En bras de chemise, d’un bleu azuréen, il est au meilleur de sa forme. Jonglant avec les jeux de mots, il dose ses interventions avec zestes d’humour et subtilités sémantiques. L’art de la maîtrise de l’exercice oratoire, mâtinée par de longues années d’expérience dans la vie institutionnelle et politique territoriale. Guy PARIS excelle quand il se fait le « Monsieur Loyal » de la structure associative dont il défend chaque année le bilan, à savoir « AMIDON 89 ». Une entité pas ordinaire dans le paysage icaunais, puisque positionnée dans l’insertion. Une structure qui obtient de bons résultats…
AUXERRE : L’écran de télévision placé à côté du pupitre projette un plan fixe. On y voit sur son pourtour un fond céleste avec au centre une boule lumineuse pareille à une étoile incandescente éclairant le chemin. Le titrage est sans équivoque, aucun : « assemblée générale, AMIDON 89 ». En sus de la date du jour : histoire de revenir sur Terre en nous raccrochant à la réalité.
Il aura été d’ailleurs souvent question d’astronomie et de références célestes dans la bouche du principal orateur du jour, le président de l’association Guy PARIS. Il parle d’aurores boréales. Il invoque Sirius, l’astre nocturne le plus brillant de la voûte céleste, après le Soleil, qui illumine de son irradiante luminosité comme chacun le sait (là, il y a un doute !), la constellation du Grand Chien !
Mais quelle mouche spatiale a-t-elle piqué aujourd’hui le dynamique président de l’association d’insertion icaunaise, qui a pour raison d’être de répondre au besoin de retour à l’emploi des personnes qui en sont éloignées pour de multiples causes ?!
Le plaisir de se retrouver là en compagnie de ses fidèles « suiveurs » qui l’accompagnent dans cette vertueuse mission sociétale ? Sans doute !
L’envie de nous montrer son allant pour l’avenir avec des projets ambitieux à venir sur 2024 ? Certainement !
Si nul n’est prophète en son pays dit l’adage, pourtant Guy PARIS – il n’a rien d’un gourou, rassurez-vous ! – convainc l’assistance studieuse qui assiste à cette traditionnelle assemblée générale ordinaire avec des mots simples mais percutants sur les bien-fondés de cet « AMIDON 89 » qui décape dur en ce jour de retrouvailles annuelles ! « Bienveillance, exigence, autonomie, réussite ». On pourrait y ajouter deux autres mots de ce lexique associatif qui réchauffe tant le cœur, à défaut de l’âme : la convivialité et la solidarité.
Un taux de retour à l’emploi de 72 % : pas mal !
« Je suis chez AMIDON pour devenir quelqu’un ! ». Tel un prof de philosophie énonçant son sujet de dissertation sur lequel les potaches doivent plancher durant quatre heures – un peu plus pour la filière littéraire ! -, voilà un Guy PARIS pédagogue qui en citant une phrase quasi légendaire prononcée un jour par l’une des bénéficiaires de ce système d’entraide performant en vient à rappeler les fondements de cette association qu’il faudrait inventer si elle n’existait pas. Ici, le repassage, le lavage, la couture, la broderie – depuis peu – sont synonymes d’espérance et de retour progressif vers la vie sociale. « Chez nous, nos clients sont des adhérents qui s’engagent dans une démarche gagnant/gagnant… ».
Etre de « passage » dans la structure grâce au « repassage » afin de mieux rebondir après, en somme ! Même Guy PARIS débordant d’humour aurait pu nous la lâcher cette expression, c’est sûr !
Regroupant plus de 300 adhérents – 98 % d’entre eux se disent très satisfaits ou satisfaits - AMIDON 89 est devenue au fil des ans une institution incontournable dans le département. Son chiffre d’affaires a augmenté de 14,7 % en 2023, ce qui témoigne d’une stratégie commerciale bien définie et pas que sur le papier par la responsable de l’association, Sophie GOIRAND.
Trente-sept salariés à 92 % des représentantes de la gent féminine et allocataires du RSA pour la moitié d’entre elles sont répertoriés parmi les effectifs à date. La reconversion vers l’emploi atteint des proportions très intéressantes pour ce public, initialement laissé pour compte. Comme en 2022, 72 % des personnes ayant fréquenté AMIDON sont allées vers un emploi stable ou une formation l’an dernier.
Pour la directrice Sophie GOIRAND, « c’est un résultat excellent qui nous place au-dessus de l’objectif conventionné avec l’Etat et le Département (soit 60 %). ».
Le hic en 2023, la fermeture de l’atelier de Saint-Florentin…
Une année 2023 qui aura d’autres faits significatifs : d’une part, la fermeture de l’atelier de Saint-Florentin au grand dam de Guy PARIS et la démarche entreprise par la structure en matière de responsabilité environnementale, la RSE.
« Malgré tous les efforts réalisés et en l’absence d’un soutien de la collectivité locale (bing, la flèche du président d’AMIDON 89 est décochée !), nous avons été dans l’obligation de fermer l’atelier de Saint-Florentin, non rentable, qui menaçait la pérennité de la structure associative. Un soulagement, toutefois, tous les salariés sont retournés vers un emploi durable… ».
L’impact sur les finances est à ce titre attendu en 2024. Quant à la démarche RSE, elle a pour vocation de décrocher un label très positif pour la notoriété de la structure auprès de ses futurs clients que représentent les entreprises et les particuliers faisant appel aux services d’AMIDON 89.
Impact immédiat pour l’encadrement : « cela nous a obligé à revisiter tous nos processus afin de dégager des plans d’amélioration, explique Sophie GOIRAND, et cela a enrichi notre tableau de bord ».
Lever les freins à l’emploi avec l’aide de ses amis !
Il reste les freins à l’emploi. Des barrières tangibles et parfois psychologiques qu’il s’agit de faire tomber les unes après les autres afin de remettre tout ce joli monde sur le chemin de l’intégration professionnelle.
« Ces freins, quels sont-ils ?, s’interroge Guy PARIS, c’est simple : la mobilité – un récurrent problème dans le département -, le logement, la garde d’enfant, le budget, etc. parfois, il s’agit aussi de la langue et de la connaissance informatique… ».
Pour y remédier, AMIDON 89 a fait appel à la manière de l’émission télé de Jean-Pierre FOUCAULT à un ami ! Outre les bénévoles du sérail qui assurent des formations, c’est le CIDFF 89 (Centre d’Information sur les Droits des Femmes et des Familles) qui intervient sur les droits ; FETE (Femme Egalité Emploi) qui agit via des ateliers ad hoc et des expositions sur les discriminations ; quand ce n’est pas l’UDAF qui s’y colle avec des approches pédagogiques sur l’élaboration d’un budget et comment le gérer ! Précisons que 472 entretiens individuels ont été réalisés la saison dernière dans le seul but de l’accompagnement.
Côté production, il est à noter pour l’anecdote que 4 586 panières de linge ont été recueillies en 2023, soit 80 559 articles repassés ! Quant à l’activité couture, elle enregistre un bel essor avec une hausse de 15 % de son chiffre d’affaires. L’exercice comptable se clôt sur un excédent de 1 473 euros, pour un budget total de 708 000 euros.
Une communication mieux maîtrisée via le digital…
Côté perspectives, elles s’orientent prioritairement vers des actions permettant d’éradiquer les freins au retour à l’emploi avec en particulier les problématiques de santé, le renforcement de liens avec les entreprises qui recrutent, élargir le panel de la clientèle entreprises ainsi que l’apparition de nouvelles activités supports à l’instar de la blanchisserie qui se met en ordre de marche, via un fructueux partenariat avec le centre hospitalier d’Auxerre.
Un bémol, toutefois, dans cette « piste aux étoiles » pavée de belles intentions : la communication. Aujourd’hui, et c’est plutôt surprenant 18 % des adhérents de la structure ne connaissent pas les véritables objectifs de l’association. La solution passe par la poursuite du développement de l’axe informationnel via le site Internet (www.amidon89.org) et les réseaux sociaux, notamment Facebook. Une newsletter est même diffusée aux adhérents chaque début de trimestre tandis que les infos diffusées par les mails et les sms sont très appréciées de ses destinataires.
Pas de doute : Guy PARIS peut donc garder la tête dans les étoiles et se fier à Sirius, sa « bonne étoile, pour résoudre ses préoccupations premières vis-à-vis de son public, le « aller vers l’emploi grâce à l’emploi »…et notre ami et confrère de l'Yonne Républicaine Jean-Luc TABOUREAU d'en prendre note pour la réalisation de son article...
Thierry BRET
C’est fait : à l’instar d’une dizaine de départements de l’Hexagone, l’Yonne vient de créer sa « Route des Bières ». Une initiative passionnante, goûteuse et fédératrice que la Chambre d’Agriculture, la Chambre de Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat – bref, la Chambre économique de l’Yonne ! – ont décidé d’accompagner sur les fonts baptismaux. Une synergie qui renforce la cohésion du territoire. A l’image de cette collaboration inédite entre quatre brasseries locales qui ont su élaborer avec finesse et dextérité une blonde légère et parfumée à souhait, « L’ICAUNE », une boisson qui empruntera le parcours de la flamme olympique le 11 juillet prochain pour se faire connaître…
CHABLIS: Cela prête toujours à sourire. Comme si c’était le fruit d’un étrange paradoxe. Pourtant, les deux produits se marient très bien, foi d’Alexis MADELIN, le gérant de la Brasserie de Chablis, qui s’est fait connaître depuis une décennie avec ses bières artisanales à l’estampille de « MADDAM ». Le lancement d’une bière à Chablis !
Et comme on a beaucoup d’humour en terre de l’Yonne, c’est précisément là, à cet endroit de réputation universelle et d’ordinaire réservé aux célèbres blancs à forte minéralité, reconnus sur les tables des plus grands étoilés – même les Etats-Unis nous ont « chapardés » en l’usurpant l’appellation dans la venteuse Californie ! – qu’eut lieu ce baptême pour le moins iconoclaste.
Présenter le nouveau venu de la gamme brassicole 2024 qui va faire beaucoup parler de lui au fil de ces prochaines semaines, notamment eu égard à l’évènement olympique qui nous attend, agrémenté de sa cohorte d’animations en tout genre y compris dans l’Yonne avec le passage d’une certaine flamme olympique le 11 juillet prochain. Parce qu’évidemment une telle naissance ne pouvait rester sans effet en termes de communication tous azimuts et surtout de commercialisation pour le moins éclectique.
Un pur produit made in Yonne fruit d’une collaboration inédite
Baptisé « L’ICAUNE » - pas de soucis au niveau de la signification, on voit tout de suite où les auteurs de la trouvaille sémantique ont voulu aller ! -, ce sympathique breuvage au goût fruité fort prononcé et à la délicate amertume qui en fait une bière blonde des plus acceptables au palais est né d’une gestation bien particulière…à partir de la collaboration inédite de quatre structures brassicoles made in Yonne. Logique, non ? Si l’on veut créer une identité « Route des Bières », à des fins promotionnelles pour notre artisanat, notre spécificité agro-alimentaire et notre tourisme, il vaudrait mieux que ces dernières soient… locales !
D’ailleurs, ces structures indépendantes les unes des autres mais qui ont su mettre leur savoir-faire et leur volonté fédératrice en commun (c’est suffisamment rare pour être signalé quand on travaille de concert dans le milieu de l’entrepreneuriat !) se nomment la Brasserie de Vézelay (on se souvient de son historique fondateur Marc NEYRET parti sous d’autres cieux et d’autres aventures depuis), La VAUGERMAINE (et sa doublette décisionnaire très dynamique 100 % féminine), preuve que l’élaboration de la bière peut aussi être une affaire de femmes, n’en déplaise aux machistes de tout poil !, les Bières de Papa, un atelier de brassage installé à Serbonnes, et la Brasserie de Chablis, précédemment évoqué avec à sa tête jadis les cousins MADELIN, Alexis et Vianney, qui ont joué sur leur patronyme avec subtilité pour concevoir leur marque, « MADDAM ». L’addition des deux MADELIN, tout simplement. Un patronyme qui perdure même si depuis juin 2023, ce dernier ne fait plus partie de la société de Chablis...
Une « Route des Bières » servant à la promotion des savoir-faire…
La genèse de ce projet à déguster avec modération selon la formule consacrée émane de la Chambre d’Agriculture de l’Yonne. Normal, la chambre consulaire s’intéresse de près à la filière brassicole départementale qui ne cesse de s’étoffer au fil des ans, et ce depuis 2005. Bien sûr, le savoir-faire et la mise en exergue des produits de l’Yonne en les valorisant ne pouvaient qu’inciter les deux autres partenaires naturels de la chambre agricole (la CCI et la Chambre de Métiers) à se joindre au projet. Rappelons que ces trois entités constituent la Chambre Economique de l’Yonne, dont la CMA assume via son président Jean-Pierre RICHARD, la présidence tournante.
C’est en novembre 2023 que cette idée qui n’a rien de loufoque prend de l’ampleur. Déborah COLLARD, responsable de la valorisation des Ressources locales au sein de la Chambre d’Agriculture (et amatrice de bières selon l’un des vice-présidents, Jean-Baptiste THIBAUT) suggère l’idée de créer une « Route des Bières » déclinable au territoire icaunais. Un peu à l’identique de la fameuse « Route des Vins » que beaucoup fréquentent pour y déguster de succulents nectars ! S’en est suivi un contact auprès des brasseurs. Certains trouvant l’idée lumineuse. Au terme d’une réunion où se rassemblèrent les brasseurs de l’Yonne, la création d’une « Route des Bières » servant à promouvoir l’ensemble du secteur – il représente une quinzaine de brasseurs - fut actée sans une once de difficulté.
Une aubaine en termes de communication à laquelle fut également associée l’agence de développement Yonne Tourisme qui présente sur son site la fiche de chaque brasserie avec ses spécificités. Des brasseurs présents à peu près partout sur le territoire.
Seulement 6 000 bouteilles produites…
Le second module de cette fusée originale se mit en orbite un peu plus tard avec la volonté pour quatre brasseurs de créer un brassin unique (le fameux « ICAUNE ») spécifique à « Yonne 2024 », l’enveloppe promotionnelle du Conseil départemental de l’Yonne inhérente à la communication autour des Jeux Olympiques de Paris. On connaît la suite à la simple vision de ce liquide à la blondeur de la paille et écumant d’une légère mousse, dégusté quelques instants plus tard par l’ensemble des invités – à de rares exceptions près ! – à ce lancement historique.
En matière de distribution et de commercialisation, si les quatre structures brassicoles ont pris le droit de revendre chez elles quelques bouteilles du précieux et rare liquide – la production totale de ce brassin original s’élève à 6 000 bouteilles seulement -, à leur clientèle pour la modique somme de trois euros, le gros du lot sera réparti entre les trois chambres consulaires et surtout le Conseil départemental en vue des animations propres au concept « Yonne 2024 ». Les bouteilles recevront alors la griffe « Yonne 2024 Terre d’Exploits », chère au président Patrick GENDRAUD, fervent défenseur de l’esprit olympique.
Lors de cette présentation, plusieurs personnalités du sérail assistaient à ce lancement-dégustation en avant-première : Marie-Jo VAILLANT, édile de Chablis, Jérôme MAYEL, directeur de la CCI, Jean-Baptiste THIBAUT, vice-président de la Chambre d’Agriculture, Sylvie RAMISSE, vice-présidente de la CCI, Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, Laetitia LE BRETON, responsable de la communication de la Chambre agricole, Colette LERMAN, conseillère départementale de l’Yonne, etc.
Une « mise en bière » des plus joyeuses pour ce nouveau nectar à base de houblon qui trouvera grâce aux papilles des amateurs des produits brassicoles !
Thierry BRET
Avouez tout de même que le concept a de la « gueule », non ?! Pourvue de ses espaces « travail », placés à différents endroits de l’habitacle, voilà la nouvelle génération de moyens de transport collectif, des bus qui vous offrent l’opportunité de « bosser » ou de vivre une réunion à quatre en vis-à-vis durant un trajet suffisamment long pour pouvoir le faire. Le confort d’une excellente assise en plus et la WIFI embarquée en prime ! Il est à parier qu’à l’avenir, bon nombre d’entreprises vont désormais louer les services de PROCARS pour voyager « intelligent » et « rentable » lors de déplacements professionnels…
PROVINS (Seine-et-Marne) : Il fallait y penser et il l’a fait ! Le dirigeant de la société spécialiste du transport collectif, mais aussi des voyages, de la location, de la maintenance et de l’optimisation des réservations via des logiciels, Frédéric JOUY, président-directeur-général de PROCARS, a plus d’un tour de génie dans son sac. Dorénavant, il est possible de voyager à bord de l’un des bus de sa flotte régionale en étant dans une configuration bureau et travail. Pour le plus grand bénéfice des employeurs qui organisent des déplacements entre leur siège social et un lieu de villégiature permettant l’accueil d’un séminaire se déroulant sur plusieurs jours. Ou sur une journée, tout simplement ! Une manière judicieuse de gagner en efficacité et aussi en productivité lors de ces déplacements, le plus souvent chronophage à bien des égards.
Dans l’absolu, ce service est décliné depuis peu par le groupe PROCARS et ses différentes filiales, réparties sur l’Aube, le Loiret, la Marne, la Seine-et-Marne et l’Yonne, ainsi que l’ensemble de l’Ile-de-France. Cible prioritaire : les entreprises qui organisent des déplacements professionnels pour leurs cadres et collaborateurs lors de séminaires mais aussi de visites de sites en province, pour les plus franciliennes d’entre elles.
La possibilité d’échanger en vis-à-vis à l’intérieur du bus
A l’intérieur, le bus, à l’assise confortable, est équipé des technologies numériques nécessaires pour faciliter les échanges et la réactivité informationnelle. Offrant l’opportunité de plusieurs places en face à face – l’idéal pour organiser un briefing entre quatre personnes – et d’optimiser ainsi le temps du trajet. Cela n’empêchera pas de jeter un petit coup d’œil sur les paysages défilant derrière les vitres, pour les plus rêveurs !
« L’objectif de ce « bureau mobile » est de toucher les entreprises dont les sièges sociaux se situent en Ile-de-France (mais pas que), explique le PDG de PROCARS, celles qui organisent très régulièrement des déplacements vers la province en quête de séminaires ou de colloques… ».
Une offre de service pro itinérante judicieuse qui peut aussi s’adapter pour des collectivités ou des clubs de sport ayant le sens pratique de la réunion ou de la circulation de la parole en son sein.
Pour mémoire, et ce depuis des années, PROCARS propose ses prestations de transport à plusieurs associations sportives de la quadruple région où la société se positionne en termes de chalandise et d’activité, notamment l’une d’entre elles qui vient de retrouver l’élite hexagonale du football, l’AJ Auxerre qui dispose de son moyen de locomotion visualisé à ses armoiries !
Thierry BRET
Dire qu’il y avait du suspense au terme du processus électoral un peu complexe de la structure associative serait un doux euphémisme ! Surtout qu’un seul et unique candidat (Jacques HOJLO) se présentait sur la grille de départ pour prétendre succéder à un président arrivé au bout de son mandat (Roger ROUSSEL). En tout cas, la passation de pouvoirs entre ces deux personnalités de la vie associative et sociétale de l’Yonne permet de rebattre les cartes, sans doute dans la continuité des actions menées avec succès par Habitat et Humanisme sur le territoire icaunais…
VALLAN : Dans les starting-blocks, un unique personnage que le sérail de la vie associative, institutionnelle et politique de l’Yonne connaît presque par cœur et sur le bout des doigts : j’ai nommé, Jacques HOJLO !
Candidat à la succession de Roger ROUSSEL, président encore en exercice au moment de sa présentation de l’association « Habitat et Humanisme 89 », il n’éprouvera aucune difficulté à hériter de ce nouveau titre à l’issue de l’assemblée générale de ladite entité, un titre supplémentaire qui n’a rien d’honorifique à ajouter à un cursus déjà bien garni.
Très investi dans l’environnement sociétal et humanitaire, l’ex-conseiller départemental de l’Yonne, entre 2010 et 2015, et ancien adjoint à la Ville d’Auxerre a toujours eu un faible intellectuel et implicatif dans des causes inhérentes à la problématique liée au logement social. Tant à l’OAH (Office Auxerrois de l’Habitat) qu’au sein du réseau international, « Habitat et Francophonie », deux structures que notre Auxerrois connaît très bien puisqu’il en assura la présidence jadis.
Alors, le voir ici, dans la petite salle de l’espace loisirs de VALLAN qui accueillait l’assemblée générale de cette association en qualité de potentiel responsable n’avait rien de surprenant en cela.
Se mouvoir tel un poisson dans l’eau
Le président du Parti Radical de l’Yonne ne compte plus ses heures ni son investissement pour faire bouger les lignes de la société, dès qu’il en a la possibilité. Une figure de la vie départementale qui à 70 ans donne beaucoup de sa sagesse et de son expérience pour tenter de porter haut les valeurs qui lui sont chères, l’humanisme et la solidarité.
Chez « Habitat et Humanisme 89 », structure qui est actuellement engagée à la réalisation d’un projet résidentiel intergénérationnel à Sens – le projet de résidence Saint-Antoine et sa quarantaine de logements -, Jacques HOJLO devrait se mouvoir tel un poisson dans l’eau. Sachant que les projets sur l’Auxerrois ne manquent pas non plus ! Même s’il y a indéniablement un cruel manque de petits logements pouvant accueillir celles et ceux qui sont le plus dans le besoin à l’heure actuelle…
Une antenne ouverte bientôt à Sens ? C’est une évidence !
Succéder à Roger ROUSSEL, une mince affaire ? Pas si simple, dans les faits ! Terminant un septennat de responsabilité, le garçon évoqua l’opportunité de mettre un coup de booster avec la nomination d’un nouveau président.
« C’est l’occasion de mettre un bol d’air à nos futures opérations, précisera-t-il, surtout que nous sommes en face d’une situation de stagnation, ce qui me fait poser des questions… ».
Désireux de passer le relais avant qu’il ne soit trop tard, Roger ROUSSEL n’en eut pas moins une vision optimiste des choses quant à l’avenir de la structure et à ses implications sur le terrain : « il y a beaucoup de belles perspectives en particulier sur Sens – serait-ce le terrain de chasse providentiel d’ « Habitat et Humanisme 89 » à privilégier désormais ? – il y a un vrai enjeu localement entre la fin 2024 et le début 2025 avec sans doute la création d’une antenne délocalisée… ».
Un projet de positionnement géographique qui est dans les cartons depuis plusieurs années et qui semble arriver là en pleine maturité.
« Logique, ajoute Roger ROUSSEL, nous aurons besoin d’une équipe sur place pour accompagner autant de logements avec le projet de la résidence intergénérationnelle Saint-Antoine… ».
Un rebond dont profitera la nouvelle équipe ?
Outre la présence de bénévoles – ceux-ci sont d’ailleurs en recrutement afin d’augmenter le potentiel en effectif -, « Habitat et Humanisme 89 » devrait s’appuyer sur le concours d’un salarié qui coordonnerait les équipes sur place. Mais, Roger ROUSSEL n’en oublie pas les solutions immobilières sur l’Auxerrois, où la pénurie de logements affecte considérablement le travail des équipes.
« A ce propos, nous avons encore deux pistes au feu, renchérit Roger ROUSSEL, on reste partant pour trouver des logements sur l’Auxerrois afin de résoudre les insuffisances actuelles… ».
Une année 2023 mi-figue mi-raisin, en termes de bilan, selon l’ancien dirigeant de la structure, « une année de transition et de rebond… ». Du moins, l’espère-t-il !
Un rebond dont pourrait bénéficier très vite Jacques HOJLO. Et ce, dès que ce dernier aura appuyé sur la touche « start », pour se lancer, accompagné de son équipe de bénévoles, dans cette nouvelle aventure…
Thierry BRET
C'est l'histoire d'une vénérable maison de la gastronomie française, installée dans l'Yonne. Mais avant de s'y attabler en ce jour pluvieux de mai 2024, prenons le soin de s'attarder sur son glorieux passé. Cet ancien relais de poste vit passer l'empereur Napoléon, lors des « Cent Jours » qui se terminèrent tragiquement par la bataille de Waterloo en juin 1815. En 1900, dans le premier guide Michelin, « L’Hôtel de la Poste » figure en bonne place. Son adresse, la place Vauban, n'est pas encore en travaux ; contrairement à 124 ans plus tard !
AVALLON : Puis viendra le temps de la fin de cette terrible Seconde Guerre mondiale. René HURE, fils d'hôteliers auxerrois, et petit-fils d'aubergistes sénonais, ancien élève d'école hôtelière, s'installe alors dans ce chef-lieu d'arrondissement de l'Yonne. Il s’aperçoit que tout est à refaire dans cet hôtel abandonné. C'est avec courage qu'il s'emploie alors à d'importants travaux de rénovation, dans ce qui deviendra « L'Hostellerie de la Poste ». En 1948, tandis que les restrictions alimentaires commencent à s'amenuiser, le Michelin accorde deux étoiles à l'établissement pour ses escargots de Bourgogne, son jambon chaud à la « chablisienne », ainsi que pour les petites pièces de volaille fourrées cuites en pâte.
Une belle maison qui a perdu sa 3ème étoile dans les années 60
En ces années sans autoroute, l'axe Paris-Côte d'Azur est devenu la grande route française de la gastronomie. En 1953, Michelin décide que l'établissement de Simone et René HURE vaut le voyage et décroche les prestigieuses triples étoiles. On s'y régale alors de quenelle de homard à la crème, de truite fourrée au fumet de Meursault et de poulet en civet au vieux Bourgogne. Sans oublier le « Dolce Borghese », un dessert d'anthologie !
A la fin des années 60, cette belle maison perd sa troisième étoile. La seconde perdurera une vingtaine d'années jusque vers les années 1985, qui verront l'avènement de jeunes cuisiniers icaunais : Marc MENEAU et Michel LORAIN. Puis, ce sera la fin des étoiles Michelin, pour cette maison au passé chargé d'âme, qui sera cependant mentionnée au Michelin jusqu'au début des années 2010. Quel noble parcours !
Et pourquoi pas l’appellation « 1805 » plutôt que « 1815 » !
De cette maison fermée et à l'abandon, le couple COHEN a eu le courage et la témérité aussi, de croire en son avenir. Madame aime les lapins, ces petites poteries en attestent ! Depuis peu, chambres et restaurant sont ouverts à la clientèle, pour le plus grand plaisir des Avallonnais, mais pas que ! Sinon, comment dire : le courage financier est une chose, et l'amour de la bonne cuisine, une autre.
La première formule-déjeuner est ici à 29 euros. Le choix est fait du menu à 82 euros, intitulé « 1815 » (on eût préférés « 1805 » et Austerlitz, mais l'histoire en ainsi faite !). Le service, avec une douzaine de couverts, semble aimablement débordé ! Il en sera ainsi durant tout le repas, à l'attente parfois un brin longuette entre deux assiettes. L'un des souriants chefs de rang ressemble quelque peu au chanteur STROMAE !
Des accompagnements pas forcément adaptés…
A l'apéritif, l'Américano commandé se fait attendre. Le barman l'a confondu avec...un café, passons ! La salle est belle avec ses boiseries soignées et ses tapisseries au plafond. Les pains et le beurre en accompagnement sont plutôt bons. En première entrée, l'escalope de foie gras de canard poêlée et la sauce l'accompagnant, un brin acide, constituent une entrée en matière plutôt solide !
L'autre entrée, les pleurotes, semble un brin imprécise et confuse entre crème de chou-fleur et écume de parmesan. La seconde entrée, la « seriole ikejime » (pratique nipponne) est un plat agréable et bien assaisonné, plutôt plaisant à consommer. Mention vineuse spéciale pour le Pouilly-Fuissé de Jacques SAUMAIZE, fort gouleyant !
Enfin, nos plats principaux arrivent, toujours servis dans de jolies assiettes. Déceptions à l'unisson pour le ris de veau à la texture bizarroïde. Si le lieu jaune est impeccablement poêlé, on y retrouve l'écume de parmesan (????) qui couvre l'esprit des agrumes de l'assaisonnement. L'accompagnement des lentilles ne semble pas le plus adapté.
Une bonne chose que cette réouverture
Julien COHEN passe de table en table, organise les visites des lieux, et évoque avec enthousiasme les nouveautés à venir, tel le bar. Quant au dessert à base de fraise, il est pâteux et imprécis au plan gustatif. Le café est servi dans de jolies tasses à bord fin, accompagné par de bonnes pâtes de fruit.
C'est une bonne chose que la réouverture de cet établissement réputé, porteur d'une belle histoire culinaire et qui devra peut-être désormais s'employer avec le temps, à se faire une belle place au sein des tables locales réputées. Paris ne s'est pas fait en un jour, Avallon, non plus !
En savoir plus :
Les - : le service est un brin évanescent.
Les + : le cadre est fort joli.
Contact :
Hostellerie de la Poste
13, place Vauban
89200 Avallon
Tel : 03.86.34.16.16.
Menu-déjeuner à partir de 29 euros.
Gauthier PAJONA