C’est l’ouverture vers le champ des possibles. L’additif culinaire idéal, positionné sur la diversité et la proximité, avant de fêter comme il se doit le quatre-vingtième anniversaire de la maison. « La Côte Saint-Jacques », table doublement étoilé à l’universalité reconnue, célèbrera en 2026 ses huit décennies d’existence à Joigny. Et pour couronner le tout, sous le sceau de la modernité et de l’inventivité, quoi de plus naturel en somme que d’y ajouter en ces murs, une nouvelle référence goûteuse en mode « bistronomique » ! Ce « Bistrot des Générations » revisitant à prix plus doux et abordables les recettes fondamentales créées par la famille LORAIN !
JOIGNY : Il s’amuse, le souriant chef Alexandre BONDOUX ! Revêtu de son traditionnel habit de toque experte et posant fièrement dans le saint des saints de « La Côte Saint-Jacques » - la cuisine ! -, le neveu de Jean-Michel LORAIN possède dans sa besace plus d’un tour gastronomique dans son sac ! Et il compte bien le partager auprès de sa clientèle habituelle, férue de grandes tables étoilées qui permettent encore à la France de resplendir auprès des touristes étrangers grâce à la gastronomie hors norme, en ces temps de disette sociétale, mais aussi de cette clientèle dite de proximité que le binôme d’entrepreneurs veut désormais capter en adaptant sa stratégie commerciale.
Et justement, ce nouveau concept culinaire, opérationnel depuis une semaine et qui rencontre déjà le succès auprès des aficionados des arts de vivre et des épicuriens du bien-être – les trente couverts s’arrachent du côté des réservations !-, entend bien ouvrir davantage les portes du sémillant établissement qui traverse les âges sans réellement prendre une ride, bien au contraire. Preuve que la jeunesse tenant la barre d’un vaisseau amiral tel que le double étoilé Michelin peut faire preuve d’imagination et de féconde créativité !
Ah, les bonnes recettes familiales !
Il le dit sans ambages : « je vais puiser parmi les archives culinaires de la maison pour alimenter mes menus proposés à cette nouvelle table, « le Bistrot des Générations ».
A ce titre, on aura remarqué la subtile référence sémantique dans cette appellation officielle de la marque de cette saga familiale qui préside à la destinée des lieux depuis ses origines. Il y a eu Marie LORAIN, la grand-mère, puis, Michel, le fils, après Jean-Michel, le petit-fils, et enfin Alexandre BONDOUX, le neveu ! Alors des recettes de famille, le trentenaire qui dirige dorénavant la grande maison, il en possède quelques-unes d’avance à nous faire découvrir !
A commencer par la succulente recette de « côtelettes de brochet à la jovinienne », que les invités de la séance inaugurale de l’établissement auront pu déguster à satiété en se pourléchant les babines ! Un véritable régal à convertir les inconditionnels « viandards » à la délicatesse exquise du poisson !
« Cette recette était déjà répertoriée dans le guide Michelin de l’année 1971, ajoute Jean-Michel LORAIN, c’est avec ce plat que mon papa a reçu la première étoile et elle est restée très longtemps à la carte ! ».
Qu’en est-il exactement de ce mets à la sauce agréable en bouche ?
Réponse d’Alexandre BONDOUX : « c’est une farce mousseline de brochet avec une duxelles de champignons, agrémentée d’une sauce Nantua. Là, nous l’avons conçue avec des têtes de homard… ».
Fichtre ! On en redemanderait presque une seconde assiette tellement c’est savoureux !
Un premier menu proposé à 32 euros
La naissance de ce « Bistrot des Générations » répond à deux objectifs que nous exposent près des fourneaux et les ustensiles d’un cuivre rutilant les deux chefs de Joigny. Il y a naturellement la réalité économique avec le nécessaire besoin de se diversifier. Il y a surtout le fun et ce plaisir de s’amuser en cuisine qui excite le jeune trentenaire prêt à relever le challenge.
« L’idée avec cette enseigne est de proposer une offre un peu plus diversifiée, et d’offrir l’opportunité aux personnes qui ne pouvaient venir à « La Côte Saint-Jacques » d’ordinaire de pouvoir le faire grâce à une variante culinaire plus appropriée, grâce à des prix plus attractifs tout en conservant notre savoir-faire… ».
Autant dire que désormais, au vu de la palette de tarifs proposés, tout le monde ou presque peut franchir la porte du flamboyant établissement et venir s’installer dans le décor joliment ornementé de la salle faisant office de lieu d’accueil de ce bistrot, dorénavant intégré parmi les murs de « La Côte Saint-Jacques ».
Intervention de Jean-Michel LORAIN qui exprime alors son désir de fidéliser un peu plus la clientèle locale : « par le passé, notre établissement a toujours su créer des possibilités commerciales attractives pour ne pas se couper de la clientèle de proximité, les portes restent grandes ouvertes pour un maximum de personnes en respectant des budgets de plus en plus serrés… ».
Ainsi, au « Bistrot des Générations », il sera possible dès 32 euros de pouvoir se sustenter le midi avec le menu « express », destiné à la clientèle désireuse de déjeuner rapidement (les professionnels) à partir de produits d’exception. Le menu « génération », décliné à 60 euros, comprend entrée, plat et dessert. Avec un choix de trois entrées, quatre plats et trois desserts ! On imagine déjà les gourmands et gourmets se précipiter dans la ville chère à Nicolas SORET !
L’esprit RSE et des embauches à la clé
La carte s’agrémente aussi de plats à partager pour deux ou trois convives, à l’instar de la pièce du boucher ou un poisson.
Stratégiquement, et afin de mutualiser les forces en présence au niveau des collaborateurs, le choix d’intégrer la nouvelle offre gourmande au sein même de la maison mère s’inscrivait parmi les évidences pour le tandem directionnel de l’entreprise.
« Nous possédons la même cuisine et les mêmes collaborateurs, tout en travaillant un peu différemment, ajoute Jean-Michel LORAIN, cela nous permet surtout de ne pas faire des investissements importants ce qui aurait été le cas si nous avions séparé les établissements les uns des autres… ».
Autre aspect attrayant pour les clients : se rendre dans cette institution gastronomique universelle que représente « La Côte Saint-Jacques » et pouvoir y vivre une expérience culinaire forcément inoubliable au palais. Plusieurs étoilés dans l’Hexagone ont d’ailleurs développé ce concept plus moderniste.
Après la réfection du spa et celle des chambres de l’hôtel, « La Côte Saint-Jacques » poursuit une mue des plus agréables qualitativement en conservant son approche chaleureuse et cocooning dont la clientèle est si friande. Prochainement, c’est l’aire de parking qui bénéficiera de l’apport de bornes de recharge électrique pour les automobilistes « vertueux ». Toujours dans l’esprit RSE et développement durable, un chemin qui est emprunté par la grande maison de Joigny depuis quelques années. Avec l’ouverture de ce « Bistrot des Générations », qui prévoit l’embauche de cinq à six collaborateurs supplémentaires à terme, c’est un nouveau pas qui est ainsi franchi par Jean-Michel LORAIN et Alexandre BONDOUX…
En savoir plus :
Le « Bistrot des Générations » est ouvert du mardi soir au samedi midi et le dimanche soir.
Le menu « Express » est servi uniquement au déjeuner à 32 euros.
Le menu « Génération » qui comprend une entrée, un plat et dessert, est proposé à 60 euros.
Le menu « Génération » dans une autre variante propose une entrée, deux plats et dessert à 75 euros.
Les planches à partager le sont à partir de 15 euros.
Thierry BRET
On connaissait la fameuse formule sémantique prononcée par Jean-Luc MELENCHON face caméra, « La République, c’est moi ! ». Du côté de l’Avallonnais et du Serein, d’autres citoyens, nettement moins excessifs dans le verbe que le premier susnommé, et désireux de redonner à la démocratie tout son sens pragmatique et concret, se retrouvent au sein d’un collectif, où ils affirment que « Marianne, c’est nous » ! Unis pour un territoire dynamique, ambitieux et responsable, propulsés, entre autres, par deux élus du terroir qui ne pratiquent pas la langue de bois, Aurélie FARCY et Xavier COURTOIS, ces citoyens peu ordinaires veulent donner une nouvelle vision participative et constructive à la politique telle qu’elle pourrait se développer dans l’Yonne, en faisant abstraction des dogmes habituels, des guerres de clocher et…des bisbilles politiciennes à répétition !
MAGNY : Ah, qu’il résonne encore à nos oreilles, ce titre enjoué et mélodique datant de 1972, emprunté au répertoire du regretté Michel DELPECH ! « Que Marianne était jolie », le titre, n’évoque nullement le symbole féminin de la République tricolore, mais ce morceau-là pourrait parfaitement devenir le fil d’Ariane musical de la structure associative éponyme qui pose progressivement ses jalons dans l’Avallonnais et le secteur du Serein depuis quelques temps. Une douzième réunion a pu se dérouler il y a quelques jours dans la petite bourgade située au sud de la sous-préfecture de l’Yonne, Avallon, en faisant converger, certes, qu’une petite cinquantaine de personnes dans la salle des fêtes, mais il n’y a pas à rougir de ce résultat pour les organisateurs de cette soirée.
Une agora où chacun peut s’exprimer librement !
Sur le papier, le concept se veut très séduisant et prometteur côté vertu et déontologie en ces temps complexes et tortueux régis par la poussée de l’individualisme à tout crin. Fédérer des Icaunaises et des Icaunais, en l’occurrence ceux de la zone la plus méridionale de notre territoire (Avallonnais, Serein) afin qu’ils puissent se rencontrer de la manière la plus informelle et sans tralala pour discuter du contexte sociétal ambiant. Mais, attention, ici, chez « Marianne, c’est Nous », ce n’est pas le café du commerce ! Tout est bien orchestré par la petite équipe travaillant en osmose avec la conseillère municipale d’Avallon, Aurélie FARCY – la commerçante est décidément très investie sur son territoire puisque elle préside également à la destinée du GAD, le Groupe des Entrepreneurs Avallonnais – et l’ancien conseiller départemental et président de l’intercommunalité du Serein Xavier COURTOIS, et ce n’est pas la foire d’empoigne pour pouvoir s’exprimer et faire entendre sa voix !.
Clin d’œil symbolique mais plein de sens, ce jour-là, la réunion qui en appelle déjà d’autres était programmée lors de la Journée internationale de la Démocratie ! Comme quoi, chez « Marianne, c’est Nous », on ne fait pas les choses à la légère, côté organisation !
L’intérêt général et le bien commun, comme seule prérogative !
Utilisant les techniques usuelles de la communication (page Facebook créée depuis peu, invitations personnalisées, médiatisation…), la structure associative avance pas à pas dans sa quête initiatrice, avec à chaque fois le sentiment pour ses responsables de passer un nouveau cap. L’objectif est simple : échanger et fédérer avec le plus grand nombre de citoyens de toutes obédiences politiques et idéologiques afin de faire progresser les valeurs de la démocratie. Bref, faire émerger une sorte de concept démocratique idéal pouvant s’appliquer au territoire.
Quant à la genèse du projet, il est simple : « par le biais de ces rencontres, le but est de prendre la température de la population pour voir si des initiatives citoyennes leur parlent ou pas alors que la politique va mal et que les citoyens n’ont pas l’occasion de pouvoir s’exprimer, précise Aurélie FARCY, rayonnante dans son t-shirt multicolore que chacun des adhérents de la jeune structure porte pour être mieux identifiés, nous sommes totalement apolitiques et nous nous reconnaissons en tant qu’acteurs de la société civile. Même si chacun possède une appartenance au sein d’un parti politique. Le but avoué de notre démarche, c’est l’intérêt général et le bien commun ! C’est aussi redonner une âme à ce territoire, Avallonnais et Serein ».
Deux territoires géographiques qui pourraient être encore plus en harmonie et en accointance qu’ils ne le sont aujourd’hui, selon la jeune femme. Elle conteste par ailleurs le positionnement de ces élus qui vivent dans la préservation de leur « petit pouvoir » et leurs indemnités en se souciant comme d’une guigne de l’intérêt de l’administré !
Bing ! La banderille est décrochée sans viser ostensiblement une personnalité politique du cru. Peut-être un système ?
Faire de la politique autrement
Est-ce à dire que « Marianne c’est Nous » pourrait se targuer de présenter des candidats lors des échéances municipales de mars 2026 ? Si cela n’est pas une fin en soi, l’idée, nonobstant, fait son petit bonhomme de chemin.
« Après le 22 mars 2026, notre structure associative poursuivra son travail en portant des projets, affirme Aurélie FARCY, nous allons dégager des idées fortes qui pourront être portées par de potentiels candidats… ».
Quant aux sujets qui servent de trame à l’ensemble des débats, on retrouve naturellement les indétrônables thématiques liées à la proximité : la santé, la mobilité, la jeunesse, l’emploi…Celles qui préoccupent les Français.
« Les gens ont envie de faire la fête mais il faut aussi cultiver cela par le biais de l’engagement et du bénévolat, constate l’oratrice, il faut réinventer la politique sur nos territoires en la pratiquant autrement…et sans corruption ».
L’appellation de la structure résulte d’une volonté de rassemblement autour des valeurs républicaines. « On souhaitait un nom qui évoque la liberté et le choix de notre vie, explique-t-elle, à la base, il y avait quatre personnes fondatrices. Et puis tout a été très vite au niveau des adhésions. On a créé l’association il y a quelques mois… ».
Le concept pourrait-il s’étendre à d’autres zones géographiques de l’Yonne ? Pourquoi pas ! « C’est drôle, souligne Aurélie FARCY, mais dès que la page Facebook a été mise en ligne, des personnes de Chablis nous ont sollicitées pour que l’on puisse développer le même outil sur ce secteur ! L’idée n’est pas de faire des émules. Mais, on a besoin de s’ouvrir en se nourrissant des autres et en prenant les bonnes initiatives qui se font ailleurs. L’idée serait également de proposer un partenariat avec l’AMF 89 (Association des Maires de France de l’Yonne) pour se faire connaître, nous, et nos actions… ».
Ne jamais couper le fil qui lie légitimement les élus aux citoyens est aussi une autre raison d’être de ce groupement. Bref, une envie d’avancer en faisant fi des pré-carrés habituels qui caractérisent le monde politique.
« Il nous faut sortir de la politique de « papa » et de ses traditions préjudiciables à la démocratie… ».
Rien d’étonnant que cette douzième réunion se soit déroulée en symbiose avec la Journée internationale de la Démocratie ! « Quand on vient chez « Marianne, c’est Nous », rien n’est impossible ! Chacun peut apporter sa pierre à l’édifice, il faut simplement oser le faire, c’est tout ! ».
Rideau ! Aurélie FARCY a terminé son interview et se rend sur l’estrade pour y animer la session. Sous les regards approbateurs de la cinquantaine de personnes présentes, se prenant peut-être à espérer.
« Que Marianne était jolie » : l’air agréable de Michel DELPECH était-il dans toutes les têtes à ce moment-là de la soirée ?
Thierry BRET
L’opération a du succès. C’est indéniable. Il suffit de se pencher sur les chiffres fournis par les concepteurs de ce projet sur la saison écoulée pour le constater. En 2024, la manifestation « Stade vers l’Emploi » dont l’abréviation n’est autre que « SVE » a réuni en moyenne sur les pistes d’athlétisme de la région BFC 80 demandeurs d’emploi et une quinzaine de recruteurs, accueillis sous le couvert de l’anonymat, lors du rendez-vous en matinée. Résultats : 26 % de déclarations préalables à l’embauche à un mois et 51 % à douze mois ont été signifiées aux termes de ces séances mêlant sportivité, convivialité et découverte du monde du travail…
AUXERRE : Initié par le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités, le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative, l’Agence Nationale du Sport, les Entreprises s’engagent, les clubs sportifs engagés et France Travail, l’opération d’insertion professionnelle par le sport, baptisée sobrement « Stade vers l’emploi » (SVE) peut se targuer d’être une réussite à part entière dans l’Hexagone.
Bien ancrée dans les territoires dont la Bourgogne Franche-Comté depuis ses débuts, l’animation propose aux entreprises de recruter autrement et de manière conviviale. Ici, point de CV à fournir par les candidats à un poste, dans un premier temps. Les recruteurs se focalisent pour l’essentiel sur les savoir-être des candidats qui acceptent de jouer le jeu de la pratique sportive. Parfois une découverte au gré des disciplines qui peuvent être selon les cas et les spécificités régionales l’athlétisme, le rugby, le football, le judo…
Sur notre territoire, l’an passé, l’opération a été déclinée par seize fois ! Elle a été accueillie dans seize villes de six départements en proposant huit disciplines sportives différentes. Un succès au bout du compte puisque 77 % des demandeurs d’emploi ont fait appel à au moins une prestation de France Travail à l’issue de cette manifestation et 12 % intègrent un parcours de formation.
Une manifestation se déclinant en trois temps forts
Les participants sont accueillis en tenue sportive dès le début de la matinée avant que ne se constituent les équipes mixtes, de manière anonyme entre les employeurs et les demandeurs d’emploi. Les activités sportives sont encadrées par les clubs sportifs engagés et précédées d’une séance d’échauffement. Fous rires et esprit de challenge assurés !
Puis, c’est le temps de partager le déjeuner. Après les défis sportifs du matin et les premiers contacts, les échanges se poursuivent pendant le repas convivial, avec les recruteurs et les conseillers de France Travail. L’après-midi, ô surprise, l’anonymat tombe ! Les entreprises sont présentées et le recrutement peut commencer... Le « job dating » est un moment d’échanges informel, organisé dans les infrastructures du stade pour échanger avec les recruteurs sur leurs propositions, sans CV et en gardant le dress-code « sport » de la journée. Les équipes du « Réseau Pour l’Emploi » et ses partenaires sont présentes afin de proposer toutes les solutions qui pourront faciliter l’embauche des candidats.
Cette année, une vingtaine de « Stades vers l’emploi » ont été programmés en Bourgogne-Franche-Comté. Une dizaine de manifestations se dérouleront de septembre à novembre. Les « Stades vers l’emploi » accueillent des recruteurs ayant des besoins variés. Les équipes de France Travail accompagnent les candidats en amont pour les préparer dans les meilleures conditions à rencontrer les recruteurs. Précisons qu’il n’y a pas besoin d’exigence particulière en ce qui concerne la pratique sportive. Tout candidat ou employeur intéressé par cet événement doit s’inscrire préalablement auprès de son conseiller référent à France Travail, en raison des places limitées. Elles s’élèvent en général à une centaine par date. Une expérience unique à vivre pour celles et ceux en recherche de travail, sous le sceau de l’adage bien connu, celui de « joindre l’utile à l’agréable ». Ce qui n’est pas si courant lors d’une recherche d’emploi…
En savoir plus :
Voici les dates de ces rendez-vous en Bourgogne Franche-Comté à biffer sur son agenda :
Thierry BRET
Quatre jours durant, Auxerre endosse le rôle honorifique de capitale hexagonale de la filière boulangère. Normal, l’un de ses centres de formation, le CIFA de l’Yonne, y accueille l’une des compétitions les plus prisées du secteur artisanal, le concours « Un des Meilleurs Apprentis de France ». Un défi réunissant la fine fleur des apprentis de l’Hexagone – 24 candidats -, tous auréolés de titres départementaux et régionaux, ayant servi à les qualifier pour ce rendez-vous de huit heures de compétition où le mental et la technique professionnelle sont mis à rude épreuve…
AUXERRE : « Votre présence en ses murs montrent bien la nature de l’engagement que vous avez… ». Les mots de bienvenue adressés par le président des Meilleurs Ouvriers de France (MOF) de l’Yonne, Marc LABARDE, ne rentrent pas visiblement dans l’oreille de sourds. Assis face à lui en rang d’oignons, un petit groupe d’une dizaine de jeunes gens écoute consciencieusement les conseils prodigués par « l’homme à l’écharpe rouge ». Curieusement, alors que le temps s’est rafraîchi aujourd’hui, l’exégète es « MOF » de l’Yonne ne la porte pas ce mardi en milieu de matinée autour du cou ! Un oubli ou un geste volontaire ?
Il se veut rassurant envers les candidats, Marc LABARDE. Des jeunes pousses de la filière boulangère, dont certains sont déjà bien rodés à l’exercice des concours, disputés au gré des envies, source de progression professionnelle et de motivation personnelle. L’orateur parle de sécurisation, de protection, avant que les concurrents de ce 40ème concours « Un des Meilleurs apprentis de France » ne débutent la première phase de ce long cheminement menant au sacre national : la préparation de la pâte.
« Respectez-vous les uns les autres » : une histoire de valeur…
Il est tellement précautionneux vis-à-vis de ces jeunes concurrents qui n’en perdent pas une miette (de pain, il va de soi !) que l’intervenant présente même les risques topographiques de l’endroit (une petite barre de seuil) lorsque les candidats devront circuler avec un chariot d’une pièce à l’autre avant de constituer l’assemblage définitif de leur présentation ! Du grand Marc LABARDE, comme d’habitude, devrait-on dire ! Invitant au passage les filles et garçons devant disputer cette finale nationale à se dépasser coté créativité, tout en prenant beaucoup de plaisir à vivre l’instant présent. Les valeurs circulent aussi durant cet entretien liminaire d’avant confrontation : « respectez-vous les uns les autres durant cette compétition, insiste Marc LABARDE, prenant le relais du président du jury Xavier BORDET, ne confondez pas vitesse et précipitation, cela peut donner des résultats négatifs… ».
Une vraie transmission de savoir-être et de savoir-faire, en somme. Les paroles apaisantes semblent rassérénés les jeunes gens. Dans ce groupe, il n’y a qu’une seule fille. Elle lève le doigt timidement pour poser des questions.
Les ténors du national bien présents à Auxerre
Tous âgés de moins de 21 ans, la vingtaine de prétendants à ce titre de gloire qui auréolera à jamais le CV des boulangers en herbe vit avec intensité ce moment déjà crucial de leur apprentissage, voire de leur carrière. Participer à une finale nationale d’une épreuve aussi prestigieuse depuis quatre décennies, ce n’est pas rien ! L’atmosphère est pesante et silencieuse dans les couloirs du centre de formation que le petit groupe découvre lors d’une visite au pas de charge proposée par Maxime LAUZET, l’homme de la communication au CIFA. Demain, certains commenceront leur compétition dès 4 heures du matin ! Alors, autant de se familiariser du mieux possible avec l’endroit, cher à son président, Didier CHAPUIS.
En attendant la venue des hautes instances de la Confédération nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française (CNBPF) – son président, Dominique ANRACT, originaire de Villeneuve-sur-Yonne, devant arrivé mercredi soir -, et de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France (SNMOF) – là aussi le président nationale, Jean-François GIRARDIN a confirmé sa venue à Auxerre -, les choses sérieuses ont déjà débuté dans le pôle boulangerie du CIFA auxerrois où s’affairent les premiers concurrents. Sous le regard attentif des membres du jury, dont Laurent BISSON, président des boulangers de l’Yonne et président de l’U2P 89, qui prend des notes sur un porte-document.
Des décors « monumentaux » à réaliser !
Quant au travail à réaliser par les candidats, il repose sur une seule thématique : les « monuments », une trame inventive devant agrémenter le décorum de la présentation finale. Un sujet où dextérité et imaginaire ne manqueront pas d’être sollicités par les jeunes candidats. Durant ce concours, les finalistes devront répondre à un cahier des charges articulé autour de quatre items : la fabrication de pain de tradition française (cela comprend les baguettes, les petits pains avec des formes variées…), le pain de campagne au levain naturel, la pâte feuilletée permettant de concevoir des croissants, les pains au chocolat et autres viennoiseries tout aussi appétissantes, avec enfin pour couronner le tout, la conception de la pièce artistique, avec son décor toujours aussi spectaculaire pour les yeux scrutateurs des jurys. Notons que la Bourgogne Franche-Comté est représentée par deux candidats, Ylan BOLE RICHARD et le pur produit du CIFA auxerrois, Kilian NAUDIN. Le verdict sera connu jeudi 18 septembre aux alentours de 17 heures…
Thierry BRET
La poignée de main est franche. Les sourires, eux, sont beaucoup plus timides et réservés. Conviés à venir découvrir l’univers spécifique des métiers du bâtiment au sein des locaux relookés de la FFB de l’Yonne, les représentants de la petite délégation ukrainienne, invitée par « Ukraine Solidarité 89 », ont pris soin de noter toutes les opportunités existantes, offertes par le GEIQ, organisme spécialisé dans le recrutement, la formation et l’emploi de la filière. Objectif : préparer les jeunes de ce pays en conflit ouvert avec la Russie à travailler à la reconstruction de leur pays meurtri…
AUXERRE : Ce n’est pas dans les habitudes quotidiennes. Mais, la Maison du Bâtiment de l’Yonne a accueilli une rencontre internationale, lundi matin, dans l’une de ses salles de réunion en début de matinée. Une rencontre s’avérant fructueuse où il était question d’échanger sur les possibilités d’accueil et de formation de jeunes gens, filles et garçons, originaires d’Ukraine, autour des métiers du bâtiment. Une piste à explorer avec différents prismes par les organisateurs de la manifestation.
D’une part, il était possible de faire le point sur les métiers de la filière, parfois en tension et intimement liés au développement de la situation économique, voire sociétale actuelle – on pense nécessairement aux marchés engendrés par la commande publique -, d’autre part, d’offrir peut-être une opportunité de formation et de qualification à ces jeunes gens âgés de moins de vingt ans, confrontés à la dure réalité de la guerre depuis trois ans déjà, en les éloignant de la zone de conflit et en les préparant au projet de reconstruction du pays, une fois la période belliqueuse terminée. Un projet louable à 100 %, empli de bonne volonté qui devait regrouper autour de la table les membres de la FFB de l’Yonne (Fédération Française du Bâtiment), du GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) de Bourgogne Franche-Comté et du collectif « Ukraine Solidarité 89 ». Et puis, il y avait également les ressortissants ukrainiens. Une demi-douzaine de personnes, affables et souriantes, réfugiées dans l’Yonne depuis plusieurs mois. Des personnes, heureuses d’être là, évidemment…
Une opération à décliner sur le long terme
Du côté de la FFB 89, on notait la présence du président de la fédération départementale, Cyril CHARETIE. « L’intérêt de cette initiative est de pouvoir bénéficier de personnes ayant envie de s’investir localement dans le monde du travail, expliqua-t-il, de les former et de les intégrer dans nos structures quand c’est possible, de bénéficier de main d’œuvre que l’on puisse pérenniser… ».
Même si le carnet de commande ne se situe pas au beau fixe, visiblement. Quant au contexte économique, il ne semble pas bercer d’optimisme pour le secteur en proie à l’attentisme ambiant. D’ailleurs, Cyril CHARETIE reste prudent quant à la suite à donner à l’initiative : « nous sommes plutôt sur du long terme, compte tenu des paramètres économiques actuels, ajoute-t-il, c’est plutôt wait and see avant de prendre des décisions ! ».
Les deux Céline (GUILLOT et RUFFLOCH, respectivement directrice et directrice-adjointe du GEIQ BTP dans l’Yonne) se montrent tout aussi circonspectes : « l’intégration de ces jeunes gens dans la filière du BTP est soumise au financement de l’opération. L’idée est surtout d’échanger sur les prémices d’une telle anticipation, quels types de financements et de dispositifs les plus adaptés à mettre en place. Et savoir combien de jeunes seraient au final concernés par cette initiative pédagogique et quand ! ».
Une opération de débroussaillage qui aura eu le mérite d’exister et qui se sera appuyée également sur la visite d’un chantier où les membres de la délégation ukrainienne purent s’entretenir avec de jeunes étrangers travaillant en France.
La dimension du projet a été perçue de façon régionale par les représentants du GEIQ BTP. En témoigne la présence du secrétaire général régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme CARAMELLE, qui assistait à ces discussions. Lui, aussi, dans l’expectative quant à son résultat.
La situation de l’Yonne reste ouverte au niveau des emplois
A contrario, l’Yonne a pour l’heure échappé aux affres du doute au niveau de l’activité BTP. Ce que confirme Céline GUILLOT.
« Les deux départements phare sur notre activité restent l’Yonne et la Côte d’Or. Paradoxalement à ce qui a été dit, l’Yonne n’est pas dans la souffrance professionnelle sur le secteur du bâtiment. Pour le moment, tout va bien ! Cela pourrait être positif pour des embauches nouvelles. Mais, les entreprises ont relevé leur niveau d’exigence en ce qui concerne l’intégration… ».
Mais, en bout de course de cette hypothétique intégration de jeunes ukrainiennes et ukrainiens dans les sociétés de la région, plusieurs problématiques existent. Les connaissances linguistiques des postulants en représentent une et de taille à l’instar du niveau capacitaire à exercer un métier dans le bâtiment.
Agés de 16 à 18 ans, les futurs bénéficiaires de ce projet ne présentent pas encore un profil connu et identifiable pour les partenaires engagés dans cette aventure, d’où la prudence persistante quant aux tenants et aboutissants du projet lui-même.
« Il faut créer des parcours individualisée et des échanges pour mettre en place ce que l’on sait faire, explique Céline RUFFLOCH, ce processus se situe sur un temps long, il faudra affiner les choses sans omettre de trouver les financements adéquats avant de le lancer… ».
On n’en saura pas davantage en préambule de cette rencontre internationale accueillie dans l’antre de Christian DUCHET, le secrétaire général de la FFB 89. Au moins, l’initiative est lancée. C’est déjà un premier jalon positif à observer !
Thierry BRET