Il ne se passe pas une journée, une heure, sans que les écrans cathodiques et les outils digitaux ne déversent aux heures de grande écoute ou en continu leurs flux d’images répugnantes et horrifiques qui ne peuvent que soulever le cœur et faire phosphorer, peut-être, nos consciences. Que l’on soit chrétien, protestant, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste, animiste ou… bien simplement athée !
Mais, qui, in fine, se soucie véritablement du sort des malheureux Gazaouis, confrontés depuis des mois à une guerre atroce dont ils sont les victimes collatérales car ils ne sont pas nécessairement des soutiens du Hamas, ayant procuré des milliers de morts parmi les enfants, les femmes et les hommes de la société civile palestinienne, devant faire face désormais au pire fléau qui ne peut s’abattre sur l’Humanité : la famine !
Les reportages au fil de l’eau des équipes journalistiques de la planète entière sur place sont choquants. Voire si troublants si l’on s’en réfère à l’Histoire. Ils rappellent d’étranges souvenirs. De curieuses impressions de déjà-vu. Nauséabonds et ignobles pour la condition humaine, parqués dans les camps de la mort…
Des souvenirs honteux dont ceux de ces femmes et de ces hommes, de ces enfants, aussi, aux regards apeurés et creusés par la faim tenace qui dévore l’estomac que l’on pensait sortir d’un autre temps, d’une autre époque, d’un autre monde. Que l’on pensait ne plus jamais voir dans ce premier quart d’un vingt-et-unième siècle devant être celui de la prospérité, de la technologie, des progrès de la science et de la médecine, de la liberté de pensée…Un monde moderne, qui vacille de plus en plus au fil des jours et aux quatre coins de la planète…Tout cela en s’accélérant comme à la vitesse d’une année-lumière. Pauvre de nous !
Pendant ce temps-là, le monde s’en fout !
Du haut de leur tour d’ivoire, posée sur le sol méridional de Manhattan à New York, les technocrates des services administratifs des Nations Unies (ONU) se contentent de tirer la sonnette d’alarme et réaliser des statistiques – elles ont au moins le mérite d’exister et de faire réagir dans les chaumières -, via des rapports les plus alarmistes les uns que les autres, publiés depuis plusieurs semaines sur le naufrage de la bande de Gaza.
Un naufrage ? Que dis-je, un véritable abysse humanitaire qui va conduire plus de 500 000 personnes civiles (soit un Gazaoui sur cinq) vers une mort certaine si rien n’évolue ni ne change sur le registre politique et interventionniste dans le bon sens du terme, pour sauver enfin cette population.
Un Gazaoui sur cinq est ainsi condamné à mourir de faim en cette année 2025 où l’on célèbre le retour de Tom CRUISE et de Robert de NIRO sur les marches du Festival de Cannes, où Donald TRUMP vient de se voir offrir un somptueux aéroplane ayant coûté 450 millions de dollars au Qatar tout en engrangeant de juteux contrats, où les préoccupations des Français demeurent encore et toujours sur le départ de l’âge de la retraite à prendre à 62 ans ou à 64 ans et de préparer du mieux possible les ponts et les vacances, où d’ergoter sur les chances de victoire de LOUANE disputant le concours de l’Eurovision et de savoir si celles-ci sont enfin fondées pour faire oublier notre fiasco perpétuel observé depuis 1977 et le fameux titre, « L’Oiseau et l’Enfant » d’une légendaire Marie MYRIAM, passée depuis dans la case des oubliettes !
Une diplomatie de l’insulte et de la gâchette
Un peuple est en train de crever, voire d’être exterminé à la vue de tous puisque les mots « génocide » et celui « d’épuration ethnique » ont été prononcés officiellement par les plus hautes instances universelles dont les Nations Unies – une grande majorité d’Israéliens fait aussi le même constat désormais malgré les actes odieux commis le 07 octobre 2023 inexcusables en terre d’Israël, y compris auprès des militaires qui ne comprennent plus le positionnement jusqu’au-boutiste de leur gouvernement – et personne n’agirait en conséquence ?!
Eh oui, nous sommes bien au XXIème siècle sur cette planète Terre, totalement chamboulée au niveau des comportements et des mentalités, et les homélies pacifiques du nouveau souverain pontife, Léon XIV, depuis le Saint-Siège du Vatican n’y changeront rien, malheureusement, malgré leurs bienveillances.
Pas plus, d’ailleurs, que les atermoiements d’un président de la République hexagonale qui a pourtant tancé les agissements supra-belliqueux de la gouvernance israélienne du moment, et qui s’est fait traiter de suppôt du terrorisme en retour ! Circulez, il n’y a plus rien à voir du côté de la diplomatie qui se pratique dorénavant à coup d’invectives et de noms d’oiseaux ! Quand ce ne sont pas les armes qui prennent le relais avec cynisme et ironie comme dans certaines régions de l’Europe de l’Est…
L’Histoire est un éternel recommencement…
Aujourd’hui, il faut le savoir : Gaza crie famine, des dizaines de milliers d’enfants vont peut-être mourir de faim dans les jours et les semaines à venir, dans une parfaite indifférence mondiale, alors que les aides alimentaires existent et sont irrémédiablement bloquées à la frontière égyptienne de la bande palestinienne dévastée et quasi rasée de la surface du globe. Mais, comme le suggère si bien Donald TRUMP dont son plan de paix a été aussi confronté à l’échec ici au Proche-Orient, « on peut réaliser de belles choses et faire un bon travail si je m’en occupe ! ».
Allez-y, « Mr Président », vous avez carte blanche et toute la latitude inimaginable pour agir à bon escient et faire que cette catastrophe humanitaire de très grande ampleur, digne des fléaux humanitaires du siècle dernier époque de la Seconde Guerre mondiale dont les Juifs furent pourtant les principales et malheureuses victimes, ne se reproduise pas…L’Histoire n’est-elle pas un éternel recommencement, en somme ?
Thierry BRET
Sa casquette du jour ? Le développement du numérique. Un item justifiant sa présence, jeudi après-midi, place du monument aux morts. Il est vrai que l’élue de l’Auxerrois et de la Ville d’Auxerre, Emmanuelle MIREDIN, possède différentes cordes à son arc ! Adjointe en charge des finances, de la communication et de la jeunesse, ce bras droit de Crescent MARAULT ne voulait pas manquer le passage du « DIGITRUCK » qui propose une multitude de services liés au numérique, un concept itinérant accueilli dans le chef-lieu de l’Yonne, au cours de la quinzaine…
AUXERRE: Un enjeu de société majeur, le numérique ? « Oui ! ». C’est en guise de préambule à cette inauguration officielle ce que devait affirmer de façon catégorique l’adjointe en charge de cette technologie au sein de la municipalité auxerroise, Emmanuelle MIREDIN, lors de sa prise de parole, jeudi au beau milieu de l’après-midi, place du monument aux morts.
L’élue icaunaise devrait ouvrir le bal, sous un chaud soleil printanier, de la cérémonie inaugurale saluant la présence de cet étrange « container » mobile, le « DIGITRUCK » à l’estampille du fabricant asiatique « HUAWEI » et de ses différents partenaires associés au projet (Mission ECOTER, KONEXIO, Close the Gap), installé là sur la place centrale du cœur de ville. Un emplacement idoine pour être repéré de tous et de loin, comme cela devait être confirmé par les animateurs de l’opération !
Se former gratuitement au numérique ! La belle affaire, en somme. Telle est l’opportunité offerte et affichée par ce « container roulant » qui a choisi de faire une halte appréciable dans la capitale de notre département. Et ce jusqu’au 24 mai inclus !
« Le numérique ? Cela concerne tout le monde, renchérit Emmanuelle MIREDIN, derrière son pupitre doté d’une sonorisation intégrée fonctionnant à la perfection, côté auditif ! A tout âge, des plus jeunes aux seniors, cette technologie est utilisée. Et selon des usages quotidiens… ».
Note d’humour : l’élue d’Auxerre donnera en guise d’exemple concret de l’utilité récurrente du numérique, celui du traitement de sa…déclaration fiscale ! Des déclarations de revenus qui occupent bon nombre de nos concitoyens à l’heure actuelle.
Des outils numériques indispensables à la recherche d’un emploi
Toutefois, devait poursuivre l’oratrice en rappelant l’existence de la « Quinzaine de la Parentalité », une manifestation se déroulant en cette mi-mai à Auxerre, « il faut aussi s’intéresser à l’usage du numérique auprès des plus jeunes et de nos enfants ».
Une connaissance multiple des usages de ces techniques dites modernes et dans le vent qui s’impose également envers les adolescents et les jeunes adultes. « Il est important de connaître toutes les particularités de ces outils, y compris dans leurs moyens rédactionnels, ajouta Emmanuelle MIREDIN, afin de chercher un emploi ou pour trouver une formation, voire un logement… ».
D’ailleurs, pour corroborer ses propos, la porte-parole de la municipalité – elle devait s’exprimer en présence du président-maire Crescent MARAULT qui assistait à la manifestation - cita les résultats d’une étude, stipulant que 35 % des Français déclarent être en difficulté face au numérique. Une large frange de la population hexagonale, en vérité ! Sans doute, la statistique est-elle encore plus élevée dans les territoires ruraux.
« Pourtant, souligna Mme MIREDIN, nous sommes une population résiliente qui sait s’adapter au challenge de la modernité… ».
Un outil qu’il est bon de bien appréhender afin de développer nos territoires et nos entreprises, dira en substance une Emmanuelle MIREDIN volubile et enthousiaste derrière le micro.
Une opportunité pour les Auxerrois de découvrir le digital
Se référant à ses notes, l’élue icaunaise aborda ensuite le sujet de la formation proposée par ce concept ambulant qui sillonne la France depuis…2021 !
« Elle est gratuite, insista l’oratrice, on a déjà des habitués qui profitent de cette présence pour venir se former – à date 85 personnes ont gravi les quelques marches métalliques permettant d’accéder à l’intérieur de cette remorque aménagée pour pouvoir bénéficier de l’aubaine ! – on est ravis que les Auxerrois s’emparent de cette possibilité de se former au digital… ».
Constatant les aspects vertueux de ce système de « l’aller vers », Emmanuelle MIREDIN se félicita de l’audace qui encadre ce « DIGITRUCK » un peu particulier en matière de consommation énergétique, assurant son fonctionnement. « On critique le numérique en disant que c’est consommateur d’énergie alors que vous, vous êtes totalement autonomes grâce à des panneaux solaires qui recouvrent ce container : bravo pour cette énergie verte ! ».
Un container que l’élue en charge du développement numérique aurait volontiers déplacé dans les différents quartiers de la ville. Mais, les Auxerrois ne lésinent jamais à bouger et à se mobiliser pour découvrir des innovations qui peuvent leur apporter des avantages, y compris sur l’utilisation de ces technologies !
« C’est une chance pour Auxerre, résuma Emmanuelle MIREDIN, de vous recevoir car vous n’étiez jamais venus dans notre agglomération… ».
En guise de conclusion, l’élue se fit l’ambassadrice de sa ville de prédilection et de son club de football préféré (AJA) à l’intention des organisateurs de cette opération nationale. « Nous gagnons à être connus ! », lança-t-elle tout sourire. A l’instar de ce curieux « DIGITRUCK » du numérique dont les Auxerrois peuvent bénéficier encore plusieurs jours en le visitant. Qu’on se le dise !
Thierry BRET
L’immersion en terre icaunaise, surtout dans sa partie la plus septentrionale a presque débuté aux aurores, pour le préfet de Région Paul MOURIER. Un déplacement effectué ce lundi depuis la capitale régionale jusqu’au complexe portuaire de Gron, situé à proximité de Sens (voir notre article sur LOGIYONNE). Depuis sa nomination, en octobre dernier en qualité de préfet de Côte d’Or et de BFC, le Versaillais n’avait pas encore eu l’occasion de se rendre dans l’Yonne. Il s’était promis de le faire et de répondre ainsi favorablement à l’invitation du préfet de l’Yonne Pascal JAN. C’est donc chose faite…
SAINT-BRIS-LE-VINEUX : La seule et unique visite protocolaire du nouveau préfet de Région sur notre territoire eut lieu en vérité à l’occasion des obsèques du regretté président du Conseil départemental de l’Yonne, Patrick GENDRAUD, survenues en janvier dernier. Des funérailles impressionnantes accueillies en la cathédrale Saint-Etienne à Auxerre. Mais, bien évidemment, Paul MOURIER qui devait initialement se rendre la veille de ce funeste jour dans la cité de Paul Bert pour mieux la découvrir avait annulé l’ensemble de ses rendez-vous…
Le préfet de l’Yonne Pascal JAN réitèrera par deux fois l’invitation, depuis. Sachant que les desiderata du nouveau représentant de l’Etat à l’échelle régionale étaient de se déplacer assez rapidement dans les sept territoires de sa zone géographique, afin de prendre le pouls du terrain et juger de la pertinence de son attractivité économique.
Parmi les consignes suggérées en amont par le préfet de Région, servant de préalable à ces déplacements : la découverte d’une exploitation agricole/viticole et se plonger au cœur d’une activité industrielle. Avec comme corollaire, la rencontre systématique avec des élus du département (maires, conseillers départementaux, parlementaires…) mais aussi les porte-voix des associations des maires, ruraux et autres cités urbaines. Objectif de ces rencontres : aller vers les actrices et acteurs de ce quotidien économique et institutionnel.
« Ce sont eux qui font le territoire, souligne Paul MOURIER, et qui le rendent vivant. J’ai besoin de voir pour comprendre et pour agir à l’issue de ces contacts… ».
Accueillir de nouveaux habitants tout en maintenant ceux qui sont déjà installés
Un préfet de Région qui anime la collégialité des préfets des huit départements (en l’occurrence sept dans le cas présent) et gère un certain nombre de grandes directions régionales, placées sous son autorité.
Riche et intense : deux mots qui qualifieront cette journée très spéciale vécue par Paul MOURIER en terre de l’Yonne, avec au programme en matinée le site portuaire de Gron et la découverte de l’entité LOGIYONNE, dirigée par le tandem Didier MERCEY et David BUQUET, le tantôt étant réservé aux Caves BAILLY-LAPIERRE, fleuron des coopératives viticoles de la contrée. Des contacts directs qui valent bien mieux que l’étude d’un dossier, dixit le visiteur de Côte d’Or ! Un potentiel autour du transport fluvial qui l’aura interpellé.
« Le grand défi de notre région et des départements, c’est un problème démographique résultante de l’attractivité, explique Paul MOURIER, avec des questions qui doivent trouver des réponses sur le maintien des jeunes, l’attirance des populations et la création d’emplois, dans les filières agricoles et industrielles… ».
Débutée à l’extérieur, et gênée rapidement par des gouttes de pluie de plus en plus abondantes, la conférence de presse voulue par le représentant régional de l’Etat prit ensuite ses quartiers à l’intérieur de l’un des bâtiments administratifs des fameuses caves implantées entre Saint-Bris et Vincelles. Un fait météo qui ne perturba pas le moins du monde le préfet de Région, très prolixe dans ses commentaires !
Reconnaissant la chance de la Bourgogne Franche-Comté de posséder une très belle filière dans l’agroalimentaire, Paul MOURIER expliqua le but de son déjeuner partagé avec les élus de l’Yonne, dont Crescent MARAULT, maire d’Auxerre et Président de l’Auxerrois et Grégory DORTE, président du Département. Des conversations utiles pour mieux appréhender les véritables problématiques de notre département, d’après lui. Notamment, sur l’épineux volet de la mobilité et des déplacements.
Le manque de croissance et la baisse de l’attractivité
« J’avais commencé cette visite en beauté, je la termine également en beauté en découvrant ce site des Caves de BAILLY-LAPIERRE, observe l’orateur, j’ai été très heureux d’apprendre l’histoire du crémant, tradition ancestrale, qui fut la planche de salut des vignerons, grâce à une très forte commercialisation à travers le monde. Et puis, il y a cet univers de la coopérative qui est un particularisme bien ancré dans l’Yonne… ».
Une belle immersion en somme dans l’univers goûteux des vins pétillants et des vins tranquilles pour le préfet régional qui eut l’opportunité de déguster quelques crus, avec les explications détaillées fournies par les vignerons ! « J’ai apprécié ces histoires de femmes et d’hommes se reconnaissant dans les valeurs du travail… ».
In fine, que retenir de cette découverte rapide de notre territoire ?
Réponse de l’intéressé : « peu ou prou, mon analyse vaut pour tous les départements de la région que j’ai pu visiter, c’est la démographie qui représente un enjeu majeur à l’avenir. Les trajectoires démographiques de l’INSEE montrent qu’en 2070 la Bourgogne Franche-Comté pourrait perdre 400 000 habitants, soit l’équivalent de deux départements de notre territoire ! Nous sommes la région la plus exposée de l’Hexagone… ».
Le manque de croissance et d’attractivité explique en partie cet état de fait. « Nous constatons un problème majeur en termes d’enseignement et de formation : c’est fondamental. Pour moi, il y a deux axes de travail : tout ce qui tourne autour des filières industrielles et des filières agricoles/viticoles… ».
C’est ici que l’Etat intervient dans l’une de ses fonctions premières : l’accompagnement des entreprises. Comme devait le spécifier Thierry CADEVILLE, président de la CCI Yonne le matin même au port de Gron : « il n’y a pas un développement qui ne s’est fait sans l’aide de l’Etat à la fois dans l’expertise, les financements et les moyens humains… ».
Le monde agricole doit susciter des vocations
Capitaliser sur l’Ile-de-France apparaît aussi comme une priorité. Mais, il ne faut pas subir les désagréments propres à la mobilité. « C’est une opportunité qu’il s’agira de maîtriser en termes de déplacement, de logements, de sécurité, mais aussi en s’appuyant sur l’Education nationale avec l’accompagnement du système scolaire et la création de crèches… ».
Une Bourgogne qui retrouve une place centrale au cœur de l’Europe, grâce à sa frontière avec la Suisse. Quant à la filière hydrogène, Paul MOURIER y croit.
« C’est une filière en devenir et nous avons une grande ambition mais il faut rééquilibrer les choses en 2025. Les industriels manquaient de visibilité, l’Etat leur a donné des réponses ! ».
Réduire la facture énergétique sera également bénéfique pour les entreprises. D’où le soutien de l’Etat en faveur de cette filière qui est en phase de croissance.
Du côté du monde agricole, le préfet de Région apporta des informations : un tiers des agriculteurs sera parti à la retraite dans les cinq ans qui viennent.
« Nous devons aux côtés des chambres départementales agricoles mettre des guichets uniques pour permettre le renouvellement de génération. Une agriculture qui est confrontée à une problématique d’attractivité : il faut que ce métier soit lisible auprès des jeunes, des familles, des consommateurs… ».
Un monde agricole qui doit créer des vocations, y compris en accueillant des jeunes gens sur ses exploitations.
Avec humour, Paul MOURIER évoqua pour finir son échange avec les journalistes sa séance de dégustation de crémants et de saint-bris.
« J’ai bu un assemblage de 36 crus différents dont a fêté les cinquante ans : ce sont des produits avec des typicités particulières et une science, l’œnologie, qui offre la possibilité de faire des choses formidables ! ».
Enthousiaste, le préfet de Région après sa visite dans l’Yonne ? C’est sûr : gageons qu’il reviendra bien vite dans le département le plus septentrional de son terrain de jeu étatique avec des solutions !
Thierry BRET
Nommé il y a six mois, le préfet de région Paul MOURIER a consacré une journée à deux acteurs majeurs de l’économie icaunaise avec une première étape chez LogiYonne, installée sur le port de Gron. L’après-midi, le préfet visitait les caves Bailly-Lapierre.
GRON : Six mois après sa prise de fonction, le préfet de Région Paul MOURIER s’est rendu dans l’Yonne pour prendre le pouls d’un territoire dont l’enjeu de réindustrialisation l’interpelle particulièrement. Lors d’une première halte significative dans le port de Gron, géré par l’entreprise LogiYonne, commissionnaire de transport international, le préfet a souligné l’importance stratégique de cette infrastructure pour l’économie régionale et « une grande diversité des flux » par voie fluviale, au départ de l’industrie départementale et régionale. Il a par ailleurs réaffirmé le soutien de l’Etat à l’industrie locale, par son expertise ou son financement.
Ce déplacement, réalisé aux côtés du préfet de l’Yonne Pascal JAN, avait pour objectif de rencontrer les élus locaux, dont Marc BOTIN, président de l’agglomération, et Stéphane PERENNES, maire de Gron, mais aussi de s’imprégner de l’industrie locale et de sa dynamique. Paul MOURIER a ainsi pu assister au chargement d’un touret de câbles de 70 tonnes de l’entreprise PRYSMIAN, fleuron industriel du Sénonais. Depuis 2021, LogiYonne a déjà acheminé 700 tourets de câbles de ce client par voie fluviale vers le nord de l’Allemagne (« German Corridor ») qui permettront de relier les parcs éoliens offshore au sud du pays.
À l’issue de sa visite, Paul MOURIER semblait impressionné par la vitalité et la capacité d’innovation de l’entreprise : « Un véritable survoltage d’activités et d’idées ».
+ 75 % de hausse d’activités en cinq ans
LogiYonne ne cesse d’incarner une « success » story industrielle sénonaise depuis sa création en 2010, à l’initiative de l’ancien président de la CCI Gaston SIMONATO qui tenait à compter Didier MERCEY dans ses rangs. Un pari qui s’est révélé payant. Comptant 13 salariés, dont trois apprentis formés localement, l’entreprise a effectivement enregistré une forte croissance ces dernières années. En 2024, elle a manutentionné 19 600 tonnes de marchandises pour 75 escales fluviales, et prévoit 30 000 tonnes réparties sur 100 escales pour l’année 2025. Soit une hausse de plus de 75 % de son activité depuis 2021, tirée par la demande croissante de ses clients industriels. Avec aujourd’hui entre 8 et 12 millions d’euros de chiffre d’affaires, LogiYonne s’est clairement imposée comme un acteur économique central au local et à l’international.
Un nouveau projet phare
L’avenir s’annonce tout aussi ambitieux. Le directeur général de l’entreprise, David BUQUET pilote actuellement un groupe de travail réunissant « Voies Navigables de France », les directions départementales des Territoires (DDT) et le consortium maritime HAROPA (Paris-Rouen-Le Havre) pour développer le transport fluvial de colis lourds. Une opération d’envergure est d’ores et déjà prévue : LogiYonne réceptionnera prochainement un transformateur EDF de 90 tonnes en provenance d’Allemagne, qui rejoindra Clermont-Ferrand par convoi exceptionnel.
Floriane BOIVIN
Originalité, solidité, impact. Trois arguments majeurs qui ont été retenus par les membres du jury de l’édition 2025 du concours des « Talents de la Création d’entreprise ». Une épreuve à l’échelle de la Bourgogne Franche-Comté concoctée par « BGE » dont le verdict a été rendu il y a peu à Sens, lors d’une cérémonie de remise de prix à laquelle participait l’édile, Paul-Antoine de CARVILLE. Cocorico : trois entrepreneurs de la Nièvre et de l’Yonne ont su tirer leur épingle du jeu en glanant des récompenses !
SENS : C’est dans le cadre tout à fait adapté aux circonstances de l’AMPHI que s’est déroulée il y a quelques jours dans la ville la plus septentrionale de l’Yonne la cérémonie de remise des prix de l’édition 2025 du concours chapeauté par BGE, « Talents de la Création d’entreprise ». Une initiative idoine pour encourager les réussites locales de l’entrepreneuriat. Ces dernières devant être valorisées !
Résultat des courses : trois dirigeants de société, accompagnés par BGE Nièvre/Yonne, ont été plébiscités par les représentants du jury parmi lesquels une dizaine d’organismes qui étaient représentés à l’instar des banques, experts comptables, structures d’accompagnement et financement à la création, réseaux d’entrepreneurs. A l’issue des jurys, trois lauréats régionaux et deux prix transverses ont été décernés par les partenaires du concours lors de cette cérémonie de remise des prix. Parmi les critères retenus par les jurys : l’originalité des projets, leur solidité et leur impact.
Crée en 1997, cette épreuve mettant en exergue l’exemplarité et l’originalité des créateurs d’entreprise sur l’ensemble du territoire, est le fruit du réseau BGE qui vise à encourager la création d’entreprise tout en valorisant le rôle de l’accompagnement dans le processus de création, gage de pérennité d’une entreprise.
Pour candidater, il fallait avoir créé son entreprise entre le 01er janvier 2023 et le 31 décembre 2024 et avoir bénéficié d’un accompagnement par une structure d’appui à la création. Une présélection sur cinquante dossiers a été réalisée parmi les trois catégories principales (artisanat, commerce, service) et deux catégories transverse (numérique et RSE – Responsabilité sociétale des entreprises). Les créateurs présélectionnés ont défendu au préalable leurs valeurs devant un jury de professionnels du monde économique lors d’un pitch.
Lors de la remise des prix, devaient se succéder sur la scène de l’AMPHI le président de la BGE Nièvre/Yonne, Jean-Luc KLEIN, et la nouvelle directrice de l’organisme, Delphine ALLAIN. Une cérémonie suivie par le maire de Sens, Paul-Antoine de CARVILLE.
« LA BOCOTERIE » se distingue par deux fois !
Les résultats ont permis à des structures de l’Yonne de se distinguer. C’est le cas de Juliette VARACCA, responsable de la société « LA BOCOTERIE », qui a remporté le Talent de la catégorie artisanale. Avec au passage, quelques enveloppes appréciables : mille euros de GROUPAMA VAL DE LOIRE et de FIDUCIAL mais aussi deux fois 500 euros de GROUPAMA Rhône-Alpes-Auvergne et de l’ORCOM. Basée à Lainsecq en Puisaye, cette conserverie artisanale valorise les légumes des fermes maraîchères à taille humaine exerçant leurs activités dans l’Yonne. Un bonheur ne venant jamais seul, Juliette a cumulé les chèques lors de ce rendez-vous en se voyant décerner le prix de la catégorie « Transverses » pour sa politique RSE avec 1 000 euros supplémentaires de la part de la Région Bourgogne Franche-Comté et le kit communication offert en sus par l’agence MOOVE.
Dans la catégorie Commerce, les récompenses – 1 000 euros offerts à chaque fois par la Région BFC, la Banque Populaire et GROUPAMA Rhône-Alpes-Auvergne – ont été gagnées par Pauline BASSANT, candidate de Côte d’Or, avec sa société « l’Ours Pimpant ». Explication de texte de la lauréate : « « L’Ours Pimpant », c’est votre tanière où vous réfugier l’après-midi pour un café, un chocolat, une pâtisserie ou bien encore le soir pour l’afterwork, à Dijon. Nous proposons des produits locaux dans un univers atypique et unique… ».
C’est une société de service de la Nièvre (VAN LIVE) pilotée par Thomas CHAMOTTE qui s’octroya la catégorie « service ». Au passage, le dirigeant remercia la Société Générale pour son don de 2 000 euros et la Région BFC pour les mille euros perçus. Originalité de la chose : « VAN LIVE » n’est ni plus ni moins qu’un studio de musique ambulant !
Dans la seconde catégorie, récompensée par ce prix spécial, c’est la société « IMACT » du Doubs, fondée par Etienne LAURENT qui a subjugué le jury et repart avec 1 000 euros de la Banque Populaire BFC et le kit communication DOOXY. L’entité est spécialisée dans les solutions de pilotage Intelligent des bâtiments.
Des espoirs nationaux qui brûlent de se faire connaître !
Quant aux espoirs nationaux – ils sont sélectionnés pour le Concours Talents BGE National avec 1 000 euros chacun offerts par le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne -, il s’agit de la société « La BISE » de Yannick BOUTHIERE en Saône-et-Loire, avec une boulangerie Inclusive solidaire et éthique ; l’entreprise « Shed of Milwaukee » de Mathieu PFEFFER (Territoire de Belfort) qui propose une large sélection d’accessoires et de pièces détachées pour motos (dont les passionnés de Harley Davidson, Indian, Buell, etc.) et de « Sports In d’Or » de l’Icaunaise Lydia CHALABI.
Concept unique dans l’Yonne et les départements limitrophes, la jeune entreprise de Malay-le-Grand décline une combinaison de nouvelles activités ludiques et sportives pour les événements privés ou professionnels dans un lieu adapté et convivial avec simulateurs de golf, mini-golf intérieur, terrains de pétanque intérieurs, pistes de squash et en construction, un espace de « padel », une discipline en plein boom aujourd’hui.
En lice pour la sélection nationale, ces trois candidats bénéficieront également d’un portrait sur le site https://talents.bge.asso.fr. Quant au finaliste Bourgogne Franche-Comté, il sera mis en lumière dans une « web-série » avec l’ensemble des finalistes régionaux. Bref de l’or en barre, côté communication !
Thierry BRET