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Régulièrement, à l’école, à l’hôpital, dans l’espace public, des atteintes sont portées à la laïcité. Elle est critiquée, souvent interprétée, utilisée à tort et à travers, et source de malentendus. Un thème de prédilection pour les politiques qui n’ont parfois rien à dire sur le sujet…Pourtant, le général de GAULLE avait une formule qui aujourd’hui est devenue caduque : « L’Etat est laïc mais les Français sont chrétiens ». Ça avait tout de même le mérite de bien fixer nos origines et le sens de l’Histoire…

 

TRIBUNE : Le premier alinéa de l’article 1er de la Constitution de 1958 prévoit que « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances (…) ». En France, ce principe garantit le « vivre ensemble », et repose sur trois piliers fondamentaux : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans le respect de l’ordre public ; la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses et l’égalité de tous devant la loi, quelles que soient les croyances ou convictions.

 

Principes fondamentaux de la laïcité

 

La laïcité implique la séparation des religions et de l’Etat. En conséquence : aucune religion ne peut interférer dans les décisions prises par le gouvernement et aucun gouvernement ne peut se mêler de questions religieuses ; aucune religion ne peut demander l’adaptation d’un service public à ses principes et croyances.

Tant qu’il s’agit d’un établissement public, les principes de neutralité et de laïcité s’imposent. Ainsi dans les écoles, les mairies, les centres administratifs, les transports publics… les employés n’ont pas le droit de manifester des signes religieux dans le cadre du travail. Il leur est interdit de montrer leurs opinions politiques et religieuses, par des signes extérieurs, en particulier vestimentaires. On peut noter que pendant très longtemps le port d’une chaîne avec une médaille autour du cou, ou de la kippa pour les juifs n’avait jamais posé de problème… jusqu’à ce que des associations religieuses et des organisations politiques, rappellent avec force les bases de la loi. Ça ne gênait personne, sauf certains élus de gauche et groupuscules islamo-gauchistes…Mais, la loi demeure la loi et doit s’appliquer à tous !

 

 

Des dérives parfois exacerbées

 

Ici, on peut mesurer toutes les dérives et contestations menées par certains groupes idéologiques, bien « orchestrés » par les élus LFI, certains « Verts » et autres divers gauche…Contrairement aux religions chrétiennes et juives, il n’y a pas de représentant officiel de la religion musulmane : trop de courants et personne ne veut reconnaître une quelconque autorité religieuse. Nous assistons de plus en plus aux pressions exercées par des groupes religieux islamistes aux fins d’imposer des repas sans viande de porc dans les cantines scolaires. Les personnels soignants sont souvent interpelés par les époux de femmes musulmanes : refus du mari qu’un médecin homme soigne l’épouse. Les altercations qui en découlent mènent parfois à l’arrivée de la police. Le port du voile islamique, de l’abaya, de la burka, du burkini… est règlementé par l’Etat ou parfois les communes. Des prises de décisions souvent contestées par les communautés musulmanes.

De nombreux élus et des représentants d’associations favorables à cette dérive poussent des cris d’orfraie lorsque l’Etat interdit le voile, par exemple, en hurlant au scandale, au racisme ou à des décisions prises contre la religion musulmane ! 

Certains chauffeurs de la RATP refusent de prendre le volant d’un bus qui a été conduit par une femme. Les enseignants renoncent à aborder des pans entiers de l’histoire (les génocides juifs et arméniens, les guerres coloniales…). Dans les écoles ou dans la rue, des jeunes filles musulmanes, qui ne respectent pas à la lettre certains principes coraniques, sont maltraitées par les « intégristes ».

 

Le principe de laïcité largement interprété

 

Il arrive que des personnes pensent que la laïcité est contre la religion et on peut le regretter. En conséquence, personne ne peut être contraint d’exercer une religion. Des coutumes sont encore pratiquées en France, sous couvert de traditions ancestrales : excision, mariage de force de très jeunes filles en les renvoyant dans les pays de leur famille, le plus souvent au Maghreb. On attend encore les indignations de LFI, des courants LGBT, concernant ces dérives sectaires !

Dans ce brouhaha largement orchestré par des élus irresponsables, il existe des signes de paix et d’humanisme, une inventivité mise au service de la paix des cœurs : des cantines qui proposent par exemple un repas végétarien par semaine, des rencontres interreligieuses qui permettent à chacun de mieux comprendre différence et ressemblance, des associations culturelles et sportives qui font vivre les quartiers… des associations coraniques qui proposent, au moment du ramadan des repas pour les pauvres, et ce quelle que soit la religion… A Tel-Aviv et Jérusalem, aujourd’hui, des groupes de femmes musulmanes et juives se retrouvent pour échanger sur leurs traditions culinaires, leurs pratiques de couture, de tricot… elles ont en commun d’avoir perdu qui un conjoint, qui un enfant, qui un parent, durant les hostilités… Des gouttes d’eau dans les océans de violence ? Peut-être ! Mais, les signes d’une fraternité vivante, et que des hommes et des femmes sont toujours prêts à défendre la veuve et l’orphelin.

Il ne manque juste à l’Etat de montrer son intransigeance vis-à-vis de ceux qui se considèrent au-dessus de la loi !

« La laïcité signifie que dans la société nous sommes définis par notre citoyenneté, et en aucun cas par notre religion. » Abd al-MALIK, chanteur-slameur.  

 

Paul GUILLON

 


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Ils ont le moral jusqu’au bout des chaussettes, les entrepreneurs de la filière industrielle. Et il y a de quoi : de la prudence qui prévalait lors du dernier printemps, ils sont passés à l’attentisme absolu d’aujourd’hui, et désormais, ils parlent volontiers d’inquiétude pour demain ! C’est simple : la filière fondamentale de l’activité économique de l’Hexagone, c’est-à-dire la métallurgie commence à broyer sérieusement du noir. Un noir comme savait les peindre Pierre SOULAGES avec ses multiples variantes de sombre profond qui ne permettent pas la place à l’optimisme…Ni au passage de la lumière salvatrice.

L’UIMM tire d’ailleurs la sonnette d’alarme. L’Union des Industries des Métiers de la Métallurgie observe un fort ralentissement de la production industrielle dans le pays en cette période automnale. Etrange paradoxe alors que le discours politique est tout autre depuis des mois et des mois puisqu’il encourage ouvertement, mais ne serait-ce que des mots, le grand retour à l’industrialisation. Un encouragement, certes, mais qu’en est-il exactement dans les actes ?

Cette industrialisation, vivier de la production manufacturière de notre territoire nous échappe depuis tant d’années en France ! Un pays, victime du dumping social et dont les forces vives de la production ont été aspirées vers des contrées plus éloignées et exotiques, qui connaissent à leur tour la crise. Suivez mon regard : il s’oriente vers la Chine en proie à une récession économique inhabituelle et inquiétante pour l’équilibre économique planétaire…

 

La quadrature du cercle : pas d’investissement, pas de recrutements

 

Aujourd’hui, il est difficile de dire de quoi demain sera fait pour les chefs d’entreprise de la filière industrielle. Une observation qui est valable pour tant de secteurs en proie à de sérieuses difficultés financières. On citera volontiers le monde agricole qui est toujours dans l’attente de la moindre mesure à se mettre sous la dent pour améliorer son sort. Le mouvement protestataire des syndicats agricoles date pourtant de janvier dernier ! Il faut du temps pour faire bouger les lignes en France : surtout quand elles doivent niveler vers le haut la situation de nos concitoyens !

Que dire du commerce, des métiers de service qu’ils soient à usage des entreprises comme des particuliers, de l’artisanat, de l’hôtellerie/restauration, à date totalement déboussolé par tant de fermetures et de dépôts de bilan ?

Mais, revenons, au seul secteur de la métallurgie. Une entreprise sur deux constate la baisse de son activité depuis le début de l’année. Le fer de lance de l’industrie voit ses carnets de commandes vides de toute substance ce qui a pour incidence, dans un premier temps, de réduire la voilure de la trésorerie (incidence importante à bien des égards, on l’imagine), mais aussi de suspendre toutes les velléités d’investissement mais aussi de recrutements. Or, sans la présence de nouvelles recrues à ajouter dans sa besace pour optimiser la productivité, pas de nouvelles affaires potentielles à adjoindre à son carnet de commandes afin d’assurer davantage de sérénité à la société, et ainsi de suite : c’est donc la quadrature du cercle en mode le serpent de mer qui se mord la queue pour les entreprises de l’Hexagone à l’heure actuelle.

 

 

Il y a urgence à relancer l’industrialisation de la France

 

Statistiquement, 40 % des entreprises industrielles hexagonales hésitent à recruter à date ! 65 % d’entre elles expriment pourtant le désir de pouvoir investir afin de relancer la machine, mais la plupart choisissent l’inertie dans la prise de décisions non par choix mais par contrainte pour une raison fondamentale et simple qui se nomme la…prudence.

La sacro-sainte prudence qui s’est distillée tel un lent poison dans notre société depuis le mois de juin, date de la dissolution gouvernementale. Celle-ci a engendré une très longue période de doute et d’incertitude au cours de l’été avant que ne soit nommé un gouvernement à qui l’on demande désormais de travailler et de rattraper le retard ! D’ailleurs, l’épilogue de ce fameux feuilleton à la NETFLIX ne s’est finalement terminé il y a peu, une fois les sempiternels Jeux de Paris enfin clos !

Il y a donc urgence en la matière !

Et pas uniquement sur le plan de la hausse de la fiscalité qui va une fois de plus pénaliser les entreprises et les Français dans leur ensemble (y compris les retraités) afin de réduire une dette publique abyssale que nos gouvernants de jadis et de maintenant ne savent toujours pas maîtriser !

Si 2024 n’était pas encore une année trop dégradée pour les entreprises au niveau économique, que dire de la prochaine qui ne se présente pas selon les hypothèses des plus réjouissantes au niveau des carnets de commandes ! L’inquiétude des milieux entrepreneuriaux va donc succéder à la longue période de l’attentisme, synonyme d’immobilisme dans les prises de décision. Troquant ainsi un borgne pour un aveugle. Pendant ce temps-là, le monde continue à tourner et pas toujours dans le bon sens, comme le rappelle le souvenir des conflits meurtriers du Proche-Orient qui devraient faire repartir très vite la folle poussée de l’inflation ; ne serait-ce qu’à la pompe si les plateformes pétrolières de l’Iran venaient à disparaître sous les frappes de Tsahal…

 

Thierry BRET

 


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Il y a comme un air de retrouvailles, entre ces deux équipes qui se connaissent très bien. D’un côté, il y a l’AJ Auxerre. De l’autre, un prétendant au maintien dans cette Ligue 1, âprement disputée à chaque journée : l’Association Sportive de Saint-Etienne. Les blancs et bleus face aux Verts ! Avec en toile de fond, une joute toute particulière qui se disputera samedi après-midi dans le « Chaudron ». Un antre qui se nomme Geoffroy Guichard, avec sa horde de supporters en folie et son glorieux passé !

 

AUXERRE : Voilà une affiche qui sent le soufre ! Promise incertaine sur le papier, elle pourrait peut-être permettre aux Icaunais de glaner leurs premiers trois points à l’extérieur en cas de victoire. C’est le souhait  le plus abouti de Christophe PELISSIER ! Le coach de l’AJ Auxerre y croit dur comme fer et se fixe cet objectif lors de ce déplacement dans le Forez, à l’occasion de la septième journée de Ligue 1. Un entraîneur qui aura soupesé les forces et les faiblesses de son groupe lors du traditionnel exercice avec la presse, à l’abbé Deschamps, jeudi aux alentours de midi.

« Le groupe est au complet, précise-t-il en se rassurant, hormis les blessés de longue date ».

Pourtant, on le sent un peu contracté à l’idée de se déplacer à Saint-Etienne ; d’autant que les dernières rencontres disputées sur les terrains adverses n’ont guère été profitables aux Bourguignons. « On a cet objectif de prendre des points à l’extérieur, insiste-t-il cependant devant les journalistes qui le pressent de questions, l’idée est de répéter ce genre de performance contre Brest qui nous avait permis d’être coordonnés et acharnés, aussi. Mais, chaque match a sa vérité… ».

 

Un coach auxerrois heureux de jouer dans un stade bien rempli

 

Un brin philosophe, le coach auxerrois ? On ne le serait à moins ; d’autant que le club de l’Yonne a enchaîné avec quatre défaites d’affilée, plongeant les supporters dans le doute. Face à un promu qui pointe à l’avant-dernière place du classement général, l’AJA se doit de relancer la machine et de faire bonne figure, même loin de sa base arrière.

« Pour réussir dans un championnat, il faut réaliser des séries positives, souligne-t-il. Après Brest et les trois buts marqués contre la formation du Finistère, Christophe PELISSIER mise sur la logique de la continuité. Même dans ce stade mythique qu’est celui de Geoffroy Guichard, fleuron de référence du football hexagonal. Loin de l’impressionner malgré la réouverture des quatre tribunes dans l’enceinte sportive.

 

 

« C’est une chance que ces tribunes accueillent le public, ajoute le coach, il n’y a rien de pire que de jouer dans des stades fermés ! ».

On imagine l’ambiance aux alentours de 17 heures ce samedi entre ces deux équipes proches l’une de l’autre.

 

La loi des séries, c’est qu’elle doit s’arrêter !

 

Des sautes de concentration et du relâchement de la part du collectif sont la cause identifiée par l’entraîneur pour expliquer les défaites de ce début de saison. « On a pourtant réalisé des choses de belle qualité, rappelle-t-il, mais au final, cela nous a coûté cher ! ».

Alors, l’AJA est-elle capable de supporter la pression adverse ? « Oui, on sait marquer des buts mais il faut arriver à trouver l’équilibre et être plus solide en défense ».

Lors du dernier déplacement dans la Loire – les deux clubs évoluaient encore en division inférieure en mars 2024 -, Saint-Etienne avait su trouver la faille dans la défense icaunaise, s’imposant sur le score de un à zéro. « On n’a jamais gagné à Geoffroy Guichard mais les séries sont faites pour s’arrêter ! ».

Son but est de créer une dynamique d’équipe, devait-il rappeler, « mon rôle est d’être coach, pas magicien ! ». Sur quoi, il a amplement raison Christophe PELISSIER ! Samedi, ce n’est pas d’une baguette magique dont il aura besoin mais bel et bien de la combativité et du volontarisme de tous ses joueurs pour battre une ASSE en convalescence dans son « Chaudron » ! En résumé, le coach souhaite débloquer le compteur des trois points à l’extérieur du côté du Forez…

 

Thierry BRET

 


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C’est une île paradisiaque pour touristes en goguette où vivent des autochtones plutôt paisibles sans revendication d’indépendance marquée. Plusieurs votes ont démontré l’attachement des îliens à la France. Aujourd’hui, la révolte gronde et pour ainsi dire, personne n’en parle ! Normal : en Martinique, les manifestations ont été provisoirement interdites. Après plusieurs nuits d'émeutes, le préfet a aussi décrété un couvre-feu dans certains quartiers de Fort-de-France. Mais que se passe-t-il réellement dans ce territoire des DOM-TOM ?

TRIBUNE : Il y a huit jours, plusieurs centaines d'habitants ont pourtant bravé cette interdiction pour dénoncer une nouvelle fois la vie chère. Ailleurs sur l'île, les blocages continuent. La CRS 8 est arrivée sur place. C'est la première fois depuis 65 ans que des CRS sont envoyés en renfort sur l'île des Antilles.

Depuis mercredi, certains quartiers de Fort-de-France - chef-lieu de cette île française des Caraïbes qui compte quelque 350 000 habitants - et du Lamentin, une commune limitrophe, sont soumis à un couvre-feu, de 21H00 à 05H00. La CRS 8, une unité d'élite spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, créée en 2021, avait notamment été déployée en avril 2023 à Mayotte pour renforcer les effectifs de l'opération de sécurisation de Mayotte, baptisée "Wuambushu".

Malgré le couvre-feu partiel, la nuit de jeudi à vendredi a de nouveau été "agitée" en Martinique, a précisé la préfecture, évoquant trois barrages "érigés et enflammés au Lamentin" et huit dans le sud de l'île.

 

De plus en plus de tensions sur l’île

 

Les tensions, qui sont vives depuis plusieurs jours, s'inscrivent dans un contexte de mouvement contre la vie chère, lancé début septembre. La mobilisation a dégénéré ces derniers jours en actes de pillages et saccages. Des véhicules ont été incendiés, des commerces, vandalisés ou cambriolés, selon la préfecture qui rapporte quinze interpellations, onze fonctionnaires de police blessés et trois émeutiers, également blessés.

Pour justifier l'interdiction de manifestation, le représentant de l'Etat en Martinique a invoqué, dans un communiqué, une mesure destinée à « faire cesser les violences et dégradations commises en réunion, mais aussi les nombreuses entraves à la vie quotidienne et à la liberté de circuler qui pénalisent l'ensemble de la population, notamment pendant le week-end ». Toutefois, « les manifestations revendicatives régulièrement déclarées auprès des autorités compétentes continueront de pouvoir se dérouler », a ajouté la préfecture.

Elle a également annoncé l'organisation, dans les prochains jours d'une nouvelle table ronde sur le thème de la vie chère avec l'ensemble des acteurs, « élus, pouvoirs publics, acteurs économiques et associatifs », sans donner de date précise. En Martinique, d'après une étude de l'INSEE en 2022, les prix alimentaires étaient 40 % plus élevés que dans l'Hexagone.

 

Un contexte économique particulier

 

Depuis début septembre, l'activité des grandes surfaces en Martinique est perturbée par des mobilisations sporadiques de militants qui protestent contre les coûts trop élevés, notamment sur les produits alimentaires. Comment expliquer un coût de la vie aussi élevé dans ce territoire d'Outre-Mer ? Quelle est la part de responsabilité des grands distributeurs dans le maintien des prix élevés ? Doit-on et peut-on réformer la fiscalité martiniquaise ?

A la Martinique, les sols pollués au chlordécone contraignent les agriculteurs à s’adapter. L’exemple d’une ferme créée dans les années 80 est saisissant. Considérée comme une ferme pilote d’environ six hectares peuplée de 2 000 arbres fruitiers, se diversifiant vers la transformation de produits frais, l’élevage de pintades et de 300 poules pondeuses. Pourtant, le sol est contaminé par le chlordécone, abondamment répandu dans les bananeraies de Martinique de 1972 jusqu’à ce que le gouvernement décide en 1993 de l’interdire définitivement. Les produits qui étaient récoltés furent catégorisés cancérigène par l’OMS. La molécule de l’insecticide incriminé a provoqué une pollution durable des sols, des cours d’eau et des milieux marins !  En conséquence, une agriculture qui doit encore s’adapter aux nouvelles conditions environnementales.

 

 

Quinze années de laxisme du côté de l’Etat

 

Quinze ans après la grève historique de 2009, les Martiniquais protestent à nouveau contre la vie chère. « Cette situation était prévisible puisque depuis 2009 (à l’époque une grève générale avait paralysé l’île pendant plus d’un mois), la Martinique s’était déjà levée contre la vie chère et rien n’a été fait. Les prix alimentaires sont plus élevés de 40 % par rapport à la métropole et les pièces automobiles sont plus chères de 500 %... Entre le départ d’un produit et son arrivée dans l’île, il y a treize segments qui rajoutent un coût, le transport, les distributeurs… On sait bien que les prix ne peuvent être les mêmes qu’en métropole, mais il faut trouver des solutions pour faire baisser les prix, mais tant que le gouvernement n’est pas mis en place, ça ne peut pas avancer », se désole le sénateur Frédéric BUVAL (Renaissance). Ajoutons à cela qu’il est formellement interdit d’acheter des produits ailleurs que dans l’Hexagone ou dans un pays membre de la C.E.E., contrainte européenne oblige… 

De plus les retraites sont à un faible niveau : les carrières sont hachées et certains n’ont pas toujours été déclarés !

 

Vers une baisse de « l’octroi de mer »

 

L’octroi de mer est une imposition spécifique des départements d’Outre-mer sur les produits importés qui remonte à l’époque coloniale. Le gouvernement en place devra prendre la pleine mesure des problèmes, non seulement de la Martinique mais aussi de la Nouvelle-Calédonie. Nul doute que « l’octroi de mer » sera au cœur des négociations.

Depuis le début du mois, deux tables rondes ont été organisées à la préfecture de Martinique avec les acteurs de la grande distribution et les institutions, les représentants du RPPRA (Rassemblement Pour la Protection des Peuples et des Ressources Afrocaribéenes). Ces derniers ont, cependant quitté la salle dès le début, suite au refus du préfet de retransmettre les échanges en direct sur les réseaux sociaux. Les participants se sont engagés à baisser de 20 % en moyenne, 2 500 produits de la grande consommation. « Mais le préfet ne peut s’engager à la place du gouvernement », insiste Frédéric BUVAL.

La grogne gagne peu à peu toutes les régions d’Outre-Mer, et la violence s’installe et alimente toujours plus les révoltes. Le NFP (Nouveau Front Populaire) est arrivé en tête des dernières législatives, et il y a hélas fort à parier que les nouveaux élus feront tout leur possible pour attiser les braises des manifestations !

Petite devinette créole à méditer (au second degré) : « Toupiti man toupiti man ka fè zot dansé ! » ou « Si petit que je sois, je vous fais tous danser » ! Réponse, la fourmi...

 

Jean-Paul ALLOU

 

 


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La règle est simple au Moyen-Orient. Immuable à travers le temps et terriblement dissuasive. Elle est la suivante : « Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort… ».

En prononçant de sa voix grave à la tribune des Nations Unies un discours ce vendredi après-midi aux accents terriblement belliqueux et impitoyables, le Premier ministre d’Israël, Benyamin NETANYAHOU, a non seulement balayé d’un revers de la main les velléités tatillonnes d’un cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France, suggestion timidement soutenue par les pays arabes et déjà avortée dans l’œuf, mais assuré une véritable démonstration de force.

Qualifiant même de « farce méprisante » la vénérable institution internationale – une organisation onusienne dont l’influence et les pouvoirs sur le terrain s’amenuisent avec le temps car elle n’est plus adaptée à la « real politik » en totale déliquescence de ce vingt-et-unième siècle -, l’homme politique de l’Etat hébreu s’est même payé le luxe  publiquement et à la face du monde, même si bon nombre de diplomates de pays en contradiction avec sa ligne de conduite quittaient l’hémicycle rapidement, de proférer des menaces ouvertes au ténébreux régime des mollahs. « Si vous nous frappez, alors nous vous frapperons ! » devait-il lancer prophétique du haut de son perchoir onusien d’une voix de stentor.

 

Des paroles disruptives dans cet antre de la diplomatie

 

Une demi-heure plus tard, les paroles disruptives de Benyamin NETANYAHOU avec celles prononcées d’ordinaire dans le cadre de la diplomatie internationale se muaient en une série de puissantes frappes (des bombes chargées de plus d’une tonne d’explosif selon les observateurs de la chose militaire) qui devaient pulvérisées pas moins de six immeubles, dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, déjà ravagée par de nombreuses explosions depuis le début de la semaine. Parmi les six édifices devant s’écrouler comme un château de carte en Espagne : celui accueillant le quartier général du Hezbollah, la puissante milice pro-iranienne qui règne d’un joug implacable, et sous le sceau de la terreur, sur le pays des Cèdres depuis tant d’années.

On le savait depuis longtemps, Israël n’a pas pour habitude de se faire dicter des lois par qui que ce soit et de se faire marcher sur les pieds. Même l’administration américaine (elle est de plus en plus affaiblie dans le concert international depuis l’ère de la présidence OBAMA) en a fait les frais. Mais, là, on a pu observer un tout autre visage de cette nation « occidentale » qui rêve pourtant de « paix » comme devait le clamer haut et fort le Premier ministre israélien à la tribune de New York, lui-même conspué dans son pays par toute une frange de sa population qui l’accuse de ne plus s’occuper convenablement du sort funeste de la centaine d’otages, fruits de l’attaque sinistre du « Hamas », survenue le 07 octobre dernier. Bientôt un an, déjà et des négociations au point mort qui laissent les malheureuses familles circonspectes dans l’inexorable attente…

 

 

De l’obscurantisme religieux au jusqu’au boutisme forcené

 

La loi du talion, un vrai code d’honneur étatique, ne s’applique pas seulement du côté de Tel-Aviv ou de Jérusalem. D’autres nations, même d’inspiration musulmane, comme peut l’être le peuple de l’Albanie, y a recours. D’un côté, c’est ce qui fait la force incroyable de ce petit Etat, entouré de « faucons » qui ne lui veulent pas du bien à l’instar de la Syrie, de l’Irak, du Liban totalement muselé par le Hezbollah, le Yémen, tous sous la coupe des obscurantistes ayatollahs iraniens. Téhéran n’a-t-elle pas inscrite dans sa constitution islamique qu’il fallait éradiquer à tout prix la « nation sioniste » de la carte ?!

Mais de l’autre, c’est aussi une volonté invariable du jusqu’au boutisme forcené qui peut engendrer des catastrophes humaines à dimension « génocidaire » comme le qualifieraient bon nombre d’observateurs de l’ONU et certains partis politiques hexagonaux, comme à Gaza où des innocents meurent chaque jour sous les coups de boutoir aveugles de l’une des plus puissantes armées du monde, Tsahal. Pour un soldat israélien tombé au combat, combien de victimes palestiniennes étrangères à la rivalité entre l’Etat hébreu et le Hamas y laisseront leur peau, femmes et enfants compris ?

 

Les bases d’un chaos planétaire ?

 

En optant pour la suppression définitive du puissant secrétaire général du Hezbollah, Hassan NASRALLAH, inféodé aux guides suprêmes de l’Iran – on ne sait encore officiellement si le personnage aux discours parfois incendiaires de 62 ans est en vie après le déluge de bombes qui s’est abattu sur le siège de l’organisation terroriste -, Israël a donc résolument opté pour le bras de fer.

Avec ses rivaux qu’ils soient à Damas, Beyrouth, Bagdad, Sanaa ou Téhéran. Mais, aussi sans l’aide franche et avouée de ses alliés occidentaux dont la France fait partie. Un bras de fer à double tranchant, en vérité : soit cela engendrera la désescalade espérée par les populations avec des milices décapitées à leurs têtes et devenues impuissantes pour imposer leurs lois destructrices en asservissant les peuples comme les Libanais et les Palestiniens ; soit a contrario ce sera le renchérissement des combats encore plus meurtriers qui, devenus sans limite, offriraient à l’ensemble du Moyen-Orient de sombres perspectives d’avenir avec un chaos pouvant ébranler le reste de la planète par le jeu des alliances, et la sacro-sainte rivalité anti et pro-Occident. A comprendre en filigrane, les Américains et Européens d’un côté, face aux Russes et Chinois de l’autre.

« Si un malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil ou œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure… ». Un texte que doit lire et relire au quotidien le Premier ministre israélien. Car, tel il est écrit dans la Torah.

 

Thierry BRET

 

 


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