On connaît Mézilles pour sa situation entre Toucy et Saint-Fargeau, mais aussi pour son célèbre vide-greniers. Moins assurément pour s'être promené dans les rues typiques et paisibles de cet attachant village – il comporte encore des commerces -, et qui est baigné nonchalamment par le Branlin. Derrière l'ancienne auberge de « La Mare aux Fées », réputée antan pour ses mets de chasse en saison, se tient, depuis une dizaine d'années, une bien jolie table, au cœur d'une luxuriante campagne que l'on croirait, toute droite sortie d'un film de Claude SAUTET, pour une réunion familiale…
MEZILLES : On s’attendrait presque à y voir arriver Michel PICCOLI un brin soucieux avec sa clope au bec, accompagné de la ravissante Romy. Pour faire plus contemporain, on peut imaginer la même scène avec François CIVIL et Virginie EFIRA.
Oui, l'endroit est aussi ravissant qu'apaisant et il est fort agréable de pouvoir s'y attabler dehors en cette fin d'été, juste bercé par le doux bruit du clapotis de l'eau. Notre table est dominée par un citronnier porteur de deux petits fruits. Diantre ! Nous ne sommes pas à Nice. La mise de table est simple, chaque convive y disposant d'une véritable serviette en tissu, qui à l'instar des nappes se raréfient aussi. La première formule est proposée à 22 euros et celle comprenant entrée, plat et dessert à 25. L'ardoise offre un triple choix de l'ensemble des plats.
Un apéritif à la sauce exotique !
L'apéritif est servi avec quelques croûtons accompagnés d'houmous, la purée libanaise de pois chiches. En entrée, mon choix se porte sur la pana cotta de poivrons grillés, yuzu, coppa et chantilly de chèvre frais. C'est frais, plutôt bon, l'alliance est plaisante avec une pointe de yuzu ! Mais la pana cotta gagnerait à être un peu moins compacte ou aurait mérité une légère couche apportant à l'ensemble un brin de croustillance ! Bonne pioche aussi que la salade de pennes aux écrevisses et crumble oriental ! Le pain du réputé boulanger local est croustillant. Quant au vin choisi (un Fleurie, cru du Beaujolais), il est plutôt fruité.
Lait de coco et mélange d’épices…
En plat, la joue de porc confite au curry, citron et lait de coco est délicieuse. La sauce nappe l’ensemble et la purée de carottes constitue un bon accompagnement. Mention spéciale pour ce mélange d'épices qu'est le curry, dont il existe de ce fait moult variantes : douceâtre, plus relevée...Quant au faux filet de bœuf grillé, crème de lard paysan, peut-être la viande est-elle un peu trop fraîche. Cela la rend plus difficile à couper. Profitons-en pour rendre grâce aux trop rares bouchers de notre territoire et à leur art indispensable du rassissement des viandes ! Cependant, la crème de lard paysan à l'assaisonnement précis est un modèle du genre, ainsi que le délicieux gratin de pommes de terre en accompagnement.
Une chance pour ce petit village !
Mention spéciale avec l'assiette de fromages. Elle est en général vaguement servie dans une soucoupe à café constituée de deux à trois morceaux maigrichons et imprécis. Rien de cela ici : l'assiette est généreuse, avec trois beaux morceaux bien affinés dont un délicieux Comté. Le tout est accompagné d'une salade parfaitement assaisonnée. Pas à dire mais cette assiette de fromages est vraiment un trop rare modèle du genre, bravo ! Quant au dessert, la crème brûlée aux quetsches et alcool de vieilles prunes, il est fruité et de saison.
Le service est aimable et efficace. Ce fut un fort bon déjeuner dans un cadre bucolique. Mais pour automne puis hiver à venir, la salle paraît plaisante pour s'y attabler aussi ! Une chance que pareil établissement existe dans ce petit village.
En savoir plus :
Les - : ce serait bien en apportant l'apéritif de préciser qu'elle est la nature de la mise en bouche, étant entendu que nos propres palais doivent pouvoir s'en charger !
Les + : signalons le bon rapport qualité-prix d'une goûteuse cuisine assaisonnée. Joli cadre !
Contact :
Le Moulin de Corneil
03, place Lucien Gaubert
89130 MEZILLES
Tel : 03.86.45.41.94
Ouverture du jeudi au dimanche inclus, stationnement aisé.
Gauthier PAJONA
La pépite de 21 ans a su trouver à l’issue de quatre jours de compétition intenses le filon aurifère ! Le voilà désigné champion mondial de la catégorie, « service en restauration », un titre qu’il avait soigneusement préparé aux côtés de ses coaches, huit jours auparavant en s’immergeant au Centre de formation interprofessionnel par l’apprentissage de l’Yonne, le fameux CIFA d’Auxerre qui sublime les jeunes talents !
LYON (Rhône) : Excité comme une puce, son expert métier, Serge GOULAIEFF ?! C’est évident, le Meilleur Ouvrier de France et organisateur de la sélection nationale et de la finale du championnat du monde des maîtres d’hôtel, ancien auxerrois d’adoption puisqu’il y enseigna sa belle discipline au lycée des métiers de l’hôtellerie et de la restauration Vauban durant tant d’années (plus de trente-cinq ans sur la totalité de sa carrière !), était aux anges au soir de cette dernière journée dominicale, à l’annonce du verdict plaçant le jeune Denis MERLO, sur le toit du monde. La médaille du plus beau des métaux glanée par son jeune prodige lui fit un bien fou et on le comprend !
Originaire de l’Aisne, la belle ville de Soissons où un certain Clovis y cassa un vase, Denis MERLO dont nous avions réalisé le portrait dans nos colonnes il y a quelques jours après son passage en séminaire de préparation au CIFA d’Auxerre aura finalement coiffé sur le fil la fameuse armada asiatique et ses représentants, puisque les places d’honneur sont revenues à une concurrente de Singapour, pour l’argent, et à une Chinoise, qui repart avec le bronze de ses tribulations, non pas chinoises à la Belmondo pour les puristes du septième art, mais de Lyon, le berceau mondial de la gastronomie !
Le jeune homme va pouvoir débuter d’ici peu son BP de sommellerie auprès du MOF Xavier THUIZAT, chef de la spécialité à…. l’hôtel de Crillon à Paris depuis 2017 ! Quand un MOF et un champion du monde des arts de la table travaillent ensemble dans le même établissement, ça c’est « Palace », évidemment !
Thierry BRET
Il dit être venu là par « surprise » ! Ayant, sans doute biffé au préalable la date de ce dixième anniversaire sur son agenda ? Le député de la première circonscription Daniel GRENON, accompagné de son nouvel attaché parlementaire qui succède à Corentin GELOT, a rendu plus qu’une visite de courtoisie au marché des producteurs, accueilli sur le parking de la Chambre départementale d’Agriculture de l’Yonne, histoire de prendre le pouls de la filière…
AUXERRE : On ne l’attendait pas au niveau des officiels présents sur la manifestation et pourtant il est bel et bien apparu aux alentours de 18 heures, suivi de son nouvel attaché parlementaire. Il ? Le député de la première circonscription de l’Yonne, Daniel GRENON ! Profitant du dixième anniversaire du drive fermier auxerrois, organisé sous la forme d’un marché des producteurs juste derrière le bâtiment de la chambre consulaire agricole vendredi dernier, le parlementaire de l’Yonne ne voulait pas manquer ce rendez-vous. Histoire de tâter le pouls d’une filière dont le moral n’est pas toujours orienté vers le beau fixe.
« Je suis venu soutenir les producteurs locaux qui veulent mettre en place des opérations de circuits courts, expliqua-t-il, je suis favorable au développement de la sensibilisation autour d’une alimentation saine. Je constate qu’il y a de plus en plus de professionnels du milieu agricole qui s’investissent dans les circuits courts et c’est une très bonne chose… ».
Passant de stand en stand, le parlementaire qui siège désormais parmi les non-inscrits – il n’appartient plus au groupe Rassemblement National dans l’hémicycle du Palais Bourbon depuis la tenue de ses fameux propos largement relayés par la presse -, s’est intéressé au savoir-faire des professionnels, présents sur la manifestation.
Saluant l’initiative portée par la Communauté de communes de Puisaye-Forterre autour du PAT, le Projet Alimentaire Territorial, mis en place dans son fief électoral, Daniel GRENON déplore, a contrario, le manque de transparence et d’information à son égard.
« C’est formidable de sensibiliser la population aux bienfaits de la bonne alimentation à travers ce projet, souligna le député, un peu surpris de ne pas avoir reçu d’éléments informatifs sur la tenue des « Rendez-Vous de l’Alimentation », accueillis deux journées durant à Saints-en-Puisaye !
Puis d’ajouter sur cette sensibilisation utile : « on devrait se rapprocher de plus en plus des citoyens pour leur faire découvrir notre territoire… ».
Avant la pirouette finale qu’il sert comme une offrande en guise de conclusion : « vous savez, c’est simple avec moi ! On m’adresse une invitation par courrier, je viens si je peux et je découvre ce que c’est ! ». A bon entendeur !
Thierry BRET
Il est grand temps de se mettre à table, en Puisaye-Forterre ! Surtout, en valorisant, les filières de proximité, démocratisées par l’émergence des circuits courts qui sont en prise directe avec les producteurs locaux ! « Manger sain » est devenu le leitmotiv préféré des élus de la Communauté de communes, à commencer par son président, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI. Lors d’une conférence de presse, explicative des « Rendez-vous de l’Alimentation et de l’Europe », l’élu de l’Yonne et conseiller régional a évoqué les bienfaits du « PAT », le Plan Alimentaire Territorial, concept soutenu par les fonds européens, visant à valoriser les productions alimentaires locales et leur savoir-faire…
SAINTS-EN-PUISAYE : Le bien mangé n’est pas qu’une affaire de goût, visiblement ! C’est devenu une impérieuse nécessité que bon nombre d’élus territoriaux de l’Hexagone souhaitent mettre désormais en avant ! C’est le cas, notamment, en Puisaye-Forterre, un territoire rural de l’Yonne qui possède de très belles ressources nourricières au service de la population.
Surfant sur cette vague positive et fédératrice en faveur de l’adoption d’une alimentation saine au fond de toutes les assiettes (y compris celles qui sont servies par les collectivités !), la CCPF, soit Communauté de communes de Puisaye-Forterre, n’a pas hésité à mettre les petits plats dans les grands, en organisant pour la première fois, une rencontre ad hoc sur la thématique.
Des « Rendez-vous de l’Alimentation » qui à défaut de nous mettre véritablement l’eau à bouche en dégustant des spécialités locales, auront surtout nourri les neurones des participants et intervenants autour de deux dispositifs portés par l’institution communautaire, le PAT, pour Projet Alimentaire Territorial, et le programme LEADER, faisant allusion à la promotion européenne sur le sujet.
Viser l’optimisation de la qualité de vie !
Deux jours durant, les visiteurs auront pu s’immerger parmi les méandres un peu techniques du programme LEADER, concept qui encourage la sensibilisation, l’achat et la consommation en bout de course de produits locaux.
Commentaires de Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI à ce propos : « ce programme stimule ainsi notre économie en soutenant nos agriculteurs, nos artisans, nos petites entreprises, et nos associations… ».
Une dynamique vertueuse à plus d’un titre, donc, car créatrice et on l’imagine aisément de nouveaux emplois. En sus, en renforçant le poids des circuits courts alimentaires, la dépendance aux importations est moindre. Une évidence digne d’une vérité de monsieur de LA PALICE !
Rappelons que le mot « LEADER » employé dans sa formulation européenne est un acronyme qui signifie « Liaison entre Actions de Développement de l’Economie rurale ». La recherche du bien-être des habitants des territoires où il s’applique, aussi !
Proposer une offre alimentaire mieux structurée
Cela tombe bien : c’est ce que recherche également (il l’aura annoncé dès sa prise de parole lors de la conférence de presse), le président de la CCPF ! « La qualité de vie des habitants de notre contrée et son amélioration sont nos objectifs premiers, devait-il rappeler.
Puis, il y eut des détails sur le PAT, le Projet Alimentaire Territorial. « Il vise à encourager une agriculture respectueuse de l’environnement, explique l’orateur, tout en promouvant la consommation de produits locaux… ».
Naturellement, au-delà des mots, il y aussi un pendant économique et sociétal à cette prise de double initiative. « Un développement territorial équilibré, et ce sont des dimensions économiques, culturelles, sociales et environnementales qui en découlent, ajoute l’élu de l’Yonne, notre offre alimentaire en sera ainsi mieux structurée… ».
Des initiatives novatrices devant apporter in fine du grain à moudre aux actions menées par les professionnels de la filière agricole et agro-alimentaire, au nom de la compétitivité et de l’attractivité. Du pain bénit en somme pour la Puisaye-Forterre !
Pléthore d’initiatives au concept ambitieux
Dans le concret, la Puisaye-Forterre constitue un écosystème dense, vivant et inventif qui s’appuie sur la présence de nombreuses associations et entreprises agissant dans ce domaine. Celui de l’alimentaire, toujours en foisonnement ! Aujourd’hui, l’objectif de la CCPF est triple. D’une part, la réduction du gaspillage alimentaire, un véritable fléau en France ! D’autre part, la montée en compétence des acteurs de la restauration collective. En toile de fond, les bénéficiaires de cette restauration doivent pouvoir se sustenter d’une alimentation de qualité et locale, en accord avec les principes de la loi EGAlim. Reste, enfin, le maintien de la production et des terres agricoles, en favorisant l’installation de la relève – bon nombre d’exploitations changeront de main dans les cinq années à venir – et soutenir les transmissions des exploitations.
Pour l’heure, le bilan du PAT précédent s’avère plus que positif. On ne compte pas le nombre d’initiatives existantes qui agissent en faveur de cette alimentation saine, ce qui en fait une feuille de route extrêmement ambitieuse. Citons quelques exemples : le magasin de producteurs sis à Toucy, « Le Déjeuner sur l’herbe » qui a fêté ses vingt ans de fonctionnement, les marchés hebdomadaires dont celui très prisé de Toucy (il a été désigné le plus beau de Bourgogne en 2019 !), le drive des fermes de Puisaye avec ses 18 points de retrait où les produits frais et secs locaux abondent, l’association le P.A.R.C. qui accompagne la création d’espaces nourriciers collectifs et pédagogiques, le bus itinérant des 7 Lieux, « La Bocoterie » fournissant ainsi via la transformation des produits en bocaux de nouveaux débouchés aux producteurs, un groupement d’achat très investi sur les questions de l’alimentation durable, « Les Sillons de Ravan », etc.
Des programmes soutenus par de belles enveloppes financières : à l’instar de celle de plus de 83 000 euros pour aider au développement des seize projets de valorisation des ressources locales dans six sites différents, incluant les cantines scolaires de Saints-en-Puisaye, Diges, Treigny-Perreuse-Sainte-Colombe ainsi que les EHPAD de Saint-Sauveur-en-Puisaye et Saint-Fargeau. Ou des aides des fonds européens (FEADER) engagés depuis le 01er janvier 2023 via le GAL, le Groupe d’action locale de Puisaye-Forterre, comportant 57 localités réparties entre la Nièvre et l’Yonne, pour un montant d’1,3 million d’euros.
Bref, préserver le cadre et la qualité de vie sur ce territoire n’a pas de prix. Encourager l’alimentation plus saine et de meilleure qualité, tout en soutenant l’économie locale, non plus !
Thierry BRET
S’attendaient-ils à une telle visite, agrémentée d’un échange poli et courtois de près de dix minutes, les exploitants du restaurant « L’Evidence » ? Toujours est-il que la présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël BRAUN-PIVET, n’a pas hésité à traverser la place des Commerces vendredi dernier pour se rendre en compagnie de l’édile du cru, Dominique CHAMBENOIT et du représentant de l’Etat, le préfet Pascal JAN, à l’intérieur de l’établissement, juste avant l’heure du service.
CHEVANNES : Bon, il y a des jours comme ça qui sortent quelque peu de l’ordinaire, même pour un couple de restaurateurs, pourtant habitués à voir toute sorte de clientèle fréquenter leur établissement ! Là, il ne fut malheureusement pas question de se mettre à table (dommage car le menu du jour qui était écrit sur l’ardoise avait l’air plutôt goûteux et sympathique !) mais de se raconter à leur hôte en quelques minutes et de la manière la plus synthétique possible. Un exercice pas si simple que cela, en vérité !
Christelle et Sébastien DUPORT se sont donc pliés de bonne grâce à cette prise de parole quasi privative. Un entretien avec l’une des hautes personnalités de l’Etat tricolore : la Présidente de l’Assemblée Nationale, Yaël BRAUN-PIVET, de passage en matinée dans la commune pour une visite officielle dans le cadre de ses déplacements en province, au contact des collectivités et des entrepreneurs. Deux témoins privilégiés assistaient à la scène, à l’intérieur du petit estaminet où avait pris place dans un des recoins de la salle un vieux monsieur solitaire, prenant déjà son repas, à peine midi sonné…Dominique CHAMBENOIT, le maire et Pascal JAN, le préfet.
Spontanément, la « patronne » du Palais Bourbon s’avança vers lui et tout en se penchant vers son oreille lui adressa quelques mots de sympathie. Un pauvre homme qui avait l’air si triste, perdu et…déboussolé.
Puis, se rapprochant du comptoir, elle voulut en savoir davantage sur ce restaurant « L’Evidence », l’une des deux tables du village périphérique d’Auxerre, avec la « Table La Maison Lobies », tenue par Sun et Jérémie LOBIES.
On parle enfin cuisine et recettes !
De l’envie de monter son affaire et de laisser derrière soi sa vie professionnelle d’antan, de travailler sur un vrai projet personnel, de redonner un supplément d’âme à l’activité commerçante et économique de la commune – autrefois, un opticien tenait boutique dans ce qui deviendra « L’Evidence » -, de s’intégrer au cœur du village… : ce furent autant d’éléments informatifs qui apportaient de l’eau au moulin de la présidente de l’hémicycle hexagonal du Palais Bourbon, posant moult questions pour en savoir plus sur les us et coutumes de la maison.
« Et votre clientèle, est-ce des gens de la commune ? Des touristes de passage ? interroge-t-elle.
Puis, parce qu’il était bientôt l’heure de déjeuner, Yaël BRAUN-PIVET s’intéressa davantage aux spécialités culinaires de la maison ! Le foie gras, répondit tout de go Sébastien DUPORT, un sourire gourmand sur les lèvres.
« Nous aimons toute la cuisine car nous sommes bourguignons ! ». Eh, oui, un critère de référence comme l’aurait si bien suggéré notre ami chroniqueur, Gauthier PAJONA !
Outre les spécialités du terroir, on peut se régaler en saison d’un rougail saucisse, mais aussi de tartare de saumon au sésame, de brochette de gambas – elles sont flambées au pastis ce qui leur confèrent une saveur anisée -, du fameux jambon à la chablisienne ou les noix de Saint-Jacques au jus de coco ! Sans omettre de délicieuses pizzas. Un coup de cœur également accordé au filet de rumsteck nappé de sa sauce au poivre vert.
Pas de chance, Yaël BRAUN-PIVET qui a un emploi du temps de ministre (!), ne pourra s’asseoir et déguster l’une de ces recettes !
Le poids des charges ? « On fait avec et on essaie d’équilibrer ! »
De son côté, Christelle DUPORT expliquera ses longues journées dans le restaurant, un temps de présence en cuisine le matin, avant de s’occuper de la salle et des clients au moment du coup de feu.
« Cela vous plaît, cette nouvelle vie dans la restauration ?, esquissa la Présidente de l’Assemblée Nationale.
Oui, ça me plaît ! lui répondit l’épouse du chef avec enthousiasme.
Même si travailler ensemble n’est jamais chose aisée, comme on peut l’imaginer ! Surtout quand il s’agit de travailler la bagatelle de…14 heures par jour afin de contenter et de servir les vingt-quatre couverts pouvant être accueillis dans la petite salle. Soit plus de 70 heures par semaine, sans compter les aspects administratifs à gérer le soir à la maison ! Eloquent, non ?
« C’est un choix, explique Sébastien DUPORT, 52 ans, et toujours jeune dans sa tête !
Quant aux hausses des charges et à l’impact désastreux du coût de l’électricité sur l’enseigne artisanale, il renchérit l’air fataliste : « on n’a pas le choix, on essaie d’équilibrer comme on peut… ».
Bienvenue dans la vraie vie ! Celle des entrepreneurs et des indépendants qui ne comptent pas leurs heures pour conserver la tête hors de l’eau. Et qui ne reculent devant aucun sacrifice ni horaire ni personnel pour faire tourner la boutique du mieux possible en s’acquittant de leurs charges. Une « Evidence », non ?!
Thierry BRET