Sujet délicat et fort complexe que celui-ci. Empli de non-dits et de chausse-trappes. Mais aussi de sous-entendus. De faits troublants dont il est impératif de cacher l’existence. Pour que n’éclate jamais la vérité. Le sexisme au travail reste un thème tabou qui est à proscrire de toutes les conversations bien-pensantes par son côté nauséeux et indigeste.
Nonobstant, les étudiants du lycée hôtelier Vauban à Auxerre n’ont pas hésité à prendre sur eux, parfois avec une émotivité à fleur de peau, pour en expliquer les affres et l’inconstance, avec des exemples saugrenus à l’appui.
Oui, on peut le confirmer sans ambages : le sexisme s’insinue aussi à l’école bien plus qu’il n’y paraît. Qu’il soit vécu tapi dans l’ombre d’un établissement de l’enseignement secondaire ou strictement cantonné à la connaissance de quelques-uns dans un centre de formation.
Dans le cas présent, le pari était audacieux. Peu commun, à dire vrai. Mais, au final, il a été réussi. Car, évoquer sans fard et artifice le sexisme au travail, et par effet gigogne, dans le vase clos du système éducatif national requiert une sacrée dose de courage, de volontarisme et d’introspection.
C’est un peu comme si on balayait devant sa propre porte. En faisant montre de beaucoup de discernement sur des faits et gestes qui pourraient survenir un jour au détour d’une alcôve discrète d’un bâtiment ou dans le recoin d’une cour de récréation.
Certes, on le savait précurseur sur bon nombre d’items et d’initiatives pédagogiques, menant à l’exercice de professions nobles dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, voire de la petite enfance. Mais, là, un cap supplémentaire a été franchi en cette journée du jeudi 09 mai pour le lycée hôtelier auxerrois, apporteur de réflexions pertinentes et de prise de conscience.
Théâtraliser une mise en scène avec l’appui des élèves pour narrer les déconvenues et déceptions de jeunes gens rattrapés par cette vision si particulière, mais malheureusement tangible du monde professionnel, ne peut qu’interpeller et surprendre les observateurs. Le sexisme s’est invité là où on ne l’attendait pas : dans un lycée au beau milieu d’une salle de classe.
Primo, il y eut le constat face à ce phénomène qui s’amplifie et concerne presque toutes les générations. Quelques chiffres, tout d’abord, pour apporter de l’eau au moulin de la réflexion. 84 % des femmes font l’objet de remarques désobligeantes dans leur sphère professionnelle. 59 % se sentent exclues au sein de leur entreprise. 46 % se disent sous-estimées dans leur job. Les raisons à cela: le sexisme qu’elles subissent à longueur de journée…
Les statistiques parlent d’elles-mêmes. Officielles, elles résultent d’une enquête d’opinion réalisée en 2014 par le Haut Conseil de l’Egalité en France. Cette structure nationale analyse et prévient sur les phénomènes comportementaux de la société. Il est certain, après une telle énumération, que la problématique du sexisme affecte nos entreprises et notre pays. D’autant que ces chiffres peuvent paraître aujourd’hui obsolètes : ils ont pu encore évoluer à la hausse en cinq ans.
Quand on décortique ce sondage au niveau des corporatismes, des éléments troublants apparaissent. Certaines filières professionnelles sont nettement plus friandes que d’autres à la pratique de ces actes de harcèlement.
Ainsi, le commerce et l’artisanat, où 20 % des salariées se disent victimes de sexisme au quotidien, caracolent en tête de hit-parade de mauvais aloi. Tandis que l’industrie ne concerne que 19 % d’entre elles, devant, curieusement, un domaine plutôt discret, celui de l’univers pharmaceutique (15 %).
Revenons à nos brillants pourfendeurs de ces odieuses pratiques ! Ces étudiants des sections BTS STHR du lycée Vauban qui ont travaillé avec sérieux et minutie leur sujet. Pour illustrer leurs propos, ils ont choisi dans le cadre de leur animation un secteur bien particulier pour introduire une table ronde autour de professionnels : leur domaine de prédilection.
Car, à l’instar de la santé, de l’éducation ou encore de la communication, la filière de l’hôtellerie/restauration représente 11 % de ces témoignages qui montrent les vicissitudes douloureuses vécues par ces victimes du sexisme.
Là-aussi, le bilan est éloquent. Rabaissées au titre de faire-valoir derrière les fourneaux, les jeunes filles essuient le plus souvent les quolibets tendancieux de mâles qui s’imaginent à leur suprématie virile à grand renfort de blagues lourdes et de très mauvais goût.
D’ailleurs, l’intervention pertinente, auréolée de ce clin d’œil un tantinet ironique du jeune Maxime, devait faire réagir (c’était l’objectif) l’assistance : pourquoi les ustensiles de cuisine possèdent des appellations féminines à connotation sexiste ? Et de citer dans le plus grand silence d’un auditoire à l’écoute : le terme de « sauteuse » pour désigner une simple casserole…Sur ce même registre, devait-il renchérir, pourquoi parle-t-on de « robe » pour évoquer la couleur d’un cru contenu dans un verre ?
Le comble de ces petits désagréments sexistes, à base de sémantique, qui touche le milieu de la viticulture se décline aussi dans la contenance des boissons. On parle en effet de jéroboam pour qualifier des bouteilles d’une capacité de cinq litres. Ce qui, manifestement caractérise, cet imposant récipient.
Mais, ne parle-t-on pas à titre comparatif et peut-être discriminatoire de « demoiselle » pour une bouteille de 62 centilitres et de « fillette » dans le cas d’un contenant de 37,5 centilitres ?
Décidément : l’homme reste un éternel incorrigible dans les formules locutrices qu’il emploie pour désigner les choses. A la manière de Monsieur Jourdain qui pratiquait l’art de la prose sans même le savoir, le sexisme nous envahit dans notre ordinaire sans que cela ne gêne le moins du monde notre société bienveillante.
Puissent les consciences se révolter enfin et dénoncer ouvertement ces différences abjectes qui n’ont plus lieu d’être dans un monde dit civilisé. En quoi, l’excellente initiative du lycée Vauban, aidé du Cercle Condorcet et de l’association FETE (Femme Egalité Emploi) était vertueuse…et ô combien nécessaire. Pour éradiquer ce fléau indicible dont sont victimes des millions de femmes…
Thierry BRET
L’unique icaunaise présente sur la liste de l’Union des Démocrates et des Indépendants aux élections européennes vit cette période d’avant scrutin avec grande sérénité. Elue au sein du Conseil départemental depuis 2015, elle consacre son mandat à la défense des intérêts du canton de Brienon, en soutenant les élus ruraux qui tentent vaille que vaille de gérer au mieux leurs collectivités en bon père de famille. Regrettant que le multipartisme ne soit pas invité dans les débats, Catherine DUBOIS-MAUDET est viscéralement engagée à la cause des personnes en déliquescence avec la société et des victimes du handicap. Elle nous livre sa vision personnelle de ce que pourrait être l’Europe idéale…
AUXERRE : « C’est consternant : les fonds européens abondent et on ne sait pas les utiliser sciemment en France ! Je ne comprends pas cet état de fait… ». Qu’elle se rassure, Catherine DUBOIS-MAUDET ! Elle n’est pas la seule à être surprise par ce paradoxe opérationnel plutôt déconcertant où l’Europe dispose de subsides importants mais ceux-ci n’atteignent que trop rarement leurs destinataires dans l’Hexagone.
Visiblement, l’élue de l’Yonne n’en peut plus de la récurrente problématique liée à la paperasserie et aux contraintes administratives. Beaucoup de projets, issus de bonne volonté, existent en amont. Mais, peu réussissent en substance à cause de la complexité manifeste dont se gèrent les dossiers.
« De toute manière, lâche-t-elle tout de go, en France, on ne sait pas faire ! ». Elle dénonce l’empilage de ces strates, un véritable pataquès, qui font circuler les demandes de fonds européens parmi de nébuleux méandres administratifs.
La résultante de tout cela est simple : faute de combattants et d’attribution concrète de dossiers, les fonds retournent à leur point de départ, à Bruxelles, où ils alimentent d’autres besoins plus réactifs et moins inféodés à la bureaucratie des technocrates.
« Ce qui est triste dans cette réalité des choses, concède-t-elle, c’est que l’on peut recenser beaucoup de projets en Bourgogne Franche-Comté. Mais, l’argent de cette dotation européenne est investi ailleurs… »
Changer le modèle européen, sans pénaliser quiconque…
Pas adepte de la langue de bois, l’élue départementale explique les motivations réelles de son engagement. « C’est en discutant avec plusieurs amis que j’ai pris acte de valider positivement la sollicitation de la sénatrice Dominique VERIEN de rejoindre la liste de l’UDI. Dans mon entourage, la plupart des personnes interrogées possèdent une vision floue du rôle de l’Europe. Certains ne voient pas l’intérêt de se déplacer le 26 mai. Et puis, il y toutes celles et ceux qui veulent sortir de l’Europe. Si on fait cela, la France ira droit dans le mur… ». Inconcevable pour cette européenne convaincue.
« Le modèle européen doit être changé, sans que cela pénalise les contribuables que nous sommes… ».
Puis, elle déroule les arguties du programme de l’Union des Démocrates et des Indépendants. Une pensée stratégique que le chef de file de la formation politique, Jean-Christophe LAGARDE, est venu défendre en personne à Auxerre le 26 avril dernier.
La fiscalité, à titre d’exemple, mérite une adaptation. Notamment sur les produits carbonés qui proviennent de l’étranger. Mais, ce n’est pas tout. La candidate est favorable à la taxation des transactions qui résultent des marchés financiers ainsi que sur les demandes de visas vers l’Europe. Quant aux entreprises tentaculaires du GAFA, elles n’échappent pas à cette stratégie du prélèvement fiscal à faire valoir.
« L’Europe doit être plus démocratique, ajoute Catherine DUBOIS-MAUDET, il est nécessaire de simplifier son mode de fonctionnement. D’ailleurs, l’élection du président européen doit être envisagée autrement… ».
Constatant à ce propos une aberration notoire sur ce scrutin : en 2014, 87 % des suffrages exprimés avaient rejeté le programme des socialistes. Mais, in fine, c’est un député de ce parti qui s’est assis dans le fauteuil de commissaire européen.
« Prenons la règle de l’unanimité des états de l’Union : dans le cas d’un vote, un seul des vingt-huit pays peut paralyser l’ensemble du continent sur des sujets ayant attrait à l’économie et au social. Il serait nécessaire d’adopter la majorité qualifiée aux 3/5ème. Même l’article 116 du Code européen le propose… ».
Construire une Europe faite d’équité et de réciprocité…
En matière de sécurité, l’élue de l’Yonne se dit stupéfaite de voir comment se gère le contrôle des frontières terrestres et de leurs côtes.
« Est-ce raisonnable d’envisager une parfaite sécurisation de nos peuples quand on emploie 600 agents qui doivent surveiller en permanence plus de treize mille kilomètres de côtes ! Le problème migratoire ne peut se résoudre que si l’Europe créé une véritable force de police à l’identique de ce qu’ont fait les Etats-Unis avec le FBI. Quand on pense qu’il n’y a toujours pas de centralisation des renseignements entre les différents états ; cela laisse rêveur… ».
Plus nuancée lorsqu’elle aborde le délicat problème des travailleurs détachés, Catherine DUBOIS-MAUDET souhaite que cesse, cependant, cette concurrence déloyale qui sévit dans le monde du travail.
« Il ne faut pas supprimer cette catégorie sociale, précise-t-elle, car je rappellerai que la France envoie ses propres travailleurs détachés dans l’Union européenne. Ce sont 131 000 personnes qui sont ainsi concernés. Simplement, il faut respecter une équité et une réciprocité dans la manière de faire, et que chacun puisse bénéficier de la même protection sociale ».
Inquiète de la prolifération du nombre de suicides des agriculteurs, l’élue du Département espère la mise en œuvre d’une protection agricole raisonnée et de proximité.
« Trouvez-vous logique que l’on impose des normes drastiques aux agriculteurs de notre pays alors que l’on importe une production issue de pratiques déloyales… », questionne-t-elle.
Présidente d’une structure associative regroupant les secrétaires des élus de l’Yonne, la candidate UDI reste une femme proche du terrain avant tout. Avec des convictions bien affirmées. Reste désormais à les faire partager au plus grand nombre…
Trois ans après ses débuts, le redéploiement de la structure passe par une affirmation à l’international où la SARL La Brasserie de Chablis est déjà bien présente dans une huitaine de pays. Toutefois, les deux cousins, Alexis et Vianney MADELIN, n’en oublient pas de conforter leur socle consumériste territorial. Ils proposent désormais des produits conditionnés aux normes spécifiques de la restauration. Au plan honorifique, deux nouvelles distinctions récompensent le travail de ces jeunes entrepreneurs qui ont eu les faveurs de l’Elysée et de son occupant…
CHABLIS : Se redéployer en diversifiant ses activités : c’est aujourd’hui le leitmotiv des deux co-gérants de la Brasserie de Chablis, créatrice d’un produit d’exception, les bières MADDAM. Dont raffolent, depuis octobre 2016 date de l’ouverture de l’entité artisanale, les consommateurs d’une dizaine de pays.
Objectif numéro un du jeune tandem de dirigeants : la montée en puissance de leur enseigne à l’export. Seconde priorité en termes de cible : le marché de la restauration en suscitant l’envie et le besoin.
Sur ce registre, les cousins ont su raisonner à l’unisson comme des frères jumeaux en imaginant une bouteille beaucoup plus adaptée aux consommateurs des bars et restaurants. Alors que le produit standard était servi jusque-là dans des contenants de 50 centilitres, ils ont ajouté une corde supplémentaire à leur gamme, la bouteille de trente-trois centilitres.
Outre les restaurateurs, la Brasserie de Chablis vise les circuits habituels de la distribution sur cette typologie de produits : ceux représentés par les cavistes, et les commerces alimentaires de proximité, voire les magasins qui promeuvent abondamment les circuits courts et la bio.
Déjà présente à l’export, la Brasserie de Chablis écoule de gros volumes vers son premier client historique et fidèle : le Japon.
Deux nouvelles distinctions saluent la qualité de leur travail…
Saluant la qualité relationnelle et consumériste obtenue dans l’Empire du Soleil Levant, Alexis et Vianney MADELIN ont depuis ajouté d’autres états à ce portefeuille international qui ne cesse de croître.
La Scandinavie, mais aussi les Etats-Unis, le Canada et quelques pays d’Europe de l’Est ne boudent pas leur plaisir à déguster la quinzaine de variantes houblonnées conçues à Chablis.
Quant à Paris, elle demeure un axe prioritaire de leur développement commercial. Constatant avec plaisir qu’il existe une très belle marge de progression.
Auréolés d’une récompense obtenue cet hiver au Concours général agricole, lors du Salon international de Paris, les cousins viennent de glaner deux autres distinctions honorifiques. Il s’agit de palmes d’or dont l’une récompense la bière ambrée « Jardin du prieuré ». Ces accessits ont été décernés dans une école hôtelière de la capitale par un jury de 70 experts, membres de l’Académie des Vins et de la Gastronomie française.
Pour couronner le tout, les deux garçons ont eu le privilège de fouler les salons de l’Elysée, accompagnés de nombreux représentants de la filière de la brasserie française, pour y rencontrer le président de la République. On ne sait pas en revanche si Emmanuel MACRON a apprécié le noble breuvage, élaboré avec minutie dans la brasserie de Chablis !
Les sondages (la peste) claironnent en disant que les populistes, c’est-à-dire le Rassemblement national (le choléra), gagneront les élections européennes. Pourquoi qualifier les sondages de « peste » ? Parce que « nous n’en mourons pas tous », comme l’écrivait si bien Jean de La Fontaine, « mais nous en sommes tous atteints… ». Cette épidémie insidieuse nous envahit au quotidien de manière lancinante via tous les canaux médiatiques. Serait-ce pour influencer nos décisions ? Pourquoi, alors qualifions-nous les populistes de « choléra » ? Parce que ces mêmes canaux qui ont une fâcheuse tendance à nous influencer, le répètent à longueur de journée, en boucle…
TRIBUNE : Depuis maintenant plusieurs semaines, et de façon invariable, les sondages indiquent que le Rassemblement national devrait remporter le prochain scrutin électoral, celui des élections européennes. Qu’est-ce que cela veut dire, gagner ces échéances ? Cela signifie que le vainqueur de ce scrutin aux enjeux continentaux sera le parti qui obtiendra le plus de suffrage en France. A l’heure où se rédigent ces lignes, la tendance indiquée par les instituts qui tâtent notre pouls pour en connaître le moindre soubresaut est de 24 %.
Étant donné que moins de 50 % de nos concitoyens se rendront devant les urnes, le score du RN ne représentera donc in fine que 12 % des électeurs. On ne peut pas parler décemment de raz-de-marée notoire !
Néanmoins, et c’est ennuyeux pour celles et ceux qui croient encore aux vertus de l’Europe. Parce que, et toujours selon les sondages, le parti au pouvoir depuis bientôt deux ans, la République En Marche, risque de n’obtenir que 22 % des intentions de vote.
Cette prévision, si elle devait se confirmer dans les semaines à venir, constituerait une gifle incommensurable pour le mouvement politique instauré par le chef de l’Etat.
L’humiliation serait à son comble pour celles et ceux qui se considèrent comme intellectuellement et moralement sains en y étant adhérent, si c’était une formation politique, ouvertement anti-européenne qui enverrait à Strasbourg le plus grand nombre de députés.
Une affaire encore sous le sceau de la présomption d’innocence…
Selon le principe et le respect d’une équité intellectuelle et démocratique, ce n’est pas cela qui peut gêner le plus aux entournures dans cette affaire, quoique...Même si on parle de plus en plus d’une hausse de la proportionnelle…
Ce qui serait très grave, en revanche, au niveau de l’éthique, ce serait de sanctifier la victoire éclatante de l’ancien Front national qui demeure toujours sous le coup d’une procédure judiciaire. D’ailleurs, référons-nous aux nombreuses publications qui parsèment l’univers du multimédia depuis plusieurs mois à ce propos.
Que peut-on y lire précisément ?
Grâce à un simple clic sur leur ordinateur, les Français peuvent avoir accès à des développements très pertinents sur ce sujet aux contours ténébreux. Par exemple, ce qui suit :
« L’affaire des assistants parlementaires du Front national au Parlement européen est politique et judiciaire. Elle porte sur des soupçons d’emplois fictifs qui concernent les assistants parlementaires des députés européens du parti français, dénommé depuis le 01er juin 2018, le Rassemblement national. Cette affaire débute en 2014 et continue durant la campagne pour l’élection présidentielle française de 2017… ».
Un peu plus loin, et sur une registre similaire, on peut toujours lire à propos de cette même histoire les points suivants :
« Les députés sont soupçonnés d’avoir employé ces assistants pour servir les intérêts de leur parti sans travailler réellement sur les dossiers européens. Dans le cas où ces accusations seraient fondées, cela correspondrait à des emplois fictifs financés par le contribuable européen, et constituerait un délit représentant un préjudice évalué entre 5 millions d’euros (entre 2012 et 2017) et 7,5 millions d’euros entre 2010 et 2016… ».
En son âme et conscience au fond de l’isoloir…
Bref, à la lecture de ces lignes qui circulent sur la toile (cf : WIKIPEDIA), une certaine gêne ne peut qu’envahir l’esprit éveillé et attentif des électeurs que nous sommes.
Que le Rassemblement national, sous le coup d’une procédure judiciaire pour une affaire qui relève du délit, devienne de facto le parti politique de référence français au Parlement européen serait un signe ostentatoire du délabrement significatif de l’institution.
Certes, me direz-vous, il y a la classique présomption d’innocence. Tant que l’affaire n’a pas été jugée. Mais, chacun connaît dans son for intérieur la ritournelle. Une fois jugée en première instance, elle pourra faire l’objet d’une procédure d’appel, englobant tous les délais d’usage et arguties multiples qui ne manqueront pas de renvoyer le dossier aux calendes grecques !
Conséquence : lorsque l’affaire sera définitivement jugée, si tant est qu’elle l’est réellement, on en serait déjà à faire campagne pour une nouvelle élection européenne, en 2024, voire en 2029.
Un état des lieux qui décrédibiliserait totalement le Parlement européen aux yeux de nos compatriotes. Déjà peu amènes avec tout ce qui touche de loin ou de près aux institutions européennes dans leur ensemble.
Le fait que cette instance, ô combien capitale pour notre avenir, soit devenue un exutoire de la classe politique française, où l’on recycle celles et ceux qui sont les recalés des suffrages nationaux, ne plaide pas en la faveur de l’organisme unioniste.
Alors, quel espoir pérenne offrira cette Europe où plus de dix millions d’électeurs français en rejettent à la fois sa classe politique dans son ensemble et ses fondements en particulier au soir du 26 mai ?
Eliront-ils au Parlement européen pour les représenter des députés qui sont à la fois eurosceptiques ou viscéralement anti-européens, voire en attente de décisions judiciaires ?
Ou rejoindront-ils les rangs exponentiels de ces adeptes de l’abstention à tout prix ? Dans l’isoloir, tout reste possible : comprenne qui pourra avec la peste et le choléra !
Emmanuel RACINE
Professeur de service et accueil à l’école hôtelière de Biarritz, Gil GALASSO possède deux titres distinctifs majeurs qui honorent sa déjà longue carrière. Le dénominateur commun de ces accessits est de les avoir obtenus la même année, en 2009. Meilleur ouvrier de France en qualité de maître d’hôtel, ce docteur en histoire contemporaine et auteur de la première thèse jamais consacrée à sa spécialité possède un titre de gloire universel : celui de champion du monde. Logique qu’il soit l’un des deux garants avec son ami, le MOF Serge GOULAIEFF, de la logistique organisationnelle de ces sélections nationales, proposées pour la première fois en France. Qualificatives pour les Mondiaux de novembre, elles ont été accueillies au lycée hôtelier Vauban…
AUXERRE : L’art et la manière de la découpe à table en France à travers les siècles n’est pas simplement une thèse que notre personnage a soutenu pour décrocher son doctorat à l’université de Bordeaux Montaigne. Cet imposant travail de chercheur, ayant nécessité moult déplacements à la Bibliothèque nationale de France à Paris, représente le chef d’œuvre abouti d’une carrière. De sa réelle passion pour ce noble métier des arts de la table, plutôt méconnu du grand public.
En bon pédagogue professionnel qu’il est (il dispense ses cours à l’école hôtelière de Biarritz), Gil GALASSO en a fait un opus de quatre copieux volumes dont les férus des arts de vivre et autres exégètes de la filière se doivent de posséder parmi leurs références livresques.
Gil GALASSO travaille de concert depuis plusieurs mois avec son camarade Serge GOULAIEFF aux préparatifs de cette pré-sélection nationale. L’idée de réunir le nec plus ultra du métier, soit un panel de huit « artistes » des arts de la table, et de leur faire disputer une série d’épreuves correspond à l’un des objectifs de la structure associative : promouvoir la filière.
Sortir de l’ombre pour entrer dans la lumière…
Composée essentiellement de meilleurs ouvriers de France, l’entité exerce son activité avec obstination et perfectionnisme au service des métiers de la salle.
« Le métier de maître d’hôtel est encore trop peu connu du public, concède-t-il, mais, cela n’a rien d’anormal car cette discrétion constitue l’un des éléments de notre ADN… ».
Il existe une étrange similitude avec ce que fut autrefois la notoriété des chefs dans les années 1970. Peu médiatisés, dans l’ombre discrète et rassurante derrière leur piano, ils ont su se faire violence pour devenir de vraies bêtes de scène de la communication aujourd’hui.
Un passage obligé indiscutable qui a servi à sensibiliser toute une génération de jeunes gens ayant capitalisé dans l’exercice de ce métier.
« Etre maître d’hôtel permet de voyager très facilement aux quatre coins de la planète, poursuit Gil GALASSO, et de faire valoir sa dextérité en négociant un salaire correct. On débute en qualité de commis avant d’être propulsé vers d’autres strates plus rémunératrices : d’abord comme chef de rang, puis en devenant maître d’hôtel, avant de conclure, pourquoi pas, par le titre de directeur de salle. Et ceci entre 25 et 30 ans… ».
Les souvenirs de réunions familiales vécues à table…
Globe-trotter, Gil GALASSO bénéficiera de ce parcours évolutif dès la sortie de l’école hôtelière où il fut diplômé. Expatrié en Afrique, puis à Londres, avant de s’implanter aux Etats-Unis, il aura profité de ces séjours lointains pour s’ouvrir à d’autres cultures et philosophies.
Le retour en France se fera par le prisme de la formation et de l’enseignement. Pas étonnant que ce professionnel ait voulu transmettre les fibres de sa passion grâce à une thèse universitaire.
« L’art de la découpe à table comporte un aspect sociologique important pour beaucoup d’entre nous, argumente-t-il, même si l’approche du service est complexe et date de plusieurs millénaires. Nous gardons tous, parmi des souvenirs enfouis, le partage des aliments synonyme de réunion familiale le dimanche autour d’une volaille…C’est inscrit dans notre ADN ! ».
Il n’est pas étonnant que l’Elysée respecte ces codes de la bienséance séculaire qui forment notre patrimoine lorsque le président de la République reçoit ses hôtes de prestige dans l’un des salons feutrés afin de redorer le blason de l’Etat…