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Le curseur est placé sur l’année 2030, voire la décennie qui suivra. C’est quasi demain, en vérité, à l’échelle du temps. La question, servant de fil d’Ariane à ce futur rendez-vous de début décembre (le 03), mérite aussi réflexion : « quelles énergies pour demain ? ». Dans l’Yonne, certes, mais sur l’ensemble du territoire. Confrontées aux évolutions énergétiques qui s’imposent, les collectivités locales et leurs représentants auront tout le loisir de s’interroger et d’obtenir des réponses concrètes, lors des 12ème Assises de l’Energie, concoctées par le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne…

 

AUXERRE : Le mot d’ordre de cette manifestation où seront conviées les collectivités de notre territoire se veut liminaire : « garantir le bien-être aux habitants de l’Yonne en termes de consommation énergétique tout en préservant l’environnement ». Vaste programme sur lequel agit et réfléchit depuis bon nombre d’années le SDEY, le Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne. Une institution de référence, précurseur sur bien des sujets, tant au niveau départemental qu’à…l’échelle de l’Hexagone !

Voilà plus d’une décennie, sous la houlette de son dynamique et novateur président, Jean-Noël LOURY, ont été portées sur les fonts baptismaux de la création évènementielle, les « Assises de l’Energie », animation annuelle, permettant d’accueillir la fine fleur des spécialistes des questions énergétiques de France et de Navarre. Un rendez-vous que les élus de proximité de l’Yonne se sont accaparés afin d’y glaner de précieux renseignements pratico-pratiques pouvant répondre à leurs besoins stratégiques en matière de maîtrise des coûts de l’énergie et de réduction des consommations de celle-ci.

Cette année, est le douzième de ces rendez-vous importants par la qualité de leurs contenus qui nous reviennent à l’automne tel un marronnier. Près de 300 élus y viennent pour y piocher quelque chose. S’informer aussi lors de tables rondes généreuses en volubilité orale et en arguments vulgarisés avec des intervenants plutôt catalogués comme de belles pointures !

 

Quid du développement du solaire sur notre territoire ?

 

2024 ne déroge donc pas à la règle, à la lecture du copieux programme où l’on retrouvera avec plaisir la philosophe Laurence VANIN – elle était intervenue l’an passé à la tribune du « Skénét’eau » en évoquant les smart city – qui s’épanchera sur l’acceptabilité au cœur des transformations et des territoires. Son intervention aura le mérite d’ouvrir la séance informative avant les débats, générés par les deux tables rondes. L’une portera sur le développement du solaire dans nos territoires. L’autre se posera la question essentielle se rapportant à la saturation du réseau électrique, grandement sollicité en France.

 

 

 

Parmi les personnalités appelées à venir témoigner selon leurs expériences et expertises, citons notamment Philippe BOURGUIGNON, consultant spécialisé sur la mobilité et le solaire, le président de la Chambre départementale d’Agriculture Arnaud DELESTRE – il se fera montre de pédagogie avec l’auditoire en évoquant les nouvelles opportunités offertes par l’agri-voltaïsme -, ou les élus Christophe BONNEFOND témoin d’un retour d’expérience local vécu sur l’autoconsommation à Venoy ou Dominique BOURREAU, édile de Villeneuve-la-Guyard qui parlera du projet d’ombrières dans sa localité. Conseillère départementale et directrice de la SEM Yonne Energie, Irène EULRIET ne manquera pas d’apporter son regard personnel sur le développement du solaire dans l’Yonne.

 

L’hydrogène et ses perspectives s’invitent à la grand-messe

 

On ne manquera pas de s’intéresser aux aspects de la saturation du réseau électrique, la grande crainte de nos concitoyens. Parmi les items abordés lors de la deuxième table ronde où seront invités le directeur régional d’ENEDIS Bourgogne Thomas FRAIOLI, Hélène GASSIN, de la structure « NEGAWATT GP CONSEIL » ou Régis LE DREZEN, délégué général de « THINK SMARTGRIDS », on notera la sobriété électrique – un axe consumériste très tendance à l’heure actuelle -, les solutions de stockage de l’énergie, l’optimisation des flux de production et consommation d’électricité, les nouvelles générations de bornes de rechargement des véhicules électriques, etc.

Naturellement, une large place sera donnée à une autre potentialité en matière énergétique : l’hydrogène. C’est le consultant Hervé RANNOU qui se chargera de poser les jalons de ce débat avec la place de l’hydrogène dans la chaîne énergétique. Une ressource indispensable pour atteindre les objectifs de la transition énergétique que l’Yonne, via la ville d’Auxerre, tente de mettre en avant dans sa version la plus propre possible…

On comprend mieux l’intérêt de ces « Assises de l’Energie », qui offriront à tous ces participants de partager des expériences de terrain et de bénéficier des acquis des spécialistes afin que la feuille de route de cette inexorable mutation soit la plus réussie possible. Il en va de l’avenir de l’Yonne à horizon 2030 !

 

Thierry BRET

 


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L’opération se décline jusqu’au mois de décembre. Elle est accueillie dans vingt-cinq centres hospitaliers de l’Hexagone. Sur notre territoire, plus précisément dans les locaux des CHU de Dijon et de Besançon. Une première, en somme. Se rapportant au dépistage de l’insuffisance cardiaque, porté par la Société française de cardiologie. Une initiative nécessairement soutenue par la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie qui ne cesse de multiplier depuis septembre les informations à ce sujet. Une sensibilisation destinée à un large public car il est indispensable de pouvoir déceler les premiers signaux d’alerte de la pathologie…

 

AUXERRE : On ne plaisante pas avec son cœur ! Il y va de notre existence. Et celle de nos condisciples. C’est pourquoi depuis plusieurs mois, la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM), via ses vecteurs représentatifs nationaux et départementaux, multiplient les initiatives informatives sur cette thématique ô combien capitale sur le volet sanitaire. Dès septembre, et dans un souci de réitérer la démarche conduite l’an passé, l’institution sanitaire française annonçait poursuivre sa campagne de sensibilisation aux signes d’alerte de l’insuffisance cardiaque, partout sur le territoire. Une campagne utile à plus d’un titre en faveur de la précocité de la détection de cette maladie…

 

Ne soyez pas « EPOF », préférez la solution « EPON » !

 

D’ailleurs, les chiffres restent malheureusement évocateurs. Chaque année, ce sont près de 70 000 personnes qui y perdent la vie. Négliger un diagnostic peut s’avérer fatal. Et pourtant, les signaux d’alerte sont facilement identifiables et ne doivent pas être pris à la légère s’ils sont constatés. Ils sont au nombre de quatre. Basique. Les thérapeutes les reconnaissent sous le vocable « EPOF », un acronyme signifiant « Essoufflement, Prise de poids, Œdème des pieds et des chevilles, Fatigue ». « EPOF » : facile à retenir sur le papier. Et pourtant, beaucoup de nos compatriotes en ont une parfaite ignorance. Le sigle possède son contraire. Dans la pure logique thérapeutique : « EPON ». Pour « Exercice ou activité physique régulière, Pesage régulier afin de suivre la prise de poids superflu d’une semaine à l’autre, Observation de ses traitements en cas de besoin et Nutrition avec l’évitement de l’ajout de sel systématique dans les plats comme le pratiquent la plupart des Français qui mettent les pieds sous la table !

 

200 000 personnes hospitalisées chaque année !

 

Depuis trois ans, l’Assurance Maladie s’est positionnée sur cet item en matière de communication descendante. Afin de toucher un maximum de nos concitoyens. Mais, aussi auprès des professionnels de santé. Il est vrai que les derniers éléments statistiques font peur. L’insuffisance cardiaque concerne plus de deux millions de personnes en France, engendrant à la clé plus de 200 000 séjours à l’hôpital. Un indice important : le vieillissement de la population n’arrange rien et de facto, le nombre de patients est en hausse de 25 % tous les quatre ans. Une mauvaise olympiade en quelque sorte.

Dire que les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus concernées par cette anomalie de la fonction cardiaque est une vérité. Ce qui est plus grave : c’est que plusieurs centaines de personnes vivant dans l’Yonne comme ailleurs ignorent qu’elles possèdent tous les signes d’alerte en elle. A date, ils sont un petit millier d’Icaunais à avoir été identifié dans cette catégorie pathologique par les médecins généralistes de notre territoire. Ces derniers sont formels : l’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool deviennent une nécessité face à ce fléau pouvant nuire à la vie.

 

 

Une suite de trucs et astuces à visionner en vidéos !

 

Alors, prendre soin de son cœur. Un bien nécessaire ? Bon nombre de personnes ne s’adonnent à aucune activité physique régulière. Selon la Société Française de Cardiologie, 44 % des personnes traitées médicalement affirment ne pas avoir reçu d’informations sur la nécessité de suivre rigoureusement leur traitement. Une curiosité qui ne manque pas de sel ! C’est pourquoi la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie s’est engouffrée dans la brèche depuis trois ans pour apporter son lot d’informations à l’ensemble des publics. Mieux, elle met en scène des témoins faisant partager leurs expériences du quotidien. Cette nouvelle campagne d’accompagnement au changement se mue en une suite de trucs et astuces à employer chaque jour pour prendre soin de son cœur. De manière ludique et pédagogique ! Ce sont de courtes vidéos à retrouver sur le site ameli.fr mais aussi via des dépliants que l’on peut consulter chez le médecin traitant.

Parmi les conseils utiles à ne pas ergoter au quotidien, citons la surveillance de son poids de manière journalière sur la balance, la limitation du sel dans les plats – mieux vaut enlever la salière de la table, cela ne permettra pas d’être tenté ! -, la marche obligatoire de trente minutes au quotidien ou la pratique rapide de la promenade, du vélo, de la danse, du jardinage, voire pour les puristes de la propreté du ménage !

 

Un service ad hoc pertinent : « Prado IC »

 

En parallèle, l’Assurance Maladie a conçu des outils innovants pour aider les équipes soignantes à développer des parcours de soin territorialisés améliorant la prise en charge des patients. Cette mobilisation, en partenariat avec les associations de patients, les professionnels de santé, les sociétés savantes et les partenaires institutionnels, commence à porter ses fruits : d’après une étude de l’Assurance Maladie, le recours annuel au cardiologue est passé de 59 % à 62 % entre 2018-2019 et 2021-2022. De plus, la proportion de patients avec une insuffisance cardiaque bénéficiant d’un suivi ambulatoire régulier par une infirmière libérale a progressé de 6 points (de 55 % à 61 % sur la même période).

Autre particularisme dans l’Yonne : la CPAM apporte son soutien et un accompagnement aux assurés concernés avec son service « Prado IC », un programme facilitant le retour à domicile en cas d'insuffisance cardiaque diagnostiquée.

 

Thierry BRET

 


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Il n’y a pas si longtemps, on qualifiait encore ce site à la typicité certaine de « verrue » dans le paysage auxerrois. Un terme à la caractéristique « dermatologique » plutôt risible qui s’atténua un peu plus tard, avec la réalisation de l’immense fresque recouvrant la quasi-totalité du silo numéro quatre. Une œuvre d’art, bien connue des Auxerrois, qui devrait progressivement disparaître de leur champ de vision à partir du 20 décembre, sous les coups de boutoir de l’énorme pelle mécanique, la plus haute d’Europe munie de sa flèche de 76 mètres de hauteur. Cette fois-ci, c’est sûr le quartier Batardeau Montardoins entame vraiment sa profonde mutation !

 

AUXERRE : Très sollicité par les journalistes, venus en nombre sur le site désaffecté et bientôt en travaux aux abords de l’Yonne, il ne cesse d’apporter son lot d’explications détaillées. Une première séquence d’interview face à la caméra de nos confrères de « France 3 » pour se mettre en jambe, puis l’adjoint au maire en charge de l’Urbanisme, des Travaux et de l’Accessibilité explicite durant une quinzaine de minutes en répondant à toutes les interrogations, lors d’un point presse soumis aux assauts capricieux du vent et de quelques goutte de pluie, le déroulement du futur chantier devant réellement débuter le 20 décembre prochain, après une phase imminente de curage et désamiantage.

Non loin de là, les responsables du chantier de la société bordelaise « Avenir Déconstruction », affublés de leurs casques blancs rivés sur la tête et gilets fluorescents à bande jaune, se préparent eux aussi à entrer en action afin de livrer leurs arguments techniques, si précieux à la compréhension.

 

Un modèle de durabilité et d’innovation

 

Jamais avare de renseignements, Nordine BOUCHROU démarre sa conférence de presse, bille en tête, expliquant les arcanes du protocole partenarial, entériné avec les groupes CARDINAL, promoteur immobilier et ESSOR, spécialiste de la conversion des friches industrielles.

« L’idée est de travailler avec eux sur la promotion d’un data center, souligne l’élu auxerrois, avec sur celui-ci la présence à terme d’un restaurant en roof top – soit une structure qui s’apparente à l’occupation d’une grande terrasse se trouvant sur un toit aménagé -, voire d’y accueillir également un hôtel. Ce projet de réhabilitation couvre 17 hectares. On a répondu à un appel de manifestation d’intérêt démonstrateur vie durable en 2022. Les exigences étaient nombreuses à propos de ce dossier-là, avec la désimperméabilisation du site, favoriser la mobilité douce en sortant les véhicules de ce quartier qui deviendra plus tard un éco-quartier. Les deux partenaires ont douze mois pour nous rendre leurs copies. Ils seront accompagnés par les cabinets Mc FARLANE qui a réalisé le projet « Confluences » et l’architecte conseil à la collectivité qui n’est autre que Silvio DACIA ».

La première étape concernera la déconstruction des deux premiers silos qui accueillaient jadis du grain.

« Tout devrait être terminé vers la fin du mois de janvier, promet Nordine BOUCHROU, puis, il sera temps de débarrasser l’endroit de tous ces gravats jusqu’à la fin juin ».

 

 

 

Un projet d’hôtel/restaurant en mode roof top !

 

Ensuite, dans une seconde tranche, recommencera alors la phase de la reconstruction pour ce chantier important, doté d’une enveloppe de 200 millions d’euros, qui devrait se prolonger dans le temps. Au bas mot entre dix et quinze ans…

Au niveau budgétaire, la Ville prend à sa charge tous les aspects fonciers de l’immense opération.

« Depuis 2022, la Ville a acheté du foncier afin de le mettre à disposition des promoteurs immobiliers, précise l’adjoint à l’Urbanisme, nous avons obtenu une dotation de 500 000 euros nous ayant permis de financer les études. Fin décembre, on aura un retour sur la seconde phase d’appel qui pourrait s’élever à 8 millions d’euros à la clé... ».

Quant à la partie hôtelière/restauration, l’élu l’avoue lui-même : « nous sommes en phase de conception de ce projet, et c’est le rôle des promoteurs de nous proposer la meilleure des solutions ».

Alors, peut-on imaginer aisément un établissement digne de cette appellation à Auxerre et référencé pourquoi pas au Michelin ?!

Réponse de Nordine BOUCHROU en souriant : « quand on veut installer un restaurant dans un concept roof top comme le nôtre, on va nécessairement rechercher une signature ! ».

Seule ombre au tableau : les épicuriens au lieu de saliver à la lecture de ces lignes devront s’armer d’un peu de patience avant de pouvoir se régaler en profitant d’une vue panoramique ! Toutefois, certaines toques de renom se sont déjà positionnées sur le concept alors que la première brique est loin d’être posée !

 

 

D’une transformation à une profonde mutation

 

Une concertation citoyenne est même proposée le 18 décembre, dans la nouvelle configuration de la salle Vaulabelle, aux Auxerrois afin de leur dévoiler les projets de transformation de ce quartier qui ne va pas cesser de bouger au fil de ces prochaines années.

« Le thème est connu, ce sera Auxerre 2050 ! Deux de nos architectes seront présents afin d’expliquer le projet, en prenant en compte les desiderata des habitants. C’est le principe même d’une concertation… ».

Outre la transformation physique de ce quartier, beaucoup de choses seront actées en matière d’emplois, de mobilité, de distractions. « Cet éco-quartier sera un modèle en Europe, nous l’avons présenté à Sciences Po Paris ! ».

A terme, dix mille véhicules jour ne passeront plus par le pont Paul-Bert, ce qui décongestionnera totalement les bords de l’Yonne avec la LISA devant faciliter le renouveau de la circulation à Auxerre. Six parkings de proximité permettront aussi l’encouragement de la mobilité douce sur le cœur de ville. Plus qu’une transformation, c’est une profonde mutation qui attend la capitale de l’Yonne.

 

Thierry BRET

 

 


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Frisquet, l’air ambiant sur le parvis de la « vedette » incontestable de la soirée ! Une température hivernale après le premier épisode neigeux de la saison à ne pas mettre un élu dehors ! Pourtant, ils étaient à peu près tous là ou presque pour se présenter en bonne posture photographique lors de la découpe officielle du ruban tricolore. Un moment très symbolique de l’inauguration de l’édifice rénové du jour : la fameuse salle Vaulabelle qui retrouve enfin de sa superbe et de son lustre d’antan après deux longues années de travaux.

 

AUXERRE: On se salue tout en essayant de se réchauffer à qui mieux mieux ! Echarpes de laine autour du cou, coiffes chaudes sur la tête pour certains, se frottant les mains vigoureusement pour éradiquer la sensation désagréable de cette morsure piquante des premiers froids hivernaux : les élus de l’Auxerrois, voire de plus loin, n’étaient pas à la noce, côté atmosphère climatique on se comprend, vendredi soir, au moment de couper le fameux ruban aux couleurs de l’Hexagone aux alentours de 18h30 !

Pourtant, nul n’aurait manqué pareil rendez-vous ! Ni parmi les élus, ni parmi les habitants d’Auxerre, trop heureux et nombreux de retrouver enfin leur salle des fêtes fétiche, à l’historicité centenaire, qui était inaugurée au terme d’une demi-journée portes ouvertes l’après-midi de ce vendredi.

Le froid n’aura pas occulté les sourires qui s’affichaient volontiers sur les visages des élus. De toute obédience politique, de toute confession idéologique…L’essentiel était d’être là et de participer à cet évènement citoyen et républicain.

 

 

Des sourires pour conjurer le froid lors de la cérémonie inaugurale

 

Avant même que ne soit prononcé le moindre discours – d’ailleurs, c’est simple d’allocutions il n’y aura point lors de cette soirée inaugurale et c’était tant mieux au vu du froid de canard qui régnait dehors ! -, eut lieu aux alentours de 18h30 la cérémonie de découpe du ruban devant mettre en exergue (et en scène) la secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne, Pauline GIRARDOT, revêtue d’un splendide manteau rouge vif contrastant avec les vêtements plus sombres (et plus classiques) des autres représentants de la sphère politico-institutionnelle du cru, de l’édile d’Auxerre, président de l’Agglomération de l’Auxerrois Crescent MARAULT et de la conseillère régionale, Isabelle POIFOL-FERREIRA, à l’écharpe laineuse aux couleurs bigarrées. Un instant solennel placé plutôt sous le signe de la bonne humeur et des sourires, sans doute pour conjurer le froid assez vif de ce début de soirée !

Combien furent-ils ensuite à se précipiter à l’intérieur du fameux bâtiment ? Un grand nombre assurément qui put admirer à sa juste valeur la nouvelle architecture moderniste et ergonomique de cet édifice séculaire qui fut jadis l’ancienne propriété de la famille GUILLET, chantre de l’industrie, qui employait bon nombre de personnes du bassin local. Une réhabilitation du site ayant nécessité un investissement de trois millions d’euros pour un résultat probant et nécessaire tant la vétusté de la salle aura laissé dans un récent passé quelques souvenirs désagréables aux utilisateurs de la salle auxerroise…

 

Thierry BRET

 

 


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La somme est rondelette. Huit mille euros. Remise sous la forme d’un chèque, même si c’est un fac-similé de l’instrument de paiement qui servira d’illustration le temps de la photographie, elle va permettre à son bénéficiaire, l’association « Pierres Pôle & Compagnie », de financer son projet d’épicerie sociale et solidaire itinérante à développer dès 2025 sur le Tonnerrois. Un concept ambitieux et nécessaire qui découle d’un diagnostic social départemental…

 

TONNERRE : Le donateur n’est autre que la Banque de France. L’organisme, représenté par son directeur départemental Xavier DUALE, n’a pas hésité avant de s’inscrire parmi les principaux soutiens financiers de ce concept altruiste et solidaire qui devrait voir le jour dès l’année prochaine. Logique, car dès qu’il s’agit d’encourager des initiatives déclinables sur le domaine du mécénat solidaire, la Banque de France, du fait de ses analyses pertinentes de la conjoncture territoriale, peut se montrer généreuse. En tout cas, il faut admettre que le projet de la structure associative « Pierres, Pôle & Compagnie » n’est pas passé inaperçu vis-à-vis des collaborateurs de Bourgogne Franche-Comté de la vénérable institution bancaire. Un don a été la réponse de l’établissement en faveur de ce projet ; et excusez du peu, mais de la meilleure manière qu’il fut ! Soit 8 000 euros, rien que cela !

 

Six communes de la CCLTB intéressées par le projet

 

La somme servira pour financer une partie de l’achat d’un véhicule devant faire office d’épicerie itinérante sur le Tonnerrois. Un secteur géographique particulièrement exposé au niveau de l’emploi et la précarité. La présence de la Banque de France en soutien financier de ce projet s’inscrit dans la logique des choses ; l’organisme travaillant déjà avec des structures telles que la Mission Locale afin d’accompagner les jeunes et les personnes en difficultés.

 

 

Cette épicerie sociale et solidaire itinérante devrait être opérationnelle à l’automne 2025. De quoi s’agit-il plus exactement ? Le concept repose sur l’entraide. Principalement alimentaire envers des personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale. Là, dans le cas présent, « Pierres Pôle & Compagnie » s’appuierait sur les services d’un véhicule réfrigéré, pouvant embarquer des victuailles, vendues ensuite à faible tarification aux habitants des communes traversées par la tournée. De village en village dans le Tonnerrois. On sait à date que six localités se sont déjà fait connaître pour accueillir le circuit de cette épicerie ambulante ! On y trouverait, certes, des denrées alimentaires mais aussi des produits d’hygiène et d’entretien.

 

Un taux de pauvreté en hausse sur le Tonnerrois

 

Une initiative qui possède un caractère d’urgence, en vérité. Depuis 2019, le taux de pauvreté ne cesse d’augmenter dans l’Yonne, passant de 13,7 % à 14,5 % en l’espace de sept ans. Avec en toile de fond, un focus tout particulier mis sur le secteur du Tonnerrois. La Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne (CCLTB) figure dans le top 5 des EPCI les plus pauvres de notre territoire. Soit 2 560 personnes qui y vivent sous le seuil de pauvreté et qui potentiellement pourraient avoir besoin des services de l’épicerie sociale et solidaire. D’où le besoin de l’itinérance de cet « aller vers » au bénéfice des plus pauvres. Une nécessité confortée par le retour d’une enquête réalisée par les travailleurs sociaux de l’UTS de Tonnerre auprès de leurs bénéficiaires.

Concrètement, dix-sept partenaires du territoire ont été rencontrés à date et ont accueilli avec un réel intérêt le projet d’épicerie sociale itinérante afin de répondre aux besoins des usagers.

Dans les faits, ce sont près de 500 personnes qui devraient profiter de cette nouvelle offre de service à terme, chaque année, le camion-épicerie visitera de deux à trois communes par jour, soit de six à neuf localités ciblées dès le démarrage du concept. Cinq personnes devraient encadrées l’initiative en termes de ressources humaines. A suivre !

 

Thierry BRET

 


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