Profitant de la visite d’entreprise qu’il lui aura permis de découvrir aux côtés du préfet de l’Yonne la société en vogue actuellement (la PME industrielle d’Aillant-sur-Tholon « JPJ MOUSSE » qui conçoit des visières de protection homologuées par l’Etat), le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne a enjoint les entreprises à renouer sans plus tarder avec le travail dès le 11 mai.
AILLANT-sur-THOLON : « Il n’y a pas de place pour la fatalité, il faut désormais retourner au plus vite sur le chemin du travail… ».
Inquiet par la tournure des événements et le contexte économique dans lequel se trouve plongé l’Hexagone, et par ricochet le département de l’Yonne après huit semaines de confinement, le représentant de la chambre consulaire départementale a adressé un message fort au terme de sa visite officielle chez « JPJ MOUSSE » aux milieux professionnels.
Saluant la performance de la vingtaine de salariés de la PME icaunaise qui a su convertir avec abnégation et courage ses activités dans l’intérêt commun, le président de la CCI de l’Yonne a souhaité que l’après 11 mai soit synonyme d’un réel retour à l’activité économique.
Précisant en aparté qu’une cinquantaine de PME industrielles de sa connaissance avaient choisi de poursuivre leurs activités sans avoir recours à la fermeture de leurs établissements.
Un sentiment qui a été partagé par le préfet de l’Yonne Henri PREVOST qui se dit préoccupé par les difficultés rencontrées par les structures professionnelles à reprendre leurs activités après deux mois d’arrêt.
« Le retour au travail doit se faire dès à présent, ajouta le représentant de l’Etat en précisant que la date du 11 mai devait être synonyme de mobilisation en faveur de l’économie… ».
Alain PEREZ insista également sur les effets vertueux de la cellule économique et de ses actions. Celle-ci regroupe tous les maillons décisionnels de la sphère entrepreneuriale ainsi que les services institutionnels de l’Etat de notre territoire. Elle aura permis d’œuvrer au plus près sur le terrain grâce à cette notion de proximité d’intérêts.
L’entreprise de l’Yonne est spécialiste dans les calages en mousse de produits divers et variés qui concernent les domaines de l’alimentaire, du médical, du luxe (maroquinerie, parfumerie…). Acquise en 2007 par Marion et Christophe BECHERT, la TPE a depuis prospéré pour quadrupler sa surface de production en déménageant de Looze à Aillant-sur-Tholon en 2017. Crise sanitaire oblige, elle conçoit aujourd’hui de précieuses visières de protection. Son effort de guerre louable contre le coronavirus…
AILLANT-sur-THOLON : Apparue en 1989, l’entreprise dispose d’un bureau d’étude intégré qui lui permet de traiter l’urgence. Travailler vite pour répondre aux besoins de leurs clients. Une habitude qui s’est démontrée depuis le début du confinement. Dès le lendemain du premier discours du président de la République le 16 mars, la réaction de ses dirigeants fut spontanée : « Il faut que l’on participe à cet effort contre la pandémie mais comment ? ».
Un appel à projets du ministère de l’Intérieur leur apporte une réponse limpide. Cette sollicitation nationale demandait de la fourniture de visières de protection faciale pour équiper les forces de l’ordre dans le cadre de la prévention contre le COVID-19. Un argument qui fera tilt dans l’esprit des deux entrepreneurs de l’Yonne.
Certes, par le passé, la PME avait bien conçu cette typologie de visières. Mais, à l’époque, ces produits se présentaient sans accroche.
Après un week-end d’intenses réflexions, Christophe BECHERT élabore des plans autour d’un produit novateur où il emploiera un système d’accroches qui s’adapte à toutes les circonférences pour mieux épouser les têtes.
L’article est réalisé en mousse avec un écran transparent afin de protéger son utilisateur des projections liquides. Lavables, ces visières d’un port léger peuvent ainsi être désinfectées et ne blanchissent pas.
Un sens de l’anticipation juste à propos !
Ensuite, tout s’enchaîne très vite. Un premier prototype est adressé au préfet de l’Yonne, Henri PREVOST. Conscient de la qualité du produit, ce dernier en réfère auprès des services du ministère de l’Intérieur qui en reçoivent alors quelques exemplaires.
In fine, il s’avère que bien peu d’entreprises de l’Hexagone ont répondu à l’appel d’offres du ministère hormis une société chinoise et la société de l’Yonne !
Bref, tout va aller très vite par la suite. Le brevet européen à peine déposé, commence alors la mise en vente de ces produits fin mars.
La cadence de fabrication s’élève à 25 000 pièces par jour. Avec si les besoins s’en font ressentir, la capacité de pouvoir produire jusqu’à 300 000 exemplaires, et ce de manière hebdomadaire !
Soutenu à 100 % par la douzaine de salariés que compte la structure, le chef d’entreprise double son effectif en un laps de temps record intégrant du personnel intérimaire pour répondre à l’urgence.
La TPE a su ainsi anticiper la pénurie en achetant les matières premières indispensables à la conception de ces visières new-look et fournir plus d’un million de masques dans des délais très courts.
Même les scolaires disposeront de leurs visières…
Si alimenter les entreprises ne fut pas un souci en soi pour Christophe BECHERT, une question lui taraudait l’esprit. Qu’en était-il exactement avec les particuliers ?
Avec le concours de la Communauté de commune de l’Aillantais et de son président, Mahfoud AOMAR, une distribution grand public a été organisée.
L’entreprise a offert des exemplaires de ces précieuses protections à tous les commerçants de la ville ainsi qu’aux personnels du centre de loisirs et même aux représentants de la gendarmerie.
Les élèves qui devraient effectuer leur retour en classe à partir du 11 mai parmi les établissements scolaires, de la maternelle au collège (soit au total plus de 800 jeunes apprenants), se verront remettre leur visière.
Certains commerçants locaux, à l’instar de « NOVA VISION », ont proposé de les vendre à l’unité dans leurs vitrines. Une solution sur mesure intéressante puisque ces produits étaient conditionnés et vendus jusqu’alors en pack de 49 produits.
En savoir plus :
https://www.jpj-mousse.fr/jpjmask/
Maryline GANDON
Pas de chômage partiel ni de temps mort pour les 155 salariés que compte l’unité de production de ce poids lourd de l’industrie internationale localisée dans le sud du département. Tout en respectant les mesures de protection usuelles afin de limiter les risques liés à la propagation du coronavirus, les équipes de techniciens ont pu concevoir dans les délais impartis la plus importante pièce jamais fabriquée in situ : une couronne d’orientation de près de 59 tonnes pour huit mètres de diamètre…
AVALLON : Direction le port de Chalon-sur-Saône dans un premier temps pour ce convoi exceptionnel long de dix-neuf mètres. Le 28 avril dernier, la direction de l’unité industrielle icaunaise du groupe suédois SKF Slewing Bearings a dû pousser un grand ouf de soulagement lorsque s’est ébranlé lentement mais sûrement l’ensemble routier de la société de transport Georges Cayon à destination de la zone portuaire du Grand-Chalon.
C’est en effet à l’aide d’une barge d’embarcation en partance de la sous-préfecture de Saône-et-Loire que cette pièce métallique d’un diamètre très impressionnant (huit mètres), ayant nécessité son transport routier à l’horizontal, mettra le cap via la Saône et le Rhône pour rejoindre son port d’attache, celui de Fos-sur-Mer.
De là, transbordé dans les soutes d’un solide esquif, ce système de roulements, l’un des fers de lance du savoir-faire industriel de la société de Göteborg, naviguera entre mer et océan de longues semaines avant d’arriver à destination dans l’une des villes majeures de l’économie chinoise, Shanghai.
L’impressionnant colis sera ensuite livré dans la périphérie de Pékin, plus au nord. La pièce étant destinée à équiper un engin qui perce des tunnels…
50 % de sa production exportés vers la Chine…
Fruit d’une commande effectuée à l’été dernier, cet élément métallique de poids qui part à l’export rappelle que les activités du groupe SKF tournent à plein régime malgré la période de confinement actuelle.
Naturellement, les collaborateurs de l’entreprise n’ont pris aucun risque sanitaire durant la conception de cette pièce, respectant ainsi les mesures de protection d’usage imposées dans le cadre du confinement.
L’essentiel de la production que compte le groupe fondé en 1907 dans l’Yonne se destine à l’exportation dont 50 % en direction de la Chine.
La reprise du travail depuis quelques semaines déjà dans l’ex-Empire du Milieu augure d’un impact plutôt favorable aux futures activités du groupe.
D’ailleurs, Frédéric BOUILLY, directeur général du site de production avallonnais, se félicite de cette situation.
La preuve : une seconde pièce du même acabit se prépare déjà avec dextérité dans les ateliers…
C’est sur la base du volontariat, et uniquement sur ce seul principe déontologique, que s’effectuera le lundi 11 mai la reprise des activités du Syndicat départemental d’énergies de l’Yonne. Entre-temps, soit une semaine auparavant, les entreprises qui assurent la gestion de l’éclairage public et des réseaux électriques auront repris le chemin du travail…
AUXERRE : Soucieux de relancer les activités économiques sur le territoire de l’Yonne au plus vite, le président du SDEY 89, Jean-Noël LOURY, vient de confirmer ce jeudi 30 avril par téléphone la reprise du labeur dans le département.
« Nous sommes en ce moment même en phase de préparatifs pour assurer au mieux la reprise des activités sur le terrain dès le lundi 11 mai, devait déclarer lors de cet échange le président de l’institution, une reprise qui ne s’effectuera que sur la base du volontariat et dans le respect stricto sensu des gestes barrières avec l’appui des mesures de protection… ».
Confiné lui-même, à l’identique de la quarantaine de personnes qui travaillent dans les bureaux de l’organisme, Jean-Noël LOURY envisage le retour progressif de ses collaborateurs avec la date butoir du confinement.
Depuis le 17 mars, même si les locaux sont temporairement fermés, l’ensemble du personnel du SDEY poursuit ses activités en télétravail pour garantir ainsi la continuité des missions du service public. 50 % du personnel devrait être opérationnel dans les bureaux dès le 11 mai.
Si les rendez-vous et autres réunions de chantier ont été reportés à des dates ultérieures, un certain nombre de réunions de travail qualifiées d’indispensables a pu se dérouler par le biais de rencontres organisées en audioconférence ou en visioconférence dans cet intervalle.
Les entreprises qui retourneront sur les chantiers en cours dès le 04 mai ont toutefois mise en place des services d’astreinte pour gérer les urgences liées aux interventions impérieuses et contrôler les installations.
Signalons que les concessionnaires, ENEDIS et GRDF, qui ont cessé toutes activités depuis le début du confinement, conservent cependant elles-aussi une astreinte dans le cas d’interventions urgentes et de sécurisation des réseaux.
Cela s’agite dans les concessions automobiles européennes. Les préparatifs à une réouverture imminente s’amplifient malgré la persistance de la pandémie mais toujours dans le respect des règles de bonne conduite eu égard aux mesures de protection. C’est le cas en Belgique où le groupe BMW ouvrira dès le 04 mai certains services de son réseau de concessionnaires avant de pouvoir accueillir du public la semaine suivante…
BRUXELLES (Belgique) : Le communiqué de presse est parvenu sur les mails des rédactions de ce jour. La filiale belge du groupe BMW rouvrira progressivement les concessions de ses marques BMW et MINI d’ici quelques jours dans le plat pays. Une réouverture qui s’effectuera dans le respect d’une sécurité très stricte des gestes barrières et des mesures de protection.
Il est précisé également que la numérisation poussée du travail sera effective après la crise inhérente à la propagation du coronavirus.
A partir du 04 mai, le réseau belge mettra à disposition de sa clientèle certains de ses services. En espérant proposer la totalité de ceux-ci dès la semaine suivante.
Ce qui se passe outre-Quiévrain représente un signe avant-coureur de la réouverture de l’ensemble des filiales européennes et mondiales du constructeur allemand.
Environ 80 % des points de vente au détail en Europe et 70 % de ceux qui opèrent une activité commerciale aux Etats-Unis sont actuellement fermés. Dans un certain nombre de pays, y compris l’Allemagne, les détaillants sont interdits par la loi de vendre des véhicules.
En France, les concessions du groupe sont temporairement fermées. Et le demeureront tant que le plan du gouvernement PHILIPPE ne sera pas dévoilé et adopté par le Parlement. Ce qui sera chose faite ce mardi 28 avril…
Pendant la pandémie actuelle de coronavirus, la protection des employés et la prise de responsabilité envers la société demeurent la priorité numéro un de BMW Group. Le résultat des ventes du premier trimestre a été éclipsé par l'impact mondial de COVID-19 et les effets de la fermeture temporaire d'un grand nombre de points de vente. Le Groupe BMW a livré au total 477 111 (‑20,6 %) véhicules premium BMW, MINI et Rolls-Royce à ses clients au cours des trois premiers mois de cette année.
Des mesures pour contenir la pandémie…
Le Groupe BMW a pris des mesures visant à contenir la propagation du COVID-19. L'entreprise fournit des véhicules aux établissements sociaux et de santé pour assurer la mobilité des aides et des travailleurs du secteur de la santé. Sur ses sites allemands et internationaux, le constructeur aide également les institutions sociales et publiques en faisant des dons de biens et de matériaux tels que des masques respiratoires et des désinfectants. La société travaille actuellement en étroite collaboration avec son réseau mondial de fournisseurs pour se procurer rapidement les masques respiratoires et autres équipements médicaux nécessaires. Il étudie également la possibilité de produire lui-même des masques médicaux.