Les retrouvailles entre Gérard LARCHER et Didier CHAPUIS ont été chaleureuses. Forcément : le souvenir de la précédente visite du troisième personnage de l’Etat demeurait toujours vivace dans les mémoires respectives. A l’époque, ce dernier n’avait pas encore endossé la vêture de président du Sénat. Même si l’investissement de l’ancien élu de Rambouillet empruntait déjà une tangente intéressante sur l’échiquier national. D’ailleurs, cette immersion antérieure au sein de l’entreprise icaunaise l’avait conduit à découvrir les infrastructures historiques des FESTINS à CHEMILLY sur Yonne. Cette fois-ci, il n’en fut rien. Evelyne et Didier CHAPUIS réservaient à leur hôte de prestige un aperçu complémentaire de leur savoir-faire professionnel en l’accueillant sur le site, plus récent, « Au Plaisir des Mets ».
APPOIGNY : Affable, ayant le contact facile, le président du Sénat possède ce sens inné de la relation humaine. Et le montre bien, lors de ses déplacements. Arborant un large sourire, il a pris soin de saluer chacun des collaborateurs du groupe FESTINS lors de sa découverte du site du « Plaisir des Mets ». Un petit bijou de modernisme technologique au service d’une entreprise qui rayonne bien au-delà de ses frontières originelles.
Se remémorant son précédent passage dans cette structure (à l’époque le site des FESTINS à Chemilly), Gérard LARCHER, revêtu des habits de circonstance, multiplia les interrogations auprès de son guide et hôte du jour, Didier CHAPUIS, pour ne pas manquer le moindre détail des secrets de fabrication proposés in situ.
Organisée sur une plage horaire d’une soixantaine de minutes, la visite de la société, chère à Evelyne et Didier CHAPUIS depuis plus de 25 ans, permit à ces derniers de fournir les codes d’accès de leur mode opératoire au président du Sénat sur leur philosophie de l’entrepreneuriat.
Celle basée sur la prise de risques maîtrisée et la conquête de nouveaux marchés. Celle orientée sur les investissements nécessaires afin d’améliorer la productivité et la qualité tout en préservant l’humain. Celle qui se calque au quotidien sur la satisfaction d’une clientèle internationale et nationale, constituée de grands comptes de la restauration, des transports et du service.
A la découverte des particularismes du site professionnel…
Bref, le petit groupe de visiteurs – un aéropage de personnalités politiques composé des deux députés de l’Yonne (Guillaume LARRIVE et André VILLIERS), de la sénatrice Dominique VERIEN et des fidèles attachés parlementaires – progressa avec soif de découverte, en s’attardant dans chacune des pièces de la récente infrastructure puisque fonctionnelle depuis moins d’une décade.
Le site d’ « Au Plaisir des Mets » possède ses particularismes. Ici, la confection de mousses au chocolat qui se destineront ensuite à la consommation nationale. Là, la préparation des sandwiches et autres plateaux repas qui seront servis à bord de l’Eurostar ou du Thalys afin de sustenter les milliers de voyageurs les plus affamés.
Mention spéciale également pour le pôle pâtisserie et viennoiserie où s’affairent en permanence des préparateurs méticuleux. La cellule chaude, enfin, où se concoctent les plats cuisinés. Elle aura suscité beaucoup d’intérêt de la part des suiveurs d’une visite, certes réalisée au pas de charge (contraintes inhérentes à un agenda très chargé), mais très explicite sur l’approche professionnelle des responsables de l’entité.
Avant d’échanger longuement avec les acteurs de la force économique départementale, le président Gérard LARCHER félicita ses hôtes pour la qualité de leur accueil, leur réussite et surtout leurs sens aiguisés de l’entrepreneuriat. Existera-t-il à l’avenir un troisième volet formel dans cette relation qui s’est instaurée de manière épisodique entre la famille CHAPUIS et le président du Sénat ? Il n’est jamais exclu qu’une nouvelle visite s’organise autour de la venue du troisième personnage de l’Etat, curieux du développement économique sur notre territoire…
Les choses s’accélèrent pour le nageur aventurier de l’Yonne ! Mardi, aux aurores, le sportif icaunais tentera d’inscrire un nouveau titre de gloire à un palmarès qui ne cesse de se garnir de saison en saison. Planifiée initialement pour la fin de la semaine, la double traversée du Channel se fera finalement plus tôt que prévue. Du fait de l’excellence des conditions météorologiques. Le pilote de l’embarcation qui assure le transport de l’équipe accompagnante du champion Français a décidé de se saisir de l’opportunité et de prendre la mer en avançant le départ…
SHAMPIRE HOE (Angleterre) : Il est prêt à vivre un nouvel exploit hors norme, le nageur de l’Yonne ! Mardi 25 juin, très tôt dans la journée, au moment où beaucoup d’entre nous seront encore dans les bras de Morphée, Arnaud CHASSERY se jettera dans une eau, celle de la Manche, comprise entre 14 ° et 17 °.
Il essaiera d’y accomplir une authentique performance. Soit réaliser un « two way » ! C’est-à-dire un aller-retour entre les côtes britanniques et françaises in extenso ! Plus de trente heures au minimum de natation dans une mer sournoise et dangeureuse.
Alors que le départ de cette tentative était attendu en fin de semaine, les évènements se sont précipités de manière soudaine. Les excellentes conditions météorologiques qui se profilent devant nous offrent en effet la fenêtre opportune idéale pour le pilote de l’embarcation. Celui-ci veut se saisir coûte que coûte de cette possibilité. Lui, qui assure la partie logistique de cette nouvelle aventure en transportant le staff du sportif de l’extrême ainsi que les officiels qui homologueront la performance.
Des heures d’adaptation à l’eau froide (Arnaud ne connaît plus l’agréable sensation de l’eau chaude coulant sur sa peau lors de sa douche matinale quotidienne depuis trois ans), plus de cinq mille kilomètres d’entraînement auront permis au champion français de se préparer dans des conditions optimales.
Un défi réalisé au profit d’une œuvre caritative : ALOPIAS…
Le moral est beau fixe. D’autant que le sportif aguerri entend bien décrocher la timbale et rejoindre le club très hermétique de la trentaine de nageurs ayant réussi à ce jour ce « two way ». Surtout qu’aucun Français n’y est jamais parvenu jusque-là !
On se sera donc vite fixé sur la capacité au sportif Français de surmonter les nombreuses embûches qui l’attendent dans le détroit du Pas-de-Calais. L’une des voies maritimes les plus fréquentées de la planète avec pas moins de 900 navires de commerce (cargos, porte-conteneurs, pétroliers, méthaniers…) qui s’y croisent chaque jour. Les caprices virevoltants de la météo à l’instar de la houle, de la pollution, des méduses et des courants rappellent la dangerosité de l’évènement.
Précisons que cette double traversée se fera au profit d’une œuvre caritative : l’association ALOPIAS qui souhaite mettre l’accent sur la fragilisation psychologique chez l’enfant.
Mardi 25 juin ne peut-être qu’un grand jour pour Arnaud CHASSERY qui devra parcourir environ 120 kilomètres à la nage et effectuer plus de 100 000 rotations des bras pour entrer dans la légende du sport de l’extrême…
Comme Martin Luther KING, ai-je fait un rêve ? Avez-vous déjà vu ces images choquantes, tournées lors de certaines sessions de l’Assemblée nationale au moment de votes sur des sujets qui captent l’attention de l’opinion publique. C’est-à-dire des citoyens. C’est-à-dire de nous. Nous autres qui sommes à la fois les électeurs et les contribuables. L’hémicycle et ses travées sont vides et souffrent de l’absence de nos représentants. Eux, les élus du peuple qui s’expriment en notre nom ! Je rappelle que les contribuables paient l’impôt. Et que celui-ci sert à payer la gent politique à accomplir leurs tâches. Au service des citoyens que nous sommes ! La classe politique a donc des devoirs et des comptes à rendre à son électorat…
TRIBUNE : Cela ressemble à une photo prise sur le cirque de Gavarnie en hiver ! Il n’y a pas grand monde à visualiser sur le cliché. Lors d’un vote récent qui se rapportait à l’intégration des enfants handicapés dans l’enseignement, on a pu constater l’absence éloquente de la plupart des député(e)s. La République En Marche venait pourtant d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale. Mais, ses propres député(e)s n’avaient pas daigné aller voter ! J’avais déjà observé le même vide désolant lors d’un échange sur la formation professionnelle.
Il y avait toujours aussi peu de monde interpellé par ce thème sociétal important dans l’hémicycle que précédemment. Pourtant, dans le chômage de masse, que notre pays enregistre depuis des lustres, tout le monde sait que la formation constitue le socle de base pour sa résorption. Celles et ceux qui ne sont pas assez qualifiés ou doivent se reconvertir en optant pour une nouvelle carrière ont un immense besoin de formation pour s’extraire des limbes inextricables du chômage.
Qu’il s’agisse d’enfants handicapés ou de demandeurs d’emploi, et au vu de ces états de fait, nous pouvons dire que la majorité de ces honorables parlementaires s’en moquent. Triste constat en vérité ! Une question s’impose derechef : pourquoi, à l’instar de 26 millions de Français, ces élus du peuple portés par nos voix ne nous représentent-ils pas et ne vont pas à leur lieu de travail lors de ces sessions si importantes ?
Les élus devraient s’inspirer de ce que vivent les collaborateurs en entreprise…
Que dire du Sénat ? Selon une enquête analytique sur l’assiduité des sénateurs aux séances de cette noble institution, il apparaît ceci : près d’un quart des sénateurs ne sont pratiquement jamais présents au Palais du Luxembourg. Un autre quart effectue des apparitions erratiques lors de certaines séances. Toutefois, la moitié de ces élus intègre la catégorie des assidus. Ce qui est un moindre mal, convenez-en !
Nous savons tous que ces séances proposées dans cet hémicycle feutré et de belle facture (les ors de la République !) ne se réalisent pas à une cadence de stakhanoviste. Franchement, nos sénateurs ne risquent pas d’être victimes de « burn-out » en cette période de canicule !
Maintenant, que se passe-t-il si un ouvrier, un employé ou un cadre de n’importe quelle entreprise ne se rend pas à son travail ? Il doit justifier obligatoirement son absence.
Si cette dernière est motivée par une raison médicale, cela entraîne automatiquement une réduction de son salaire pendant la période de carence. Puis, si la maladie se prolonge et s’il n’a pas la chance d’être dans une entreprise qui complète le montant versé par la Sécurité sociale, son revenu est fortement amputé. Grevant de facto son budget.
Supposons maintenant que cet ouvrier, cet employé ou ce cadre ne vienne pas à son travail et ne justifie pas son absence. Que se passe-t-il ? Eh bien, il est tout simplement viré !
Le songe évanescent d’une nuit d’été…
Alors, je m’interroge une fois de plus : pourquoi les parlementaires qui bénéficient de revenus très élevés, sans omettre des compléments de salaire divers et variés non soumis à l’impôt, constituent-ils une caste à part entière dans notre société ?
Procédons à un petit détour via le Parlement européen. A Strasbourg où bon nombre de politiques se sont empressés d’y avoir un siège après les récentes échéances. En langage populaire, on appelle cela « une bonne gâche » ! La sémantique militaire qualifie cet état de fait de « bonne planque » ! Je vous laisse juge !
Là encore, dans l’hémicycle européen, force est de constater que l’assiduité n’est pas de mise parmi les élites. Une chaîne de télévision allemande a diffusé une séance qui vaut son pesant d’or ! Une scène indécente et qui prête à réflexion en nos âmes et consciences.
Des parlementaires européens, munis de leur esthétique petite valise à roulettes défilaient un vendredi matin près de la pointeuse pour être enregistrés comme étant présents à l’Assemblée européenne. Les journalistes nous en ont donné la raison : « les élus perçoivent une allocation de l’ordre de 350 euros par jour de présence ».
Et puis, hop, comme par enchantement, une fois qu’ils étaient répertoriés et sûrs de toucher « leurs émoluments », sous la forme de jeton de présence, ces derniers repartaient immédiatement dans l’autre sens afin de profiter d’un agréable week-end prolongé chez eux à nos frais !
Comme le regretté Martin Luther KING, « j’ai fait un rêve ». Celui que tôt ou tard, les élus de la République devenaient tous des modèles de vertu en étant l’exemplarité incarnée de ces valeurs sociétales que nous chérissons tous ! A commencer par la probité...
Oui mais voilà, après avoir visionné ces images déconcertantes de la chaîne allemande, je me suis réveillé et la réalité m’a rattrapée. Ce n’était qu’un songe. Ephémère comme l’insouciance de nos jeunes années à jamais disparue…
Emmanuel RACINE
Soucieux d’optimiser la qualité et l’efficience d’un double recrutement pour le compte de la société qu’il dirige, Eric VRAIN, directeur de BRIE FGI s’est appuyé sur la nouvelle plateforme d’aide à l’emploi, POSITIV’EMPLOI pour atteindre son objectif. Opérationnel depuis quelques semaines, l’outil numérique piloté par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne et soutenu, entre autres, par la Communauté du Grand Sénonais, a su séduire l’entrepreneur qui en a apprécié l’aisance d’accès. La pertinence de sa CVthèque représente un précieux auxiliaire pour ce dirigeant qui se plie depuis longtemps aux exigences du savoir-être plutôt que du savoir-faire. Explications…
SENS : Le recrutement est devenu une source récurrente de cauchemar pour tout entrepreneur qui se respecte en France ! Il n’y a pas le potentiel escompté parmi les nombreuses candidatures reçues en matière de qualification professionnelle. Qui n’a jamais entendu autour de lui cette rhétorique incessante qui revient constamment en boucle parmi le cercle de ses connaissances professionnelles !
Pourtant, depuis peu, un rayon de soleil darde, en y diffusant une petite lueur d’espoir, les bureaux embarrassés de lettres de candidature des spécialistes de la R.H. et des chefs d’entreprises, eux-mêmes.
Le nom de ce sésame tient en deux mots : POSITIV’EMPLOI ! La plateforme numérique a été conçue par CLEVERCONNECT (le groupe exégète dans la discipline qui est connu pour sa filiale Météo Job). Elle est pilotée dans le département de l’Yonne par le service emploi de la Chambre de Commerce et d’Industrie, via l’une de ses composantes, Cécile NOIROT.
Or, l’une des figures prégnantes de l’économie territoriale apporte aujourd’hui son témoignage sur la bonne fonctionnalité de ce site bien différent des autres. Pas étonnant que depuis son lancement, survenu en avril, POSITIV’EMPLOI ait reçu l’adoubement de plusieurs partenaires institutionnels, dont la Communauté du Florentinois, et surtout celle du Grand Sénonais, partenaire historique du concept.
Directeur des agences auxerroise et sénonaise de la société BRIE FGI, filiale du puissant groupe DESCOURS & CABAUD (13 500 collaborateurs répartis sur plus de six cents points de vente pour 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires), Eric VRAIN est l’un des utilisateurs de ce nouvel outil. Il y a peu, il a eu recours à ce service optimal pour embaucher deux technico-commerciaux. Un exercice qui lui a procuré une vraie satisfaction.
« J’ai apprécié le nettoyage régulier des offres d’emploi… »
« Toute initiative nouvelle en matière de recrutement me parle, explique-t-il, car je le confirme : rechercher un nouveau collaborateur représente un vrai casse-tête chinois dans l’univers de l’industrie. Début mai, j’ai eu vent de la création de ce nouveau site numérique. Le contact avec la personne chargée de ce dossier, Cécile NOIROT, de la CCI, s’est avéré très positif. La plateforme est facile d’accès, d’une grande qualité ergonomique au niveau de sa configuration. J’ai surtout apprécié le nettoyage récent effectué autour des offres d’emploi dans la CVthèque. Offres qui ont une pérennité de trente jours. Avec la présence de candidats sérieux, ayant une réelle appétence à pratiquer une veille active de leurs recherches. Bref, j’ai observé qu’un candidat sur trois recherchait vraiment une autre voie professionnelle dans leur carrière. Pour la plupart, elles sont âgées de 30 à 40 ans. Cela aussi confère un sérieux crédit à la notoriété de ce site… ».
Convaincu par la simplicité tangible du concept, Eric VRAIN procède à deux embauches à l’issue d’entretiens qui se sont révélés très enrichissants.
« Je les attends encore car elles sont toutes les deux en préavis ! Mais, je sais m’armer de patience… ».
L’un de ses deux postes est spécialisé dans la maintenance de la chaîne de fabrication. L’autre se positionne sur la protection individuelle. Mais dans les deux cas, le directeur de BRIE FGI se fie à ses impressions. Bonnes en l’occurrence car il y a belle lurette (une quinzaine d’années désormais) que l’entrepreneur n’embauche plus que des futurs salariés en fonction de leur savoir être plutôt qu’un savoir-faire.
« Ce précepte me paraît légitime. On s’intéresse à la personne et non pas à sa formation. Dès la poignée de main, je ressens si le néophyte possède les capacités nécessaires pour tenir le job… ».
L’apport du CV parlant sera un grand plus…
Humaniste dans l’âme, le patron de BRIE FGI sait d’ores et déjà qu’il utilisera de nouveau la plateforme en vue de futurs départs en retraite qui se profilent à cinq ans dans son entreprise.
« Deux nouveaux postes se dessinent à horizon 2020, confie-t-il, et puis à terme, il devrait y avoir une dizaine d’embauches supplémentaires à gérer sur les sites d’Auxerre et de Sens. Forcément, j’emploierais la même méthode de recrutement… ».
L’apport de l’image, à l’aide d’une vidéo présentant les potentialités du candidat, le séduise. CLEVERCONNECT pense ajouter cet additif dès 2020, rendant son concept technologique évolutif.
Quant au soutien apporté sur le projet par l’agglomération du Grand Sénonais, Eric VRAIN juge cette intervention institutionnelle très positive.
« L’industrie locale représente un pôle d’intérêt pour la Ville de Sens tout comme les partenaires institutionnels qui se déploient sur ce secteur. Je suis par ailleurs un fervent adepte des petits déjeuners de l’économie, instaurés par la ville. A l’instar des brunchs organisés par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Vous savez, on ne retrouve nulle part ailleurs en Bourgogne ce type d’initiative pro-entreprenariat. C’est important pour nous autres, acteurs de l’économie, de s’y retrouver… ».
Un article réalisé en partenariat
avec la Communauté d’agglomération du Grand Sénonais et de la Ville de Sens.
Une poignée de minutes et le pire aurait pu s’abattre sur le Moyen-Orient aux premières lueurs de l’aube. Dix-neuf, selon les propos colportés par le « New-York Times ». Dix et pas une de plus, d’après le président américain, Donald TRUMP, plutôt fier de sa nouvelle fanfaronnade. Le monde aurait pu se réveiller ce vendredi 21 juin en état de transe absolue. Drôle de manière, en vérité, de célébrer l’avènement de la période estivale. Et d’une fête de la musique aux antipodes des préoccupations usuelles de deux pays qui se livrent à une bataille des mots sans merci depuis 1979 : les Etats-Unis et l’Iran.
La poudrière du Moyen-Orient se retrouve ainsi à son paroxysme. Comme à l’accoutumée, observeront les spécialistes. Et cette fois-ci, il ne s’en est fallu que d’un cheveu pour éviter le scenario catastrophe le plus redouté. Celui que beaucoup pressentent comme inéluctable tant les regains de tension sont vifs entre deux pays qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques officielles depuis quatre décennies. La guerre…
Officieusement, les ponts ne sont pas coupés pour autant entre ces deux frères ennemis, si belliqueux en cette période de l’année. La Suisse, du fait de sa neutralité séculaire, veille sur les intérêts des deux protagonistes. Mais, le retour à un semblant de dialogue paraît complexe, voire quasi improbable en l’état.
Il est vrai que depuis quelques mois les épisodes négatifs se succèdent dans cette partie de la planète. Les plus récents étaient déjà alarmistes. La semaine dernière, en mer d’Oman à quelques encablures du point le plus névralgique du globe, le détroit d’Ormuz, deux pétroliers, battant pavillon norvégien et japonais, subissaient de troublantes attaques. Condamnant les deux navires, gorgés de brut, à stopper net leur progression maritime du fait de sérieuses avaries. On se remémore les images de ces longs panaches de fumée noire s’échapper de leur coque. Fort heureusement, il n’y a pas eu mort d’hommes. Mais qui se cachait derrière ces actes de piraterie intempestifs ?
Qu’en sera-t-il exactement à la prochaine escarmouche ? C’est dans l’espace aérien qu’est venu le soubresaut qui a failli être fatal à la paix dans la contrée. Un drone américain a été abattu par les militaires iraniens. Survolait-il réellement le pays des ayatollahs lorsqu’il a été touché par un missile ? Téhéran le prétend avec véhémence. Washington rétorque l’inverse situant l’objet de toutes les convoitises médiatiques à une distance de 34 kilomètres des côtes iraniennes.
Les preuves produites par les deux camps adverses sont qualifiées d’irréfutables par leurs auteurs. On peut supposer qu’une commission des Nations Unies sera créée afin d’apporter toute la lumière sur ce délicat dossier. Mais, pourquoi les Iraniens auraient-ils détruit un appareil d’observation ne volant pas dans leur espace aérien ?
Au-delà de ces zones d’ombre qui, pour l’heure, ne semblent pas s’éclaircir, posons-nous la question des conséquences induites à la riposte américaine de cette nuit du 20 au 21 juin. On sait que le pensionnaire de la Maison Blanche a stoppé net, dix à vingt minutes avant le coup de grâce fatidique, les avions qui se préparaient à frapper de missiles Tomahawk des bases militaires contenant des radars. Dans un tweet dont il a la maestria verbale (Donald TRUMP ne changera donc jamais sa méthode de communication, visiblement !), le président des Etats-Unis a expliqué s’être ravisé quand il a su le nombre de morts hypothétiques que ces coups de boutoirs sur le sol de l’ancienne Perse provoqueraient.
Ses experts ont tablé sur la perte de 150 personnes présentes aux abords des cibles. Trop pour le milliardaire américain. Il a estimé, après coup mais seulement quinze minutes (pour faire simple) avant l’impact final que le jeu n’en valait pas la chandelle. Même si un drone de dernière génération coûte plusieurs centaines de milliers de dollars…Se réservant toutefois de répondre militairement aux Iraniens quand il le déciderait !
La sage décision inopinée de Donald TRUMP prête néanmoins à réflexion. Qu’en serait-il avec exactitude au moment où s’écrivent ces lignes si les frappes avaient eu lieu ? Bien malin qui pourrait l’écrire !
Même si l’ONU, la Russie et l’Europe font montre de retenu et en appelle au retour de la diplomatie (la belle affaire surtout quand elle n’existe pas de manière officielle entre deux partenaires qui ne se parlent pas en direct !), il est fort probable que les choses ne se seraient pas limitées à ces escarbilles.
Le contentieux entre les USA et l’Iran est bien trop lourd à porter pour ces deux nations pour qu’il s’évacue de la manière la plus simple au monde : en renouant le fil de la communication.
Au-delà de la réplique instantanée, symbole de la loi du Talion que pratique à la moindre attaque l’état d’Israël, le président iranien n’aurait pas manqué de rendre la pareille en frappant les intérêts américains dans cette région particulièrement trouble du globe. Voire un peu plus loin, par miliciens interposés.
Le conflit pourrait s’enflamme très vite au niveau régional (Arabie, Israël, Qatar, Koweït, Emirats Arabes Unis…). L’Irak et la Syrie, déjà en état de guerre permanente, s’inviteraient dans le théâtre des opérations. Tout comme le Yémen, meurtri depuis tant d’années par un conflit larvé entre diverses factions sunnites et chiites.
La sphère mondiale ne serait pas tenue à l’écart pour autant. A commencer par les prix du brut qui s’envoleraient à n’en plus finir, ruinant le peu d’amorce de reprise existant dans les économies occidentales…
Bref, on l’aura compris ! Avant que la cocotte-minute du Moyen-Orient n’explose à la face du monde, peut-être serait-il judicieux aux Américains d’adopter l’art du discernement et de s’y prendre à deux fois avant de valider des décisions péremptoires qui pourraient avoir des conséquences inexpugnables sur l’humanité…Pas de besoin de canicule : l’été sera chaud, c’est sûr !
Thierry BRET