C'est une chance dans une commune d'environ 400 habitants d'avoir encore un petit « caboulot » ! Voici une dizaine d'années se tenait même en face de celui-ci une boulangerie dont ne demeure plus que l'enseigne, désormais. Elle y semblait pourtant motivée la jeune boulangère ! Un petit établissement bordé par la départementale, reliant Toucy à Charny, aux multiples paysages...
SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE : L'endroit est plutôt typique et à l'intérieur, les murs affichent des photographies « quatre saisons » de ce paisible village de Puisaye. Mais, en ce jour ensoleillé d'octobre, la terrasse extérieure nous accueille plaisamment ! D'autres clients se restaurent aussi dont les maîtres d'Aloxe, un paisible chien qui antan se nommait « Apéro » : tout un programme !
Bien sûr, le long de cette voie ferrée menant jadis de Toucy à Montargis, il y a bien longtemps qu'un voyageur n'est pas descendu sur le quai. Depuis la fin des années 1930, semble-t-il.
Un bon plat pour se mettre en bouche : les boulettes !
Le menu du jour est proposé à 17 euros. La serveuse y est plutôt aimable. Quant au traditionnel « kir », il n'est franchement pas inoubliable ! Un buffet d'entrées est présent, suivi d'un choix de trois plats et de cinq desserts. Quatre salades composent ledit buffet, elles paraissent majoritairement faites maison, dont l'une aux choux est bien assaisonnée. Le pain est bon également.
En plat, j'ai choisi les boulettes accompagnées de pâtes. Elles sont bonnes et charnues : elles se tiennent bien. Un jus les accompagne, avec de la tomate un peu relevé. C'est un bon plat. Il est peut-être dommage que l'on ne propose pas avec, un ramequin accueillant de l'emmental râpé pour disposer dessus. Cela rendrait l'assiette un peu plus gourmande, sans trop de frais en sus. Un mot encore sur les boulettes, elles ont fait l’objet d'un joli petit livre : « Petit traité de la boulette » de Pierre-Brice LEBRUN, paru aux éditions du Sureau.
La tarte Tatin, une référence parmi les desserts
Ensuite, il est notamment proposé un bon dessert familial un brin suranné : un gâteau de semoule. Je choisis plutôt la tarte Tatin dont les pommes sont bien confites. Je pense qu'elle est faite maison. Elle est servie à bonne température. La crème chantilly industrielle disposée dans l'assiette n'apporte rien au dessert. Il est meilleur que bien des « Tatins » abusivement réchauffés au four à micro-ondes : une abomination ! Pendant ce temps, la patronne prépare des sacs de couleur bleu et jaune afin de se rendre chez un grossiste alimentaire bien connu !
Le soleil brille toujours, tandis que nous reprenons la route, après cette halte aussi paisible que rassurante.
En savoir plus :
Les - : la prochaine fois, donnez-nous la possibilité d’ajouter du râpé sur les pâtes, svp !
Les + : la quiétude de l'endroit.
Contact :
Restaurant de la Gare
4, Route de Charny
89120 SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE
Tel : 03.86.73.06.11.
Ouverture 7/7. Stationnement en face de l’établissement.
Gauthier PAJONA
Derrière les rires de l’hôte de ces lieux – le superbe complexe du « Rive Gauche » en bordure de l’Yonne -, les larmes ne sont pas très loin. Des yeux embués qui en disent long sur l’intensité émotionnelle vécue lors de la soirée. Aux côtés d’Anne-Claire JOUBERT, se tient micro en main, son époux. On ne présente plus Jérôme, chef connu et reconnu du landerneau gastronomique icaunais, apprécié des « fines gueules » épicuriennes qui fréquentent l’établissement depuis tant d’années. Devant 200 convives, ils ont pris soin de dévoiler, grandeur nature, le nouveau logo de la belle maison. L’autre grande table de Joigny dont le couple est désormais propriétaire…
JOIGNY : Ils sont serrés tels des sardines dans leur boîte, les invités de la grande soirée inaugurale du changement de propriétaires du fameux hôtel/restaurant « Le Rive Gauche » à Joigny ! Surtout au moment de la prise de parole, servant de prélude à la partie festive et conviviale qui allait suivre jusque tard dans la nuit. Plus de deux cents invités, me souffle à l’oreille l’inoxydable esthète en la matière es gastronomie et chroniques culinaires en tout genre dont celles de « Presse Evasion », un Gauthier PAJONA, verre de blanc à la main et gougère dans l’autre, revenu presque bronzé de son escapade motorisée au royaume chérifien, c’est-à-dire le Maroc ! Une dizaine de jours à vivre la poudre escampette au gré des couleurs exotiques et de la douce chaleur de ce merveilleux pays du Maghreb et voilà que Maître « PAJO » se saisit du micro au bout d’un petit moment afin de lancer les joutes oratoires, d’une façon tout à fait ragaillardie !
Un vrai parcours de couple pour un projet attractif
L’atmosphère est bon enfant. Le Tout Joigny, mais pas que, est ici puisque on reconnaît pas mal de têtes venant d’un peu plus loin qui sont présentes à ce rendez-vous que l’on suppose gourmet et sympa chez le président de l’association « Gourmand’Yonne ». On aperçoit le président du CIFA de l’Yonne, Didier CHAPUIS, le spécialiste des « FESTINS » ! Il disserte non loin du président du Conseil départemental de l’Yonne, Grégory DORTE, et du fidèle Gilles AMEDEE, qui une fois n’est pas coutume ne prendra pas la parole lors de cette cérémonie inaugurale s’avérant chargée d’émotion avons-nous dit !
C’est sur les sonorités envoûtantes de « L’Eté indien », inoubliable morceau à moitié chanté et parlé par le regretté Joe DASSIN datant de 1975 que devait s’ouvrir la cérémonie. Un tube qui devait précéder l’intervention de notre chroniqueur Gauthier PAJONA, toujours à l’aise dès que la parole circule !
Livrant des informations pratico-pratiques – il possède le sens du détail l’ami Gauthier ! -, le jovial orateur rappela les règles du jeu de la soirée : pas de réception à l’extérieur sur la belle terrasse comme il était initialement prévu à cause de conditions météos un peu frisquettes (celle-ci n’accueillera in fine que les amateurs de tabac ou de vapoteuses) mais un éclatement des convives sur différents étages et salles contenant des buffets chauds et froids, accueillant de très belles compostions gourmandes.
Puis, ce fut l’édile de Joigny et vice-président de la Région, Nicolas SORET qui se saisit du microphone dans un léger brouhaha, au démarrage. Satisfait de compter un tel établissement qui permet d’accroître l’activité touristique et patrimoniale de la ville.
« Si vous êtes officiellement les heureux propriétaires de cet établissement depuis quelques semaines, précisa l’élu de l’Yonne, vous en êtes les visages connus et reconnus depuis de très nombreuses années. On est très heureux d’avoir assisté à ce très beau parcours professionnel qui vous a amené à vous installer dans cette maison aux côtés de Catherine LORAIN, et d’en avoir développé la clientèle. Un vrai parcours de couple, même si cela n’est pas toujours évident… ».
Le souvenir de Michel LORAIN
Salariés depuis deux décennies dans l’établissement, Anne-Claire et Jérôme JOUBERT ont donc décidé de franchir le pas en devenant les nouveaux propriétaires de cet établissement jusque-là appartenant à la famille LORAIN. Ils en assumaient la pleine direction depuis trois saisons déjà. Avant que la validation de l’acte d’achat ne soit rendue officielle le 06 août dernier.
Lors de sa prise de parole, Anne-Claire JOUBERT ne manqua pas de remercier en y associant son époux, Jérôme, leurs parents : « ils ont su nous inculquer les vraies valeurs du travail ! ».
Puis, Jérôme JOUBERT apporta à son tour ses commentaires, retraçant l’historicité de l’établissement depuis ses origines. En 2021, le couple se retrouve en le dirigeant aux manettes de l’établissement toujours propriété de la fille de Michel LORAIN, Catherine. Sur l’autre rive, un certain Jean-Michel y fait aussi des merveilles à « La Côte Saint-Jacques » !
Vantant la cuisine de saison et les services qui sont proposés au quotidien dans cet établissement de renom, Jérôme JOUBERT poursuivit ses propos en parlant de qualité, d’accueil chaleureux et du respect de la clientèle.
« Devenir patrons ne nous fera pas quitter nos postes respectifs, ajouta l’orateur, à savoir l’accueil et la salle pour Anne-Claire et la cuisine pour ma part… ».
1,5 million d’euros sera injecté dans les cinq prochaines années
D’indispensables et nécessaires travaux sont d’ores et déjà programmés. Ils concernent différents aménagements dont la salle de restaurant, ainsi que la pose de bornes de recharge pour véhicule électrique, soit un investissement d’un million et demi d’euros dans les cinq prochaines années. Des travaux compris entre 2026 et 2027.
« Nous tenons également à redonner au parc ses lettres de noblesse, souligna Jérôme JOUBERT, un parc apprécié de Michel LORAIN qui y effectuait régulièrement des balades matinales ou digestives. La roseraie sera également embellie… ».
Côté emploi, un poste dans le marketing commercial devrait apparaître au sein de l’organigramme afin de dynamiser la venue d’une nouvelle clientèle francilienne.
« Concernant les nouveautés, poursuivit le chef, nous allons développer un menu dégustation qui sera commenté par nos chefs durant le service à table… ».
Quant aux soirées, très appréciées des habitués, elles se continueront cette saison avec un premier rendez-vous proposé le 19 octobre (« les copains d’abord ») et le 30 novembre avec la mise en avant des petits producteurs locaux qui alimentent de leurs produits les cuisines de cet établissement privilégiant les circuits courts.
Reprenant la main, Anne-Claire JOUBERT présenta en écho à son mari les équipes de la maison. « Il y a beaucoup d’apprentis ! ». Soit 32 personnes au total. Un personnel qui aura apporté également son témoignage de la manière la plus ludique qu’il soit sur l’excellente convivialité exprimée dans cet établissement.
Thierry BRET
On lit un peu d’inquiétude dans le regard des deux agents de sécurité. Scrutant le parking de la grande et moyenne surface auxerroise, ciblée par la délégation des agriculteurs de la FDSEA et des JA de l’Yonne, ils cherchent des yeux les premiers protestataires qui pourraient s’engouffrer d’ici peu dans le magasin pour cette action de revendication. Une opération « coup de poing » menée sans heurts ni violences, et se voulant surtout pédagogique, voire informative, auprès des consommateurs habitués à fréquenter ce commerce. Objectif : porter le discrédit sur tous les produits alimentaires qui ne respectent pas les normes européennes et qui pourtant envahissent abondamment les rayons !
AUXERRE: Combien sont-ils exactement ? Une trentaine ? Une cinquantaine ? Un peu moins ? Ou légèrement plus ? Un comptage minutieux que les représentants des renseignements territoriaux de l’Yonne, discrets mais présents, prendront soin d’effectuer avec grand intérêt, comme à chaque rendez-vous social dans la rue. Mais cette fois-ci, ce n’est pas sur l’asphalte de la chaussée ni sur les trottoirs que la manifestation contestataire se déroule. Mais, bel et bien, au cœur d’un supermarché du cru, aux heures de pointe de ce milieu d’après-midi vraiment tristounet au niveau de la météo. La pluie redouble d’intensité à l’extérieur et nous sommes en période de fin de mois : conséquence prévisible, la clientèle regorge dans les allées du commerce GMS du cœur de ville. Pas si simple de trouver une place de parking pour y poser son véhicule. Idem pour dégoter un caddie, indispensable à la collecte de ses produits, prélevés ici et là parmi les gondoles.
Sensibiliser les consommateurs aux dangers des accords du Mercosur
Le mot d’ordre est simple chez les agriculteurs qui s’engouffrent munis d’un chariot à l’intérieur du magasin : vérifier la provenance de certains produits alimentaires sensibles (huiles, farines, charcuteries, fruits et légumes…) dont certains sont issus de l’importation. Un contrôle minutieux parmi les rayons, notamment sur les produits et les marques étrangères ne respectant pas les cahiers des charges hexagonaux.
« L’idée est de dénoncer les accords du Mercosur, confie l’un des agriculteurs contrôleurs, la casquette verte de la FDSEA rivée sur la tête, il serait grand temps qu’il y ait une vraie cohérence entre la France et l’Europe au niveau des réglementations. N’importons plus ces produits agricoles non respectueux de nos normes et que nous ne voulons pas sur nos étals ! ».
A l’intérieur de la grande surface, et par petits groupes munis de leurs caddies, les manifestants progressent en toute docilité parmi les rayons et la clientèle surprise par les tenues vestimentaires et les drapeaux identifiant ces hôtes un peu particuliers. Certes, l’action n’est pas spectaculaire mais elle s’avère efficace car en prise directe avec les consommateurs.
La distribution de tracts dénonçant la présence de produits alimentaires étrangers ne respectant pas les normes imposées par l’Europe s’effectue entre deux échanges explicatifs pour celles et ceux des clients qui prennent le temps (et le désir) d’écouter les revendications des adhérents de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne.
Dans un coin, le président de la Fédération départementale des Syndicats Exploitants Agricoles Damien BRAYOTEL livre ses explications face à la caméra de nos confrères de France Télévisions.
« Il faut sensibiliser grâce à cette action les consommateurs aux dangers qu’implique la signature des accords du Mercosur, une trahison pour la cause agricole hexagonale… ».
Travailler plus pour gagner moins !
Pendant ce temps, certains agriculteurs posent une étiquette jaune sur les chariots, voire sur les produits « interdits » ; quand ce ne sont pas des rouleaux de rubalise qui délimitent un rayon entier de céréales à proscrire de sa liste de courses !
« Par cette action, renchérit Charles BARACCO, à la tête des Jeunes Agriculteurs 89, on souhaite interpeller Emmanuel MACRON pour qu’il tienne réellement ses promesses. A savoir ne pas ratifier les accords de libre-échange avec le Mercosur et refuser les taxes douanières des Etats-Unis sur les produits agricoles français… ».
Autre constat, l’énigmatique étiquetage de produits qui garnissent le rayon des huiles végétales. On peut y lire la mention production « Union Européenne ». Sans en connaître la véritable origine identitaire, ni les conditions de fabrication et encore moins les normes qui sont respectées par ledit article !
Des agriculteurs qui pratiquent l’art de la pédagogie auprès de la clientèle du magasin LECLERC auxerrois en alertant sur leurs difficultés à vivre convenablement de leurs productions. « Travailler plus pour gagner moins, ajoute l’un d’entre d’eux, très amer. Des agriculteurs qui promettent d’autres rendez-vous en novembre, sans doute moins pédagogique mais plus virulents si rien n’est fait d’ici là !
« Nous demandons des actes pour une vraie souveraineté alimentaire européenne, souligne Damien BRAYOTEL, plus d'un an après la mobilisation d'ampleur nationale, les agriculteurs sont encore en attente de mises en œuvre concrètes des promesses obtenues du gouvernement d’alors (celui de Gabriel ATTAL) pour simplifier leur métier et assurer leur compétitivité sur les marchés mondiaux… ».
Depuis, les choses ont évolué mais pas dans le bon sens pour la corporation. Un nouvel accord avec le Mercosur est à l'ordre du jour et ravive ses inquiétudes. Les syndicats dénoncent une situation de « deux poids, deux mesures ».
« En France, les normes environnementales et sanitaires continuent de s’empiler et pèsent de plus en plus lourdement sur les exploitations. Dans le même temps, nous importons toujours davantage de produits agricoles qui ne respectent pas ces mêmes normes. L’incohérence est flagrante, aussi bien à l’échelle intra-européenne (exemple : interdiction de l’acétamipride en France alors qu’il est autorisé dans d’autres pays de l’Union) qu’à l’échelle extraeuropéenne (importations massives de blé et de sucre en provenance d’Ukraine, ou encore de viande issue des pays du Mercosur). Ces importations pèsent sur les prix et mettent en péril la pérennité des exploitations françaises en fragilisant le revenu des agriculteurs, déjà sous pression… ».
Une seule chose serait acceptable pour les manifestants : l’application de règles simples, c’est-à-dire des règlementations communes en Europe, où tous les produits alimentaires qui ne respectent pas les normes françaises ne puissent pas être importés. De la pure logique en somme dans un monde qui l’est de moins en moins !
Thierry BRET
C’est l’ouverture vers le champ des possibles. L’additif culinaire idéal, positionné sur la diversité et la proximité, avant de fêter comme il se doit le quatre-vingtième anniversaire de la maison. « La Côte Saint-Jacques », table doublement étoilé à l’universalité reconnue, célèbrera en 2026 ses huit décennies d’existence à Joigny. Et pour couronner le tout, sous le sceau de la modernité et de l’inventivité, quoi de plus naturel en somme que d’y ajouter en ces murs, une nouvelle référence goûteuse en mode « bistronomique » ! Ce « Bistrot des Générations » revisitant à prix plus doux et abordables les recettes fondamentales créées par la famille LORAIN !
JOIGNY : Il s’amuse, le souriant chef Alexandre BONDOUX ! Revêtu de son traditionnel habit de toque experte et posant fièrement dans le saint des saints de « La Côte Saint-Jacques » - la cuisine ! -, le neveu de Jean-Michel LORAIN possède dans sa besace plus d’un tour gastronomique dans son sac ! Et il compte bien le partager auprès de sa clientèle habituelle, férue de grandes tables étoilées qui permettent encore à la France de resplendir auprès des touristes étrangers grâce à la gastronomie hors norme, en ces temps de disette sociétale, mais aussi de cette clientèle dite de proximité que le binôme d’entrepreneurs veut désormais capter en adaptant sa stratégie commerciale.
Et justement, ce nouveau concept culinaire, opérationnel depuis une semaine et qui rencontre déjà le succès auprès des aficionados des arts de vivre et des épicuriens du bien-être – les trente couverts s’arrachent du côté des réservations !-, entend bien ouvrir davantage les portes du sémillant établissement qui traverse les âges sans réellement prendre une ride, bien au contraire. Preuve que la jeunesse tenant la barre d’un vaisseau amiral tel que le double étoilé Michelin peut faire preuve d’imagination et de féconde créativité !
Ah, les bonnes recettes familiales !
Il le dit sans ambages : « je vais puiser parmi les archives culinaires de la maison pour alimenter mes menus proposés à cette nouvelle table, « le Bistrot des Générations ».
A ce titre, on aura remarqué la subtile référence sémantique dans cette appellation officielle de la marque de cette saga familiale qui préside à la destinée des lieux depuis ses origines. Il y a eu Marie LORAIN, la grand-mère, puis, Michel, le fils, après Jean-Michel, le petit-fils, et enfin Alexandre BONDOUX, le neveu ! Alors des recettes de famille, le trentenaire qui dirige dorénavant la grande maison, il en possède quelques-unes d’avance à nous faire découvrir !
A commencer par la succulente recette de « côtelettes de brochet à la jovinienne », que les invités de la séance inaugurale de l’établissement auront pu déguster à satiété en se pourléchant les babines ! Un véritable régal à convertir les inconditionnels « viandards » à la délicatesse exquise du poisson !
« Cette recette était déjà répertoriée dans le guide Michelin de l’année 1971, ajoute Jean-Michel LORAIN, c’est avec ce plat que mon papa a reçu la première étoile et elle est restée très longtemps à la carte ! ».
Qu’en est-il exactement de ce mets à la sauce agréable en bouche ?
Réponse d’Alexandre BONDOUX : « c’est une farce mousseline de brochet avec une duxelles de champignons, agrémentée d’une sauce Nantua. Là, nous l’avons conçue avec des têtes de homard… ».
Fichtre ! On en redemanderait presque une seconde assiette tellement c’est savoureux !
Un premier menu proposé à 32 euros
La naissance de ce « Bistrot des Générations » répond à deux objectifs que nous exposent près des fourneaux et les ustensiles d’un cuivre rutilant les deux chefs de Joigny. Il y a naturellement la réalité économique avec le nécessaire besoin de se diversifier. Il y a surtout le fun et ce plaisir de s’amuser en cuisine qui excite le jeune trentenaire prêt à relever le challenge.
« L’idée avec cette enseigne est de proposer une offre un peu plus diversifiée, et d’offrir l’opportunité aux personnes qui ne pouvaient venir à « La Côte Saint-Jacques » d’ordinaire de pouvoir le faire grâce à une variante culinaire plus appropriée, grâce à des prix plus attractifs tout en conservant notre savoir-faire… ».
Autant dire que désormais, au vu de la palette de tarifs proposés, tout le monde ou presque peut franchir la porte du flamboyant établissement et venir s’installer dans le décor joliment ornementé de la salle faisant office de lieu d’accueil de ce bistrot, dorénavant intégré parmi les murs de « La Côte Saint-Jacques ».
Intervention de Jean-Michel LORAIN qui exprime alors son désir de fidéliser un peu plus la clientèle locale : « par le passé, notre établissement a toujours su créer des possibilités commerciales attractives pour ne pas se couper de la clientèle de proximité, les portes restent grandes ouvertes pour un maximum de personnes en respectant des budgets de plus en plus serrés… ».
Ainsi, au « Bistrot des Générations », il sera possible dès 32 euros de pouvoir se sustenter le midi avec le menu « express », destiné à la clientèle désireuse de déjeuner rapidement (les professionnels) à partir de produits d’exception. Le menu « génération », décliné à 60 euros, comprend entrée, plat et dessert. Avec un choix de trois entrées, quatre plats et trois desserts ! On imagine déjà les gourmands et gourmets se précipiter dans la ville chère à Nicolas SORET !
L’esprit RSE et des embauches à la clé
La carte s’agrémente aussi de plats à partager pour deux ou trois convives, à l’instar de la pièce du boucher ou un poisson.
Stratégiquement, et afin de mutualiser les forces en présence au niveau des collaborateurs, le choix d’intégrer la nouvelle offre gourmande au sein même de la maison mère s’inscrivait parmi les évidences pour le tandem directionnel de l’entreprise.
« Nous possédons la même cuisine et les mêmes collaborateurs, tout en travaillant un peu différemment, ajoute Jean-Michel LORAIN, cela nous permet surtout de ne pas faire des investissements importants ce qui aurait été le cas si nous avions séparé les établissements les uns des autres… ».
Autre aspect attrayant pour les clients : se rendre dans cette institution gastronomique universelle que représente « La Côte Saint-Jacques » et pouvoir y vivre une expérience culinaire forcément inoubliable au palais. Plusieurs étoilés dans l’Hexagone ont d’ailleurs développé ce concept plus moderniste.
Après la réfection du spa et celle des chambres de l’hôtel, « La Côte Saint-Jacques » poursuit une mue des plus agréables qualitativement en conservant son approche chaleureuse et cocooning dont la clientèle est si friande. Prochainement, c’est l’aire de parking qui bénéficiera de l’apport de bornes de recharge électrique pour les automobilistes « vertueux ». Toujours dans l’esprit RSE et développement durable, un chemin qui est emprunté par la grande maison de Joigny depuis quelques années. Avec l’ouverture de ce « Bistrot des Générations », qui prévoit l’embauche de cinq à six collaborateurs supplémentaires à terme, c’est un nouveau pas qui est ainsi franchi par Jean-Michel LORAIN et Alexandre BONDOUX…
En savoir plus :
Le « Bistrot des Générations » est ouvert du mardi soir au samedi midi et le dimanche soir.
Le menu « Express » est servi uniquement au déjeuner à 32 euros.
Le menu « Génération » qui comprend une entrée, un plat et dessert, est proposé à 60 euros.
Le menu « Génération » dans une autre variante propose une entrée, deux plats et dessert à 75 euros.
Les planches à partager le sont à partir de 15 euros.
Thierry BRET
Carisey est un paisible village d'environ 400 âmes, situé entre Saint-Florentin et Tonnerre, quelque peu en contrebas de la D 905, l'ancienne RN5 surnommée antan la route de Dijon. A côté de « L'Auberge du Cléon », tenue par le chef Samuel POUPIER, on trouve même un artisan boulanger !
CARISEY : Cette pimpante auberge, c'est un peu l'âme gourmande du coin ! On y entre par la salle du bistrot, qui accueille les convives du menu du jour servi à 15 euros avec le buffet d'entrées que l'on espère maison, ce midi-là, la côte de porc coquillettes, puis un dessert. Au fond, c'est la salle des menus-carte dont les prix commencent à 25 euros. Dehors, il y a une jolie terrasse. L'auberge a eu récemment les honneurs de la presse locale, car l'une de ses stagiaires a terminé sur la plus haute marche du podium d'un concours culinaire organisé par le CIFA ! Bravo jeune fille !
C'est rigolo ces deux salles me rappelant les gares SNCF de jadis avec leur salle d'attente de deuxième classe, mais aussi de première classe. J'étais alors un petit garçon, vous l'aurez sûrement deviné !
Des produits originaux et bien travaillés
L'accueil y est des plus aimables. Ouvrons le menu qui en ce 03 septembre, est annoncé d'automne.....de façon un peu prématurée ! L'apéritif est servi avec une petite mousse de courgettes. En entrée, je choisis le pressé de raie et de saumon fumé au blanc de poireau, condiment de tomates concassées. Mention spéciale pour la saveur et la concentration de tomates qui s'allient bien avec notre pressé, qui manque cependant d'un petit quelque chose : herbe aromatique dans l'appareil, un rien d'assaisonnement. Entrée plaisante cependant. Quant à la soupière d'escargots, chaource et épinards : l'ensemble est plutôt bon, malgré l'imperfection de la fonte fromagère, mais à l'œil la croûte eût mérité de bronzer encore quelque peu ! C'est cependant une bonne entrée, originale et travaillée !
En plat, l'encornet farci au boudin noir, pommes en persillade est dressé sur une concassée de tomates des plus goûteuses, une fois de plus ! Cela donne à ce plat original une bonne harmonie. Le filet de cannette est servi rosé comme demandé.
Pourvu que les auberges de campagne subsistent
L'assiette de fromages est proposée avec des produits bien affinés, dont un fromage de chèvre du cru. Le dessert est une tarte amandine aux prunes, crème au Calvados. Cette pâtisserie servie tiède est pour moi le meilleur plat de ce bon déjeuner. Elle est proposée tiède : cela sublime le côté amandine, qui se marie parfaitement avec l'acidité de la prune. Idéal pour terminer le repas.
Il y a du monde à « L'Auberge du Cléon », ce qui est légitime. Il me revient que feu l'ami Jean-Pierre SAUNIER, cuisinier auxerrois de son état, en appréciait le chef. Question de sincérité culinaire certainement. Souhaitons que demain, une clientèle nombreuse continue de pousser la porte de nos auberges villageoises qui méritent d'être protégées et défendues comme il se doit.
En savoir plus :
Les - : on aurait préféré goûter le pain du boulanger voisin que celui-ci, industriel - pas mauvais au demeurant - qui nous fut servi !
Les + : l’accueil est parfait, le service est aimable.
Contact :
L’Auberge du Cléon
16 Grande Rue
89360 CARISEY
Tel : 03.86.55.10.13.
Fermeture dimanche soir et lundi.
Premier menu à 15 euros.
Gauthier PAJONA