La créativité se vit sous toutes ses variantes à la MJC Auxerre ! Le vernissage de l’exposition « Recycl’Art », mettant en lumière la structure associative « La Huitième Source » - cela ne s’invente pas comme appellation mais elle est née un 22 décembre 2014 jour du solstice d’hiver ! - vient une fois de plus de le démontrer. Musique et œuvres d’art, celles sorties de l’imaginaire iconoclaste et débridée de Philippe LALLEMAND, auront créé la surprise culturelle du week-end dernier dans l’Auxerrois. Une exposition à découvrir avec toutes ses subtilités insolites jusqu’au terme de ce joli mois de mai…
AUXERRE : Des voûtes et des colonnes en guise de décors. La salle capitulaire de la MJC auxerroise mérite déjà à elle seule la visite qui s’impose, au plan architectural. Un lieu magique, chargé d’histoire où l’on aimerait méditer, à défaut de le contempler.
Alors, quand on la saupoudre d’un zest de musique réduite à sa plus simple expression (harmonica et guitare en parfaite symbiose), agrémentée de chants et de la vision d’œuvres d’art, là cela confine au sublime !
Celles et ceux – malheureusement peu nombreux - qui ont pu assister au vernissage de la nouvelle aventure artistique de « La Huitième Source », en conserveront un excellent souvenir ! D’autant que le duo apportant cette atmosphère envoûtante et musicale à ce moment précis de la journée en ce lieu magnifique avait improvisé cette petite jam-session pour le plaisir des oreilles. Un splendide corollaire aux plaisirs des yeux obtenu avec le travail artistique de Philippe LALLEMAND, qui a pour fil d’Ariane et signature caractéristique sur l’ensemble de ses œuvres, une…coccinelle !
Oui, oui, la fameuse bête à bon Dieu ! L’auteur s’en explique. « C’est mon signe de reconnaissance, souligne l’artiste affublé de son chapeau de paille, en chemise hawaïenne et en short – il a une vraie tenue de vacancier et pourtant il a travaillé pour mettre en judicieuse harmonie ses pièces ! -, la coccinelle, c’est plus que le symbole du bonheur. C’est aussi une référence que je positionne sur chacune de mes œuvres en hommage à GOTLIEB, le dessinateur. Ce n’est pas de la superstition ni de la religion ! Mais, c’est l’animal de la bienveillance… ».
Une histoire qui selon la légende relate les péripéties d’un condamné à mort qui a eu la vie sauve grâce à une coccinelle qui s’est posée par trois fois sur son cou alors qu’il aurait dû être tranché par la main experte du bourreau ! D’où une grâce royale faisant référence à la bête que le bon dieu envoie sur Terre pour épargner les âmes perdues…
La déclinaison de l’exposition amovible
En décembre dernier, « La Huitième Source » a célébré sa première décennie d’existence. La structure associative, née le jour du solstice d’hiver, d’où peut-être l’origine un peu mystique de son appellation, rassemble des artistes de divers horizons créatifs.
« Notre objectif est de participer à l’essor de la dynamique socio-culturelle de notre territoire, explique Philippe LALLEMAND, particulièrement volubile dans ses arguments, nous déclinons le principe de l’exposition amovible… ».
Une formule que l’on retrouve d’ailleurs sur le flyer remis à l’entrée de la salle capitulaire de la MJC auxerroise qui accueille cette exposition jusqu’au dernier jour de mai.
« De l’exposition amovible à l’infini des possibles » ! Telle est l’appellation de ce rendez-vous culturel. On dirait du SPINOZZA dans le texte et nous n’avons pas quatre heures pour bien en mesurer toute la compréhension !
« L’exposition amovible, c’est simple, ajoute Philippe LALLEMAND, entre deux présentations de ses tableaux, c’est une idée lumineuse, fraîche et novatrice ! Les artistes peuvent au gré de leurs envies retirer ou remplacer une de leur création par une autre lors de la présentation… ».
Bref, un moyen méthodique et judicieux de renouveler sans cesse les fruits artistiques de l’exposition pour en faire un jour nouveau à l’infini ou presque ! Astucieux !
A voir pour son originalité, le « Panthéon des chaussettes orphelines » !
Autre particularisme, totalement décalé : la présence d’une machine à écrire de la marque Oliver, posée sur un tapis de fils de laine multicolore.
« Cette machine à écrire a été placée en plein air pendant quatre-vingt saisons et je l’ai customisé à ma façon, en lui apportant quelques touches personnelles. Et plus loin, on peut apercevoir le « Panthéon des chaussettes orphelines », l’une des quatorze œuvres présentées, le clou de l’exposition qui peut accueillir des pensées positives placées par les visiteurs… ».
Un livre d’or est mis à disposition pour que les visiteurs puissent y déposer leurs commentaires, œuvre d’art par œuvre d’art. Le quatorzième tableau n’est autre que la vieille guimbarde stationnée à l’extérieur de la MJC !
En savoir plus :
Exposition de la Huitième Source à la MJC d’Auxerre
« De l’exposition amovible à l’infini des possibles »
Jusqu’au 31 mai 2025
Entrée libre.
Thierry BRET
Unique dans l’Yonne, le concept se veut cocardier, ne serait-ce que par son appellation un brin insolite. « Le Bouillon Auxerrois ». Un nom facile à retenir pour un nouvel établissement, idéalement bien placé au cœur du centre-ville. A l’emplacement de feu « Le Schaeffer », qui rappelle de biens jolis souvenirs en se remémorant l’agréable sourire de Marie qui en tenait les rênes. Ici, la politique tarifaire sera volontairement basse sans en dénaturer la qualité des produits, garantis à la fraîcheur optimale. Foi de Cyril PARMENTIER, à la barre de ce nouveau restaurant, qui fera équipe avec son associé, le viticulteur de Chablis Daniel-Etienne DEFAIX…
AUXERRE : Le principe de ce genre d’estaminet est simple. En ces murs, la cuisine doit être bonne, fraîche, peu coûteuse, abondante, abordable même pour celles et ceux qui connaissent des fins de mois difficile, tenant bien au ventre et au cœur ! C’est le précepte même de ce que l’on caractérisait jadis par le vocable très parisianiste de « bouillon ». Un ersatz du fameux « bouchon » lyonnais, mais adapté à la partie septentrionale de la France !
On doit la dénomination de ce type de maison populaire à un boucher parisien qui fit ses choux gras en 1855 en ouvrant dans la capitale de l’Hexagone cette famille de restaurants qui proposaient des plats uniques et peu chers à sa clientèle ouvrière. Une sorte de cantine conviviale, mêlant les classes sociales et les atmosphères festives selon les convives. Sauf qu’ici, au 14 Place Charles Lepère, en plein centre de la capitale de l’Yonne, c’est bien une cuisine bourguignonne des plus traditionnelles qui sera proposée pour garnir les assiettes !
Un régal de spécialités gastronomiques très populaire
Citons pêle-mêle, l’œuf mayonnaise, le filet de hareng pommes à l’huile, les escargots made in Bourgogne (il va de soi !), les terrines maison, les œufs en meurette, la gougère aux escargots et à la persillade, une saucisse au couteau – l’emblématique plat popularisé par les bouillons parisiens de jadis -, le jarret de porc caramélisé, le bœuf bourguignon…
La carte des desserts devrait elle aussi mettre en appétit celles et ceux qui viendront se sustenter dans ce lieu et admirer les fresques de verre, murales et au plafond, qui valent amplement le détour en termes d’attributs décoratifs somptueux.
Les gourmets y retrouveront avec plaisir la traditionnelle mousse au chocolat, le riz au lait à l’ancienne, la crème brûlée, de succulentes profiteroles dégoulinantes de chocolat nappé, etc.
Autant de recettes à faire titiller les papilles des épicuriens et autres férus de ces établissements populaires à ambiance festive comme peuvent l’être les bouchons lyonnais et les bouillons parisiens, qui seront proposées à des prix ultra doux et compétitifs.
« Ce seront les prix bouillon, confirme un Cyril PARMENTIER joyeux comme un pape venant d’accéder au Saint-Siège après l’élévation de la fumée blanche et le verre de blanc à la main en cette soirée inaugurale, veille d’ouverture de son nouveau jouet, codirigé avec son ami de longue date, le viticulteur et aussi propriétaire d’établissements épicuriens à Chablis, Daniel-Etienne DEFAIX, habillé pour la circonstance de la célèbre tenue des grandes brasseries parisiennes, chemise blanche, pantalon et tablier noir, le tout agrémenté d’une cravate épousant les mêmes coloris.
Des tarifs ultra doux pour toutes les bourses
Pour les entrées, on devra débourser de trois à neuf euros ! Quant aux plats, ils apparaîtront sur la carte à des prix plutôt sympathiques, compris entre dix et quatorze euros. Les desserts ne coûteront que la bagatelle de cinq à sept euros pour pouvoir se régaler ! Bref : il va falloir réserver pour pouvoir occuper l’une des 65 places accueillies dans cet espace qui aura été relooké après la fermeture du « Schaeffer » dont il ressuscite en partie l’esprit.
Cyril PARMENTIER agrémentera sa carte d’un menu du jour selon la formule usuelle (entrée, plat, dessert). Le vendredi soir sera réservé à la soirée moules/frites à volonté à partir de 20 euros, avec des pommes de terre préparées comme en Belgique à base de graisse de bœuf. Dans sa cible clientèle, le néo-gestionnaire de l’établissement tablera également sur les étudiants qui pourront tous les midis sur simple présentation de la carte ad hoc emporter le plat du jour et une boisson, servis à dix euros !
Les végétariens se rattraperont sur la gamme de salades fraîcheur. Les poissons seront cuisinés également dans cet endroit qui devrait très vite attirer une clientèle d’habitués.
Une création de quatre emplois
Après le « Dilo » à Saint-Florentin, le « Seignelay » et le « Café de la gare » à Auxerre, Cyril PARMENTIER poursuit son aventure culinaire en relevant ce nouveau challenge original, lui permettant de travailler de concert avec Daniel-Etienne DEFAIX. Les puristes auront d’ailleurs l’opportunité de déguster, avec modération tout de même, les nectars issus de sa production vineuse. La plupart des appellations de l’Yonne trouveront ici chaussure à leurs pieds au niveau des amateurs de ces vignobles. Avec là aussi, des prix tirés irrésistiblement vers le bas.
Respectueux du travail réalisé par les anciens occupants de cette maison quand elle se nommait encore le « Schaeffer », Cyril PARMENTIER a pourtant voulu redonner une nouvelle esthétique à ce lieu aux décorations très sympa. Une enveloppe de 25 000 euros aura été consentie pour relooker la maison, telle que la voulait Daniel-Etienne DEFAIX et Cyril PARMENTIER, afin de redonner vie à ce site bien connu des Auxerrois, dont certains éléments patrimoniaux datent du XIVème siècle !
Fermé les mercredis et les dimanches, « Le Bouillon Auxerrois » accueillera selon de larges amplitudes horaires les futurs clients. Ils feront ainsi connaissance avec les quatre personnes en poste au sein de cet établissement dont la jeune femme officiant derrière les fourneaux. Un cordon bleu, dixit Cyril PARMENTIER qui est lui-même un véritable « bec fin » !
Thierry BRET
Huit sur quatorze ! Peut-faire mieux au niveau des EPCI de l’Yonne en faveur de la charte d’engagement incitant au développement de l’alimentation durable et de qualité sur l’ensemble du territoire nord-bourguignon ! Il y a quelques jours, dans l’une des salles de réunion du Conseil départemental de l’Yonne, huit de ces Etablissements Public de Coopération Intercommunale (EPCI) ont pris soin de parapher le document officiel favorable à ce projet vertueux Il permet entre autres la lutte contre la précarité alimentaire, le soutien aux filières locales et l’adaptation aux défis climatiques…
AUXERRE : Les absents ont toujours tort ! On connaît l’adage populaire. Il est dommageable, en effet, que la totalité des EPCI de l’Yonne n’aient pas signé comme un seul homme cette charte d’engagement favorable à une alimentation durable et de qualité, tant les enjeux sur le papier (et dans l’assiette) sont capitaux à l’avenir ! Il en irait presque de la santé publique puisque l’objectif avoué de cette charte n’est autre que de promouvoir à plus large échelle les filières agricoles locales, de lutter contre les abus irrévérencieux du gaspillage alimentaire – surtout dans la restauration collective -, et de prodiguer enfin des conseils utiles afin de se tourner de plus en plus vers une alimentation saine et qualitative. Des mesures on ne peut plus positives et engagées de la part des collectivités territoriales, en somme, pour éradiquer la malbouffe de nos assiettes !
D’ailleurs, les propos du préfet de l’Yonne Pascal JAN, invité à signer lui aussi ces documents au nom de l’Etat, ont été d’une limpidité édifiante quant aux principes implicatifs et éclectiques de cet engagement où bon nombre de strates (Education nationale, élus, représentants consulaires…) ont été sensibilisés à la mise en exergue de ce dispositif. Il marque à ce propos une étape importante dans la mise en œuvre des Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) portés depuis plusieurs mois dans le département.
Des résultats confortés par des indicateurs !
« Ces actions embarquent réellement l’ensemble des acteurs de notre territoire, insistera-t-il, y compris l’Education nationale depuis les écoles primaires jusqu’aux collèges et lycées. C’est de la pure logique ! Il ne doit pas y avoir un chaînon manquant dans le système ».
Dans le cas contraire, et malgré les efforts consentis en amont par l’ensemble des signataires – « si on n’envisage pas cette action comme de longue haleine, on se sera fait plaisir et cela ne marchera pas ! » - le chantier serait alors voué à l’échec ? C’est ce que pense le préfet Pascal JAN qui a longuement insisté sur l’importance de cet engagement lors de sa phase de conclusion. Homme de résultats et de communication pour le faire savoir, pragmatique dans son raisonnement de pure logique, le représentant de l’Etat ne souhaite pas in fine que la population se dise en bout de course : « ils nous promettent et en fait, on ne voit rien ! ». Un grand classique en France, non ?
Pour se faire, et se faisant pédagogue auprès des huit responsables des EPCI signataires de cette charte, Pascal JAN en bon ancien recteur qu’il est a rappelé les recettes à appliquer dans ce projet comme pour les autres : « la méthode est simple, il faut s’appuyer sur des indicateurs, des objectifs, de la transparence…et communiquer une fois les données recueillies ! ».
Quant à l’absence des élus des EPCI non-signataires, le haut fonctionnaire est clair dans sa narration : « il faut respecter leur choix et leur réticence, je ne le discute pas. Mais, c’est aussi notre choix de considérer que nous sommes dans le vrai en adoptant cette charte d’engagement ! A nous de les convaincre ensuite de nous rejoindre au vu des résultats que nous obtiendrons ! ».
Favoriser les ressources locales dans un département rural
En préambule de ce rendez-vous, visant à mieux coordonner la politique alimentaire de notre territoire avec plusieurs collectivités de l’Yonne, il revenait au président du Conseil départemental Grégory DORTE d’ouvrir le ban de cette session de signatures multipartite. On notait également la présence des représentants des chambres consulaires, engagées dans ce processus d’intérêt départemental. Et pour les questions de qualité alimentaire, le président de la Chambre d’Agriculture Arnaud DELESTRE qui intervint à plusieurs reprises en connaît un rayon !
« L’alimentation durable est essentielle à la qualité de vie de nos territoires, précisa en substance l’édile de Pont-sur-Yonne, de plus en plus à l’aise dans ses prises de parole en public dont il enjolive le contenu avec des citations que l’ancien professeur d’histoire a le secret ! Nous avons la chance dans l’Yonne d’être un département rural, à hauteur de 70 % du territoire. L’alimentation est un vrai sujet de fond dont il faut favoriser les ressources locales… ».
Un département de l’Yonne qui est le premier restaurateur du territoire, devait ensuite souligner l’orateur, assis aux côtés de Pascal JAN et d’Arnaud DELESTRE. Puis, ajoutant une pointe d’humour à cette cérémonie protocolaire, Grégory DORTE s’adressa à l’un de ses vice-présidents, en l’occurrence Christophe BONNEFOND et à la secrétaire générale de la préfecture Pauline GIRARDOT, placés sur des sièges en face de lui pour lui poser la question suivante : « combien de repas sont délivrés à nos demi-pensionnaires par an ? ».
1,6 million de repas servis par la restauration scolaire chaque année
Il était temps de faire ses jeux parmi l’assistance où chacun y alla de sa supposition arithmétique, y compris celle de Gilles ABRY qui apporta les données statistiques de sa localité ! Le silence revint, faute de bonne réponse. Il fut interrompu par le président de l’exécutif départemental qui livra l’information suivante : 1,6 million de repas annuels ! Soit 15 000 par jour servis dans la restauration scolaire.
« Ce qui est important, continua avec plus de sérieux l’orateur, c’est que les différents acteurs concernés par ce sujet travaillent ensemble. Cela nous permet d’avoir une ligne directrice plus fluide. Cette charte, au-delà de la signature, doit vivre en devenant opérationnelle et concrète. C’est ce qu’attendent in fine les consommateurs et nos habitants… ».
Vint alors le temps de la fameuse citation, marque de fabrique oratoire de Grégory DORTE ! Elle est le fruit de la pensée du sociologue Eugène MILLER : « la fin des terroirs correspond au début des sautoirs ! ». Une référence à l’exode rural qui a eu lieu à une époque ancienne et qu’il serait nécessaire d’inverser afin que les habitants reviennent s’installer sur le beau territoire de l’Yonne. Pour y manger une alimentation saine et de qualité, évidemment !
En savoir plus :
Les EPCI signataires de ce document sont :
La CC du Gâtinais-en-Bourgogne
La CC de l’Aillantais
La CA du Grand Sénonais
La CC Yonne Nord
La CC de Puisaye-Forterre
La CC Serein-et-Armance
La CC Avallon-Vézelay-Morvan
La CA de l’Auxerrois
Thierry BRET
Ils avaient débuté à l’automne 2022. Inscrits dans le projet de territoire 2021-2031, les travaux d’aménagement et de végétalisation de ce qui fut longtemps un parking sans âme ont donné naissance à un espace piétonnier de belle facture, destiné à réduire en été à Auxerre, les îlots de chaleur encore trop présents en centre-ville. Son inauguration a donné lieu à une mise en lumière « haute en couleurs » des façades environnantes et à la projection de vidéos retraçant 2 000 ans d’histoire du quartier.
AUXERRE : Bientôt 22 heures… Les façades des bâtiments annexes de la mairie et de ce qui fut un jour le musée d’Auxerre se parent de couleurs multiples, portées par la magie des LED. Le public venu nombreux semble apprécier et les portables sont de sortie pour immortaliser l’instant : c’est bon signe ! Adjoint à l’urbanisme, aux travaux et à l’accessibilité, Nordine BOUCHROU apporte quelques renseignements aux personnes qui l’entourent : « les LED sont destinées à rester en place et illumineront les façades en fonction des événements, rose en octobre, vert pour la Saint-Patrick, etc… ».
La technique est sans limite et l’on peut imaginer aussi pourquoi pas, des murs aux couleurs arc-en-ciel le 17 mai, pour la Journée internationale contre l’homophobie ou en orange le 25 novembre, pour celle dédiée à l’élimination de la violence à l’égard des femmes…
Des bâtiments chargés d’histoire
Lors d’une consultation de la population auxerroise organisée fin 2022, le choix d’une fontaine végétalisée avait été retenu par plus de 70 % des personnes qui s’étaient alors exprimées. Ses quatre pans de pierre sur lesquels s’accrochent des plantes aquatiques encore timides, trônent au milieu de la place, comme pour rappeler l’ancien castrum, enceinte fortifiée qui courait à cet endroit au IVème siècle, réapparue lors des fouilles archéologiques menées l’an passé pendant plus de quatre mois avant que ne débutent les travaux. Aujourd’hui, quelques clous dorés installés sur le sol, au-dessus de son ancien tracé, en soulignent l’existence aux visiteurs.
Véritable condensé de l’histoire d’Auxerre, la place du Maréchal Leclerc n’a cessé d’évoluer au fil des siècles, comme l’a rappelé le « mapping » vidéo projeté sur la façade de ce qui fut successivement un palais comtal, puis le siège du bailli, avant de devenir tribunal, remplacé dans les années 1860, par un musée et une bibliothèque, en fonction jusqu’à la fin des années 70. Aujourd’hui, seule la salle Eckmühl abritant les souvenirs de la famille Davout et de l’épopée napoléonienne témoigne encore du passé. Une place qui fut aussi lieu d’enfermement, à l’image de cette prison pour femmes érigée en 1820, à l’endroit même où les archéologues de l’INRAP ont mis à jour l’an dernier une nécropole antique.
Quel sera le devenir du mapping vidéo ?
Il faudra sans doute se montrer un peu patient avant que la quinzaine d’arbres plantés pour offrir de l’ombre aux visiteurs et les végétaux couvrant le sol ne transforment la place en « canopée urbaine » mais la curiosité a poussé nombre d’Auxerrois à venir tout au long du week-end « tester » les bancs, installés autour de la fontaine et les premiers retours étaient plutôt positifs.
Elles étaient au programme, mais pour les toilettes publiques, il faudra encore attendre un peu. Idem en ce qui concerne « l’aire de jeux » pour enfants, réduite à ce jour à sa plus simple expression, avec une seule petite balançoire sur ressorts. Mais, on le sait bien, « Autussiodurum ne s’est pas faite en un jour » !
Quid des projections vidéo ? Seront-elles pérennisées dans le temps à destination des touristes de passage les soirs d’été ? Ce serait là un attrait supplémentaire pour Auxerre et une belle occasion de redonner un second souffle à son centre-ville. Un projet d’autant plus facile à réaliser que les deux étages supérieurs de l’ancien immeuble Boucharat, à partir duquel était projetée la fresque vidéo trois jours durant, ont été acquis il y a trois ans par la ville et la Communauté d’agglomération.
Plusieurs partenaires pour subventionner le projet
Faire d’un univers minéral dédié à la voiture un « poumon vert » en cœur de ville possède un coût. Le budget initial de 1,3 million d’euros a très vite été dépassé, pour atteindre in fine plus de 3,1 millions. Si la ville, maître d’œuvre, a apporté la plus grosse contribution avec plus d’un million d’euros, les partenaires de l’opération sont multiples : Union Européenne, ministère de la Culture, Agence de l’eau Seine-Normandie, Fonds Verts, Etat, Communauté de l’Auxerrois, sans oublier la subvention de plus de 470 000 euros en provenance de la région Bourgogne Franche-Comté.
Un chiffre qu’a rappelé sur sa page Facebook, Isabelle POIFOL-FERREIRA, conseillère régionale et élue municipale d’opposition, soulignant au passage que pour autant, la région BFC « n’avait pas soutenu l’implantation du chêne à 89 000 euros provenant des Pays-Bas ».
Le chêne écarlate installé l’an passé dans la cour de la mairie n’a pas fini de faire voir « rouge » dans le landerneau et il faudra sans doute plus d’une fontaine, fût-elle végétalisée et bienvenue, pour éteindre la polémique !
Dominique BERNERD
Certains le comparent au nouveau « pape » de la droite ! D’autres le verraient bien en lice à la présidentielle de 2027 pour entrer à l’Elysée ! Fils de colonel, l’ancien député de l’Yonne, Guillaume LARRIVE, préfère voir en Bruno RETAILLEAU un vrai « général » de campagne électorale pour écarter les extrêmes et la gauche d’une possible conquête de la présidence de la République dans deux ans. Un général sur les traces de Charles de GAULLE ?
AUXERRE : Ce n’est plus une victoire, c’est un plébiscite mémorable au sein des Républicains ! Et à ce petit jeu-là, le vainqueur n’est autre que Bruno RETAILLEAU, l’actuel ministre de l’Intérieur, qui ajoute ainsi une nouvelle ligne sur son CV : président des LR, au nez et à la barbe de Laurent WAUQUIEZ qui se voyait déjà et ce depuis longtemps sur le strapontin du présidentiable naturel et légitime dans la famille gaulliste.
Or, voilà, le score est sans appel à l’issue de l’élection interne du parti où plus de 120 000 militants devaient se prononcer lors d’un scrutin dominical sur le choix de leur nouveau responsable. 74,31 % des suffrages exprimés en faveur de l’actuel pensionnaire de la place Beauvau contre…25,69 % pour le candidat battu. Précisons au niveau hexagonal que 98 110 électeurs ont pris part à ce scrutin intéressant à deux ans de la présidentielle. 374 votes blancs ont été comptabilisés.
Dans le département de l’Yonne, 465 électeurs étaient inscrits sur la liste officielle des votants. 380 ont participé à ce vote, et il n’y a pas eu de bulletin blanc. Dans le territoire nord-bourguignon, Bruno RETAILLEAU obtient 296 voix, soit 77,9 % des suffrages exprimés contre 84 suffrages favorables à Laurent WAUQUIEZ, soit 22,1 % des suffrages exprimés.
Réaction du président des Républicains de l’Yonne, l’ancien député de la première circonscription Guillaume LARRIVE : « L’élection de Bruno RETAILLEAU que j’ai personnellement félicité au nom de tous les adhérents LR de l’Yonne représente une formidable nouvelle pour la France. Cette élection est le reflet d’une droite sérieuse, capable de gouverner et de servir avec cœur la majorité nationale : voilà le chemin… ».
Un chemin qui est désormais tout tracé par ce « général en chef » qu’incarne Bruno RETAILLEAU aux yeux de l’ancien parlementaire de l’Yonne qui s’impatiente de retrouver l’atmosphère des grands soirs en…2027 !
« Pour notre département, poursuit Guillaume LARRIVE, je retiens de cette élection une vraie mobilisation que nous n’avions pas connue depuis tant d’années. Les grandes réunions publiques que nous avons organisées autour des deux candidats ont montré notre capacité à rassembler et à préparer l’avenir… ».
Une droite républicaine qui se retrouvera dès le samedi 24 mai à l’occasion d’un moment de convivialité vécu dans le village de Fontenoy, comme habituellement et ce dès 10 heures, peut-être sous un chaud soleil printanier. De quoi lever le verre de l’amitié et de trinquer au succès de ce nouveau « général » RETAILLEAU devant remettre ses troupes dans le sens victorieux de la bataille de France ?
Thierry BRET