L’antériorité de l’établissement ne date que de quelques mois, à peine. Le temps du rodage, certes, mais on sent déjà la passion à fleur de peau et la volonté de bien faire qui anime l’hôtesse de ce lieu si pittoresque qu’il est bon de découvrir. Tout sourire et très accueillante, Aude VACANT sait recevoir : c’est incontestable dans son auberge baptisée, « La Maison Roger ». Une douzaine de couverts, seulement, un cadre cosy qui berce dans le rustique, et une cuisine agréable en bouche comme en témoignent les plats du jour, une succulente soupe de potimarron et un mets typique de notre contrée, le bœuf bourguignon…
COULANGES -LA-VINEUSE : Sur un tableau noir, posé à même le sol et coloré d’une écriture à la craie à la gamme chromatique différente, on peut lire quelques suggestions de plats qui donnent déjà l’eau à la bouche, sitôt pénétré dans le petit établissement au charme coquet. Blinis maison, canard confit accompagné de ses haricots blancs et bûche rose au chocolat. Le tout est proposé pour la modique somme de…15 euros !
Mais, aujourd’hui, ce n’est pas cette alléchante préconisation culinaire qui sera servie aux convives honorant ce lieu, identifié sous l’appellation de « La Maison Roger ». Une signalétique mémorielle en l’honneur de l’un des grands-parents de la propriétaire du site, Aude VACANT. Normal, ici, c’était l’habitation familiale où la jeune femme, d’une amabilité exquise, venait se rassénérer auprès des siens, jadis. Elle qui exerça longtemps le métier de…préparatrice en pharmacie et qui a décidé un jour qui ne ressemblait pas au précédent de remiser ses connaissances en pharmacopée aux calendes grecques pour s’inventer une nouvelle vie, plus humble et plus enthousiasmante, derrière les fourneaux, passionnée de cuisine qu’elle était.
Vêtue de son petit tablier de parfaite cuisinière, la jeune femme ne cesse de remuer, assurant seule, la bonne gestion de ce nouveau commerce dans le village vineux, une auberge aux doux effluves d’autrefois. Côté accueil, atmosphère et succulence dans l’assiette.
Soupe chaude et plat typique du terroir
Un petit verre de vin chaud, afin de remettre le palais en phase avec l’agréable température ambiante du site alors qu’au dehors, il fait un froid à ne pas mettre un journaliste en balade, et voilà que le lien se crée. « La Maison Roger » ? Honnêtement, on ne connaissait pas son existence ; et c’était un tort. De l’extérieur, hormis une pancarte placée à hauteur d’yeux mais relativement discrète et un petit affichage placardé sur l’un des murs de l’édifice, on pourrait presque passer son chemin tout en ignorant que ce havre de tranquillité existe ; alors qu’il est impératif d’y faire une halte.
D’ailleurs, les premiers commentaires qui fleurissent sur les réseaux sociaux sont formels : « accueil chaleureux et agréable, plats bien mijotés et particulièrement savoureux, cuisine simple et généreuse », etc.
L’assiette à soupe reçoit quelques minutes plus tard un chaud liquide, savoureux en bouche et fort agréable au niveau de la texture, avec des morceaux de potimarron, un potage maison, en mode velouté. Avec un peu de persil par-dessus, c’est excellent et cela réchauffe le palais. Dommage que la soupière ne reste pas sur la table, on en aurait presque repris une seconde assiette !
Mais, très vite, Aude revient vers la table avec une grosse cocotte. Celle où a mijoté durant plusieurs heures sans doute un copieux bœuf bourguignon, agrémenté d’une multitude légumes typiques du jardin : carottes, pommes de terre, navet, et même, particularisme étonnant, la présence de radis noir !
Une pause obligatoire pour renouer avec l’esprit d’antan !
Une vraie recette de grand-mère que nous propose là la jeune femme, dont le sourire ne s’efface pas de son visage et qui, on le sent bien, est une perfectionniste dans l’âme et dans la qualité de l’accueil. Soucieuse du moindre détail sur la table. Certaines (elles sont peu nombreuses), sont encore décorées des éléments de Noël. A l’autre extrémité de la salle, une grande tablée offre un moment privilégié pour des agapes réconfortantes après sans doute une matinée passée dans les bois aux représentants de l’ONF (Office National des Forêts) du cru qui sont satisfaits également des recettes du jour !
Une belle part de tarte aux pommes maison, servie avec de la crème chantilly en bombe – de cela, on aurait pu s’en passer sauf pour les inconditionnels ! -, ponctuera le repas de manière fruitée et sucrée. Tout ceci ayant été arrosé fort logiquement par le vin du terroir : le coulanges, dont on ne présente plus la subtilité en matière de goût. En sus, le thé au jasmin bien chaud, servi à la théière par l’hôtesse des lieux et hop, on ne peut que recommander la pause obligatoire dans cette petite auberge qui mérite amplement le détour, si ce n’est de programmer la réservation pour découvrir un nouveau talent dans le paysage culinaire de l’Yonne.
Pour une addition à 17,50 euros, on ne va pas bouder son plaisir d’y retourner une autre fois, ne serait-ce pour se sustenter de l’une des spécialités de la patronne de l’établissement, son chou rouge aux lardons cuit au vin ! Déjà un régal juste à l’évocation !
En savoir plus :
Auberge La Maison Roger
Restauration traditionnelle sur place ou à emporter
Ambiance familiale
Salon de thé
Ouverture du mardi au vendredi de 12h à 14h30,
Possibilités à la demande et sur réservation le soir
26 Rue André Vildieu à Coulanges-sur-Yonne.
Thierry BRET
L’histoire, insolite, prêterait presque à sourire. S’il n’était question en substance du droit de vie ou de mort exercé sur un pauvre animal sans défense et qui n’a rien demandé à personne. Cela se déroule dans le département voisin de l’Yonne, dans l’Aube, où les choses sont pourtant prises très au sérieux par les autorités de tutelle de l’Etat. La preuve ? C’est que le sort du sanglier « Rillette » - une magnifique laie baptisée d’un prénom pour le moins subtil et gourmand – va se jouer lundi 13 janvier au tribunal d’instance de Châlons-en-Champagne ! Sans doute devant pléthore de journalistes venus de tout l’Hexagone pour en suivre le moindre des éléments devant aboutir à un verdict que l’on souhaite heureux. Comme un procès digne d’intérêt ?
Menacée d’euthanasie, la jolie bestiole qui pèse au bas mot cent kilos et qui vit depuis sa tendre époque de petit marcassin dans un bel enclos de mille mètres carrés chez une éleveuse professionnelle de chevaux en parfaite domestication, est au centre d’une affaire d’Etat où tout le monde s’en mêle : de la préfecture de l’Aube à Brigitte BARDOT en personne via sa Fondation, aux médias grâce à Julien COURBET et aux internautes qui ne cessent de signer la pétition qui a été lancée en ligne depuis plusieurs semaines en France, pour encourager et soutenir la jeune femme, Elodie CAPPE, dans son combat contre…l’imbécilité !
A croire qu’il n’y a pas d’autres sujets plus urgents à traiter dans ce pays qui croule sous sa dette publique abyssale, ne sait toujours pas traiter la récurrente problématique des seniors ayant perdu leur travail et sombre vers une inexorable inertie économique dont il n’est pas près de se relever, foi de Donald TRUMP et d’Elon MUSK, qui s’en frisent déjà les moustaches !
Des précédents qui se sont bien terminés
C’est à l’âge d’un mois à peine, que « Rillette », marcassin femelle en piteux état, a été découvert sur la propriété de notre éleveuse d’équidés. Elle lui a prodigué des soins salvateurs et lui a offert un havre de paix dans un bel enclos protégé où l’animal ne nuit à personne et peut couler ainsi une existence paisible à l’abri des prédateurs et des chasseurs, toujours à l’affût pour « tirer » du cochon ! Certes, on le sait très bien : l’espèce pullule dans nos bois et provoque de sérieux dégâts très régulièrement dans les plantations des agriculteurs, furibards devant leur prolifération.
Dans le cas présent, ce ne sont pas les chasseurs – ils jouent aussi un rôle de régulateur dans l’équilibre animalier présent dans les zones rurales – qui sont en cause. Mais, bel et bien, l’Etat qui a enclenché une procédure judiciaire pour ôter la laie de sa propriétaire d’adoption et lui réserver un sort des plus funestes à venir. En s’appuyant sur la législation en vigueur – nul ne peut adopter un animal sauvage -, les services de l’Etat et en particulier, l’Office national de la Biodiversité sont entrés dans la danse en 2023 pour obliger Elodie CAPPE à abandonner son animal à une autre destinée.
Mais l’existence d’un décret (celui du 08 octobre 2018) stipule qu’il est possible en effectuant la demande auprès des services de la préfecture de détenir ces fameux mammifères, les sangliers qui n’ont pas d’origine licite puisque animaux sauvages, dans une propriété privée. Un interstice dans lequel s’est engouffré tout naturellement la jeune femme qui considère « Rillette » comme un animal de compagnie, « véritable membre de sa famille » en établissant une déclaration réalisée en bonne et due forme auprès de la préfecture auboise. Une demande rejetée sine die ou presque par les services préfectoraux localisés à Troyes. Alors que dans l’Hexagone, 72 affaires similaires concernant l’adoption d’un sanglier dans un enclos protégé ont obtenu gain de cause avec la bénédiction de l’Etat…
Et pourquoi pas un retour dans son enclos ?
Une incompréhension totale pour l’amoureuse des chevaux qui, remonté comme un coucou suisse, devant cet acharnement judiciaire, a décidé de se battre jusqu’au bout pour conserver la laie et sauver la vie de cet animal.
D’une part, elle a largement médiatisé l’affaire et ce, bien au-delà des frontières de l’Hexagone ; d’autre part, quatre pétitions lancées sur la toile – « Presse Evasion » a apporté d’ailleurs sa caution morale en signant l’une d’entre elles ce matin ! – ont déjà recueilli des centaines de milliers de signatures en faveur de « Rillette » ! Un soutien populaire qui fait chaud au cœur et qui mobilise bien au-delà des amoureux de la nature, des animaux et de l’environnement. Les gens civilisés…
Les fondations animalières, l’instar de « Trente Millions d’Amis » et celle de Brigitte BARDOT mobilisent également à tout va l’ensemble de leurs réseaux pour qu’une issue favorable vienne clore ce dossier incongru. Sans compter plusieurs « marches blanches » ayant déjà réuni des milliers de personnes.
Les services de la préfecture, bien en connexion avec la réalité populaire du terrain, rappellent qu’il existe trois possibilités pour le devenir de ce sanglier, stérilisé et vacciné : sa mise à mort pure et simple (au nom de quels arguments ?!!), sa remise en liberté dans la nature – sauf qu’un animal domestiqué depuis aussi longtemps ne saura jamais se nourrir seul dans la forêt, ce serait aussi le condamner à une mort de faim quasi immédiate et être la proie des prédateurs, voire des chasseurs -, et, cerise sur le gâteau, le remettre à un professionnel du dressage exerçant dans le cinéma pour le faire travailler sur des scènes animalières !
Une aberration totale de la part des technocrates à l’heure où le dressage animalier ne fait plus recette dans les cirques et que viennent de se refermer définitivement les bassins du « Marineland » à Antibes qui accueillaient jusque-là des orques ! On marche sur la tête…
Pour que l’affaire de la laie « Rillette » ne sente pas le pâté et que cet animal continue son existence au beau milieu de son enclos chez sa propriétaire, la mobilisation est donc nécessaire, au nom de la défense du droit animalier…
Thierry BRET
La statistique est proprement incroyable. Si 80 % de nos concitoyens suivaient un parcours de formation aux « gestes qui sauvent » durant leur existence, vingt mille vies supplémentaires pourraient ainsi être préservées chaque année dans le pays ! Or, seuls 34 % de nos compatriotes ont bénéficié à ce jour d’une formation certifiée par un cursus : l’un des chiffres les plus bas constatés en Europe. Il n’en fallait pas davantage pour que l’assureur mutualiste GROUPAMA se lance dans la bataille, proposant un plan de sensibilisation à l’échelle hexagonale, avec le concours des sapeurs-pompiers, tant dans les entreprises qu’à destination des scolaires. Jeudi, à Auxerre, ce sont 178 élèves de classes de 4ème du collège Albert-Camus qui ont pu profiter de cet enseignement indispensable…
AUXERRE : Un accident de la vie, cela peut arriver à tout moment et en tout lieu. Alors, autant se prémunir en possédant les rudiments des gestes des premiers secours, histoire de faire montre de solidarité et d’efficience pour peut-être sauver une vie. C’est en filigrane ce que les 178 collégiens de l’établissement auxerrois, répondant au nom d’Albert-Camus, auront appris durant cette séance initiatique au secourisme, distillée par une douzaine de sapeurs-pompiers de l’Yonne, jeudi au cours de la journée. Une opération de sensibilisation menée avec la bienveillance de l’assureur mutualiste, GROUPAMA, qui en assure ainsi la promotion depuis plusieurs années, respectant ainsi ses prérogatives d’engagement territorial.
Reconnue par l’État, la sensibilisation aux "gestes qui sauvent" dure en règle générale deux heures et permet pour ses suiveurs d'acquérir les premiers gestes d'urgence dans l'attente des secours. Des notions pédagogiques qui ne peuvent qu’interpeller le sens de la responsabilité citoyenne. Y compris chez les plus jeunes comme ces collégiens, filles et garçons, qui se répartiront en petits groupes équitables pour suivre les exercices pratiques avec les mannequins mis à leur disposition par les membres de l’Union départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Yonne.
La découverte de l’usage des défibrillateurs
Mais, avant de démarrer par les exercices au sol avec la manipulation du mannequin faisant office de malheureuse victime, les élèves eurent droit à un long préambule théorique sur les vertus de ces pratiques salvatrices pour la personne en difficulté. Parmi les mots clés énoncés par les pompiers « éducateurs » : la protection, l’alerte, le massage cardiaque, les hémorragies, les positions d’attente en mode latéral, la perte de connaissance, etc. Autant d’éléments abordés pour optimiser du mieux possible la mise en sécurité des individus malchanceux. Des informations transmises en présence de Nathalie ROMANOWSKI, principale de l'établissement et de son adjoint, Antoine GAILLARD.
Grâce à son programme de vulgarisation, GROUPAMA, entend conjurer le sort (ce fameux accident de la vie qui peut survenir à tout moment et n’importe où) afin de former le plus grand nombre de nos concitoyens à cette thématique. Depuis le lancement de cette démarche, ce sont plus de 160 000 personnes qui ont déjà bénéficié en France ce précieux enseignement.
« Non seulement, nous formons les jeunes élèves aux gestes de premiers secours, spécifie Ludovic DAME, directeur d’établissement de l’Yonne et de la Seine-et-Marne, mais nous leur apprenons aussi à se servir d’un défibrillateur, appareils massivement installés dans les lieux publics… ».
A ce propos, l’assureur mutualiste a équipé les dix caisses locales de l’Yonne de ces appareillages pouvant sauver des vies.
42 % de Français en situation de pouvoir prodiguer des secours
La sensibilisation des élèves concernant les enjeux des gestes de premiers secours s’est aujourd’hui renforcée en France. Les enseignants dispensent un apprentissage progressif des mesures de prévention et de protection aux apprenants, en fonction de leur niveau de scolarité. Comme pour ces ados, âgés de douze à treize ans, et qui auront découvert avec beaucoup de curiosité et un brin de timidité ces différentes techniques de secourisme. Mais, la démarche est très positive. Comme le souligne Ludovic DAME, « ces sessions aident à développer leur capacité à réagir face à des situations critiques et imprévisibles de la vie courante. Ils peuvent ainsi secourir un membre de leurs familles ou un camarade de classe qui aurait une difficulté… ».
En 2024, GROUPAMA avait déjà initié une séance de découverte au lycée du chevalier d’Eon à Tonnerre avec deux cents personnes suivies par la formation dont des enseignants. In fine, ce seront plus de 500 personnes qui auront profité de ces cours, conçus avec la complicité experte des sapeurs-pompiers de notre territoire.
Le grand public a par le passé profiter de ces séances. Bientôt, ce sera au tour des entreprises d’être les cibles de ce parcours connaissance des gestes qui sauvent. Sachant que 42 % des Français disent avoir vécu un jour dans leur vie une situation où ils auraient pu secourir quelqu’un…
Consacrant une enveloppe budgétaire importante à ces formations, GROUPAMA Yonne entend bien répandre la bonne parole auprès de 600 à 800 personnes désireuses de suivre les stages, chaque année. Au niveau national, l’objectif est encore plus important avec un million de Français bénéficiaires de ces cours. Dans l’attente du planning des sapeurs-pompiers, l’assureur mutualiste devrait proposer plusieurs sessions en 2025 car la demande est élevée.
« Les choses se savent, et c’est tant mieux, ajoute Ludovic DAME.
On se rappelle que l’an passé, une manifestation importante avait été réalisée avec le soutien de l’AJ Auxerre, au stade de l’Abbé Deschamps, en présence des joueurs et des supporters.
Thierry BRET
Le nouveau gouvernement BAYROU sera-t-il censuré le 16 janvier prochain ? Certains le désirent ardemment et d’autres le redoutent ! En tout état de cause, c’est la porte ouverte à toutes les conjonctures possibles du côté de l’Histoire, et toutes les conjectures imaginables dans les rangs des politiques et des médias. Parmi celles-ci, on compte un passage à la VIème République, la démission du Président MACRON, la convention de non-censure, le 49.3, l’article 16 de la Constitution…
TRIBUNE : Ceux qui rejettent la censure craignent une instabilité néfaste à la vie politique, économique et financière, dommageable à la France. Mais ont-ils des craintes pour la France ou leur poste ? Les partisans de la censure se retrouvent parmi le Parti Communiste, les « Verts », LFI et certains membres du PS. Le NFP a implosé depuis des lustres. Il a juste permis aux uns et aux autres de se faire élire à l’assemblée, comme Élisabeth BORNE qui trouvera un siège de député dans les « poubelles » de la politique, grâce aux voies de LFI…
Ceux qui sont opposés à la fin du gouvernement animé par François BAYROU sont pour l’instant majoritaires. Le pouvoir est entre les mains des indécis : le RN ! Marine LE PEN tient le gouvernement entre ses mains. Aujourd’hui de nouvelles donnes troublent le vote du Rassemblement National : l’échéance judiciaire de son égérie et le décès de Jean-Marie LE PEN. Il faudra également surveiller les réactions politiques, suite au décès d’un homme politique qui aura marqué l’histoire durant plus de cinquante ans. Un militaire, un polémiste, un provocateur, un ancien député dont les propos contestés et contestables lui on valut de nombreuses condamnations. Les interventions des dirigeants politiques concernant Jean-Marie LE PEN seront donc examinées à la loupe par les membres du RN.
Les fantasmes politiques des gouvernants et des médias
Depuis de nombreuses années, Jean-Luc MELENCHON en avait fait un cheval de bataille. A ce jour, on compte 25 réformes de notre constitution. La première fut d’instaurer l’élection du président par le suffrage universel. Le Général de GAULLE avait déclaré lors de la conférence de presse du 31 décembre 1964 : « Une constitution, c’est un esprit, des institutions, une politique… ».
Si on peut constater que l’esprit de la République se délite depuis 1958, du côté des institutions et de la pratique, notre constitution tient toujours la route à quelques exceptions près. Une certaine amoralité corrode peu à peu l’esprit : tel président condamné à une peine de prison, tel autre surpris en scooter en train de rejoindre sa maitresse, des députés (surtout chez LFI) au comportement vulgaire, député sous « OQTF », député condamné à la prison, député quasiment analphabète…
Pour le Général, l’esprit procède de la nécessité d’assurer aux pouvoirs publics, l’efficacité, la stabilité, et la responsabilité dont ils manquaient sous la IVème République. Aujourd’hui, nous sommes revenus au régime des partis et une efficacité amoindrie par le manque d’argent (dette abyssale et déficit budgétaire qui rapprochent dangereusement l’Etat de la banqueroute).
Le choix de la Vème République fut aussi induit par la désunion nationale prégnante sous la IVème (guerre d’Algérie oblige). Aujourd’hui, cette absence d’unité est permanente, alimentée par l’affrontement de personnalités politiques qui veulent le pouvoir. Le paysage politique ressemble à « égoland », et les citoyens oscillent de droite à gauche, sur le modèle du balancier de Schopenhauer : de la souffrance à l’ennui, de l’ennui à la souffrance…
Qu’il s’agisse de la censure ou de faire démissionner Emmanuel MACRON, c’est la Présidence de la République que lorgne ouvertement certains, et en filigrane, d’autres. Un inventaire non exhaustif des prétendants : François BAYROU, Marine LE PEN, Jean-Luc MELENCHON… En embuscade : Jordan BARDELLA, Gabriel ATTAL, Gérald DARMANIN… Et n’oublions pas Emmanuel MACRON qui par un tour de passe-passe pourrait vouloir se maintenir…
L’esprit de la Vème République détruit par Jacques CHIRAC ?
L’esprit de la Constitution, c’est garder un parlement législatif et faire en sorte que « le pouvoir ne soit pas la chose des partisans mais qu’il procède directement du peuple, ce qui implique que le chef de l’Etat, élu par la Nation, en soi la source et le détenteur ». Lorsque Napoléon fit assassiner le Duc d’Enghien, Talleyrand déclara : « Sir, plus qu’une erreur, c’est une faute » ! On peut dire aujourd’hui la même chose à notre président quand il a dissous l’Assemblée Nationale.
La donne était limpide : le président ne pouvant dissoudre ni renverser le parlement, chacun est donc enfermé dans son domaine. Ainsi, le parlement se trouve intangible, et vote ou non les lois et le budget, comme il le juge bon. De GAULLE avait insisté sur le fait que le président ne soit pas élu simultanément avec les députés. Et c’est précisément sur ce point que le bât blesse. Jacques CHIRAC a détruit l’esprit de la Vème, en ramenant le septennat à un quinquennat qui n’a d’intérêt que pour la présidence et son gouvernement, et permet aujourd’hui un retour aux partis et à la IVème République.
Ainsi, le président assure par son élection, un parlement fidèle durant tout son mandat et se donne un pouvoir sans garde-fou : l’épée de Damoclès sur la tête du président lorsque les législatives arrivaient durant le septennat. La Vème, c’est un septennat et les accros du pouvoir veulent garder la prérogative des deux élections concomitantes : présidentielles et législatives !
Pousser le Président de la République à la démission : une faute grave…
Nous l’avons vu, notre constitution fonctionne bien. Lorsque le gouvernement propose des lois, et si l’Assemblée est en désaccord, la motion peut être votée. Si le gouvernement souhaite poser le 49.3, cela peut provoquer une motion de censure. Le 49.3 permet au président d’affirmer sa volonté d’agir. La motion de censure redonne finalement la parole au peuple, et les négociations de coulisses qui doivent faire renoncer à ladite motion de censure par certains partis est un déni de démocratie !
On a pu constater lors de la réforme des retraites alors que le peuple était contre, que nos députés s’isolaient de plus en plus des citoyens et ne s’intéressaient à eux qu’au moment des législatives et des présidentielles, à coups de propositions de lois hypocrites et démagogiques ! Pire encore, lorsque le locataire de l’Elysée sent que le pouvoir lui échappe sur certains domaines, il constitue des « conventions citoyennes », notamment sur le suicide assisté. Ce qui a provoqué un tollé au sein d’un parlement fortement clivé sur le sujet.
Oui, la Constitution marche bien à condition d’en vivre l’esprit et les moyens originels. L’état d’esprit disparaît de tous les côtés, gouvernants et gouvernés ! Emmanuel MACRON a beau jeu de dire qu’il a été élu démocratiquement, mais pas par la majorité des inscrits. Si on prend en compte les abstentions, les suffrages exprimés et les votes pour le président, il ne fut élu réellement que par le tiers des citoyens : cherchons la légitimité. Encore plus grave : vouloir pousser le Président MACRON à démissionner constituerait une faute grave. Ni le peuple ni les médias n’auraient une quelconque raison démocratique et constitutionnelle à soumettre la démission.
Le fantasme de l’article 16
Sa mise en œuvre n’est pas évidente et permet à certains partis de manipuler l’information aux fins de faire pression auprès du locataire de l’Elysée : « Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel. ». Les conditions prévues par l’article 16 sont loin d’être réunies. Le Conseil Constitutionnel sera alors saisi par les présidents des deux chambres aux fins de mesurer l’exactitude de la situation.
En résumé, notre constitution peut être efficace en revenant à l’esprit du septennat ! Vouloir une motion de censure le 16 janvier prochain, est un non-sens quand on sait que pour le vote des lois, l’Assemblée Nationale, la voix du peuple, garde le dernier mot et qu’Emmanuel MACRON déclare en permanence qu’il ne démissionnera pas !
« En dehors du français, il y a une seule langue nationale que la Constitution tolère : la langue de bois ! ». Vincent ROCA.
Jean-Paul ALLOU
Et voilà une nouvelle élection qui devrait faire du bruit et provoquer de la surenchère en termes de revendications en ce premier mois de l’année ! Celle des Chambres d’Agriculture, où l’alliance de la FDSEA (Fédération départementale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs) domine largement son sujet en présidant près d’une centaine de ces organes consulaires en France. Mais, la Confédération Paysanne (orientée à gauche) et la Coordination Rurale, plutôt marquée à droite, veillent au grain. Des grains de sable supplémentaires qui pourraient perturber la bonne marche du gouvernement ?
Lundi 30
Accompagné d’un aéropage de ministres, François BAYROU est enfin arrivé à Mayotte. Avant, il ne pouvait pas y aller, il avait « aqua-poney » dans sa bonne ville de Pau ! Le ministre de l’Intérieur Bruno RETAILLEAU avait déjà fait le voyage, au lendemain du passage du cyclone « Chido », suivi du Président de la République. Marine Le PEN pour sa part, devant suivre en fin de semaine. Elle y sera sans doute mieux accueillie que son prédécesseur : Mayotte ayant voté pour elle à 59 % au second tour de la dernière présidentielle. Mais par-delà la symbolique, quelle portée réelle pour toutes ces visites mobilisant par ailleurs un nombre important de forces de l’ordre qu’il serait sans doute plus judicieux de déployer ailleurs sur le terrain, au service des populations ? Que subsistera-t-il dans quelques années de toutes ces déclarations, de toutes ces promesses de « reconstruction » et autres « réponses concrètes » ? Avant de reconstruire encore faudrait-il construire… Devenu le 101ème département français le 31 mars 2011, l’île connaissait avant le passage dévastateur du cyclone, un taux de chômage de 37 % et un niveau de vie sept fois plus faible qu’ailleurs en France, accusant ainsi près de 60 ans de retard sur le niveau national, pour un PIB par habitant de 8 800 euros, soit 30 % du niveau moyen des pays de l’UE. Département le plus pauvre de France, qui connut en mai dernier une épidémie de choléra et dont 30 % des habitants ne sont toujours pas raccordés à l’eau…
Mardi 31
« Je crois aux forces de l’esprit et je ne vous quitterai pas… ». Il y a tout juste trente ans, pour ses derniers vœux à la Nation, François MITTERRAND se savait condamné. Il concluait ainsi son allocution, allusion à peine voilée à sa mort prochaine. Des mots d’adieu emprunts de spiritualité, entrés aujourd’hui dans l’Histoire, dont même ses adversaires les plus farouches reconnurent la solennité. Pas certain que l’intervention d’Emmanuel MACRON ce soir, mis à part un timide mea culpa sur la dissolution de juin dernier connaisse pareille destinée !
Mercredi 01
Que ce soit au fauteuil de la présidence départementale, comme après une course effrénée dans l’aéroport d’Istanbul pour prendre la correspondance pour Paris, que ce soit attablé devant une entrecôte taille XXL au concours charolais d’Avallon, ou lançant un ban bourguignon lors de la journée Yonne au Salon de l’Agriculture, que ce soit sur une selle de vélo ou à Bakou, saluant la Première dame d’Azerbaïdjan, Patrick GENDRAUD savait manier l’élégance en toutes circonstances, dans le verbe comme dans le geste… Le président du Conseil départemental et ancien maire de Chablis s’est éteint à 72 ans, après avoir lutté contre cette foutue maladie que l’on dit longue, faute de trouver les mots… A l’instar de son mentor Jacques CHIRAC, rencontré à l’adolescence, il aimait les gens, condition sine qua non pour entrer en politique comme se plaisait à dire le député de Corrèze d’alors. Manifestant tout au long de son parcours d’élu, le plus grand respect pour ses adversaires. Chose suffisamment rare pour être saluée, dont maints acteurs de la vie politique locale devraient bien s’inspirer !
Jeudi 02
C’est un mantra bien rôdé, empreint de sincérité ou non, immuable et inusable, que l’on se répète sur tous les tons depuis 24 heures… « Bonne année et meilleurs vœux ! » Les plus prudents n’omettant pas généralement d’y rajouter ce précieux avenant « et surtout la santé ! » Comme chaque début d’année, je ne peux m’empêcher de penser à ces rêves du grand Jacques BREL formulés un soir de Nouvel An 1968 : « Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir, et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns, je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer, et d’oublier ce qu’il faut oublier, je vous souhaite des passions, je vous souhaite des silences, je vous souhaite des chants d’oiseaux et des rires d’enfants… » Que rajouter à cela ?
Vendredi 03
Premier marronnier 2025 pour les chaînes d’info en continu : l’arrivée à pied du Premier ministre et de son équipe gouvernementale à l’Elysée pour le traditionnel premier Conseil des ministres de l’année. Un exploit sans pareil à en juger par la centaine de mètres nécessaires pour accomplir le trajet depuis le ministère de l’Intérieur, place Beauvau ! Avec pour seul public les nombreuses forces de l’ordre présentes sur le parcours, les Parisiens étant dans le même temps interdits de trottoirs… Pour l’exercice de proximité au plus près de la population, on repassera ! Pauvres ministres, toujours privés de sacoches ou porte-documents, obligés de déambuler avec un simple dossier en carton, voire des feuilles volantes, sous le bras pour faire sérieux et témoigner de leur travail…
Samedi 04
Aussi belles soient les images et sympathiques les concurrents, au premier rang desquels la lumineuse Violette DORANGE, la surmédiatisation médiatique, que ce soit à la TV ou sur les réseaux sociaux des concurrents du Vendée Globe n’est-elle pas préjudiciable à la perception que l’on se fait de la course au large… ? Invitation à partager un petit-déjeuner en plein océan, direct au journal de 13 heures, bateau traçant sa route filmé par drone, rencontre avec des baleines…, plus rien aujourd’hui ne relève du secret et de l’intime. Le monde de l’image et de la « com » est désormais omniprésent, au détriment de l’imaginaire que l’on se forgeait à partir d’une simple position sur le globe… Pas certain qu’un « taiseux » comme TABARLY aurait encore eu sa place en pareille course…
Dimanche 05
Bientôt les élections dans les Chambres d’agriculture. Si l’alliance FNSEA-JA y règne quasiment sans partage depuis plusieurs décennies, et préside aujourd’hui 97 instances consulaires sur tout le territoire, contre une à Mayotte pour la Confédération paysanne (marquée à gauche) et trois pour la Coordination rurale, cette dernière entend bien lui contester pareille hégémonie. Deuxième syndicat agricole par le nombre d’adhérents, marquée très à droite, la CR a ainsi appelé ce soir ses sympathisants à « monter sur Paris » pour y mener une série d’actions sur fond de colère contre le traité de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur. La campagne est lancée et nul doute que d’ici le 31 janvier prochain, la surenchère sur le terrain sera de mise. L’enjeu est d’importance et le vainqueur aura tout loisir de faire couler le champagne mais en attendant, gare aux bouchons !
Dominique BERNERD