Une conférence de presse effectuée dans un esprit de relative décontraction, ce n’est pas aussi commun que cela de nos jours alors que beaucoup de structures institutionnelles et entrepreneuriales peinent à s’exprimer devant des journalistes ! Pourtant, les deux interlocuteurs se frottant à cet exercice oratoire en face de trois représentants de la presse départementale y ont pris goût visiblement et s’en sont délectés ! Il est vrai qu’il y a belle lurette que les médias ne se sont pas retrouvés dans l’ancien complexe du Foyer des Jeunes Travailleurs auxerrois, devenu depuis un ravalement d’appellation, les Résidences Jeunes de l’Yonne, terme nettement plus accueillant et vendeur, il va de soi !
AUXERRE : « Les jeunes ont besoin de nous, et nous, nous avons besoin des jeunes ! ». Le slogan imprimé sur l’un des dépliants remis aux représentants de la presse et rappelant en toile de fond, tel un vadémécum, les fondamentaux de ce type d’établissement résume très bien la vocation première et la philosophie de cette infrastructure. Devenu, grâce à un zeste de modernisme utilisé à bon escient dans la sémantique pour le désigner, « Résidences des Jeunes de l’Yonne », l’ex-Foyer des Jeunes Travailleurs s’acoquine à merveille avec son nouveau logotype et nom de baptême ! Un relookage adopté sur ces outils de communication du plus bel effet graphique ; mais pas que !
En effet, l’été 2024 aura vu beaucoup de changements au sein de la vénérable maison qui a pour principe d’héberger des jeunes gens en quête d’un travail, des étudiants, des néo-professionnels en recherche d’appartements âgés de moins de 26 ans (30 ans sous certaines conditions), à commencer par son binôme décisionnel ! Cet été, le 01er août pour être tout à fait précis au niveau des dates, la direction de la structure est revenue après un processus de recrutement assuré dans le respect des règles de l’art par le Conseil d’administration (il y avait plusieurs candidatures à tester) à une personnalité de la vie publique auxerroise, un certain…Marc PICOT !
Le come-back de Marc PICOT en terre icaunaise !
Auxerrois de cœur – il aura exercé près de deux décennies en sa qualité de directeur de cabinet aux côtés de l’édile d’alors, Guy FEREZ -, le néo-sexagénaire (il vient de fêter ses soixante printemps tout pile !) effectue son come-back inattendu dans la capitale de l’Yonne après quatre ans d’absence (il en était partie à l’issue du verdict obtenu par les urnes lors de la dernière municipale et la victoire de Crescent MARAULT aux municipales) où le garçon s’est enrichi de nouvelles expériences professionnelles et personnelles, dans un premier temps à Muret (localité proche de Toulouse) es qualité de directeur de cabinet, puis de Marseille où proche conseiller de l’édile de Benoît PAYAN il aura à gérer lors de ses différentes missions un effectif de 17 000 agents !
« J’ai vécu là-bas des expériences extraordinaires, confie-t-il en aparté. Saisissant la balle au bond du fait de l’opportunité se présentant à lui pour faire évoluer sa carrière (surtout celle de revenir en terre icaunaise dont il suit toujours l’actualité), Marc PICOT a donc postulé pour ce job de directeur des Résidences Jeunes de l’Yonne. Sa candidature retenue, le jury l’a sélectionné : on connaît la suite !
Un système bien huilé depuis cinquante ans !
Aux côtés de l’ancien élu d’opposition auxerrois, le trentenaire Rémi PROU-MELINE – « J’ai connu moi aussi dans mon parcours de vie des étapes, des épreuves et des personnes qui m’ont poussé à m’investir davantage pour mon territoire... »-, il formera avec son président désigné en octobre 2023, un tandem décisionnel intéressant et atypique dans l’optique de futures prises d’initiatives.
Pour l’heure, les Résidences Jeunes de l’Yonne (le « s » à résidence se justifie car il y a existence de deux bâtiments) offrent un taux d’occupation on ne peut plus correct. Au 01er septembre, l’établissement est plein à hauteur de 91,7 % ! Il l’était déjà à 91 % en moyenne sur l’année écoulée. Pas mal, quand on sait que les résidences accueillent 143 logements, depuis le studio jusqu’au T 4. Plus de 400 jeunes adultes y sont accueillis chaque année.
« Il existe de nombreux avantages à résider ici pour ce public de jeunes gens âgés de 18 à 25 ans, précise Rémi PROU-MELINE, outre le fait de proposer des logements en centre-ville d’Auxerre à des prix très accessibles un peu dans l’esprit de nuitée hôtelière, les résidents bénéficient d’un accompagnement socio-éducatif, d’un restaurant associatif ouvert à tous du lundi au vendredi, d’une mise à disposition des salles, d’une veille sociale les nuits et les week-ends, d’une équipe de professionnels – 14 salariés y travaillent – et d’une programmation éclectique autour d’animations sur l’emploi, la santé, la culture, le sport, la citoyenneté… ».
Un système bien huilé depuis plus de cinquante ans qu’existe l’institution et soutenu financièrement sous la forme de subventions par des partenaires historiques à l’instar de la CAF, du Conseil départemental, de l’Etat, etc. Le tout favorisant le bon fonctionnement de la structure qui requiert annuellement 1,3 million d’euros de budget.
Augmenter le nombre de logements à l’avenir ? La réflexion est lancée !
Quant à la durée de présence de ces jeunes gens qui ont besoin de ce relais utile pour se lancer dans la vie active, elle peut osciller de quelques jours à…plus d’un an, selon les cas de figure. Certains partenaires sont intervenus pour soutenir des choses très spécifiques : la Caisse d’Epargne de Bourgogne a ainsi apporté sa contribution au financement de la cuisine collective, tandis que la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM) de l’Yonne se positionnait sur l’aménagement d’une salle de sport, indispensable pour se maintenir dans de bonnes conditions physiques !
Seul et unique complexe de la sorte à l’échelle départementale, la question se pose désormais d’optimiser ou pas le nombre de possibilités d’hébergement à l’avenir. Il est vrai que 143 logements répartis en chambres, studettes, studios, appartements T 2, appartements T3 et T4 ne suffisent plus à satisfaire la forte demande en amont. De l’aveu de Marc PICOT : « Nous allons commencer à y réfléchir en sachant que tout développement est source de risques… ».
La nouvelle stratégie directoriale sera à l’avenir de se rapprocher également des acteurs économiques du sérail entrepreneurial qui peuvent rejoindre le panel de partenaires déjà actifs pour améliorer le cadre de vie offert par ces Résidences Jeunes, idéales pour donner un sérieux coup de boutoir à celles (elles ont 30 % de filles à occuper les chambres et appartements à date) et ceux qui ne rêvent que d’une seule chose, s’insérer de la plus belle des manières dans la vie active…
Thierry BRET
Une petite pièce. Puis, une seconde. Une troisième, enfin, pour couronner le tout. D’un métal jaunâtre, un brin pâteux, de surcroît. Rien n’a à voir avec de l’or qui tomberait en abondance d’une utopique corne, malheureusement. Quelques piécettes extirpées bien malgré elles d’un fond de porte-monnaie usé jusqu’au cuir qui viennent grossir le petit tas de ferraille, posé à côté de la canette de bière. Un bref merci sans relever la tête de la personne destinatrice de ce don, miracle du ciel, presque affalée sur le sol, un merci teinté de honte et d’amertume face à cette existence qui n’en est plus une depuis des lustres ; et le seul contact avec un être humain qui daigne encore s’approcher de ce corps très abîmé s’éloigne à pas rapides sur le trottoir peu ragoûtant du cœur de ville...Comme si le généreux donateur ne voulait montrer son excès de zèle en public car favorisant la mendicité…aux côtés de ce « semblant » d’humanité.
C’est une scène de vie de la rue ordinaire. Une scène de plus en plus courante de ce que l’on appelle communément l’extrême pauvreté. Celle qui concerne chaque jour de très nombreux Français ou des ressortissants étrangers, ces laissés pour compte de la société, ignorés par les uns, moqués par les autres. Là, juste sous nos fenêtres de nos appartements au confort bourgeois et au charme cosy. Nuit et jour, et par tous les temps. Partout, dans l’Hexagone…
La France des sans-abris, des sans le sou et des sans-emplois
C’est l’un des autres reflets pernicieux de cette France, pays que l’on aime pourtant et qui nous l’a fait détester. Celle qui ne gagne jamais à être connue et reconnue, celle que l’on vilipende du matin au soir et du soir au matin en traitant ces exclus de la vie professionnelle et de « France Travail » de rebuts de la société quand ce ne sont pas les qualificatifs de parasites ou de fainéants qui leur collent telle une tique à la peau comme d’outrageux quolibets dont ils et elles n’ont même pas connaissance, faute de contacts avec autrui.
C’est la France des sans-papiers, des sans domicile fixe, des sans-dents comme le résumait un tantinet ironique et décalé François HOLLANDE alors pensionnaire de l’Elysée. La France des sans le sou, un autre monde qui ne verra jamais la lumière des ors et des falbalas de ces palais présidentiels et ministériels qui font la grandeur de notre Nation et qui captent sans commune mesure les intérêts analytiques et critiques de nos intelligences non artificielles à chaque remaniement !
Des silhouettes à l’apparence humaine qui naviguent hirsutes et la tête cabossée d’un trottoir à l’autre, accompagnées d’un maigre paquetage comprenant un sac de couchage et d’une couverture maculée de poussière et de miasmes quand ce n’est pas un carton faisant office de matelas ; parfois, le seul compagnon n’est autre qu’un chien au regard apeuré et à l’aspect famélique. Pauvre bestiole : elle donnerait tout un empire de croquettes pour se retrouver derrière le grillage d’un refuge de la SPA…et espérer mieux au niveau adoption !
Drôle de solidarité et de fraternité…
C’est donc çà la France du XXIème siècle à l’heure de l’IA, des progrès technologiques, de la fusée Ariane VI, du TGV et de la digitalisation à outrance ?!! C’est donc çà la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ?!! La fraternité, parlons-en ! Elle a bon dos, n’est-ce pas ?
Surtout quand la masse de piétons détourne à l’heure de pointe parce que trop pressé le regard sur cette impensable exemple de « déchéance humaine », l’évitant à peine et ronchonnant parce que cette présence est incommodante pour la bien-pensance collective. Ne la montrez pas aux enfants ! Les bambins pourraient en faire des cauchemars, la nuit suivante.
Mais, au bout du compte, combien ont pris le temps de se pencher vers ce pauvre hère pour lui prodiguer quelques mots de sympathie ? Combien ont pris soin de s’inquiéter de son état physique et de sa santé ? Combien ont saisi leur sacro-saint smartphone afin de trouver une solution d’hébergement évitant ainsi une énième nuitée à la belle étoile dans l’encadrement d’un commerce fermé de longue date ? Combien lui ont apporté de quoi se nourrir et se désaltérer alors qu’à une dizaine de mètres de là était grande ouverte une supérette regorgeant de fruits et légumes sur sa devanture ? Combien lui ont offert des vêtements salubres et décents pour éviter de vivre dans la vermine ?
L’Yonne ne « recense » que 47 000 pauvres…
Zéro pointé sur toute la ligne en quarante-huit heures d’observation dans cette France, dite des « Lumières » et des philosophes, dite des « Droits de l’Homme » qui vient pourtant de vivre son double rêve olympique et paralympique, synonyme d’amour et de trêves !
C’est sûr, dans la discipline « humaniser une relation avec un SDF dans la rue », cela aurait été la disqualification immédiate, sans même avoir pris le temps de se rendre sur la ligne de départ pour notre team tricolore !
Que les bonnes consciences se rassurent et sommeillent tranquille ! La Bourgogne Franche-Comté ne compte, in fine, que 13,4 % de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en 2024 !
Nonobstant, l’Yonne recense tout de même, 47 000 pauvres ! Une broutille, pensez-vous ? Pas si sûr ! Quand on sait que la population globale de ce territoire peu attractif au plan économique s’élève à 330 000 habitants. Faites le ratio et vous aurez tout compris quant à la précarité qui nous guette, avec son lot de sans-abris en voie d’expansion…
Thierry BRET
Le député suppléant de la première circonscription de l’Yonne, le Rassemblement National Jean-Marc PONELLE, a décidé de prendre la plume afin de nous éclairer sur sa perception de ce que l’on appelle désormais, « l’affaire Daniel GRENON », suite aux propos pour le moins étrange tenus par ce dernier lors d’une interview accordée à la presse et qui avaient fait grand bruit dans la sphère médiatique juste avant l’été. Un texte, dont nous laissons à la libre appréciation analytique et critique de notre lectorat dans le seul souci informatif…(ndlr).
TRIBUNE : « Un mien ami, ou peut-être un ancien ami, apparemment les divergences politiques ont tendance à transformer les amis en simples connaissances, m’a sommé de prendre position sur ce que l’on appelle désormais « l’affaire Daniel GRENON ». Mon habitude personnelle et professionnelle ne me conduit pas à obéir aux ukases d’autant que le fond juridique du litige sera tranché puisque la justice et la commission de discipline du Rassemblement National doivent statuer sur le sujet.
Comme l’écrivait Paul CLAUDEL, le pire n’est pas toujours sûr et la question pour moi est de savoir si les propos de mon ami que j’ai accompagné lors de cette élection, justifient que son honneur soit dépecé et dévoré par ses adversaires politiques afin que je me pose la question de la pertinence de mon choix.
Une certaine presse locale et les adversaires politiques de Daniel GRENON ont mis en exergue une simple phrase pour le vouer aux gémonies et le classer dans la catégorie infamante des « racistes » : « les Maghrébins n’ont pas leur place dans les hauts lieux… ».
Redéfinir avec précision le terme « hauts lieux »…
Hors contexte, cette phrase ne signifie pas grand-chose puisque le terme « les hauts lieux » peut avoir de nombreux sens (Présidence de la République et/ou Premier Ministre et/ou Membres du gouvernement et/ou Présidence ou Direction de grandes entreprises et/ou postes liés à la sécurité nationale ou à la défense, etc…) et le terme « maghrébins » désigne des personnes qui ont la nationalité de l’un des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc auquel on ajoute la Mauritanie et la Libye si l’on parle du grand Maghreb).
A l’évidence, la phrase n’est donc pas raciste au sens strict puisque seule la nationalité est invoquée et le mantra « propos racistes de Daniel GRENON » n’a pas plus de sens.
Elle n’est pas plus injurieuse à l’égard des personnes de nationalité algérienne, tunisienne, marocaine, mauritanienne ou libyenne puisqu’il n’est pas dit que ces personnes, du fait de leur nationalité, n’auraient pas les capacités intellectuelles pour accéder à certains postes et qu’il ne s’agit pas d’une parole offensante adressée délibérément à ces personnes dans le but de les blesser moralement, d’atteindre leur estime de soi, leur honneur ou leur dignité.
Invoque-t-elle pour autant une discrimination injustifiée qui pourrait s’analyser en de la xénophobie ?
En l’absence d’une définition précise du terme « hauts lieux » dans la phrase incriminée, aucune certitude.
Faut-il avoir peur du RN aujourd’hui ?
Il faut donc revenir aux propos qui ont précédé cette phrase et ici, dans l’extrait sonore de l’enregistrement (dont seuls des extraits incomplets sont parus dans la presse écrite), apparemment effectué sans autorisation et publié sur le site du journal, après une question sélective du journaliste : « Il faut avoir peur du RN aujourd’hui ? ».
Pourquoi ne pas poser la même question sur LFI à la représentante du NFP alors qu’à l’époque beaucoup prônait un vote ni RN, ni LFI ? Il n’est question que du temps de Jean-Marie LE PEN, vu comme un passé révolu, du fait que le grand-père de Daniel GRENON était un binational arménien, de la limitation d’accès à certains postes liés à la sécurité ou la défense nationale pour les binationaux, Daniel GRENON évoquant le cas d’un franco-russe.
Ce n’est que sur la question tendancieuse du journaliste : « on prend souvent l’exemple du russe mais dans le propos de certains candidats RN, on y voit plus des franco-maghrébins, c’est plutôt cette population-là qui est visée » que Daniel GRENON est amené à parler du cas des franco-maghrébins « le maghrébin binational a sa place en France mais pas dans les hauts lieux ».
En référence à ce qui venait d’être dit, les « hauts lieux » sont donc les postes lies à la sécurité nationale et à la défense nationale qui venaient d’être évoqués, il n’existe effectivement pas de raison d’adopter une règle différente à un franco-russe ou à un franco-maghrébin si l’on considère que la binationalité peut imposer de limiter l’accès à certains postes liés à la sécurité ou à la défense nationale.
MAZARIN, italien ou NECKER, suisse, ont été ministres
Certes, la phrase est maladroite car elle permet une interprétation différente si elle est détachée des propos qui la précédent et la suivent, on pourrait penser qu’il est dit que les maghrébins (i.e), les étrangers non dotés de la binationalité franco-maghrébine) n’auraient pas vocation à devenir ministres ou seraient devenus ministres.
Les journalistes ont d’ailleurs eu tendance à déformer les propos et présenter cette phrase comme concernant les français d’origine maghrébine ou en présentant le terme « maghrébin » comme s’il s’agissait d’une race ce qui est totalement faux.
S’agissant de la possibilité pour un étranger de devenir ministre, en pratique la question ne se pose jamais car, en général, les ministres sont désignés parmi les députés ou les sénateurs et ces derniers doivent être français.
Sur le papier aucun texte ne l’interdit pour l’instant et rappelons que MAZARIN, italien, ou NECKER, suisse, ont été ministres en France mais c’était un autre temps.
Si on évoque ce dont il était question dans le débat organisé par le quotidien local, c’est à dire les binationaux, il s’agirait alors de limiter les droits des binationaux en leur interdisant d’être ministres comme cela se pratique par exemple en Algérie, en Tunisie ou au Maroc pour parler des pays du Maghreb suivant des modalités différentes.
Certains postes de la Fonction publique sont réservés aux seuls ressortissants français
Ce n’est manifestement pas ce que Daniel GRENON a voulu dire si l’on veut bien écouter l’intégralité de ses propos qui n’évoquent finalement que les quelques dizaines de postes liés à la sécurité intérieure appelés « les hauts lieux ». Certes, le propos est insuffisamment clair et ce défaut de clarté a été malicieusement utilisé par des journalistes spécialistes dans l’art du découpage et c’est ce qui peut être reproché à Daniel GRENON qui ne maîtrise pas cet art du « discours politique consistant à n’émettre que des idées avec lesquelles tout le monde est déjà d’accord avant » pour reprendre la définition de COLUCHE, nous verrons si cette maladresse sera sanctionnée d’une manière ou d’une autre et force est de constater que les électeurs ont tranché en réélisant Daniel GRENON.
En ce qui me concerne, foin de péché éternel, le pardon et l’amitié demeurent car je sais que, la bise et l’orage venus, Daniel me tendra la main comme il l’a fait pour beaucoup dans notre circonscription.
D’un point de vue général, la proposition du Rassemblement National visant à modifier le Code de la Sécurité Intérieure et à légiférer sur une pratique réservant aux nationaux français les postes les plus stratégiques de l’Etat afin de lutter contre les tentatives d’ingérences orchestrées par des intérêts étrangers méritait-elle autant de débats et d’attaques ?
Dans les faits, certains postes de la fonction publique sont déjà réservés aux seuls ressortissants français « emplois dits de souveraineté » « qui relèvent d’un secteur régalien (justice, intérieur, budget, défense, affaires étrangères » outre les emplois qui présentent « des prérogatives de puissance publique (élaboration d’actes juridiques, contrôle de leur application, exercice d’une tutelle) ». (Cf. articles L 321-1 et L 321-2 du Code de la Fonction Publique).
La nouveauté de la proposition du Rassemblement National réside évidemment dans le fait qu’elle concerne des personnes qui ont une double nationalité franco-étrangère ce qui à priori les autorise à travailler pour le service public sauf les exceptions prévues au Code de la Sécurité Intérieure.
« Des adversaires qui pensaient l’affaire pliée »
Dans sa rédaction actuelle, l’article 1 146 du Code la Sécurité Intérieure organise les enquêtes administratives qui ont pour but de « vérifier que le comportement des personnes physiques ou morales intéressées n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées » et doivent précéder les « décisions administratives de recrutement, d’affectation, de titularisation, d’autorisation, d’agrément ou d’habilitation » relatives aux « emplois publics participant à l’exercice de la souveraineté de l’Etat » et « les emplois publics ou privés relevant du domaine de la sécurité et de la défense ».
Lors d’une interview sur Europe 1, le 25 juin 2024, le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, précisait d’ailleurs que : « les membres de mon cabinet, par exemple, passe un entretien d’habilitation où on regarde leurs faiblesses. Ça peut être une binationalité bien évidemment, ça peut être aussi l’argent, ça peut être aussi une faiblesse familiale ».
Rien de bien révolutionnaire donc, s’agissant d’introduire dans la loi ce qui existe déjà dans les faits pour quelques dizaines de postes, la seule difficulté sera de rédiger correctement la loi et de définir en quoi la binationalité peut constituer un risque avéré en matière de sécurité nationale ou de défense afin d’éviter les fourches caudines du Conseil Constitutionnel et l’obligation de recourir à une révision de la Constitution.
Il est par conséquent regrettable que cette guerre picrocholine, l’attaque contre le propos de Daniel GRENON et l’écume médiatique engendrées par des adversaires politiques fort dépités de leur défaite électorale alors qu’ils pensaient l’affaire pliée, ait occulté les véritables sujets qui devaient animer cette campagne électorale dans notre circonscription comme la fracture territoriale, la métropolisation, l’absence de redistribution efficiente, la protection du pouvoir d’achat et de la sécurité des Français.
Pour la plupart des opposants au Rassemblement National, il s’agit évidemment d’éviter que l’on s’interroge sur le bilan des gouvernements qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années et qu’ils ont soutenu ou soutiendront, sur la pertinence d’une priorité nationale ou la régulation drastique de l’immigration irrégulière, mesures recueillant l’approbation d’une majorité de français.
Les jeux sont faits, à dans un an, peut-être…
Que propose le Président de la République et son union factice d’idées irréconciliables dont l’objectif principal était de s’opposer au fantôme d’une extrême droite fantasmée en créant la peur du moulin à vent ?
Que proposent aujourd’hui par voie de conséquence les députés dits « de la minorité présidentielle » et leurs affidés ou futurs affidés toujours prompts à saisir le maroquin qui passe, venant du centre, de la gauche ou de la droite ?
Impôts aggravés pour tous, désorganisation de l’économie, libération de détenus, droits supplémentaires pour les squatters, aggravation des déficits publics, absence de régulation de l’immigration, désarmement de la police ou le « pacte législatif d’urgence » qui ressemble furieusement au programme du Rassemblement National pour ce qui concerne l’immigration avec une dose de libéralisme concernant la lutte contre l’assistanat et la dégradation des comptes publics et l’étiquette Les Républicains ?
« Changer profondément de modèle » nous disait Emmanuel MACRON en ressuscitant sous un autre nom le Conseil National de la Résistance initié par le Général de GAULLE.
Mais à l’époque tout était à construire, aujourd’hui l’édifice est là, il suffit de le faire fonctionner… à moins que le but soit de le détruire en propulsant Jean-Luc MELENCHON au pouvoir.
Le Président de la République a trouvé la martingale : l’illusion d’une participation à l’élaboration des décisions grâce à un tour de passe-passe… à la Gérard MAJAX… la vieille lune de la participation rocardienne et de la démocratie participative à la Ségolène ROYAL, les accords d’appareils et la répartition des prébendes entre certains partis en dehors de leurs représentations électorales, tellement préférables aux solutions référendaires ou à l’élection des députés au scrutin uninominal majoritaire à un tour afin de redonner la parole au peuple et d’assurer une représentation réelle de ce dernier à l’Assemblée.
Merveilleuse magie de la boîte à disparition, invisibiliser ceux qui ne sont rien, « la classe malheureuse », ceux qui n’ont d’autres richesses que leur nation et leur capacité de travail.
Ultime lâcheté d’un pouvoir aux abois qui veut associer le peuple et tous les élus à ses échecs afin de leur transférer la responsabilité de ces derniers, un Président Ponce Pilate qui se lave les mains en gardant la maîtrise du pouvoir.
Impossible de ne pas avoir en tête cette chanson en évoquant ce Président : « Je suis un homme plein d’ambition… je suis le roi de l’illusion… je tourne en rond, je tourne en rond ».
Rien ne change à défaut de résistance des électeurs, le Président à la fois Ponce Pilate et Houdini restera le maître du modèle et d’une, éventuelle, majorité de circonstance aux ordres qui récupèrera tous les partis et tous ceux qui sont ou ont été aux manettes depuis quarante ans.
Les jeux sont faits, rien ne va plus, à nous de jouer désormais, dans un an peut-être…".
Jean Marc PONELLE
Député suppléant de la 1ère circonscription de l’Yonne
Prendre le temps de la réflexion tout en préservant l’existant. C’est en substance la sage décision prise par l’exécutif régional sur le dossier de l’harmonisation des règlements de transport scolaire en Bourgogne Franche-Comté et qui ne veut pas traiter le sujet à la légère. Un travail d’analyses déjà initié depuis quelques mois et qui devrait se poursuivre au cours de la nouvelle saison. En attendant, les conditions d’accès aux services de transport scolaire restent en vigueur, sous le prisme de la gratuité, pour tous les élèves internes inscrits dans des établissements publics comme privés afin de pouvoir en bénéficier…
DIJON (Côte d’Or) : C’est l’un des aspects importants de la rentrée 2024. Une thématique sur laquelle a longuement insisté la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, lors de sa toute première conférence de presse de la nouvelle saison. Devant de nombreux journalistes, conviés à participer à cet exercice oratoire dans l’une des salles de réunion de l’Hôtel de la Région, la première des élues de Bourgogne Franche-Comté, assistée de ses directeurs techniques, a tenu à donner sa position sur ce sujet. Un thème que la vénérable institution a ajouté parmi ses nombreuses compétences depuis le 01er septembre 2017, dans sept de ses départements (sauf le Territoire de Belfort) qu’il s’agisse des circuits ou des conditions d’accès au service.
Ce sont ainsi, au quotidien et en période d’activités scolaires, plus de 130 000 élèves qui bénéficient de ces transports. On recense ainsi plus de 3 000 circuits de ramassage scolaire qui sont organisés ; des circuits qui complètent aussi les possibilités d’acheminement existantes vers les établissements scolaires via le réseau ferroviaire régional et les lignes routières interurbaines, MOBIGO.
Un nouveau règlement des transports scolaires aux avancées conséquentes
Afin d’harmoniser les conditions d’accès aux transports scolaires pour l’ensemble des élèves des sept départements de Bourgogne Franche-Comté concernés sous le sceau de l’équité et de l’élimination des disparités pouvant exister d’un département à l’autre, la Région s’est donc lancée dans un important travail de réflexion. Explications de la présidente : « Cette évolution vise à mettre un terme aux inégalités de traitement provoquées par une multitude de règlements à l’œuvre dans différents départements. Une évolution qui doit tenir compte de la gratuité totale des transports scolaires sur le territoire, dans les secteurs où la Région est compétente… ».
Une réflexion qui n’est pas encore tout à fait terminée. Dans son long préambule devant les représentants des médias régionaux, Marie-Guite DUFAY a même décidé de se donner un an de mieux et de différer d’une saison supplémentaire cette harmonisation des règlements, notamment sur le volet de l’enseignement privé.
Toutefois, elle ne manquera pas d’apporter une bonne nouvelle à son commentaire. « Le nouveau règlement des transports scolaires a conduit à des avancées notables, explique-t-elle, permettant notamment dès cette rentrée à tous les internes inscrits dans des établissements publics comme privés de bénéficier de la gratuité des transports sur les lignes existantes du réseau régional… ».
Rassurer les familles : le message clair envoyé par la Région
Une période estivale qui aura été également propice aux échanges, entre la Région et les Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique (OGEC) puisque des discussions sont toujours en cours sur l’harmonisation de leur contribution au financement du transport scolaire. Dans certains secteurs géographiques, il existe encore quelques points d’achoppement sur cette contribution.
Le maintien des services de transport scolaire en l’état ainsi que leurs conditions d’accès s’est présenté comme la meilleure des alternatives pour la présidente de la Région BFC, préférant laisser du temps (une année de mieux) aux négociations avec les établissements d’enseignement catholique afin qu’elles puissent se dérouler dans des conditions optimales.
Dans l’absolu, et cela aura pour vocation de rassurer les parents d’élèves – Marie-Guite DUFAY aura beaucoup insisté sur ce point -, tous les élèves, y compris ceux nouvellement inscrits au transport scolaire pour cette rentrée 2024/2025 pourront donc être acheminés vers leurs établissements de manière gratuite sur les réseaux de transport MOBIGO existants ; via les circuits scolaires habituels ou les lignes régulières, sans omettre les transports ferroviaires.
Thierry BRET
C’est le vrai feuilleton de l’été ! Mieux que les séries parfois indigestes et trash proposées à profusion sur les innombrables plateformes. L’adrénaline, en moins. Quoique ! Dans le monde politique, il y a aussi son lot de règlements de compte à « OK Corral ! » qui se vivent au quotidien en faisant des victimes, parfois collatérales.
Pour certains, c’est un véritable drame. Pour d’autres, une tragi-comédie à l’inspiration hellénistique. D’autres, encore, s’en moquent éperdument comme de leur première liquette ! A bientôt cinquante jours après le rendu des urnes par les suffrages, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, voulue soudainement par le Président de la République, la France n’a toujours pas de Premier ministre à la barre ni de gouvernement.
Et si le nom de Gabriel ATTAL revenait en grâce ?
Certes, diront les puristes, nous sommes dirigés à l’heure actuelle par un gouvernement « démissionnaire ». Qui a à sa tête, un Premier ministre tout aussi « démissionnaire » que son équipe, mais dont le patronyme ressort aussi régulièrement pour se succéder, pourquoi pas, à lui-même ! A quand un « Gabriel ATTAL II, le retour » ?!
Pourtant, dixit le chef de l’Etat en personne, « il se consacre nuit et jour à ce dossier et fait son maximum pour trouver la personne idoine en la désignant ». Une vérité de Lapalisse qui rassure, on s’en doute, une grande majorité de nos compatriotes ! Il est vrai que ces derniers avaient peut-être d’autres chats à fouetter depuis le début juillet. Entre la sacro-sainte et très attendue période estivale, synonyme de lâcher prise, d’oubli et congés, et les Jeux olympiques de Paris, voire Paralympiques, que l’on nous a vendus à hautes doses médiatiques. Légitimement, d’ailleurs, le double évènement sportif universel ne revenant dans l’Hexagone, dans sa formulation estivale, qu’une fois par siècle.
Quand la candidate du NFP s’auto-proclame Première ministre !
Donc, si vous avez pris soin comme des millions de Français de couper tous les canaux d’information durant cette période bénie des dieux, autant dire tout de go que vous n’avez rien manqué ou presque de fondamental, qui vous aurait fait perdre le fil de votre feuilleton ! Si tant est qu’il s’inscrive parmi vos favoris, ce dont je ne suis pas certain vu le désintérêt chronique et appuyé que les Français ont pour la chose politique depuis des années…
Dire que le Président de la République n’a pas eu le choix des prétendants sur la grille de départ serait mentir. On ne compte plus les candidats envoyés par le Nouveau Front Populaire (NFP) qui réclame à cri et à corps la nomination de l’un de ses porte-voix à Matignon alors que les partis adverses n’en veulent pas. La dernière proposition en date, une singulière inconnue pour la plupart de nos concitoyens, Lucie CASTETS, en est même arrivée à s’auto-proclamer Première ministre avant l’heure (et surtout la désignation officielle !), en effectuant la tournée des popotes cet été dans de nombreuses collectivités hexagonales afin d’assurer sa promotion ! En termes de pugnacité et de volonté, c’est sûr, cette future quadragénaire a démontré qu’elle avait du tempérament ! Mais, malgré une réception courtoise à l’Elysée, Emmanuel MACRON lui a signifié son refus…catégorique !
Envoyer quelqu’un de droite à Matignon, une suggestion de SARKO !
De CASTETS à CASTEX, il n’y a qu’un pas. Orthographiquement parlant, bien sûr ! Notre ancien Premier ministre, aujourd’hui patron de la RATP où il essaie de remettre le métro sur de bons rails, avait laissé un souvenir plutôt sympathique dans la classe politique, jouissant même d’une côte de popularité assez surprenante à la sortie de son mandat. Etonnamment, il n’intègre pas à date la liste des possibilités ministérielles…
Aujourd’hui, alors que la barre des cinquante jours sans gouvernement officiel se profile à l’horizon, d’autres ténors de la politique sortent du bois pour faire pression sur un président de plus en plus étriqué dans sa vêture élyséenne. Nicolas SARKOZY est sorti de sa réserve et exige que le chef de l’Etat choisisse enfin un représentant de la droite – puisque, selon lui la France est dans ce courant de pensée idéologique -, avec comme référent Xavier BERTRAND, actuel président de la région des Hauts-de-France, et qui fut un candidat malheureux à la primaire des Républicains en 2022. Battu par une Valérie PECRESSE dont aura pu apprécier ensuite le parcours !
Une drôle d’histoire belge…
« Il faut laisser du temps au temps » ne cessait de répéter jadis le « sage » président socialiste François MITTERRAND, passé maître en fin renard qu’il était dans l’art de l’entourloupe et de la combinaison stratégique ! Là où les choses commencent à se gâter sérieusement, c’est que face à la problématique de la mondialisation et son contexte géopolitique incertain avec ses conflits à l’appui, face aux nécessités impérieuses de relancer notre industrialisation et notre économie, face aux soucis humains engendrés par la crise sanitaire et sociale qui sévit en France depuis tant d’années, face à ce besoin qu’expriment nos compatriotes à vivre mieux et en sécurité en se voyant doté d’un pouvoir d’achat convenable; il y a urgence à agir très vite ! Sinon, gare à l’explosion sociale ! Inquiets, les milieux entrepreneuriaux sont également suspendus aux décisions de ce choix ministériel d’où il découlera ensuite la mise en place du budget, de la fiscalité, de la relance économique.
Emmanuel MACRON a eu le temps de réfléchir, lui qui possède des neurones en parfait état, pour trancher ce nœud gordien qui finit par paralyser la France. Il est donc grand temps de faire fi des multiples trêves olympiques/paralympiques/estivales et de remettre la France en marche. Pour un ancien « marcheur », cela semble naturel. Sinon, nous pourrions continuer à vivre une drôle d’histoire belge, eu égard à nos voisins qui se sont vus privés d’un gouvernement et d’un Premier ministre durant deux ans, faute de cohésion…
Thierry BRET