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C’est une ruche bourdonnante. Ou presque ! A la seule différence près, c’est qu’ici, sous l’énorme structure de toile et de métal protectrice qui reçoit plus de mille visiteurs de plus de cinquante nationalités, on n’y parle pas de miel ni de gelée royale mais d’un tout autre nectar, le vin ! La 17ème édition des Grands Jours de Bourgogne débute son périple régional en terre de l’Yonne, sous la houlette du BIVB pour en faire un évènement professionnel, digne des plus grands salons viticoles de l’Hexagone…

 

CHABLIS : Mais, combien sont-ils à l’intérieur de ce grand chapiteau, un véritable barnum à la toile immaculée qui a poussé tel un énorme champignon hallucinogène dans un pré, aux abords de la ville ? Sans même connaître le chiffre, il suffit en s’y rendant de comptabiliser les véhicules stationnés çà et là, un peu à la hussarde sur bord de l’accotement pour se forger une première impression. C’est sûr, il doit y avoir du monde en cet après-midi de lundi pour assister à la journée inaugurale – la manifestation en comporte cinq au bout du compte – de cette dix-septième édition des Grands Jours de Bourgogne.

Trois décennies, déjà, que pareille fête existe dans le paysage viticole de Bourgogne ! Trente ans de présence et là, pour cette édition 2024, une affluence quasi record ou presque avec la présence de plus de cent-quarante domaines et vignerons, rivés à leurs stands, prêts à informer, renseigner, expliquer, discuter, échanger, faire goûter et surtout commercialiser leurs produits aux professionnels de la vente de vins en France comme à l’international, les négociants !

Verre à la main, calepin et stylo dans l’autre, les voici qui déambulent d’un pôle de présentation à l’autre afin d’obtenir le maximum de renseignements sur tel ou tel cru, produit par un domaine. On écoute, on compare, on explicite, on teste et on prend des notes ! Le tout dans une ambiance bon enfant !

 

 

 

Point de fioritures ni de salamalecs : muni de son verre – devant le succès obtenu, l’organisation a éprouvé quelques difficultés à en fournir le nombre nécessaire ! -, il suffit de se laisser guider par le flot (le flux ?) incessant qui arpente les travées. Elles sont nombreuses : et les déambulations n’en sont que plus intéressantes afin de prendre le plus d’informations possibles !

Le plaisir est évident. Simple et jovial entre le vigneron et celui qui vantera les mérites de son produit en le commercialisant aux quatre coins de la planète. Ce qui surprend, au-delà de la masse ambiante sous le chapiteau, ce sont les langues usitées autour de soi. Allemand, italien, espagnol, anglais, mais aussi mandarin !

Le BIVB (Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne) et l’association Grands Jours de Bourgogne nous gâtent en nous faisant voyager.

« Cette année, explique l’un des viticulteurs en présentation, Alexis MADELIN, c’est le retour des importaeurs et agents asiatiques. On ne les avait pas vus depuis longtemps à cause de la crise sanitaire ! ».

 

 

Rappelons que ce rendez-vous s’organise tous les deux ans. Il a pu vivre son véritable retour à la normale avec plus de mille participants et pas loin de cent-cinquante domaines représentés ! Quel retour en flamme et celle-ci n’a rien d’olympique !

In fine, et durant toutes ces pérégrinations de Chablis en passant par Beaune et la Côte des Nuits sans omettre la Côte Chalonnaise ou le Mâconnais, ce sont les derniers millésimes des 84 appellations de Bourgogne qui seront ainsi dégustées par les professionnels de la chose viticole. Près de 6 000 vins, produits par près de mille exposants au terme de cette étrange caravane aux saveurs si subtiles. Au total, plus de 2 600 inscriptions ont été répertoriées avant même que la manifestation ne commence.

 

Thierry BRET

 

 

 


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Si ce n’était les quelques soucis de micro en mal de fonctionnement au démarrage de la session, le traditionnel compte-rendu d’activités des Amis du Château de Druyes s’est déroulé comme le dépôt d’une lettre affranchie au bon tarif à La Poste pour le président Félix MOREAU. Entre rapports moraux et financiers, la structure a connu une année positive en termes de fréquentation et d’animations culturelles. Sans doute dopée par le titre honorifique de « quatrième village préféré des Français » !

 

DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Deux temps forts devaient composer ces retrouvailles entre adhérents actifs et honoraires de ladite association des Amis du Château, samedi en début de soirée dans la salle polyvalente de la bourgade de Puisaye-Forterre. D’une part, un volet institutionnel relevant de l’analyse pédagogique et statistique de la saison écoulée – elle aura été qualifiée de bonne par son président Félix MOREAU en guise de préambule à sa prise de parole – et d’autre part, un aspect purement artistique avec le récital concocté par la toujours très charmante et dynamique Vanessa PIVAIN, accompagnée de l’excellent Christian SAUVAGE aux claviers. Nous y reviendrons.

S’il avait été mentionné sur les convocations que le début des interventions devait se faire à 19 heures précises, il n’en fut rien au bout du compte ! Le traditionnel quart d’heure bourguignon s’instaura comme à l’accoutumée le temps que le public prenne place sur les sièges de la salle des fêtes locale, quand parfois il se prolonge encore un peu par celui de Franche-Comté !

 

Les retombées positives du « quatrième Village préféré des Français » !

 

Chantre de la ponctualité, Félix MOREAU, président de la structure associative, ayant renouvelé son bail de deux années supplémentaires lors de l’assemblée générale - il le confie en aparté, ce sera son chant du cygne normalement à cette fonction - prit enfin la parole, une fois la problématique du micro résolue. Eternel souci de volume sonore et de matériel défectueux à la dernière seconde alors que tout fonctionnait clair et net, quelques instants auparavant !

S’appuyant sur un diaporama qui traduira par des images photographiques ses propos quand il ne s’agit pas de tableaux comptables éclairés pour les plus férus de chiffres au moment de parler finances, l’orateur évoqua en substance le bilan de cette année 2023, riche en péripéties.

Notamment après la désignation et le vote des adorateurs de la célèbre émission de Stéphane BERN du classement national occupé par le village de l’Yonne, au célèbre plan d’eau et aux vestiges moyenâgeux de son édifice patrimonial. Une quatrième place de « Village préféré des Français » qui naturellement eut des conséquences heureuses et économiques sur le flux touristique local cette saison.

Un chiffre captivera néanmoins l’attention des suiveurs : 4 400 visiteurs individuels au terme de l’année 2023 auront été comptabilisés. De loin, et de l’avis de Félix MOREAU, le meilleur score jamais obtenu par le site de Puisaye-Forterre côté fréquentation.

Auparavant, le président eut une pensée émue pour celles et ceux qui ont disparu lors de cet exercice écoulé, en énumérant leurs patronymes avant de respecter une solennelle minute de silence.

Du côté des effectifs, autre bonne nouvelle pour l’entité de Druyes. La fameuse barre de deux cents adhérents a été dépassée, certes d’un chouia, puisque 201 personnes  participent aujourd’hui pour certaines activement aux chantiers mis en exergue par le conseil d’administration. Pour mémoire, les adhérents n’étaient que 168 cotisants en 2014, on apprécie donc le chemin parcouru depuis.

 

De mauvaises surprises du côté des animations culturelles

 

Toutefois, il y eu plusieurs bémols à signaler lors de ce déroulé façon bilan jusque-là idyllique pour l’association. Parlant des manifestations culturelles qui ont ponctué le calendrier de l’été 2023, Félix MOREAU ne cacha pas sa déception à l’évocation du spectacle, « Un Centenaire historique en France en chansons », au demeurant de qualité, et qui ne devait réunir pourtant qu’une soixantaine de personnes le 29 juillet dernier dans l’enceinte du castel féodal.

« J’ai été surpris et déçu par la faiblesse de la fréquentation, soulignera le président, malgré une politique tarifaire très abordable... ».

Le mois suivant, le 14 août, la comédienne Vanessa PIVAIN (toujours elle décidément !) eut beaucoup plus de chance dans son interprétation des « Impromptus de Molière », et ce malgré les orages qui grondaient alentours, réunissant au passage plus de deux cents aficionados de la belle langue (la nôtre, pardi !).

Quant aux animations estivales et caractéristiques de Jean-Marc GRANGE, aussi bien en juillet que le mois suivant, elles connurent un franc succès.

L’ultime rendez-vous de la saison, le traditionnel voyage annuel, axé sur les découvertes industrielles et typiques du Creusot – la famille SCHNEIDER et son poids sociétal dans cette ville de Saône-et-Loire à travers les siècles -, se réalisa avec bien peu de participants dans le car. De là à revoir un jour la formule, il n’y aurait qu’un pas pour Félix MOREAU, qui a tout de même programmé en 2024 un déplacement ludique au château de la Ferté-Saint-Aubin – une très belle demeure par ailleurs ! – et la visite du domaine du CIRAN, au cœur de la Sologne. Ce sera le 15 juin prochain, avis aux amateurs pour les inscriptions !

Si le théâtre ne sera pas au rendez-vous de la programmation à l’été 2024 – dommage car le magnifique cadre du château la nuit par soir d’été s’y prête harmonieusement bien ! -, en revanche, les amoureux de chansons françaises y trouveront leur compte avec présence du « Chœur du Bonheur » qui viendra interpréter les œuvres de Serge GAINSBOURG que ce dernier a composé pour ses muses – on s’en doute elles furent très nombreuses de Jane BIRKIN à France GALL, de Brigitte BARDOT à Juliette GRECO…- le 20 juillet à 21 heures. La musique celtique mettant en évidence la formation locale « CELTIFORT’AIR » ne sera pas en reste le 03 août avec un récital dans la cour du château au même horaire.

Des dates à biffer dans vos agendas d’ores et déjà !

  

Thierry BRET

 


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Du gospel interprété pour une bonne cause, quoi de plus naturel, en fait ! A la manœuvre et en l’église Saint-Eusèbe à Auxerre : le Lions Club Rives de l’Yonne. Au programme, deux formations s’inspirant des airs chantés à l’heure de la messe dans les églises, fleurant bon les odeurs de cuisine épicées de Harlem ou de Brooklyn à New York ! « Psalmody Quartet » et « Gospel for Ever » sont à applaudir à partir de 18 heures. Un régal pour les oreilles, un symbole pour le cœur !

 

AUXERRE: C’est Jacques GAUTHIER, actuel président du Lions Club Rives de l’Yonne qui en parle le mieux : « une soirée gospel au profit d’une œuvre sociale portée par le Lions Club, cela réchauffe le cœur ! ». La messe est dite ou presque. Non pas dans sa célébration latine, mais bel et bien en chansons, avec les airs traditionnels empruntés à la culture américaine, nés dans le Bronx, Harlem ou les quartiers bigarrés de la Grande Pomme !

Et comme un plaisir ne vient jamais seul, ce n’est pas une formation mais deux qui viendront chanter au profit du Centre Renoir qui propose des actions thérapeutiques de soutien aux malades d’Alzheimer ce samedi en début de soirée, en l’église auxerroise de Saint-Eusèbe, à partir de 18 heures.

Un centre créé en 2003 où un membre du club service international, Geneviève ROBERT, a grandement aidé à sa mise en place.

Ici, on évalue les troubles cognitifs, on dépiste les malades en neurologie dégénératives et surtout on les prend en charge grâce à une équipe pluridisciplinaire de soignants.

Les grands classiques du « negro spirituals » en live dans une église, à découvrir sans modération pour la modique somme de 15 euros, ce samedi !

 

Thierry BRET

 

 


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Des bistrots de la place dans nos villages, on aimerait en rencontrer plus souvent. Ils sont une sorte de garants d'un lieu de rencontre, mais aussi d'un lien social, de ces endroits où l'on discute de tout et de rien. Mais, force est de reconnaître qu'il en demeure hélas de moins en moins dans l'Yonne, tout comme ailleurs. A Champs-sur-Yonne, jolie bourgade de 1 600 habitants, la RN6 étant déviée, on ne pense pas - à tort - à aller s'y promener. Notamment au bord de la rivière. Antan dans ce village, « L'Auberge des Rosiers » fut une belle ambassade bourguignonne, tenante d'une cuisine simple et bonne…

 

CHAMPS-SUR-YONNE : Ce bistrot villageois était tenu, voici une douzaine d'années, par « Gilou », un truculent bistrotier qui commença boulanger, comme nombre de bistrotiers jadis d'ailleurs, troquant le travail de nuit pour des horaires, plus diurnes. Il faisait bon s'y accouder quelques instants au comptoir en formica, avec l'ami vigneron Philippe DEFRANCE de Saint-Bris-le-Vineux !

Aujourd'hui, la dynamique patronne du lieu n’est autre que Cécile, que l'on connut par le passé à Auxerre. La vie à la campagne semble lui convenir parfaitement, tout comme la gestion de ce commerce villageois, épaulée par une jeune et sympathique équipe. On y propose une cuisine simple, faite maison et servie au déjeuner à 15,5 euros pour deux plats et 18,5 euros avec entrée, plat et dessert. Il y a aussi une carte. Il est toutefois prudent de réserver, car le succès est au rendez-vous.

 

 

Un mets symbolique de notre région : le jambon à la Chablisienne

 
Le vin, côte d'Auxerre blanc, proposé au comptoir, manque peut-être un brin de corps. Mais, il est accompagné de quelques croûtons et de rillettes : une bonne idée,  trop rarement mise en œuvre dans nos bistrots, à contrario des bistrots espagnols, portugais ou encore italiens.

Attablés, le repas commence plaisamment avec un aligoté du réputé domaine Giraudon de Chitry. La terrine de poisson est bonne. Elle est servie avec une salade bien assaisonnée. En plat, le jambon à la chablisienne offre une sauce très onctueuse. L'accompagnement (carottes et riz) convient parfaitement à ce mets, si symbolique de notre région. Le plat au menu est un jarret, agrémenté de frites qui hélas ne sont pas maison. En dessert, la tarte à l'Alsacienne est bonne : mention spéciale pour le café qui s’accompagne d'une rarissime mignardise maison.

 

 

 

 

Des bistrots à l’ancienne à préserver !

 

En salle, on s'active avec le sourire. Les ouvriers ne tardent pas à retrouver leur fourgon, à destination d'un chantier quelconque. L'étape dans ce bistrot villageois, toujours d'une propreté impeccable, est des plus plaisantes. Nous reviendrons ! Des bistrots de cet acabit sont à préserver impérativement avant qu'il ne soit trop tard. Une bonne solution, c'est d'y aller ! CQFD.

 

 

En savoir plus

Les - : les frites sont surgelées, dommage !

Les + : la propreté des locaux est à signaler. Le rapport qualité-prix est bon tandis que le service est aimable.

 

 

Contact

 

Le Bistrot de la Place

02, Place Saint-Louis

89290 CHAMPS-SUR-YONNE

Tel : 03.86.33.42.59.

Ouverture du lundi au samedi au déjeuner, en soirée les jeudis et vendredis.

Première formule : à 15,5 euros.

Stationnement facile, et la gare à proximité.

 


Gauthier PAJONA

 

 

 

 

 


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Force est de reconnaître qu'il demeure peu de maisons culinaires historiques dans notre belle Bourgogne. Parfois, tel « L'Hôtel de Paris » à Sens, elles finissent tout simplement rasées. « Chez Camille » à Arnay-le-Duc (Côte d'Or) est de celles-ci. Elle traversa les époques, les crises, les guerres,  résista à l'exode des automobilistes vers la jeune autoroute A6 des années 1960. Accrochez vos ceintures qui n'existaient point à l'époque ! Marche arrière toute avec notre Peugeot 201, star naissante des années 30. Mais quelques années avant, ce fut le chemin de fer à vapeur qui nous amena ici, puisque la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc fut ouverte à la fin du XIXe siècle.

 

ARNAY-LE-DUC : Quelques années plus tard, un épicier ambitieux, prénommé Camille ouvrit en ses lieux une cave-épicerie, avec sa jolie épouse.  Tous deux ne songeaient sûrement pas que leurs photos respectives trôneraient dans le hall d'entrée de la maison quelques 125 années plus tard !

C'est au tout début des années 30, que l'on retrouve l'établissement dans la Bible de l'époque : le Michelin. « Chez Camille » s'est transformé en hôtel-restaurant. A la fin de la terrible grande guerre, naissent les années folles, et l'essor du tourisme automobile. Traversée par la RN6, Arnay-le-Duc compte  alors nombre d'établissements fermés désormais. Seuls demeurent les calicots : « Chez Henri », cuisine soignée,  chambre à 140 francs.
Michelin nous indique alors que « Chez Camille » est un établissement sans confort moderne, mais où l'on peut déjeuner ou dîner, et éventuellement coucher. Il y est indiqué treize chambres, et présence d'eau courante froide !



Déjà la course aux étoiles…



Après la Seconde Guerre mondiale, la vie reprend tant bien que mal en France. Le  Michelin reparaît sommairement en 1945 et distribue à nouveau ses étoiles convoitées, au fur et à mesure de l'amenuisement des restrictions. En 1951, le chef LAROMANIE est étoilé pour sa cuisine « Chez Camille ». L'on s'y régale alors de jambon à la crème,  de truite à la chambrette, et autres quiches morvandelles, le tout arrosé d'aligoté et de beaujolais. La maison, quant à elle, s'est un peu modernisée : chauffage central, garage payant, mais l'eau courante y est toujours désespérément froide. Son étoile culinaire accompagnera le chef durant une vingtaine d'années.  L'un de ses apprentis est un bon « p'tit gars », il s'appelle Armand POINSOT (retenez son nom !).
Au début des années 80, le jeune Armand et son épouse Monique rachetèrent l'établissement. Ils le modernisent quelque peu, avec l'apparition de salles de bains avec WC privés. Le Michelin mentionne un « bel aménagement intérieur ».

La maison poursuit sa marche en avant. En 1988, à l'instar de son maître d'apprentissage, le chef Armand est étoilé pour sa crème de grenouille aux perles du Japon, la fondue d'escargot aux choux de Bruxelles, ainsi que la fricassée de chapon fermier archiduc arrosés de Pinot et Montagny. Les souriantes serveuses y officient en robe ! La maison demeura étoilée quelques années durant et ce couple entreprenant se partagea entre Arnay-le-Duc et Suresnes où ils avaient une table réputée «  Les Jardins de Camille » avec une vue imprenable sur la capitale. L'année d'après, celle du bicentenaire de la Révolution,  leur fille Joy-Astrid naît.

 

 

 

De l’eau chaude qui s’écoule à profusion !

 

 

Nous voici en 2024. Quelques trente-cinq années plus tard, en train de béquiller nos motos, par un soir d'hiver, devant l'établissement. Ne faut-il pas en avoir un petit coup dans le bol pour faire de la moto en février ?! Je reconnais ne pas avoir,  en la matière,  de réponse précise !  L'étape nocturne est, en tous cas la bienvenue ! Sitôt entrés,  nous sommes comme saisis, par ces photos dans le hall d'entrée, de toutes ces personnes, parfois disparues, qui ont marqué l'histoire séculaire de cette maison. Bienvenue « Chez Camille » !

L'établissement est désormais dirigé par la cheffe Joy-Astrid et son mari, le chef Alexis, ancien restaurateur parisien et roi reconnu du pâté-croûte ! Les chambres y sont au goût du jour, et pur délice, l'eau chaude y coule à profusion ! Nous ne sommes plus sous la Troisième République en 1934 !
Le salon est accueillant pour l'apéritif, avant de s'attabler dans cette jolie salle surmontée d'une lumineuse verrière. Comme un marqueur de la maison, la version beaunoise du pâté-croûte accompagne notre verre.

En salle, le service est supervisé par M. PINO, jeune pro souriant et un rien caustique. L'œil à tout, il est à son affaire, lorsque l'on ouvre la carte des vins, qui contient, de petites pépites à prix raisonnables ! Les tables sont nappées,  et l'élégance cuivrée accompagne notre repas. Le premier menu servi à 38 euros est un modèle du genre. Il existe aussi une formule-déjeuner proposée à 25 euros de mémoire. En entrée,  je choisis la morue de Miguel (prénom d'un apprenti de la maison aux origines lusitaniennes). Ce marbré est aussi surprenant que délicieux, relevé par ce condiment gambas, citron, gingembre. Rien ne domine et tout y est équilibré. C'est fort bon.

 

 

Un dessert inspiré par le maître ESCOFFIER !

 

Ensuite, c'est un plat terre/mer qui nous attend : pigeon rôti et laqué, son voile et ses Saint-Jacques, jus rôti au romarin et whisky flambé. Le volatile est de belle provenance, celle de Patrick SANCHEZ, ancien cuisinier réputé des « Terrasses de Corton », sises à Ladoix-Serrigny, proche de Beaune (un Bib gourmand à l'époque). Reconversion réussie pour ce chef ! Le plat est délicieux, même si, pareil mets pourrait se suffire à lui  tout seul, du fait de l'excellence de sa chair. Les sauces excellentes sont servies avec des cassolettes en cuivre : la classe.

Quant au pain, il est à l'unisson de ce délicieux repas, servi avec attention et gentillesse. Et pour terminer, c'est la fameuse crêpe Suzette, flambée au Grand-Marnier (à table et non en cuisine : c'est beaucoup plus joli !), beurre Suzette aux agrumes et son sorbet : un pur délice, injustement disparu de nombre de tables, et que l'on applaudit des deux mains !

Un dessert créé par le grand chef Auguste ESCOFFIER à la fin du XIXe siècle,  excusez du peu !

 

 

 

Une maison toujours boudée, à tort, par le Michelin…

 

 

La cheffe Joy arrive alors, histoire de tailler une petite bavette. Du dynamisme à revendre, elle nous explique avec drôlerie, avoir transformé deux à trois jours durant, leur établissement en routier improvisé,  durant le blocage agricole de février dernier ! Cette championne  2022 des œufs en meurette les propose à sa table chaque jeudi : qu'on se le dise !

Elle non plus n'arrive pas à comprendre pourquoi leur maison n'est plus référencée au Michelin. C'est aussi injuste qu'incompréhensible. Antan, le Michelin était légitimement fier de mentionner « ses » maisons de longue date. Il semble que cela ne soit plus le cas. Notre incompréhension va grandissante face à de tels changements de valeurs, de celui qui fut très longtemps, la Bible de la cuisine française,  enviée et respectée.

Après une nuit très bonne, rien de tel qu'un bon petit déjeuner. C'est le cas ici. Il est 9h15, nos selles sont un brin humides, alors retrouvons vite  « notre » RN6. Merci « Camille », c'est promis,  nous reviendrons ! 

 

 

 

En savoir plus

 

Les - : c'est joli l'éclairage de la table avec des bougies, mais c'est une autre paire de manches pour lire pleinement la carte des vins ! Heureusement que M. PINO est là !

Les + : la gentillesse et l’élégance des lieux.

 

Contact :

 

« Chez Camille »

1, Place Edouard Herriot

21230 ARNAY-LE-DUC

Tel : 03.80.90.01.86.

Fermé dimanche soir et lundi. Stationnement devant l'établissement. 

Gauthier PAJONA

 


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