Le jeunisme n’a franchement plus la cote en ce bas monde ! Excusez du peu, mais les dernières informations en provenance d’Outre-Atlantique nous le prouvent de manière incontestable. Et ce n’est vraiment pas fait pour nous rassurer !
Alors que les élections présidentielles américaines n’auront lieu qu’à l’automne 2024, se présentent déjà sur la grille de départ en faisant ronfler de manière pétaradante les moteurs de leurs équipes de campagne, deux candidats – le sortant, Joe BIDEN et son challenger naturel, Donald TRUMP – pour prétendre gouverner la première puissance de la planète.
Du moins, si d’ici là, la Chine de Xi JINPING ne leur passe pas devant à force de s’imposer comme le pays faiseur de pluie et de beau temps à travers le globe, aussi bien sur le dénouement de solutions inextricables de la diplomatie – le fort à propos rapprochement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, deux ennemis héréditaires qui se disputent le Moyen-Orient à grands coups d’idéologie religieuse -, la préconisation d’un plan de paix plus que controversé en Ukraine favorable à Moscou et une amitié désormais sans limite avec la Russie de POUTINE alors que Chinois et Russes se détestent cordialement depuis tant d’années, question de suprématie territoriale…
Sans omettre, bien sûr, l’hégémonie écrasante et dominatrice de l’Empire du Milieu en matière économique dans une multitude de secteurs aux quatre coins de la sphère terrestre.
L’expérience des sortants et des prétendants, mais à quels prix ?
Mais, revenons à notre propos liminaire. Sur le ring de ce futur combat des chefs qui se précise à courte échéance, du côté des Etats-Unis, à ma droite se trouvera sans aucun doute puisqu’il se présente comme tel et unique candidat des Républicains avant même la primaire devant départager les divers prétendants, Donald TRUMP, un « joyeux garnement » aux 78 ans printemps et aux péripéties judiciaires qui ne sont plus anachroniques ; à ma gauche, dans le camp d’en face, celui des Démocrates, le cacochyme président sortant, un Joe BIDEN qui vient de se déclarer officiellement cette semaine du haut de ses quatre-vingt ans et qui peine à gravir les marches le menant à bord d’un avion, s’y reprenant à trois fois après autant de chutes pour y parvenir !
80 contre 78 : on se croirait au vu de ses chiffres plutôt élevés aux termes d’une rencontre de basket-ball de la NBA !
L’expérience doit primer, il est vrai, pour servir les intérêts d’un pays, aussi stratégique et indissociable de l’ordre mondial que celui-ci, surtout au vu d’un contexte international qui ne laisse rien présager de bon pour le futur. Avec une volonté manifeste de bouter les Occidentaux, hors du tapis vert de ce poker menteur géopolitique qui se joue depuis tant d’années entre les blocs de l’Est et de l’Ouest. En y ajoutant désormais le Nord et le Sud qui tentent à imprégner profondément de leurs empreintes cette nouvelle configuration de l’ordre mondial.
Une planète qui concentre un nombre exponentiel de jeunes…
Mais, là, tout de même, au-delà du bilan contestable et/ou positif selon ses goûts personnels de ces deux personnages clés de l’actuelle politique américaine – ils ont été tous deux présidents de leur état élus démocratiquement -, il y a peut-être une limite naturelle à ne pas franchir : celle de l’âge !
Dans un monde où la jeunesse est en très nette croissante – selon le rapport mondial de l’UNESCO publié en 2021, il y avait près d’1,5 milliard de jeunes âgés de 15 à 24 ans qui vivaient sur le globe, soit 16 % de la population - ; sans compter la catégorie, tout aussi jeune des 25-40 ans, au cœur de l’activité économique et productive, le monde est en perpétuelle évolution de créativité, d’innovation, de capacités à faire bouger les lignes, tant dans la lutte contre les inégalités que dans la contribution au développement durable et à la construction de la paix.
Sauf en Russie où l’indéboulonnable maître du Kremlin – lui, il est âgé seulement de 70 ans - s’obstine toujours pour de sombres histoires d’ego, de pouvoir absolu et de révisionnisme de l’Histoire – il faut chasser les nazis hors de l’Occident ! – à sacrifier ouvertement sa jeunesse (surtout celles des minorités d’Asie centrale et de l’est de la Russie) en les envoyant dans le casse-pipe ukrainien vers une mort certaine.
L’âge, la valeur sûre pour assurer la gouvernance d’un pays…
Il n’est, d’ailleurs, pas si sûr que l’âge soit synonyme de pleine sagesse dans l’exercice de ces fonctions à haute responsabilité. Le passé l’a déjà démontré au fil de l’Histoire et le présent n’a donc rien à lui envier ! Il suffit de jeter un coup d’œil sur un planisphère et de regarder qui est réellement aux commandes de tel ou tel pays, du globe, sachant qu’il en est comptabilisé officiellement 210 !
De vieux « dinosaures » de la chose politique occupent toujours le fauteuil bien rivé de chef d’état – royaume ou république ; démocratie et autocratie – avec tous les inconvénients qui se greffent à la fonction en termes de modernisme, de libertés, de libre pensées, de progrès social, d’ouverture à la technologie et à la relation à l’autre, d’expressions artistiques et culturelles, de liberté des mœurs, de mixité sociale, de parité, etc.
Et malheureusement, cela n’est pas prêt de changer dans le meilleur des mondes. Que ce soit en Afrique, en Amérique du Sud, celle du Nord, en Asie ou en Europe : l’âge reste une valeur sûre et affirmée pour jouer un rôle prépondérant dans la gouvernance d’une nation. Même le moralisateur Vatican, plus petit état mondial par ses dimensions mais aussi le plus puissant au niveau de sa puissance spirituelle et financière, cultive ce précepte de l’âge canonique obligatoire – un gage de sûreté ? - pour exercer une fonction sacerdotale.
Il suffit de regarder le pape François et ses 86 ans – il peine encore à tenir debout - qui exerce toujours la chaire de Pierre, en effectuant des voyages de plus en plus pénibles aux quatre coins du globe, le dernier en date se vit en Hongrie.
Or, la désignation par le Conclave de Jean-Paul II à cette fonction suprême à 58 ans fut d’ailleurs considérée par beaucoup de puristes de l’Eglise comme une véritable hérésie. Ses vingt-six années passées à la tête de l’état pontifical restent pourtant gravées dans moult mémoires…et le réformiste Jean-Paul II d’être le plus populaire des papes, même après sa mort.
En résumé, ce combat des chefs qui se préfigure entre un Joe BIDEN, octogénaire un brin radoteur, et le cacique Donald TRUMP qui le suit de très près sur la courbe de l’âge, n’est guère folichon dans le contexte actuel où les jeunes générations peinent à faire entendre leurs voix dans ce monde torturé et complexe. Si ce n’est celle de l’abstention et du rejet de la chose politique, comme dans l’Hexagone où malgré un président quadragénaire – ce qui est un comble - cette jeunesse se dit pourtant non représentée…
Thierry BRET
La ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès FIRMIN LE BODO est venue constater par elle-même les efforts du Conseil départemental de l’Yonne dans le domaine de la santé. Au programme : une visite des CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) de Chablis et de Saint-Clément. En sus, la maison de santé pluridisciplinaire des Champs-Plaisants…
SENS : La ministre déléguée chargée de l'Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès FIRMIN LE BODO était en visite dans l’Yonne en fin de semaine. Une feuille de route avec des objectifs conformes aux souhaits du gouvernement qui envoie en ce moment ses émissaires sillonner le pays pour prêcher la bonne parole. A Sens, cette visite officielle faisait ni plus ni moins écho à une présentation, il y a environ deux mois, du « Pacte Santé » du Conseil départemental de l’Yonne porté par Gilles PIRMAN, vice-président en charge de ce dossier et adopté en décembre 2021. Un dispositif qui a surtout pour vocation de pallier la désertification médicale dont le département est victime depuis de nombreuses années.
Des problèmes de santé nés d’un accès aux soins défaillants dans les années 70…
« Je ne crois que ce que je vois » aurait déclaré la ministre lors de sa visite au sein de la Maison de santé des Champs-Plaisants selon l’élu de l’Yonne. Un petit affront tout de même aux élus territoriaux lorsqu’on sait que le département n’a pas du tout la compétence santé. La ministre aurait au moins reconnu qu’il s’agit d’ordinaire d’une compétence d’Etat, toujours d’après l’élu. Car si l’initiative est tout à fait honorable, le Conseil départemental s’est placé aux commandes d’un tel projet avant tout pour compenser les manquements dudit Etat.
Au total, 5,5 millions d’euros ont été engagés pour ce projet colossal qui réunit de nombreux acteurs locaux comme les ordres des professionnels de santé, avec des démarches administratives allégées grâce à un travail collaboratif et transversal entre les différents services.
Gilles PIRMAN ne se prononce pas sur l’absence d’implication de l’Etat dans ce projet. Il reconnaît cependant que « les problèmes auxquels nous sommes confrontés sur notre territoire sont bien issus d’une gestion de la question de la santé et de l’accès aux soins de l’Etat qui est défaillante depuis les années 70 ».
Une politique publique voulue par le Département qui n’existe pas ailleurs…
Mais le président semble préférer se concentrer sur les bienfaits du projet qui seront effectifs sur le long terme.
« La situation du département par rapport à l’offre médicale est telle, aujourd’hui et sera telle demain, que le Conseil départemental a choisi de créer une politique publique ».
Une politique « qui n’existe pas ailleurs », tient à préciser Gilles PIRMAN, qui consiste à la fois à accompagner les professionnels de santé existant sur le territoire, à attirer de nouveaux praticiens et à organiser les soins autour du médecin, ou parfois sans médecin grâce à la télémédecine, à la télé-expertise, ou encore avec un partenariat avec le SAMU.
Sur le premier objectif, le déplacement de certains libéraux vers d’autres structures situées dans la même ville représente-t-il réellement une plus-value ? A cela, Gilles PIRMAN répond que certains risquaient de s’exiler dans d’autres départements. « Ils ont trouvé des conditions de travail matérielles ou collégiales qu’ils n’avaient pas précédemment ».
Le vice-président ajoute également que « les professionnels de santé ne veulent plus travailler seuls ».
Un Pacte Santé gagnant/gagnant pour tout le monde…
Le Pacte Santé prévoit aussi une aide matérielle dédiée aux étudiants en fin de cursus universitaire. En échange, ceux-ci s’engagent à exercer dans l’Yonne pour une durée de cinq ans.
« On a signé les premiers contrats d’installation par ce biais. Ça fonctionne ». S’ajoute une aide à l’installation de 12 000 euros. Le Département a également lancé un autre dispositif « qui permettra d’aider de jeunes Icaunais dans leurs études de médecine, dès la deuxième année, en échange de quoi on leur demande dix ans d’exercice sur le territoire ».
Floriane BOIVIN
« Cru Ale ». C’est le nom de référence commercial du nouveau breuvage, sorti tout droit de l’imaginaire fécond de la Manufacture Bio et de la brasserie artisanale, FAYYAR. Une bière originale qui propose un mariage délicat et subtil entre le malt et le cacao cru. Une boisson déjà très prisée à Paris. Elle a désormais carte blanche dans l’Yonne pour séduire et conquérir de nouveaux amateurs…
AUXERRE : Le petit groupe – une dizaine de personnes attentives à la moindre information - écoute avec grand intérêt les explications fournies par l’orateur. Devant lui, sur la table, des fiches techniques relatent l’histoire du malt et le travail de l’agriculteur. Quelques pots dévoilent aussi leurs contenus. Ils illustrent les propos explicatifs de l’un des représentants de la brasserie artisanale, FAYYAR, sise depuis 2020 à Saint-Bris-le-Vineux. Une modèle de micro-brasserie qui avait glané deux belles distinctions, or et argent, en mai 2021 lors du concours international brassicole de Lyon.
Mais cette fois-ci, répondant favorablement à l’invitation de Sébastien LANGLOIS, dirigeant de la Manufacture Bio (et exploitant de la marque GRAMM’S, le fameux pop-corn croustillant de saveurs en bouche), les professionnels de la brasserie sont venus informer leurs clientèles respectives de la sortie imminente de la nouvelle bière – elle n’est pourtant pas de printemps selon les recettes coutumières ! – à base de cacao cru. Un produit commercialisé dès cette semaine – il est encore au stade de la réservation en attendant de résoudre une légère problématique d’étiquettes ! – dans les boutiques des deux partenaires.
Un breuvage déjà très prisé dans la capitale par les amateurs…
Un lancement officiel dont auront eu la primeur quelques chanceux ayant pu goûter le breuvage aux termes de cette séquence très instructive de renseignements sur les techniques de fabrication de la « Cru Ale ». Un nom de baptême d’une pure logique qui aura été choisi là, en vérité, puisque faisant allusion au chocolat cru (celui proposé par l’un des fournisseurs de la Manufacture Bio, RRRAW) et au mot anglais, « ale », signifiant « bière », tout bonnement !
A Paris, ce délicat mélange de fèves de cacao de très belle qualité et de bières artisanales fait déjà fureur depuis plusieurs années dans les bonnes brasseries. Une initiative que Sébastien LANGLOIS souhaitait mettre en application au niveau de la stratégie sur l’Yonne, faisant fructifier au passage cet assemblage insolite en se rapprochant d’artisans locaux.
Au palais, le résultat est surprenant. Ni trop amer du fait de la présence d’un cacao cru modéré dans sa puissance, ni trop sucré : juste l’équilibre parfait qui fait de cette lumineuse bière blonde conditionnée dans des bouteilles traditionnelles une dimension un brin exotique. Du fait de la provenance sans doute lointaine des indispensables fèves de cacao ?!
RRRAW, chocolaterie artisanale cocardière basée à Paris, conçoit du cacao cru à partir de fèves non torréfiées. Cela signifie qu’elles ne sont pas cuites afin de conserver tous les éléments propres aux qualités nutritionnelles naturelles du produit. Un cacao originaire pour partie de la région amazonienne.
Epicuriens et férus de bonnes bières artisanales à vos réservations ! Testez, avec plaisir mais en toute modération, la « Cru Ale » à la saveur chocolatée qui sera peut-être la bière de l’été dans le landerneau icaunais…
Thierry BRET
Le cocktail est du genre profondément indigeste. Très lourd de conséquences pour celles des structures entrepreneuriales qui n’auront d’autres choix que de l’avaler. Voire de le subir comme une très grande majorité d’entre elles. C’est ce qui semble le plus probable comme scénario, à en croire les spécialistes. Fervents adeptes et suiveurs de la chose économique et de ses soubresauts …
« On a encore rien vu du côté des faillites et des dépôts de bilan en France…mais cela va considérablement s’accélérer au second semestre…». Serait-ce une « fake news » de plus à mettre à l’actif d’un supporter de la théorie du complot ? Un de ces « Illuminatis » qui fait la pluie et le beau temps sur la planète Terre à grands coups de post inquisiteurs sur les réseaux sociaux ?
Que nenni, celui qui s’exprime ainsi n’est autre qu’un dirigeant de société spécialisée dans l’import/export qui exerce ses activités professionnelles en France comme en Asie depuis des lustres où il possède des filiales. L’inquiétude est palpable dans la tonalité de sa voix, interrogée au téléphone sur une situation de crise économique qui ne va cesser, selon lui, de s’affirmer au fil de ces prochaines semaines. Entraînant l’économie hexagonale – mais pas seulement en pointant du doigt l’Europe et les Etats-Unis – vers une inextricable situation de banqueroute…
Un tsunami à trois étages qui nous guette…
Malheureusement, force est de constater qu’il n’est pas le seul à y penser. Comme notre entrepreneur, ils sont des milliers (voire beaucoup plus en France comme ailleurs dans le monde), à se demander à quelle sauce ils vont être mangés au cours de cette année 2023 d’une rare complexité. S’interrogeant avec la même et sempiternelle interrogation : jusqu’à quand le système actuel va-t-il tenir ?!
Ce cocktail dont certains observateurs évoquent l’inéluctable probabilité – encore peu en France visiblement où notre société est trop obnubilée par la phase évolutive de la crise sociale et le tapage des casseroles dans les cortèges revendicatifs ! -, s’articule en trois points.
Il y a la mauvaise santé de l’Amérique de Joe BIDEN, un pays criblé de dettes que la crise en Ukraine et ses implications militaires – légitimes afin de défendre le monde libre de la démocratie qui est menacée - , l’inflation hyper galopante et spéculative dont les consommateurs français subissent au quotidien l’impact (et encore pour celles et ceux qui peuvent prétendre consommer !) et enfin le crédit immobilier qui voit ses taux d’intérêt se relever de manière très abrupte et soudaine ; ce qui n’est jamais bon signe pour les ménages qui vont devoir assumer leurs remboursements en piochant davantage dans leurs bas de laine, dès l’acquisition d’un bien.
La faillite des banques américaines comme déclencheur de la situation…
Un curieux mélange de mauvaises nouvelles à la façon d’un « cocktail Molotov » à vocation explosive et imprévisible, même si, pour une fois, les Russes et leurs actions belliqueuses persistantes dans l’Est de l’Europe n’en sont point à l’origine, à défaut d’y ajouter tout de même un peu d’huile sur le feu avec leurs menaces nucléaires qui perturbent les marchés, notamment celui des céréales et de l’alimentation mondiale !
Cette trilogie de conjonctures négatives prend, pour une part, sa source de l’autre côté de l’Atlantique où du côté de l’Oncle Sam, rien ne va plus dans l’administration.
Les faillites bancaires survenues en mars dernier (« Silicon Valley Bank » à titre d’exemple mais elle n’est pas la seule) engendrent nécessairement suspicions et doutes quant à la pérennité du système financier américain. Trois grandes banques US en ont donc vécu les aléas funestes parce que trop exposées au secteur de la technologie et à la crypto-monnaie. Deux domaines qui quoi qu’on en dise n’ont plus vraiment le vent en poupe auprès des investisseurs de plus en plus fébriles à l’idée d’y injecter le moindre dollar…
La dette publique : le fléau pandémique de tous les pays de la planète…
En atteignant et en dépassant il y a peu – personne n’en a trop parlé manifestement du côté hexagonal déjà trop englué par nos problématiques de retraites – 31 000 milliards de dollars, les Etats-Unis ont battu tous les records de la dette publique.
Un chiffre astronomique qui pourrait presque faire sourire Elon MUSK – un garçon ayant du potentiel au niveau finances ! - si ce dernier n’avait dû appuyer sur le bouton rouge de la destruction systématique de son lanceur spatial révolutionnaire (STARSHIP) qui n’aura survolé le ciel du Texas qu’une poignée de minutes avant de montrer de sérieuses failles dans son fonctionnement.
A l’instar d’une kyrielle de pays dont ceux de l’Union européenne – la France n’a pas lésiné sur le « quoi qu’il en coûte » rassurant sur le moment pour nos compatriotes et ses professionnels mais entraînant de facto une dette qui sera à amortir sur au minimum plus de six décennies afin de retrouver un hypothétique équilibre, provoquant un difficile héritage qui va incomber à notre descendance -, les Etats-Unis d’Amérique ont énormément dépensé pour contrecarrer les effets pervers de la fameuse crise sanitaire qui aura chamboulé la planète durant plus de deux ans. C’était aussi compter sans la guerre en Ukraine qui, de fait est intervenue à peine quelques mois après la probable maîtrise du coronavirus aux effets mortels.
Cet endettement vertigineux de la plus grande des puissances – le cumul de l’Union européenne s’élève à 13 500 milliards de dollars ; celui de la Chine plafonne à 12 600 milliards de dollars) – a impacté les taux directeurs, ceux qui déterminent les crédits ; conséquence les intérêts d’emprunts reprennent du poil de la bête, se situant à 3,15 % ces jours-ci sur l’immobilier.
Un plan d’endettement que ne pourrait pas non plus adouber la Chambre des représentants détenue désormais par les Républicains, histoire de coincer l’octogénaire président américain dans les cordes du ring de ce nouveau combat politique qui s’amorce entre lui et Donald TRUMP lors de la présidentielle de 2024…
Que peut faire l’humain dans ce monde si déshumanisé ?
Quant à l’inflation, elle ne cesse de progresser des deux côtés de l’Atlantique grevant fortement les budgets des ménages. De plus de 15 % en moyenne en l’espace d’un an, sachant que cette courbe ascendante n’est pas prête ni de s’inverser ni de disparaître des tablettes de l’actualité.
D’autant que les spéculateurs (ils sont connus de tous et le font avec la bénédiction urbi et orbi des dirigeants de nos pays qu’ils soient démocratie et autocratie, logique il y a les taxes à récupérer !) engrangent les profits à ne plus savoir qu’en faire alors que 80 % de la population du globe (si ce n’est pas plus) souffrent dans leur chair et peinent à se nourrir convenablement, ne serait-ce qu’une fois par jour…
Devant un tel tableau plutôt d’ébène qui se profile à brève échéance – c’est pour le second semestre 2023 – et dans un système où toutes les économies sont dépendantes du dollar (la parité entre le dollar en hausse et l’euro n’est d’ailleurs plus à l’ordre du jour…), la situation économique ne devrait qu’empirer selon ces indicateurs.
Ce fameux triptyque comprenant la hausse des crédits immobiliers, la probable banqueroute américaine du fait de son fort taux d’endettement et l’inflation expansionniste et abusive en vogue qui profite toujours aux amateurs de bonnes affaires, sans foi ni loi.
Les entreprises devraient bien sûr accuser le coup, c’est une évidence ! Et garnir de surcroît un peu plus la liste des dépôts de bilan et des faillites potentielles à venir.
Quant à leurs composantes, les humains – des chômeurs et précaires assurés -, ils n’ont finalement que si peu d’importance dans une société qui ne jure plus que par l’intelligence artificielle, les avatars à faire vivre dans des mondes virtuels et les réseaux dit « sociaux » qui optimisent le sens du relationnel comme chacun le sait…
La messe est dite : amen !
Thierry BRET
Peut-on encore investir en bourse malgré les fluctuations importantes enregistrées sur le CAC 40 et malgré les chutes vertigineuses du cours de certains secteurs comme les start-up, en mars dernier ? Quel est l’avenir des boursicoteurs face aux plus gros investisseurs institutionnels (encore surnommés les « ZINZINS »), capables d’intervenir à la nanoseconde ? Quelle est la limitation des risques ? Existe-t-il des possibilités de gérer de modestes portefeuilles face à ces géants de la spéculation financière, qui, grâce aux algorithmes et logiciels performants, simulent, voire anticipent le comportement des investisseurs ? Eléments de réponse…
TRIBUNE : Qu’est-ce que l’indice CAC 40, comment fonctionne-t-il ? Le CAC 40 est un indice boursier calculé à partir du cours des actions de certaines sociétés cotées à la Bourse de Paris. Elles sont au nombre de quarante et chacune est affectée d’une pondération en fonction de son poids dans l’économie. Il s’agit de l’indice le plus connu. À sa création en 1988, l’acronyme « CAC » signifiait « Compagnie des Agents de Change ». Aujourd’hui, il signifie « Cotation Assistée en Continu ». La valeur d’origine, au 31 décembre 1987, était fixée à 1 000 points. Depuis, le CAC 40 avait connu son plus haut niveau en 2000, le 04 septembre, avec 6 944,77 points. Ce niveau s’explique par une bulle spéculative portant sur les sociétés technologiques. L’indice a ainsi fait face à trois krachs boursiers majeurs : le premier à la suite de l’éclatement de la bulle Internet en 2001 et 2002 ; le deuxième en 2008 au cours de la crise des « Subprimes » ; le troisième en 2020, avec pour déclencheur la pandémie de la COVID 19.
Le yoyo du CAC ne cesse de surprendre les marchés…
A 7 396 euros le 12 avril dernier, le CAC 40 enregistre une variation de près de 12 % depuis le mois de janvier : 7 463 au plus haut et 6 624 au plus bas ! Il a même dépassé depuis la barre des 7 500 points !
La Bourse de Paris, comme l’ensemble des bourses mondiales, subit en permanence les interférences d’autres bourses, des différents marchés financiers, des prévisions de croissance du pays, des indices de prix, du taux de chômage, du cours du pétrole…
Pour les sociétés cotées, les résultats trimestriels, les projets d’investissement, les conflits sociaux, les cours des matières premières vont interférer en permanence sur les cours de bourse et surtout sur les anticipations de certains investisseurs. Autre donnée importante sur les marchés financiers : les taux directeurs des Banques Centrales (la BCE pour l’Europe). En effet, les augmentations de ces taux peuvent limiter les investissements (crédits plus chers). D’autre part, face à l’instabilité des taux, il faut surveiller les taux pratiqués sur le marché obligataire. Une obligation est un titre de créance qui rapporte un intérêt et est (en général), sans risque pour le capital placé. L’action est un titre de propriété qui permet de voter aux assemblées des actionnaires, de participer aux bénéfices via les dividendes, mais de perdre son capital !
Ne jamais oublier la règle concernant tout placement : la rentabilité est proportionnelle au risque. Lorsque les taux du marché obligataire sont élevés, les investisseurs délaissent les actions au profit d’un placement plus rentable et moins risqué : les obligations !
Mesurer ses gains potentiels dans des secteurs porteurs…
En matière de conseils boursiers, le « satisfait ou rembourser » n’existe pas ! Pas plus du côté des journalistes spécialisés que pour les experts en tout genre. Retenez que les conseillers financiers des banques n’ont pas le droit de donner des conseils pour investir en bourse : leur responsabilité serait alors engagée…
Des règles simples sont à connaître. Tout d’abord, il faut garder un certain niveau de liquidités afin d’effectuer les arbitrages nécessaires et de répondre à des investissements opportuns. Il est important de se fixer, action par action un niveau de plus-value et s’y tenir : si vous fixez à10 % votre gain, il faut vendre et réinvestir. En affaire, il est important de savoir prendre son bénéfice.
Avant de cibler des entreprises, il convient de mesurer les gains potentiels dans les secteurs les plus porteurs : le « biotech», l’hydrogène, un secteur en pleine explosion, idem pour les entreprises liées aux semi-conducteurs. Les mines de lithium comme « ALBEMARLE » sont appelées à un bel avenir et à garder en fond de portefeuille…
S’accompagner de connaissances médiatiques poussées…
Les entreprises endettées (dans une mesure prudente) sont privilégiées en période d’inflation. On doit aussi s’intéresser aux dividendes versés chaque année et à leur évolution… Attention, la date prévue du versement des dividendes impacte le cours de bourse : plus on se rapproche du versement et plus le cours sera élevé.
Il faut également avoir accès à des sources d’informations fiables ; des revues spécialisées comme « Forbes », « Bloomberg » en version Europe, « Capital », « The Economist »… Des sites d’informations boursières en temps réel : les plateformes de trading en ligne, comme « Pro Real Time Trading » ne sont pas gratuites.
Les journaux quotidiens comme « Le Monde » ou « Le Figaro » ne sont plus suffisants. Quant aux données concernant la santé financière des entreprises (niveau de fonds propres, d’endettement par rapport aux fonds propres, niveau de liquidités, perspectives de dividendes…), elles sont lisibles par les spécialistes.
Il est possible aujourd’hui d’ouvrir des comptes et de donner des ordres de bourse directement en ligne : ici encore attention aux frais.
La bourse, c’est du risque ! En théorie, on peut tout perdre, et ce sont nécessairement des placements dit de « long terme ». Réaliser des plus-values boursières à court terme est une utopie !
Alors, si vous vous dites que tout cela est trop complexe et trop risqué, il est temps de rejoindre les « addicts » du livret A : sans risque et disponible en permanence !
Le temps du Palais Brongniart, de la cotation à la criée et à la craie sur tableau noir, d’une « Corbeille » qui en son centre était garnie d’un tas de sable, permettant aux agents de change d’écraser les mégots de leurs cigares est désormais bien terminé.
On raconte qu’un agent de change, les jours de bourse très chahuté, téléphonait à sa secrétaire afin que la baignoire, contigüe à son bureau soit remplie : il prenait son bain tout habillé !
Aujourd’hui, plus d’agent de change, mais un Palais Brongniart devenu est un musée. Plus de bain non plus. Juste une douche froide garantie pour les boursicoteurs mal avisés…
Jean-Paul ALLOU