LEVINAS, KANT, MACRON…Emmanuel, prénom qui évoque le fils d’Isaïe, est porté par les hommes depuis vingt-huit siècles. Il se trouve que je m’appelle ainsi. Emmanuel, comme notre président. Ce prénom était tombé en pleine désuétude : il est revenu à la mode. En ce qui concerne le président, « être à la mode », cela veut dire scruter les sondages afin d’en apprécier les courbes ascendantes et descendantes. Or, depuis quelque temps, « sa mode » ou plutôt sa cote de popularité est singulièrement remontée à la hausse. Elle est passée de 18 % en décembre pour caracoler à 30 % à la fin du mois de janvier. Conclusion : tout va donc pour le mieux en France...Quoi qu’on en dise !
TRIBUNE : Pourquoi m’a-t-on appelé ainsi ? Parce que c’était le prénom du frère de ma grand-mère, mort au champ d’honneur en septembre 1914. Le même jour que Charles PEGUY, lors de la contre-attaque lancée par les généraux JOFFRE et GALLIENI, au cours de la bataille emblématique qui est devenue la grande victoire de la Marne.
De Bouvines à la Marne, en passant par Marignan (1515) et Austerlitz (1805), notre histoire est constellée de victoires éclatantes. Elles faisaient vibrer les petits écoliers français d’autrefois. Tandis que leur cœur se serrait à l’énoncé des défaites telles que Crécy, Azincourt, Waterloo, Sedan et j’en passe. Des défaites et des victoires successives qui ont forgé la Nation à travers le temps...
Mort au champ d’honneur ! Voilà une expression qui nous rendait muets d’admiration. Emmanuel ROZAN et Charles PEGUY ont perdu la vie au champ d’honneur : « Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre … » avait écrit le lieutenant PEGUY quelques années auparavant, avant d’avoir dit à ses hommes, comme Emmanuel ROZAN : « Baïonnette au canon, et en avant ! ».
Un prénom aux lointaines origines hébraïques…
À qui doit-on la victoire de la Marne ? Aux Russes qui, avançant sur Berlin, ont contraint l’état-major germanique à dégarnir le front occidental pour protéger leur capitale. Mais aussi, à l’arrogance du chef de l’armée allemande : le général Von KLUCK. Sûr de sa victoire, l’officier teuton avait trop détendu ses lignes. Cette victoire glorifia les généraux JOFFRE et GALLIENI qui virent l’erreur allemande et décidèrent de lancer une contre-attaque massive. Et, puis surtout, il y eu la bravoure et le courage des soldats français.
Après avoir reculé en ordre dispersé pendant des semaines face à l’armée d’Outre-Rhin, qui les avait surpris en violant la neutralité de la Belgique, ils se sont arrêtés et sont repartis avec fougue contre l’envahisseur du sol national.
Un membre de l’état-major allemand fit alors cette réflexion : « Que des soldats qui marchaient en retraite pendant des semaines soient encore capables de repartir à l’assaut avec une telle fureur et de culbuter les troupes ennemies, cela nous ne l’avions jamais appris à l’école militaire… ». Un vibrant hommage à ces Français de 1914, les fameux « Poilus ».
Mais, cessons cette digression aux références historiques et revenons à la signification sémantique du prénom Emmanuel. D’où vient-il ? Des Hébreux. Il signifie : « Dieu est avec nous ». Son origine remonte au siège de Jérusalem par les Assyriens en 701 avant J.C.
En bon conseiller du roi de Juda Ezéchias, le prophète Isaïe lui dit : « Avant que mon fils ne soit né, les Assyriens auront levé le siège de Jérusalem. Je l’appellerai Emmanuel car « Dieu est avec nous »… ».
Se sentir investi pour relever les défis…
Les Allemands arboraient sur leur ceinturon les mots suivants, « Gott mit uns », soit une traduction littérale de cette même expression, exhumée de la nuit des temps.
Comme l’a dit avec ironie VOLTAIRE, après un « te deum » à Notre-Dame de Paris pour remercier le divin Créateur d’une victoire : « En général, Dieu est avec les gros bataillons contre les petits… ».
En fait, il semblerait que Dieu n’a rien à voir avec nos misérables instincts génocidaires. Les batailles sont gagnées par les armées dont les chefs ont le coup d’œil. Dont les officiers font montre d’exemplarité. Dont les hommes font preuve de courage et d’abnégation.
Comme exprimé dans la précédente tribune, nous menons aujourd’hui la Troisième guerre mondiale en ces périodes troubles. Le conflit est d’un genre nouveau : c’est une guerre économique et technologique. Allons-nous avoir enfin un sursaut comme les soldats de la Marne pour y faire face ?
Encore faut-il que les « officiers » du pouvoir qui se sentent investis d’une mission où l’implication est reine, ne désarment pas dans les semaines et mois à venir.
Sinon, les « hommes du rang », au lieu de mettre baïonnette au canon, continueront à revêtir des gilets jaunes afin de protester inlassablement. Même si, notre président de la République porte fièrement un prénom qui lui rappelle chaque jour que « Dieu est avec lui… ».
Emmanuel RACINE
Le retour de la belle saison, à l’amorce du printemps, peut s’avérer fatale pour certaines espèces animalières. C’est le cas des amphibiens. Sortant de leur cachette hivernale, les batraciens cherchent à rejoindre leur lieu de reproduction (mare, étang, fossé, plan d’eau…). Un périple qui comporte son lot de dangers. Surtout lorsque ces animaux doivent traverser des axes routiers. Spectaculaires, les migrations concernent plusieurs milliers d’individus qui traversent les routes sur quelques centaines de mètres. Entraînant une forte mortalité de l’espèce. Or, à l’initiative de sociétés d’histoire naturelles, des actions se déploient sur le territoire bourguignon pour que cesse cette hécatombe…
AUTUN (Saône-et-Loire) : Les amphibiens sont de sortie ! Et pour éviter qu’ils ne se fassent écraser par milliers sur les routes, la Société d’histoire naturelle d’Autun vient nous rappeler les règles existantes à respecter lorsque l’on est un automobiliste citoyen.
Durant la période de reproduction, ce ne sont pas moins de treize actions de sauvetage qui sont mises en place en Bourgogne par différentes associations et structures prônant pour la sauvegarde de la nature et de l’environnement.
Multiples et hétéroclites, ces actions se traduisent par le ramassage en soirée des batraciens téméraires ou la déviation temporaire d’une route traversée par le flux migratoire des amphibiens.
Plusieurs communes de la Bourgogne consentent à organiser ces interventions. C’est le cas d’Appoigny, Beine, Bellechaume, Bussy-en-Othe, Chamoux, Malay-le-Grand, Marsangy, Saint-Julien-du-Sault et Vergigny pour l’Yonne. Le succès de ces opérations est possible grâce à la mobilisation de bénévoles, amoureux de la nature. Et des grenouilles et autres crapauds !
Le signalement des zones de traversées s’impose…
Naturellement, avant toute intervention, il est fondamental de signaler les portions de routes sur lesquelles ont été observées des amphibiens. L’objectif de ce chantier est d’identifier le maximum de zones d’écrasement à fort potentiel en Bourgogne. Afin de les répertorier sur la cartographie officielle réalisée par les spécialistes de la faune en Bourgogne. Ces informations peuvent également être transmises, grâce à l’outil de saisie en ligne E-Observations sur le site http://faune.bourgogne-nature.fr ou en renvoyant les observations par mail.
Il existe de nombreuses données d'amphibiens sur les routes dans la base de données régionale, la Bourgogne Base Fauna (BBF). Certains de ces sites présentent un enjeu potentiel vis-à-vis de la problématique d'écrasement des amphibiens, mais il manque des informations pour estimer l'enjeu réel du site. C'est dans ce sens que les citoyens peuvent être amenés à aider les protecteurs de la nature en effectuant des inventaires précis sur certains de ces secteurs.
Vous trouverez plus d’informations sur la page du SOS Amphibiens de Bourgogne, sur le site de l’association Bourgogne-Franche-Comté Nature…
Elle se refuse à toute concession intellectuelle face à l’envahissement chronique du « global english » dans notre société. Un sabir, le « globish », dont elle est réfute, avec une pointe d’ironie, l’utilisation abondante à toute les sauces, y compris dans la sphère économique. Invitée de l’animation culturelle, « Le Cercle Condorcet fait son printemps ! », ce jeudi 07 mars au Théâtre , la philologue, philosophe et académicienne, fervente admiratrice des œuvres du poète grec Homère, nous réserve sans aucun doute de belles surprises orales au cours de l’entretien public qu’elle accordera à la rédactrice en chef de « Sciences Humaines », Héloïse LHETERE. Une discussion à bâtons rompus autour du réel pouvoir des mots et de la sémantique dans notre environnement actuel…
AUXERRE : Rare représentante de la gent féminine à occuper un fauteuil d’immortel à l’Académie française, Barbara CASSIN, si elle est une esthète en la matière pour évoquer le sens des mots et leur utilisation, n’en n’est pas pour autant une ardente défenseuse de la langue de Molière. Elle qui s’accommode fort bien des textes homériques de l’Antiquité grecque !
Auteur de moult ouvrages consacrés à la philosophie (le sophisme, notamment), la directrice de recherches au CNRS (Centre national de la recherche scientifique) fera une halte remarquée, jeudi prochain, à Auxerre dans le cadre d’une manifestation culturelle siglée par le Cercle Condorcet local.
Conviée à venir sur la scène du théâtre auxerrois pour s’y exprimer sur les dangers de l’anglicisme à tout crin, cette spécialiste de la traduction aura à cœur de s’opposer farouchement à ce « global english » qui inonde nos consciences année après année. Avec, comme il se doit, de nouveaux termes à ajouter à notre vocabulaire à chaque saison.
Il n’y a pas un langage, mais des langues…
Interrogée par la journaliste Héloïse LHETERE, rédactrice en chef de la revue « Sciences Humaines », l’helléniste devrait nous conseiller de ne pas céder à la tentation de véhiculer ces mots à connotation anglaise à trop forte dose. Leurs valeurs sont contestables à bien des égards.
Se préservant de tout protectionnisme de la langue, la philosophe souhaite par-dessus tout défendre la diversité linguistique et lutter bec et ongle contre ce formatage de la pensée. Et comme elle aime à le préciser au détour de ces interventions : « Il n’y a pas un langage, mais des langues… ».
Face à l’uniformisation de cette pensée unique vers laquelle on veut nous modeler, il existe une arme noble et efficace : la traduction. N’a-t-elle pas, par ailleurs, produit un imposant « Dictionnaire des Intraduisibles » dans lequel elle examinera plus de 1 500 mots du langage philosophique confrontés à la difficulté de pouvoir les expliquer dans une quinzaine de langues ?
D’ouvrage en ouvrage, Barbara CASSIN, faite Chevalier de la Légion d’honneur et détentrice de la médaille d’or du CNRS en 2018 (la plus prestigieuse des distinctions à la recherche nationale), décortiquera lors de cet entretien public la construction du langage, ses codes politiques mais aussi le pouvoir des mots. Et par extension, combien la diversité linguistique nous enrichit si nous faisons l’effort de construire des passerelles…
« Ce que peuvent les mots », entretien avec Barbara CASSIN.
Théâtre d’Auxerre, grande salle.
Jeudi 07 mars à 18h30. Entrée libre.
A l’aide de ce nouveau dispositif, le Crédit agricole et les SAFER, partenaires historiques, renforcent leur soutien aux nouvelles générations dans un contexte de rareté et de prix croissant des terres. Du fait, en partie de l’urbanisation. Quatre caisses régionales de la Banque Verte dont celle de Champagne-Bourgogne ont paraphé cet accord de portage financier du foncier, favorable à l’installation des jeunes agriculteurs…
PARIS : Elément clé du mieux vivre pour la population, l’avenir de l’agriculture passe par sa capacité à assurer la relève des exploitants. Comment ? En soutenant du mieux possible toutes les initiatives prises en faveur de l’installation des jeunes. Mais, la détention d’un capital initial suffisant représente le plus souvent un sérieux handicap. Aussi, le Crédit agricole a voulu réaffirmer sa position de premier financeur de l’agriculture nationale en créant ce nouveau dispositif.
De quoi s’agit-il précisément ? L’établissement bancaire qui accompagne l’installation de huit agriculteurs sur dix en France s’est rapproché de l’un de ses partenaires de toujours, la SAFER. Concrètement, chaque dossier fait l’objet d’une étroite concertation entre les deux signataires de cette convention. La SAFER acquiert le foncier via un financement réalisé par le Crédit agricole qui apporte également une caution bancaire pour le paiement des fermages.
A la suite de cet accord de prêt, la SAFER passe une convention d’occupation précaire des terres. Ainsi, le jeune agriculteur, locataire de la SAFER, exploite le foncier dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire allant de cinq à dix ans.
Renforcer l’accompagnement des jeunes exploitants…
Au terme du portage, la SAFER cède le foncier au jeune professionnel à sa valeur d’acquisition, déduction faite des fermages perçus. Mais, en y ajoutant sa rémunération et les frais de partage. Ces derniers comprennent les frais de notaire, ceux du géomètre, les taxes et divers frais financiers.
En outre, et ce au cours des dix années, l’exploitant a toujours l’opportunité de pouvoir racheter le foncier quand il le désire, en une ou plusieurs fois.
Ce dispositif qui a été entériné officiellement le 26 février lors du 56ème Salon international de l’Agriculture Porte de Versailles à Paris, renforce un système d’accompagnement existant, le concept « Installation JA by CA », destiné aux jeunes agriculteurs et mis en place en 2017.
A Paris, au cours de l’évènementiel le plus représentatif du monde agricole, quatre caisses régionales du Crédit agricole (Alsace-Vosges, Champagne-Bourgogne, Lorraine et Nord-Est) ont conclu cet accord en le signant en présence du président de la région Grand-Est de la SAFER. Damien CONTAT, vice-président du Crédit agricole Champagne-Bourgogne, représentait notre entité régionale.
Parmi les rencontres de cette vingt-septième journée du championnat de Ligue 2, une affiche ne peut laisser indifférents les aficionados de football. L’AJ Auxerre recevra en effet ce vendredi à l’Abbé Deschamps, dès 20 heures, son voisin aubois, le club de Troyes. Un derby sur le papier qui ne semble pas perturber, outre mesure, l’entraîneur franco-uruguayen de la formation nord-bourguignonne. « Affronter le premier du classement ou le dernier, ou n’importe quelle équipe, c’est du pareil au même… ». Dont acte !
AUXERRE : Entre l’ESTAC voisine et l’AJ Auxerre, il ne serait pas question de derby si l’on suit le raisonnement du coach auxerrois ? Sans être irrespectueux des Troyens – et il le précise tout de go lors de sa conférence de presse d’avant-match-, il n’y a rien de comparable entre les deux clubs à y regarder de plus près. Question de palmarès, au vu de l’histoire vécu par ces deux formations au cours de leurs pérégrinations en championnat de France, toutes divisions confondues, et en Coupe de France.
Pour Pablo CORREA, une chose demeure évidente : il demande à ses poulains d’être avant tout autre chose de vrais compétiteurs. Et c’est tout ! Le mot clé est lâché et qu’importe finalement l’adversaire du jour. Il les invite à ne jamais abandonner cet état d’esprit.
Pointés à la douzième position du classement (33 points), les protégés du coach sud-américain retrouveront, néanmoins, sur leur route, la sixième équipe dans la hiérarchie de cette saison.
« Je le concède, il nous faut nous améliorer après notre échec d’Ajaccio, précise le coach de l’AJA, il nous faut ressentir la saveur de relever ce nouveau défi… ».
Oui, mais voilà, reste-t-il des traces indélébiles de la défaite de la phase « aller » qui s’était soldée au bout du compte par un revers (1-0) des Icaunais ?
Le coach constate qu’il existe toujours un petit quelque chose de spécial entre ces deux clubs, sans doute est-ce lié à leur proximité géographique, les deux villes étant distantes d’environ 80 kilomètres. Au-delà de ces considérations, Pablo CORREA espère trouver les solutions adéquates pour obtenir un résultat acceptable. Quoi d’autre que la victoire, par exemple ?
Face à Troyes, il n’est nullement question de rivalité et de suprématie à la « Clochemerle ». Simplement, les joueurs doivent prendre en compte, en se les appropriant, tous les ingrédients nécessaires à leur progression. Tant au plan comptable à l’issue de cette journée qu’au plan technique afin d’évoluer.
Corriger les erreurs individuelles qui ont fait défaut…
Convaincu qu’il lui reste beaucoup de choses à accomplir dans ce championnat – douze journées sont encore au programme avant le clap définitif -, l’entraîneur auxerrois souhaite la mobilisation de l’ensemble du groupe.
« Certains ont démontré leur motivation réelle, ajoute-t-il, d’autres, non. Je ne suis pas là pour les punir mais pour qu’ils soient dans l’investissement. Quand l’équipe ne tourne pas rond, les meilleurs, ce sont les absents. Donc, s’ils ne sont pas présents, c’est parce qu’il y a des éléments qui produisent un jeu plus qualitatif qu’eux. Les joueurs détiennent seuls la clé de leur présence ou pas sur le terrain… ».
Conscient de ce besoin de corriger impérativement les erreurs individuelles qui ont fait du mal lors des dernières rencontres, le coach envisage la troisième partie du championnat en phase avec ses objectifs.
« Les joueurs doivent exprimer de la fierté et de la satisfaction lorsqu’ils portent ce maillot. Pour l’heure, je n’ai pas encore tranché sur la composition définitive de la feuille de match. Je cherche toujours celle qui doit donner le maximum, en prenant en compte les blessures de quelques-uns qui sont à déplorer… ».