L’une des œuvres se nomme « Lagon ». Un titre évocateur des mers du Sud et des tropiques. Là, on y voit un assemblage de fils aux différents coloris (bleu outremer, bleu plus clair, beige – une note de fantaisie pour rappeler le sable fin -, noir…), de taille plus ou moins différente. La pièce est plutôt volumineuse et est accrochée à l’une des cimaises de la galerie. Elle est née de l’imaginaire fertile d’un artiste natif de l’Yonne, Guy LEHMANN, qui entame sa seconde semaine d’exposition dans l’antre très agréable du « Théâtre des Arts », qui l’accueille encore jusqu’à mardi…
AUXERRE : Originale vision artistique que celle-ci ! Qui nous renvoie à l’une des spécialités artisanales tombées quelque peu en désuétude au fil du temps, le tissage. Des tentures et des fibres ! Tout est dit ou presque dans cette inattendue présentation – celle de l’artiste auxerrois Guy LEHMANN - accueillie dans la sympathique petite galerie, sise juste en face du théâtre et qui se nomme « Au Théâtre des Arts » !
Là où s’active une Claire EVIEUX, toujours bon pied bon œil, qui a su associer avec la création de ce concept insolite et cosy, le mélange entre l’art de la table – l’endroit fait office de salon de thé et propose des pâtisseries et tartes maison des plus appétissantes à déguster en sirotant son chocolat chaud ou son café -, et la présence de toiles et autres sculptures, qui décorent l’ensemble. Un enchantement des sens, entre gustatif et visuel ! On en redemande, bien évidemment…
Il ne reste plus que quelques jours pour y admirer les pièces uniques de Guy LEHMANN. Un garçon influencé par un artiste venu à Auxerre jadis, Thomas GLEVE qui avait présenté une exposition de tentures. Avec son épouse, Micheline – elle présente également des œuvres lors de cette exposition -, l’artiste se passionne pour le tissage, construisant à partir de plan son propre métier à tisser, en y découvrant les fondamentaux de la technique.
Petits et grands tissages sont à découvrir
Du pur plaisir à l’époque, en parallèle de ses activités professionnelles. Puis vint le temps des premières expositions, au « Coche d’eau » en 1976. En 2011, à la galerie « Expression », tenue par la Banque Populaire locale, Guy LEHMANN réalisa une présentation plus conséquente, permettant de montrer au public l’étendue de ses possibilités dans cette discipline.
Ce n’est pas une surprise de retrouver ses œuvres sur les cimaises de la nouvelle galerie d’Auxerre, ouverte il y a quelques mois.
A base de fibres végétales qui sont incorporées dans l’ensemble, Guy LEHMANN dévoile sa touche artistique, en mettant en exergue les volumes via différentes textures de fils, de laine, de laine acrylique, de corde, de coton, voire de ces fameux végétaux (des écorces de palmier !). On y appréciera aussi les petits tissages, réalisés parfois sans métier à tisser.
Quant au message véhiculé par ces œuvres, il est simple. Guy LEHMANN en fournit l’explication : « le tissage et la tenture ne sont pas encore rentrés dans l’esprit des gens, dans cette approche artistique, souligne-t-il, à l’inverse de la peinture. Mon épouse pousse même la démarche beaucoup plus loin en y ajoutant des éléments de crochet et de tricot. Toujours en volume… ».
C’est aux Arts décoratifs de Nice que le natif de l’Yonne a rencontré son épouse, avec une passion commune pour le tissage que cet ancien collaborateur architecte a su partager durant tout ce temps comme un fil d’Ariane…
En savoir plus :
Exposition Guy LEHMANN
Galerie « Au Théâtre des Arts »
45 Rue Joubert à Auxerre
Jusqu’au 11 février 2025
Entrée libre.
Salon de thé
Thierry BRET
Est-ce la naissance d’un nouveau concept médiatique qui ne demande qu’à croître en termes d’amplitude et d’opportunités ? Né du rapprochement ô combien stratégique entre les proximités techniques et rédactionnelles de France Télévisions et de Radio France ? De toute évidence, en portant sur les fonts baptismaux ce mardi 04 février ces 02h30 de « programmes communs » – rien à voir avec une quelconque référence politique des années 70 ! -, « Ici Auxerre Radio TV Digital » devrait immanquablement augmenter le nombre d’auditeurs et de téléspectateurs dans la tranche matinale comprise entre 06h30 et 9h, du lundi au vendredi…au nom de la proximité !
AUXERRE : Est-il fébrile avant de s’installer sur le plateau, notre confrère Thierry BOULANT ? Que nenni ! Malgré l’effervescence qui règne dans le hall d’entrée de la station radiophonique auxerroise (France Bleu Auxerre, rebaptisée depuis peu en « Ici Auxerre ») en toute légitimité avec ce jour inaugural qui fait chaud au cœur pour tous les amoureux de la presse et de sa liberté, il attend le feu vert de l’animateur du jour, Julien RULLIER, avant de prendre parole pour y évoquer l’information de ce mardi si particulier, nimbé de brouillard et à la froidure qui tend en dessous de zéro.
Désormais, le journaliste vedette des matinales de la station icaunaise sera visible par les téléspectateurs de France 3, tout en restant audible sur les ondes d’Ici Auxerre. Un judicieux « deux en un », mariant radio et télé, pour le plus grand bonheur des suiveurs quotidiens de l’actualité puisque ce seront deux heures et demi de programmes communs, entre les deux partenaires, qui seront dorénavant proposé à l’écoute et à la vue des aficionados de ces deux relais d’information.
Pendant que le hall d’entrée (bondé) se remplit d’invités du cru, entre institutionnels, figures politiques ou associatives, sans omettre d’anciennes gloires sportives comme l’inoxydable Guy ROUX, Thierry BOULANT déroule le programme du jour dans le grand studio qui a été totalement relooké pour la circonstance. Et pour cette première matinale filmée du réseau depuis que « France Bleu » a mué en « Ici Auxerre », soit le 06 janvier, tout se passe dans le meilleur des mondes !
Le son, l’image et le digital : la modernisation du traitement de l’information
Proposé depuis 2019, le concept des matinales filmées a été progressivement généralisé à l’ensemble du réseau que compte la station du groupe Radio France. Elles sont au nombre de quarante-quatre – la dernière à être créée fut on s’en souvient celle de Saint-Etienne – et avec celle d’Auxerre, ce sont à présent trente-huit matinales offertes à la captation de l’image via cette étroite osmose partenariale avec les équipes de France Télévisions. D’ici peu, toutes les antennes de l’ex-France Bleu déclineront le même service auprès de leurs auditeurs/spectateurs. Sachant que l’offre est également visible via les supports numériques pour les internautes.
« Ici » est-il un vrai média de proximité à la sauce 360, englobant la radio, la télévision et le digital ? Oui, dans sa nouvelle version standardisée en 2025 !
Fruit du développement coopératif entre ces deux poids lourds de l’information de proximité, ce concept unissant France Télévisions et Radio France via sa représentation locale (« Ici ») devrait encore se renforcer dans les mois et années à venir, c’est certain. Pour que l’offre de proximité de service public informatif, à partir de ces matinales locales communes, gagne davantage en pertinence et en fidélisation auprès des publics visés.
Au vu des sourires qui éclairaient les visages des journalistes et animateurs présents sur le plateau lors de ce premier rendez-vous vécu en commun, gageons que l’optimisme est de rigueur pour atteindre ces objectifs…
En savoir plus :
« Ici Matin Auxerre » est la nouvelle émission matinale commune réalisée entre les équipes de France Télévisions et Radio France. Elle se déroule du lundi au vendredi de 6h30 à 9h00 en direct sur France 3 Bourgogne et france.tv. Soit 02h30 de programmes communs radio/télé que les téléspectateurs et les auditeurs pourront suivre du lundi au vendredi…
Thierry BRET
Serait-ce un coup de pouce de la destinée ? On aimerait bien y croire alors que l’aide exceptionnelle qui était accordée jusque-là pour favoriser la pratique de l’apprentissage en France va connaître un coup de rabot préjudiciable à sa pérennité ! Exit donc les six mille euros, versés aux entreprises favorables à l’embauche d’un jeune en alternance ! Alors, au final, le soutien de la Société des Membres de la Légion d’Honneur de l’Yonne – c’est aussi le cas au niveau hexagonal – pour encourager les jeunes pousses de l’emploi, n’est donc pas si anodin que cela en cette période économique troublée…
AUXERRE : C’est devenu une tradition. Logique qu’elle nous revienne chaque année en période des vœux ! Avec cet objectif, louable, de la part de ses auteurs : braquer les projecteurs médiatiques sur quelques-unes et quelques-uns des jeunes apprentis de notre territoire, peut-être un peu plus méritants. Comme ce fut le cas en 2024, où six jeunes gens furent lauréats de la cérémonie officielle, accueillie sous les ors de la préfecture de l’Yonne.
Six ? Ce sera le même nombre d’impétrants, cette année encore, pour recevoir des mains des légionnaires icaunais, le diplôme de la reconnaissance éternelle de la vénérable institution. Les membres de la SMLH 89 aiment ce rendez-vous et ces retrouvailles distinctives qui honorent de jeunes personnes, mobilisées dans leur parcours d’orientation professionnel, via l’apprentissage. Un engagement de soi pour faire carrière, en somme…
De vrais ambassadeurs de leurs centres de formation
Cette année, les futurs lauréats, portant beau et belle allure – cravate et costume noir pour les garçons, joli ensemble chez les demoiselles ! -, proviennent de quelques références incontournables de la formation professionnelle de notre département. Le CIFA (on ne présente plus ce pôle de l’excellence représenté par son directeur, Lilian GARCIA, accompagné de son président Didier CHAPUIS, lui-même membre de la fameuse entité), l’UIMM La Maison de l’Entreprise, que le toujours dynamique Claude VAUCOULOUX porte au pinacle lors de ses sorties en représentations officielles, et le CFA Bâtiment, dirigé par Nezha MAMOUNI et présidé par Thierry DOUBRE.
Ambassadeurs de ces établissements, six filles et garçons dont les regards pétillent du fait de l’importance de ce rendez-vous. Ce n’est pas tous les jours que l’on est reçu dans les salons d’honneur de la préfecture, accueillie par la secrétaire générale et sous-préfète de l’arrondissement d’Auxerre, Pauline GIRARDOT, aux côtés de la fine fleur des personnalités distingués de ce département. On y reconnaît notamment Damien LECLERC, le responsable de la coopérative viticole « La Chablisienne », mais aussi Didier CHAPUIS, créateur des « FESTINS », ou Jacques GILET, l’ancien maire de Champignelles qui porte toujours après quarante années d’existence les fameux « Entretiens éponymes » sur le devant de la scène institutionnelle, destinés aux représentants des collectivités locales de la Puisaye-Forterre.
Un satisfecit général autour de cette promotion 2025 !
C’est d’ailleurs ce dernier qui succèdera au président de la SMLH 89, Baudouin DELFORGE, au pupitre officiel. Il vient y présenter les futurs impétrants. L’orateur s’est d’ailleurs félicité que le département de l’Yonne a été le premier des territoires de l’Hexagone à avoir favorisé l’apprentissage des ingénieurs. Citant au passage le travail de Michel PISANI, à l’époque directeur général de la Maison de l’Entreprise de l’Yonne. Des ingénieurs nécessaires au développement de l’industrie.
Evoquant la sélection 2025 de cette promotion, Jacques GILET mit l’accent sur la diversité des métiers représentés avec la présence de ces jeunes gens, de la coiffure à la restauration, de la menuiserie à l’ingénierie industrielle.
Les deux représentants du CFA Bâtiment Bourgogne Franche-Comté furent les premiers à être distingués, Cécily CARRE – elle est titulaire d’un CAP en maçonnerie -, et Timothée AMARAL, qui a suivi une formation de CAP menuiserie. Didier CHAPUIS, président du CIFA de l’Yonne, et Roger LECOT, ancien apprenti, leur remirent le diplôme agrémenté d’un chèque de 250 euros. Chacun devant avoir la même somme, il va de soi !
Ce sont ensuite les jeunes gens issus du CIFA auxerrois qui devaient se présenter aux côtés des autorités afin d’y recevoir leurs récompenses. Line DA MOTA (CAP coiffure) fut longuement applaudie par le public. Vint ensuite Pritesh BEEHARRY, titulaire d’un brevet professionnel et d’un baccalauréat pro services.
Détenteur d’un BTS maintenance, Noël BERTHEREAU fit son apparition pour le compte de la Maison de l’Entreprise et de son pôle de formation à vocation industrielle, sous le regard de Claude VAUCOULOUX. C’est le patron de La Chablisienne, Damien LECLERC qui offrit le prix au jeune homme.
Quant à la dernière lauréate de cette édition 2025, il s’agissait de Lorette DUMEZ, possédant un diplôme d’ingénieure industrielle. Elle fut chaleureusement félicitée par le président DELFORGE, satisfait de la cérémonie. Le tout sous le regard du sénateur Jean-Baptiste LEMOYNE, heureux d’avoir pu participer également à ce qui reste un évènement dans la promotion des métiers sur notre territoire.
Thierry BRET
Certes, il y avait un peu moins d’échantillons à déguster que l’an passé. 264 vins lors de l’édition 2024 contre 252 cette année. Mais, qu’importe ! Le sérieux des jurys et la concentration à se plonger dans cet exercice gustatif restaient les mêmes car cette pré-sélection du Concours Général Agricole ne s’effectue jamais à la légère. Coopératives et négociants présentaient donc une palette de leur savoir-faire, soit la représentativité vinicole de 62 professionnels, prêts à relever le défi. Un rendez-vous réussi pour la première étape. Il faudra désormais confirmer à la finale nationale accueillie le 23 février prochain, lors du Salon international de l’Agriculture à Paris…
BEINE : Il y a les habitués. Et il y a les autres ! Parfois, des novices. Comme ce jeune garçon, sorti de l’adolescence, accompagné d’un professionnel de la viticulture qui vient lui apprendre les rudiments de la dégustation, exercée dans les règles de l’art. Car ici, c’est du sérieux ! Apparu en 1870, le traditionnel Concours Général Agricole, placé sous l’égide du ministère de l’Agriculture, fait toujours recette quant à sa notoriété auprès des professionnels de la viticulture mais aussi du public, féru de nectars et autres crus. C’est un rendez-vous qui est quasiment sacralisé dans le calendrier de la filière viticole qui s’empresse de jouer le jeu.
Cette année encore, dans l’antre qui accueille la pré-sélection depuis plusieurs années à Beine, l’enthousiasme est toujours présent au rendez-vous. Dès 09h30, ce sont quatre-vingts dégustateurs, chevronnés ou pas, experts ou béotiens, qui se livrent à cet exercice étrange pour les néophytes de la discipline. Une vraie épreuve de vérité qui exige de la concentration et du sérieux !
Le concours est reconnu tant en France qu’à l’international. C’est peu dire ! Il offre l’excellente opportunité aux viticulteurs de l’Yonne y participant en envoyant leurs échantillons à déguster de valoriser leur travail, en faisant connaître les terroirs et en sa faisant référencer sur un marché de produits de haute qualité.
L’an passé, 57 candidats avaient soumis leurs 264 échantillons à la sagacité gustative des jurys en vue d’être représentés lors du Salon international de l’Agriculture de Paris. Celui-ci, pour mémoire, ouvrira ses portes, le 22 février.
En 2024, l’Yonne revint de ce séjour parisien avec un joli palmarès : 60 médailles qui y furent distribuées, dont vingt en or, vingt-et-une en argent et dix-neuf en bronze ! Qui dit mieux ?!
Nouveauté de cette édition 2025, savamment concoctée par les représentants de la Chambre départementale de l’Agriculture et la Direction départementale des Territoires (DDT), la présence de l’IGP (Indication Géographique Protégée) qui a fait son entrée dans ce concours si prisé. Trois échantillons illustraient cette catégorie. Elle sera directement dégustée au cours de la finale parisienne, prévue le dimanche 23 février.
Thierry BRET
De l’émotion. A fleur de peau. Il s’agace quelque peu en tapotant sur les micros, placés devant lui durant plusieurs secondes. La pendule de l’hémicycle du Conseil départemental de l’Yonne indique l’heure, il est 10h22. Obtenant 34 voix contre 7 à son adversaire, le représentant de l’opposition, Yves VECTEN, le président par intérim de la vénérable institution Grégory DORTE valide de manière élective son mandat, succédant ainsi au regretté Patrick GENDRAUD, dont il était très proche, dans le fauteuil de président de l’exécutif. Son seul mot d’ordre : se mettre au travail en se relevant les manches…
AUXERRE : C’est fait ! Le Conseil départemental de l’Yonne a désigné son nouveau président, lors de la session accueillie en cette matinée du vendredi 31 janvier à la Pyramide, siège de l’assemblée représentative. Les quarante-deux élus en présence – seulement deux manquaient à l’appel mais avaient donné procuration - ont pu exprimer leur choix dans cette joute électorale interne qui opposait in fine seulement deux candidats : le représentant de la majorité de la droite, du centre et des indépendants, le maire de Pont-sur-Yonne, Grégory DORTE – il officiait depuis le retrait aux affaires de Patrick GENDRAUD en qualité de président par intérim – et celui du groupe de l’opposition, Yves VECTEN, maire d’Escamps.
Une pirouette de dernière minute mit fin au suspense annoncé par voie de presse ces jours derniers avec la possible candidature de l’ancien député de la deuxième circonscription et ex-président du Département, André VILLIERS. Celui-ci finalement expliqua dans une brève intervention sa décision de ne pas affronter un autre candidat de la majorité départementale, faisant preuve de sagesse de l’avis des autres élus de l’Yonne, en se retirant et en soutenant l’initiative logique du maire de Pont-sur-Yonne.
Un score net et clair, sans appel !
Quant à la candidature d’Yves VECTEN – il devait in fine récolter les six voix habituelles de l’opposition plus une, ce que ne manqua pas de saluer la conseillère Frédérique COLAS avec un zeste d’humour ! -, elle se justifiait par principe démocratique afin de faire entendre la voix de l’opposition. Sans autre prétention, visiblement puisque Yves VECTEN ne se lança nullement dans un discours programmatique pour l’avenir du territoire.
En l’espace de deux heures à peine, la chose fut donc entendue au terme de ce scrutin sans réelle surprise. Il fut conforté par l’implacable décompte monocorde des bulletins tirés de l’urne par le tandem Frédérique COLAS et Michel DUCROUX, à la manœuvre en qualité d’assesseurs, un décompte évidemment favorable à Grégory DORTE après vérification du pointage. Le score est sans appel : 34 voix pour le premier vice-président de l’exécutif, devenu président intérimaire, contre sept obtenus par le candidat de l’opposition. On notera un bulletin blanc, tombé là par hasard ?!
Entre émotion et remerciements, les premiers mots du président élu
Appelé par Colette LERMAN qui procédait au bon déroulé de cette élection « présidentielle » départementale, Grégory DORTE se rendit sur l’estrade pour y siéger à sa place de président. Il devait y prononcer ses premiers mots de nouvel élu. Non sans émotivité…
« J’ai une pensée pour plusieurs personnes, dit-il après les remerciements d’usage à l’ensemble de ces collègues votants. Un blanc. Et des larmes qui embuent petit à petit les yeux du nouveau président. « J’ai une pensée pour mon père. C’était un être extraordinaire… ». Les sanglots s’étouffent à peine dans la voix avant que l’orateur ne reprenne le fil de ses commentaires : « il m’a apporté les valeurs de la loyauté et de la droiture… ». Puis, un silence lourd qui s’en suivit. « Il est parti trop tôt… ». Puis, ce sera le souvenir de son oncle et de sa mère. « Elle m’a inculquée la patience… ». La famille, ensuite. Avant que le président n’évoque son épouse. « Elle est la bonté incarnée, elle m’a appris la bienveillance et la tempérance… ». Enfin, Grégory DORTE ne put conclure ce préambule personnel, à chaud, sans évoquer la mémoire de son mentor en politique, le regretté Patrick GENDRAUD, son prédécesseur disparu le 01er janvier dernier.
Puis, s’adressant à André VILLIERS – il le remerciera au passage -, Grégory DORTE eut cette petite phrase énigmatique : « la politique me surprendra toujours, mais je vais faire mes armes… ».
Bien sûr, les premiers mots de l’heureux impétrant se rapportèrent aussi au budget du Conseil départemental dans un contexte conjoncturel et économique complexe à plus d’un titre.
« Il nous faut maintenir notre tissu social, sportif et culturel sans oublier toutes ces associations que nous devons soutenir absolument, elles font le ciment de notre société. Elles permettent de conserver la concorde dans notre pays qui est fortement bousculé et qui en a beaucoup besoin… ».
Grégory DORTE invita ses collègues à relever les manches et à se remettre très vite au travail.
« Les défis à relever sont importants ! ». Avant de redéfinir le rôle de ce département, outil de proximité permettant de lutter contre les extrêmes qui peuvent attirer les sirènes de nos concitoyens. Le tout couronné par un tonnerre d’applaudissements.
Thierry BRET