C'est une chance dans une commune d'environ 400 habitants d'avoir encore un petit « caboulot » ! Voici une dizaine d'années se tenait même en face de celui-ci une boulangerie dont ne demeure plus que l'enseigne, désormais. Elle y semblait pourtant motivée la jeune boulangère ! Un petit établissement bordé par la départementale, reliant Toucy à Charny, aux multiples paysages...
SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE : L'endroit est plutôt typique et à l'intérieur, les murs affichent des photographies « quatre saisons » de ce paisible village de Puisaye. Mais, en ce jour ensoleillé d'octobre, la terrasse extérieure nous accueille plaisamment ! D'autres clients se restaurent aussi dont les maîtres d'Aloxe, un paisible chien qui antan se nommait « Apéro » : tout un programme !
Bien sûr, le long de cette voie ferrée menant jadis de Toucy à Montargis, il y a bien longtemps qu'un voyageur n'est pas descendu sur le quai. Depuis la fin des années 1930, semble-t-il.
Un bon plat pour se mettre en bouche : les boulettes !
Le menu du jour est proposé à 17 euros. La serveuse y est plutôt aimable. Quant au traditionnel « kir », il n'est franchement pas inoubliable ! Un buffet d'entrées est présent, suivi d'un choix de trois plats et de cinq desserts. Quatre salades composent ledit buffet, elles paraissent majoritairement faites maison, dont l'une aux choux est bien assaisonnée. Le pain est bon également.
En plat, j'ai choisi les boulettes accompagnées de pâtes. Elles sont bonnes et charnues : elles se tiennent bien. Un jus les accompagne, avec de la tomate un peu relevé. C'est un bon plat. Il est peut-être dommage que l'on ne propose pas avec, un ramequin accueillant de l'emmental râpé pour disposer dessus. Cela rendrait l'assiette un peu plus gourmande, sans trop de frais en sus. Un mot encore sur les boulettes, elles ont fait l’objet d'un joli petit livre : « Petit traité de la boulette » de Pierre-Brice LEBRUN, paru aux éditions du Sureau.
La tarte Tatin, une référence parmi les desserts
Ensuite, il est notamment proposé un bon dessert familial un brin suranné : un gâteau de semoule. Je choisis plutôt la tarte Tatin dont les pommes sont bien confites. Je pense qu'elle est faite maison. Elle est servie à bonne température. La crème chantilly industrielle disposée dans l'assiette n'apporte rien au dessert. Il est meilleur que bien des « Tatins » abusivement réchauffés au four à micro-ondes : une abomination ! Pendant ce temps, la patronne prépare des sacs de couleur bleu et jaune afin de se rendre chez un grossiste alimentaire bien connu !
Le soleil brille toujours, tandis que nous reprenons la route, après cette halte aussi paisible que rassurante.
En savoir plus :
Les - : la prochaine fois, donnez-nous la possibilité d’ajouter du râpé sur les pâtes, svp !
Les + : la quiétude de l'endroit.
Contact :
Restaurant de la Gare
4, Route de Charny
89120 SAINT-MARTIN-SUR-OUANNE
Tel : 03.86.73.06.11.
Ouverture 7/7. Stationnement en face de l’établissement.
Gauthier PAJONA
Derrière les rires de l’hôte de ces lieux – le superbe complexe du « Rive Gauche » en bordure de l’Yonne -, les larmes ne sont pas très loin. Des yeux embués qui en disent long sur l’intensité émotionnelle vécue lors de la soirée. Aux côtés d’Anne-Claire JOUBERT, se tient micro en main, son époux. On ne présente plus Jérôme, chef connu et reconnu du landerneau gastronomique icaunais, apprécié des « fines gueules » épicuriennes qui fréquentent l’établissement depuis tant d’années. Devant 200 convives, ils ont pris soin de dévoiler, grandeur nature, le nouveau logo de la belle maison. L’autre grande table de Joigny dont le couple est désormais propriétaire…
JOIGNY : Ils sont serrés tels des sardines dans leur boîte, les invités de la grande soirée inaugurale du changement de propriétaires du fameux hôtel/restaurant « Le Rive Gauche » à Joigny ! Surtout au moment de la prise de parole, servant de prélude à la partie festive et conviviale qui allait suivre jusque tard dans la nuit. Plus de deux cents invités, me souffle à l’oreille l’inoxydable esthète en la matière es gastronomie et chroniques culinaires en tout genre dont celles de « Presse Evasion », un Gauthier PAJONA, verre de blanc à la main et gougère dans l’autre, revenu presque bronzé de son escapade motorisée au royaume chérifien, c’est-à-dire le Maroc ! Une dizaine de jours à vivre la poudre escampette au gré des couleurs exotiques et de la douce chaleur de ce merveilleux pays du Maghreb et voilà que Maître « PAJO » se saisit du micro au bout d’un petit moment afin de lancer les joutes oratoires, d’une façon tout à fait ragaillardie !
Un vrai parcours de couple pour un projet attractif
L’atmosphère est bon enfant. Le Tout Joigny, mais pas que, est ici puisque on reconnaît pas mal de têtes venant d’un peu plus loin qui sont présentes à ce rendez-vous que l’on suppose gourmet et sympa chez le président de l’association « Gourmand’Yonne ». On aperçoit le président du CIFA de l’Yonne, Didier CHAPUIS, le spécialiste des « FESTINS » ! Il disserte non loin du président du Conseil départemental de l’Yonne, Grégory DORTE, et du fidèle Gilles AMEDEE, qui une fois n’est pas coutume ne prendra pas la parole lors de cette cérémonie inaugurale s’avérant chargée d’émotion avons-nous dit !
C’est sur les sonorités envoûtantes de « L’Eté indien », inoubliable morceau à moitié chanté et parlé par le regretté Joe DASSIN datant de 1975 que devait s’ouvrir la cérémonie. Un tube qui devait précéder l’intervention de notre chroniqueur Gauthier PAJONA, toujours à l’aise dès que la parole circule !
Livrant des informations pratico-pratiques – il possède le sens du détail l’ami Gauthier ! -, le jovial orateur rappela les règles du jeu de la soirée : pas de réception à l’extérieur sur la belle terrasse comme il était initialement prévu à cause de conditions météos un peu frisquettes (celle-ci n’accueillera in fine que les amateurs de tabac ou de vapoteuses) mais un éclatement des convives sur différents étages et salles contenant des buffets chauds et froids, accueillant de très belles compostions gourmandes.
Puis, ce fut l’édile de Joigny et vice-président de la Région, Nicolas SORET qui se saisit du microphone dans un léger brouhaha, au démarrage. Satisfait de compter un tel établissement qui permet d’accroître l’activité touristique et patrimoniale de la ville.
« Si vous êtes officiellement les heureux propriétaires de cet établissement depuis quelques semaines, précisa l’élu de l’Yonne, vous en êtes les visages connus et reconnus depuis de très nombreuses années. On est très heureux d’avoir assisté à ce très beau parcours professionnel qui vous a amené à vous installer dans cette maison aux côtés de Catherine LORAIN, et d’en avoir développé la clientèle. Un vrai parcours de couple, même si cela n’est pas toujours évident… ».
Le souvenir de Michel LORAIN
Salariés depuis deux décennies dans l’établissement, Anne-Claire et Jérôme JOUBERT ont donc décidé de franchir le pas en devenant les nouveaux propriétaires de cet établissement jusque-là appartenant à la famille LORAIN. Ils en assumaient la pleine direction depuis trois saisons déjà. Avant que la validation de l’acte d’achat ne soit rendue officielle le 06 août dernier.
Lors de sa prise de parole, Anne-Claire JOUBERT ne manqua pas de remercier en y associant son époux, Jérôme, leurs parents : « ils ont su nous inculquer les vraies valeurs du travail ! ».
Puis, Jérôme JOUBERT apporta à son tour ses commentaires, retraçant l’historicité de l’établissement depuis ses origines. En 2021, le couple se retrouve en le dirigeant aux manettes de l’établissement toujours propriété de la fille de Michel LORAIN, Catherine. Sur l’autre rive, un certain Jean-Michel y fait aussi des merveilles à « La Côte Saint-Jacques » !
Vantant la cuisine de saison et les services qui sont proposés au quotidien dans cet établissement de renom, Jérôme JOUBERT poursuivit ses propos en parlant de qualité, d’accueil chaleureux et du respect de la clientèle.
« Devenir patrons ne nous fera pas quitter nos postes respectifs, ajouta l’orateur, à savoir l’accueil et la salle pour Anne-Claire et la cuisine pour ma part… ».
1,5 million d’euros sera injecté dans les cinq prochaines années
D’indispensables et nécessaires travaux sont d’ores et déjà programmés. Ils concernent différents aménagements dont la salle de restaurant, ainsi que la pose de bornes de recharge pour véhicule électrique, soit un investissement d’un million et demi d’euros dans les cinq prochaines années. Des travaux compris entre 2026 et 2027.
« Nous tenons également à redonner au parc ses lettres de noblesse, souligna Jérôme JOUBERT, un parc apprécié de Michel LORAIN qui y effectuait régulièrement des balades matinales ou digestives. La roseraie sera également embellie… ».
Côté emploi, un poste dans le marketing commercial devrait apparaître au sein de l’organigramme afin de dynamiser la venue d’une nouvelle clientèle francilienne.
« Concernant les nouveautés, poursuivit le chef, nous allons développer un menu dégustation qui sera commenté par nos chefs durant le service à table… ».
Quant aux soirées, très appréciées des habitués, elles se continueront cette saison avec un premier rendez-vous proposé le 19 octobre (« les copains d’abord ») et le 30 novembre avec la mise en avant des petits producteurs locaux qui alimentent de leurs produits les cuisines de cet établissement privilégiant les circuits courts.
Reprenant la main, Anne-Claire JOUBERT présenta en écho à son mari les équipes de la maison. « Il y a beaucoup d’apprentis ! ». Soit 32 personnes au total. Un personnel qui aura apporté également son témoignage de la manière la plus ludique qu’il soit sur l’excellente convivialité exprimée dans cet établissement.
Thierry BRET
Pouvait-il en être autrement ?! Après le succès observé à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine 2025, le Musée Départemental d’Art Moderne de Vézelay (MDAM) a décidé de jouer les prolongations avec l’exposition en vogue actuellement, c’est-à-dire celle qui permet aux nombreux visiteurs de s’immerger dans le monde ultra-créatif et imaginaire de l’artiste espagnol, Pablo PICASSO. L’exposition sera visible jusqu’au 02 novembre…
VEZELAY : Initialement prévue jusqu’au 15 octobre, l’exposition « Picasso, Crommelynck et les autres », présentée au Musée Départemental d’Art Moderne (MDAM) à Vézelay, est prolongée jusqu’au dimanche 02 novembre 2025. Cette décision fait suite à l’enthousiasme des visiteurs et à l’accueil chaleureux qu’a reçu cette exposition inédite, née d’un partenariat exceptionnel entre le Musée Départemental d’Art Moderne et le Musée national Picasso-Paris.
Ce voyage fascinant au cœur de la modernité met en lumière les liens intimes entre la création de Picasso et le travail des artistes et artisans qui l’ont entouré. Elle propose un parcours où les œuvres de Picasso dialoguent avec celles d’artistes majeurs tels que Aldo Crommelynck, David Hockney, André Masson, Jasper Johns ou encore Pierre Alechinsky.
C’est donc, on l’aura compris, une occasion unique à ne pas manquer. Ce succès public et critique se reflète notamment dans les nombreux témoignages consignés dans le livre d’or.
La prolongation offre donc une occasion supplémentaire à un large public de découvrir pour la première fois ce rendez-vous culturel unique dans l’Yonne ou de revenir sur place à Vézelay, pour celles et ceux déjà conquis, en redécouvrant autrement la richesse des œuvres exposées.
Accueillie dans l’atmosphère bucolique du Musée Départemental d’Art Moderne, au cœur du village de Vézelay, l’exposition s’inscrit dans un lieu patrimonial d’exception, source d’inspiration pour de nombreux artistes.
Thierry BRET et Service Communication du CD 89
Plus qu’un simple panneau, il s’agit d’une table de lecture. Logique, car le monument dont elle relate l’histoire le vaut bien ! L’objet est placé juste à l’entrée de l’abbaye Saint-Germain, un des hauts lieux du patrimoine architectural de la capitale de l’Yonne. Son contenu se veut explicite et informatif. Une belle façon de valoriser en quelques lignes l’édifice qui se situe devant nous. C’est aussi une incitation à en savoir davantage, en poussant la porte pour y pénétrer. Une initiative émanant de la Communauté de l’Auxerrois soutenue par ses partenaires financiers…
AUXERRE : Il fallait profiter de l’opportunité médiatique que représentent ces Journées européennes du Patrimoine (en complément des festivités « Auxerre Médiévale ») pour dévoiler la nouvelle signalétique patrimoniale de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois. Une invitation à venir découvrir l’un de ces panneaux explicatifs – ils sont au nombre de 87 exemplaires répartis sur les vingt-neuf localités que compte l’intercommunalité – ou de ces tables de lecture posées à quelques encablures des monuments historiques, placés ainsi sous le feu des projecteurs de l’institution à destination des touristes mais également des férus d’architecture, de patrimoine et d’art. Valoriser le patrimoine culturel de notre territoire afin d’en optimiser l’intérêt et la fréquence intègre la stratégie de la Communauté de l’Auxerrois à part entière.
Inexistante jusqu’alors, cette signalétique répond ainsi à un besoin de mise en valeur et d’information des monuments historiques de l’agglomération de manière harmonisée. C’est une opportunité supplémentaire pour les habitants et les touristes d’en apprendre plus sur l’histoire des sites (églises, places, clos, horloge…) du territoire. Pour en faciliter la compréhension, chaque totem est traduit en anglais, sachant que la présence de ressortissants internationaux chaque année dans les rues des villes et villages de l’Auxerrois est en constante augmentation.
A proximité de l’abbaye Saint-Germain, cette table de lecture attire le regard. Non de loin de là, quelques chaises longues et des bancs salvateurs peuvent accueillir comme ce fut encore le cas hier, sous un chaud soleil estival, des promeneurs en goguette, reprenant leur respiration avant de découvrir l’antre séculaire des lieux. Le temps d’une pause, et hop, le tour est joué ! Quelques minutes suffisent déjà pour s’imprégner de l’endroit chargé d’histoire à découvrir en prenant soin de lire les commentaires permettant d’éclairer nos lanternes !
Une aide financière à multiple tiroirs
Modernisme et universalisme oblige : l’apport de l’intelligence artificielle n’est pas à minimiser dans ce projet. Une technologie, baptisée astucieusement « Ask Germain », en hommage au saint auxerrois qui y est consacré, offre aux visiteurs étrangers la possibilité d’obtenir plus d’informations sur chaque lieu en sept langues.
Un sérieux plus que l’on doit à l’investissement de l’Office de tourisme de l’Auxerrois qui s’appuie sur des documents d’archives et des déroulés de visites produits par des guides conférenciers pour créer une base de données fiable et évolutive. D’ailleurs, en complément, on peut aussi tenter l’expérience de la découverte patrimoniale via les supports technologiques de dernier cri en scannant un QR code approprié. Conséquence : le visiteur peut en apprendre davantage sur l’histoire, l’architecture, l’évolution à travers les âges de ce lieu cistercien.
Financièrement, l’opération initiée par la Communauté de l’Auxerrois qui a été soutenue par l’Etat via le Fonds national d’aménagement et de développement du territoire, la Région Bourgogne Franche-Comté et l’Europe s’élève à 163 000 euros. Nécessaire pour la conception de ce vaste programme de valorisation touristique et patrimoniale, se répartissant sur les vingt-neuf communes de l’Auxerrois.
En concertation avec chaque municipalité, mais aussi le Pays d’Art et d’Histoire, au moins un monument emblématique de chaque commune de l’agglomération a ainsi été mis en valeur grâce à un panneau ou une table de lecture selon l’importance du site. A l’instar de l’abbaye Saint-Germain, de la cathédrale Saint-Etienne à Auxerre ou de la passerelle érigée au-dessus de l’Yonne. Des tables de lectures contenant davantage de renseignements historiques et patrimoniaux.
Au niveau de l’identité visuelle de ces panneaux, c’est le rouge « bourguignon » qui a été retenu par l’architecte des Bâtiments de France (ABF) car c’est la couleur de la majorité des portes d’église dans l’Auxerrois. Quant à la charte graphique, elle est celle du Pays d’Art et d’Histoire, comme pour les totems de signalétique des haltes nautiques, afin de renforcer la cohérence de l’offre touristique du territoire.
Des espaces d’information à découvrir lors des pérégrinations de ce week-end en découvrant les monuments de notre riche patrimoine auxerrois…
Thierry BRET
Journées du patrimoine oblige (les 20 et 21 septembre), les édifices religieux de notre territoire – ils sont pléthoriques ! - méritent largement la visite de celles et ceux qui sont passionnés par l’art et la culture, en règle générale. Et aussi l’histoire, il va de soi ! Dédiée à Saint André, la singulière église de GURGY, datant du XIIIème pour ses constructions principales, vaut le déplacement même si extérieurement le bâtiment est quelque peu original avec son clocher élancé. L’intérieur offre une sérénité monacale et la présence de pièces statuaires de toute beauté…
GURGY : Il est intarissable sur le sujet, Jean-Luc LIVERNEAUX. L’ancien édile de la commune – il est resté au sein de l’équipe municipale afin de gérer entre autres le développement culturel et patrimonial de la localité – est très à l’aise pour parler de sa passion, la préservation des monuments historiques. Il connaît les anecdotes de tous les noms qui sont gravés sur le marbre du monument aux morts, implanté non loin de l’église. Quant à cette dernière, il en possède la moindre précision historique. Le plus infime détail croustillant sur son évolution et ses particularismes.
Ouvertes à l’occasion des Journées européennes du Patrimoine, l’église consacrée à Saint André mérite une halte dans le périple de découvertes de ce week-end culturel. Pénétrer à l’intérieur permet d’en apprécier toutes ses subtilités architecturales et la beauté de quelques pièces qui valent le détour. Dont une statue de la Vierge à l’enfant fine et couronnée, différentes statues de saints datant du XVIème siècle, et surtout ce fameux reliquaire en bois qui contiendrait selon la légende des fragments de Saint André, de précieuses reliques pour protéger la communauté. Autrefois intégrée à un vaste domaine monastique dépendant de l’abbaye Saint-Germain d’Auxerre, l’église faisait partie d’un ensemble religieux et agricole protégé par des fossés et des murailles. Aujourd’hui, même si peu de vestiges subsistent de cette époque, l’église de Gurgy demeure l’édifice le plus remarquable de la localité périphérique d’Auxerre.
Des cloches à histoires !
Quant aux origines de l’édifice, elles remontent à la charnière entre le IXème et le Xème siècle (902). Différents établissements religieux en ont eu la gestion, dont l’abbaye Saint-Germain à Auxerre. Précisons que c’est sous l’impulsion de Guillaume de Seignelay, alors évêque d’Auxerre, que le chœur gothique fut ajouté à la construction romane. C’est ce qui a donné sa particularité à la silhouette de l’édifice.
Pendant les guerres de religion, la tour, fortifiée, servit de refuge au XVème siècle. Les huguenots s’y enfermèrent en 1568 avant de la…piller ! L’église fut libérée sur ordre du roi de France en 1569…
Quant à la première cloche, datant de 1770, elle a toute une histoire puisque baptisée par le curé de la paroisse de l’époque et se nommait « Sophie » ! La cloche actuelle présente des motifs et des inscriptions intéressants. On y distingue notamment le Christ en croix, la Vierge à l’enfant et un évêque qui rappellent la protection de l’Eglise et du saint patron…
Le reste est à découvrir, via de nombreux documents à consulter sur place, grâce au travail besogneux réalisé par Jean-Luc LIVERNEAUX qui s’est appuyé sur le concours de plusieurs intervenants des Archives départementales de l’Yonne. Une visite qui est proposée ces deux prochains jours de 10h à 12h et de 14h30 à 17h30.
Thierry BRET