Le chantier de modernisation entrepris depuis quatre ans sur la ligne à grande vitesse Paris-Lyon rentre dans sa phase finale. Depuis le 09 janvier dernier, les travaux se concentrent sur un dernier tronçon entre Vergigny et Sambourg, prévus se terminer le 27 mai prochain. Chaque nuit, ce sont en moyenne plus de 500 mètres de voie qui sont ainsi rénovés, grâce notamment à un train usine unique en son genre, permettant de remplacer de façon simultanée et en un temps record le ballast et les traverses sur la zone concernée.
TONNERRE : Dans la nuit noire, un étrange ruban de lucioles serpente le long du sentier menant au chantier. Une vingtaine de personnes ont répondu ce lundi à l’invitation de « SNCF Réseau », pour une visite considérée par beaucoup comme exceptionnelle. Pas question pour autant de faire l’impasse sur la sécurité et c’est casque sur la tête, équipés d’une lampe frontale et revêtus d’une combinaison orange fluo du plus bel effet qu’ils s’apprêtent à rejoindre le train usine, une fois le portail du chemin d’accès déverrouillé. Point kilométrique 146 de la ligne à grande vitesse reliant Paris à Lyon, à quelques encablures de Tonnerre, un crissement métallique retentit, semblant faire pleurer les rails. Le convoi long de 750 mètres est à l’heure au rendez-vous, il est bientôt 23 heures, la visite peut commencer…
La modernisation de la ligne TGV concerne au total 166 km du réseau et a débuté en 2020 avec une première phase de travaux permettant le renouvellement de 64 km de voie entre Vergigny et Tonnerre, suivie d’une seconde phase l’année suivante entre Sarry et Thoste en Côte d’Or. L’an passé, 30 km de voie supplémentaires ont été rénovés entre Sambourg et Châtel-Gérard et 2023 verra la fin du chantier, concentré désormais sur les 32 km séparant Vergigny et Sambourg. Une zone où depuis le 09 janvier dernier, agents de la SNCF et du groupement d’entreprises COLAS TSO s’activent chaque nuit, à partir de 22 h, une fois le dernier TGV passé, pour remplacer ballast et traverses, avec l’impératif quotidien de rendre la ligne en temps et en heure, avant le premier train du matin. Le challenge est d’autant plus important que les pénalités en cas de retard, sont particulièrement dissuasives : 500 euros de la minute jusqu’à une demi-heure et 1 500 euros de la minute au-delà !
Tel un géant insatiable qui avale les traverses…
Véritable usine sur rails pouvant peser jusqu’à 2 500 tonnes, le train de travaux enchaîne les tâches sous la lumière des projecteurs. Un ballet savamment orchestré et réglé au millimètre, où s’affairent chaque nuit 350 personnes. Dans une gerbe d’étincelles, les rails sont coupés, seul moyen pour les écarter et enlever les anciennes traverses. L’heure pour la dégarnisseuse de rentrer en scène, retirant progressivement, l’ancien ballast dont 65 % seront réutilisés après contrôle de sa dureté, son calibre et son angularité. Une opération déjà effectuée en 1996, près d’une quinzaine d’années après la mise en service de la ligne. Les traverses pour leur part sont d’origine et une fois récupérées par la machine, remplacées par des éléments monobloc en béton précontraint. La « P95 », nom de code de cette partie du train, semble les avaler, tel un géant insatiable, avant d’en recracher de nouvelles. En ce qui concerne les rails, déjà remplacés une première fois en 1996, ils sont prévus l’être de nouveau à l’horizon 2030. Des travaux qui s’inscrivent dans une stratégie d’économie circulaire. C’est ainsi qu’outre les 65 % de ballast réutilisé, les anciennes traverses en béton armé seront recyclées sur des lignes classiques et le petit matériel composé d’attaches, boulons et semelles, envoyé à la « recyclerie » ferroviaire de Beaune pour être réutilisé ou valorisé. Le ballast neuf pour sa part, provenant des carrières LAFARGE à Arnay-le- Duc.
Chiffres clés :
Coût des travaux effectués en 2023 : 48,9 M€
Chantier 2023 : 54 000 traverses et 10 000 tonnes de ballast renouvelées
Personnes mobilisées sur le chantier : 350
Coût total de l’opération depuis 2020 : 305 M€
Chantier global en 4 ans : 280 000 traverses remplacées, 100 000 tonnes de ballast renouvelées, pour 166 km de voies rénovées
Ligne Paris-Lyon : jusqu’à 300 TGV par jour
Nombre de voyageurs : 50 millions par an
Dominique BERNERD
La sensibilité slave à fleur de peau. Avec ce qu’elle a de si poignant, d’émotionnellement riche. D’extrême sensibilité, aussi. Pianiste virtuose, l’Ukrainienne Anna JBANOVA excelle avec son toucher délicat sur le clavier. Violoncelliste hors pair, le Russe Dimitri MASLENNIKOV – d’origine tzigane et natif de Finlande – remportait dès 13 ans le prix Rostropovitch ! Le Français, François PINEAU-BENOIS, est une étoile du violon qui brille de plus en plus fort à chaque représentation. La nouvelle saison de l’Abbaye de REIGNY ne pouvait pas mieux débuter !
VERMENTON: Clin d’œil ironique à l’actualité internationale, en voilà trois qui s’entendent comme larrons en foire dès qu’ils se présentent sur une scène ! Un trio instrumentiste de virtuoses, d’astres au firmament allant tout droit vers le zénith, de musiciens suffisamment calibrés pour interpréter Franz SCHUBERT et Sergueï RACHMANINOV. La beauté musicale à l’état pur, en somme. Prête à auréoler de sa succulence auditive ce cadre magnifique né à l’époque cistercienne, chère à Béatrice et à Louis-Marie MAUVAIS – les propriétaires du site -, l’emblématique Abbaye de REIGNY !
Comme une bouffée d’air pur qui rafraîchit les idées embuées, un vigoureux zéphyr virevoltant et printanier qui annonce des jours meilleurs, voilà la 17ème saison culturelle qui démarre avec grâce dans ce haut lieu patrimonial de la Bourgogne septentrionale. Un premier concert accueilli en ces lieux en cette journée dominicale du 02 avril, au beau milieu de l’après-midi.
Sur la même scène, trois nationalités – plusieurs mêmes par extrapolation ! -, Ukrainienne, Russe et Française. Pas forcément les « meilleurs amis » du monde pour d’entre elles, depuis plus d’un an. Mais, ici, on fait fi de la nature géopolitique des relations. Seul ce tempérament musical passionnel entre ces trois artistes subsiste et prend corps sans retenue pour emmener le public vers l’onirisme et la grâce.
Une promenade musicale entre « Barry Lyndon » et le « Trio élégiaque »…
Les mélomanes ne s’y tromperont pas. D’une part, à l’écoute du « trio n° 2 opus 100 » de SCHUBERT, reconnaissable parmi mille puisque le morceau a intégré la mirifique bande-son du célèbre « Barry Lyndon », l’opus cinématographique de Stanley KUBRICK en 1975 qui changeait catégoriquement de registre lui qui nous avait envoyé par-delà les étoiles de la voûte céleste avec sa célèbre « 2001, l’Odyssée de l’espace » ou le troublant, voire dérangeant, « Orange Mécanique ».
D’autre part, il y a le fameux « Trio élégiaque » - il s’agira de la première variante -, dont le compositeur n’est autre que Sergueï RACHMANINOV. Une pièce écrite en 1892 à Moscou alors que son auteur était à peine âgé de dix-huit ans !
Il faut croire que nos trois instrumentistes de talent ont su séduire avec brio le comité artistique des Amis de l’Abbaye de REIGNY, organisateur de cet évènement printanier. L’exceptionnelle puissance expressive de ce trio cosmopolite aura ainsi l’opportunité de laisser libre cours à toute sa dextérité et sa maestria lors de récital qui promet d’être divin. Une excellente manière d’entamer la nouvelle saison dans ce lieu chargé d’histoire et de spiritualité…
En savoir plus :
Récital à l’Abbaye de REIGNY, près de Vermenton, à 16 heures.
Un concert romantique passionnel autour des œuvres de SCHUBERT et de RACHMANINOV.
Avec au piano, Anna JBANOVA, au violon, François PINEAU-BENOIS, et au violoncelle, Dimitri MASLENNIKOV.
Place : 25 € / 35 € selon catégorie
Réservation indispensable.
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Ou par texto au : 06 13 52 94 86
Thierry BRET
Solidement implanté dans le paysage icaunais depuis plus d’une trentaine d’années, le Pôle Formation 58-89 de la Maison de l’Entreprise a permis à des milliers de jeunes de découvrir le monde de l’industrie, au travers de formations de tous niveaux. Du CAP au Mastère en passant par le BTS ou la licence. Avec à la clé, un avenir professionnel assuré. Tant les offres d’emploi sont légion aujourd’hui dans ce secteur longtemps décrié et souvent méconnu…
AUXERRE: Pour sa seconde journée « Portes Ouvertes » de l’année, le site auxerrois du Pôle Formation a une nouvelle fois fait le plein de visiteurs, l’occasion pour beaucoup de découvrir toutes les vertus de l’apprentissage en alternance.
C’est en 1990 que fut créé à Auxerre l’Institut des Techniques d’Ingénieur de l’Industrie (ITII), le premier de ce type à voir le jour dans l’Hexagone, rappelle Olivier LASSAUSSE, directeur général adjoint du Pôle Formation : « il y avait alors une vraie ambition du ministère, à trouver une solution en alternance pour former les futurs ingénieurs qui manquaient vraiment à l’époque… ».
Les années ont passé. Il n’est pas rare désormais de voir les jeunes apprenants accueillis chez un maître d’apprentissage ayant lui-même fait ses classes sur le site. Si le Pôle Formation 58-89 prépare depuis sa création aux métiers d’avenir de l’industrie, l’offre s’est aujourd’hui étoffée, avec des partenaires comme EPSI, l’école d’ingénierie informatique ou l’école de management IFAG.
Plus de 3 000 personnes sont ainsi formées chaque année sur les quatre sites présents en Bourgogne (Auxerre, Nevers, Sens et Joigny), avec à la clé des chiffres impressionnants : 92 % de réussite aux examens pour plus de 87 % de jeunes en emploi à six mois au sortir de leur formation.
Dernier à ouvrir sur le site auxerrois : l’IET (Institut des métiers de l’Environnement et de la Transition Ecologique) forme aux métiers liés à l’environnement, au développement des territoires ainsi qu’au management en développement durable. Un cursus accessible à partir d’un BAC + 3, désormais ponctué depuis l’an dernier par un Mastère.
La pénurie de main d’œuvre fait grimper les salaires…
La grande force de l’enseignement dispensé ici, souligne Olivier LASSAUSSE, étant le système de filière mis en place, à l’exemple du cursus maintenance où la validation d’une Certification Qualifiante Paritaire de la Métallurgie. Cela suffit à ouvrir les portes du Bac pro et d’un BTS, avec la possibilité de poursuivre jusqu’au « Bachelor » de niveau 6 : « une réponse apportée aux jeunes pour les emmener le plus loin possible dans le niveau de formation, le tout en alternance. Quand on sort d’ici avec un BAC + 3, l’on est déjà opérationnel pour rentrer de suite dans la vie professionnelle et le taux d’employabilité s’en ressent… ».
Si les secteurs de l’informatique, du management et de l’ingénierie ont aujourd’hui parmi les formations proposées, le vent en poupe, d’autres peinent à recruter, à l’instar des métiers liés à l’usinage : « le plus souvent, le jeune sortant de 3ème ne sait pas ce qui se cache derrière et en a une image encore négative. A ses yeux, c’est difficile, c’est sale, c’est bruyant ! On se bat contre ça alors que ce sont de véritables niches notamment en aéronautique, où la demande des entreprises est grande… ».
Une pénurie de main d’œuvre qui fait grimper les salaires : « un bon soudeur, un bon chaudronnier, peut très vite atteindre les 3 000 euros par mois ». Autre secteur en tension, celui de la formation continue à l’adresse des salariés ou des demandeurs d’emploi, où l’on peine à monter des groupes de travail : « il y a clairement un avant et un après COVID à ce sujet et l’envie d’aller en formation a fortement chuté. Aujourd’hui, quand on lance une promo pour des CQPM, que ce soit en soudure, en maintenance ou en conduite de ligne, réussir à réunir dix personnes est devenu très compliqué… ».
Responsable de ce département mais aussi de l’insertion auprès d’un public souvent éloigné de l’emploi, Laure MINCHENEAU connait bien le phénomène : « aujourd’hui, il y a toute une frange de gens sous les radars et une autre qui s’imagine ne pas être « en capacité de ». C’est à nous d’aller les chercher, les rassurer, les accompagner et même si l’on a parfois l’impression que la montagne accouche d’une souris, avec un engagement économique colossal au regard du nombre de sorties positives vers l’emploi qui en résulte, chacune a son importance, conduisant la personne à retrouver de la dignité dans le travail et l’autonomie… »
On ne tarit pas d’éloges sur le système de l’alternance en vigueur…
Attendant patiemment dans le hall que son ancien formateur se libère, Lucas est présent ce matin-là pour lui donner quelques nouvelles. Bac Pro Maintenance Equipements Industriels en poche, cet Auxerrois s’est depuis, « exilé » à Dijon, ayant fait le choix de s’orienter vers un BTS Electro Technique.
Lui aussi ne tarit pas d’éloges sur le système d’alternance en vigueur : « je recommande à 100 % ! C’est sans pareil pour découvrir le monde de l’entreprise, ses contraintes, ses avantages, avec la présence rassurante d’un maître d’apprentissage qui est vraiment là pour nous épauler… ».
Sympathique et plein d’allant, cet ancien apprenant du Pôle formation 58-89 confesse un parcours un peu chaotique au sortir de l’adolescence et l’enchaînement de « petits boulots » : « je me suis vite rendu compte de l’instabilité de la chose à long terme et quand un membre de ma famille, passé lui aussi par ici, m’a proposé de le rejoindre et commencer une formation en alternance, j’ai dit oui ». Sans grande conviction au début reconnaît-il et puis un jour, le déclic : « je me suis rendu compte de choses dans le monde de l’industrie dont je n’avais absolument pas idée et le hasard a vite fait place à la passion… ».
Avec un tel bagage, nul doute que lui non plus ne devrait pas avoir trop de mal à se trouver un employeur une fois entré dans la vie active. Un « mariage » réussi, souligne d’un sourire Olivier LASSAUSSE : « c’est le terme que l’on emploie dans notre jargon interne pour évoquer l’association d’un jeune et d’une entreprise et l’on s’efforce à faire le moins de divorces possibles ! »
Dominique BERNERD
Le tournage se déroulera aux environs de Vézelay et d’Asquins à partir du 15 mai. La seconde partie, très attendue, d’une adaptation cinématographique du dernier ouvrage dont il est auteur : « C’est le monde à l’envers » avec à la signature Nicolas VANIER. Une histoire dont le décor naturel n’est autre que le Morvan. L’idéal, en somme vue de l’Yonne, d’y prendre part en participant au casting de nouveau-nés et de très jeunes enfants, qui deviendront des figurants à part entière…
PARIS : Chargée de la figuration pour le compte de la société de production, « Bonne Pioche », Marie PAIRIS recherche bébés et jeunes enfants pour le tournage de la deuxième partie du prochain long-métrage de Nicolas VANIER. Le projet cinématographique se nomme « C’est le monde à l’envers », le fruit d’un nouvel opus épistolaire de l’écrivain/cinéaste.
On ne compte plus les succès imputables au septième art de l’écrivain réalisateur qui a pris fait et cause pour la protection de l’environnement et la défense de la nature : « L’Ecole buissonnière », « L’Odyssée sauvage », « Le dernier trappeur ». Avec parfois, des incursions dans ces histoires d’autrefois qui berçaient notre enfance : « Poly », « Belle et Sébastien »… Et toujours, avec la réussite et la poésie, en prime !
Aux environs de Vézelay, dans ces contreforts du Morvan où il fait bon vivre ce retour aux sources salvateurs à la nature, seront donnés les premiers tours de manivelles des caméras, du moins pour la seconde partie filmée de l’œuvre. Ce sera à la mi-mai. Et ce jusqu’au 09 juin.
Aux côtés des acteurs principaux, Michaël YOUN, Valérie BONNETON, Yannick NOAH, il y aura aussi cette pléthore de figurants qui font le sel d’une grande œuvre, proposant rêverie et émotion. Et si c’était votre enfant qui tenait ce rôle ?
Pour se faire, il suffit d’inscrire votre enfant en y précisant les informations suivantes (nom, prénom, adresse, coordonnées téléphoniques et mails ainsi que ceux des parents) et en y adjoignant trois visuels récents et en couleur, portrait et pied à la référence suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Précisons que toute prestation (soit un jour de tournage) est rémunérée au tarif de 105 euros brut/Jour selon le barème en vigueur dans le cinéma.
En savoir plus :
Les recherches de figurants portent sur des nouveau-nés de sexe indifférent nés entre le 01er et le 28 février 2023,
Les jumeaux/jumelles sont les bienvenus avec de préférence de petits gabarits (prématurés),
Des très jeunes enfants (garçon et fille) sont également recherchés pour ce tournage, ils doivent être âgés entre 9 et 24 mois en mai 2023.
Thierry BRET
Les pages de la plaquette se tournent à la simple pression de son index. Le résultat lui procure un petit sourire de contentement. L’ensemble se veut qualitatif et le bilan de l’année écoulée, résumé en une douzaine de feuillets que contient ce fascicule, est à la hauteur de ses espérances. Avec sa double casquette de trésorier (Yonne Développement) et président (Yonne Equipement), le Conseiller départemental François BOUCHER sait apprécier ce qu’il a sous les yeux. Un vadémécum satisfaisant dont peuvent être fiers les Icaunais…
MIGENNES: Il y croit dur comme fer. Il aurait tort de s’en priver ! Outil à forte potentialité d’attractivité économique pour notre territoire, le binôme Yonne Développement/Yonne Equipement vient de dévoiler sa plaquette institutionnelle, présentant ses excellents résultats obtenus sur l’année 2022. En qualité de président de la SEM (Société anonyme d’Economie Mixte) Yonne Equipement, l’édile de Migennes, François BOUCHER prend un peu de son timing très serré pour évoquer cette belle réussite du développement économique décliné sur notre département. Un concept qui fait équipe en toute logique avec l’association Yonne Développement dont il gère la trésorerie.
L’élu s’exprime, en résumant d’un trait pédagogique la genèse de ce dispositif d’accompagnement de projets immobiliers, qualifié par ses soins de « sur mesure », au bénéfice des porteurs de projets et entrepreneurs de tout horizon désireux de s’implanter en Bourgogne septentrionale.
« Le concept a pour vocation de construire des bâtiments ou de rénover des édifices existants afin de répondre aux besoins des chefs d’entreprises, souligne-t-il, dans un souci d’aménagement territorial qui ne peut être que profitable à notre département ».
Un binôme efficace et très complémentaire au service du territoire…
Visiblement, François BOUCHER se sent très investi par cette mission éco citoyenne. En qualité de « président bénévole », insiste-t-il le sourire aux lèvres.
« Vous savez, avec ce type de structure, on ne demande pas de dividendes sur les parts des actionnaires – 74,6 % d’entre eux sont issus du public et le reliquat provient du privé -. Tout est réinjecté dans les projets, nombreux, que nous engrangeons… ».
Parmi ces actionnaires de poids qui soutiennent la prolifique démarche favorable à l’attractivité économique : citons la Caisse d’Epargne, la Banque des Territoires, le Crédit Agricole, la Banque Populaire, la Région, le Département, de multiples EPCI, EDF, etc.
« Ce que j’apprécie dans ce mode de fonctionnement, poursuit le président de la Communauté de communes du Migennois, c’est cette dualité entre Yonne Développement qui détecte en amont les besoins entrepreneuriaux des dirigeants économiques en prodiguant ses conseils pertinents et Yonne Equipement qui s’attache à trouver les solutions adéquates dans leurs réalisations par le biais du foncier et de l’équipement infrastructurel à financer. C’est une vraie complémentarité au service de notre territoire… ».
Les friches industrielles et leur réhabilitation : une manne à exploiter…
Une stratégie qui s’avère payante à tous les étages et qui ne se cantonne pas aux seules limites de la terre icaunaise ! Bien au contraire, les cinq collaborateurs de ce binôme si spécifique, placés sous la houlette managériale de leur directrice, Clarisse MARTIN, multiplient les déplacements hors de nos frontières départementales, afin de se faire le relais utile lors de salons et autres événementiels de toutes ces initiatives, pavés de bonnes intentions.
Ce dispositif fer de lance pour le département de l’Yonne se promeut au quotidien en multipliant les salons et autres évènementiels nationaux afin d’attirer de nouvelles entreprises sur le territoire.
« On s’aperçoit, précise François BOUCHER, qu’il est nécessaire de se spécialiser dans la réhabilitation des friches industrielles. Nous le faisons depuis l’année dernière et cela est très vertueux au niveau économique afin de pouvoir bénéficier des aides de l’Etat. Redonner vie à un vieux bâtiment permet d’économiser du budget et de modérer les loyers des entrepreneurs… ».
Par chance, l’Yonne dispose de belles réserves foncières de ce type que compte bien exploiter à bon escient la SEM Yonne Equipement. Une réhabilitation de vieux bâtiments qui devient prioritaire compte tenu des contraintes inhérentes à la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et sa réduction drastique des surfaces constructibles pour les collectivités à l’avenir.
Une présence au SIMI 2023 à Paris déjà confirmée…
Parmi les autres avantages dont sont bénéficiaires les entrepreneurs : la possibilité de choisir son futur lieu d’implantation. « On peut présenter de trois à quatre sites différents, ajoute le président de la SEM, en prenant en compte des critères de sélection qui englobent le bassin de vie, les aspects routiers et les voies de circulation, l’accessibilité. Et puis, un autre aspect proposé par la SEM c’est de n’avoir aucun endettement sur la partie immobilière – les charges locatives – et de profiter de l’obtention de prêts, de la gestion des sinistres et de la possibilité d’acquisition du bâtiment grâce à une option d’achat… ».
Autant d’arguments qui font tilt dans les oreilles grandes ouvertes des néo-investisseurs intéressés par une implantation dans l’Yonne.
En 2023, le binôme institutionnel va poursuivre ses phases de prospection auprès des entreprises tout en veillant à répondre avantageusement aux attentes des décideurs économiques avec l’offre immobilière. L’organisme a d’ores et déjà biffé sur son agenda sa présence au SIMI 2023 (Salon de l’Immobilier d’Entreprise), programmé du 12 au 14 décembre prochain à Paris.
Mais, le côté lyonnais intéresse aussi le président BOUCHER. « On ne joue pas assez cette carte de visite vers l’axe méridional de l’Yonne pour nous promouvoir, explique-t-il, nous allons y remédier à l’avenir… ».
D’autres idées germent dans sa tête. L’accentuation de la stratégie digitale, le renforcement de la communication, la valorisation positive de notre département.
« La bonne tenue de la SEM Yonne Equipement est un baromètre positif pour le territoire icaunais, conclut-il, notre processus de fonctionnement est validé grâce à la certification Iso 9001, gage de qualité…c’est primordial ! ».
Les chiffres, quant à eux, plaident en faveur de l’organisme. En l’espace de deux décennies, il se sera édifié plus de 85 bâtiments sous l’égide de ce tandem Yonne Développement/Yonne Equipement que beaucoup de territoires nous envient. Soit 80 millions d'euros en investissement pour 150 000 mètres carrés de bâtiments construits !
Un cocorico synonyme de succès, tout à la gloire de l’Yonne…
Thierry BRET