Un texto de quelques lignes qui tombe sur le smartphone juste avant de passer à la postérité. Il est 9h13 sur les côtes britanniques. Le nageur de l’extrême Icaunais prévient l’ensemble des médias et ses partenaires qui le suivent pas à pas au détour de ses ultimes préparatifs de l’imminence de son départ. Ce lundi 01er juillet correspond donc au jour J ! Dans moins d’une heure, Arnaud CHASSERY se lancera dans l’eau virevoltante et froide de la Manche pour y accomplir une double traversée du Channel. Un pari fou et audacieux que le sportif de l’Yonne appréhende avec l’enthousiasme d’un athlète de vingt ans auréolé d’une foi inébranlable en sa bonne étoile…
SHAMPIRE HOE (Angleterre) : Pas de report, cette fois-ci, pour la tentative de double traversée de la Manche à la nage du sportif de Joigny : Arnaud CHASSERY. Le courageux garçon s’est élancé de la côte britannique ce lundi 01er juillet. Il était 10h45, heure locale, quand le sportif de l’extrême s’est enfin jeté à l’eau après qu’il ait rongé son frein, en attendant les conditions optimales pour vivre sa nouvelle aventure maritime.
Dame Météo s’est finalement montrée clémente avec celui qui par le passé a déjà réussi d’autres défis impressionnants aux quatre coins de la planète. On se souvient de l’ascension extraordinaire du Kilimandjaro en Tanzanie aux côtés de l’élu handicapé, Yann JONDOT. Ou de l’inénarrable exploit vécu avec Philippe CROIZON dans l’ambitieux projet de rallier les cinq isthmes continentaux à la nage !
Ce lundi 01er juillet, la fenêtre s’est donc ouverte avec tout ce que cela implique en termes de conditions favorables à ce nouvel exploit. Peu de vent et visibilité optimale malgré la fraîcheur persistante de l’eau : la Manche ne fait pas de cadeau puisqu’elle a accueilli le nageur dans son élément aquatique à 15° !
Cap vers Wissant !
Toutes les trente minutes, le service de ravitaillement et de surveillance du nageur se concentrera avec vigilance sur le suivi de cette opération d’exception. Le « Two Way », la double traversée, n’est pas chose aisée en vérité. Arnaud CHASSERY devra parcourir environ 120 kilomètres pour près de trente heures de nage non-stop dans un environnement quasi hostile, au beau milieu des porte-containers, des cargos et autres méthaniers. Sans omettre les courants qui peuvent jouer de vilains tours au sportif.
Ce défi représente aussi un subtil moyen de communication pour faire connaître la cause sociétale que soutient Arnaud CHASSERY. Le nageur s’est en effet engagé dans cette aventure peu commune pour devenir le porte-voix des personnes en situation de handicap. Plus particulièrement, les jeunes qui souffrent de troubles comme la dyslexie, la dysphasie ou la dyspraxie. En concentrant ses efforts au profit de l’association ALOPIAS.
L’identité de ce nouveau moteur à allumage par compression fait penser à l’un des personnages androïdes qui évolue dans la série culte de la « Guerre des Etoiles ». SkyActiv-X ! Pourtant, cette motorisation novatrice n’est pas le fruit de la science-fiction ! Elle a pour vocation d’équiper les nouvelles Mazda 3 et les CX-30, lancées dès le mois de septembre, et d’optimiser leurs performances.
PARIS : Alors que la plupart des constructeurs mondiaux se jettent à corps perdu et à grand renfort d’investissements dans de nouvelles formes de motorisation (hybride, électrique…), la marque japonaise se distingue en prenant un chemin diamétralement opposée à celui emprunté par ses condisciples.
Elle mise tout, ou presque, sur un moteur à essence qu’elle qualifie déjà de révolutionnaire : le « SkyActiv-X ».
Cet assemblage de technologie et de mécanique suscite bon nombre d’interrogations. Voire de convoitises parmi les acteurs de la filière automobile. Il est d’ores et déjà disponible sur la nouvelle Mazda 3. Celle-ci devient ainsi le premier véhicule de grande série à disposer de ce type de motorisation : c’est-à-dire un bloc essence à allumage par compression.
Objectif avoué de l’ingénierie nippone : gagner davantage de couple à l’aide de ce moteur que sur leurs équivalents alimentés en essence. Le tout, en consommant moins, il va de soi !
D’une puissance de 180 chevaux à 6 000 tours minute, offrant un couple maximal de 224Nm à 3 000 tours minute, ce bloc moteur confirme l’appétence de la marque pour ces technologies où règnent encore les combustibles traditionnels.
Côté consommation, tout en étant respectueuse de la réglementation actuelle, la marque affiche un score de 4,4 l/100 km. Quant aux rejets de Co2, ils se situent en dessous de 100g/km.
Bref, une performance très appréciable pour les distributeurs de la Mazda 3 et du CX 30 qui bénéficieront de ce moteur.
La nouvelle Mazda 3, pourvue de cet additif dont on parle tant, arrivera en concession dès la prochaine rentrée de septembre. Suscitant l’enthousiasme des professionnels. Ils ne manqueront pas, par ailleurs, d’assurer le lancement officiel de ces produits de manière visible.
Présent la semaine dernière à Varsovie pour assister à la convention européenne du constructeur japonais, Yves JEANNIN, dirigeant du groupe éponyme sur les départements de Seine-et-Marne, de l’Aube et de l’Yonne, se dit impatient de commercialiser ce petit bijou fait de modernité et de performance. Le lancement de ces nouveaux véhicules dotés de cette motorisation supposera des opérations de marketing et de communication pour le groupe.
La toute première campagne de marketing territorial instituée par la Ville de Sens en région francilienne a fait beaucoup parler d’elle au moment de sa diffusion. De très belle facture au niveau de l’esthétisme et de la recherche iconographique, les affiches, au nombre de trois, choisies à la suite d’un vote par les habitants de la localité devaient habiller sept cent cinquante emplacements dans le métro. Illustrant différents aspects de la qualité de vie que l’on trouve à Sens, elles ont renforcé la notoriété de Sens qui dispose de beaucoup d’atouts à faire valoir. Tant au plan culturel et patrimonial, que dans le domaine touristique et amélioration du cadre de vie…
SENS : Nom de code stratégique de cette campagne publicitaire réussie : « Sens Intense ! ». Durant plusieurs jours, les voyageurs qui empruntent d’ordinaire les lignes de la RATP dans la capitale de l’Hexagone ont eu le loisir de se familiariser avec les bienfaits de la ville septentrionale de l’Yonne, ses opportunités touristiques et surtout la qualité de son art de vivre. Bref, d’en connaître davantage sur les plaisirs offerts par une agglomération distante d’une petite centaine de kilomètres de leur grande métropole.
Les slogans incitaient vraiment à la découverte et à la curiosité : « 360 ° de patrimoine à une heure de Paris ». Le visuel de cette première affiche dévoilait la richesse du patrimoine de la ville icaunaise. « 37 kilomètres de douceur à une heure de Paris ». Une manière réussie et champêtre de rappeler que les chemins de halage du bord de l’Yonne étaient propices à de belles balades en vélo. La troisième, enfin, rappelait la gastronomie et ses succulences : « 102 grammes de convivialité à une heure de Paris », avec comme point d’orgue photographique, une énorme gougère absolument appétissante qui s’offre au regard gourmand des usagers du métro…
Conçue par les services ad hoc de la ville, en accord avec les élus, la campagne de sensibilisation de la ville icaunaise a atteint ses objectifs. Elle a généré plus de 100 000 vues parmi la population de la capitale qui ne pouvait manquer d’apercevoir l’un des panneaux d’affichage devant l’accueillir.
Le projet se voulait mobilisateur en amont de sa conception. Il l’a été. Un scrutin était proposé aux Sénonais durant deux mois. Ceux-ci s’exprimèrent sur le choix de trois affiches parmi sept possibilités devant couvrir les panneaux d’affichage placés dans le métro parisien.
Déclinée du 29 avril au 05 mai, cette campagne novatrice au plus près de points névralgiques de la capitale a su faire mouche. Logique quand on sait que quelque trente millions de personnes visitent chaque année l’une des plus belles villes du monde.
Or, Paris perd chaque année l’équivalent de 12 000 personnes au profit de la proche banlieue ou de la province. Soit en proportion la population de Sens qui quitte la capitale tous les deux ans. Un phénomène qui ne date pas d’hier et qui selon l’INSEE devrait perdurer jusqu’en 2025.
Permettre le réveil de la ville en promouvant son attractivité…
Soucieuse de valoriser l’image de marque et la qualité de vie proposée par la ville, la municipalité de Sens s’est lancée dans une vaste campagne grand public pour affirmer son identité. Et surtout sa volonté de pouvoir accueillir de nouveaux résidents. Ainsi est né le concept de marketing territorial : « Sens Intense ». Il a suscité un commentaire de l’édile, Marie-Louise FORT ; lors de sa présentation officielle.
« Grâce à cette première campagne d’envergure nationale, nous prenons date avec le réveil de notre ville au plan de son attractivité. Sens possède de sérieux atouts à faire valoir : nous avons donc opté, à l’aide de cette nouvelle étape de communication, d’en traduire l’expression la plus fine de son caractère… ».
Cette phase novatrice de communication englobe la création d’une marque de territoire, le fameux nom de code « Sens Intense », la réalisation d’un film promotionnel (celui-ci a été visionné plus de 60 000 fois), un film conçu en format court et qui se destine à alimenter les réseaux sociaux, la mise en place d’un compte Instagram. Sans omettre, la fameuse campagne promotionnelle dans le métro de la capitale.
A l’avenir, l’opération pourrait se réitérer. Peut-être en la mutualisation afin d’en minimiser les coûts, pourtant maîtrisés.
Un article réalisé en partenariat
avec la Communauté du Grand-Sénonais et la Ville de Sens…
Jamais depuis 1955, date de la modernisation des analyses météorologiques en France, on n’avait observé un tel phénomène. Pour la première fois, l’alerte rouge s’est affichée sur les cartes des prévisionnistes. Quatre départements du sud de l’Hexagone (Bouches-du-Rhône, Gard, Hérault et Vaucluse) ont constitué ce club éphémère mais encore hermétique des territoires les plus exposés à la touffeur de la canicule. Oui, mais pour combien de temps subsistera ce nombre aussi peu élevé de territoires épargnés ?
Demain, c’est-à-dire à l’horizon 2030/2050, Paris pourrait voir grimper ses températures journalières durant l’été bien au-delà de la barre fatidique des 50 ° ! Insupportable ou presque pour l’organisme de l’homme. Les records relevés ce vendredi 28 juin au beau milieu de l’après-midi du côté de Carpentras ou dans le Gard nous laissent cependant perplexes. Ils s’inscriront dorénavant dans les annales.
Plus de 45 ° ont ainsi été relevés à l’ombre dans l’arrière-pays de Nîmes et d’Uzès. Une situation impensable depuis que le monde moderne est monde. Sans pousser au paroxysme ou dans le trip du scénario catastrophe d’une série B, force est de constater néanmoins que le globe ne tourne plus tout à fait rond du côté du climat.
Des faits singuliers qui nous renvoient à nos pires cauchemars. Ceux dont la science-fiction a fait ses choux gras à travers le talent scriptural de plusieurs auteurs qui ne manquent guère d’imagination. Une chose se profile en règle générale derrière ces lignes à la noirceur absolue : le déclin de l’humanité…
Le passé nous révèle pourtant que les épisodes des ères glaciaires se succèdent aux périodes de réchauffement. Que des cataclysmes répétitifs ont vu disparaître des espèces de la planète. Ou remodeler les paysages.
Mais, peut-être pas dans de telles proportions ! Historiquement, les véritables points de repère nous permettant de posséder un recul crédible sur les phases évolutives de la climatologie remontent à 1870. Même si les scientifiques savent que d’importantes variations saisonnières ont ponctué de sinistre mémoire ces deux siècles complexes que furent les XVII et XVIIIème.
Là, où des facteurs émergeants ont vu le jour, ou pour être tout à fait dans l’exactitude se sont accentués car elle existait bien avant, c’est le rôle et le poids de l’intervention humaine dans tout ce fatras nous menant au chaos.
Certains parangons de la sphère politique internationale ont beau clamé haut et fort que l’humanité n’est en rien la cause originelle de ces profonds bouleversements climatiques qui nous exposent chaque jour, les faits sont malheureusement bel et bien tangibles.
Il ne se passe pas une journée sans qu’il n’y ait un énième événement vécu à la surface de la planète qui ne nous ramène à cette triste réalité. La Terre est en proie à une souffrance incommensurable. Comme elle est vivante et qu’elle n’apprécie guère cet état de surchauffe continuel dans lequel elle se meurt, elle nous le fait bien sentir à sa manière !
Bien sûr, nous avons tous essuyé par le passé, plus ou moins récent, des épisodes de fortes chaleurs ou de canicule. Et les Cassandre de diagnostiquer qu’il n’est pas nécessaire de nous alarmer à la moindre poussée de fièvre de notre planète. Ou que quelques rayons de soleil supplémentaires ne peuvent être que favorable à la hausse de notre moral, à la pause déjeuner, à notre bronzage et excellent pour le tourisme !
Sauf que dans le cas présent, et c’est cet élément circonstanciel qui jette un sérieux froid auprès de la caste scientifique, cela n’est jamais survenu aussi tôt dans la saison. Enregistrer des valeurs entre 40 et 45 ° Celsius en France au mois de juin n’est pas quelque chose de concevable pour la plupart des rationalistes qui réfléchissent dans leur laboratoire.
Pays à la typologie de climats hétéroclites mais largement supportables (océanique, continental, tempéré, montagnard…), la France devra-t-elle désormais ajouter à ce catalogue digne d’un inventaire à la Prévert le climat tropical, voire le climat équatorial ? Un effet imputable à la présence d’un taux d’humidité extrêmement élevé dans l’air.
Si l’on se munit d’un planisphère et que l’on s’amuse à comparer nos températures avec celles enregistrées dans des pays plus méridionaux, il a fait aussi chaud, voire plus, à Carpentras ce vendredi 28 juin que dans les villes qui bordent la Mer d’Arabie, à Dubaï ou à Abou Dhabi ! Oui mais dans ces états, ils ont accès à la mer pour se rafraîchir !
La première vague de chaleur, nous arrivant tout droit du Sahara, finira pas s’estomper naturellement d’ici quelques jours. Laissant déjà une trace indélébile de stress, de fatigue physique et de tension sur les organismes meurtris. Pour ne pas dire plus. Même si, le Gouvernement a pris soin de ne pas réitérer ce qui ne fut pas fait en 2013. Renforçant à outrance ses messages de prévention, parfois en surdose de conseils.
Mais, qu’en sera-t-il de la suite de la période estivale si ces halos de chaleurs suffocantes envahissent notre quotidien ?
Des prévisionnistes, plutôt pessimistes, estiment qu’à l’avenir ces épisodes calorifiques impromptus s’étaleront dans le temps sur des périodes de quatre à cinq mois sans discontinuer. Concrètement, dès le mois d’avril jusqu’au beau milieu de l’automne. Si tel était le cas, ce serait vivre dans un enfer irrespirable. Avant de connaître l’allégresse du paradis, c’est sûr : l’humanité n’a pas fini de souffrir…
Thierry BRET
Riche d’expériences en communication d’entreprise, cette spécialiste de la relation publique possède son leitmotiv intérieur : « il faut laisser les idées venir de l’équipe en lui faisant confiance… ». Il est vrai qu’une bonne dose de confiance ne peut qu’exalter l’enthousiasme de vos collaborateurs et la manière de manager une équipe. En la renforçant. Voire en la solidifiant. Bref, c’est un conseil simple sur le papier. Pourtant, par quels moyens peut-on l’appliquer raisonnablement au quotidien ? Dirigeant de www.deciderjuste.com, notre contributeur Philippe CARPENTIER qui accompagne les entrepreneurs lors de moments clés de leur existence a rencontré la jeune professionnelle. Un entretien paru dans son blog « 16h44 », où son interview nous procure des éléments de réponse précis…
TRIBUNE : Que vous vous trouviez en Bourgogne, en Franche-Comté, en Ile-de-France, en Touraine ou encore dans les Hauts-de-France, il est probable que vous ayez côtoyé un jour ou l’autre Solenne DUTHOIT. Sa riche expérience en communication d'entreprise, en relation presse, en innovation ou dans le secteur du logement social lui permet aujourd'hui de transmettre à son tour son savoir managérial. Avec une décennie d'accompagnement de structures para-publiques ou privées à son actif, Solenne DUTHOIT a su se forger sa vision panoramique du management tel qu'il se pratique en France. Elle s'est confrontée aux spécificités de chaque territoire. Elle nous partage aujourd'hui sa conviction : un management fondé sur la confiance génère une équipe forte et un fonctionnement durable et solide. Explications !
Solenne, que se passe-t-il lorsqu'on mise sur la confiance comme principe de management ?
La confiance doit permettre au manager de laisser les idées émergées de son équipe. Elles sont plus riches, elles rendent le groupe plus fort. Les individus sont plus épanouis et le management devient plus souple. Ses projets choisis que réalisent les membres de l'équipe leur tiennent à cœur. Ils y croient d'autant plus qu'ils sont très souvent les mieux placés pour savoir ce qui est bon pour le client ou pour le produit. Si on accompagne son équipe avec cet angle de vue, en lui offrant une liberté d'action, alors elle se sent supportée au premier sens du terme – de l'anglais to support : soutenir – c'est-à-dire coachée, accompagnée et soutenue par son manager. Par ailleurs, le manager est renforcé dans son rôle, dès lors qu'il injecte des signes de reconnaissances sincères envers les membres de son équipe.
Mais si en tant que manager, je suis convaincu que mon équipe n'est pas assez autonome pour fonctionner de cette façon, comment puis-je aller dans cette direction ?
Déjà, il faut identifier les raisons de cette méfiance, qui peuvent être multiples. C'est précisément le job du manager de comprendre ce qui se joue. Puis, de mettre en place le terreau qui permettra aux « graines » de la confiance de germer. Ensuite, il faut envisager des hypothèses. Peut-être que le manager ne donne pas les bons signaux de confiance ou de droit à l'erreur, figeant l'équipe dans la retenue et l'empêchant de prendre des initiatives. Peut-être que ça fait tellement longtemps que l'équipe n'a pas été sollicitée qu'elle ne sait plus le faire. Il y a également le fait que si l'équipe n'a pas été sollicitée depuis longtemps sur la dimension de la créativité, les collaborateurs ne savent plus le faire.
Peut-être, enfin, que le manager n'est pas à l'aise avec la remise en question et qu'il lui faut travailler ce goût du risque, le dépassement de ses freins personnels ?
Avec un peu de formation et d'envie, le processus peut s'enclencher très vite. La formation externe peut être une aide et jouer le rôle de déclencheur. Il ne faut pas non plus sous-estimer l'autoformation de l'équipe qui apprend d'elle-même si les conditions sont fécondes. Il y a des cas dans lesquels le manager lui-même, se laisse transformer par son équipe...
Quels obstacles pourraient amener un manager à ne pas choisir cette voie ?
Je vois trois poids qui pourraient peser sur les épaules du manager et le freiner dans cette démarche. Le premier, c'est celui de la culture de l'entreprise, qui, si elle est fortement hiérarchisée va inciter à l'immobilité. Les structures hiérarchiques lourdes, sans volonté forte de la gouvernance, ne favorisent ni la remise en question, ni l'innovation. Le second tient à la personnalité du manager qui peut avoir des freins personnels et une peur de faire confiance. La solution, c'est d'avancer de manière progressive en se rassurant avec un cadre minimum. Le troisième relève du goût du risque. Relâcher son contrôle, faire confiance, c'est un saut dans l'inconnu qui peut faire peur mais aussi s'avérer tout à fait grisant. En fait, lâcher prise amène presque toujours à un renforcement de l'équipe. Et c'est bien sûr plus facile lorsque la gouvernance de l'entreprise y est associée, mais l'équipe a sa propre marge de manœuvre, dès lors qu'elle est motivée.
En conclusion, que dites-vous aux managers qui hésitent à franchir le pas ?
Que même dans des contextes très hiérarchisés, quand on instaure un climat de confiance, l'équipe joue collectif. Qu'ils vont voir des collaborateurs se transformer, souvent de façon significative. Qu'ils vont voir émerger des initiatives pertinentes, innovante, parce que chaque membre va développer son sens des responsabilités. Qu'ils verront disparaître peu à peu les formule gratuite (« ce n’est pas moi qui l'avait décidé… ») la bonne foi et l'entraide se développer. Travailler les uns avec les autres devient plus facile lorsqu'il n'y a pas la crainte de la sanction, et le collectif est à la fois plus efficace et plus riche. Bref, je leur dirais que leur équipe va devenir plus forte, plus compétente et plus autonome ! Enfin, je leur dirais que leur rôle de manager va lui-même évoluer, qu'ils pourront se consacrer à d'autres missions comme le développement de nouveaux produits, de nouveaux partenariats. Qu'ils vont s'épanouir également. Je n'ai jamais vu une équipe en vouloir à son manager de l'avoir laissée évoluer et s'épanouir. Au contraire, le respect qui se construit dans cette relation est solide et durable...
L'Application 16h44
En tant que manager :
J'arrête de monopoliser la parole en réunion, mon temps de parole est égal à celui des autres membres de mon équipe.
Je laisse l'équipe (dont je fais partie) prendre en main la réunion et définir l'ordre du jour. J'installe un tableau où chacun peut inscrire les idées, thèmes et temps de parole associés.
Je décrypte et j'accueille positivement les initiatives sous-jacentes ou proposées par les collaborateurs.
En tant que membre de l'équipe :
J'ose proposer cette année à mon manager une initiative ou un projet nouveau que je vais mettre en œuvre et qui apporte à l'équipe comme à moi-même.
Philippe CARPENTIER