Trente ans. L’âge mûr, l’interprétait si bien Alain SOUCHON – le chanteur est au centre de quelques polémiques à la suite d’une répartie un tantinet politique lâchée sur les ondes – en 1978. Trois décennies d’existence et toujours cette même jeunesse, cette même envie de progresser pour les responsables de la structure de Chablis, « Identité Céréales ». En présence de ses partenaires, issus du monde agricole ou de la meunerie, la TPE a célébré l’évènement de la plus belle des manières. Entre pédagogie et convivialité…
BEINE : Aux origines de l’aventure, la structure a fonctionné en adoptant le principe du courtage. Objectif : favoriser la mise en relation entre les producteurs et les transformateurs dans les milieux agricoles. Sous le respect de la qualité des récoltes, un vecteur essentiel dans le mode de fonctionnement de l’entité. Des récoltes, situées sur les plateaux de Bourgogne. Grâce à un laboratoire d’analyses – ce dernier permet de réaliser un inventaire des moissons -, la structure peut proposer aux professionnels de la meunerie les lots de céréales qui correspondent à leurs besoins. Une étape analytique importante qui permet à Identité Céréales de réaliser dans les meilleurs délais des préconisations optimales quant à la qualité des grains.
« Ce sont les industriels qui s’adaptent aux récoltes, ajoute Fabien MAURICE, dirigeant de la structure, tout heureux de voir la salle du domaine Alain GEOFFROY bien remplie lors de cette séance explicative.
Une démarche de commercialisation assumée par la structure de Chablis qui répond à une politique du sur-mesure. Une démarche qui économiquement se décline sur des lots de céréales de proximité…avec en toile de fond la valeur ajoutée qui est recherchée par les céréaliers, soit gagner de l’argent sur leurs récoltes. Identité Céréales se développe au niveau géographique, rayonnant sur l’Auvergne et l’Est de la France. Tout en respectant sur le principe de la taille humaine de l’entreprise et de la traçabilité des produits.
Avant la période de la COVID, Fabien MAURICE proposait ce type d’animation de manière annuelle. « On se fait un petit peu plaisir aujourd’hui comme c’est les trente ans, précise-t-il, en proposant à la fois du ludique mais aussi de l’information sous forme d’une intervention conférence avec Sébastien ABIS, président du club DEMETER et auteur de nombreux ouvrages sur la souveraineté alimentaire ainsi que le devenir de l’agriculture… ».
Identité Céréales qui est devenue négociant il y a huit ans se porte bien et gagne un peu d’argent. Il n’y a plus qu’à espérer les revoir dans dix ans pour célébrer à leurs côtés le quarantième anniversaire !
Thierry BRET
Le mouvement apparaît comme une alternative pertinente au mode de production actuel. Normal, donc, qu’une période spécifique, le Mois de l’ESS, lui soit dorénavant consacrée dans l’Hexagone, afin d’en découvrir toutes les subtilités applicatives. Ce samedi 29 novembre à la MJC Auxerre, l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) se fera jour grâce au pôle militant de la MAIF de l’Yonne. Un forum y sera organisé, ouvert au grand public, autour de deux tables rondes et la présence de plusieurs partenaires…
AUXERRE : Le pôle militant de la MAIF de l’Yonne profite de ce mois de novembre, consacré à la découverte et la promotion de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) pour greffer dans son planning d’activités un forum spécifique qui sera accueilli au cours de la matinée de ce samedi 29 novembre, dans les locaux de la MJC Auxerre. Une manifestation ouverte largement au public qui ouvrira ses portes aux alentours de 09 heures pour s’achever à la mi-journée.
Plusieurs structures associatives ainsi que des entreprises engagées dans ce modèle économique vertueux participeront à cet évènement, agrémenté de deux plateaux conférence dont l’un dévoilera les dessous pratico-pratiques de l’ESS, le second ayant pour objectif de présenter la petite dizaine de partenaires ayant accepté d’illustrer avec leurs stands les bienfaits de ce modèle économique très humaniste.
On notera par exemple la venue des associations et entreprises engagées de l’Yonne à l’instar de « Au Bonheur Des Chutes », la « Convergence des Possibles », Coopaname (pour le développement de son projet Coopanyonne), la FDFR89, Germinal Biocoop, la Roue libre, le P.A.R.C., Papotes et popotes, SCANI, Solicagnole, la Télé de l'Yonne.
Rappelons que l’Economie Sociale et Solidaire propose une autre façon de faire de l’économie soucieuse de ses responsabilités sociétales, du partage des richesses qu’elle produit, de la qualité des emplois qu’elle crée, de l’implication des citoyens dans le domaine de pilotage des projets.
Lors de ce Forum doublement porté par le pôle militant de la MAIF d’Auxerre et la MJC Auxerre, l’opportunité de sensibiliser un large public à cette cause et aux principes de l’ESS sera la priorité.
Le programme est le suivant :
9 h 30 : ouverture et introduction par la MAIF et la MJC • 10 h – 10 h 45 : table ronde sur l’ESS et la mise en œuvre de ses principes • 10 h 45 – 11 h 15 : temps de déambulation sur les stands des participants • 11 h 15 – 12 h : table ronde autour des activités des acteurs présents • 12 h – 12 h 30 : clôture et verre de l'amitié.
En savoir plus :
La MAIF est le sixième assureur automobile et premier assureur du secteur associatif. Elle couvre l’ensemble des besoins de plus de 4 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…), pour un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros en 2024. Régulièrement plébiscitée en matière de relation clients, MAIF est devenue en 2020 société à mission, avec pour raison d’être de porter une attention sincère à l’autre et au monde et de la placer au cœur de chacun de ses engagements et de ses actions. Spécificité de cette entité : être aux côtés des salariés, plus de 650 militants sont présents sur tout le territoire national pour représenter la mutuelle au plan local. Nommés par le conseil d’administration, ces mandataires du conseil d’administration agissent au service des sociétaires, et mènent de nombreuses actions pour promouvoir les valeurs et les choix politiques de MAIF. Le pôle militant MAIF de l’Yonne compte quatre mandataires.
Avec des années d’expérience dans l’organisation d’activités culturelles, la MJC Auxerre est un acteur clé de la vie associative et culturelle. Elle offre des ateliers variés qui favorisent l’exploration artistique et la rencontre entre les cultures. Elle s’adresse à un public éclectique, des jeunes désireux d’apprendre aux adultes cherchant à approfondir leurs compétences artistiques. L’ensemble des adhérentes et adhérents partage un système de valeurs qui prône l’accès à l’éducation et à la culture pour tous, le développement du lien social, la solidarité, l’intérêt général, le bien commun et le développement durable, le développement culturel, l’émancipation individuelle et collective, l’exercice de la citoyenneté et de la démocratie. La MJC Auxerre est adhérente au réseau de soutien et d’animation de la Fédération Régionale des MJC Bourgogne Franche-Comté.
Thierry BRET
La France enregistre une nouvelle envolée du déficit de son commerce extérieur : un trou de 43 milliards d’euros au total sur le premier semestre 2025. La facture s’alourdit mois après mois. Il ne s’agit plus de savoir si nous battrons un record, cela est acquis. Après 80 milliards de déficits en 2024, la vraie question est de savoir de quelle ampleur sera le record à la fin de l’année 2025.
TRIBUNE : On pourrait commencer cette tribune par la parodie d’une célèbre chanson : « j’ai la dette qui se creuse, le budget qui dérape, la balance qui penche trop, les plus pauvres sont en hausse, le Sénat qui s’endort, et la Chambre vocifère, les partis prêts à mordre… : ha mon Dieu qu’c’est embêtant d’être toujours malade, ha mon Dieu qu’c’est embêtant d’être au gouvernement… » (Chantée par Gaston OUVRARD en 1932). Il est vrai que nos gouvernants ressemblent plus à des comiques troupiers, qu’à des personnes soucieuses de notre avenir, au lieu de se regarder le nombril.
Notre déficit commercial du premier semestre s’élève à 43 milliards d’euros, soit 4,5 milliards de plus que la même période de l’année dernière. Il s’explique d’abord par la baisse de la facture énergétique : nous avons exporté moins d’électricité, et comme les prix de l’énergie ont reculé, nous y avons gagné moins au change, la double peine, en quelque sorte. Le secteur aéronautique a également plombé notre déficit commercial avec, notamment, moins de ventes d’avions. Airbus a eu du mal à tenir les cadences de livraisons d’appareils à ses clients internationaux.
Parallèlement, nous avons importé plus de médicaments, ce qui a accentué le déséquilibre de nos échanges commerciaux. Signe de notre perte de souveraineté dans ce secteur, les importations de produits pharmaceutiques ont atteint un record historique, essentiellement en provenance de Chine : les importations de produits pharmaceutiques ont plus que doublé en valeur à 1 milliard 100 millions entre janvier et juin de cette année contre 500 millions au premier semestre 2024.
L'année s'annonce mal. Dans un entretien au journal « Le Monde » du jeudi 7 août, le ministre du Commerce Extérieur parlait d’un « vrai signal d’alerte ». Mais cela est aussi et surtout, la preuve que le tissu productif français est malade : taux d'emploi trop faible, coût du travail trop cher, fiscalité pénalisante, lourdeurs administratives… Nos PME exportatrices ne s’en sortent plus, leur perte de compétitivité les assomme sur la scène internationale, et nous en payons le prix un peu plus chaque jour. Nous voyons ici le besoin urgent de justes et sérieuses réformes structurelles.
Le secteur agricole en berne
Pour les sept premiers mois de l'année 2025, selon les données des douanes, l'excédent commercial agricole et agroalimentaire se résume à 367 millions d'euros, vins et spiritueux inclus. Une baisse de 92 % par rapport à la même période de 2024 (4,6 milliards). Les droits de douane imposés par les Etats-Unis, impactent peu, pour l’instant, les résultats. Cependant ils constituent toujours une épée de Damoclès. Les ventes de vins et de champagnes diminuent, et surtout, le Mercosur présente déjà une menace grandissante, voire une réalité dans certains secteurs : le blé, les poulets (surtout venant d’Ukraine). Aucune concurrence possible avec les productions nationales. La France a l’agriculture la plus vertueuse de la planète, avec des normes nationales qui vont bien au-delà des normes imposées par Bruxelles. Les coûts sociaux pratiqués en Espagne notamment pour la production des fruits et des légumes sont extrêmement bas, et la France ne peut pas s’aligner. Le problème, la pauvreté augmente et un poulet ou un kilo de fraises, même s’ils sont toxiques pour la santé, attirent nécessairement les consommateurs ! Le bio est devenu un luxe et les produits de proximité ne sont pas encore au rendez-vous des prix attractifs. La situation économique des Français est telle qu’aujourd’hui, on n’achète plus un produit mais un prix, et ce, quelque que le produit !
Pour l’anecdote, la Normandie ne peut plus s’auto-satisfaire en crème fraiche. Près d’un milliard de litres de lait en moins en 2024 ! Alerte sur la balance commerciale agricole : nous vivons une crise historique. Pour la première fois depuis 1978, la France s’apprête à voir sa balance commerciale agricole basculer dans le rouge. Un séisme pour notre commerce extérieur, dont l’agriculture est l’un des derniers bastions.
Une situation délicate à redresser
C’est d’autant plus difficile à gérer, dans un contexte marqué par les incertitudes géopolitiques et économiques, il convient d’ajouter l’instabilité gouvernementale et les révoltes sociales en France ! Il faut dire que les turpitudes de Donald TRUMP, les tensions exacerbées avec la Chine et les conflits qui ressurgissent dans différentes parties du monde ne sont pas de bonnes nouvelles pour le commerce international.
Trop de secteurs sont en crise aujourd’hui, les voitures françaises se vendent mal, au global, l’économie française est plus tournée vers la consommation que vers la production. Cela impacte le commerce extérieur qui est en moyenne déficitaire de quelque 75 milliards d’euros sur les dernières années, alors que le commerce extérieur allemand est excédentaire de plus de 200 milliards d’euros.
Pourtant, les opportunités pour l’industrie française sont nombreuses. Tout d’abord, l’algorithmique et la robotisation rapprochent les coûts de production entre les différentes régions du monde. Autre enjeu précisé dans l’étude du Haut-Commissariat au Plan, « le défi climatique impose de réduire le transport des produits manufacturés ». Enfin, « l’opinion perçoit la nécessité de réindustrialiser la France pour créer des emplois et de l’activité, notamment en régions ». Dans ce contexte, quels sont les leviers pour le retour du made in France ?
Trois secteurs prioritaires
Après avoir passé au crible plus de 900 filières, le Haut-Commissariat a analysé leur impact sur la balance commerciale et les opportunités qu’elles présentent. Trois secteurs d’activité sont particulièrement opportuns car ils conjuguent plusieurs atouts : une demande nationale pérenne, des débouchés à l’export, un temps d’avance en termes de savoir-faire et d’innovation offrant des perspectives de compétitivité. Les équipements de la maison : la situation est particulièrement paradoxale pour le mobilier en bois alors que la France dispose de l’une des plus grandes forêts d’Europe et notre excédent commercial en bois ronds se situe autour de 200 millions d’euros. Pourtant, les meubles en bois pour les chambres à coucher affichent un déficit de plus de 220 millions d’euros.
Dans le domaine de la santé, la France est en situation de vulnérabilité préoccupante, analyse le rapport, notamment face à une grande dépendance aux aiguilles, cathéters, attelles, gouttières… Du côté des produits agricoles et agroalimentaires : la France produit de nombreuses ressources alimentaires qu’elle exporte, puis importe des produits transformés dont la relocalisation serait possible. Par exemple, si la France est le premier exportateur mondial de pommes de terre ; elle importe cinq fois plus de chips qu’elle n’en exporte alors que des usines de transformation existent sur notre sol. Autre exemple : elle est déficitaire dans la production de vêtements ou de linge en lin.
Tout semble compromis sauf l’espoir
Un gouvernement incisif réalisant l’unité pour redresser la France dans sa vie économique et financière devrait mettre en place des actions pérennes, stratégiques et politiquement correctes pour le pays : ce sont des conditions indispensables. Attente majeure des Français, la ré-industrialisation est au cœur des débats de la présidentielle. Dans le contexte géopolitique actuel, elle apparaît d’autant plus importante pour réduire les dépendances. Au-delà de son constat chiffré, ce rapport a le mérite d’appeler, pour chaque production, à une réflexion qui intègre tous les maillons de la chaîne. C’est une cartographie globale accompagnée d’une boussole au service de la reconquête industrielle par un Etat stratège ! Nous avons les atouts nécessaires, et les investissements dans la recherche sont à privilégier. Dans ce cas, l’investissement est un coût pour l’avenir, des dépenses à privilégier. Au lieu d’examiner les « mesurettes » qui pourraient diminuer de manière ponctuelle le budget, et de manière non signifiante, nous savons que la France possède les cerveaux et les infrastructures, que les entreprises ont la monnaie afin d’investir pour notre avenir. Il manque juste un peu de pragmatisme et de stratégie à long terme du côté des gouvernants et des dirigeants. L’espoir est là où la volonté politique peut s’épanouir !
Notre Président Emmanuel MACRON a reconnu il y a peu l’Etat de Palestine : il est temps qu’il reconnaisse l’état… dans lequel il a mis la France !
Jean-Paul ALLOU
Joindre l’utile à l’agréable. Chacun connaît la formule. Elle va encore se décliner d’ici quelques jours dans l’un des domaines viticoles de l’Yonne qui mérite amplement le détour pour son exigeant travail de vinification et la qualité de ses nectars, celui de Clotilde DAVENNE. D’une part, l’évènement proposé le 06 décembre à Préhy célébrera les vingt années d’existence de cette maison qui n’est plus à présenter. D’autre part, il y sera associé une soirée caritative exceptionnelle au profit d’une structure méconnue du grand public, l’AIF, Association Ichtyose France.
PREHY : On n’a pas tous les jours vingt ans, disait la chanson ! Interprétée par Berthe SYLVA (une illustre inconnue pour les nouvelles générations), elle fut l’un des grands succès de l’époque, en…1934 ! Or, avoir vingt ans, c’est quelque chose de phénoménal, y compris pour un domaine viticole qui a su progressivement se faire un nom et, une solide réputation au fil des saisons. Avoir vingt ans suppose aussi de faire la fête. Mais, attention, pas n’importe comment. En joignant l’utile à l’agréable, comme nous l’avons dit en préambule ! La fête, au profit d’une cause, juste et noble, comme on aime le répéter.
Tiens, à titre d’exemple, prenez l’ichtyose. Connaissez-vous cette maladie de peau, méconnue, qui se cache derrière des apparences ? Voilà un sujet qui ne défraie pas la chronique, et encore moins la une des médias ; et pourtant…
La pathologie est une maladie congénitale de la peau. Sèche, couverte de squames fines parfois disposées comme des écailles de poissons, cette pathologie est répertoriée parmi les maladies rares. Une altération du renouvellement du derme, gênant et occasionnant des troubles, comme on peut l’imaginer pour celles et ceux de ces personnes qui en sont atteintes. Au plan national, une structure associative existe : l’AIF, pour Association Ichtyose France.
Une cause qui mérite amplement l’intérêt
C’est précisément cette entité qui bénéficiera des fonds récoltés lors de la vente aux enchères concoctée le 06 décembre prochain au Domaine de la blonde Clotilde DAVENNE, une collecte que la vigneronne souhaite la plus fructueuse possible.
Avant même que cette soirée n’ait eu lieu, la co-présidente de l’association hexagonale, Cécile FOURNET, s’est déjà exprimée sur la question : « nous vous remercions toutes et tous par avance de votre précieux soutien. Grâce à vos dons, notre association pourra intensifier ses efforts en faveur de la recherche et offrir ainsi un accompagnement essentiel aux familles concernées par cette maladie… ».
Un message qui ne manquera pas d’interpeller celles et ceux qui seront présents pour cette grande première, cette opération caritative accueillie dans le Chablisien, ce 06 décembre prochain. Certes, la manifestation sera moins médiatisée que le Téléthon, porté par l’Association des Paralysés de France et le Lions Club depuis 1986. Mais, cette cause plus discrète mais aussi importante mérite l’intérêt de tous.
Indépendante dans l’âme, femme au grand cœur, Clotilde DAVENNE, vigneronne de son état depuis une vingtaine d’années, connue et reconnue par ses pairs, ne pouvait manquer cette opportunité de joindre l’utile à l’agréable. C’est dans son tempérament, son ADN ! La soirée se déroulera donc sous le sceau de la solidarité, avec en vedette le Crémant Grand millésime « Cuvée anniversaire 2020 » au centre des convoitises, une cuvée qui illustrera à sa manière la richesse, la subtilité et la diversité d’un vignoble patiemment créé au fil de ces deux décennies de travail. Un labeur qui n’aura eu de cesse d’ancrer ce domaine en faveur de la valorisation du patrimoine local, au service de la ruralité…
A l’occasion de ce vingtième anniversaire, Clotilde DAVENNE a imaginé cette cuvée particulière : d’ailleurs, cette pièce maîtresse sera le point d’orgue de cette vente aux enchères si spécifique. Un crémant Grand millésime, fruit d’un double anniversaire, celui de deux décennies de passion et de savoir-faire, mais aussi de vingt ans d’histoire pour la Bourgogne. Précisons, que son élevage sur lattes aura duré soixante mois et son zéro dosage aura permis d'atteindre une finesse et une complexité aromatique remarquables, dignes de l'événement.

En savoir plus :
Infos pratiques :
Date : Vendredi 6 décembre 2025
Horaire : 18h - Vente aux enchères
Lieu : Domaine Clotilde DAVENNE au 03 rue de Chantemerle à Préhy
Inscription obligatoire.
Vente aux enchères animée par Maître GUEN (Dyonne Enchères).
Marraine de l’événement : Margot DUCANCEL, alias « Rouge aux lèvres ».
Contenu de la vente : environ 100 lots : vins du domaine et d'ailleurs, œuvres d'art, expérience (comme un portrait réalisé par un photographe à l'issue d'un shooting photo).
Exemples de lots collectés :
Magnum de Clos Vougeot 2021
Une bouteille de Gevrey-Chambertin 1er Cru Perrière 2021
Aloxe-Corton Les Valozières 1er Cru 1998
Sculpture d'Yvan BAUDOIN en pierre de Tonnerre
Contact Domaine Clotilde DAVENNE :
06.83.06.07.14 – Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Les liens utiles : https://www.
Thierry BRET
Elles ont quasi disparu de nos bords de routes départementales et nationales, elles aussi, avec leur dénomination passée par pertes et profits. On se demande bien pourquoi. Qui ça ? Je veux parler de nos auberges traditionnelles, hélas. Terrassées par l'autoroute, les fast-foods graisseux et autres sandwichs triangulaires. C'est triste pour un pays encore défini, mais pour combien de temps encore, contrée de la Gastronomie…
ROSOY : Mais tout espoir n'est pas totalement perdu. Il en demeure encore quelques-unes. Des vaillantes, des volontaires et forcément, des courageuses. Au sud de Sens, à Rosoy, « L'Hélix » est de celle-ci. Cet hôtel-restaurant à la façade rougeoyante apparaît dans un virage pour le moins accueillant. Au siècle dernier, cela s'appela « Le Bon Abri ». Sous la férule d'un couple dynamique et travailleur, l'établissement s'est modernisé.
Dernier virage culinaire en date : la création récente d'un bouillon. Quesako pourra-t-on répliquer ? A l'instar du bouchon lyonnais (les vrais comme de bien entendu), le terme de « bouillon » résonne plutôt favorablement, lorsque l'on évoque les restaurants. La création des bouillons remonte au XIXème siècle sous le Second Empire. Petits restaurants bon marché, créés à Paris tout d'abord, l'on y servait initialement à la portion du bouillon accompagné de bœuf bouilli. Depuis lors, l'Yonne coula sous le Pont-Neuf et les cartes s'y sont un peu allongées ! L'œuf mayo cohabite avec le céleri rémoulade et le cervelas en salade, tandis qu'en plat, bœuf gros sel ou lieu noir meunière revigorent fort légitimement le convive.

Un œuf mayonnaise franc du collier !
Bon marché, tel est le cas, car bien des années plus tard, ici le menu (entrée, plat, dessert) oscille entre 19 et 21 euros, selon les mets choisis. Combien coûte une immangeable pizza industrielle ou une formule « X » ou « Y » chez « Burger » machin ? Au bouillon rosaltien, la cuisine est faite sur place, avec des produits bruts.
L'œuf mayo y est servi à 2,90 euros. Quant aux poireaux vinaigrette, c'est un euro plus cher ! Il y a aussi la terrine du moment, voire les six escargots. L'œuf mayo est franc du collier, accompagné pour saucer d'un pain de bonne qualité. Sur les œufs, on n'aurait pas boudé un rien de persil ciselé, mais bon ! Les poireaux vinaigrette sont très joliment dressés, et la sauce y est des plus onctueuses : 3,90 euros, rappelons-le.... Une très bonne entrée.

Le « parmentier » de canard nous fait de l’œil !
En plat, entre la saucisse et sa purée de pommes de terre, sauce échalotes, et la cuisse de poulet sauce suprême, agrémentée de son riz, trône la tête de veau à l'ancienne, sauce ravigote (9,90 euros). L'abat emporte les suffrages, en ce mois des produits tripiers, hommage mérité s’il en est au cinquième quartier. L'assiette, servie chaude, a de la gueule, et le plat de la mâche. La sauce complète parfaitement le tout et ravit légitimement tout amateur de triperie. On en profite pour saluer les sympathiques frangins MAGNONI, dernier tripier icaunais de nos marchés. Il y manque - éventuellement - un peu de persil ciselé, histoire d'y ajouter un brin de couleur. Autour de nous, ça se régale, aussi. Quant au « parmentier » de canard, accompagné d'un ramequin de salade, il semble nous faire de l'œil ! Allez, ce sera pour la fois prochaine…

En dessert, les classiques sont là aussi. Le flan pâtissier est bon, il est accompagné de l’inutile « chantilly » en bombe : il paraît que c'est la mode ! La mousse au chocolat possède une vraie texture, c'est déjà ça, mais de surcroît, elle est fort bonne.
L'addition, parlons-en. A deux, entre l’apéro servi plus une petite bouchée, et le menu, ci-dessus, une bouteille d'un côte du Rhône très honnête et deux cafés : c’est 60,20 euros. Bravo à nos aubergistes pour ce très bon rapport qualité-prix. En conclusion : venez nombreux !

En savoir plus :
L'Hélix
52 RN6
89100 ROSOY
Tel : 03.86.97.92.10.
Formule bouillon le midi, du mardi au vendredi inclus. Stationnement facile.
Gauthier PAJONA
