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Perspectives : le bâtiment risque-t-il de s’écrouler ?

« On en parle peu mais le milieu du bâtiment est en grande souffrance en cette fin de premier quadrimestre 2024. La crise est installée durablement dans ce secteur d’activité qui pourrait perdre a minima cent mille emplois d’ici 2025 si ce n’est pas davantage selon certains observateurs économiques… ». « On en parle peu mais le milieu du bâtiment est en grande souffrance en cette fin de premier quadrimestre 2024. La crise est installée durablement dans ce secteur d’activité qui pourrait perdre a minima cent mille emplois d’ici 2025 si ce n’est pas davantage selon certains observateurs économiques… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

On connaît la maxime. « Quand le bâtiment va, tout va ! ». Cela suppose dans le sens inverse, que lorsqu’il ne va pas, tout va s’effondrer irrémédiablement ? En tout cas, les signaux d’alarme, virant au rouge vif, sont allumés depuis le début de l’année dans l’Hexagone. Ce secteur économique, traditionnellement porteur d’emplois, est en train de subir une grave crise de confiance sans précédent qui risque peut-être de l’envoyer par le fond, avec à la clé une centaine de milliers de postes supprimés…Si ce n’est pas plus, si l’on y ajoute tous les intervenants connexes de la filière.

Bref, c’est tout le château de cartes qui présente de sérieuses lézardes en France. Les fédérations patronales du secteur, Fédération Française du Bâtiment et CAPEB, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement. Elles sont relayées par la Fédération nationale des Travaux Publics mais aussi de puissants organismes institutionnels comme la FNAIM, la Fédération nationale de l’Immobilier.

L’effondrement des permis de construire dans le pays explique en partie la situation. A l’instar de la faiblesse du marché immobilier, notamment dans le neuf qui piétine. Il suffit d’en discuter avec les professionnels de cette filière pour s’apercevoir que le pessimisme est devenu le lot de leur quotidien au niveau des affaires.

Pire, les négociateurs, d’ordinaire enclins à ramener du business à force d’opiniâtreté et de savoir-faire rentrent de plus en plus souvent bredouilles de leurs entretiens avec des prospects. Morosité et « tirage de gueule » en perspective dans le sérail…

Le nombre de vitrines immobilières qui disparaît du paysage commercial dans les villes de l’Hexagone s’allonge au fil des mois. Preuve que le marché de l’offre et de la demande n’est plus au rendez-vous ; ce qui ne fait pas le jeu par ricochet naturel des ménages et des néo-propriétaires à l’immobilier, eux-mêmes amers.

 

Mais où sont passées les offres de la commande publique ?!

 

Du côté des professionnels, on n’est pas mieux loti. La hausse exponentielle et spéculative des matières premières, coup sur coup engendrée par la crise sanitaire de la COVID 19, puis par la déflagration belliqueuse jusqu’au-boutiste opposant Russes et Ukrainiens à l’Est de l’Europe a agi comme un catalyseur.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est bien connu mais là, la douche écossaise qui s’est abattue sur les artisans du secteur BTP n’est pas prête de sécher. Les cours des matières premières qui se sont envolées ne sont jamais revenus à leur niveau d’avant ces crises successives, provoquant un irréversible impact sur les entreprises. Certaines ont été obligées de fermer la porte en déposant le bilan auprès des tribunaux de commerce…

 

 

Mais, là où le bât blesse véritablement, c’est en matière de commandes publiques ! A l’heure de la simplification à outrance exigée par le ministre de l’Economie Bruno LE MAIRE qui en fait désormais son cheval de bataille prioritaire dans ses missions régaliennes alors que cette promesse électorale du chef de l’Etat date de sa toute première installation à l’Elysée, c’est une vraie chape de plomb administrative qui pèse toujours sur les têtes pantelantes des entrepreneurs qui osent encore s’y aventurer !

Complexité et lenteur de l’administration, choix du moins offrant avec des qualités professionnelles qui se révèlent par la suite moindre quand il faut repasser derrière les travaux mal ficelés, clientélisme et nébulosité autour de certaines attributions de dossiers faisaient déjà frémir les prétendants à ce Graal suprême de s’engager ouvertement avec les collectivités.

 

Une estimation évaluée à 100 000 postes à supprimer…

 

Mais, là en plus, il s’avère que ces dernières ne bénéficiant plus des largesses de l’Etat ou ayant des budgets restreints qui ont fondu comme neige au soleil, tardent à la réalisation de travaux, parfois urgents, voire les placent dans la catégorie des pertes et profits, ou le plus souvent en les reportant aux calendes grecques.

C’est-à-dire vers un plus tard ce qui signifie jamais dans le jargon administratif des collectivités territoriales !

Depuis le début de l’année, la baisse des commandes publiques équivaut à un volume de 15 % d’affaires pour les acteurs de la filière du bâtiment. Autant dire une perte sèche de leurs chiffres d’affaires, incompressible.

L’autre problématique du moment mais qui perdure depuis plusieurs mois déjà, c’est le sempiternel aspect du recrutement. Les artisans du bâtiment dont certains possèdent parfois des carnets de commandes bien remplis se voient contraints, faute de personnel qualifié, de refuser des marchés sur lesquels ils devaient intervenir ! Conséquence, c’est un net manque à gagner pour la trésorerie et autant d’effets pernicieux à la survie de l’entreprise.

Cela entraîne à terme une logique implacable en matière de management et de stratégie : au lieu d’embaucher, alors qu’ils en avaient un cruel besoin, les patrons des sociétés exsangues financièrement procèdent au licenciement de leurs éléments un peu partout en France.

Une première estimation table sur 100 000 postes qui seraient supprimés d’ici 2025. D’autres observateurs économiques parlent même de 250 000 emplois passés à la trappe sien die.

A l’heure où les Jeux Olympiques de Paris et leurs nombreuses constructions ont mobilisé budgets et forces humaines depuis plusieurs années pour la gloriole de la France, cela fait un peu tâche de se dire que parallèlement, et surtout en province, le sort de bon nombre d’artisans du bâtiment (voire des  travaux publics) ne tient plus qu’à un fil qui ressemble à une corde avec laquelle se pendre ! Un fil qui n’est pas celui d’Ariane, visiblement…

 

Thierry BRET

 

 

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