L’endroit est bucolique. Une belle maison toute en longueur, agrémentée d’un joli jardin. Quelques fleurs pimentent cette scène champêtre de leurs coloris chatoyants. Le cadre idéal pour y travailler en parfaite quiétude d’esprit ! Surtout, si l’hôte de ce nid douillet idyllique possède une activité intellectuelle ! C’est le cas, précisément ! L’antre intimiste d’un écrivain. Pas n’importe lequel ! Un pur Icaunais de souche mais qui gravite depuis tant d’années parmi les sphères illustres du savoir culturel parisien. Un esthète en la matière dans l’écriture destinée à émerveiller la jeunesse. Mais, pas que ! Il est aussi homme de radio ! Bienvenue chez Erik POULET-RENEY !
CHITRY : « C’est une maison bleue ! », chantait de sa voix doucereuse le troubadour Maxime LE FORESTIER en 1973 ! Un lieu emblématique où les chantres de la littérature et de la musique aimaient à se retrouver sur la West Coast californienne. L’atmosphère si particulière de ce morceau composé par cet auteur-interprète, alors à ses débuts, permettait à l’imaginaire fertile de quelques-uns de vagabonder dans cette bâtisse fleurant bon les embruns du Pacifique où auraient pu se côtoyer à l’époque les silhouettes d’Andy WARHOL, des BEACH BOYS ou de Jim MORRISSON !
Dans le cas présent, ici dans l’Yonne, seuls les volets de cet édifice coquet et cosy, non loin des vignobles, possèdent cette couleur azuréenne, propre à l’apaisement, au bien-être et à la spiritualité. A peine franchi la porte de cette construction solide, située juste en face du fort de Chitry que l’on ressent déjà comme un envoûtement fait de calme et sérénité. Une tranquillité en variante « havre de paix » qui sied tellement bien à la personnalité de notre hôte, charmant au demeurant ! Entre sagesse et onirisme pour ce qui est de son intérieur…
Une « invitée » en guise de mise en bouche : sa marraine d’écriture, Andrée CHEDID !
Il sait accueillir ses invités avec élégance et courtoisie, Erik POULET-RENEY. Un raffinement qui habite sa personne mais aussi sa manière de faire. Un thé à l’inspiration aromatique marocaine – le royaume chérifien représente l’une de ses destinations fétiches dont il aime tant se repaître, histoire de ressourcer les batteries ! -, une savoureuse pâtisserie élaborée à base d’une mousse au chocolat onctueuse (il n’y a pas à dire mais le métier de journaliste possède avec celui de politicien d’excellents avantages culinaires !), et le tour est joué, côté présentations liminaires !
Le décor est posé. Les thèmes de discussion, éclectiques. Mais, l’art et la culture sont autant de pistes de réflexion qui prédominent cet entretien de très belle facture.
Erik se jette à l’eau, avant d’aborder son actualité épistolaire. C’est la romancière Andrée CHEDID qui s’invite la première dans ce salon de thé si bien organisé !
« Quelle grande dame, constate-t-il, elle a été ma marraine d’écriture durant une trentaine d’années, jusqu’à sa disparition… ».
Une femme de lettres et de poésie comme l’on n’en fait plus ! La maman de Louis et la grand-mère de Mathieu ! Dans la famille CHEDID, il y a tellement de talents artistiques que cela ressemble à s’y méprendre au jeu des sept familles ! Grâce à elle, Erik va peaufiner son style d’écriture, en l’épurant au fil de ses livres et des années ! Forgeant ainsi sa griffe !
Ce membre de la Charte des Auteurs et Illustrateurs est un ardent défenseur de la langue de Molière. Via toutes les formes de littérature, y compris celle destinée à la jeunesse. A son actif, il a déjà dans sa besace une quinzaine de livres dont raffolent les juniors ! Des ouvrages publiés dans les plus belles maisons d’édition, excusez du peu, chez Nathan, Seuil, Syros, Magnard, Le Muscadier…Le dernier en date se nomme « Père à Terre » !
La résilience et le pardon à travers des œuvres sociétales
L’histoire de ce roman se veut résolument sociétale. Un thème que l’écrivain affectionne. Presque le fruit d’une chronique ordinaire dont la presse à sensation aime se gargariser dans les pages de sa rubrique de faits divers. Les personnages sont les suivants. D’un côté, il y a la mère violente, une mère qui reproche à la moindre occasion tout et son contraire à son époux, un être brisé, un triste sire translucide, bafoué et humilié en permanence sous les yeux de son adolescent de fils.
Ainsi, les couverts volent bas dans la cuisine et atteignent souvent le visage du paternel. Les insultes et les invectives s’abattent comme la foudre sur la tête écrasée de ce père réduit à une simple silhouette fantomatique chez lui. Un ectoplasme de la condition humaine, proche du néant !
Romain, puisque tel est le prénom du jeune homme, ne rêve que d’une chose : fuir très loin de cet univers glauque, sordide et nauséabond ; ce que l’on appelle communément une famille et qui devient à cause de la cruauté et de la bêtise humaine un enfer familial.
A fleur de peau et en écorché vif, le romancier aborde une thématique dont nul n’ose parler de peur du ridicule (pourtant, il existe bel et bien dans la catégorie spécifique des violences intrafamiliales), le cas de l’homme battu ! Un item tabou et secret, discret et interdit. Occulté par les préjugés d’un autre temps…Mais, il fait lui aussi des victimes chaque année.
Pas étonnant que l’auteur bourguignon de 65 ans – franchement, il ne les fait pas ce jeune homme qui parle aussi bien de photographies (sa passion) ou de sa rencontre avec l’immense Jean MARAIS ! -, soit régulièrement invité par les milieux scolaires pour donner des conférences en présentant ses bouquins. Au bout du compte de cette sombre histoire, il y aura la résilience et le pardon. Grâce à l’art dans ses formes les plus diverses et variées pour le jeune Romain ; grâce aussi aux rencontres que le chemin de la vie adresse à celles et ceux qui sont en souffrance du cœur et de l’âme. A se procurer, immédiatement et à lire sans s’arrêter !
En savoir plus :
« Père à terre » d’Erik POULET-RENEY
Publié aux éditions Le Muscadier
A partir de 13 ans et plus
192 pages
14,50 euros
Thierry BRET
Les neurones ont dû bien « phosphorer », c’est indéniable ! Mais, le résultat est là. Elégant, évocateur, sobre, identifiable dès le premier coup d’œil et sans l’usage d’une calligraphie tarabiscotée : le nouveau logo du Grand Sénonais vit ses premières heures dans le bureau de son président, Marc BOTIN qui en assure en avant-première sa présentation. Une nouvelle signature forte, tant au niveau de son ancrage régional que de sa proximité avec la capitale de l’Hexagone, que l’on doit à une nouvelle recrue du service communication de la structure…
SENS : Bon, c’est sûr, l’ancien logotype, symbolisant l’institution sénonaise, fait un peu pâle figure, désormais à côté de cette nouveauté graphique à l’harmonie millimétrée ! Trop vertical, des sigles un tantinet trop ramassés sur eux-mêmes, des coloris ne s’harmonisant pas forcément les uns aux autres. Rien à voir avec l’innovation du jour ! Un logo est fait pour vivre et évoluer au fil du temps, c’est bien dans cette idée-là que le président de la vénérable institution, Marc BOTIN, avait donné son feu vert, permettant à ses équipes, en l’occurrence celle de la communication, de réfléchir à la question en planchant sur le sujet !
On doit la nouvelle création à une jeune recrue ayant rejoint le service de la communication il y a quatre mois. Comme quoi : la prime à la jeunesse peut aussi faire des merveilles !
Le visuel ne manque pas de relief dans sa conception, ni de sa pertinence ! « Grand Sénonais » y apparaît en lettres majuscules aux caractères grossis, entouré d’une multitude de petits points placés en arc de cercle, symbolisant un hémicycle institutionnel. On l’aura compris sous les points se cache le conseil communautaire et sa représentation graphique…
Un logo approuvé à l’unanimité par l’Agglomération
Mais, la vraie nouveauté provient du lettrage supérieur. Il est placé en demi-arc de cercle avec cette mention « En Bourgogne, aux portes de Paris ». Et non l’inverse, d’ailleurs ! Une traduction renforcée de cette appartenance et cet ancrage territorial à notre région bourguignonne, amputé en filigrane de sa branche franc-comtoise ! Tiens, tiens, y aurait-il une volonté sécessionniste dans l’Yonne septentrionale ?!
Quant à la proximité avec Paris et l’Ile-de-France, elle répond à de la pure logique, en somme : ne dit-on pas que le Sénonais intègre déjà la « Grande Couronne » francilienne ?
In fine, l’ensemble graphique se présente avec ses plus beaux atours. Incitant au mouvement et à la modernité. Renvoyant le précédent logo au monde d’avant, au niveau créativité ! C’est simple : le nouveau support identitaire et visuel de l’institution communautaire a été approuvé à l’unanimité par les représentants des 27 communes composant l’organisme intercommunal. Preuve que l’entente peut être parfaite, selon les dossiers traités ! D’où une certaine fierté pour le président Marc BOTIN, satisfait de cette création qui va l’accompagner jusqu’au terme de son mandat communautaire en 2026. Voire un peu plus en cas de candidature et de succès à sa succession lors de la prochaine échéance ?
Thierry BRET
Il y a un petit parfum de « rentrée des classes » qui flotte dans l’air. L’une de ces fragrances agréables au nez qui met du baume au cœur parmi l’assistance parce qu’en bout de course, il est question d’emplois à pouvoir au terme d’un long processus de formation. Celle qui devrait mener une quinzaine de demandeurs d’emploi vers le métier de secrétaire générale de mairie ! Un poste clé, au cœur d’un organigramme municipal exigeant et polymorphe, on s’en doute. Une préparation que l’on doit au CNFPT, le Centre national de la Fonction Publique Territoriale de l’Yonne…
AUXERRE : Des cours théoriques pour bien assimiler tous les arcanes de la profession. Soit un équivalent de deux cents heures, voilà un copieux programme à digérer en cette période de rentrée ! Mais, ces séances pédagogiques où il sera de bon ton de prendre des notes et de faire preuve d’assiduité comme pour tout élève qui reçoit une leçon, seront agrémentées de leur équivalence pratique. Une immersion sous la forme de stages (là-aussi, le programme comprend deux cents heures de formation !) aux côtés des acteurs des collectivités territoriales. Elles (il n’y pas l’ombre d’un représentant de la gent masculine dans cette nouvelle session pédagogique !) seront in fine au nombre de quinze pour se frotter à ce parcours « sup » (!) de l’apprentissage menant au beau métier de secrétaire général de mairie.
Un métier qualifié ainsi par Jean-Pierre GERARDIN, président du Centre de Gestion 89. Durant de longues minutes, en guise de préambule à la réunion de lancement de la nouvelle formation 2024/2025, et dans un silence religieux, il prendra soin de détailler les missions imputables à cette fonction, hautement stratégique dans une commune rurale. Rappelant les objectifs de ce rendez-vous, suivi par les quinze heureuses élues après sélection.
« Quinze demandeurs d’emploi ont été recrutés pour bénéficier de cette formation de 400 heures, explique-t-il, celle-ci se terminera dans trois mois en fin d’année. Pendant ce laps de temps, les stagiaires auront abordé différents modules relatif à la fonction de secrétaire général de mairie : l’état civil, la comptabilité publique, l’urbanisme, les marchés publics, etc. ».
Promouvoir ce type de formation pour pallier aux manques
In fine, le taux de retour à l’emploi est plus que significatif pour ces prétendants à ces postes, avec près de 70 % en 2023 !
Existant depuis deux décennies, le cursus attire des personnes soucieuses de se réinsérer dans la vie active. Comme le stipule Jean-Pierre GERARDIN, « il est important d’assurer la promotion et la communication autour de cette formation, parce que les secrétaires générales de mairie (cela concerne les localités de moins de 3 500 habitants) sont devenues de la denrée rare au fil des années. En parler autour de nous est capital afin d’attirer les profils adaptés à la spécificité de ce métier… ».
Un métier qui représente un réel potentiel d’opportunités afin de répondre aux enjeux de nos territoires. Mais qui éprouve des difficultés à trouver des candidatures alors que les besoins sont présents. La formation proposée par le Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) offre l’avantage de mettre en relation les impétrants et les secrétaires de mairie déjà en poste. Un sérieux avantage pour mieux en appréhender tous les aspects.
Thierry BRET
Cadre inhabituel pour le séculaire spécialiste en gestion du patrimoine – l’entité a été fondée au niveau hexagonal en 1844 - qui proposait en fin de semaine dernière à un panel de clients et prospects une conférence thématisée autour de deux sujets très porteurs, en cette rentrée 2024 : la retraite et les impôts. En effet, les représentants du groupe mutualiste dans l’Yonne avaient jeté leur dévolu sur l’une des salles de l’abbaye Saint-Germain à Auxerre. Un cadre idéal pour évoquer le patrimoine et ses divers arcanes…
AUXERRE : Peut-on dissocier les items suivants, la retraite et les impôts, de toute discussion intelligente prétexte à une conférence et à un débat ?! Manifestement, non, pour les représentants du Conservateur, dans l’Yonne, qui se sont rappelés au bon souvenir de la presse, en organisant jeudi une soirée qui ponctue leur actualité autour d’un axe central permettant réflexion et questionnement.
C’est dans l’une des grandes salles sises à l’abbaye Saint-Germain – décidément, l’endroit est très prisé pour y accueillir désormais expositions artistiques et causeries de tout poil ! – que devait converger la trentaine de personnes invitées, triées sur le volet et munies de leur carton d’invitation pour y vivre cet évènement.
Une animation qui se voulait à la fois didactique puisque Le Conservateur avait dépêché en ces murs ses meilleurs spécialistes sur la double question du jour mais aussi conviviale, la soirée devant s’achever en partageant les agapes autour d’un traditionnel cocktail.
Une enseigne actrice sur la gestion patrimoniale fondée en 1844 !
En maîtresse de cérémonie, on retrouvait une figure de la gestion patrimoniale de l’Yonne, présente sur ce circuit économique depuis pas mal de temps – elle a suivi les traces de son papa, Jean-Claude, dès 1996 ! -, en la personne de Claire LESCOT. Grand bien lui en a pris ! Aujourd’hui, la jeune femme officie au sein de l’entité en qualité de déléguée régionale, en charge de six collaborateurs, tant sur la Nièvre que de l’autre côté de la frontière avec le territoire septentrional de la Bourgogne. Elle intervient même en Haute-Marne et assure aussi les fonctions d’animateur-recruteur !
En tandem avec l’un de ses collaborateurs, l’oratrice rappela slides à l’appui la genèse de cet établissement spécialisé dans la gestion du patrimoine, méconnu du grand public et chantre de la discrétion au niveau du marketing. Une enseigne que l’on doit à Eugène RIFFAULT qui devait la porter sur les fonts baptismaux en…1844 !
Depuis 180 ans, Le Conservateur essaime son savoir-faire aux quatre coins de l’Hexagone. Au 31 décembre 2023, le groupe mutualiste indépendant possédait plus de 275 000 clients, s’appuyait sur les services de 690 agents généraux d’assurance et se diversifiait en cinq filières au service de sa clientèle. Côté chiffres, il a collecté pour 1,120 milliard d’euros fin 2023. Ses encours sous gestion s’élevant à plusieurs millions d’euros à la même date.
La tontine, un produit vedette du groupe mutualiste et qui le reste !
Revendiquant cette discrétion sciemment affichée, Claire LESCOT analysa les données chiffrées en précisant que la progression de la collecte avait été multipliée par quatre au cours de ces dernières années.
Puis, elle évoqua le poids de la tontine, le produit phare du Conservateur, en le démystifiant quelque peu : « On ne propose pas que de la tontine à nos clients, s’amusa-t-elle, nous sommes des architectes du patrimoine et proposons bien d’autres solutions patrimoniales à l’instar de l’épargne retraite, de l’assurance-vie, de placements financiers à base d’obligations et d’actions, de contrats de capitalisation, de produits de prévoyance, d’une offre immobilière et de solutions qui sont destinées aux chefs d’entreprise… ».
D’ailleurs, Le Conservateur se fait fort d’être tout de même un véritable spécialiste de la tontine, dont le principe repose sur un investissement en commun et une répartition de l’argent au terme de la durée (entre 10 et 25 ans selon les cas) entre tous les souscripteurs ; puisque environ 136 000 tontiniers ont souscrit des contrats honorés par le groupe !
Il ne restait ensuite plus qu’à écouter ces spécialistes de la gestion financière patrimoniale aborder le thème de prédilection, la retraite et les impôts (et surtout comment réduire ceux qui sont appliqués sur les revenus !) alors que pointent à l’horizon de nouvelles sources d’inquiétude pour les Français avec la hausse probable de ces prélèvements si impopulaires afin de renflouer les caisses de l’Etat, désespérément vides ! Mais, de cela, c’est une autre histoire !
Thierry BRET
La règle est simple au Moyen-Orient. Immuable à travers le temps et terriblement dissuasive. Elle est la suivante : « Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort… ».
En prononçant de sa voix grave à la tribune des Nations Unies un discours ce vendredi après-midi aux accents terriblement belliqueux et impitoyables, le Premier ministre d’Israël, Benyamin NETANYAHOU, a non seulement balayé d’un revers de la main les velléités tatillonnes d’un cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France, suggestion timidement soutenue par les pays arabes et déjà avortée dans l’œuf, mais assuré une véritable démonstration de force.
Qualifiant même de « farce méprisante » la vénérable institution internationale – une organisation onusienne dont l’influence et les pouvoirs sur le terrain s’amenuisent avec le temps car elle n’est plus adaptée à la « real politik » en totale déliquescence de ce vingt-et-unième siècle -, l’homme politique de l’Etat hébreu s’est même payé le luxe publiquement et à la face du monde, même si bon nombre de diplomates de pays en contradiction avec sa ligne de conduite quittaient l’hémicycle rapidement, de proférer des menaces ouvertes au ténébreux régime des mollahs. « Si vous nous frappez, alors nous vous frapperons ! » devait-il lancer prophétique du haut de son perchoir onusien d’une voix de stentor.
Des paroles disruptives dans cet antre de la diplomatie
Une demi-heure plus tard, les paroles disruptives de Benyamin NETANYAHOU avec celles prononcées d’ordinaire dans le cadre de la diplomatie internationale se muaient en une série de puissantes frappes (des bombes chargées de plus d’une tonne d’explosif selon les observateurs de la chose militaire) qui devaient pulvérisées pas moins de six immeubles, dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, déjà ravagée par de nombreuses explosions depuis le début de la semaine. Parmi les six édifices devant s’écrouler comme un château de carte en Espagne : celui accueillant le quartier général du Hezbollah, la puissante milice pro-iranienne qui règne d’un joug implacable, et sous le sceau de la terreur, sur le pays des Cèdres depuis tant d’années.
On le savait depuis longtemps, Israël n’a pas pour habitude de se faire dicter des lois par qui que ce soit et de se faire marcher sur les pieds. Même l’administration américaine (elle est de plus en plus affaiblie dans le concert international depuis l’ère de la présidence OBAMA) en a fait les frais. Mais, là, on a pu observer un tout autre visage de cette nation « occidentale » qui rêve pourtant de « paix » comme devait le clamer haut et fort le Premier ministre israélien à la tribune de New York, lui-même conspué dans son pays par toute une frange de sa population qui l’accuse de ne plus s’occuper convenablement du sort funeste de la centaine d’otages, fruits de l’attaque sinistre du « Hamas », survenue le 07 octobre dernier. Bientôt un an, déjà et des négociations au point mort qui laissent les malheureuses familles circonspectes dans l’inexorable attente…
De l’obscurantisme religieux au jusqu’au boutisme forcené
La loi du talion, un vrai code d’honneur étatique, ne s’applique pas seulement du côté de Tel-Aviv ou de Jérusalem. D’autres nations, même d’inspiration musulmane, comme peut l’être le peuple de l’Albanie, y a recours. D’un côté, c’est ce qui fait la force incroyable de ce petit Etat, entouré de « faucons » qui ne lui veulent pas du bien à l’instar de la Syrie, de l’Irak, du Liban totalement muselé par le Hezbollah, le Yémen, tous sous la coupe des obscurantistes ayatollahs iraniens. Téhéran n’a-t-elle pas inscrite dans sa constitution islamique qu’il fallait éradiquer à tout prix la « nation sioniste » de la carte ?!
Mais de l’autre, c’est aussi une volonté invariable du jusqu’au boutisme forcené qui peut engendrer des catastrophes humaines à dimension « génocidaire » comme le qualifieraient bon nombre d’observateurs de l’ONU et certains partis politiques hexagonaux, comme à Gaza où des innocents meurent chaque jour sous les coups de boutoir aveugles de l’une des plus puissantes armées du monde, Tsahal. Pour un soldat israélien tombé au combat, combien de victimes palestiniennes étrangères à la rivalité entre l’Etat hébreu et le Hamas y laisseront leur peau, femmes et enfants compris ?
Les bases d’un chaos planétaire ?
En optant pour la suppression définitive du puissant secrétaire général du Hezbollah, Hassan NASRALLAH, inféodé aux guides suprêmes de l’Iran – on ne sait encore officiellement si le personnage aux discours parfois incendiaires de 62 ans est en vie après le déluge de bombes qui s’est abattu sur le siège de l’organisation terroriste -, Israël a donc résolument opté pour le bras de fer.
Avec ses rivaux qu’ils soient à Damas, Beyrouth, Bagdad, Sanaa ou Téhéran. Mais, aussi sans l’aide franche et avouée de ses alliés occidentaux dont la France fait partie. Un bras de fer à double tranchant, en vérité : soit cela engendrera la désescalade espérée par les populations avec des milices décapitées à leurs têtes et devenues impuissantes pour imposer leurs lois destructrices en asservissant les peuples comme les Libanais et les Palestiniens ; soit a contrario ce sera le renchérissement des combats encore plus meurtriers qui, devenus sans limite, offriraient à l’ensemble du Moyen-Orient de sombres perspectives d’avenir avec un chaos pouvant ébranler le reste de la planète par le jeu des alliances, et la sacro-sainte rivalité anti et pro-Occident. A comprendre en filigrane, les Américains et Européens d’un côté, face aux Russes et Chinois de l’autre.
« Si un malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil ou œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure… ». Un texte que doit lire et relire au quotidien le Premier ministre israélien. Car, tel il est écrit dans la Torah.
Thierry BRET