La politique « RSE » au sein de la Banque Verte ? Ce ne sont pas des paroles en l’air, visiblement ! « Elle nous tient à cœur », devait affirmer le directeur-adjoint de l’établissement, dont la zone de chalandise est à cheval sur deux grandes régions que sont la Champagne et la Bourgogne. En déplacement ce vendredi tantôt dans l’Yonne, à l’occasion de la remise de cycles électriques à trente-trois collaborateurs du siège icaunais auxerrois, Laurent HARO a rappelé le sens de la responsabilité et de l’engagement de son entreprise, en présence d’élus de la Ville d’Auxerre.
AUXERRE : Qu’on se le dise, les usages de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) et ses déclinaisons sont connus, voire pratiqués par l’ensemble des collaborateurs du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne ! Et ce, depuis 2023, date à laquelle ils ont été tous formés ! Un engagement voulu par la direction de l’établissement « vert » qui revendique depuis plusieurs années sa motivation à vouloir les suivre.
Face aux défis soulevés par la lutte contre le réchauffement climatique et la nécessaire transition énergétique qui en découle, les têtes pensantes de la « grande maison » ne sont pas restées les deux pieds dans le même sabot au niveau des initiatives à prendre. Le crédo de l’entreprise est le suivant : réduire les émissions carbones liées à ses financements d’ici 2050 ! Une stratégie de neutralisation qui s’étend sur l’ensemble de ses activités.
Une direction Engagement Sociétal créée en interne dès 2023
Prenant le taureau par les cornes, le Crédit Agricole de notre contrée régionale s’est donc attelé à créer en 2023 une direction de l’Engagement Sociétal. Elle mobilise son réseau humain autour de trois axes prioritaires : le renforcement de la cohésion et de l’inclusion sociale, l’agissement en faveur du climat et la transition vers une économie bas carbone, et enfin, dernier point, la réussite des transitions agricoles et alimentaires, le fondement même de l’établissement bancaire.
« En interne, nous avons un rôle à jouer, a expliqué le directeur-adjoint du groupe Laurent HARO en déplacement dans l’Yonne, vendredi après-midi à l’occasion de la remise d’une trentaine de vélos électriques à autant de collaborateurs volontaires pour effectuer a minima cinquante trajets lieu de travail/domicile par le truchement de la mobilité douce, auprès de nos salariés. Mais aussi en externe, auprès de nos partenaires et fournisseurs… ».
Un petit jeu de devinettes fort utile pour mieux comprendre les enjeux
Puis, se prêtant au jeu de la devinette, le dirigeant du CACB interrogea ses collaborateurs sur le niveau de l’empreinte carbone d’un français moyen en équivalence tonne de Co2 à l’année. Laissant un court laps de temps à son public d’y réfléchir, avant de formuler la réponse. « Un Français moyen dépense de 6 à 7 tonnes d’équivalent Co2 par an ! ». Loin des 200 tonnes soufflées par l’une des salariés du groupe, qui avait un peu forcé le trait, ce qui aura entraîné quelques rires amusés parmi l’assistance.
Satisfait de son petit jeu, Laurent HARO proposa une seconde interrogation du même acabit au public : « quelle est l’empreinte carbone interne de la caisse régionale ? ». De nouveau, un blanc parmi l’assistance. Mais, là, personne n’ose s’aventurer sur le thème en esquissant un semblant de réponse.
« En fait, renchérit le dirigeant régional du Crédit Agricole, le chiffre à retenir s’élève à 17 000 tonnes d’équivalence Co2 à l’année ! C’est ce que dépense la caisse régionale de Champagne-Bourgogne, annuellement ! Cela comprend les rejets carbones du chauffage des locaux, de l’utilisation de l’énergie, la mobilité, etc. Et à partir de ce chiffre-là, nous nous sommes donnés comme ambition d’être à zéro en 2050… ».
Le premier jalon de – 20 % en 2024 est atteint !
Très ambitieux, effectivement ! Depuis 2022, le Crédit Agricole Champagne-Bourgogne s’est plongé sur le dossier. Fin 2024, un premier palier de – 20 % de réduction du Co2 par l’entreprise sera atteint. « On y sera grâce à votre engagement, expliqua l’orateur, grâce à toutes les actions que nous avons mis en place et la sensibilisation opérée auprès de tous les salariés, dans un vaste plan de formation décliné en 2023… ».
Du côté des bâtiments, la rénovation des agences commerciales aura permis de supprimer les passoires thermiques en faisant abstraction désormais des cuves à fioul. Le contrôle des températures dans les locaux intègre ses priorités. Un premier jalon qui a été posé avec succès dans la feuille de route de la banque.
Reste le troisième volet, très important pour l’établissement bancaire : son empreinte carbone relative à ses financements. Une fois de plus, Laurent HARO un brin amusé prend au jeu ses collaborateurs auxerrois : « A votre avis, c’est combien ? ».
De nouveau, le silence de plomb alourdit l’atmosphère dans le hall du siège auxerrois du groupe financier.
« C’est énorme, souligne l’interlocuteur, cela correspond à 800 000 tonnes d’équivalent Co2 à l’année ! Notre engagement 2050 de nous situer à zéro concerne également cette partie là de notre activité. Celle-ci se traduit par des soutiens financiers apportés à l’agriculture et notamment à la filière de l’élevage, un secteur qui contribue fortement aux émissions de carbone comme chacun le sait. Il y a aussi l’immobilier résidentiel puisque les constructions en Bourgogne Franche-Comté sont parmi les plus permissives de l’Hexagone, avec un immobilier ancien et une zone météorologique ne faisant pas partie des plus chaudes de France… ».
Façonner le territoire à la transition énergétique
Deux options se présentent ainsi à la Banque Verte pour réduire drastiquement ses émissions et celles des autres de ses partenaires : « soit on arrête de soutenir les éleveurs ou de financer l’acquisition de logements ayant de faibles DPE ; soit on se dit que l’on prend notre responsabilité sociétale auprès de tous les acteurs de la vie qu’ils soient particuliers ou professionnels en leur proposant de « verdir » l’économie. Ainsi, en les aidant et en les accompagnant, on va faire pivoter dans la même direction tous les agents économiques et tout le monde pour passer vers des modèles économiques et climatiques plus vertueux… ».
Un chemin sur lequel le Crédit Agricole est engagé depuis plusieurs années dans notre région, avec le concours de partenaires institutionnels et entrepreneuriaux du terroir, à l’instar d’EDF. Un impact façonneur sur le territoire champenois et bourguignon qui est pris à cœur par les dirigeants de la structure.
Thierry BRET
Voici quelques années, nous évoquâmes dans nos colonnes l'histoire formidable du « Bambou' s Café », sis à Savigny-en-Terre-Plaine. Une commune de 130 habitants, située entre Avallon et la Côte d'Or, où un jeune chef talentueux Gabriel GIRARD racheta à vingt ans le bistrot de son village. Objectif : qu’il ne disparaisse pas. Ce cuisinier courageux et travailleur a connu un succès immédiat, favorisé de surcroît par sa cuisine simple, bonne, mais aussi soignée…
SAVIGNY-EN-TERRE-PLAINE : Après quelques années, des travaux devinrent nécessaires. C’est ainsi que le « Bambou’ s Café » devint le « Gab'istro ». Poussé par sa réputation méritée, le lieu ne désemplit pas ! Les murs se sont parés d'un blanc immaculé. La cuisine est plus fonctionnelle pour nos marmitons, sans oublier au premier étage une collection de pendules aux horaires variés.
Le menu de vraie cuisine est proposé à 16 euros : oui, vous avez bien lu ! Il est un modèle du genre. Désormais, il est suggéré comme un peu partout ailleurs, écrit sur une feuille avec ses quatre entrées, plats et desserts. Tout cela change de façon hebdomadaire.
Huit tonnes de pommes de terre locales livrées à l’année !
Ce midi-là, notre choix se porta sur une variante du vol au vent, proposé sur un lit de salade. Il était notamment composé de rognons et de champignons. Ensuite, dans une assiette bien chaude, arrivèrent de bonnes boulettes maison à la sauce poivre, accompagnées du légume de la maison : les frites. De mémoire, ce ne sont pas moins de huit tonnes à l'année de patates qui sont livrées par un paysan local ! Mais aussi d'un peu de verdure. Franchement, c'est fort bon, avant de terminer par un onctueux riz au lait.
Retrouver l’âme d’antan…
Seize euros, rien à dire ! Si ce n'est merci chef, sauf que lorsque l'on a connu avant, on se dit que ce bel endroit a perdu un brin de son âme. Cela en faisait son charme, mais aussi l'authenticité : le menu sur l'ardoise, les bocaux de rhum remplis de piments ou de fruits de la passion. Bref, ce petit côté un rien désordonné qui avait plu au réputé chroniqueur François SIMON qui l'a narré un jour dans l'hebdo de la « Tribune Dimanche », en faisant de ce lieu aussi magique qu'unique...
Gageons qu'avec le temps, le « Gab'istro » sera à l'unisson de son bel aîné, marqué par la patine du temps passé.
Contact :
Le Gab'istro »
Bar, tabac et restaurant.
5 Rue des Forges
89420 SAVIGNY-en-TERRE-PLAINE
Tel : 03.86. 32.58. 70.
Portable : 06.44.20.02.13.
Ouverture du lundi au samedi inclus.
Gauthier PAJONA
Et dire que toute l’année, les vignerons ont dû batailler contre l’excès d’humidité ! Le soleil et la chaleur étaient au rendez-vous de l’édition 2024 de la Fête des vins de Chablis, pour le plus grand bonheur des milliers de visiteurs présents, en lice pour un marathon sans pareil, au fil des stands, à la découverte des trésors du cru.
CHABLIS : A voir ces milliers de visiteurs déambuler un verre à la main de part et d’autre du boulevard Tacussel, comment imaginer que l’appellation faillit disparaître dans les années 50, faute d’un manque de notoriété et d’une surface dépassant à peine les 500 ha pour dix fois plus aujourd’hui ! Le travail des viticulteurs a payé et forgé une identité à un vin qui a depuis longtemps franchi les frontières hexagonales pour partir à la conquête du monde. Pour preuve, toutes ces voitures aperçues aux quatre coins de la commune, affichant des plaques étrangères originaires de toute l’Europe ! L’occasion pour le président de l’Office du Chablis, Patrice VOCORET, de saluer à l’heure des discours, la mémoire de Jean-Claude SIMONNET, disparu cette année à la veille de ses cent ans, figure emblématique des « Piliers Chablisiens », qui sa vie durant œuvra pour la promotion des vins et du tourisme localement.
« Que calor » ! De mémoire de gens du cru, jamais présidente, marraine et parrain de la fête n’eurent dans le passé à se protéger du soleil avec un parapluie en guise d’ombrelle ! Erreur de casting pour le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, présent sur le perron du Domaine Long-Depaquit, en pull à col roulé et gabardine ! D’ici à ce qu’après celle du sous-préfet de Sens, il prononce une mise à pied de son conseiller météo, il n’y a pas loin…
Mais que ce soleil dominical faisait du bien dans les cœurs et les esprits, après « l’annus horribilis » vécue par la profession viticole tout au long de l’année en cours, comme l’a rappelé malicieusement Patrice VOCORET : « la météo n’a pas fait de cadeaux aux viticulteurs ni aux agriculteurs. Seuls les cueilleurs de champignons se réjouissent cette année… ».
Une marraine sous le charme des spécialités locales
C’est avec des étoiles plein les yeux que le « Grand Architrave » de la confrérie des « Piliers », Yvon VOCORET a salué la présidente de cette 76e Fête des vins, l’actrice Michèle BERNIER : « une personne qu’on résume en trois mots : générosité, gentillesse, avec un cœur gros comme ça ! Une personne comme toi est inoubliable… ».
Bigre ! Une véritable déclaration d’amour ! La fille du professeur CHORON semblant elle aussi être tombée sous le charme des « spécialités locales », après ce week-end passé en terre icaunaise : « cela aura été deux jours mémorables et incroyables ! Quel talent vous avez à Chablis, ne lâchez rien ! Continuez, c’est un bonheur… ».
Bien décidée à rester présidente ad vitam aeternam, « puisque j’ai déjà un faux homonyme pour Premier ministre » ! Pas certain pour autant que sinistrose et rigueur budgétaire riment avec bonhomie, rire et joie de vivre !
Ils ont dit… :
Patrice VOCORET, président de l’Office du Chablis
« La Bourgogne se porte plutôt bien sur le marché domestique comme à l’export, là où les Pyrénées-Orientales s’apprêtent à arracher 8 000 ha par manque d’eau et que le Bordelais, comme les Côtes-du-Rhône, souffrent de la baisse de consommation de vin rouge… ».
Marie-José VAILLANT, maire de Chablis
« Ce chablis qui rassemble, qui unit, ce chablis reconnu comme vin de cœur, mais aussi de garde, de force, de stabilité, d’équilibre, d’alliance et d’harmonie, toutes qualités qu’on aimerait tellement reconnaître à ceux qui nous gouvernent… ».
Dominique VERRIEN, sénatrice de l’Yonne
« L’année prochaine n’aura pas treize lunes donc normalement, elle devrait être meilleure… Espérons qu’elle le soit aussi bien en politique qu’en vins ! ».
Jean-Baptiste LEMOYNE sénateur de l’Yonne
« Ici à Chablis, dans le Chablisien et dans l’Yonne, on ne baisse pas les bras et surtout, on va lever le coude ! ».
Pascal JAN, préfet de l’Yonne
« Il est important d’être en prévention et dans la prévision. Je viens d’une région plus au Sud-Ouest, le Bordelais où dans trente ans, le bordeaux, ce sera du porto ! Il faut quand même le savoir, le changement climatique change la donne… ».
Yvon VOCORET, grand architrave de la confrérie des « Piliers Chablisiens »
« Notre ami Guy ROUX pendant cinquante ans nous a fait de la pub pour Chablis ! Assis aujourd’hui sur cette fontaine, peut-être pour faire la promotion de la « Cristalline » ? Merci Guy d’être là… ».
Dominique BERNERD
Il souffle actuellement sur la cité de Brennus, comme une sorte de renouveau gourmand ! On ne va pas s'en plaindre, loin s'en faut. Ainsi, « Le Crieur de vin » vient-il de faire peau neuve dans des locaux rénovés. L'hôtel-restaurant « EPONA » - en lieu et place de « L'hôtel de Paris et la Poste » - vient d'ouvrir. Quant au réputé « Clos des Jacobins », il a été repris par un professionnel, tout droit venu de « L'Auberge des Moulins Banaux », sis à Villeneuve L'Archevêque, commune proche de l'Aube.
SENS : Un mot sur cette discrète table réputée de Sens, créée par le chef Pascal BOMPAY et son épouse, Odile, dans les années 80. Fils d’aubergistes (« Le Bon Abri » à Rosoy), Pascal fut un valeureux second de cuisine de l'emblématique « Relais de Villeroy » - hélas disparu - auprès d'un vrai chef à l'ancienne, Michel CLEMENT.
Je me souviens de mon premier repas pris au « Clos des Jacobins » voici, quelques années. Odile était enceinte et j'avais dégusté un fort gourmand feuilleté d'escargots au poivre vert, assaisonnement à la mode de ces « années-là ». Le temps passa et au début du siècle, dans la force de l'âge, Pascal fut terrassé par un horrible cancer. Sa courageuse veuve, avec leurs trois enfants, continua de tenir l'affaire, efficacement épaulée en cuisine, par Jean-Marie, ancien second de son défunt mari. Voici quelques années qu'Odile souhaitait transmettre cette bonne petite affaire, c'est chose faite désormais…
Un nouveau chef, déjà à l’aise…
Côté grande rue, l'enseigne est quelque peu défraîchie, ayant subi l'épreuve du temps. L'accueil demeure aimable pour ce nouveau patron, semblant à l'aise dans son tout nouveau costume sénonais !
Peu à peu, la carte va évoluer, nous explique-t-il alors, car c'est « petit à petit que l'oiseau fait son nid » !
Pour nombre de convives, le « Clos des Jacobins » fut synonyme de cuisine sérieuse et soignée, servie dans des assiettes bien chaudes ! On y retrouve quelques plats type, parmi lesquels l'emblématique tête de veau !
Un grand classique à déguster sans modération : la tête de veau !
Ce midi-là, la terrine chaude de la mer, sauce chablis, ne dérogea point à la règle de ces mets sérieusement exécutés, et que l'on sauce avec plaisir une fois dégusté. Ensuite, ce fut un classique de la maison, un mets prisé des convives icaunais qui arrive sur table : une tête de veau aux impeccables légumes tournés avec une délicieuse sauce gribiche. Le tout est bien exécuté et l'on se régale forcément.
Le déjeuner se conclut avec un intéressant dessert : une « pavlova » à la poire chocolatée, un fruit de saison. Nous souhaitons bon vent au « Clos des Jacobins » et sa nouvelle donne, en attendant le plaisir de s'y attabler de nouveau !
En savoir plus :
Les - : Paris ne s'étant pas fait en un jour, la carte des vins pourrait mériter comme......un « p'tit » coup de renouveau !
Les + : l’accueil et le service sont aimables. L'esprit de la maison perdure…
Contact :
Le Clos des Jacobins
07, Grande Rue
89100 SENS
Tel : 03.86.95.29.70.
Menu à partir de 38 euros.
Parking facile.
Fermeture : dimanche soir, mardi et mercredi.
Gauthier PAJONA
C’est à Fontenay-près-Chablis, hôte de la prochaine Saint-Vincent, que s’est déroulé samedi en matinée le baptême du millésime 2024 des vins de Chablis, avec pour marraine la comédienne Ophélia KOLB et pour parrain, le musicien et chanteur Thomas DUTRONC. Un duo de choix ! Il a conquis le public par leur sourire et leur simplicité, pour le plus grand plaisir des chasseurs de « selfies » ...
FONTENAY-PRES-CHABLIS : A voir le nombre de voitures stationnées sur le bas-côté de la route, il y avait déjà comme un petit air de Saint-Vincent, samedi matin, à Fontenay-près-Chablis. Un public de connaisseurs avertis, amoureux de la dive appellation et ils étaient nombreux à arborer le précieux ruban or et vert, signe d’appartenance à la prestigieuse confrérie des « Piliers Chablisiens ».
Pour décor : un soleil radieux et un été indien à faire grimper les températures, ultime pied de nez de « Dame nature » envers des vignerons peu épargnés cette année par les conditions climatiques comme l’a rappelé amèrement le président de l’Office du Chablis, Patrice VOCORET : « nous baptisons aujourd’hui un millésime qui a déjà reçu beaucoup d’eau sur la tête ! ».
Et dire que l’an passé la sécheresse était de toutes les conversations ! Au registre de 2024 : gelées de printemps, grêle, orages, records de pluviométrie, mildiou… Avec à la clé, des rendements très hétérogènes et pour certains, à peine une demi-récolte. Mais que les épicuriens se rassurent, les deux campagnes précédentes ont heureusement permis d’engranger et il y a du stock !
L’élégance et le sourire de la belle Ophélia KOLB
Pas rancuniers, les viticulteurs n’en ont pas moins baptisé le « nouveau-né » de belle manière, comme le veut la tradition. Pas évident de passer des plateaux de cinéma et de théâtre à la redoutable épreuve de bouchage à l’ancienne d’une bouteille de vin ! Mais, la comédienne Ophélia KOLB a « fait le job » avec sourire et élégance, à son image. Seul accroc relevé avec amusement dans sa présentation, le rôle que la lauréate des Molière 2019 tenait dans la célèbre série télévisée « Dix pour cent » : « vous incarniez Colette, une jeune vérificatrice des impôts, un métier qu’on n’aime pas toujours voir par chez nous… ! ».
« Cul vert » ou « cul verre » : l’humour tel père tel fils chez les DUTRONC !
Est-il encore besoin de présenter Thomas DUTRONC ? « Il aurait fallu hiberner pendant cinquante ans pour ne pas savoir qu’il est le fils de François HARDY et Jacques DUTRONC », comme s’en amusait un des membres de la confrérie. On sait moins qu’il est titulaire d’un DEUG en arts plastiques, option cinéma et qu’il s’essaya à la peinture et à la photographie avant de se prendre de passion avec le succès qu’on lui connaît, pour la musique et le jazz manouche en particulier. Sa connaissance des vins de Chablis remonte à loin, « c’était un élément important à la table familiale et j’en bois beaucoup… ».
Des propos valant bien tous les passeports pour se lancer à la découverte des coteaux de la région et se faire ouvrir les portes de toutes les caves ! Un passionné revendiquant haut et fort ses amours bachiques : « j’aime le vin pour la dégustation, j’aime l’apprécier, j’aime en parler, mais j’aime aussi ses effets… ».
Une appétence à déboucher de bonnes bouteilles qui ne l’a pas empêché de sortir à son tour victorieux de son combat de la matinée avec l’antique boucheuse à main !
Elevé comme sa comparse, au rang de « stylobate » au sein de la confrérie des « Piliers Chablisiens », avec pour mission de vanter la renommée du chablis pendant toute une année… Une tâche qui devrait être dans les cordes du nouvel intronisé, déjà ambassadeur des clémentines corses, comme il s’est plu à le rappeler : « et pour savoir si c’est une vraie, il faut s’assurer qu’elle ait le cul vert… (sic) ».
Cul vert…, cul verre… : voilà au moins un premier élément commun avec le chablis !
Dominique BERNERD