Cent soixante-dix ouvrages propres à la commande publique se sont arrêtés depuis le début du confinement dans l’Yonne. Mais, quelques-uns d’entre eux redémarrent de manière progressive selon le désir des entreprises du bâtiment et des travaux publics. Lors des retrouvailles de l’assemblée départementale ce jeudi 09 avril en audio conférence, le président Patrick GENDRAUD a spécifié qu’il n’y aurait aucune pénalité de retard pour les entrepreneurs…
AUXERRE: Effervescence sur le site des travaux d’aménagement de la partie restauration du collège de Villeneuve la Guyard : la société GEBAT a décidé de retourner sur le chantier afin de poursuivre ce qui était entamé avant la crise sanitaire. Un retour au travail qui s’effectue dans le respect absolu des gestes barrières. Ceux-ci étant déployés dans le cadre des mesures exceptionnelles du confinement liées à la propagation virale du moment.
Il en est de même au collège Albert Camus à Auxerre. Là où sont en cours les travaux du gymnase. Petit à petit, les chantiers issus de la commande publique reprennent un nouveau souffle. Et ce, malgré l’inquiétude persistante de la corporation. Celle du secteur BTP qui exige une reprise des activités avec les précautions et protections d’usage qui s’imposent face à l’agressivité patente de l’infection virale.
Comme devait le préciser le président Patrick GENDRAUD lors de son intervention ce jeudi matin, « seules les entreprises ont le pouvoir de décider de la reprise ou pas de leurs activités professionnelles ».
Mais, conciliant et à l’écoute, le patron de l’exécutif départemental a jugé bon de les rassurer devant l’aspect spectaculaire et inattendu de la conjoncture. Aucune pénalité de retard ne leur sera exigée malgré le rallongement des délais de construction imputables à ces arrêts de circonstance.
Un budget primitif où la réfection des voiries bénéficie de deux fois plus d’argent…
Une information qui devrait satisfaire les professionnels de la CAPEB, de la FFB et de la FRTP qui souhaitent reprendre le cours des choses sur les chantiers mais avec un maximum de garanties en matière de protections.
En outre, tout sera fait par l’assemblée départementale pour que les décisions prises sur l’attribution des marchés liés à la commande publique le soient d’ici le 31 juillet. Ce fut l’objet de l’intervention du vice-président Christophe BONNEFOND, qui a rappelé que « le secteur du BTP en proie à de grandes difficultés économiques ne pouvait se permettre de connaître des retards dans les réponses ».
Il a par ailleurs souligné que le vote du budget primitif 2020 était important puisqu’il prévoyait deux fois plus de subsides consacrés à la réfection des voiries.
La décision a été complexe à prendre. Mais, elle augure de la réelle gravité de la crise sanitaire à laquelle nous devons faire face. Le restaurant d’application du lycée des métiers de l’hôtellerie auxerrois ne devrait rouvrir ses portes qu’au mois de septembre. Pour y accueillir élèves et clientèle. Dure réalité…
AUXERRE : Le restaurant d’application de l’établissement pédagogique demeurera porte close jusqu’à la rentrée. La clientèle habituelle en a été informée par un e-mail, largement diffusé par voie numérique ce mercredi.
Emanant du secrétariat du proviseur du lycée, le message avait pour objectif de prévenir les adeptes de l’excellence culinaire proposée par les élèves du restaurant « La Gourmandise » que celui-ci ne serait plus opérationnel pour cette saison. La cause en incombe à la propagation de coronavirus.
La réouverture du site serait envisageable en septembre. Ce qui confirme que le confinement, même s’il devait être écourté d’ici la période estivale, ne permettra pas de favoriser le retour à la normalité…
L’épidémie de coronavirus frappe durement les Etats-Unis, faisant de ce poids lourd de l’économie mondiale le nouvel épicentre de la pandémie planétaire. La liste des décès s’allonge un peu plus chaque jour (une moyenne de deux mille morts au quotidien) faisant de l’Union des cinquante états la nation qui présente le pire bilan sanitaire aujourd’hui. Il n’en fallait pas davantage pour stopper nette la production industrielle. Y compris celle du secteur automobile qui a arrêté toutes ses activités. A l’image du groupe TESLA…
PARIS : Les chiffres les plus récents communiqués par le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA) ne sont pas bons. Le nombre d’immatriculations s’est effondré de plus de 70 % en l’espace d’un mois, du fait de la propagation du coronavirus. Toutes les enseignes sont ainsi impactées par ce phénomène sanitaire sans précédent de l’ère moderne. Qu’elles soient nationales, comme étrangères.
Mais, aujourd’hui, tous les regards convergent vers les Etats-Unis d’Amérique, devenus la nouvelle zone rouge de la progression de l’épidémie dans le monde. La demande américaine en matière de consommation de véhicules s’est réduite comme peau de chagrin. Contraignant de facto la plupart des constructeurs à réduire la voilure : ils ont été obligés de laisser leurs unités de production à l’arrêt.
C’est le cas de TESLA. Le groupe a mis un terme à ses activités dans ses usines depuis le mois dernier. Notamment celle de San Francisco qui conçoit les fameuses automobiles.
Ce site emploie plus de 10 000 salariés pour une production annuelle de plus de 415 000 unités. Conséquence directe de cette suspension d’activité : les travailleurs qualifiés de non-essentiels ont été mis en disponibilité avec des réductions de salaire.
La baisse de la rémunération sera effective au 13 avril. Et ce jusqu’à la fin du second trimestre a fait savoir la direction générale du groupe à l’agence REUTERS (sources).
Elle sera de 10 % pour les ouvriers, de 20 % pour les postes de direction et de 30 % pour les vice-présidents. Des réductions similaires seront applicables dans les filières internationales de la marque.
Ses bons résultats et des liquidités suffisantes devraient permettre à TESLA de faire face…
Ce coup de frein survient au plus mauvais moment pour TESLA. Avec le lancement du modèle Y, le constructeur américain tablait sur une excellente commercialisation au cours de ces prochaines semaines. Toutefois, l’avenir du groupe n’est pas mis en danger.
L’entreprise d’Elon MUSK a réalisé de bons chiffres de livraison au premier trimestre à l’échelle américaine malgré le début de l’épidémie de coronavirus. En outre, le groupe peut faire face à une longue crise, disposant de 6,3 milliards de dollars de liquidités.
Si tout se déroule pour le mieux au vu du contexte sanitaire, TESLA prévoit un redémarrage des activités le lundi 04 mai. Sauf modification importante.
D’ici là, le géant américain prend son mal en patience en se consolant de sa bonne tenue sur le marché français. Il s’est vendu en effet près de 6 500 exemplaires de son modèle 3 en 2019.
Plaçant ce véhicule sur le podium des meilleures ventes, juste derrière la Renault Zoe qui caracole toujours en tête et de très loin avec ses 19 000 automobiles commercialisées…
C’était malheureusement la pire des solutions à envisager. Compte tenu de l’actualité sanitaire déprimante du moment. Celle-ci aura donc eu raison de la fameuse manifestation solidaire portée par la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois. Prévu courant mai, son report a été officialisé lors de l’assemblée générale de la structure (une première puisque réalisée en visioconférence) qui s’est déroulée ce mardi 31 mars.
AUXERRE : Les moissonneurs de l’emploi devront s’armer de beaucoup de patience avant de pouvoir quérir les précieuses offres des entreprises du bassin de l’Auxerrois, du Jovinien et de l’Avallonnais et de les proposer à celles et ceux qui sont en quête d’une activité professionnelle. Le couperet, mais les illusions s’étaient déjà envolées depuis longtemps, est finalement tombé sans surprise sur ce rendez-vous printanier très attendu.
La décision du report de l’opération a été unanime lors de l’assemblée générale de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois, qui s’est tenue via le multimédia ce mardi 31 mars. Une quinzaine d’administrateurs ont pu procéder à cette obligation administrative statutaire sans l’ombre d’une difficulté. Note positive dans ce contexte si particulier : même le quorum fut atteint en ayant pu mobiliser devant l’écran de l’ordinateur ou à proximité du portable les plus éloignés des représentants.
Président de l’organisme, Guy PARIS a suggéré un report des « Moissons de l’Emploi » pour l’automne 2020. N’évoquant jamais le mot d’annulation dans ses explications…
Joint par téléphone, il a souligné que « l’incertitude gagnait depuis plusieurs semaines la cellule décisionnelle ». Un report étant préférable à une pure annulation d’autant que des dépenses avaient été engagées à la conception de ce projet.
« Tenir l’assemblée générale était de fait inéluctable, poursuit-il, car il nous fallait valider les comptes avant de pouvoir nous rapprocher de nos financeurs et de les solliciter au niveau budgétaire… ».
Inscrire les réunions dématérialisées dans les statuts…
Parmi ceux-ci, citons la Région, le Département, la Ville d’Auxerre, l’Agglomération de l’Auxerrois et le Fonds social européen. Avec le concours d’Olivier HEMARD, directeur de la structure, Guy PARIS avait procédé à l’envoi de tous les éléments chiffrés et statistiques de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois bien amont de cette réunion dématérialisée à l’expert-comptable et au commissaire aux comptes.
En retour, il ne restait plus aux membres du conseil d’administration de l’entité que de pouvoir prendre les décisions qui s’imposaient lors de ce rendez-vous numérique de mardi. Rappelons que le budget annuel de fonctionnement de l’établissement au service des demandeurs d’emploi s’élève à environ un million d’euros.
Finalement, aux dires de l’élu auxerrois Guy PARIS, « hormis le côté désagréable provoqué par l’absence de relations humaines directes, ce type de réunion par assistance technologique aura permis de travailler dans une parfaite sérénité ».
Le président de la Maison de l’Emploi pense même inscrire ce processus technologique dans les statuts de la structure.
D’ailleurs, il s’était appuyé en amont sur l’avis de la direction générale du Trésor, relative à la tenue d’une assemblée générale et au respect des délais comptables.
Au terme de la période de confinement, un comité de pilotage exceptionnel se réunira afin de définir de manière collective la nouvelle chronologie à suivre en vue de la mise en place de l’action.
Naturellement, il est encore prématuré d’en connaître la date avant même de solliciter l’avis de chacun des partenaires. Histoire d’éviter l’engorgement qui pourrait survenir entre septembre et octobre face à un trop plein de manifestations.
Dernier bémol préoccupant : la visibilité sur le marché de l’emploi cet automne après des semaines, voire des mois de chômage partiel et une atonie logique de l’économie qui aura des répercussions sur l’emploi…
Les nouvelles mesures prises par la société anonyme à capitaux publics ne sont pas figées dans le temps. Bien au contraire, elles s’ajusteront au fil des jours, compte tenu du contexte sanitaire vécu sur l’ensemble du territoire. C’est surtout la distribution du courrier, celle des colis et la continuité de certains services qui seront principalement impactées par ces décisions ayant pour but de protéger la santé des personnels…
DIJON : Pas facile de chambouler un mode opératoire plutôt bien huilé d’ordinaire. Surtout quand l’entreprise se nomme La POSTE. Et qu’elle gère au quotidien 17 000 points de contact. Ceux-ci reçoivent par ailleurs 1,3 million de clients.
Il aura suffi de la propagation insolente d’un virus à la taille microscopique pour constituer le grain de sable imprévu venant gripper les rouages de cette belle mécanique.
Mais, faisant fi de ces considérations événementielles complexes, les dirigeants de l’entreprise ont su réagir à chaud en déployant leur plan de bataille. Il se calque au plus près de ses missions essentielles, dans le respect bienveillant de la protection sanitaire de ses collaborateurs. Une adaptabilité qui a été définie en concertation avec les autorités de référence de la santé, la médecine du travail et les organisations syndicales.
Ainsi, le temps de travail de chaque agent courrier/colis sera progressivement réduit sans qu’il n’y ait la moindre conséquence financière sur la paie. Dès lundi 30 mars, le nouvel emploi du temps sera applicable sur la base de trois jours de travail hebdomadaire.
La réduction du nombre de personnes présentes sera maintenue selon le principe de ne jamais avoir plus de 50 % des effectifs habituels en même temps sur un site. Naturellement, La POSTE s’engage à respecter, en y mettant les formes et les moyens, les mesures de protection et de distanciation actuelles.
Toutefois, certains services de proximité demeurent fonctionnels à l’instar du portage de repas aux seniors, celui de médicaments, de produits sanitaires nécessaires aux personnels soignants.
Si les services essentiels restent sur un mode opératoire, La POSTE demande néanmoins à ses clients de concentrer leurs commandes et leurs envois sur ce qui leur est strictement nécessaire.
Mille six cents bureaux encore ouverts dans la région...
Afin de limiter le plus possible l’exposition de ses agents au public, l’entreprise a fait le choix de concentrer son activité sur une cible de mille six cents sites encore ouverts. Au plan organisationnel, chaque bureau est adapté localement avec des systèmes de rotation des équipes, un jour sur deux.
Ce qui entraîne de facto une réduction de la présence des agents au travail avec un temps partiel qui sera sans impact sur leur rémunération.
Parmi les services essentiels qui seront priorisés dans ces points d’accueil : citons le retrait d’espèces au guichet et automates, le dépôt d’espèces sur automates, les dépôts de chèques, la remise de fonds commandés par la Direction générale des Finances Publiques. D’autres services pourront faire l’objet d’une extension, si cela s’avère possible, bureau par bureau.
La POSTE rappelle enfin à sa clientèle que les déplacements en bureaux ne doivent être faits que s’ils sont strictement nécessaires. Il existe de multiples moyens de réaliser ses opérations à distance, par téléphone ou via les sites et applications numériques propres à l’établissement et à la Banque Postale.