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La planète se réchauffe. Oui, de temps en temps, elle se refroidit. C’est vrai aussi. Sur la base de ce constat, à ce jour les discussions sont plutôt enflammées. Ce qui ne va pas contribuer au maintien de la température de la planète en dessous d’un seuil vivable. Donc une des questions qui se posent est : quelle est la contribution humaine à ce sujet ? Cette question m’a amené à investiguer plusieurs thèmes, comme par exemple : combien de pétrole et de charbon l’homme a-t-il carbonisé depuis 1800 ? Combien de CO2 a-t-il rejeté dans l’atmosphère ? Quelle est la part de la contribution thermique des activités humaines au final ? Voici des éléments de réponse…

TRIBUNE : Mon propos n’est ni de convertir qui que ce soit dans une croyance ou l’autre, simplement apporter une contribution à la réflexion du moment. Je dois pour cela, et tout d’abord, remercier une personne qui se reconnaîtra sans doute à la lecture de ces quelques lignes, si elle en a l’occasion.

En effet, dans le cadre des réunions publiques liées au « Grand Débat », un interlocuteur m’a qualifié, après mon intervention, de climatosceptique. Ceci m’a poussé non pas à une introspection ni à une analyse psychiatrique, mais à quelques calculs dont je présente ci-après les résultats.

Je laisse le soin au lecteur de vérifier ceux-ci. Les connaissances requises sont d’un niveau de collège (calcul du volume d’eau des océans) à un niveau lycée maximum (chaleur requise pour chauffer la marmite), puis un niveau licence peut-être pour les compositions de la matière, plus un peu de bon sens (je ne connais pas le niveau d’études pour cela !).

Elévation de + 1,26°C depuis 1830 : contribution thermique maximale des activités humaines + 0,0162°C.

Ainsi, en Mtep (Mega Tonnes équivalent pétrole), l’homme a extrait de l’ordre de 196 000 Mtep de pétrole et 172 000 Mtep de charbon depuis 1830. Par ailleurs, le volume d’eau des océans et de toutes les mers adjacentes est de 1,337E+21 litres (1,337*10…00…00 = soit « Un » et « 21 zéros » derrières ; là, avec ce nombre de zéros, on n’est peut-être pas au litre près, même s’il a plu hier quelque part sur la planète, je ne vais pas en tenir compte !).

Ainsi, imaginons que l’on mette toute l’eau de la planète dans une casserole et que l’on chauffe celle-ci avec tout le charbon et le pétrole extrait depuis 1830, la température monterait de ……… 0,0027°C ! Moins de 3 millièmes de degré !

Cependant, comme l’on sait aujourd’hui que la température des océans est invariable à plus de 700 mètres de profondeur, limitons notre casserole à cette hauteur et faisons bouillir la marmite toujours avec la même source d’énergie. On atteint alors l’élévation faramineuse de …. 0,0149°C !

Reprenons le même raisonnement pour réchauffer l’air. Là, le résultat serait de 2,91°C ! Cela commence à parler. De même si toute cette énergie ne servait qu’à réchauffer la terre sur 15 mètres de profondeur (invariante en deçà), on aboutirait à une élévation de température de 0,45°C.

Par conséquent, si l’on veut déterminer l’équilibre thermique résultant de toute cette énergie chauffant l’air, la terre jusque 15 mètres de profondeur et l’eau à 700 mètres de profondeur, on obtient une élévation de température moyenne de 0,0147°C, soit moins de 1,5 centièmes de degré.

Donc, si le système planète est une cocotte fermée et que toute l’énergie développée par l’homme reste dans la cocotte, on voit bien que cet aspect énergie thermique des combustibles fossiles ne peut justifier une élévation de température de + 1,26°C depuis 1830. On peut ajouter à ce raisonnement les centrales nucléaires, depuis cinquante ans en cumul, elles ont ajouté à cette énergie environ 10,5 % du total et l’on en déduirait une élévation de température de 0,0162°C.

De plus, ces chiffres sont majorant car tout le pétrole extrait n’est pas transformé en énergie thermique (exemple les sacs plastiques). De même que l’énergie électrique de source nucléaire ne finit pas uniquement en chaleur. Par exemple, lorsque vous élevez une tour en béton ou en bois, il y a transformation en énergie potentielle au fur et à mesure de la superposition des étages.

Il s’agit de l’effet de serre du Co2 !

Donc, le constat +1,26°C découle peut-être de l’effet de serre imputable au CO2. Regardons cela de près.

Comme l’on connaît la composition atomique du brut extrait en moyenne, du charbon, on peut déterminer combien de Co2 maximum on produit sur une hypothèse de transformation totale des atomes carbones en molécules de CO2. Là encore, le calcul va être majorant car même si rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme…mais tout ne se transforme pas en Co2 !

Donc, un calcul majorant aboutit en 2016 par exemple à une émission de Co2 de 37,57 GTCo2 (giga tonnes de Co2) pour une valeur officielle de 34,2 GTCo2 cette année-là.

Ainsi, le cumul est de 1750 GTCo2 environ de 1830 à 2018. Est-ce là la cause de l’effet de serre annoncé ?

Reprenons pour cela le dernier rapport du GIEC qui mentionne que de 1998 à 2012, la température moyenne de la planète a évolué de +0,04°C par décennie.

Sachant que la température moyenne, que les divers observatoires internationaux indiquent, était de + 0,271°C en 1998 par rapport à la moyenne de référence, et qu’en 2018 elle était de + 0,364°C, on est bien sur une tendance de + 0,044°C/10ans. On notera au passage que sur 21 ans d’observation, une projection amènerait à + 0,44°C en un siècle, ce qui est dix fois moins que les projections officielles du GIEC.

Si l’on regarde sur cette même période les émissions de Co2 par l’homme, en cumul de 1998 à 2018, il a émis plus de 40 % du total recensé depuis 1830. Ainsi, si l’effet de serre n’est pas saturé, l’augmentation de Co2 devrait s’accompagner d’une augmentation significative de température. Or depuis 1998, la température a cru de 0,65 % du thermomètre Celsius (soit 3,3°/00 °K de l’échelle thermodynamique), alors que le Co2 a augmenté lui de 40 %, donc 60 fois plus). On devrait alors conclure à la saturation du phénomène, plus de Co2 n’entraînant pas plus de température.

Si l’effet de serre est saturé, la température ne peut que croître, indépendamment du taux de Co2. Au fur et à mesure que s’accroît l’énergie du système planète, alors qu’en 2016 on relevait + 0,57°C mais en 2017 la température était redescendue à + 0,46°C et en 2018 à + 0,364°C. On en conclut que l’effet de serre n’est ni saturé ni insaturé du fait du Co2. Une des conclusions logiques qui en découle est que l’effet de serre imputable au Co2 est très largement surestimé, sans aller conclure qu’il n’y a aucun lien de cause à effet.

Où est passé tout ce Co2 ?

Maintenant, si l’on suppose que tous les atomes de carbone de toutes les énergies fossiles (il faudrait y ajouter le bois, c’est vrai) se combinent avec l’oxygène pour former du Co2, alors l’homme a émis dans l’atmosphère depuis 1830 l’équivalent de 319ppm et depuis 1980 l’équivalent de 159ppm. Or de 1980 à 2018, la concentration de Co2 dans l’atmosphère est passée de 330ppm à 410ppm.

Ainsi la concentration de Co2 dans l’atmosphère a augmenté de 85ppm alors que l’homme en a émis 159ppm de plus. Où est la différence sur seulement 39 ans ? Le GIEC base en partie ses hypothèses sur le fait que le temps de résidence du Co2 dans l’atmosphère est de cent ans.

L’homme en émet donc beaucoup plus que ce que l’on retrouve dans l’atmosphère. La température monte beaucoup moins que les modèles informatiques sensés modéliser tout cela. Cela commence à faire beaucoup de questionnement sur la doctrine officielle. Le lecteur notera au passage qu’il n’est pas question sur le site de Légifrance d’une loi de « transition écologique », mais d’une loi de « transition énergétique ».

En guise de conclusion…

Les chiffres ne reflètent absolument pas les explications régulièrement admises quant à l’évolution du climat. L’urgence est donc à la sagesse, au recul, et à la recherche.

Notamment, tout progrès en matière d’économie d’énergie (on n’a pas de pétrole mais paraît-il des idées), de réduction d’émission de polluants (à justifier, ici le Co2 ne semble pas très polluant, même sous l’angle de l’effet de serre) et de préservation de la biodiversité ne peut qu’être bénéfique. Si ceci ne conduit pas à l’asphyxie économique. J’incite le lecteur intéressé à se pencher sur la notion du « pari de Pascal ».

Cependant, je crois (il s’agit là d’une croyance, pas d’une connaissance) qu’il faut se garder de l’approche qu’avait publiée un des principaux rédacteurs du quatrième rapport du GIEC (ce qui suit est une connaissance pas une croyance) : « si vous voulez des crédits pour faire de la recherche, il faut proposer aux peuples et aux gouvernants des scenarii catastrophes ».

Je finirais par demander à tout lecteur de bien vouloir m’éclairer sur les erreurs de raisonnement que j’aurais pu commettre dans ces développements ; ceux-ci se basent uniquement sur des ordres de grandeurs.

Comme tout calcul, la sensibilité à certains paramètres peut être importante. Par exemple, si vous estimez que la profondeur des océans affectée par la chaleur émise du fait de l’activité humaine n’est que de 10 mètres et non pas 700 mètres, vous obtenez une élévation moyenne de température de la planète depuis 1830 de 0,5°C et non pas 1,5 centièmes de degré.

Toutefois ce résultat ne justifie toujours pas les + 1,26°C constatés depuis 1830.

Denis MOUGEOLLE

 

 


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Qualifiant la collecte d’information sur l’avis de nos concitoyens comme très fructueuse et utile, la référente départementale pour le Grand Débat national est satisfaite de la participation définitive observée dans l’Yonne. Non seulement, ces séances de discussions à bâtons rompus se sont multipliées à travers le territoire. Mais en outre, elles se sont révélées positives par la densité des suggestions proposées par les Icaunais.  

AUXERRE : Mission accomplie pour la Secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne, Françoise FUGIER ! Au cours de ces dernières semaines, la sous-préfète d’Auxerre avait hérité d’une tâche supplémentaire à ajouter à son actif déjà bien rempli : celle de référente officielle pour l’exercice oratoire que représentait le Grand débat national dans son prolongement au plus près de nos concitoyens.

Depuis le 15 janvier, ce serviteur de l’Etat devait faciliter l’organisation de ces réunions d’initiatives locales, devenant l’interface idoine des élus et autres représentants de structures citoyennes désireuses de profiter de ce temps de parole pour répondre aux quatre grandes questions posées par la présidence de la République.

Aux côtés de ses équipes, la sous-préfète d’Auxerre a su gérer cet épisode en parallèle de ses dossiers habituels, se mobilisant pour optimiser les aspects organisationnels et logistiques de ces séances de travail. Cent deux réunions, in fine, auront lieu dans l’Yonne.

L’autre volet de sa mission concernait la collecte de toutes ces données afin d’en établir un recensement précis avant leur envoi sous forme de synthèse dans les sphères nationales.

Toutefois, la représentante de l’Etat espère que les échanges se poursuivront dans les semaines à venir et ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Il est vrai que les prochaines échéances européennes, à défaut des municipales prévues au printemps 2020, devraient inciter nos compatriotes à vouloir s’exprimer davantage et de donner leurs opinions face aux grands enjeux sociétaux qui nous attendent…

 

 


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Fort du succès rencontré autour du Grand débat national, avec l’organisation de quatre rendez-vous thématisés qui concernaient des sujets sociétaux majeurs, la jeune structure associative, éclectique dans sa représentativité, entend jouer un rôle prégnant d’ici les échéances du printemps 2020. Le mois de juin sera donc propice à la réflexion. Et à la possibilité de pouvoir s’exprimer publiquement sur les réelles attentes et les desiderata des Auxerrois avant les municipales…

AUXERRE : La date n’est certes pas encore définitivement arrêtée. Question d’agenda ou de pragmatisme, sans doute. Car, les contours de ce projet se peaufinent dans les esprits. Mais, une chose s’avère certaine ; le mois de juin sera choisi pour concocter un tel rendez-vous. Celui offrant l’opportunité aux Auxerrois de pouvoir échanger en toute liberté et de structurer leurs commentaires avisés lors d’un, voire de plusieurs débats, selon des thèmes préétablis.

Différents lieux pourraient servir de logistique pour accueillir ces animations citoyennes, qui ne manqueront pas d’aiguiser la curiosité des suiveurs de la chose publique et politique. En parallèle, la création d’un site multimédia ad hoc est en phase préparatoire.

L’ensemble des éléments récoltés constituera une base de travail qualitative. Le fruit de ces concertations devant être transmis aux futurs candidats de la joute municipale du printemps 2020.

Belle mobilisation lors des quatre soirées Grand débat…

Le mois dernier, « S’Engager pour l’Auxerrois » a connu le succès. Les quatre rendez-vous citoyens déclinés lors du Grand débat national ont occasionné un retour appréciable de 210 doléances dont 110 propositions. Celles-ci avaient d’ailleurs fait l’objet d’une remise officielle de ces documents compulsés durant plus de huit heures de réunion à la représentante de l’Etat en charge de ce dossier, la Secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne, et sous-préfète d’Auxerre, Françoise FUGIER.

Deux cents soixante personnes avaient pris part à ces soirées thématiques du mercredi qui s’échelonnaient sur un mois.

L’Europe, mais aussi la désertification médicale, le devenir des territoires ou la laïcité et le vivre ensemble servaient de socle de réflexion à ces exercices oratoires. Consignés de manière rigoureuse, ces éléments informatifs, transcris sur une clé USB, avaient été remis en main propre à Françoise FUGIER.

Des éléments qui furent intégrés ensuite à la grande synthèse présentée depuis au gouvernement et dont les premiers résultats devraient être dévoilés par le président de la République à la mi-avril.

 

 


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Les quais de l’Yonne sont propices à la flânerie gustative les dimanches matins à Auxerre. La direction de l’établissement hôtelier ne s’y est point trompée en invitant les amateurs de farniente et autres adeptes d’Epicure à pousser la porte de ce qui était autrefois un ancien grenier à sel. Afin de profiter d’un cadre bucolique et tranquille pour y savourer un excellent brunch…

AUXERRE : Il est vivement recommandé de réserver dès que possible avant de tenter l’expérience. Mais, celle-ci, une fois accomplie, possède fière allure ! Et donne envie d’y retourner dès le dimanche suivant en y prenant quelques agréables habitudes !

Ouvert aux enfants comme à leurs géniteurs, le brunch dominical de l’hôtel Le Maxime est devenu au fil des semaines une vénérable institution pour celles et ceux qui prennent le temps de se poser aux abords de la rivière en coulant des instants heureux.

L’incontournable moment de détente ne concerne pas que les adeptes du tourisme et les visiteurs aux accents prononcés, en quête des plaisirs de la table. Les Auxerrois y trouvent aussi leurs comptes. Ils ont fait de ce rendez-vous dominical un lieu où ils aiment se poser. Et déguster.

L’intégration de ce service supplémentaire dans le choix stratégique de l’établissement hôtelier trottait dans la tête de sa gérante, Delphine LEFEBVRE, depuis plusieurs mois déjà.

Très tendance, le brunch respecte la convivialité de l’instant tout en privilégiant l’appétit des consommateurs. Servi de manière traditionnelle, avec ses jus de fruits frais, ses œufs brouillés, et son bacon rappelant les savoureux « breakfeast » à l’anglaise, cette solide collation faisant office de déjeuner copieux se décline à satiété pour les plus gourmands de ses adeptes !

A adopter parmi vos plaisirs hebdomadaires sans aucune modération…

 

Hôtel Le Maxime

2 Quai de la Marine

89000 Auxerre

Tel : 03.86.52.14.19.

Réservation fortement conseillée

Chaque dimanche de 11h00 à 14h00.

 


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Soutenir et défendre le droit de vote des personnes en mesure de tutelle intègrent les priorités éthiques et opérationnelles de l’Union départementale des associations familiales (UDAF). Lors du congrès de Versailles, datant du 09 juillet 2018, le président de la République Emmanuel MACRON a évoqué cette opportunité qui se présentera dès les futures échéances européennes pour la nation. L’ensemble des personnes bénéficiant d’une mesure de protection de tutelle aura ainsi accès au droit de vote le 26 mai. Président de l’UDAF de l’Yonne, Benoît VECTEN nous livre ses réactions…

AUXERRE: Entérinée le 23 mars dernier, soit soixante-douze heures avant la tenue d’une grande réunion d’information réunissant sept formations et mouvements politiques, la décision d’octroyer le droit de vote pour les personnes en mesure de tutelle devient donc une réalité palpable dans notre société.  

Porte-voix des familles, l’UDAF qui était l’instigateur de ce rendez-vous démocratique suivi par près de deux cents personnes dans l’amphithéâtre du 89, souhaite contribuer à cette phase évolutive d’une meilleure intégration des personnes en situation de handicap dans l’Hexagone.

Assurant la présidence de la structure départementale, Benoît VECTEN a pu apporter des éclairages sur la pierre qu’il désire apporter à l’édifice national. Il nous a livrés ses premiers ressentis à la suite de cette décision…

Qu’attendiez-vous concrètement de ces échanges en accueillant sept représentants du monde politique ?

Nous souhaitions un vrai échange démocratique entre les élus, les partis politiques et les personnes bénéficiant d’une mesure de tutelle afin qu’une  « rencontre » puisse se faire sur le thème du droit de vote. Nous avons pris l’initiative d’inviter également les différents acteurs du territoire qui participent, au quotidien, à l’accompagnement des personnes en difficultés. La présence des différents acteurs de notre département a montré l’intérêt que nous portions à une tranche de la population  souvent exclue des échanges politiques. Mais, la forte mobilisation des personnes bénéficiant d’une mesure de protection ainsi que de leurs aidants nous a prouvé que nous avions vu juste quant à la pertinence de cette initiative…

Organiser un tel plateau débat intégrait-il la philosophie de votre structure associative ?

Vous savez, l’UDAF, c’est la voix des familles, de toutes les familles. Et nos actions n’ont de sens que si elles sont portées par des valeurs communes. Je rappellerai que nous sommes chargés de promouvoir, défendre et représenter les intérêts de l’ensemble des familles auprès des pouvoirs publics. Depuis plus de trente ans, nous gérons plusieurs services dont celui de la Protection juridique des majeurs. Ce service a considérablement évolué au cours de ces dernières années. Nous accompagnons à ce jour plus de 2 300 personnes. Je préciserai, en aparté, que nous gérons également un service d’information et de soutien aux tuteurs familiaux.

Que signifie pour vous être un citoyen à part entière ?

Etre sous tutelle n’empêche pas d’avoir des opinions politiques comme n’importe quel citoyen ! Or, le droit de vote est un droit fondamental. Les personnes atteintes d’un handicap se sentent mises de côté par l’informatisation de l’accès aux droits. Voire rejetées par les administrations lorsqu’elles veulent faire valoir leurs droits. En adoptant ce texte, c’est positionner la personne victime d’un handicap aux débats politiques et lui permettre d’émettre un avis.

Est-ce que le vote d’une personne handicapée peut être soumis à des influences ?

Tout le monde peut être influençable ! N’oublions pas que c’est cet argument qui a tenu éloigné du droit de vote les femmes jusqu’en 1946.

Il y a quelques années, l’UDAF avait pris soin de créer un Conseil des bénéficiaires afin de « remettre la personne au centre du dispositif »…

Oui, cela s’inscrivait déjà dans la logique de la loi. Ce conseil est composé d’un président, d’un secrétaire et de toute personne bénéficiant d’une mesure de protection et  souhaitant participer à la vie de ce conseil. Quelques-uns de ses représentants ont eu la possibilité de pouvoir s’exprimer publiquement lors de notre manifestation. Et ce, avec beaucoup d’émotion…

Les personnes en mesure de tutelle vont pouvoir déposer leur bulletin de vote dans l’urne le dimanche 26 mai. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est fondamental à mes yeux. Le 26 mai, ces personnes iront voter aux élections européennes et participer à élire les 79 représentants Français au Parlement européen. Notre rôle sera de les accompagner pour bien comprendre les enjeux de ce scrutin mais aussi son mode opératoire. La présence des personnalités politiques de l’Yonne aura été salvatrice pour accroître cette compréhension. Valides et invalides, nous avons tous un rôle à jouer pour apporter du positif dans notre société.

Que retiendrez-vous in fine de ce plateau ?

Qu’il reste encore beaucoup à faire ! Plusieurs actions vont d’ailleurs se concrétiser dans les jours à venir. A commencer par la constitution d’une fiche qui listera les étapes le jour du vote. Il sera indispensable d’expliquer comment fonctionnent les bureaux de vote. Il nous faudra aussi évoquer les différents types d’élections. Il sera nécessaire que l’UDAF intervienne auprès des forces politiques afin qu’elles tiennent un discours compréhensible. Sans omettre la sensibilisation des présidents et scrutateurs des bureaux de vote afin d’en garantir l’accès aux personnes à mobilité réduite…

 

 


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