Le patronyme « LOBIES » rappelle peut-être quelques souvenirs à notre lectorat forcément gourmet ! Voici une petite vingtaine d'années, un ancien imprimeur spécialisé, entre autres, dans les menus des belles tables revint à Saint-Julien-du-Sault, la commune de son enfance pour y créer « Les Bons Enfants », une forte jolie maison avec un côté gastro et l'autre bistrot. Un chef formidable, Keigo KIMURA – il fut ensuite étoilé Michelin à Auxerre, puis à Dijon avec « L’Aspérule » - et un patron François-Pierre LOBIES à sa tête….
CHEVANNES : Ce dernier, épicurien attachant, toujours vêtu d'un pantalon de velours à grosses côtes, se souvenait, non sans émotion, des bons repas partagés enfant, avec son grand-père de notaire, à « L'Hôtel de la Gare » de Montbard où le chef BELIN, doublement étoilé, les régalait notamment de truite farcie à la façon « délice de Buffon » et autre saupiquet montbardois, une spécialité bourguignonne à base de jambon braisé…
« Les Bons Enfants » trouvèrent rapidement leur clientèle, décrochant même un mérité « bib gourmand » au Michelin en 2009. Las, l'affaire ferma à tout jamais voici une dizaine d'années. Ce restaurant, François-Pierre pensait-il le transmettre à l'un de ses fils cuisinier ? L'histoire ne le dit pas.
En 2025, la maison LOBIES ouvre à Chevannes, jolie commune auxerroise de 2 200 âmes. On y trouve, entre autres, un très bon boulanger (Laurent BISSON) ainsi qu'un bistrot traditionnel, comme nous les aimons ! A « La Source de Chevannes », le bien-nommé, le sympathique patron est un vrai bistrotier fier de servir au comptoir un vin aligoté de qualité produit par la bonne maison VERRET de Saint-Bris-le-Vineux. Se doutant où nous allions, ce passionné des bonnes tables icaunaises nous lance : « vous allez vous régaler en face ! ».
Une décoration personnalisée, une ambiance sympathique
Jérémie, le cuisinier, et Sun, son épouse pâtissière, originaire du pays du matin calme, reçoivent dans leur maison bourgeoise de belle tenue. Selon les pièces, le sol est en tomettes ou en parquet. Pour y déjeuner, ce n'est point chose facile : le vendredi uniquement ! Pour les noctambules, ce sera plus simple : du lundi au vendredi. Un menu à 45 euros propose à chaque fois trois choix, quelques plats y étant servis avec supplément.
Sun assure le service avec une jeune personne après avoir travaillé en cuisine comme de bien entendu ! Ses connaissances vineuses sont précises. A l'apéritif, elle nous propose un verre de Vouvray sec de belle tenue (cépage Chenin, domaine LEPEU). La déco des lieux est personnalisée et la vaisselle variée et colorée est indiquée d'origine poyaudine. Le restaurant est complet, et l'on ressent que la clientèle s'y régale !
Les œufs et leurs multiples déclinaisons
En entrée, je choisis le foie gras de canard mi-cuit au pain d'épices de la maison DOSNON, toast de brioche. Il est servi délicatement tiédi, un fait suffisamment rare pour être signalé ! Ce délicieux foie gras a une belle texture et est parfaitement assaisonné. C'est une bonne entrée. Ah si ! Parmi les autres entrées figure le sempiternel œuf parfait que l'on trouve sur trop de cartes désormais. Plutôt que parfait, l'œuf ne pourrait-il pas être décliné au conditionnel, au subjonctif, ou mieux encore au plus que parfait !
La cuisine française regorge de belles recettes d'œufs : brouillés Argenteuil, à la cantalienne et autres omelettes à l'aillet. Que l'on apprécierait parfois de se voir proposé ! Le pain de la maison BISSON est croustillant à souhait, et notre Fixin Premier cru du domaine DEREY ne manque pas d'allure ; Les deux frangins sont épaulés par la jolie Jeanne, épouse de l'un des deux. Ils ont créé à Couchey, au sud de Marsannay en Côte d'Or, « Chez Franquette », un formidable bar à vivre doté d'un accueillant comptoir.
Comme un air de « Chamaille » pour les puristes
En plat, nous nous régalons avec la côte de veau de Normandie cuite rosée, navets primeurs et jus de rôti de veau dont on eut apprécié une lichette en plus pour humecter quelque peu cette fort bonne viande, accompagnée d'une aérienne et gourmande purée, beurrée à souhait ! Une bien belle assiette !
Le dessert aux premières fraises du coin, en coque de meringue, mousse framboise et sorbet yaourt, est à l'unisson de la bonne partie salée de ce repas.
« Jalhasyeoss-eoyo » (bravo) Sun ! Comme il doit se dire à quelques dix mille kilomètres de Chevannes !
Dans ce bourg, à la fin du siècle dernier, « La Chamaille » du chef SIRI avait obtenu une étoile au Michelin. Le temps de ces successeurs est peut-être venu désormais…
En savoir plus :
Les - : un très léger bémol est à signaler sur la cuillère manquante de jus de rôti de veau, fort bon au demeurant ! Et à quand un autre jour ouvert à midi, autre que le vendredi ?!
Les + : le service est actif et souriant.
Contact :
La Table Maison LOBIES
2 Rue Porte d'En Haut
89240 CHEVANNES
Tel : 09.85.07.05.27
Ouverture du lundi au vendredi soir + vendredi midi.
Menu à 45 euros
Stationnement aisé.
Gauthier PAJONA
Harmonieuses et entremêlées, leurs voix de la plus grave à la plus aigüe donnent la chair de poule tout en procurant un réel plaisir à l’assistance, nombreuse, à avoir pris place dans l’un des salons de l’hôtel de ville. Sur la scène, quatre chanteurs, impeccablement vêtus, à l’allure joyeuse, créent une atmosphère incroyable derrière un jeu de trois microphones. Leur interprétation de grands standards du « negro-spirituals » se vit comme une communion, agrémentée de la patte virtuose d’un pianiste discret. La prestation des « ZITISA SINGERS », formation originaire du Congo, mérite amplement le détour ! Une belle entrée en matière pour commémorer l’abolition de l’esclavage…
JOIGNY : C’est l’une des rares communes de l’Yonne à s’être emparée du sujet dans le contexte actuel ! Suffisamment important pour que l’on s’y intéresse de plus près ! L’abolition de l’esclavage. Une action assortie à la reconnaissance de la traite des personnes de couleur en tant que crime contre l’Humanité. Forcément, des thèmes qui ne pouvaient laisser indifférents les représentants de l’équipe municipale de Joigny, encline à célébrer à sa façon cet épisode très marquant de l’Histoire humaine.
Les salons de l’hôtel de ville ont ainsi accueilli, vendredi en fin d’après-midi, un triple évènement. D’une part, le récital composé de quelques morceaux de ce groupe, situé entre gospel et negro-spirituals, d’origine congolaise, les « ZITISA SINGERS ». D’autre part, à l’inauguration de l’exposition réalisée par l’association « La France Noire », structure à vocation pédagogique et au devoir de mémoire, sur le « marronnage et l’appel de la liberté ».
A l’époque coloniale tant aux Amériques qu’aux Antilles, ce terme se rapportait à la fuite d’un esclave hors de la propriété de son maître. Les fuyards étaient alors désignés sous le terme spécifique de « marrons », auxquels les maîtres réservaient de dures représailles corporelles en cas de capture des malheureux. Conçue à l’aide de différents panneaux explicatifs, cette exposition sera par ailleurs visible jusqu’au 31 mai dans les salons de l’hôtel de ville.
Un message de paix ponctué de standards du negro-spirituals
Troisième temps fort de ce rendez-vous : celui des prises de parole. Co-présidente de l’association « La France Noire », Françoise ROURE – ancienne conseillère départementale de l’Yonne – profita de sa longue intervention liminaire pour évoquer la dure réalité de Haïti à qui la France doit environ trente milliards d’euros du fait d’une dette imposée à l’ancienne colonie envers les propriétaires esclavagistes une fois que cette pratique inhumaine fut abolie ! En guise de conclusion, elle rappela la règle des 3 R concernant ce sombre épisode de l’Humanité : reconnaître, réparer et réconcilier.
Edile de Joigny, Nicolas SORET s’inscrivit lors de son discours sur une ligne identique que la précédente interlocutrice : « il nous faut refuser l’inacceptable en luttant contre toutes les formes de rejet et de domination… ». Fier d’être à la tribune afin d’honorer la mémoire de celles et ceux qui ont souffert dans leur chair. « Soyons à la hauteur de ces évènements commémoratifs et dignes… », devait conclure le président de la Communauté de communes du Jovinien.
On retiendra enfin le message de paix et de fraternité de l’autre co-président de cette association « La France Noire » qui a pris racine à Joigny – racine ? cela ne vous rappelle pas la fameuse production américaine relatant la fin de l’esclavage ! -, l’excellent Raphaël ADJOBI, ayant animé de main de maître le déroulement de cette soirée chargée en émotions et en humilité.
Le final de cette manifestation se fit par la voix multipliée par quatre des brillants interprètes de « ZITISA SINGERS » qui firent même un joli cadeau pour les puristes du gospel, en achevant leur set par une version personnelle du « Oh When the saints go marching » popularisé par l’éternel Louis ARMSTRONG, morceau composé en 1896 par un certain James MILTON BLACK…Sublime !
En savoir plus :
Dans le prolongement de cette commémoration, un ciné-débat autour du film « Ni chaînes ni maîtres », de Simon MOUTAIROU aura lieu lundi 12 mai à 20h15 au cinéma Agnès-Varda de Joigny (tarifs habituels du cinéma ; 4€ pour les adhérents de CinETC).
L’exposition réalisée par l’association La France noire, intitulée « Marronnage, l'appel de la Liberté », sera présentée visible jusqu’au 31 mai.
Thierry BRET
Serait-ce le souffle de dieu, immortalisé par une simple prise de vue photographique ? D’étranges nuées incandescentes irradient le ciel de la Méditerranée lui conférant une dimension quasi divine. Certes, les couleurs sont chatoyantes, chaudes, éclatantes. Peut-être à la limite inquiétante, aussi. Leurs reflets se transposent sur la mer d’huile qui baigne la baie de Collioure à la nuit tombée qui semble pourtant si calme et apaisée. A l’instar de la créatrice de cette œuvre iconographique que l’on peut admirer jusqu’au 25 mai à l’Espace culturel, la photographe auxerroise, Liliane PECHENOT…
GURGY : C’est une rétrospective. Elle retrace trois périodes de la carrière artistique de la photographe icaunaise, qui n’en est plus à son coup d’essai, côté expositions ! Trois époques distinctes que la créatrice a su compartimenter dans la scénographie, accueillie à l’Espace culturel de la commune périphérique d’Auxerre, jusqu’au 25 mai prochain. Il y a les clichés, parfois un peu monochrome, se rapportant à des objets précis, immortalisés en très grand par la focale de l’appareil photo.
Puis, sur le mur d’à côté, accrochée à des cimaises, une série de réalisations du plus bel effet aux chaudes couleurs bigarrées, presque surnaturelles. Le jeu de la lumière solaire dans les nuages chassés par le vent, dans le ciel de Collioure. Magique à l’œil et à l’esprit ! On sent presque le souffle de la tramontane résonné à nos oreilles !
Sur la surface latérale de cet espace propice à l’accueil des artistes de tout poil, il y a d’autres œuvres aux contours plus minéraux. De loin, on dirait des huiles ! La ressemblance est frappante et à s’y méprendre du fait de l’épure des lignes et de ce maelström de coloris mettant en vedette des pierres et leurs caractéristiques chromatiques. Au milieu de la pièce, sur des chevalets, trônent d’autres tableaux qui résument le parcours de cette artiste bien connue des aficionados de la chose culturelle en terre de la Bourgogne septentrionale.
Belles, surprenantes, reposantes : des photos à faire rêver
Dénominateur commun de ce rendez-vous accueilli dans l’infrastructure de Gurgy, la couleur. Trois univers, avons-nous dit, et un titre d’exposition qui s’apparente de près à cette trinité : « Couleurs 1, 2, 3 ». Les habitués de l’artiste y retrouveront des clichés déjà présentés lors des manifestations concoctées à la galerie MOUV’ART auxerroise. C’est le cas notamment dans le hall d’entrée de la salle où plusieurs visuels pris lors d’un séjour de l’artiste en Ouzbékistan accueillent de manière plutôt exotique le visiteur. D’autres clichés travaillés lors d’un séjour en Occitanie – Liliane PECHENOT a un faible pour les destinations du sud de l’Hexagone, notamment Collioure ou le Sud-Ouest, voire à la frontière espagnole dans la typique station balnéaire de Port Bou – se regardent avec intérêt. Ces photos datent de 2021.
Quant aux « Couleurs du Ciel » et leurs illustrations sur toile, elles méritent amplement le détour. On peut s’y attarder un long moment, ne serait-ce que pour interpréter à sa guise du fait de leurs formes ou de la symbolique captée par l’artiste lors d’une séance de prises de vue ayant duré une soixantaine de minutes, les nuages irisés par un astre diurne au couchant (voire au lever sur certaines autres) qui surplombent une mer d’huile, et sans vague…
C’est beau, onirique, poétique, reposant et relaxant ! Ouf ! Enfin une belle vision de cette planète Terre en pleine déliquescence, imputable non pas à la nature mais à l’homme, bien évidemment ! Une abstraction visuelle du plus bel effet, réalisée avec un téléobjectif.
Quant aux fragments rocheux couchés sur la toile, source d’inspiration en bord de mer, ils valent également le coup d’œil et atteste de la patte créative de l’artiste qui aime le travail minimaliste. Une rétrospective dont on se délecte avec gourmandise et impeccablement mise en valeur dans cette salle très appréciée des artistes icaunais.
En savoir plus :
Exposition « Couleurs 1,2, 3 » de Liliane PECHENOT
Espace culturel de Gurgy
A voir jusqu’au 25 mai 2025
Entrée libre.
Thierry BRET
Au premier coup d’œil, cela semble si facile et être un jeu d’enfant ! Pourtant, quand on examine attentivement la conception et le montage des tableaux électriques réalisés par les trois jeunes candidats du concours d’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF), catégorie électricité – les sélections départementales et régionales qui sont accueillies dans les locaux du CFA Bâtiment de l’Yonne à Auxerre -, rien ne semble si évident pour les profanes ! In fine, deux candidats toucheront l’or régional. Un précieux sésame qualificatif pour les épreuves nationales disputées à Strasbourg en juin…
AUXERRE : Sur le tableau de belle taille, placé devant les regards scrutateurs et experts des membres du jury, on y voit des interrupteurs, des détecteurs, et autres prises de courant, des éléments câblés les uns aux autres par de nombreux fils de couleur. Un tableau électrique, servant de pièce à conviction dans la réussite ou pas de l’épreuve du jour, occasionnée par la tenue de la double sélection, départementale et régionale, du concours d’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF), organisé pour la première fois – au niveau de la compétition régionale – dans le saint des saints de la formation aux métiers du bâtiment de l’Yonne, soit le CFA éponyme, à Auxerre.
Parmi eux, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne et président de la CAPEB Yonne, Jean-Pierre RICHARD, électricien de profession ainsi que le jeune chef d'entreprise Nicolas LEGOFF ! A ses côtés, arborant son éternelle étoffe au coloris lie de vin cardinal – un clin d’œil malicieux au conclave devant s’ouvrir dès demain au Vatican ?! - autour du cou, le président départemental de la Société des Meilleurs Ouvriers de France et responsable du fameux concours MAF pour notre territoire, l’inoxydable Marc LABARDE.
Des entrepreneurs qui misent beaucoup sur l’apprentissage
Dans un premier temps, notre jury de spécialistes affûtés jugea le travail de la sélection départementale. Avant d’enchaîner avec l’épreuve régionale. Trois jeunes garçons, seulement, participaient à ce concours de belle facture. Celui-ci devant débuté aux alentours de 09 heures le matin, dans l’une des salles du pôle électricité du centre de formation auxerrois.
On laisse le soin à Marc LABARDE de nous présenter les trois candidats en lice.
« Nous avons le jeune Nuno FARON qui est en apprentissage chez APAGELEC, une entreprise implantée à Monéteau de 15 personnes qui travaille aussi bien dans le tertiaire que chez les particuliers, explique l’homme à l’écharpe rouge, elle accueille à l’heure actuelle trois apprentis, dont la polyvalence des compétences est aussi liée à cette volonté d’être dans la transmission des savoirs par l’échange, les dirigeants et employés de cette entreprise… ».
Deux des trois apprentis en immersion au sein de cette société trouveront in fine chaussures à leurs pieds au terme de leur contrat en étant embauchés !
Le second candidat se nomme Lucas MIDAN. Il est en apprentissage chez « TE 58 » (Technic Elec), structure basée à Nevers qui accueille une cinquantaine d’employés, une entité générant plus de 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Quant au troisième concurrent, Fabio BARBOSA, il effectue son apprentissage dans une entreprise de La-Celle-Saint-Cyr, celle de Julien BERTRAND.
La tension monte avant la délivrance du verdict !
Devant les familles, un peu fébriles avant l’annonce des résultats, Marc LABARDE prit la parole afin de donner le verdict de ce double concours au niveau relevé.
Le premier à être récompensé pour sa médaille d’argent régionale fut Fabio BARBOSA. Sous les applaudissements nourris, il reçut son diplôme des mains du président du jury. Puis, devait se présenter Nuno FARON. Il ne repartit pas bredouille de cette remise de distinctions, puisqu’il a glané l’une des deux médailles d’or régionale de la soirée. Lui, aussi, fut félicité par un Marc LABARDE toujours en verve, « ta maquette a été sélectionnée pour représenter la Bourgogne Franche-Comté au concours national, celui-ci étant organisé en juin à Strasbourg ».
Quant au troisième candidat, Lucas MIDAN, il hérita également d’une breloque en or pour sa victoire régionale et pouvait apprécier à sa juste valeur sa sélection à l’épreuve hexagonale devant se disputer en terre alsacienne dans quelques semaines.
Après la photographie de groupe, la manifestation devait se clôturer par le traditionnel verre de l’amitié où chacun des récipiendaires pu échanger ses impressions avec les membres du jury. Rassurés et contents !
Thierry BRET
Le mot « engagement » lui va comme un gant ! Le terme « implication », aussi. On pourrait y ajouter volontiers, « investissement » ! Mais, jusqu’où ira la jeune présidente directrice générale du groupe industriel « MOMENTUM » – l’entité regroupe sous ce vocable trois entreprises spécialisées en solutions de manutention dont l’icaunaise « FIMM » à Joigny – dans cette quête décisionnelle et implicative qui lui est si chère ? En rejoignant le conseil d’administration de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté et du Pays de l’Ain, l’entrepreneuse de 37 ans ajoute une nouvelle corde à son arc professionnel…
AUXERRE : Serait-ce une corde supplémentaire à son arc ? Que nenni ! Ce n’est d’ailleurs plus un arc mais bel et bien une harpe très harmonieuse dont il s’agit-là, où bon nombre de cordes s’ajustent dorénavant à merveille pour permettre à l’élégante cheffe d’entreprise de l’Yonne de se projeter vers tous les arcanes de la chose institutionnelle et économique afin d’y jouer un rôle ! Et non des moindres !
A 37 ans, celle qui se destinait à une carrière à l’international dans le cadre d’une…ONG est devenue en peu de temps l’une des figures de proue de la réussite entrepreneuriale au féminin de la Bourgogne septentrionale, via ce département de l’Yonne qu’elle connaît comme le fond de sa poche.
Dans un domaine un peu particulier, il est vrai pour une représentante de la gent féminine : celui de la manutention et des solutions à apporter aux professionnels afin d’y améliorer les conditions de travail, la sécurité et la performance.
Une étoile en courbe ascendante de sa carrière !
Il y a quelques jours sur la scène d’AUXERREXPO, la souriante mais tout de même émue Julia CATTIN, PDG du groupe MOMENTUM, a donc ajouté une nouvelle ligne à son CV !
Elle la doit à Michel GRASS, le président du Conseil d’administration de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté et du Pays de l’Ain, qui devait l’inviter sur l’estrade devant plus de 500 sociétaires de l’établissement bancaire régional réunis lors de l’assemblée générale annuelle, accueillie cette année à Auxerre.
Le Sénonais achevant son mandat de président du CA après quinze ans de bons et loyaux services eut de l’émotion dans la voix pour présenter celle qui allait intégrer désormais l’organe administratif régional de la banque, représentant ainsi l’Yonne et le secteur industriel.
En l’espace de dix ans, l’étoile de Julia CATTIN n’a cessé de briller. Avec davantage d’intensité au gré de ses pérégrinations professionnelles. La jeune femme a accumulé titres et propositions. L’idéal pour elle puisque toujours soucieuse de s’engager vis-à-vis des défis sociétaux et environnementaux de notre quotidien.
Qu’on en juge : plébiscitée nationalement par le média, « L’Usine Nouvelle » en 2019, Julia reçoit alors lors des Trophée des Femmes de l’industrie la distinction de « Femme Entrepreneure de l’année » ! Son cheval de bataille de l’époque : l’égalité homme/femme à toutes les sauces !
Une intégration avec force d’enthousiasme et de détermination
Engagée au sein du réseau « Femmes Chefs d’entreprise de l’Yonne », elle rejoint le Conseil d’administration de la Chambre de Commerce et d’Industrie de ce département, avant d’en prendre l’une des vice-présidences !
Puis, ce sera l’implication au sein du Conseil d’administration de l’Agence Régionale Economique de Bourgogne Franche-Comté (AER) ; un poste éminemment important lui permettant de posséder une vision globale des orientations stratégiques et opérationnelles de l’activité de cette agence à l’échelle régionale.
La semaine dernière, l’Icaunaise a accepté de rejoindre le Conseil d’administration de la Banque Populaire de Bourgogne Franche-Comté et du Pays de l’Ain, un autre poids lourd des acteurs de l’économie territoriale.
En quelques mots, elle se présentera aux sociétaires de la banque à la signalétique si caractéristique. Censeur depuis un an et demi au sein de l’établissement bancaire régional, Julia CATTIN aura pu profiter de cette période pour se former et découvrir toutes les subtilités administratives qui régissent cet établissement.
« C’est donc en connaissance de cause que je suis devant vous ce soir ; l’engagement de cette banque en faveur du territoire et de l’économie locale résonne avec les valeurs qui sont les miennes au quotidien dans la gestion de mes entreprises, précisa-t-elle sans sourciller, c’est avec enthousiasme et détermination que je suis prête à assumer ces nouvelles responsabilités… ».
Une corde de plus à la palette de responsabilités déjà détenues par la jeune femme, donc. Qui ne devrait pas en rester là, c’est certain, au fil du temps !
Thierry BRET