Entre 2007 et 2019, le groupe suédois, leader incontesté sur le marché des roulements, a injecté 56 millions d’euros pour maintenir à flot son site dans l’Yonne afin de compenser ses pertes. Aujourd’hui, l’insuffisance des volumes de production lui est désormais fatale. L’industriel scandinave opte donc pour une nouvelle réorganisation. La fabrication des couronnes d’orientation devrait être transférée vers l’unité de Saint-Cyr-sur-Loire. Engendrant de facto l’arrêt définitif de l’usine locale en 2022…
AVALLON: Exportant 96 % de ses produits, à la volumétrie parfois exceptionnelle, vers l’Asie du Sud-Est, l’unité de fabrication du scandinave SKF opérationnelle dans l’Yonne ne devrait plus fonctionner à horizon 2023. C’est la date qui a été arrêtée par le groupe suédois pour clore de manière définitive le chapitre évoquant sa présence en terre icaunaise. Au grand dam des 141 collaborateurs qui y exercent toujours leur savoir-faire professionnel.
C’est au terme d’un Comité Social et Economique (CSE) qualifié d’extraordinaire se déroulant ce lundi 02 novembre que le directeur général du site, Frédéric BOUILLY, a fait part de la décision stratégique du groupe. Soit la réorganisation de son empreinte industrielle dans l’Hexagone.
Dans un communiqué de presse, publié le 03 novembre, le président de Bearing Operations, Kent VIITANEN, explique « qu’un certain nombre de réorganisations a été annoncé cette année ». Des décisions difficiles mais nécessaires pour pouvoir continuer à répondre aux attentes de ses clients en termes de compétitivité, de flexibilité et de qualité.
« Nous travaillerons en concertation avec les représentants du personnel pour proposer la meilleure transition possible aux salariés concernés, notamment grâce à des programmes de formation et la recherche de nouvelles opportunités professionnelles… ».
Création de 63 nouveaux postes à Saint-Cyr-sur-Loire…
Dans l’absolu, l’arrêt de l’activité interviendrait d’ici la fin de l’année 2022, avant que ne soit définitivement fermé le site la saison suivante.
L’unité de production de SKF (Slewing Bearings) à Avallon emploie cent-quarante-une personnes. Certaines avaient manifesté leur réprobation devant les grilles du site lundi matin en faisant grève. Elles ne connaissaient pas encore la décision prise par leur employeur même si elles la redoutaient.
SKF dispose de six filiales et huit sites répartis en majorité dans le nord de la France. Celui de Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire) distant de 335 kilomètres de la ville méridionale de l’Yonne est implanté non loin de Tours. Il devrait accueillir la production de couronnes d’orientation jusque-là conçues dans les ateliers icaunais.
A ce titre, soixante-trois nouveaux postes y seront créés. Destinés à la promotion interne, il va s’en dire, et aux reclassements potentiels du personnel avallonnais.
Ce transfert de production favorisera l’éclosion d’une offre plus compétitive et plus flexible pour les clients de SKF, selon le communiqué de presse. Et de bénéficier, par effet gigogne, de synergies avec le centre de services et un certain nombre de ressources comme la logistique, la qualité, et d’autres fonctions support déjà existantes en Indre-et-Loire.
Pour l’heure, et alors qu’aucun autre site du groupe n’est menacé de fermeture dans l’Hexagone, SKF prévoit de soumettre à la consultation des partenaires sociaux ses projets de réorganisation.
Des séances de négociations vont ainsi s’échelonner durant un trimestre afin de définir le meilleur accompagnement possible à mettre en exergue pour aider les salariés à se reconvertir ou à se reclasser. Un délicat chantier en perspective…
Thierry BRET
Le parc d’activités du nord d’Auxerre suscite-t-il un quelconque intérêt de la part des investisseurs ? Beaucoup d’interrogations planent autour du concept : de prime abord, celles de la nouvelle gouvernance de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois. Loin d’accueillir la trentaine d’entreprises industrielles prévues et de porter les 1 500 emplois supplémentaires sur le bassin, l’extrême prudence semble être le mot d’ordre actuel vu le contexte économique…
AUXERRE: Où en est aujourd’hui le projet de développement du parc d’activités AuxR_Parc ? Si quatre implantations potentielles d’entreprises figuraient jusqu’alors dans les petits papiers de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, la donne arithmétique semble avoir changé quelque peu au cours de ces dernières semaines.
Pourtant, trois sociétés s’étaient manifestées positivement en signant un accord de principe à leur installation sur le site de cinquante hectares dont YCARE et IBB Tech. La quatrième de ces structures a préféré renoncer à ce jour à cette venue, rendant désormais obsolète sa demande. Une disparition des écrans radar sans doute imputable aux effets pernicieux de la conjoncture actuelle qui pénalise fortement les velléités entrepreneuriales des dirigeants de société.
Mais, le constat est flagrant. Pas l’ombre d’une construction ni l’esquisse d’un bâtiment professionnel ne s’érige sur ce vaste espace aménagé de lampadaires, d’abris bus et d’asphalte situé entre Appoigny et la bretelle septentrionale de l’autoroute A 6.
De quoi susciter des interrogations sur la pertinence réelle de ce dossier dans le cénacle politique de l’Auxerrois. A commencer par l’un des porte-étendards de l’opposition, le premier secrétaire fédéral du Parti socialiste Mani CAMBEFORT qui a interpellé le président de l’Agglo Crescent MARAULT lors de la session communautaire ce jeudi 22 octobre.
Pas de PME/PMI originaires de l’Ile-de-France…
Une mise au point légitime pour mieux appréhender les tribulations de ce dossier au demeurant vertueux sur le papier qui selon son cahier des charges prévoyait l’installation d’une trentaine d’entreprises de la sphère industrielle et l’accueil à terme de 1 500 emplois. Des éléments favorables devant booster le bassin de l’Auxerrois !
Or, force est de constater que les 34 hectares de foncier proposés sur ce parc qui englobe trente-trois lots de 1 300 à 50 000 mètres carrés ne répondent pas en l’état à cet objectif ambitieux.
Les emprunts réalisés autour de ces travaux d’aménagement se sont avérés élevés. Sachant que le budget d’investissement pour initier ce parc représentait une enveloppe d’une vingtaine de millions d’euros à l’origine dont deux émanant de subventions de l’Etat, de la Région, et du Département. Une somme affectée à la réalisation d’études, de travaux, à l’archéologie (près d’une dizaine d’années de fouilles et recherches), et à la compensation de l’impact du projet sur l’environnement.
Si le concept avait pour vocation de séduire des PME/PMI franciliennes à la recherche d’un foncier et d’un immobilier attractifs (le prix du mètre carré s’établit à 45 euros), aucune de ces entités professionnelles originaires de l’Ile-de-France n’a pour l’heure daigner contractualiser avec les services de l’organisme communautaire son désir de délocaliser ses structures dans l’Yonne.
La Bibliothèque nationale ? Un projet sous-dimensionné au plus offrant…
Le président de l’Agglo Crescent MARAULT l’a d’ailleurs précisé dans sa réponse à l’élu socialiste Mani CAMBEFORT : les quatre dossiers déjà étudiés émanaient de sociétés icaunaises ayant choisi un transfert de leurs activités d’une zone d’accueil à une autre. En outre, l’édile d’Auxerre de rajouter que l’impératif critère industriel n’était pas respecté au vu de la typologie desdites entreprises. Celles-ci étant davantage orientées vers la notion de services et de commercialisation…
Lors de cet échange nourri avec les leaders de l’opposition, l’inéluctable question sur la délocalisation de la Bibliothèque nationale de France au nord d’Auxerre surgit de la bouche de l’écologiste Denis ROYCOURT. Un dossier « sous-dimensionné » de l’avis de Crescent MARAULT pour qui les projections de postes (de 80 à 100 pas plus), si tant est que le projet soit retenu après les tours de table et les appels d’offres au plus offrant, ne permettraient pas de répondre au « cahier des charges initial de créer 1 500 emplois ! ».
Un commentaire en forme de boutade, certes, mais qui traduit la lucidité de l’édile d’Auxerre sur le devenir de ce projet.
« Nous serons déjà très satisfaits si nous parvenons à créer 500 emplois sur cette zone, lâcha avec réalisme le président de la Communauté, en arguant que la réalité économique actuelle avait totalement brassé les cartes.
D’autant que la concurrence est rude, voire impitoyable entre les villes de l’Hexagone qui tentent de récupérer la part de ce gâteau de l’attractivité territoriale. Qui se partage désormais à la portion congrue au vu du contexte conjoncturel.
Thierry BRET
Sur ses fonds propres, l’opérateur de télécommunication déploie la fibre optique jusqu’au logement mais aussi dans les entreprises. En installant deux armoires optiques dans la localité périphérique d’Auxerre, ORANGE offre la possibilité à 330 foyers et entreprises d’être reliés au monde via la connexion optimale…
AUGY : Un « PMZ » pourrait presque s’apparenter au plan de la symbolique à la partie immergée d’un iceberg. Peu de chose à découvrir en surface, en vérité et les quatre-vingt-dix pour cent du contenu le plus intéressant étant positionnés sous la ligne de flottaison. Invisible à l’œil nu !
Ces fameux « points de mutualisation de la zone » de raccordement (c’est-à-dire les petites armoires métalliques qui bordent certaines rues des localités connectées) sont les seuls et uniques éléments visibles à ce jour qui évoquent la présence de la fibre optique dans une commune ou dans un quartier d’une agglomération urbaine.
Le 16 octobre dernier, sous la bise glaciale d’un zéphyr virevoltant, entre deux vols hésitants mais progressifs de grues dans le ciel, a été inaugurée dans la localité sise au sud-ouest d’Auxerre l’une de ces composantes au demeurant essentielles à la propagation de cette technologie.
Implantée allée des Vignes (un clin d’œil sympa au niveau de la sémantique aux vignobles environnants !), cette ossature métallique constitue l’une des deux armoires placées par l’opérateur de télécommunication engagé sur ce déploiement, à savoir ORANGE.
Un précieux fil d’Ariane dont plus personne ne pourrait se passer…
La fibre s’y déploie à l’instar d’une vingtaine d’autres communes du département de l’Yonne. Dans la seule communauté d’agglomération de l’Auxerrois, plus de 28 000 foyers et entreprises bénéficient déjà du très haut débit. Un déploiement qui tient toutes ses promesses en termes de réactivité et d’efficience. Il est réalisé à partir des propres deniers (les fonds propres) du leader international sur la fibre optique.
Stratégiquement, le schéma opérationnel est plutôt bien huilé. L’essor de ce réseau au modernisme stupéfiant quant à ses capacités techniques repose sur différentes strates : les études, conçues en coordination avec les équipes municipales, l’installation des fameuses armoires avant que ne soit posée la fibre dans les fourreaux de génie civil existants.
Puis, de manière progressive, ce précieux fil d’Ariane reliant l’usager au monde du numérique est déployé devant les habitations individuelles, à l’intérieur des immeubles pour pouvoir pénétrer dans chaque logement, dans les collectivités sans omettre les entreprises.
Bref, tout le monde est concerné par l’éligibilité à ce mode révolutionnaire de communication numérique. A ce jour, 69 % des foyers et locaux professionnels de la bourgade disposent de ce merveilleux sésame dont nul ne pourrait se passer désormais, après y avoir goûté !
Une fois les délais réglementaires observés, la fibre devient disponible à la commercialisation par tous les fournisseurs d’accès Internet. Naturellement, ORANGE y abat sa propre carte commerciale mais pas seulement puisque les trois autres opérateurs historiques peuvent aussi cofinancer ce nouveau réseau.
9 milliards d'euros injectés pour équiper 3 600 communes...
C’est le cas, en l’état, de Free dont les jarretières rouges (les gaines dans lesquelles passent la fibre) sont visibles à l’intérieur des armoires. Celles-ci restant toutefois à forte dominante orange, pour le moment.
Responsable technique chez ORANGE, Patrice DOS SANTOS expliquera à ses interlocuteurs, en l’occurrence l’édile d’Augy Nicolas BRIOLLAND, à l’écoute, et l’un de ses adjoints les finesses pratico-pratiques de ce support technologique dont beaucoup espèrent l’arrivée à leur domicile.
Rappelons pour mémoire que la fibre optique équivaut à pouvoir accéder à une nouvelle dimension de partage de données, de divertissements comme le streaming vidéo, les contenus Ultra Haute Définition, le stockage sur le cloud, le son de haute définition ou la caméra à 360° !
Depuis le discours prononcé par le président de la République lors de la conférence nationale des Territoires le 17 juillet 2017, tout doit être mis en place pour que la couverture en haut débit soit finalisée d’ici la fin 2020 en France ; il en est de même pour le très haut débit pour tous avant le terme de 2022.
Ayant injecté 9 milliards d’euros pour couvrir 3 600 communes à l’échelle de l’Hexagone, ORANGE a fait de ce challenge sa principale priorité. Un défi motivant qui aura eu des répercussions heureuses au niveau de l’emploi avec la création de près de 15 000 postes parmi cet écosystème en pleine expansion.
En savoir plus :
Pour connaître l’éligibilité du foyer ou du site professionnel, ORANGE met en ligne une carte de couverture sur la référence suivante : reseaux.orange.fr/cartes-de-couverture/fibre
Dès que l’adresse apparaît éligible, il est possible de contacter librement le fournisseur d’accès Internet de son choix. Et pour être informé à chaque étape du déploiement, jusqu’au raccordement, il est possible de s’inscrire sur le site…
Thierry BRET
Première région bénéficiant du dispositif national mis en place dans le cadre du déploiement du plan « France Relance », la Bourgogne Franche-Comté a profité de la venue de la ministre déléguée auprès du ministère de l’Economie et des Finances, Agnès PANNIER-RUNACHER, jeudi à Dijon, pour annoncer une série de mesures visant une trentaine d’entreprises industrielles. Parmi lesquelles l’Icaunaise TMS Tôlerie Mécanique Service qui profitera de ces aides…
DIJON (Côte d’Or) : Modernisation des entreprises, valorisation et encouragement de l’emploi ou accompagnement dans la diversification : autant de critères qui auront permis à la Région Bourgogne Franche-Comté et à ses partenaires de sélectionner une première liste de structures entrepreneuriales.
Celles-ci, au nombre de trente, deviennent lauréates du Fonds de soutien à l’investissement dans le cadre du concept « Territoires d’Industrie ». Elles profiteront d’une manne financière intéressante, nécessaire à leur développement.
In fine, c’est une enveloppe de 150 millions d’euros qui sera distribuée au titre de ce fonds aux industries favorisant de nouveaux projets de développement. Sachant que ces projets peuvent se rapporter à la création d’emplois, à l’essor des parcours pédagogiques ou aux économies d’énergie.
L’exemple de TMS, l’une des PME soutenues par ce fonds…
Dans le département de l’Yonne, la société TMS (Tôlerie Mécanique Service), localisée à Stigny, dans le Tonnerrois recevra ces subsides. Opérationnelle depuis 1996, la PME est l’un des acteurs clés dans la fabrication de tôlerie fine (découpe laser, poinçonnage, pliage, soudure et usinage) de son territoire.
Dirigée par Thierry LAFARGE, TMS avait procédé à un agrandissement de ses infrastructures en 2018, soit 400 mètres carrés de surface supplémentaire.
L’entreprise icaunaise agit en qualité de sous-traitant sur des secteurs aussi éclectiques que peuvent l’être la conception de machines spéciales, les rayonnages venant équipés les grandes surfaces de vente ou encore les activités de mécanique. Son rayon d’action dépasse largement les frontières de l’Yonne : Dijon, Paris, Lyon ou Strasbourg.
Filiale du groupe Métal Déployé Résistor (Montbard), TMS pèse près de trois millions d’euros de chiffre d’affaires. La PME emploie une vingtaine de collaborateurs et devrait augmenter ses effectifs pour répondre au grossissement de son carnet de commandes. Parmi ses clients, figurent l’emblématique FRUEHAUF ou EFIRACK.
Des centaines de milliers d’employés en Europe et partout ailleurs dans le monde ont découvert le télétravail depuis la pandémie du coronavirus. Cette expérience exceptionnelle de confinement a imposé cette méthode de façon brutale et souvent sans préparation. L’expérience devrait néanmoins contribuer à briser les résistances qui existaient jusqu’à présent dans les organisations et les entreprises pour proposer à leurs salariés de travailler en dehors de leurs bureaux.
TRIBUNE: Le Code du Travail donne cette définition précise du télétravail (article L-1222-9). Cela concerne toute forme d'organisation dans laquelle un travail qui aurait également pu être exécuté dans les locaux de l'employeur, est effectué par un salarié hors de ces locaux, de façon volontaire, en utilisant les technologies de l'information et de la communication. On entend donc par télétravail toute forme de travail à distance s'effectuant notamment via une connexion Internet. Avant la Covid-19, le télétravail était réglementé dans deux situations : avec accord ou charte ou sans accord ou charte.
La menace d'une épidémie est devenue une circonstance exceptionnelle permettant d'imposer le télétravail au salarié sans son accord (article L. 1222-11 du code du travail). Il est devenu un aménagement du poste de travail rendu impératif, dès lors que ledit poste le permet, pour assurer la continuité de l'activité de l'entreprise et garantir la protection des salariés.
Dans ce cadre, la mise en œuvre du télétravail ne nécessite plus aucun formalisme particulier.
L'organisation du travail…
C’est l'accord collectif, ou à défaut, la charte élaborée par l'employeur qui précise les conditions de passage et les conditions de retour à l'exécution du contrat de travail sans télétravail. Il précise les modalités d'acceptation par le salarié des conditions de mise en œuvre du télétravail, de contrôle du temps de travail ou de régulations de la charge de travail, la détermination des plages horaires durant lesquelles l'employeur peut habituellement contacter le salarié en télétravail et les modalités d'accès des travailleurs handicapés à une organisation en télétravail.
Obligations et droits des parties au télétravail…
L’employeur, en plus de ses obligations de droit commun vis-à-vis de l'ensemble des salariés de l'entreprise, est tenu d'informer son salarié en télétravail de toute restriction à l'usage d'équipements ou outils informatiques ou de services de communication électronique. Il l’informera des sanctions en cas de non-respect de telles restrictions, et lui donnera priorité pour occuper ou reprendre un poste sans télétravail qui correspond à ses qualifications et compétences professionnelles. Il devra, en outre, porter à sa connaissance la disponibilité de tout poste de cette nature, d’organiser un entretien annuel qui porte sur ses conditions d'activité et sa charge de travail.
Malgré le contexte, recul en France de l’usage du télétravail…
Les télétravailleurs bénéficient des mêmes droits et avantages légaux et conventionnels que ceux applicables aux salariés en situation comparable travaillant dans les locaux de l'entreprise.
L'employeur, s’il refuse d'accorder le bénéfice du télétravail à un salarié qui occupe un poste éligible à un mode d'organisation en télétravail dans les conditions prévues par accord collectif ou, à défaut, par la charte, doit motiver sa réponse. Ce refus n'est pas un motif de rupture du contrat de travail.
L'accident survenu sur le lieu où est exercé le télétravail pendant l'exercice de l'activité professionnelle du télétravailleur est présumé être un accident du travail au sens de l'article L.411-1 du Code de la sécurité sociale.
Le retour d’expérience du télétravail après quelques mois de confinement est le suivant : le télétravail présente de multiples avantages pour employés et employeurs, mais également des inconvénients.
Malgré la persistance du risque épidémique, on pourrait pourtant constater un recul en France de l’usage du télétravail.
Hausse de la productivité, baisse de l’absentéisme…
L’absence de trajets pour le salarié améliore son rythme de vie. Il a la possibilité de mieux gérer son quotidien, en subissant moins de stress : il est donc plus efficace et plus productif.
Tant que le travail est fait, le télétravailleur peut organiser sa journée de travail, de façon autonome. Il a ainsi plus de temps à consacrer à sa famille, à ses loisirs, ce qui lui procure un sentiment de liberté.
C’est une culture d’entreprise à privilégier : les employeurs peuvent ainsi réaliser des économies liées à la délocalisation du travail. Nul besoin de régler les frais liés à la location d’un espace de travail, les frais d’entretien et les coûts de transports. Si la productivité augmente, le taux d’absentéisme se voit réduit.
La discipline est de rigueur pour que le système soit efficace…
S’il ne trouve pas un équilibre, l’employé travaillant chez lui rencontre quelques inconvénients tels que le manque d’interaction, un sentiment d’isolement, un manque de confiance et une perte d’intérêt qui peuvent facilement venir envahir son quotidien.
La discipline est de mise pour éviter tout basculement. Au tout début, l’employé porte une attention particulière à son travail. Il prévoit un emploi du temps strict (heure de début, de fin et de pause). Mais il finit par se lasser et ne respecte plus son propre emploi du temps, ce qui impacte sa productivité.
Toutes les communications sont faites en général via Internet. L’employeur se retrouve dans une situation délicate, où il lui est plus difficile de faire un suivi de ses employés ainsi qu’un rendu de leur travail.
Il lui est impossible de vérifier si l’employé travaille vraiment ou s’il a des problèmes à compléter ses tâches. En conclusion, le télétravail présente autant d’avantages que d’inconvénients.
Le succès du télétravail tient à la mise en place d’un système effectif pour lequel employeur et salariés sont d’accord.
En toute discipline, cette culture d’entreprise a tout pour réussir. Même s’il n’est pas fait pour tout le monde et pour tous les types de business, le télétravail reste un mode de fonctionnement moderne à adopter.
Sandrine LHUILLIER
Un article réalisé en partenariat avec la Chambre départementale des experts comptables de l’Yonne.