, un Gérard COLLOMB, dépeint comme un homme « lucide et clairvoyant ». Qui avait averti le gouvernement de l’époque sur les dangers existants…
Un bilan chiffré des dégradations occasionnées…
Intervenant au cours de la traditionnelle séance des questions au gouvernement, ce mardi à l’Assemblée nationale, Julien ODOUL qui ne pratique pas l’art de la langue de bois a donc ironisé avec verve sur les cent jours d’apaisement promis par le chef de l’Etat alors que les « Français viennent de subir cinq nuits de chaos et de terreur ».
Cœur de cible du propos : la Première ministre Elisabeth BORNE. Notamment, après les émeutes qui ont secoué le pays avec les dévastations et violences inédites que l’on connaît. Et Julien ODOUL d’égrener un bref bilan de ces cinq journées de dégradations.
« Faisons les compte : ce sont près de 24 000 feux sur la voie publique, plus de 12 000 véhicules incendiés, 2 500 bâtiments en flammes ou dégradés, plus de 700 policiers et gendarmes blessés. En Guyane, un homme innocent est mort, tué sur son balcon par une balle de 9 millimètres tiré par un émeutier qui visait les policiers… La victime s’appelait Carl TARADE, et je veux lui rendre hommage à cet instant précis… ».
L’artillerie de carnaval et la matraque de Guignol comme réponses…
Un Julien ODOUL qui au nom de son parti fétiche, le Rassemblement national, n’hésite pas, face à l’ampleur de ce déchainement de violence, à se moquer ouvertement de la réponse gouvernementale apportée devant un tel contexte.
« Pour faire face aux émeutes, vous avez choisi de sortir « l’artillerie de carnaval » et la « matraque de Guignol » avec la rédaction d’un flyer pour les parents, la restriction des réseaux sociaux ou encore l’interdiction de la vente de mortiers d’artifice pour le 14 juillet. Mais, les Français en ont assez de votre déni de réalité et de votre impuissance chronique… ».
Et l’élu de l’Yonne de citer quelques pourcentages supplémentaires dont il se réjouit intérieurement : « 65 % des Français demandent des sanctions contre les parents de mineurs multirécidivistes, avec la suspension des allocations. 69 % des Français demandent la suspension de l’excuse de minorité pour les mineurs qui participent aux émeutes. 74 % des Français considèrent qu’il y a trop d’immigrés en France… ».
Avec à chaque couplet, la sempiternelle question qui revient comme un leitmotiv : « mais, qu’attendez-vous pour agir ? ».
Une question qui est restée en suspens dans l’hémicycle, après avoir été posée, évidemment. Le RN par la voix de son numéro cinq national attend désormais les réponses concrètes de la locataire de Matignon…
Thierry BRET
Ils viennent des quatre coins de l’Hexagone. De l’Yonne, également. Mais aussi de toute l’Europe ! Luxembourg, Autriche, Suisse…excusez du peu, mais la jeunesse, férue de danse classique qui fréquente avec assiduité et volontarisme le stage intensif accueilli à Saint-Florentin cette semaine se veut cosmopolite et motivé. Le jeu en vaut réellement la chandelle avec des professeurs de stature internationale qui animent les sessions…
SAINT-FLORENTIN : La ville, chère à Yves DELOT, va-t-elle se faire une très sérieuse réputation bien au-delà des frontières départementales par le prisme de la danse classique ? Possible ! En tout cas, les curseurs à vocation internationale placés autour de cet évènement culturel de haute volée que l’on doit à l’ancienne danseuse classique Mireille LETERRIER – elle réside dans la ville du Centre Yonne - ne sont pas mis là par hasard.
Une discipline à la délicate complexité technique…
En l’espace d’à peine deux saisons, le rendez-vous artistique porté par l’association « CYDALISE & Cie » autour de la danse qu’elle soit classique, contemporaine, créative mais aussi hip hop, semble vouée à occuper le devant de la scène des férus de cette discipline ô combien difficile à maîtriser dans la technicité et d’une insolente beauté esthétique à regarder lors d’un spectacle.
« Jeune Danse à Saint-Florentin » possède comme vertu cardinale de pouvoir accueillir lors d’un stage de danse intensif d’une semaine, avant que ne soit donné un spectacle final à l’issue de ce rendez-vous, de jeunes adeptes de NOUREEV ou de Patrick DUPOND aux origines cosmopolites. La plupart fréquentent les écoles supérieures de danse européennes. Salzbourg en Autriche, Genève en Suisse, Luxembourg dans le Grand-Duché. Cette année, deux danseurs originaires d’Ukraine sont même du voyage.
La présence de prometteurs danseurs ukrainiens…
Agé de 13 ans, Conrad MANCIUK pratique déjà la danse avec une grâce prometteuse. Sa compatriote, la jeune Clara PASTOUKOV, âgée de 15 ans, a pris aussi ses marques en terre de l’Yonne. Son père, Vladimir, n’est autre qu’un éminent danseur et pédagogue, diplômé de l’école de danse de Saint-Pétersbourg…en Russie.
Afin de faciliter leur déplacement en France, des bourses sont offertes aux stagiaires qui ne peuvent assurer leur financement. Rappelons que ce projet qui fait la part belle à l’une des disciplines les plus féériques de la culture – ceux qui ont déjà assisté aux grands ballets à l’opéra de Paris peuvent en parler avec fébrilité et émotion – est soutenu par la Ville de Saint-Florentin et son édile, Yves DELOT, ainsi que la Communauté de communes Serein Armance dont l’élu est également le président.
Notons également les subsides obtenus par l’association « CYDALISE & Cie » de la part de la préfecture de l’Yonne, au travers le fonds d’aide à la vie associative (FDVA). Un soutien financier qui possède aussi son retour sur investissement ! Quatre stagiaires ayant participé à la mouture initiale de ce concept pour le moins pédagogique en juillet 2022 ont intégré un an après des compagnies européennes…
Créée en mars 2021 par l’association « CYDALISE & Cie » par la danseuse Mireille LETERRIER – ayant fait sa carrière aux Etats-Unis, la danseuse a reçu le premier prix du Conservatoire national supérieur de Musique et de Danse de Paris -, la structure a pour objectif de promouvoir la danse dans la région icaunaise qui ajoute de facto ce nouvel ingrédient comme force d’attractivité culturelle.
Le verdict final sur la scène du théâtre de verdure à 21h30…
En accueillant ces dix-sept jeunes dont des Français et des Icaunais, la structure a réussi une fois de plus sa mission régalienne. Non seulement, elle s’est appuyée sur la force éducative de deux intervenants (Edward ARCKLESS, issu du Royal ballet de Londres et Alexandre NIPAU, ancien membre des Ballets Anjelin PREJLOCAJ), mais en outre, le public local – et d’ailleurs, sans doute – aura l’heureuse opportunité d’apprécier lors du spectacle final, le 15 juillet à 21h30 au théâtre de Verdure de Saint-Florentin, tous ces jeunes talents.
Le programme sera copieux. Avec une articulation faite autour de treize pièces, inspirées du répertoire classique ou contemporain, dont cinq créations incluant celles des deux intervenants. Du grand art, à apprécier sans modération, c’est une évidence…
En savoir plus :
Stage de danse intensif jusqu’au 15 juillet 2023 salle Daullé à Saint-Florentin.
16 stagiaires de 13 à 20 ans dont trois jeunes créateurs invités.
Répétitions ouvertes au public de 09 h à 18 h, entrée libre.
Spectacle le vendredi 15 juillet au théâtre de Verdure de Saint-Florentin à 21h30.
Billetterie ouverte à l’Office du Tourisme ou sur place le soir du spectacle
Prix : 10 euros pour les adultes
5 euros pour les moins de 12 ans.
Durée du spectacle : 1h15 environ.
Thierry BRET
Tout le monde se souviendra longtemps de la réforme des retraites et de son cortège d’affrontements, autant au parlement que dans la rue. Les traces que cette réforme va laisser dans notre mémoire collective ne sont pas prêtes de s’effacer ! La victoire fut chèrement acquise pour Emmanuel MACRON et son gouvernement : ils pourront difficilement s’en remettre…
On est en droit de penser que l’explosion sociale que nous avons connue est certainement plus liée aux frustrations consécutives aux privations de la période COVID, qu’aux nouvelles dispositions de la retraite… Dans le dédale des dispositions techniques, personne ne pouvait comprendre, pas même les ministres. Gabriel ATTAL a annoncé un jour qu’il faudrait 43 annuités, et quelques jours plus tard, Gérald DARMANIN informa qu’il s’agissait de 40 annuités ! Un imbroglio de dispositions qui a surtout généré un redoublement de violence… Alors, qui a vraiment gagné ?
Les députés en question…
Les débats furent houleux, violents et sans respect de la personne humaine. Le fameux 49.3 devait bâillonner l’opposition. La présidente de l’Assemblée nationale n’a jamais pu faire respecter l’ordre ; les députés de la NUPES, souvent débraillés, n’ont eu de cesse d’invectiver violemment le gouvernement. Une réforme aussi fondamentale pour chacun de nous, n’a jamais pu faire l’objet de débats sérieux. La Première ministre avait beau jeu de déclarer que « tous les partenaires ayant été consultés, la réforme est adoptée ». Consulté, n’est pas le mot, « informé » serait plus juste.
La frustration des élus face à la mauvaise foi d’Elisabeth BORNE va générer encore plus de cacophonie au Parlement, parmi l’opposition. Cependant, le paysage politique devient plus clair, et éclairant. Si Emmanuel MACRON souhaitait faire disparaître les partis traditionnels de droite et de gauche, il y a parfaitement réussi. Encore une victoire à la Pyrrhus : le PS est atomisé depuis les dernières présidentielles, et les L.R ont explosé en plein vol, depuis les débats sur la réforme des retraites.
Par contre, le locataire de l’Elysée a permis le développement des positions radicales de LFI et des RN. Grace à lui, Jean-Luc MELENCHON et Marine Le PEN dominent la pensée politique et sont au coude à coude dans les sondages concernant les prochaines élections européennes ! Les Verts, quant à eux, on ne sait plus trop ce qu’ils défendent, peut-être l’ignorent-ils eux-mêmes ! Mettre à genoux les agriculteurs en supprimant du jour au lendemain, les engrais, les pesticides, même ceux approuvés par l’Europe ? Sortir la viande et le foie gras de nos assiettes ? Adouber tous les demandeurs d’asile, régulariser tous les clandestins ? Pénaliser les hommes qui ne font pas suffisamment la vaisselle ? Supprimer, d’un trait de plume et immédiatement toutes les centrales nucléaires ? Bref, faire des propositions cohérentes, dans le cadre du maintien de nos filières traditionnelles, semble en dehors des stratégies de nos « écolos ». Les « verts » nous font voir « rouge » !
Les syndicats sur la sellette !
La réforme des retraites a fait l’objet de nombreuses manifestations : 1995, 2003, 2010, 2019, 2020 et 2023. En 2023, moult manifestations furent spontanées et regroupèrent des « Gilets jaunes », des étudiants, des retraités… En dehors du militantisme syndical. Les chiffres du nombre de manifestants varient selon les interlocuteurs : préfectures, syndicats, médias… Ce qui est certain, c’est que dans de nombreux cas, le peuple n’a pas répondu aux slogans syndicaux, mais a défilé avec son cœur et ses « tripes » ! Pyrrhus s’invite encore dans la victoire de la rue, lorsque l’intersyndicale se couvre des lauriers de la mobilisation ! Des blessés en nombre, tant du côté de la police que de celui des manifestants, des commerces pillés, incendiés… un coût énorme pour les collectivités !
Depuis 1968, les syndicats sont débordés par leur base et peu suivis : en 2022, on dénombre 7 % de syndiqués dans le secteur privé et 18 % dans le public ! Aujourd’hui, ils ne représentent qu’eux-mêmes ! Nous les avons peu entendus concernant les régimes spéciaux : Education nationale, élus de tout poil.
Les syndicats ont défendu les privilèges des régimes spéciaux de leur plus grand nombre d’adhérents. Pour les autres, ils nous ont joué « la grande muette », pour la clause dite du « Grand-Père », c’est-à-dire, que la réforme ne s’appliquera que pour les nouveaux entrants. Pire, ou mieux encore, si vous êtes à moins de 17 ans du départ en retraite, la réforme recadrée de certains régimes spéciaux ne s’appliquera pas ! Clairement, les effets financiers positifs de telles réformes ne se feront ressentir qu’après 2100 ! Il fallait être spécialiste du droit constitutionnel pour comprendre que jamais l’Etat n’a donné pour règle, la suppression des régimes spéciaux, mais leur fermeture : toutes les exceptions sont de facto possibles.
La fin des manifestations a sonné le glas de la joyeuse entente de l’Intersyndicale. Seule la CGT souhaite prendre les Jeux Olympiques en otage : ils promettent le blocage des transports dès le début des Jeux. Personne ne semble se soucier que malgré tout, 80 % des Français sont toujours contre la réforme des retraites.
La bataille des chiffres…
Alors que le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a remis son dernier rapport, tout est largement contesté. Déjà, 4 milliards de recettes comptées deux fois : l’écart n’est pas important mais aggrave le délai de retour à une situation excédentaire. Plus gênant : l’Institut économique MOLINARI a calculé le montant des déficits de retraite ignoré par l’institution depuis son premier rapport en 2002. La facture approche les 900 milliards d’euros… Chacun soutient mordicus et jure « croix de bois croix de fer…que leurs chiffres sont les bons ! On attribue à Mark TWAIN une phrase fameuse dénonçant la tyrannie des chiffres : « il y a trois types de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques ». A méditer…
Les grands perdants de la réforme…
Pour le commun des mortels : ce sont les générations 1965 et 1966 qui sont les grandes perdantes de cette réforme. Le calendrier prévu par la précédente réforme TOURAINE avait accéléré le mouvement avec un relèvement à 43 ans la durée de cotisation à l'horizon 2035. Les conséquences négatives possibles ne sont pas seulement financières : il s’agit aussi, par exemple, d’années supplémentaires d’exposition à des facteurs de pénibilité, ou d’années en moins en bonne santé (en 2018, près d’un quart des Français déclarait une limitation physique dès leur première année de retraite, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques).
Par ailleurs, le report de l’âge légal peut pousser certains seniors vers le chômage. La précédente réforme, qui avait porté l’âge de 60 à 62 ans, avait ainsi entraîné une hausse de 100 000 allocataires de plus de 60 ans entre 2010 et 2022, selon l’Unedic.
La liste n’est hélas pas exhaustive. Car, pour les élus : la fonction de député fut largement décrédibilisée durant la « campagne des retraites » et le paysage politique fera l’objet de profond changement lors des prochaines élections. L’impact sur les partis se dessine peu à peu et semble favorable au Rassemblement national.
Et le gouvernement dans tout cela ?
Le mari de Brigitte a perdu son enthousiasme initial, et à force de tout vouloir contrôler, personne n’est dupe, les ministres ne sont que « la voix de son maître » et la locataire de Matignon ne pourra pas jouer le rôle de fusible très longtemps. La France, depuis quelques mois, a perdu tout crédit dans l’opinion internationale !
Emmanuel MACRON avait annoncé, dans une intervention : « je vous donne rendez-vous le 14 juillet, c’est-à-dire 100 jours pour reprendre le rythme des réformes ». Résultat, rien n’a été réalisé, mais surtout, notre brave président a juste oublié l’histoire de Napoléon. Les fameux « 100 jours », représentent le délai entre le débarquement de l’Empereur à Golfe-Juan et Waterloo !
Puisque certains pensent que nous devons à Aristote la victoire à la Pyrrhus, laissons à ce grand philosophe le mot de la fin : « La politique, c’est l’art de commander à des hommes libres »…
Jean-Paul ALLOU
Il fait bon parfois quitter les grands axes pour retrouver les plus paisibles routes secondaires de notre beau réseau routier. L'ex-RN6, désormais départementalisée, avec comme itinéraire Cravant, Sainte-Magnance, puis La Roche-en-Brénil, Saulieu et son café parisien historique, Saint-Aubin, et ses vignes, Tournus - dénommée antan capitale de la gastronomie bourguignonne (ce qui n’était pas faux !) - et ses imposants bords de Saône. Là, on tourne à gauche, en direction de Bourg-en-Bresse, où la route est fort jolie…
MONTREVEL-EN-BRESSE (Ain) : Ensuite, une volaille à l'imposante crête rougeoyante se dresse et nous accueille, bienvenue au cœur de la Bresse bourguignonne (terroir gourmand partagé avec nos voisins franc-comtois mais aussi rhodaniens). Nous sommes à Montrevel-en-Bresse, cité qui, chaque année avant Noël, à l'instar de Louhans ou Pont-de-Vaux accueille « les Glorieuses de Bresse », bel événement aussi festif que gourmand.
Cette adresse, je la tiens d'une valeur culinaire icaunaise reconnue puisque c'est Jérôme JOUBERT, le chef du « Rive Gauche » à Joigny (splendide terrasse estivale !) qui me l'a refilé !
Il est midi, en ce jour ensoleillé de mi-juin. C'est toujours bon signe, de voir pousser la porte de ce petit restaurant, par moult travailleurs locaux de chantier (menuiserie, travaux publics...). A ces clients-là, on ne la fait pas !
Une ballotine de volaille aussi élégante que goûteuse…
Le menu de vraie cuisine aux deux choix est à 17 euros. N'arrivant pas à me décider, je commande finalement les deux entrées ! Le velouté d'asperges blanches est franc du collier, et la ballotine de volaille est aussi élégante que goûteuse. Peut-être, manque-t-elle d'une petite touche d'assaisonnement, pas grand-chose, juste histoire de la relever un peu, car elle est fort bonne, et faite dans les règles de l'art. Ah! J'allais oublier le pain qui est fort bon lui aussi. A la table voisine, cela rigole dru, et un gamin en stage se fait gentiment chambrer ! Il n'en a cure, car ce qui lui importe, c'est son assiette !
On se régale avec le plat de résistance…
Le plat est une épaule de porc, accompagné de risotto de petit épeautre et courgettes (légumes de saison). Un fort joli plat, une assiette dressée avec une certaine élégance, un bon jus, une viande goûteuse : on se régale.
Un petit fromage blanc bressan pour continuer, la réputée laiterie d'Etrez est toute proche, avant un bon dessert rafraîchissant aux fruits rouges.
Il est 13h15. Maçons et électriciens repoussent, comme à regret leurs chaises sous la table. 17 euros de vraie cuisine. Bravo à cette belle auberge de bord de route, dépêchons-nous, car il n'en existe plus autant que cela.
De belles perspectives culinaires dans l’Yonne…
La semaine prochaine, nous demeurerons dans ce joli département de l’Ain, à la découverte d'une autre table. Laquelle ? Surprise !
Quelques nouveautés se signalent chez nous, dans l'Yonne : la reprise du Paris-Nice à Joigny, mais aussi du Soleil d'Or de Montigny-la-Resle. Sans oublier l'Auberge du Plat d'Etain à Noyers-sur-Serein. Que de bons repas en perspective ! A ne pas oublier la proche ouverture d'un restaurant dans le joli petit village de Chitry…
En savoir plus :
Les - : le Morgon servi au verre était un peu tiédasse, m'a-t-il semblé. Il était cependant fort bon !
Les + : le service est aimable. Très bon rapport qualité-prix.
Contact :
Le Bouchon de Bresse
35, grande rue
01340 Montrevel-en-Bresse
Tel : 04.74.25.49.65 ?
Ouverture du lundi au samedi
Stationnement avec un parking situé en face de l’établissement.
Gauthier PAJONA