On discute, on compare, on échange…Les trois membres du jury du concours de l’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF), catégorie « desserts de restaurant », accueillis dans l’une des salles de réception du lycée des métiers de l’hôtellerie et de la restauration VAUBAN à Auxerre, prennent le temps de goûter chaque production concoctée par les jeunes concurrents de la sélection départementale de l’Yonne. Leur verdict est impitoyable…
AUXERRE : Placé juste devant le MOF (Meilleur Ouvrier de France) de la chocolaterie auxerroise, Olivier VIDAL en pleine effervescence à l’approche du week-end pascal synonyme de consommation accrue de cacao sous toutes ses formes, est assis à une table accueillant au fur et à mesure les desserts à déguster, le président de l’association épicurienne « Gourmand’Yonne », le chef Jérôme JOUBERT.
La toque du « Rive Gauche » de Joigny analyse l’une des compositions sucrées qui lui est présentée dans le cadre de ce concours départemental, premier palier pour rejoindre l’élite régionale. Voire, plus !
De l’autre côté, le troisième membre du jury n’est autre que le responsable du pôle pâtisserie des FESTINS, la fameuse maison spécialiste de la réception nuptiale et évènementielle, adhérente des « Traiteurs de France ». Il procède à la manœuvre en silence.
Ensemble, le jury teste la bouche pleine et le carnet d’annotations noirci aux côtés de l’assiette les différentes réalisations devant être exécutées par les jeunes pousses de la discipline des desserts de restaurant, des mets très importants pour clore un bon repas pris dans un bel établissement gastronomique.
« Cela ressemble à une trilogie de desserts, observe Olivier VIDAL, oui, c’est cela, rétorque Jérôme JOUBERT…
On laisse les dégustateurs à leurs tâches et faire leur travail en leur âme et conscience ; le verdict sera rendu un peu plus tard en début d’après-midi avec son lot de joie et de déception…
Thierry BRET
Avoir comme invité de sa conférence mensuelle un ancien président de la République était sans nul doute une première pour le Cercle Condorcet auxerrois. Une soirée où François HOLLANDE, s’inspirant de son dernier essai politique, « Le défi de gouverner », a livré ses réflexions sur la gauche au pouvoir à travers l’histoire et sur cette social-démocratie qu’il appelle de ses vœux pour contrer les extrêmes et peser sur la bonne marche du monde.
AUXERRE: Il y avait du monde jeudi dernier salle Vaulabelle et c’est peu de dire que François HOLLANDE a fait « recette » ! Sympathisants ou compagnons de route d’hier ou d’aujourd’hui du Parti socialiste bien sûr, parmi lesquels l’ancien édile auxerrois Guy FEREZ, mais aussi un public venu d’horizons divers, pour un rendez-vous « républicain » avec celui qui dirigea le pays de 2012 à 2017.
Face à lui sur scène, pas moins de trois intervieweurs de renom : Pascal PERRINEAU, professeur des Universités à Sciences-Po, bien connu des habitués des « Entretiens d’Auxerre », Jean-Vincent HOLEINDRE, professeur en Sciences politiques à l’université Panthéon-Assas et président de ces mêmes « Entretiens », ainsi que la politologue et directrice de recherche au CNRS, Anne MUXEL, qui d’emblée, s’interroge : « quelle est la spécificité de la social-démocratie et pourquoi séduit-elle si peu les électeurs aujourd’hui ? ».
Le salut viendra de la bipolarisation de la vie politique française
Pour l’ancien président, pas de salut sans le retour d’une forme de bipolarisation dans la vie politique, appelant pour cela les partis qui ont longtemps pesé, à se renouveler et se réinventer : « alors que l’extrême droite reste à un niveau très élevé, qu’une alliance avec l’extrême gauche devient quasi impossible, il est plus que jamais nécessaire de reconstituer deux familles politiques, dont l’une pourrait se définir comme sociale-démocrate… ».
Une forme de pensée qui a longtemps dominé en Europe, identifiée comme « Etat providence » à même d’avancées sociales, mais aujourd’hui fragilisée : « face à des populistes, à des autocrates, la démocratie devient l’élément essentiel, mais comment faire, pour ne pas simplement la préserver, mais la « réenchanter » ? Ce sera là la grande question politique de ces prochaines années. Comment faire pour que nous puissions encore vivre ensemble, dans des sociétés beaucoup plus fragmentées, fractionnées, séparées même… ? ».
Avec la tentation pour certains, de ne parler qu’à leur électorat : « c’est ce qui se passe par exemple pour le RN, pour LFI, et je pense que ce serait une grave erreur pour le Parti socialiste, pour les sociaux-démocrates, de faire de même. L’histoire de la gauche, de la gauche réformiste en particulier, a montré l’importance à parler à tout le monde, à garder cette universalité pour qu’au-delà des minorités existantes, nous puissions trouver les éléments pour faire vie ensemble… ».
Quand François HOLLANDE remercie…Donald TRUMP pour son soutien !
Mais comment le pays peut-il entendre les propositions d’une gauche sociale-démocrate quand on connaît l’état du rapport de force électoral existant aujourd’hui dans le pays, marqué par une droitisation des plus extrêmes ? Un terme que se refuse à employer l’actuel député de Corrèze, préférant évoquer « une défiance vis-à-vis du collectif, qu’il soit institutionnel ou syndical… ». Mais quid de cette volonté affichée par l’électorat, de vivre seul pour être protégé des autres ? « De ce point de vue, les réseaux sociaux ont amplifié le caractère où chacun pense être un auto-entrepreneur politique se suffisant à lui-même et dont les relations sociales se sont considérablement amoindries, alors que la politique et notamment à gauche, supposait des relations sociales multiples… ».
Bâtir ensemble et durablement pour faire société commune et prôner l’ouverture là où d’autres privilégient le repli sur soi, c’est le défi relevé par François HOLLANDE : « je remercie Donald TRUMP pour son soutien ! En quelques mois, même pas, en quelques semaines, il aura réussi à démolir le « trumpisme » ! L’idée que si on s’enferme, on se protège des autres et de tout. La démonstration est faite, si vous tentez de vous enfermer trois jours, vous lâchez tout le quatrième car ça ne peut pas tenir ! ».
La gauche serait-elle sujette à la malédiction du pouvoir ?
Dans son livre, l’ancien Premier secrétaire du Parti socialiste revient à plusieurs reprises sur la « malédiction du pouvoir » et la difficulté pour la gauche, une fois qu’elle l’exerce, de ne pas donner le sentiment de « trahir » ceux qui l’y ont conduite, comme le rappelle Pascal PERRINEAU : « quand on vous lit, on est frappé de voir que le rapport au pouvoir n’est jamais simple dans la tradition socialiste et que ce défi de gouverner pose beaucoup de questions et inquiétudes. Comme si ce n’était pas quelque chose de naturel, contrairement aux traditions de droite, que de prendre le pouvoir… ».
Même si à ses yeux, l’invité du jour ne s’en est pas si mal tiré : « sous votre quinquennat, vous assumez parfaitement l’aspect du pouvoir, en particulier au moment de la lutte contre le terrorisme, vous sentant à l’aise pour annoncer la déchéance de nationalité, au risque de vous faire taper dessus par vos camarades car vous sortiez de l’épure socialiste… ».
Un sentiment de « trahison » savamment entretenu au fil de l’Histoire, par les divisons fratricides entre gauche de responsabilités et gauche révolutionnaire, rappelle l’ancien président : « accepter le pouvoir, l’exercer, c’est entrer dans une zone dont vous ne savez pas exactement ce que vont être les turbulences, c’est entrer dans une période de désordre… ».
D’autant qu’un président élu sous l’étiquette socialiste l’est plus pour des raisons d’ordre économique que de défense ou de sécurité et que toutes mesures prises en ce sens sont le plus souvent source de controverses : « a-t-on le droit de recourir à la force ? Faut-il pour lutter contre le terrorisme, prendre des mesures pouvant à un moment être attentatoires aux libertés ? Hors, accepter le pouvoir, c’est accepter qu’une autorité légitime puisse utiliser la force… ».
Prenant pour exemple certains maires de villes importantes s’étant converti à la sécurité, aux polices municipales armées ou à la vidéo surveillance : « même les écologistes ont évolué en la matière, mais il a fallu du temps ! ».
La France a-t-elle encore les moyens de ses ambitions à l’international ?
Quid des relations internationales et de la façon dont la gauche s’est positionnée, que ce soit aujourd’hui ou hier, face aux enjeux du monde s’interroge Jean-Vincent HOLEINDRE ? Quelle politique étrangère mener pour préserver la paix ? Usant de l’oxymore, François HOLLANDE se veut pragmatique : « la paix exige pour être préservée, d’être capable de faire la guerre et pour nous qui avons été élevés dans l’idée de paix et de guerre impossible, cela ne peut se faire que grâce à la dissuasion nucléaire… ».
Surfant sur l’actualité récente pour décliner ce qui à ses yeux serait une véritable politique étrangère de gauche : « alors que Donald TRUMP vient d’arrêter tous les programmes d’aides, soit près de 40 milliards de dollars à destination de pays luttant contre la famine, le sida, mettant en œuvre des économies de développement, s’il y avait une seule décision à prendre, ce serait de se substituer aux Etats-Unis pour assurer ce rôle de solidarité internationale… ».
A condition toutefois, a-t-il omis de préciser, que notre pays ait encore en la matière, les moyens de ses ambitions !
Petit florilège de choses entendues…
Pascal PERRINEAU : « Au moins, nous nous partageons le micro, c’est cela la social-démocratie active ! ».
François HOLLANDE : « Je crois que mon dernier passage à Auxerre, c’était quand j’étais candidat aux élections présidentielles. Guy FEREZ m’avait accueilli, il faisait très beau, contrairement à la légende qui s’est installée après… ».
« La question qui sera posée n’est pas seulement de savoir comment accéder au second tour pour être sûr de gagner face à Marine LE PEN. Aujourd’hui, la question est de savoir qui peut gagner face à elle ou à Jordan BARDELLA … ».
« La gauche pense toujours que c’est en ajoutant des revendications les unes aux autres qu’elle va finir par convaincre les électeurs, populaires notamment, qui se sont détournés pour des raisons objectives. Non, c’est faux ! ».
« La décision la plus lourde que j’ai eu à prendre, c’était sur un terrain extérieur, d’envoyer les soldats au Mali. Je savais que plusieurs d’entre eux seraient ou blessés ou tués. C’est une responsabilité que de décider de la vie ou de la mort et c’est pour cela qu’il faut bien réfléchir à qui on envoie à l’Elysée… ».
« Je me suis longtemps posé la question pourquoi la Hongrie de Viktor ORBAN est-elle encore membre de l’Union Européenne ? A un moment j’ai espéré qu’il parte mais il ne veut pas partir ! Quand vous êtes à la fois l’ami de POUTINE et l’ami de TRUMP, le soutien de toutes les extrêmes droites et que vous défendez même le Brexit, j’avais envie de lui dire que la porte était ouverte… ».
« Si je n’avais discuté qu’avec des démocrates, je n’aurais pas fait beaucoup de voyages… ».
« En réalité, être de gauche, c’est aimer la France ! Hors, il y a une partie de la gauche qui n’aime plus la France, qui déteste la France. C’est la partie de la gauche qui n’a jamais accepté l’idée même du pouvoir. Si on veut le pouvoir, c’est pour servir la France… ».
Dominique BERNERD
Il n’y a pas à dire mais les « Kylian » ont du succès en France ! On peut se référer au célèbre footballeur dont le prénom est parfois plus usité que le patronyme auprès des spécialistes du ballon rond. Dans le domaine moins exposé médiatiquement que peut l’être la boulangerie, celui de « Kilian » avec un « i » cette fois-ci pourrait être glorifié dans l’Yonne et en Bourgogne Franche-Comté par les férus de la boulange et de la viennoiserie ! Lauréat du MAF régional et médaille d’or autour du cou, Kilian NAUDIN obtient son billet pour la finale hexagonale de la discipline. Une finale accueillie du 15 au 18 septembre en son jardin du CIFA auxerrois !
AUXERRE: Face à la vingtaine de candidats en provenance des quatre coins de l’Hexagone, il aura nécessairement les faveurs des pronostics, le jeune Kilian NAUDIN, déjà double médaillé d’or du concours Un des Meilleurs Apprentis de France ! En effet, le vainqueur des sélections départementales et régionales de la catégorie aura le privilège de concourir chez lui, dans son jardin, au mois de septembre prochain, à l’occasion de la finale nationale de ce MAF des plus prometteurs.
D’ailleurs, le président départemental des MOF (Meilleurs Ouvriers de France) et président du jury, Marc LABARDE – l’homme à l’éternelle écharpe rouge portée en toute saison ! – ne s’y est point trompé dans ses commentaires, à l’issue de la remise des prix du MAF régional, ce lundi, au CIFA de l’Yonne.
« Nous espérons tous l’obtention du titre et du ruban bleu, blanc, rouge autour du cou au soir du 18 septembre 2025 ! ».
Le garçon, un tantinet timide et peu disert quant à ses commentaires, en profitera pour remercier les apprentis et le jury à l’occasion de ce concours régional où il n’était in fine l’unique et seul concurrent dans les starting-blocks ! Cela ne voulait pas dire pour autant que le jeune apprenti du CIFA de l’Yonne avait la qualification en poche, malgré ce constat. Bien au contraire, il aura accompli avec abnégation son travail comme si de rien et seul face à lui-même ce qui peut être humainement pire, côté motivation.
Apprenti dans l’une des plus boulangeries les plus réputées de Clamecy dans la Nièvre (chez Christian MEIGNEN en règle générale très bondée le samedi matin, le jour du marché), le jeune homme a démontré aux membres du jury dont le MOF et champion du monde 2023 Alexandre LAUMAIN et Laurent BISSON, président régional du Syndicat des Boulangers, toute sa dextérité et son imagination féconde.
Huit heures durant, le jeune apprenti a préparé minutieusement des pains de tradition française et de campagne, une gamme succulente à vue d’œil de viennoiseries et une pièce décorative, s’inspirant d’un monument de notre patrimoine. En l’occurrence, une Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe et le Sacré-Cœur, emblèmes de Paris ! Des pièces réussies…
Thierry BRET
A 54 ans, Nhu Anh DO devient la nouvelle déléguée départementale de l’Yonne pour la formation souverainiste et de la droite dure, « Reconquête ! ». Candidate lors de la dernière campagne des législatives 2024, cette ingénieure aéronautique de formation succède ainsi à Jean-Christophe LETIERCE, co-responsable du mouvement à l’estampille d’ErIC ZEMMOUR en Bourgogne Franche-Comté.
AUXERRE : Le communiqué de presse est bref. Mais, suffisamment explicite. « C’est pour donner suite à des évènements dans ma vie personnelle et après une agréable et passionnante période comme délégué départemental de notre mouvement dans le département de l’Yonne, qu’il est temps pour moi de transmettre cette responsabilité à mon amie Nhu Anh DO, qui était, jusqu’à présent notre responsable des adhésions et trésorière départementale… ».
Exit donc, du paysage politique départemental, Jean-Christophe LETIERCE ! Un rôle qu’il avait pourtant joué en qualité de représentant de la formation de la droite dure, « Reconquête ! », depuis plusieurs années. Le personnage, même s’il change de cap personnel, n’en reste pas moins inféodé aux idées véhiculées par la formation de l’ancien éditorialiste Eric ZEMMOUR.
« Je reste bien entendu fidèle à notre mouvement qui représente le mieux et le plus efficacement nos idées sur la scène politique française, et vous reviens très prochainement avec de nouvelles annonces… ».
Originaire du Vietnam, maman de trois enfants, Nhu Anh DO relève donc le défi en devenant la nouvelle déléguée départementale dans l’Yonne de « Reconquête ! ». Elle s’était déjà essayée à la vie politique par le passé chez Les Républicains, avant de bifurquer un peu plus à droite en se présentant sur la liste des européennes conduite par Marion MARECHAL en 2024. Elle y figurait en 65ème position. Résidente de Bœurs-en-Othe, cette ingénieure en aéronautique a effectué la majeure partie de sa carrière professionnelle dans ce secteur industriel. Soit au sein de grands groupes, soit en qualité de consultante. Elle gère aujourd’hui des gîtes près de la forêt d’Othe, dans la partie orientale du département.
Thierry BRET
C’est du bel ouvrage. In fine, l’opération concerne une trentaine d’appartements. Des logements agréables à vivre. Ils sont bien exposés à la lumière, confortables à l’occupation, chauffés à bonne température. C’est l’aboutissement de l’un des chantiers, porté par la Communauté de communes de Puisaye-Forterre (CCPF). Soit une enveloppe financière de 3,9 millions d’euros. Mais, la collectivité présidée par Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI n’a pas agi seul. Soutenue dans ce projet de valorisation de l’EMA-CNIFOP par l’Etat, la Région et le Département de la Nièvre…
SAINT-AMAND-EN-PUISAYE (Nièvre) : Ce sont, pour la plupart, des studios. Mais, il existe aussi des T2. Un hébergement bénéfique pour le Centre international de formation aux métiers d’art et de la céramique (EMA-CNIFOP), implanté dans la localité en bordure de l’Yonne, côté Nièvre. Trente appartements, de manière précise. On les doit dans leur version définitive et optimisée à la Communauté de communes de Puisaye-Forterre (CCPF) et à son président, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, qui en avait fait l’un de ses chevaux de bataille lors de cette mandature.
D’autres partenaires y ont été aussi de leurs soutiens financiers indispensables à la réalisation de ces travaux. A commencer par l’Etat, d’où la présence lors de cette cérémonie inaugurale de la secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne et sous-préfète d’arrondissement d’Auxerre, Pauline GIRARDOT.
L’Etat, grâce au DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local), a contribué à hauteur d’1,3 million d’euros à la réalisation de ce dossier. De son côté, la Région Bourgogne Franche-Comté a abondé dans le projet en injectant 217 650 euros, un financement prélevé sur l’enveloppe du dispositif « Territoire en Action ».
Restait ensuite le Conseil départemental de la Nièvre qui lui aussi a débloqué une somme s’élevant à 70 000 euros. Sachant, toutefois, que la grosse part du gâteau budgétaire revenait à la CCPF avec 3,9 millions d’euros consacrés à la construction de ces trente logements favorisant la valorisation et la pérennité des métiers de la filière des arts et de la céramique, vecteur d’attractivité sur cette zone géographique.
Enfin, et pour être tout à fait complet sur cet aspect financier, précisons que six communes du canton ont également participé à ce projet. Quant à l’aménagement intérieur et à l’achat du mobilier, cela est revenu au centre de formation lui-même, qui a investi la somme de 105 000 euros, selon la volonté de ses responsables.
Un lieu sacré de la liberté et de l’expression artistique
Depuis 45 ans, l’EMA-CNIFOP, centre de formation internationalement reconnu, accueille chaque plus de trois cents stagiaires aux métiers des arts et de la céramique. Permettant ainsi à la tradition séculaire de la Puisaye apparue au Moyen-Age de se perpétuer au fil des ans. Les stages concernent aussi bien les aficionados chevronnés de ces métiers de la céramique que les néophytes. Une belle réussite de l’attractivité, pour le président de la CCPF Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI.
Lors de son intervention, le Conseiller régional de Bourgogne Franche-Comté a par ailleurs rappelé que « cette école des métiers d'art est un lieu d'expression artistique, fait de création et de liberté. C'est, en effet, un lieu sacré de liberté que nous inaugurons aujourd'hui et qui rend fière la Puisaye-Forterre au sens de son patrimoine bâti. Nos paysages, notre faune, notre flore, sont, j’insiste, assez incomparables dans l'Yonne. L'Art de la céramique, c'est l'un des atouts majeurs de nos savoir-faire à véhiculer hors de nos frontières… ».
Son de cloche similaire pour l’édile de la localité, Gilles REVERDY, qui aura salué l’importance de l’évènement pour le centre. Plus de 150 artistes et artisans d’art de la filière de la céramique continuent à faire rayonner cette spécificité de Puisaye au quotidien.
Depuis le mois de septembre 2024 (et deux bâtiments sortis de terre plus tard !), l’objectif a été atteint, puisque les stagiaires de l’EMA-CNIFOP bénéficient désormais d’un hébergement de qualité et respectueux de l’environnement. Une stratégie volontariste de la CCPF en faveur de sa politique culturelle qui apporte ainsi son soutien technique et financier aux différents acteurs désireux de faire rayonner le territoire par la culture et les arts.
Thierry BRET