C’est un peu comme avec Jésus-Christ ! Il y a eu un avant JC, il y a eu un après ! La planète Terre va donc suspendre son souffle ce lundi 20 janvier 2025 aux alentours de midi, heure française, c’est indéniable. L’évènement est de taille, attendu et espéré par les uns, craint et redouté par les autres. Mais, pour autant, le monde s’arrêtera-t-il de tourner ?
L’investiture du quarante-septième président des Etats-Unis d’Amérique va donc se concrétiser dans les règles de l’art et par des températures polaires à ne pas mettre un climato-sceptique dehors ! Dans une période trouble pour le globe qui est déjà en état de surchauffe en différence avec les moins douze degrés de la météo du jour, sur bon nombre de sujets. D’ailleurs, la cérémonie ne se déroulera pas comme habituellement à l’extérieur de la Coupole mais bel et bien au chaud, dans l’enceinte du bâtiment.
A 78 ans, l’homme le plus puissant de la planète (mais pas le plus riche puisque la fortune du fameux Elon MUSK est bien plus considérable encore), Donald TRUMP, va donc prêter serment et s’installer pour la deuxième fois, à quatre ans d’intervalle après une interruption inhérente à la victoire des Démocrates – une coupure temporelle chose plutôt exceptionnelle – dans le fauteuil présidentiel. Devenant ainsi le quarante-septième de ces chefs d’états à diriger le pays le plus fort et le plus puissant de la planète. Même si l’hégémonie de la Chine est en marche – comme celle très longue de Mao pour les spécialistes ! – et que la rivalité entre ces deux nations va être portée à son paroxysme avec la prise de commandement du milliardaire à la crinière blonde !
L’imminence des premières décisions
L’évènement retransmis dans le monde entier sera suivi par bon nombre d’observateurs. Nettement plus que le discours de politique générale de notre cher Premier ministre, François BAYROU, qui aura tenu bon gré mal gré la distance oratoire avec sa bonhommie usuelle durant près d’une heure et demie à la tribune de l’hémicycle du Palais Bourbon, malgré le comportement incivique des élus de La France Insoumise et leurs habituels quolibets insupportables.
L’évènement sera une chose. Avec ses fastes et ses traditions. Ses us et coutumes et ses serments. Une longue journée américaine que ne manqueront pas de relayer les médias européens (et en particulier hexagonaux) en boucle, il va sans dire. Mais, au-delà de ces tralalas protocolaires et des commentaires exhaustifs superflus, auxquels participeront parmi la délégation française à titre d’invités un certain Eric ZEMMOUR et sa compagne, ce qui nous intéresse au plus haut degré, ce seront les prises de décision immédiates édictées par le nouveau locataire de la Maison-Blanche, s’appuyant sur une nouvelle équipe gouvernementale, tout acquise à sa cause.
Sans omettre le rôle exact du joker royal dans le jeu du patron, le fameux Elon MUSK qui va se voir propulser comme ses fusées officiellement dans les arcanes de la vie politique internationale, chose qui ne devrait pas lui déplaire puisqu’il est déjà depuis longtemps aux manettes indirectes de bon nombre de choix stratégiques et opportuns. Tant en Ukraine et en Russie, dans la gestion du conflit que l’on connaît ; que dans la vie politique intérieure de quelques états européens souverains, à l’instar de l’Allemagne où le milliardaire patron de TESLA et de SPACE X ne cache pas ses préférences pour le parti d’extrême-droite AFD ou en Grande-Bretagne où il joue là aussi les francs-tireurs afin de déstabiliser le Premier ministre, Keir STARMER. Avec toujours en toile de fond, le côté business dont il ne se départit jamais…et un soupçon évident d’ingérence !
Les trois parts de la galette des rois !
Alors, on a hâte de vivre ce « Jour » nouveau. Cet « An 1 » comme le disait les Révolutionnaires tricolores il y a quelques siècles de cela ! Ce 21 janvier 2025 qui pour beaucoup d’adorateurs de Donald TRUMP est synonyme de résurrection pour la patrie américaine – un peu malmenée il est vrai ces derniers mois par la fin de règne du cacochyme Joe BIDEN ! – et pour le monde entier.
Le nouveau président américain mettra-t-il tout à exécution au niveau de ses projets, une fois la cérémonie d’investiture expédiée ? La fin de la guerre entre la Russie et l’Ukraine en vingt-quatre heures chrono comme il s’est plu à le vanter à tout bout de champ ? Le retour de la paix au Moyen-Orient avec la fin du conflit opposant Israël au Hamas, sous fond de manipulation de l’Iran ? Comme par hasard (et surtout cadeau de bienvenu fait au nouveau président Républicain), un accord de cessez-le-feu a même été bricolé à la hâte entre les deux parties pour qu’il puisse entrer en vigueur dès ce dimanche ! Ah, la magie de la diplomatie efficiente !
Avant même qu’il ne foule le sol de la Maison-Blanche, lundi, Donald TRUMP a déjà signé l’ordre d’expulsion de milliers de migrants et de clandestins qui entrera en application le 21 janvier, précisément. Quelle impatience ! Et pour quel résultat !
Et puis, il y aura l’instauration des fameuses taxes douanières dont redoutent tant les viticulteurs de l’Hexagone et d’ailleurs, de 10 à 20 % en sus, quand ce ne sont 50 % de surtaxe pratiquées sur les produits made in Asie !
Plusieurs spécialistes de la géopolitique ont même analysé la situation en bon prospectivistes Elle est pour le moins très simple à comprendre, à l’échelle du nouveau responsable des Etats-Unis.
Si les USA vont continuer à régner en maître absolu aux quatre coins de la Terre en fonction de leurs intérêts économiques, des concessions pourraient être accordées aux autres grandes puissantes qui ambitionnent de dominer le monde. A savoir, la Chine et la Russie, en substance.
Les Amériques seront sous influence des Etats-Unis ; logique, c’est leur terrain de jeu de proximité. On peut se demander d’ores et déjà quel sera l’avenir du Canada et du Panama qui possède ledit canal déjà objet de convoitise, sans parler du Honduras et autres Cuba ? Puisque le « copain » - pas si sûr, d’ailleurs ! – Vladimir POUTINE veut étendre la « grande Russie » à l’ouest de l’Europe, laissons-lui la possibilité d’assouvir ses envies inexorables de conquête en se retirant de l’OTAN et en jetant son dévolu sur la cinquantaine de pays que compte le Vieux Continent. Dont certains sont déjà inféodés à la cause de Moscou !
Reste la domination de la Chine sur l’Asie avec le soutien de la Corée du Nord. Taïwan, bien sûr, mais aussi les Philippines ou la Thaïlande, voire la Corée du Sud pourraient être sous influence pékinoise demain, non ?!
Bref, le monde deviendrait une sorte de galette des rois géante dont chacune de ces trois parties possèderait la fève, avec la bénédiction de Donald « Make America Great Again » !
Et l’Europe dans tout ça ? Que dalle ! Que nenni ! A la revoyure ! Le Vieux continent ne pèse pas tripette dans ce marché de dupe entre les super puissances nucléaires, diplomatiques et économiques, à l’autocratie renforcée et à la démocratie pour le moins très particulière du côté de l’Oncle Sam !
Donald TRUMP va-t-il nous prendre pour des Mickeys à partir du 21 janvier 2025 et nous réduire, nous autres européens, à peau de chagrin dans les prises de décision importantes ? Possible ! D’autant que dans l’Hexagone, le 21 janvier est aussi la date où certains des amis du président Républicain commémorent encore la décapitation de Louis XVI ! Sombre présage pour la République française ?!
Thierry BRET
Il fut un quart de siècle durant à la télévision, l'incarnation des charmes du terroir français, au travers de trois émissions successives : « Grands Gourmands, » « Carte postale gourmande » et pour terminer par les « Escapades de PETITRENAUD ». Il fut aussi présent à la radio et dans la presse écrite avec cette belle plume que beaucoup de suiveurs affectionnaient...
TRIBUNE : Jean-Luc est parti vendredi dernier, rejoindre ses parents, sa chère grand-mère, Louise, mais aussi les chefs qu'il affectionnait tant dont Paul BOCUSE et Bernard LOISEAU. Il était mon ami.
Je le connus en 1993, grâce à son premier livre « Le Guide du casse-croûte » que m'offrit mon frère, Eric, pour mon anniversaire. On s'y pourléchait les babines du cochon rôti de « L'Auberge Paysanne » à Ally (Haute-Loire), des « piquillos » à la morue de la « Grande brasserie » bayonnaise, le poulet au cidre de la ferme des Chartroux à Etaples (Pas-de-Calais) pour terminer par de fameux œufs en meurette au restaurant des « Minimes » de Semur-en-Auxois (Côte d'Or).
Cela m'intrigua diablement. Je lui écrivis à Europe 1 où il officiait alors, et c'est ainsi que nous fîmes connaissance, sur le zinc bistrotier, autour d'un « p'tit » coup de blanc, Jean-Luc appréciant notamment les blancs sancerrois ! Nous aimions la même France. Cela nous rapprocha !
De nombreux déplacements en terre de l’Yonne
Avec Jean Luc, j'ai participé à nombre d'émissions tv ou radio, ou en lui en préparant d'autres, suite à des repérages (souvent lors de ballades à moto), comme « L'Auberge du Pas de Vent » dans les Landes, tenue avec passion par le chef Fred DUBERN et son épouse, Sophie. Et tant d'autres aussi, comme Eric BOUTTE, ancien de « La Côte Saint-Jacques » de Joigny, lorsqu'avec son épouse, ils retrouvèrent leur Somme natale. Leur chou farci d'anthologie fut vite connu de par le monde, grâce à TV5 !
Sur mon insistance, il vint souvent dans l'Yonne, tourner des émissions, comme en 2015 au « Rendez-Vous » de la rue du Pont à Auxerre chez Jean-Pierre SAUNIER qui lui aussi vient de nous quitter. Décidément...
Nous nous retrouvions souvent le vendredi en fin de matinée, au café « Mode » proche d'Europe 1 à l'époque. Cela commençait souvent par une petite imitation : la mienne, celle d'un cuisinier ou autre, déclenchant en général l'hilarité ! Puis, nous déjeunions au « Violon d'Ingres » du truculent Christian CONSTANT, son grand ami cuisinier : feuilleté d'asperges, volaille rôtie, gratin de macaronis y étaient souvent notre menu printanier.
Livraison de succulents mets à…l’hôpital !
Avec ce bel ami qui marqua nos vies, dont la mienne, nous avons partagé outre les « canons » de blanc, de multiples fous rires. En 2007, j'eus un accident de moto, et fus hospitalisé à l'hôpital de Vichy. Las ! Le premier plateau « repas » et son assiette de haricots verts ruisselants de flotte me firent rapidement comprendre qu'en plus du coude et côtes cassés, j'allais mourir de faim !
J'appelais alors mon Jean-Luc pour une sorte de SMS gourmand. Et le soir même, je vis arriver deux cuisiniers, Jean-Jacques et Pierre-Yves, qui chaque jour, m'apportaient chacun à leur tour un bon repas revigorant. Je me souviens notamment d'une chartreuse de jambon d'Auvergne aux lentilles du Puy. Ces amis délicats n'oublièrent jamais les infirmières, avec petits fours ou autres ! Dix-huit ans après, ce souvenir ému demeure vivace en moi…
« Elle n’est pas belle la vie dans l’Yonne ?! »
Beaucoup de cuisinières et de cuisiniers peuvent légitimement le remercier aujourd'hui. Il en fit des rubriques pour soutenir des professionnels parfois installés dans des endroits improbables ! Nous fûmes les premiers à évoquer un jeune couple installé en Vendée. Leur table qualitative était référencée au Michelin avec un « bib » gourmand. Ce couple, c'est Alexandre et Céline COUILLON, triplement étoilé désormais. En 2007, Céline était émue en studio de voir son mari interviewer par Jean-Luc ! C'est un vrai beau souvenir que ce grand cuisinier me rappela, lors d'un SMS, consécutif à cette triste nouvelle.
Mais, avant d'en arriver là, Jean-Luc PETITRENAUD obtint un CAP de chaudronnier. Puis, il fut éducateur dans un centre pour enfants, et s’essaya au théâtre, avant de commencer sur les ondes de Radio France Auvergne dans les années 80.
Le temps passa depuis son départ de la télévision en 2017 et la fin de cette émission emblématique et sincère désireuse de mettre en valeur savoir-faire et terroir de France : ses « Escapades ». Nous étions toujours en contact. En 2019, il fut d'ailleurs l'un des invités d'honneur de la fameuse foire de Sens.
Comme le disait souvent l'ami Jean-Luc en guise de conclusion d'émission : « je vous aime et tenez-vous fort ! ».
Au revoir, mon Jean-Luc. Une chose est sûre : nous ne sommes pas prêts de t'oublier et terminerons ces quelques lignes par une autre de tes maximes : « alors, elle n’est pas belle la vie......dans l'Yonne ?! ».
Gauthier PAJONA
L’histoire, insolite, prêterait presque à sourire. S’il n’était question en substance du droit de vie ou de mort exercé sur un pauvre animal sans défense et qui n’a rien demandé à personne. Cela se déroule dans le département voisin de l’Yonne, dans l’Aube, où les choses sont pourtant prises très au sérieux par les autorités de tutelle de l’Etat. La preuve ? C’est que le sort du sanglier « Rillette » - une magnifique laie baptisée d’un prénom pour le moins subtil et gourmand – va se jouer lundi 13 janvier au tribunal d’instance de Châlons-en-Champagne ! Sans doute devant pléthore de journalistes venus de tout l’Hexagone pour en suivre le moindre des éléments devant aboutir à un verdict que l’on souhaite heureux. Comme un procès digne d’intérêt ?
Menacée d’euthanasie, la jolie bestiole qui pèse au bas mot cent kilos et qui vit depuis sa tendre époque de petit marcassin dans un bel enclos de mille mètres carrés chez une éleveuse professionnelle de chevaux en parfaite domestication, est au centre d’une affaire d’Etat où tout le monde s’en mêle : de la préfecture de l’Aube à Brigitte BARDOT en personne via sa Fondation, aux médias grâce à Julien COURBET et aux internautes qui ne cessent de signer la pétition qui a été lancée en ligne depuis plusieurs semaines en France, pour encourager et soutenir la jeune femme, Elodie CAPPE, dans son combat contre…l’imbécilité !
A croire qu’il n’y a pas d’autres sujets plus urgents à traiter dans ce pays qui croule sous sa dette publique abyssale, ne sait toujours pas traiter la récurrente problématique des seniors ayant perdu leur travail et sombre vers une inexorable inertie économique dont il n’est pas près de se relever, foi de Donald TRUMP et d’Elon MUSK, qui s’en frisent déjà les moustaches !
Des précédents qui se sont bien terminés
C’est à l’âge d’un mois à peine, que « Rillette », marcassin femelle en piteux état, a été découvert sur la propriété de notre éleveuse d’équidés. Elle lui a prodigué des soins salvateurs et lui a offert un havre de paix dans un bel enclos protégé où l’animal ne nuit à personne et peut couler ainsi une existence paisible à l’abri des prédateurs et des chasseurs, toujours à l’affût pour « tirer » du cochon ! Certes, on le sait très bien : l’espèce pullule dans nos bois et provoque de sérieux dégâts très régulièrement dans les plantations des agriculteurs, furibards devant leur prolifération.
Dans le cas présent, ce ne sont pas les chasseurs – ils jouent aussi un rôle de régulateur dans l’équilibre animalier présent dans les zones rurales – qui sont en cause. Mais, bel et bien, l’Etat qui a enclenché une procédure judiciaire pour ôter la laie de sa propriétaire d’adoption et lui réserver un sort des plus funestes à venir. En s’appuyant sur la législation en vigueur – nul ne peut adopter un animal sauvage -, les services de l’Etat et en particulier, l’Office national de la Biodiversité sont entrés dans la danse en 2023 pour obliger Elodie CAPPE à abandonner son animal à une autre destinée.
Mais l’existence d’un décret (celui du 08 octobre 2018) stipule qu’il est possible en effectuant la demande auprès des services de la préfecture de détenir ces fameux mammifères, les sangliers qui n’ont pas d’origine licite puisque animaux sauvages, dans une propriété privée. Un interstice dans lequel s’est engouffré tout naturellement la jeune femme qui considère « Rillette » comme un animal de compagnie, « véritable membre de sa famille » en établissant une déclaration réalisée en bonne et due forme auprès de la préfecture auboise. Une demande rejetée sine die ou presque par les services préfectoraux localisés à Troyes. Alors que dans l’Hexagone, 72 affaires similaires concernant l’adoption d’un sanglier dans un enclos protégé ont obtenu gain de cause avec la bénédiction de l’Etat…
Et pourquoi pas un retour dans son enclos ?
Une incompréhension totale pour l’amoureuse des chevaux qui, remonté comme un coucou suisse, devant cet acharnement judiciaire, a décidé de se battre jusqu’au bout pour conserver la laie et sauver la vie de cet animal.
D’une part, elle a largement médiatisé l’affaire et ce, bien au-delà des frontières de l’Hexagone ; d’autre part, quatre pétitions lancées sur la toile – « Presse Evasion » a apporté d’ailleurs sa caution morale en signant l’une d’entre elles ce matin ! – ont déjà recueilli des centaines de milliers de signatures en faveur de « Rillette » ! Un soutien populaire qui fait chaud au cœur et qui mobilise bien au-delà des amoureux de la nature, des animaux et de l’environnement. Les gens civilisés…
Les fondations animalières, l’instar de « Trente Millions d’Amis » et celle de Brigitte BARDOT mobilisent également à tout va l’ensemble de leurs réseaux pour qu’une issue favorable vienne clore ce dossier incongru. Sans compter plusieurs « marches blanches » ayant déjà réuni des milliers de personnes.
Les services de la préfecture, bien en connexion avec la réalité populaire du terrain, rappellent qu’il existe trois possibilités pour le devenir de ce sanglier, stérilisé et vacciné : sa mise à mort pure et simple (au nom de quels arguments ?!!), sa remise en liberté dans la nature – sauf qu’un animal domestiqué depuis aussi longtemps ne saura jamais se nourrir seul dans la forêt, ce serait aussi le condamner à une mort de faim quasi immédiate et être la proie des prédateurs, voire des chasseurs -, et, cerise sur le gâteau, le remettre à un professionnel du dressage exerçant dans le cinéma pour le faire travailler sur des scènes animalières !
Une aberration totale de la part des technocrates à l’heure où le dressage animalier ne fait plus recette dans les cirques et que viennent de se refermer définitivement les bassins du « Marineland » à Antibes qui accueillaient jusque-là des orques ! On marche sur la tête…
Pour que l’affaire de la laie « Rillette » ne sente pas le pâté et que cet animal continue son existence au beau milieu de son enclos chez sa propriétaire, la mobilisation est donc nécessaire, au nom de la défense du droit animalier…
Thierry BRET
Le concept se présente sous la forme d’un plateau conférence. Jusque-là, rien d’extraordinaire sur le principe. Il y a là, en guise de décorum un mange-debout et plusieurs sièges pour accueillir les futurs intervenants. Derrière eux, un grand écran qui permet de visualiser à l’aide de slides les différents aspects de la thématique du soir, devant titiller les neurones du public : l’intelligence artificielle et ses subtilités, entre nous rendre meilleur ou nous effrayer un peu plus ! C’est pourtant le lieu qui intrigue : la concession automobile JEANNIN, en version AUDI, qui propose là, son « AUDI Talk », une déclinaison informative installée dans son nouvel écrin auxerrois pas encore inauguré…
AUXERRE : L’IA et ses conférences savent voyager en occupant tous les espaces possibles et inimaginables ! De la salle des fêtes à l’amphithéâtre qui accueille un syndicat patronal, il n’y a pas à dire mais la thématique interpelle dans les chaumières de la société hexagonale qui n’en demandait pas tant pour se cultiver davantage sur le grand sujet anxiogène ou merveilleux de ce quart de XXIème siècle ! Cette fois-ci, le cadre de cette intervention oratoire ayant duré près de soixante minutes n’est autre qu’une…concession automobile. Celle à l’estampille du groupe JEANNIN à Auxerre, un splendide show-room refait à neuf après plusieurs mois de travaux, que les invités découvrent avec de grands yeux ouverts à la curiosité avant de s’en mettre plein les oreilles au niveau de la conférence.
Une belle brochette d’intervenants portant la contradiction
En fait, la manifestation est une pure création du constructeur d’outre-Rhin qui en a même assuré la promotion lors de ses envois de mails à ses clients inféodés à la marque afin de les solliciter pour la circonstance : le « Audi Talk » ! Une animation qui se produit aux quatre coins de l’Hexagone, avec la complicité des concessionnaires de l’enseigne automobile qui profitent de cette séance pédagogique et initiatique pour concevoir une belle opération relationnelle, voire de communication. A ne pas négliger par ces temps qui courent où les possesseurs de véhicules et autres consommateurs ont plutôt le regard rivé sur la hausse des prix, la progression de l’inflation, à défaut des évènementiels qui ne sont plus à l’apanage du commun des mortels depuis un moment…Ce qui est fort dommage quand on voit la qualité des intervenants et des débats générés par nos confrères du média USBEK & RICA, qui savent manier le verbe et la parole.
Drôle d’appellation, d’ailleurs, pour ce magazine bien léché qui est remis aux invités du soir ! Apparu en 2010, « USBEK & RICA » tire son singulier patronyme des héros des « Lettres Persanes » de MONTESQUIEU, rédigées en…1721 ! Les deux emblématiques personnages de ces écrits se montrent à la fois naïfs et curieux de tout, sans préjugés. S’étonnant de tout, afin de pouvoir mieux le comprendre.
« En tant que média attaché à son objet, nous devons donc être intellectuellement réactifs et réinventer notre façon d’écrire, de produire, d’échanger avec nos lecteurs. Le futur est là, non plus devant nous, mais autour de nous. C’est pourquoi nous nous attelons à faire mieux que la prospective… ».
Voilà ce que l’on peut lire sur la carte de visite de ce média qui va entraîner son public auxerrois d’un soir, invité par le groupe JEANNIN Automobiles, dans les arcanes de l’IA, thématique ne pouvant susciter que des questionnements auprès du public.
L’IA est déjà embarquée à bord de certains véhicules
Une intelligence artificielle, forcément embarquée dans la ligne de produits commercialisés via ses différentes marques chez le concessionnaire auxerrois. « C’est le cas chez AUDI dans le nouveau système multimédia, précisa César GASPARETTO, directeur de la concession, d’où la nécessité de vous proposer cette conférence afin de pouvoir lever des freins ou de susciter des interrogations sur le sujet… ».
Après Chambéry, Creil, Toulouse ou Le Puy-en-Velay, c’est donc Auxerre qui reçut pour cette brillante soirée cet « Audi Talk » novateur et inspirant, se voulant très enthousiaste dans sa formulation oratoire autour de l’intelligence artificielle. Une animation qui devait se poursuivre autour du buffet savamment garni de Gaëtan QUILLIN !
L’idéal pour se remettre de ses émotions après avoir explorer le présent afin de mieux préparer l’avenir autour de cette IA qui pourrait peut-être nous rendre meilleurs, tel que le préconisait la thématique de la soirée ! On laissera le soin au journaliste Pierre-Olivier CAZENAVE et à l’universitaire, Laura SIBONY, d’apporter les réponses, lors de « battles » vives et animées, permettant la contradiction. Pour le plus grand plaisir des participants…
Thierry BRET
Outil que l’on doit se servir au quotidien pour mieux appréhender la liberté de conscience, notamment dans la pratique ou pas d’un culte quelle que soit la religion, la laïcité n’est jamais trop éloignée de la pensée des sachants et des intellectuels dans l’Hexagone. Comme l’a encore démontré il y a quelques semaines la Journée nationale qui lui était consacrée dans sa ville de prédilection, Auxerre, berceau originel de cet état d’esprit qui nous conduit à aller vers la liberté, l’égalité et la fraternité…
AUXERRE: Plus que jamais, la laïcité est au cœur de l’actualité en France. Un rôle qui demeure à bien des égards primordiaux auprès de toutes les strates de la population, qui grâce à elle et sa découverte dès la plus jeune enfance à l’école, offre en le garantissant par la République le libre exercice du culte et du choix de la pratique (ou pas) d’une religion. Une laïcité qui se veut généreuse et dont il faut parler avec enthousiasme et optimisme même si parfois elle est malmenée au gré de l’actualité.
Il y a quelques jours et sous un froid quasi polaire, bon nombre de représentants de structures associatives qui en défendent ses valeurs et son existence sont venus à Auxerre aux côtés des représentants de la préfecture et de la Ville dans cet antre de la laïcité que représente le petit square éponyme du centre-ville, témoigner de la force séculaire de cette dimension intellectuelle qui au-delà de ses considérations éthiques et philosophiques régissent notre République.
Des principes vertueux qui sont par ailleurs rappelés sur le fronton des édifices publics par ces trois mots : liberté, égalité et fraternité. Un juste retour aux sources puisque la commémoration de la fameuse loi du 09 décembre 1905, visant la séparation des églises et de l’Etat, a été actée oralement lors de la venue du Président du Conseil à l’époque – l’équivalent du Premier ministre actuel sous la Vème République -, Emile COMBES.
Une page d’histoire de notre pays, que personne ne manquera de célébrer une fois l’an, dans ce square orné d’une douzaine de portraits de figures sociétales de notre Nation.
Un discours improvisé de Souleymane KONE tout à son honneur
Il revenait ainsi à Souleymane KONE, élu auxerrois, conseiller municipal délégué aux Anciens Combattants mais aussi de la Francophonie, de prononcer quelques mots. D’origine malienne, le garçon sait de quoi il parle lorsqu’il évoque les bienfaits de la laïcité, lui le gaulliste de toujours.
« Aucun discours ne pourrait suffire pour vous remercier tous, lance-t-il à la petite assistance de vaillants défendeurs de la laïcité, présents face à lui – on y voit les représentants de la Libre Pensée, de l’UFAL, de la Ligue de l’Enseignement, etc. -, la laïcité a toujours du sens aujourd’hui, aussi bien sur le plan national que sur le plan international. La laïcité, grâce à vos actions et à votre travail, c’est garantir que le ciment qui nous unit tous soit maintenu… ».
D’ailleurs, l’élu d’Auxerre s’interroge : « s’il n’y avait pas eu la laïcité en France, au vu du contexte international, on se demande ce que l’on serait devenus… ».
Une laïcité dont la pratique bienfaitrice aura été anticipée par la République française, l’ayant intégrée dans sa Constitution. Auxerre peut donc s’enorgueillir d’être le berceau de cette laïcité avec le fameux discours d’Emile COMBES.
« Ma voix est même insignifiante face à l’œuvre que vous portez, souligna en guise de conclusion Souleymane KONE, empreint à de l’émotion.
Mettant un terme définitif à un discours non écrit mais improvisé de la part de l’élu auxerrois, à qui l’on pardonnera quelques petites hésitations dans le phrasé lors de sa prise de parole au pupitre.
Les 120 ans de laïcité vu d’Auxerre en 2025 ? Un grand évènement à venir…
Quant à Michel CANET, président de l’UFAL 89 (Union des Familles Laïques) de l’Yonne, il évoqua la genèse de ce square de la laïcité porté par cinq structures associatives laïques (la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Observatoire de la Laïcité, la Ligue de l’Enseignement et l’Union des Familles Laïques).
Puis, il aborda un anniversaire qui devrait être commémoré comme il se doit à Auxerre avec les cent vingt ans de la promulgation du texte de loi de 1905 – « on devrait faire quelque chose de plus important à cette occasion… » - avant de rappeler ce qu’est l’UFAL, qui prône les mêmes droits pour tous.
« Nous nous adressons à toutes ces familles qui doivent être les acteurs de la liberté de pensée en France et sur notre territoire… ».
Un constat lourd de signification enfin de la part de Michel CANET qui intervient régulièrement dans les écoles pour prôner les vertus de la laïcité : « les enfants sont très réceptifs à nos paroles, précise-t-il, ce sont surtout leurs parents qui devraient revenir sur les bancs de l’école pour parfaire leur connaissance sur la laïcité… ».
Sans commentaire, non ?
Thierry BRET