Qu'entend-on par activité obligatoire pour le RSA ? L'une des mesures phares de la réforme est l'instauration d'une obligation de 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire pour les allocataires de ce dispositif. Ces activités doivent permettre aux bénéficiaires de se réinsérer socialement ou professionnellement.
Or, depuis le 1er janvier 2025, elles s'appliquent sur l'ensemble du territoire français. Chaque personne percevant le RSA (soit 635,71 euros par mois) est désormais obligatoirement inscrite à France Travail et doit signer un contrat d'engagement précisant ses objectifs d'insertion sociale et professionnelle. Les périodes de perception du revenu minimum d'insertion (RMI), du revenu de solidarité active (RSA) et de la prime d'activité ne vous affilient pas aux régimes de retraite, de base ou complémentaire. Elles ne sont donc pas prises en compte pour la retraite.
Pour bénéficier du RSA, il faut continuer à faire sa déclaration de ressources tous les trois mois auprès de la Caisse d'Allocations familiales ou de la Mutualité Sociale agricole, en fonction de la situation. Par ailleurs, comme tous les demandeurs d’emploi, vous devez actualiser et renouveler chaque mois votre inscription auprès de France Travail sauf exceptions.
En tant que bénéficiaire du RSA, vous concluez avec votre organisme référent un contrat d’engagement. Ce contrat, qui est élaboré avec vous, contient vos obligations et les actions que vous devez entreprendre. Il tient compte de votre situation, de vos besoins, de votre projet et de vos difficultés éventuelles. Le contrat d’engagement détermine un plan d'action avec des objectifs d'insertion sociale et professionnelle. A propos de ces 15 heures d’activité par semaine, il peut notamment s’agir d’une mise en situation professionnelle, d’une formation, d’actions permettant de pérenniser ou de développer une activité si vous avez déjà un emploi.
Des dissensions chez certains salariés de France Travail
Toutefois, la durée minimale de 15 heures peut être abaissée, en fonction de la situation. Certains allocataires du RSA sont exemptés de cette obligation. Il s’agit des personnes rencontrant des difficultés particulières et avérées en raison notamment de leur état de santé, de leur handicap, de leur situation de parent isolé n'ayant pas de solution de garde pour un enfant de moins de 12 ans.
Notons également qu’un président de conseil départemental peut décider la suspension, en tout ou partie et pour une durée qu'il fixe, du versement du RSA lorsque, sans motif légitime, le bénéficiaire refuse d'élaborer ou d'actualiser son contrat d'engagement, ne respecte pas tout ou partie des obligations énoncées dans ce contrat. Le Département, financeur du RSA, est en étroite collaboration avec France Travail. On note déjà au sein de France Travail, quelques résistances contre cette réforme. Il est pourtant demandé à l’organisme d’appliquer la loi et de la faire appliquer ! Les états d’âmes de certains salariés semblent plus motivés par des considérations politiques et syndicales que par la légitime obligation de bien accomplir son travail !
Trouver les entreprises désireuses d’insérer des allocataires
À l’instar de la Côte-d’Or, le département de l’Yonne a été sélectionné en 2023 pour expérimenter le dispositif d’accompagnement des allocataires du RSA, mis en place dans le cadre de France Travail. Objectif : remettre les 8 000 oubliés du travail que compte ce territoire en selle.
Un CV laissant une période d’inactivité d’un an et plus est rédhibitoire pour le futur employeur, et certains, semblent avoir oublié la nécessité et le devoir de travailler !
Avec le laps de temps dédié aux oubliés du système, on réalise des immersions en entreprise, de la formation, du coaching, de la remobilisation à partir d’ateliers pour travailler par exemple la confiance sur soi...
Le but affiché de la réforme est donc de construire un parcours de retour à l'emploi.
Le Cher (département avec le plus haut taux d'allocataires du RSA de la région Centre Val-de-Loire) expérimente depuis seulement quelques mois, le RSA sous condition. Avec un équilibre pas forcément facile à trouver : convaincre des entreprises à collaborer à ce projet où pourraient s'appliquer en les insérant les compétences des allocataires, dans un secteur qui a tendance à recruter, tout en restant proche du lieu de résidence. Un casse-tête cornélien, parfois !
470 euros par mois : vivre ou survivre ?
Quant à France Travail, l’organisme est devenu l’acteur majeur de ce dispositif : un réseau d'entreprises à constituer, avec l’identification des demandes secteur par secteur, la mise en place de dispositifs de formation, mobiliser les fédérations professionnelles… recenser aussi les organismes qui proposent un parrainage de seniors pour accompagner les demandeurs d’emploi.
En lien avec le public concerné, l‘entité doit se montrer vigilante quant aux offres de travail ne pouvant pas déboucher sur un emploi. A l’instar de cet élu qui recruta dans le cadre de la réforme, du personnel pour revégétaliser le cimetière. Arguments de l’édile : « c’est du travail et je n’ai plus de budget pour ce programme ! ».
L’Etat fait sa part, même insuffisante tandis que les services publics s’activent. Les bénéficiaires du RSA entrevoient dans leur grande majorité favorablement ces nouveaux dispositifs.
Ceux qui ne veulent pas travailler se marginalisent petit à petit. Quant à ceux qui pensent que les chômeurs sont des fainéants, je leur conseille de participer comme bénévoles à des soupes populaires ou aux Restos du Cœur !
Juste pour qu’ils s’informent de la réalité et pour leur permettre de vivre la solidarité prévue dans la déclaration des Droits de l’homme. Nous connaissons tous un Néerlandais brun aux yeux noirs ou un parlementaire des extrêmes, pondéré et ouvert, sans en faire pour autant une généralité !
« Si vous trouvez que les gens qui ont le RSA sont des assistés, démissionnez et vivez avec 470 euros par mois, et vous aurez autant de chance qu’eux ! » disait le comédien Jean ROCHEFORT ! Une phrase dont on peut s’inspirer en effet pour mieux appréhender le problème !
Jean-Paul ALLOU
Décidément, rien ne sera donc épargné aux zones rurales de notre beau pays ! Surtout celles qui se situent dans la fameuse bande de la « Diagonale du Vide », la bien-nommée. Evidemment, la région Bourgogne Franche-Comté, à l’instar de la Champagne ou d’une large frange de la région Centre, en fait partie. Voilà que la puissance étatique, peu avare en coupes sombres en tout genre, surtout quand les économies doivent se réaliser en province dans les campagnes les plus reculées du territoire plutôt que dans les ministères parisiens, a décidé au nom du respect impérieux de la sacro-sainte ligne budgétaire 2025 de se défausser en matière de réhabilitation financière en ce qui concerne les réaménagements des « petites » lignes ferroviaires sur les Régions. Celles-ci ayant déjà les plus grandes difficultés à subvenir à leurs besoins, vu leur enveloppe de fonctionnement et d’investissements qui a pris un très sérieux coup dans l’aile, devant réduire leurs aides de manière très drastique. Et ce, depuis deux années, déjà…
Alors que les zones rurales souffrent d’un manque d’à peu près tout sur le plan fonctionnel (désertification médicale, absence d’infrastructures routières ou autoroutières digne de ces appellations, déclin des services publics, défaut de centres de formation et d’enseignement de niveau supérieur…) quand ce ne sont pas les zones blanches de la téléphonie ou du numérique qui se rappellent encore à notre bon souvenir, voilà que le dossier des transports collectifs remonte à la surface en ce début d’année.
Fichtre ! De quoi faire dérailler une bonne fois pour tout le train de l’attractivité rurale dont on nous vante pourtant les bienfaits chaque jour auprès des instances institutionnelles et politiques de ces secteurs géographiques mais qui dans les faits ont bien du mal à prendre racine. Il suffit pour s’en apercevoir de tâter le pouls des activités économiques enregistrées sur ces zones champêtres pour constater le fossé qui existe bel et bien entre la réalité du terrain et le verbiage habituel des promesses, qui comme de bien entendu ne sont pas tenues…
L’indispensable moyen de locomotion à vocation sociétale
Alors, de quoi s’agit-il précisément dans ce nouveau dossier qui atteste bien que la France fonctionne réellement à deux vitesses, pour celles et ceux qui en douteraient encore : celles des villes, et celles des champs ! Cela aurait pu inspirer le fabuliste Jean de La FONTAINE s’il revenait à notre époque !
L’exemple du moment, c’est la menace qui plane sur la pérennité des « petites » lignes ferroviaires. Trop coûteuses et peu rentables. Nonobstant, un indispensable moyen de locomotion pour relier les agglomérations moyennes de nos campagnes aux grandes cités de la métropole. A l’exemple de ces lignes empruntées par des TER entre Avallon, Corbigny, Clamecy, Auxerre…
Les usagères et les usagers utilisent ces trains pour se rendre à leur travail, parfois jusqu’à Paris puisque l’une des dessertes recherchées est précisément la capitale de l’Hexagone. Mais, aussi pour bénéficier de salvatrices et nécessaires opportunités de services sanitaires que les campagnes ne permettent plus : aller se soigner chez un médecin ou un spécialiste – il y a belle lurette que le département de l’Yonne pour mémoire ne dispose plus de rhumatologue ou de dermatologue sur son territoire alors que le vieillissement de la population est en progression ascendante ! -, ou à des fins d’agrément personnel, tant pour la vie culturelle que proposent les grandes villes que les voyages via le relais aéroportuaire de Paris.
L’Etat renvoie la balle sur les Régions : l’impossible équation
Oui, mais voilà. Entretenir ces infrastructures coûte un bras ! Surtout quand il s’agit de rénover les lignes, voire de les dédoubler si besoin. Et l’Etat doit impérativement réaliser des économies pour tenter d’inverser la tendance abyssale de la dette publique, estimée à date à plus de 3 000 milliards d’euros. Sic ! Et encore, on peut se féliciter de disposer dorénavant d’un budget en 2025 pour celles et ceux qui feraient la fine bouche !
Pour remédier à ces nombreux entretiens de lignes ferroviaires qui entrent dans le domaine de compétences des Régions, il faudrait grosso modo que celle de la Bourgogne Franche-Comté dispose de 400 millions d’euros pour mieux les injecter ensuite dans la réalisation de différents travaux sur l’ensemble de son territoire et ses huit départements. Bien sûr, l’institution ne les possède pas aujourd’hui, devant faire face à une très importante réduction de ses enveloppes financières. Un peu plus d’1,5 million d’euros serait impératif pour envisager l’amélioration de la seule ligne ferroviaire entre Corbigny et Clamecy, d’après les estimations des porte-paroles du collectif LAD, soit « Lignes à Défendre » en Bourgogne Nord, à l’origine d’un grand rassemblement populaire, ce samedi 08 février en gare de Clamecy, où étaient présents élus, institutionnels, syndicalistes, citoyens…
Objectif : faire pression sur l’Etat pour que celui-ci revoit sa « copy stratégie » afin de ne pas plomber un peu plus l’attractivité déjà très relative des zones rurales. Car, demain, peut-être, faute de réhabilitation de ces structures, plus aucun train ne pourrait circuler si l’on n’y prend garde. Notamment dans cette zone de la « Diagonale du Vide ». Une seule manifestation n’y suffira pas, bien sûr !
Engagé dans la défense et l'amélioration des liaisons ferroviaires régionales, et plus particulièrement celles des lignes TER entre les localités d’Avallon/Corbigny/Clamecy/Auxerre/Paris, le collectif « LAD Bourgogne Nord » multiplie ainsi les initiatives en tout genre entre pétitions, manifestations, motions, rencontres…La prochaine opération traduisant leur mécontentement est d’ailleurs programmée le samedi 15 février en gare d’Avallon.
Le bras de fer entre les usagères et les usagers de ces nécessaires TER, soutenus par les élus du territoire, et les services étatiques ne fait que commencer. Il en va de la liberté de se mouvoir dans nos régions et notre pays, il en va aussi de remettre les villes et les zones rurales sur le même pied d’égalité. Au nom de l’attractivité territoriale qui pourrait très vite dérailler pour les campagnes de l’Hexagone…
Thierry BRET
Il a fière allure sur son superbe cycle électrique, le président du Grand Sénonais, Marc BOTIN ! Un vrai profil de sportif ! Pourtant, en cette fin de matinée du lundi 03 février, la température, nettement plus proche du – 1 degré que de la chaleur, n’autorisait guère les prouesses physiques à l’extérieur ! Mais, cérémonie oblige, celle de l’inauguration des « Brennus à vélo » - soit la mise à disposition des vélos à assistance électrique en libre-service sur le Grand Sénonais -, le président de l’EPCI y a été de son petit tour, depuis la place des Héros jusqu’à la salle de la Poterne, terme de son périple cycliste…Au nom de l’exemplarité !
SENS : Des conditions météo à ne pas mettre un cycliste dehors ! Entre la grisaille humide du brouillard et le froid pénétrant de ce lundi très hivernal, il y avait néanmoins des quelques courageux, Place des Héros, prêts à braver les rigueurs de cette forte baisse des températures observée en l’espace de quelques jours, afin de tester le nouveau matériel mis à la disposition des habitants de l’intercommunalité. Une centaine de cycles à assistance électrique qui sont répartis dans dix-huit stations d’entreposage sur le Sénonais. Des vélos aux couleurs très agréables, rappelant celles choisies évidemment pour identifier le nouveau logo de la communauté d’agglomération de ce secteur géographique de l’Yonne. On y retrouvera aussi la figurine du Brennus, apposée sur le garde-boue arrière de l’engin électrique. Un sympathique et esthétique clin d’œil à l’une des armoiries de l’ancienne capitale des Sénons.
Aux côtés de Marc BOTIN, président de l’EPCI, de nombreux élus communautaires qui ne voulaient manquer pour rien au monde cette inauguration, mettant en exergue dans sa fonctionnalité ce mode de locomotion très prisé de nos concitoyens, le cycle à assistance électrique. Même l’édile de Sens, Paul-Antoine de CARVILLE, se prêtera au jeu de la photographie souvenir, juché sur la selle de l’un de ces cycles, fourni par la société FIFTEEN.
Une société FIFTEEN que l’on connaît bien dans l’Yonne
La société hexagonale représentée ce jour par Amira HABERAH, coordinatrice, a pour objectif de généraliser le déploiement des services de location de cycles sur tous les territoires. En ville, comme dans les zones les moins denses. Des locations qui sont assurées selon différentes possibilités, en courte, moyenne et longue durée. A ce titre, depuis 2008, ce sont plus de 50 000 vélos qui ont déjà été déployés en France en collaboration avec les partenaires de la société, qu’ils soient publics ou privés. Pour mémoire, c’est la même structure qui a installé le service « AuxR_M Le Vélo », opérationnel dans la capitale de l’Yonne depuis dix-huit mois.
Il revenait à Gilles SABATTIER, vice-président en charge des Mobilités et des Intermodalités, de retracer la genèse du projet. Malgré le froid, il prit quelques instants pour prendre la parole, à proximité du monument aux morts de Sens.
D’ici le terme de 2025, devait-il argumenter, ce sont près de cent kilomètres de pistes cyclables qui seront aménagés pour le plus grand plaisir des utilisateurs de ces vélos. « Il y aura également un service de location de moyenne et longue durée qui sera assuré par notre service intercom… ».
Encourager la mobilité douce et la transition énergétique
Pourquoi ce réseau de mobilité douce, in fine ? Réponse de l’intéressé : « cette opportunité en libre-service permettra de faciliter les déplacements urbains et inciter les habitants à changer leur manière de se mouvoir en ville, tout en douceur… ».
Puis, l’orateur remercia le maire de Troyes et président de Champagne Métropole, François BAROIN – il n’assistait nullement à la cérémonie - : « il nous a prodigué de précieux conseils avec ses équipes lors de nos échanges et visites à Troyes… ». Ce sont les services mis en place dans la capitale auboise qui ont inspiré les représentants institutionnels du Sénonais.
Quant à Jean-Luc KLEIN, président de MOBIL’ECO, il ne fut pas oublié lui non plus dans la liste des remerciements. « Nous engageons aujourd’hui un beau partenariat avec vos équipes, lui dit-il, au service de nos habitants et de l’attractivité du Grand Sénonais… ».
Moderne et dans l’air du temps, ce service supplémentaire proposé dans le Grand Sénonais répond aux besoins concrets des populations qui ne peuvent se passer de la mobilité. Qu’elle soit douce, ou pas…Des « Brennus à vélo » désormais parés pour prendre leur envol. A la manière des premiers tours de roue, donnés par le président BOTIN et de ses équipes, désireuses d’accélérer pour se rendre salle de la Poterne afin de s’y réchauffer et se sustenter !
Thierry BRET
Le mot de la semaine, en passe de devenir viral, sur les réseaux sociaux est le suivant : « submersion » ! Craint-on une nouvelle dépression météorologique qui frapperait les côtes de l’Hexagone ? Un risque de raz-de-marée sur le littoral breton, déjà bien éprouvé par les tempêtes hivernales successives qui s’y abattent depuis plusieurs semaines ? Que nenni !
En fait, il faut ajouter un autre terme à ce mot à la connotation si maritime et aquatique qui est à l’origine d’une nouvelle passe d’arme politique, entraînant de facto son lot de polémiques abusives depuis lundi en France : le mot « migratoire ». Une polémique qui pourrait aboutir à une nouvelle censure du gouvernement, rien que ça, et ce, dès la présentation et le vote du budget, la semaine prochaine…
Une censure que pourrait prendre à son compte cette fois-ci les parlementaires du Parti Socialiste, désireux à faire pression de toute part sur la gouvernance malmenée de l’Elysée, pour montrer qu’ils existent.
Ah, encore une de ces expressions toute faite et pleine de brutalité qui émane d’un porte-parole du Rassemblement National un peu trop bavard sur les plateaux de « CNews » ! Ou pire de l’un des sbires transgressifs de chez ZEMMOUR vilipendant un peu plus les méfaits de l’immigration au quotidien !
Perdu ! Pour celles et ceux qui ne s’en souviennent plus : ce « sentiment de submersion migratoire » qui touche à l’heure actuelle notre beau pays de cocagne, est l’œuvre orale du…Premier ministre François BAYROU ! Un pur produit du sectarisme et du racisme comme chacun le sait depuis des lustres, lui le chantre du centrisme modéré et de la conciliation tous azimuts dans une parfaite tradition de médiation !
Le PS dégaine et s’engouffre dans la brèche
Bref, ce simple constat d’observation, assumé totalement par le nouveau patron du gouvernement – il réitèrera par deux fois la tenue de ces propos dans l’hémicycle du palais Bourbon sous les huées des députés de gauche – a fait l’effet d’une envolée de boutique aussi rapide et désastreuse qu’un énième foyer d’incendie brûlant Los Angeles depuis sa prononciation par la frange de la gauche pourtant la plus encline à vouloir collaborer avec ce gouvernement qui peine toujours à trouver ses marques et surtout à valider son budget 2025 !
La phrase exacte du pensionnaire de Matignon est la suivante, pour être très clair. « La France s’approche d’un sentiment de submersion migratoire ». Tout est dans la nuance et dans la retenue, des propos fidèles à la pensée politique de l’édile de Pau depuis quatre décennies. Ne pas faire de vagues, ni de vaguelettes dans la forme et sur le fond !
Loupé ! Le Parti Socialiste s’est donc immédiatement engouffré avec sa planche de surf et ses véliplanchistes ragaillardis dans la brèche pour enfoncer un coin dans cet édifice gouvernemental, construit à la façon d’un château de sable en Espagne. Déstabilisant davantage l’exécutif qui franchement n’avait pas besoin de tout cela en cette période où le nécessaire budget 2025 n’a toujours pas été adopté par le vote parlementaire, plongeant dans les abîmes du doute les Français et les milieux économiques.
La réalité économique de la France entre fiscalité et charges à outrance
Dixit un Bernard ARNAULT, patron de LVMH et cinquième fortune mondiale, remonté comme un coucou suisse qui en a remis une couche véhémente pour protester contre le projet de surtaxation des entreprises du CAC 40 – à noter que les dividendes versés aux actionnaires ont battu tous les records en 2024 ! – et Patrick MARTIN, le responsable national du MEDEF qui devait aussi lui emboîter le pas : au secours, mais les patrons hexagonaux n’ont plus envie d’être les vaches à lait de la fiscalité nationale et ont, pour celles et ceux qui pourraient en avoir l’heureuse opportunité, la volonté d’aller s’installer ailleurs ! Suivant ainsi les subjectifs conseils de Donald TRUMP qui se frotte les mains en triomphateur de sa guerre commerciale déclarée contre le reste du monde à grands coups de taxes douanières !
Si « les rats quittent le navire », comme aura lâché tout en finesse la secrétaire générale de la CGT, Sophie BINET, avouez que ces patrons excédés par la pression fiscale délirante de l’Etat providence auraient tort de s’en priver ! Même les chefs d’entreprise des TPE et PME, voire les artisans et les commerçants, aimeraient bien délocaliser leurs activités à l’international afin de ne plus avoir le sentiment de travailler pour peau de chagrin une fois les impôts prélevés et à supporter les charges à répétition prélevées qui les privent d’embaucher de nécessaires collaborateurs…Telle est la réalité économique de l’entrepreneuriat en France en ce bas monde.
69 % des Français en osmose avec les propos du Premier ministre
Alors, mesdames messieurs, les politiques – et plus particulièrement ceux de gauche - qui persistent et signent dans cette énième polémique de plus, lassant au passage une population qui ne croit plus en vous, plutôt que de faire perdre son temps aux millions de Françaises et de Français qui travaillent, créent de la richesse, emploient, exportent et votent aux élections pour vous permettre de représenter leurs intérêts et de défendre les forces vives de notre pays, il serait peut-être plus judicieux de se retrousser les manches, de relever les défis et se mettre réellement au travail en validant une bonne fois pour toute ce satané budget que bon nombre de citoyens réclame – les acteurs de l’économie qu’ils soient patrons ou salariés – et surtout en exonérant les entreprises de ces charges insupportables qui briment notre société et le marché de l’emploi. Tout en simplifiant les contraintes administratives et normatives qui font aujourd’hui de l’Europe la dernière roue du camion mondial. Un camion d’occasion juste bon à aller au rebus si l’on n’y prend pas garde, quand on voit ce qui se passe aux Etats-Unis ou en Chine.
Quant au sujet de polémique du jour, écoutez donc les Français : 69 % d’entre eux, selon un sondage publié cette semaine, sont du même avis que les propos du Premier ministre, tout heureux de réaliser un tel score à sa cause. A méditer, non ?!
Thierry BRET
« Construire les villes à la campagne où l’air y est plus pur », l’humoriste Alphonse ALLAIS en rêvait, Chevannes l’a fait ! Une commune où il fait bon vivre et qui a su dans le même temps se doter d’un tissu économique lui assurant son développement. Elu maire en 2020, Dominique CHAMBENOIT entend bien poursuivre son action en ce sens, comme il l’a rappelé à ses concitoyens venus en nombre samedi soir à la salle polyvalente pour la traditionnelle cérémonie des vœux…
CHEVANNES : S’il est des maires qui s’affranchissent de présenter leurs vœux à la population sous prétexte d’un climat international anxiogène, il n’est pas certain que le maire de Chevannes acquiesce à cette vue de l’esprit, à en juger par les mots introductifs de son allocution : « ce temps de partage est toujours un plaisir, un moment de convivialité partagé. Il me réjouit d’autant qu’il intervient dans un contexte national et international empreint d’incertitudes et de tensions… ». Mesurant d’autant la chance de vivre ici et pouvoir continuer à travailler au quotidien pour le développement de la commune, « afin qu’elle demeure exceptionnelle par la qualité de vie qu’elle offre. C’est la ligne que nous nous sommes fixés en 2020 et que nous nous astreignons à mettre en œuvre au quotidien… ».
Un mandat qui, après deux années COVID et un contexte difficile compte tenu de la baisse annoncée des dotations attribuées aux collectivités, « ne s’écoule pas vraiment comme un long fleuve tranquille… ». Pas question pour autant de baisser les bras, « un mandat municipal n’est pas à la recherche d’une hypothétique gloire, c’est avoir le sens de l’intérêt général et la volonté de faire avancer sa commune dans un développement harmonieux où chacun trouve sa place… ». Mais que serait la vie d’un village sans ressources économiques ? Différentes vidéos présentées ont mis à l’honneur quelques acteurs locaux, au premier rang desquels bien sûr, la boulangerie de Laurent BISSON, sacrée en 2024 « Meilleur boulanger de France » par M6, mais aussi la station-service réouverte après trois ans de mise en sommeil, ou encore, les ateliers de retouche et confection, nouvellement créés au cœur de la commune.
2024 a été marquée par la visite de la présidente de l’Assemblée nationale
Retraçant les différents évènements festifs ayant émaillé la vie de Chevannes tout au long de l’année écoulée, qu’ils soient sportifs, culturels, ou sociaux, Dominique CHAMBENOIT a rappelé que la commune avait eu l’honneur d’accueillir le 13 septembre dernier, la présidente de l’Assemblé nationale en personne, Yaël BRAUN-PIVET. Une visite qui s’inscrivait dans la politique d’ouverture sur les territoires et lui a fait rencontrer trois heures durant, les responsables et usagers du bus France Services ainsi que plusieurs commerçants et professions libérales. L’attractivité d’un territoire passe aussi par sa volonté à étoffer son parc locatif et résidentiel. C’est ainsi qu’une vingtaine de logements sociaux allant du T2 au T5 seront proposés à la location courant 2025, dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain, porté localement par l’Office Auxerrois de l’Habitat. Parallèlement, DOMANYS, principal bailleur social du département, a lancé son projet de « Résidence Sérénitis », soit la construction d’une dizaine de pavillons à destination de seniors, qui s’est concrétisé par le dépôt du permis de construire en fin d’année dernière. Autre domaine d’envergure, mais « gourmand » en argent public : la voirie. Chevannes en compte 52 km et de nombreux secteurs, suite à des fissures apparues, sont à réparer, en dépit d’un contexte budgétaire serré : « il apparait essentiel aujourd’hui plus que jamais, que nous devons rester vigilants sur la gestion communale afin que chaque euro dépensé soit un euro bien pensé…».
La galette royale de la famille BISSON !
Petit coup de gueule en passant, au sujet des dépôts sauvages, encore trop nombreux et qui « empoisonnent », dans tous les sens du terme, la commune dans son combat contre les incivilités : « des actes irresponsables et irritants perpétués par une poignée d’indélicats et abiment jour après jour notre joyau comme le plus cher du « bien vivre ensemble ». Dominique CHAMBENOIT considérant que si elles dégradent l’environnement et ternissent l’image du village, « les chevannais n’ont pas à supporter ces incivilités visuellement et financièrement… ». Continuer à faire de Chevannes une commune active et attractive est l’affaire de tous et le cap fixé pour 2025 reste le même, « il faut travailler ensemble pour un avenir meilleur ». Le premier édile usant d’une métaphore appropriée en ces temps de « Vendée Globe », pour étayer ses propos : « le pessimiste se plaint du vent quand l’optimiste se dit que le vent va tourner et qu’il doit réajuster ses voiles. Alors bien sûr, il y a des impatiences. Certains ne voient que l’arbre qui cache la forêt… ».
Attachée à son histoire et son identité, mais résolument tournée vers l’avenir, la commune offre à ses habitants un cadre de vie exceptionnel, dont chacun doit prendre soin, comme l’a rappelé l’élu, dans ses mots de conclusion : « sachons apprécier ce qu’elle nous offre, sachons la protéger et la respecter ». Des propos ayant sans aucun doute, recueilli l’adhésion du public présent à en juger par les applaudissements nourris qui ont suivi. A moins que ce ne soit pour saluer l’arrivée annoncée de la traditionnelle galette accompagnant le vin d’honneur ponctuant la soirée… ?
Galette « royale » s’il en est, confectionnée comme il se doit par le « roi » des boulangers, Laurent BISSON, son fils Léo et son épouse Laurence, présente dans la salle. La gourmandise aidant, la République sait parfois avec bonheur, s’effacer au bénéfice de la royauté !
Des chevannais « heureux » !
Ils se prénomment Marie-Pierre, Franck, Yohann et son alter ego patronymique et totalisent à eux quatre près d’un siècle de présence dans la commune. Des chevannais heureux ? « Alors là, vous en avez un troupeau ! ». Investi dans plusieurs associations, Franck apprécie notamment cette volonté de travailler les uns avec les autres, à l’image de son club vététiste œuvrant de concert avec le centre de loisirs local. Un village qui est tout sauf une « cité dortoir » : « même si beaucoup travaillent sur Auxerre, il y a ici un vrai tissu économique, un réel tissu associatif, avec plus d’une trentaine d’associations différentes et tout le monde joue le jeu, que ce soient les habitants ou les commerçants ». Une réelle vie de village, que l’on peut sans doute retrouver un peu plus loin, aux frontières de Forterre ou de Puisaye, mais « des communes qui n’ont pas les mêmes équipements ni les mêmes commerces ». Marie-Pierre, son épouse, tient le même discours, listant les avantages à demeurer ici : « un village calme, avec toutes les commodités, à dix minutes à peine d’Auxerre. Médecins, kinés, dentistes, podologue, pharmacie, boulanger, coiffeur, alimentation…, on a tout sur place et c’est important d’être autonome ». Sans oublier les deux restaurants, rajoute Franck : « dont l’un à mon avis va finir étoilé… ». Pour savoir lequel, ne reste plus qu’à les tester ! Membre de l’équipe municipale, Yohann a l’humour contagieux et une réponse toute trouvée à la question de savoir la place qu’occupe la commune au sein de l’agglomération auxerroise : « c’est plutôt l’inverse et c’est à l’agglo de trouver sa place à Chevannes ! » (Rires). Tout est dit…
Après M6, Chevannes sous les feux de France Télévisions
Invité surprise de la soirée : le journaliste Jean-Claude ALLANIC, bien connu des téléspectateurs pour avoir fait toute sa carrière sur France 2 et qui compte des attaches amicales à Chevannes. Il a notamment co-écrit un ouvrage avec Christophe PAYMAL. Mais que peut bien raconter un journaliste parisien à propos d’un village dont par définition, ses habitants en savent plus que lui sur le sujet ? Reprenant les propos de son ami Christophe, il réussit au moins à faire rire la salle : « s’il fallait que les journalistes ne disent rien quand ils ne savent rien, il n’y aurait plus de journalistes…». Parole d’expert ! S’interrogeant sur la rue de la gare présente dans la commune, sans n’y avoir jamais trouvé une gare : « il est vrai qu’elle a été fermée en 1952… ». Avec ce petit cours d’histoire donné au passage sur l’année 1515 qui, comme chacun le sait, n’est pas seulement synonyme de Marignan, mais est aussi la date où les seigneurs de Chevannes prélevèrent un nouvel impôt s’élevant à un vingtième des récoltes de grains en vue d’édifier l’église du village : « à l’époque au moins, on savait à quoi servaient nos impôts ! ». A l’heure d’Internet et de Wikipédia, difficile d’imaginer qu’il fut une époque, pas si lointaine, où les journalistes n’avaient pour alimenter leurs informations, « que de laisser traîner leurs oreilles, de préférence dans les cafés. D’où un certain taux d’alcoolisme dans la profession ! ». Une profession que Jean-Claude ALLANIC a su exercer avec talent et sans modération aucune !
Dominique BERNERD