Ce fut nettement mieux que la saison dernière ! Pour cette édition 2025 de la fameuse manifestation portée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, la « Nuit de l’Orientation » s’offrait un nouvel écrin bien légitime en étant accueillie au sein du nouveau concept flambant neuf « OCTOPUS » à la pépinière d’entreprises. Deux cents métiers et formations étaient représentés afin d’être connus des jeunes « astronomes » en quête du Graal…
AUXERRE : Le coup de chaud, c’était entre 17 et 19 heures ! Une noria de jeunes gens, accompagnés pour certains par leurs parents, qui s’est ruée dès l’ouverture des portes, non pas aux soldes d’hiver, mais dans les allées et bureaux accueillants les participants de la seconde édition de cette « Nuit de l’Orientation » qui n’a en vérité que d’aspect nocturne que le nom puisque devant s’achever aux alentours de…21 heures ! Mais, en quatre heures de temps, les nombreux visiteurs (ils étaient près de 900 la semaine dernière à l’Amphi à Sens lors de l’animation sénonaise) eurent largement le temps de sélectionner les filières et métiers de leur choix, répartis dans le lumineux espace du bâtiment « OCTOPUS » de la CCI 89 pour prendre attache avec un représentant de tel secteur d’activité ou un chef d’entreprise.
Au total, dixit Hervé AUBERGER, le responsable de la direction Formation de la chambre consulaire départementale, elles étaient une bonne soixantaine, les entreprises du cru ayant répondu favorablement à l’invitation. Quant aux filières, elles étaient encore plus nombreuses. De l’industrie à l’artisanat, du commerce aux métiers du BTP et des services, des transports à la filière sanitaire…tous avaient choisi cette manifestation pour expliquer à ces jeunes pousses, synonyme de relèves, d’être là.
Ici, on apercevra le président de la CPME de l’Yonne Didier BARJOT en pleine discussion avec une famille afin d’alimenter les discussions autour des métiers de bouche et de la restauration. Là, c’est Tessa CHARVET, de la CCI, qui prendra le pouls avec l’un des vignerons présent sur ce forum spécial carrière, le régional de l’étape version Irancy, Thierry RICHOUX !

Une découverte des métiers sans stress !
La réalité virtuelle aura attiré plus qu’il n’en fallait des candidats voulant tester les nouvelles technologies permettant de s’immerger dans un métier. Plus loin, sur des mange-debout, des chefs d’entreprise tentèrent de convaincre des jeunes gens de rejoindre les rangs de leur filière, via diplômes interposés. Ca bruisse, ça se bouscule, ça discute, ça rigole, aussi ! Bref, la « Nuit de l’Orientation » à la sauce CCI se veut conviviale, sans aspects superfétatoires, avec de l’humain, chose à remettre à la mode dans le milieu professionnel !
Sur le pôle communication et média, le stress est à proscrire autour d’Eugène LAMPION (Ici Auxerre), de Stéphane BOURDIER (Entreprendre dans l’Yonne) et de Sébastien FUENTES (Centre France Evènements) ! L’idéal en fait pour attirer le chaland qui viendrait s’asseoir à la table avec une bordée de questions sur les métiers de l’évènementiel et du journalisme !
Une découverte de métiers passionnante et éclectique qui aura permis aux représentants de la CCI Yonne, Jérôme MAYEL, son directeur, et son incontournable responsable de ce pôle, Sandra VERBRUGGEN, de s’activer en prenant le pouls de cette jeunesse en quête de pistes et solutions pour réussir à se placer en orbite dans l’univers de l’emploi. Bref, une « Nuit de l’Orientation » suffisamment scintillante en ce jeudi 27 novembre qui appelle déjà à son troisième rendez-vous en 2026…
Thierry BRET

Incontestablement, ce fut une belle soirée. Tant pour les récipiendaires des diplômes que pour leurs parents, trop heureux de voir leur progéniture toucher le Graal de fin d’année ! Quant aux taux de réussite annoncés par la directrice de l’enseignement supérieur du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, ils sont sans appel ! Notamment le 100 % de réussite obtenu par les collaborateurs juristes du cursus de notariat.
AUXERRE : Une remise de diplômes dans le saint des saints de l’enseignement privé de la capitale de l’Yonne n’est jamais une sinécure pour les élèves fréquentant l’établissement lassalien et leurs familles. 90 % de taux de réussite ici dans telle section ; 100 % de réussite dans telle autre ! Les chiffres, impitoyables, sont nets et sans bavure pour le groupe scolaire le plus important de l’Auxerrois. Et ce n’est pas cette nouvelle promotion qui modifiera la donne !
« Ce genre de soirée est fondamentale, souligne Céline MARTI, responsable de l’enseignement supérieur au sein du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, elle nous permet de développer des liens en revoyant les anciens étudiants. J’en veux pour preuve la présence de l’association ALUMNI, présidée par Hélène GRANDIN, qui assure l’interface de ce réseau… ».
Outre la remise des titres, il y aura aussi une projection sur le futur. Tant avec les bachelors, déclinés par Joannick PECHENOT, que d’autres idées qui circulent actuellement au sein du pôle décisionnel de l’établissement, avec la création de nouveaux masters ou de bachelors.

Repasser le seuil de la « grande maison » est beaucoup plus qu’un simple prétexte pour ces étudiantes et étudiants qui ont pu ainsi humer l’atmosphère du moment, leur remémorant sans doute quelques bons souvenirs.
« Nous souhaitons toujours être force de proposition par rapport à leurs projets, ajoute Céline MARTI.
La promotion de mai 2025, forte d’une quarantaine d’élèves de BTS et la session de bachelor fut au centre des préoccupations organisationnelles de la soirée, avec un François-Xavier WILLIG, directeur de l’établissement, à la manœuvre dans la prise de parole. Notons que la première session de bachelors se situe à 86 % de réussite.
Puis, la remise des brevets des collèges et celle du baccalauréat se dérouleront de la même manière que celle de l’enseignement supérieur : en famille !
Thierry BRET

Sur le polyamide et les collants, il est intarissable Laurent TROGNON ! Le sémillant responsable de DIVINE et ex-rugbyman en connaît un rayon sur la question depuis qu’il s’intéresse au recyclage desdites fibres synthétiques auxquelles il entend bien redonner une seconde chance après une première utilisation ! D’autant que les Françaises déversent dans leurs poubelles près de 7 500 tonnes de collants chaque année : l’équivalent du poids de la célèbre construction métallique née de l’imaginaire de Gustave EIFFEL à Paris !
JOIGNY: C’est incontestablement une excellente nouvelle pour la capitale du Centre-Yonne. Une information qui réjouit tout particulièrement le vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté en charge des Finances et du Développement économique, Nicolas SORET, édile de Joigny et président de l’EPCI. Une annonce s’avérant très prometteuse pour l’emploi et l’attractivité du bassin local. « Non seulement, c’est une nouvelle entreprise qui va s’installer dans nos murs, explique l’élu entouré des responsables de l’entité professionnelle, mais en plus, il y aura la création d’une usine… ». Et pas n’importe quelle unité de production ! Puisqu’en choisissant de délaisser définitivement l’Auxerrois pour venir s’implanter à une trentaine de kilomètres plus au nord, la société « ECOLLANT » devrait être à l’origine d’un vent d’optimisme et de belles perspectives à Joigny, en concrétisant enfin la phase d’industrialisation de son processus de recyclage révolutionnaire de la fibre synthétique polyamide, contenu dans les collants, objets fétiches des femmes élégantes…Un processus concocté avec les ingénieurs du CNRS de Lyon ! On l’aura compris : on joue là dans la classe internationale avec ce site unique du retraitement de ce type de vêtement. Serait-ce une première mondiale ? « Oui !, le confirme un Nicolas SORET rayonnant ; ce dernier devait découvrir l’existence de cette entreprise par le biais de ses activités régionales. Une entreprise qui se positionne dans la transition environnementale et la décarbonation en travaillant de la matière recyclée.
Créer une boucle circulaire dans le traitement des déchets
Et cela ne s’invente pas, ECOLLANT va donc s’installer rue des Entrepreneurs en zone industrielle de Joigny sur 1 800 mètres carrés, créant au passage dix-sept emplois dès le printemps 2026. L’objectif dans un intervalle de quelques années serait de porter sur les fonts baptismaux de l’employabilité, une trentaine de postes. « Accueillir des représentants de l’économie de proximité et une nouvelle industrie à Joigny m’interpelle positivement, ajouta Nicolas SORET, c’est un élément précieux par rapport à l’historique du bassin industriel du Centre Yonne… ».
Partant du collant au démarrage, le procédé va pouvoir s’appliquer à d’autres matières visant à être recyclées. Ce que précise Frédéric AUSTRUI, le complice de toujours de Laurent TROGNON et directeur général de la structure : « on va pouvoir récupérer 70 % de polyamide dans n’importe quel textile ! Mais, cela concernera aussi tous les plastiques dans le secteur automobile, cela nous ouvre des portes énormes à l’avenir… ».
Différents marchés seront visés par la jeune société. « On a trois générations de stocks de déchets devant nous, souligne Laurent TROGNON, donc de très larges opportunités ! ».
Une solution industrielle de retraitement des déchets à Joigny qui ravit Nicolas SORET, très inspiré par la question.
« Aujourd’hui, l’essentiel de ces textiles finissent en enfouissement ou en incinération. Il faut créer une boucle circulaire avec ces déchets d’hier qui deviendront les matières premières de demain afin de faire face à cette crise textile qui pollue l’Europe… ».
Levée de fonds et fonds d’investissement dans le viseur !
Représentant à date 200 millions de paires vendues, le marché du collant équivaut au poids de la Tour Eiffel avec ses 8 000 tonnes de produits annuels qui circulent en France. Autant dire que la société ECOLLANT ne devrait pas chômer avec les rebuts de ces vêtements usagés. Dès 2026, un démonstrateur sera finalisé sur le nouveau site de Joigny. « On espère recycler entre 50 et 100 tonnes de matière en 2026, confie Frédéric AUSTRUI, on veut communiquer sur cette industrie nouvelle et d’avenir dès à présent. Une agence de presse travaille à nos côtés : nous sommes déjà intervenus sur BFM et les grands médias nationaux, voire la RTBF en Belgique où nous avons beaucoup de clients… ».
Par la suite, le recyclage du polyamide s’élèverait à mille tonnes de matière en 2027, avant de poursuivre vers une progression exponentielle pouvant aller jusqu’à 20 000 tonnes d’ici les quatre prochaines années. Le fruit de dix-huit mois de recherches, devenant palpable désormais. Une levée de fond a été réalisée afin d’enclencher ce processus d’industrialisation : 5 millions d’euros ont ainsi été collectés. Un joli coup à mettre à l’actif de cette structure icaunaise qui pèse aujourd’hui dix millions d’euros. Et qui n’a pas peur de se frotter à un marché estimé à 6 milliards d’euros pour la seule Europe !
Labellisée « Deep Tech » en 2022, avec le concours de BPI France, membre de la French Tech et présente dans tous les pôles de compétitivité de l’Hexagone, ECOLLANT se rendra le 04 décembre prochain à Paris aux côtés de vingt autres structures à Bercy pour y rencontrer des spécialistes des fonds d’investissement. C’est dire si la petite structure de l’Yonne qui n’a pas encore mis en route ses outils de production de manière officielle – le démarrage est prévu au printemps - est convoitée à l’heure actuelle !
L’ère de l’économie circulaire est bel et bien présente dans le Jovinien. Avec la venue de la société « ECOLLANT », elle ne fait que se renforcer…
Thierry BRET
L’évènement est labellisé dans le cadre de la Semaine de l’Industrie. Si vous êtes une femme en recherche d’emploi, en réorientation ou en projet de reconversion professionnelle, alors profitez de l’opportunité en venant à la rencontre des entreprises, des organismes de formation, et des structures partenaires de l’Yonne qui sont engagées pour l'égalité des chances dans le monde professionnel. Un forum au féminin pour découvrir les filières et les métiers auxquels les représentantes de la gent féminine n’auraient pas forcément pensé…
AUXERRE: Une dizaine de structures seront présentes pour représenter les secteurs suivants : le BTP, l’industrie, le transport-logistique, l’agriculture-viticulture, la cuisine, etc. Après de nombreuses années à organiser le « Carrefour des Carrières au Féminin » dans l’Yonne, l’association régionale « FETE » propose pour la première fois un « Forum Mix & Match » à Auxerre, en partenariat avec la Déléguée aux Droits des Femmes et à l’Egalité de l’Yonne, la DDETSPP de l’Yonne et le Lycée Fourier Saint-Germain ; Bon nombre d’acteurs locaux de l’emploi et de l’insertion seront aussi de la partie, grâce au soutien financier du Fonds Social Européen, du Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté et de la Direction Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité.
Le « Mix & Match » est un événement de promotion de l'égalité et de la mixité professionnelles. Il permettra à des femmes en recherche d’emploi d'élargir leurs horizons professionnels par la découverte de métiers et de formations peu féminisés auxquels elles n'auraient pas pensé.
L’entrée au « Mix & Match » est gratuite, il vous suffit de vous inscrire via ce lien : https://forms.gle/roZ3TDE1GNHkrvSk7 [RDV le mardi 2 décembre 2025 de 9h à 11h, au Lycée Fourier Saint-Germain (site Fourier), à Auxerre.
Rappelons que FETE – Femmes Egalité Emploi - est une association qui œuvre depuis 34 ans en Bourgogne Franche-Comté pour faire avancer l’égalité et la mixité professionnelles. Elle déploie des actions à destination d’un public large, de l’école à l’entreprise, afin de sensibiliser, former et accompagner.
Communiqué de presse de FETE
Il n’a jamais usé de la pratique de la langue de bois, le délégué général du MEDEF de l’Yonne, Claude VAUCOULOUX. Avec espièglerie et malice, il ose dire tout haut – il ne s’en est jamais privé – ce que beaucoup de décideurs économiques pensent tout bas ! Lundi, à l’occasion du lancement de la Semaine de l’Industrie dans l’Yonne, le directeur de la Maison de l’Entreprise a régalé son public de quelques formules cinglantes pour donner le tempo de la manifestation. « Une industrie forte pour une Nation forte » : presque un credo dont il est impératif de s’emparer afin de conserver notre souveraineté économique…
AUXERRE : Des capsules vidéo, brèves et pas mal ficelées au niveau de leurs messages, circulent sur la chaîne « You Tube » de l’UIMM, l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie. Normal, avec le mois de novembre, l’industrie est à la fête dans l’Hexagone, du moins sur le registre de la communication évènementielle, avec le retour de la traditionnelle opération « Semaine » éponyme où la filière qui fut l’une des plus prospères dans les années 50 et 60 dans notre pays, retrouve un peu d’allant et du baume au cœur. Juste le jour où en Lorraine, du côté d’Hagondange, non loin de Metz, un spécialiste des aciers fins dans l’automobile rend son tablier avec 430 emplois à la clé…Triste coïncidence.
Pourtant, comme devait encore le marteler le délégué général du MEDEF et de l’UIMM de l’Yonne, Claude VAUCOULOUX, lors de son discours inaugural, la Semaine de l’Industrie représente chaque année un enjeu considérable en matière de découverte de la filière, dans un secteur qui demeure capital pour l’emploi. « La souveraineté économique de notre Nation dépend de sa filière industrielle, rappela l’orateur, en verve comme à son habitude au pupitre de la Maison de l’Entreprise. Mais, évoquer le poids de l’industrie en France une semaine par an, cela ne suffit pas ! ».
L’Hexagone a un besoin vital de ré-industrialisation durable, devait ajouter l’intervenant, « et surtout pas d’une célébration ponctuelle ! ». Ne comprenant pas le paradoxe permanent que vit la France à propos de sa filière industrielle, Claude VAUCOULOUX s’interroge alors : « nous glorifions l’industrie, nous la disons stratégique et vertueuse, indispensable au pays et dans le même temps, l’Etat la surtaxe, l’entrave et la décourage ! ».
Une saillie distillée avec la dose de pertinence habituelle de la part de notre personnage qui défend depuis des lustres bec et ongles les intérêts de sa filière professionnelle de prédilection.
« C’est un non-sens mortifère à bien des égards, poursuit-il, ce sont bien ces entreprises productrices, celles qui transforment et qui créent de la valeur réelle qui portent la prospérité nationale. Réindustrialiser la France n’est pas un slogan ! C’est un choix politique et économique, voire culturel. C’est aussi une responsabilité collective où il faut redonner à l’industrie la place qu’elle mérite et qu’elle n’aurait jamais dû perdre au cœur de nos territoires, au cœur de nos vies et de notre avenir…. ».
Concluant sur une note positive, Claude VAUCOULOUX souligna que l’industrie n’était pas une nostalgie mais bel et bien une promesse. Promesse d’une France qui travaille, qui prospère et qui offre à ses citoyens un avenir radieux…
Thierry BRET