Une chose est sûre avec les « WORLD SKILLS » – l’équivalent des Jeux olympiques pour les représentants des filières professionnelles artisanales -, l’équipe de France des Métiers ramène à chaque édition son pesant de titres et de médailles ! Pas comme le concours de l’Eurovision où l’Hexagone est orphelin d’un couronnement qui nous échappe depuis 1977 ! En témoigne la présence flamboyante au CIFA d’Auxerre du champion du monde, lauréat de la catégorie « service en restauration »…
AUXERRE : Ce n’est pas tous les jours qu’un champion du monde foule le sol de la capitale de l’Yonne. Même si, la distinction suprême obtenue dans le cadre d’une compétition universelle ne concerne pas tout à fait le domaine sportif – et encore que au niveau du physique et du mental très éprouvé - mais bel et bien celui de l’artisanat et ses innombrables disciplines.
D’un abord très agréable, souriant, volontaire et pédagogue, Dylan WERNER se dit très heureux d’être à Auxerre, dans le « saint des saints » des centres de formation dédiés à l’apprentissage et à l’alternance, le CIFA de l’Yonne. Qualifié et reconnu par beaucoup, au-delà des frontières régionales, comme un pôle d’excellence !
C’est en observateur avisé qu’il a effectué le déplacement depuis Paris en terre icaunaise, deux jours durant, afin d’accompagner et encourager les prétendants hexagonaux à, peut-être, sa propre succession.
Dylan WERNER n’est autre, en effet, que le champion du monde en titre de la catégorie « service en restauration », consacré aux WOLRD SKILLS qui furent accueillis en novembre 2022 à Salzbourg en Autriche.
Quatre années de préparation avant de toucher l’or mondial…
Treize de ces candidats, issus des sélections régionales, sont en stage de préparation afin de peaufiner les techniques, les connaissances théoriques et les gestes usuels qui les départageront lors des sélections nationales de la compétition à Lyon à la mi-septembre. L’objectif est simple aux termes de ces retrouvailles conviviales : il n’en restera plus qu’une ou plus qu’un pour rejoindre l’équipe de France et représenter la discipline avant les prometteuses joutes internationales prévues en 2024. L’année des Jeux de Paris, mais dans la capitale des Gaules.
Dylan est venu partager cette expérience unique – il ne peut plus concourir à cette épreuve selon le règlement et ne pourra donc pas défendre son titre – avec ses coreligionnaires qui veulent profiter de son expérience et de son vécu émotionnel avant de disputer un tel rendez-vous.
A l’instar des 38 autres jeunes Français médaillés en Autriche à l’automne dernier, Dylan WERNER aura bossé dur – quatre années de préparation, ce n’est pas rien – pour être au top niveau le jour J de l’épreuve.
Et quand on sait que cette catégorie mobilise presque douze heures de rang l’attention du candidat, on imagine aisément ce qu’il a dû endurer tant au niveau mental que physique !
« C’est pour cela que mon témoignage peut être très utile à tous ces jeunes, confie-t-il.
Un poste de majordome avant de rejoindre l’ambassade du Liechtenstein à l’Europe !
A la fois maître d’hôtel – tout comme l’excellent Serge GOULAIEFF, ancien MOF de la discipline et professeur au lycée des métiers de Vauban à Auxerre qui était également présent à ce stage -, barman et sommelier, Dylan WERNER aura multiplié les distinctions ces dernières années. Il avait décroché l’or au concours de l’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF) en 2018.
Le parcours du jeune homme est pour le moins exceptionnel. Ayant suivi son cursus au lycée Alexandre Dumas à Strasbourg – il effectuera un passage en qualité de chef de rang dans la fameuse « Auberge de l’Ill » -, il embrasse même la carrière de majordome pour une clientèle privée, avant d’intégrer l’ambassade du Liechtenstein auprès du Conseil de l’Europe en qualité de maître d’hôtel.
Président de la Société nationale des Meilleurs Apprentis de France en exercice, le garçon exprime à l’heure actuelle la quintessence de son art au « Cheval Blanc » à Paris, une référence épicurienne très connue et appréciée des amateurs des établissements triplement étoilé au Michelin !
Il est évident que son témoignage et sa présence auront marqué les esprits de ces jeunes camarades, parés à se lancer dans l’ultime ligne droite de la compétition.
Thierry BRET
Contraste saisissant entre deux personnalités qui font d’ordinaire la une des médias de la planète. A 74 ans, le prince Charles débute enfin sa royale carrière, sacré auprès de son épouse Camilla, roi d’une Grande-Bretagne engluée dans la crise et d’un Commonwealth dont les états rejettent de plus en plus cette souveraineté. De son côté, le champion du monde argentin file du mauvais coton deux ans après son arrivée au Paris-Saint-Germain. MESSI, c’est fini, aurait pu chanter Hervé VILARD !
Lundi 01 mai
C’était il y a trente ans… Il était près de 19 h, quand la France entière apprit la mort de celui qui, un mois auparavant, était encore aux commandes de Matignon. Pierre BEREGOVOY, miné par la dépression, venait de se tirer une balle dans la tête au bord d’un canal de la campagne nivernaise. L’ancien ouvrier autodidacte n’avait pas supporté de voir sa probité remise en cause, lui qui avait fait de la lutte anti-corruption son cheval de bataille. Son « crime » ferait presque sourire aujourd’hui, à savoir : le prêt d’un million de francs sans intérêts contracté auprès d’un ami intime du Président, mais personnage sulfureux de la sphère mitterrandienne, Roger-Patrice PELAT. Sans aucun caractère frauduleux, mais le mal était fait. Révélée par « Le Canard Enchaîné » quelques mois auparavant, « l’affaire » fit scandale et prit rapidement une résonance folle dans l’opinion. Au lynchage médiatique s’additionna très vite le « lâchage » d’une bonne partie de ses amis politiques, y compris au plus haut niveau de l’Etat. L’ancien cheminot qui avait franchi toutes les marches du pouvoir jusqu’aux ors de Matignon n’était pas de ces « crapules de la République » condamnées après lui, que ce soit pour prises illégales d'intérêts, détournements de fonds publics, pots-de-vin ou autres fraudes fiscales. « Béré » n’était qu’un « Homme », avec ses doutes, ses erreurs et son honneur…
Mardi 02 mai
« Casserole » : ustensile de cuisson cylindrique, à fond plat et à manche droit, avec bec ou bord verseur selon la définition du Larousse. Plus familièrement, « Événement, action dont les conséquences négatives nuisent à la réputation de quelqu'un »… Commencé le 14 mai 2022, le second mandat d’Emmanuel MACRON prendra fin officiellement le 13 mai 2027, soit dans exactement 1 473 jours. Reprendra-t-il à son compte l’une des répliques les plus célèbres de la marionnette chiraquienne qui fit les beaux jours des « Guignols de l’Info » : « Putain, quatre ans ! »
Mercredi 03 mai
C’est aujourd’hui la « Journée de la Liberté de la presse ». Dans son rapport annuel publié ce jour, « Reporters Sans Frontières » évoque le chiffre de 86 journalistes et professionnels des médias tués dans le monde en 2022, soit un mort tous les quatre jours ! Un chiffre en hausse de 50 % par rapport à l’année précédente, qui souligne s’il en était besoin, la grande vulnérabilité et les risques encourus à simplement tenter d’exercer son métier pour le respect du droit à l’information. En matière de liberté de la presse, selon le classement établi par RSF, la Norvège occupe pour la septième année consécutive la plus haute marche du podium, suivie de l’Irlande et du Danemark. Tout en bas du tableau mais faut-il s’en étonner, l’on trouve la Chine à la 179ème place, suivie de la Corée du Nord qui ferme la marche. La France pour sa part se classant au 24ème rang mondial, conséquence des violences policières et agressions diverses de certains manifestants à l’encontre des reporters en première ligne. Une pensée en ce jour pour Mortaza BEHBOUDI, journaliste franco-afghan, détenu depuis le 07 janvier en Afghanistan où il était en reportage. Un pays situé à la 152ème place de cette 21e édition du classement mondial de la liberté de la presse…
Jeudi 04 mai
On se souvient de l’hystérie médiatique qu’avait provoquée l’arrivée de Lionel MESSI au Qatar Saint-Germain en août 2021. Depuis, « l’or » a coulé sous les ponts mais la star argentine continue de faire la une des médias par ses frasques faute d’exploits sur le terrain. Pas facile la vie de footballeur ! Payé à peine 30 millions d’euros net par saison, soit moins de la moitié de ce qu’il percevait à Barcelone, le (presque) clochard parisien a dû pour arrondir ses fins de mois, partir jouer les VRP de luxe deux jours en Arabie Saoudite pour vanter les vertus du tourisme en terre saoudienne via Instagram, « Qui pensait que l’Arabie Saoudite avait tant de verdure… ». Séchant dans le même temps l’entraînement, avec à la clé une suspension de deux semaines et autant d’émoluments en moins. Ne lui reste plus qu’à reprendre sa valise et rendosser son costume de VRP, il y a tellement outre ses vertes prairies, de choses à dire sur ce riant pays tenu d’une main de fer par le sympathique Mohammed ben SALMANE Ben ABDELAZIZ Al SAOUD, alias « MBS » : l’émancipation de ses femmes interdites de se rendre seules dans les transports, restaurants et autres lieux publics, ses centaines d’exécutions capitales, sa technique de découpage en rondelles d’opposant politique… Sans oublier ses neiges éternelles qui lui permettront d’accueillir en 2029 et en plein désert, les Jeux asiatiques d’hiver !
Vendredi 05 mai
Mais où trouvent-ils le temps pour cela ? Depuis leur entrée au gouvernement, ils sont nombreux, de Marlène SCHIAPPA à Gerald DARMANIN, en passant par Olivier VERAN et Bruno LE MAIRE à s’être livrés à l’exercice périlleux de l’écriture en plus de leur travail de ministres au service de l’Etat et des Français. La palme revenant au ministre de l’Economie et des Finances, avec déjà quatre opus au compteur. Son dernier roman, « Fugue américaine », ayant fait la une des médias pour des passages classés « érotique » : « tu viens Oscar, je suis dilatée et excitée comme jamais… ». Après le témoignage narcissique de Marlène SCHIAPPA, dans le magazine « Playboy », nul doute que le « patron » ne joue pas dans la même cour, avec son entretien présidentiel accordé fin mars dernier au journal… « Pif » !
Samedi 06 mai
Le plus jeune monarque britannique à avoir hérité de la couronne reste la reine Victoria, qui avait tout juste 18 ans quand elle monta sur le trône. Bien loin des 74 printemps de celui qui dut patienter une bonne partie de sa vie, avant de succéder à son auguste « Mother », partie le 08 septembre dernier voir si le Royaume des cieux valait bien celui des Windsor ! Avec désormais pour patronyme le chiffre « trois », Charles est un roi très « bankable », pesant entre son patrimoine personnel et les biens de la Couronne, plus de 41 milliards d’euros. Pour autant, on n’ose imaginer ce qu’il serait advenu de la royauté britannique si son frère Andrew, accusé d’agressions sexuelles dans le cadre de son amitié avec le prédateur Jeffrey EPSTEIN, avait été l’aîné de la famille, le devançant dans l’ordre de succession… « Oh my God ! Shoking ! ».
Dimanche 07 mai
L’agencement de ces voitures croisées sur l’avenue de la Chaînette à Auxerre est-il le seul fait du hasard, ou le fruit facétieux de quelques farceurs en mal de République par ces temps de monarchie hégémonique… ? Si tel est le cas, je leur dédie ces quelques vers empruntés à une chanson bien connue des marins : « Buvons un coup buvons en deux, À la santé des amoureux, À la santé du Roi de France, Et m…. pour le roi d'Angleterre, etc., etc… ».
Dominique BERNERD
Notre chronique hebdomadaire reprend du service sous la plume aguerrie de notre spécialiste de l’observation millimétrée de l’actualité internationale, nationale et locale, Dominique BERNERD. Entre le carton rouge accordé à l’ambassadeur de Chine en France, les propos incendiaires d’un élu mahorais contre des immigrés clandestins et la « repentance » des élus de la droite en faveur du mariage pour tous : il y en a pour tous les goûts ! Florilège…
Lundi
L’homme a beau être coutumier des diatribes au vitriol, les récents propos de l’ambassadeur de Chine en France ont jeté la consternation dans nombre de chancelleries occidentales. Niant lors d’une interview sur « LCI » la souveraineté des pays issus de l’ex-URSS et s’interrogeant sur l’appartenance de la Crimée à l’Ukraine, Lu SHAYE s’est vu désavoué dès le lendemain par le Quai d’Orsay. Certains parlementaires appelant même à le déclarer « persona non grata », voire à réclamer son expulsion.
Sans que l’on sache si ses déclarations reflétaient ou non la position de Pékin, qui dans un communiqué paru le jour même, a réagi en assurant « respecter la souveraineté de tous les pays ». Est-ce par nostalgie de la « grande Russie » que le diplomate chinois en poste à Paris depuis bientôt quatre ans s’est exprimé en ces termes ou s’agit-il d’un ballon d’essai de son pays, en vue d’une future annexion de Taïwan, la question reste posée. Invité d’honneur de l’AJA, le 29 janvier dernier à l’occasion du Nouvel An chinois, Lu SHAYE avait donné le coup d’envoi du match opposant les Auxerrois à Montpellier. Pas certain qu’il refoule de sitôt la pelouse de l’Abbé-Deschamps…Carton rouge !
Mardi
Imagine-t-on Christophe BONNEFOND, vice-président du Conseil départemental de l’Yonne, appeler à tuer voyous et délinquants coupables d’exactions sur le territoire de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois ? Le simple fait d’écrire ces mots accentuant le trait outrancier de la chose. C’est pourtant ce qu’a déclaré hier soir au journal télévisé de Mayotte, son homologue mahorais, un certain Salime MDERE, à la veille de l’opération « Wuambushu » visant à lutter contre l’immigration clandestine sur l’île. « Et je pèse mes mots » a-t-il cru bon de rajouter. L’on n’ose imaginer ce qu’auraient été ses propos s’il ne l’avait pas fait ! Une véritable incitation au meurtre et à la violence, condamnée par toute la classe politique (à l’exception du RN) qui n’a pas manqué de déclencher la polémique au sujet de l’appartenance de l’intéressé à tel ou tel parti. Présenté dans un premier temps comme adhérent de la majorité présidentielle « Renaissance », catalogué ensuite dans le camp des Républicains, il serait aux dernières nouvelles, inscrit sous l’étiquette divers centre. C’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock, personne n’en veut, mais difficile de s’en débarrasser !
Mercredi
Surfant sur la colère exprimée par les manifestants hostiles à la réforme des retraites, certaines entreprises n’hésitent plus à s’en inspirer pour faire le buzz et par la même occasion, un peu de publicité. On connaissait déjà le trait d’humour exprimé sur Twitter par l’entreprise CRISTEL fabricant d’ustensiles culinaires haut de gamme, en réponse au discours ironique du locataire de l’Elysée, sur le fait que « les casseroles ne feront pas avancer la France ». Suivie quelques jours plus tard de la nouvelle campagne de publicité d’une célèbre enseigne suédoise d’ameublement et de décoration vantant des casseroles vendues moins de 13 euros, « à ce prix-là, ça peut faire du bruit ». Il faudra compter désormais avec cette campagne d’affichage d’un magasin de literie auxerrois, annonçant « un grand déstockage pour vos retraites jusqu’à 64 % » A quand le pastis 49.3 ?
Jeudi
Le 17 mai prochain, cela fera tout juste dix ans que la France devenait le 14ème pays au monde à autoriser le mariage entre personnes du même sexe. L’heure d’un travail rétrospectif pour nombre de personnalités politiques de droite, à l’époque opposants farouches au projet de loi, au premier rang desquels l’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, qui en sa qualité de maire de Tourcoing, se refusait à célébrer tout mariage de couples homosexuels. Eric CIOTTI, Jean-François COPPÉ, Eric WOERTH, Christian ESTROSI, Valérie PECRESSE…, ils étaient nombreux alors à défendre un modèle familial « naturel » et à défiler au son de « Un papa, une maman », au sein de la « Manif pour tous ». Depuis, les rétropédalages sont légion, et les mêmes assurent aujourd’hui avoir changé d’opinion, se calant courageusement pour cela sur l’état de l’opinion dans le pays. La preuve qu’en politique et encore plus qu’ailleurs, il ne faut jamais dire… jamais !
Vendredi
L’entreprise TotalEnergies va bien ! Le groupe a annoncé avoir réalisé un bénéfice net de 5,1 milliards d’euros au premier trimestre 2023, en hausse de 12 %. Un pactole qui viendra se rajouter aux 36 milliards d’euros engrangés en 2022, à l’issue d’un exercice marqué par des bénéfices en hausse de 91 % par rapport à l’année précédente. De quoi ravir son PDG, Patrick POUYANNÉ qui, en février dernier, annonçait le plafonnement dans les 3 400 stations-services du groupe, du prix des carburants sous la barre des 2 euros. Un engagement qui ne devrait pas trop grever l’entreprise, alors que les prix du sans plomb et du diesel semblent se stabiliser un peu partout autour de 1,89 euro le litre pour le premier et 1,75 euro pour le second.
Samedi
« Le poids des mots, le choc des photos » ! L’Yonne Républicaine semble privilégier désormais les photos taille XL pour illustrer la une du journal. L’édition de ce jour n’échappe pas à la règle, avec un cliché de l’accident survenu la veille au soir à Cézy, ayant entraîné la mort de l’un des conducteurs. Sans que l’on sache très bien ce qu’apporte à l’information ce type de photos, si ce n’est de plonger un peu plus dans la peine et le chagrin, les familles endeuillées.
Dimanche
Un peu de douceur pour terminer la semaine avec ces mosaïques de couleur qui repeignent de si belle manière notre quotidien. Laissant imaginer des jachères fleuries dans le secret de la campagne icaunaise, alors qu’en fait le cliché a été pris place de l’Arquebuse à Auxerre, en plein centre-ville. Le fruit du travail des équipes municipales dédiées au fleurissement de la ville. Chapeau et merci !
Dominique BERNERD
En marge de la riche actualité, propre à la Semaine de la Francophonie du 22 au 25 mars, le directeur de cabinet du président de l’APC (Action Permanente pour le Congo), l’ex-conseiller municipal d’Auxerre Jean-Claude MAHPOUYAS, a rendu une visite plus que de courtoisie à la commission économique de l’organe associatif. Celui-ci défend et promeut les valeurs francophones et de l’amitié sur notre territoire…
AUXERRE : Alors que la Semaine de la langue française et de la Francophonie va se décliner à toutes les sauces du 22 au 25 mars dans la capitale de l’Yonne sous diverses formes (fête enfantine, dictées, etc.), la Commission économique de la Maison des Jumelages, de la Francophonie et des Echanges internationaux a accueilli il y a peu lors de sa réunion mensuelle l’un des représentants de la diaspora de la République du Congo, Jean-Claude MAHPOUYAS.
Une figure connue, de surcroît des Auxerrois, puisque ce dernier, rattaché à l’époque au pôle communication de l’Office Auxerrois de l’Habitat (OAH), occupe désormais la fonction de directeur de cabinet pour le compte de l’un des partis politiques soutenant le président du pays, Denis SASSOU NGUESSO, Rodrigue MALANDA SAMBA.
Non seulement, Jean-Claude MAHPOUYAS – il fut jadis l’un des conseillers municipaux dans la majorité incarnée par l’édile Guy FEREZ – a pu y retrouver ce soir-là plusieurs ressortissants du continent noir, dont le président de l’association « Lune d’Afrique », le journaliste Dieusmonde TADET. Mais en outre, il a évoqué ses futurs projets de rapprochements économiques et culturels avec des élus du département septentrional de Bourgogne. Un projet qui lui tient à cœur et qui intègre ses prérogatives régaliennes, visiblement.
Lui-même candidat à une élection législative dans son pays à l’été dernier, Jean-Claude MAHPOUYAS a réaffirmé son profond attachement à l’amitié franco-africaine et à cette forte réciprocité devant demeurer entre les deux pays.
Une unité qui s’est encore renforcée lors de la récente visite protocolaire effectuée à Brazzaville par le président de la République française, Emmanuel MACRON, il y a quelques jours…le chef de l’Etat promettant même d’y retourner un peu plus tard dans la saison.
Thierry BRET
Un an déjà, un an seulement… Après des mois de tension entre les deux pays, Ukraine et Russie, le monde sidéré assistait à l’envahissement de l’Ukraine par son voisin russe aux premières heures d’un 24 février gravé dans les mémoires. Premières images d’un « président courage » en treillis kaki dans la nuit de Kiev sous les bombes et du visage dur d’un autocrate enfermé dans son palais du Kremlin, annonçant le début d’une « opération militaire spéciale ». Premières frappes, premiers morts dans les rues, premiers massacres…
TRIBUNE : Et l’heure pour certaines figures de l’échiquier politique hexagonal à l’âme russophile, d’acheter en urgence une veste réversible pour tenter de faire oublier le passé et la complaisance manifestée jusqu’alors envers le « tovaritch » Vladimir !
Trois cent soixante-cinq jours après, alors que les combats font toujours rage et qu’une sortie de crise diplomatique apparaît de plus en plus improbable, l’on se dit que cette invasion de l’Ukraine était tout sauf une surprise. Point d’orgue d’une guerre déclenchée en 2014 avec l’annexion de la Crimée, et la mise sous tutelle de la région du Donbass, auxquelles la communauté internationale n’a pas réagi assez fermement, laissant toutes latitudes à Vladimir POUTINE pour parachever son œuvre mortifère. Boutcha, Marioupol, Kramatorsk, Kherson…, autant de villes martyres dont le nom résonne douloureusement, qui ne sont pas sans rappeler les crimes de guerre commis en Syrie par le maître du Kremlin, sept ans auparavant, en soutien au régime de son ami Bachar Al-ASSAD.
Une politique différentialiste de l’Etat entre réfugiés afghans et réfugiés ukrainiens…
Depuis le début du conflit, 115 000 Ukrainiens ont trouvé refuge en France, dont 630 pour le seul département de l’Yonne. Une population composée majoritairement de femmes et enfants, accueillis avec un aval populaire sans précédent, pas toujours couronné de succès au demeurant. On se souvient de ces familles prévues séjourner à Saint-Georges-sur-Baulche qui, moins d’une heure après leur arrivée, reprirent leur route, direction les Pays-Bas, au grand dam du collectif local d’aide aux réfugiés.
Un élan de solidarité nationale salutaire et réconfortant, qui résonne toutefois cruellement avec le traitement manifesté quelques mois plus tôt à l’égard des réfugiés Afghans fuyant les talibans après la chute de Kaboul. D’un côté, un dispositif d’aides sans précédents, de l’autre, un discours axé sur la « gestion des flux migratoires » et le « contrôle des frontières ». Une politique différentialiste de l’Etat révélatrice d’une règle bien connue du monde journalistique, appelée « loi de proximité » : moins la distance culturelle est importante, plus grande est l’empathie. Le fait de voir la guerre revenir à nos portes réveille les traumatismes de l’Histoire, nous conduisant à nous identifier chaque jour davantage au peuple Ukrainien.
Même l’expression « guerre nucléaire » n’est plus taboue…
Ce que Moscou imaginait être une guerre éclair ressemble plus au fil des semaines au siège de Verdun ou de Stalingrad et les bombardements restent quotidiens. Une guerre des positions dont le sinistre compteur totalise plus de 100 000 morts dans chacun des deux camps et à l’avenir incertain. Comment y mettre fin ? Les risques d’escalade sont-ils réels ? Se dirige-t-on vers une Troisième Guerre mondiale… ? Une équation à plusieurs inconnues dont personne n’a la clé et aujourd’hui, plus rien n’est tabou, même la formule de « guerre nucléaire » ! Qu’en sera-t-il dans un an, dans deux ans, dans cinq ans, si le conflit perdurait ? Le formidable élan de solidarité manifesté jusqu’alors vis-à-vis de l’Ukraine sera-t-il encore de mise ? Sommes-nous prêts longtemps encore à affronter une inflation annuelle à deux chiffres qui plombe le moral des Français et à voir le prix de l’énergie s’envoler chaque jour un peu plus… ?
On le dit « fou », « esseulé », « parano », « malade », mais comment dessiner, l’après-POUTINE ? Et surtout, par qui le remplacer, tant la liste des prétendants fait froid dans le dos, à commencer par le fondateur du groupe Wagner, Evgueny PRIGOJINE, auprès de qui, POUTINE fait office de « Bisounours » !
Faudra-t-il, pour déloger l’actuel président russe, aller « le buter jusque dans les chiottes », pour reprendre les mots qu’il utilisait à l’encontre des Tchétchènes en 2003 ? A peine plus de 1 500 kilomètres séparent Kiev de Dantzig (aujourd’hui Gdansk), ville polonaise rattachée symboliquement au début de la Seconde Guerre mondiale. C’est à la fois si loin et tellement près…
Dominique BERNERD