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Cela ressemble à une fable de Jean de La Fontaine ou d’Esope. Mais hélas, ce n’est pas une affabulation. Le parti de l’opposition « La France Insoumise » (LFI) propose un concert de casseroles ce vendredi 01er mai, entre midi et 14 heures, dans l’Hexagone. Le défilé traditionnel n’aura pas lieu, confinement oblige. Mais, il sera  symboliquement remplacé par des orchestres improvisés sur les balcons ! Pour autant, attention de ne pas abîmer les batteries de vos cuisines : il vaut mieux utiliser des cuillers en bois de préférence !

TRIBUNE : Même les Genevois sont conviés à exprimer leur mécontentement en jouant de la casserole ce 01er mai : c’est dire le mécontentement ambiant ! Les disciples de Guillaume Tel rangent les arcs et les flèches pour décocher des mots de grogne…

Pas de manifestations syndicales dans les rues de France cette année, c’est sûr l’Etat fera des économies de gaz lacrymogène ! Soyons rassurés, en mars dernier, afin de mieux se protéger, l’exécutif national avait lancé une procédure d’appel d’offres pour 3,6 millions d’euros de ce fameux produit si dissuasif !

Le mécontentement gronde un peu partout et le confinement exacerbe chez certains le niveau d’irritabilité. Du côté du gouvernement, la mode est plutôt au conditionnel.

Le présent est imparfait, le passé (composé ou non) est bien mort : le 11 mai prochain, nous serons donc déconfinés ! Oui mais pas tous en même temps. Déconfinés si le virus est bien stoppé. Si nous avons les moyens sanitaires pour aller travailler, si nous avons des masques,…cela dépendra des régions et …de la vitesse du vent ? Utile, pour mesurer la libre circulation des postillons…Le « si » étant de circonstance, apprenons à jouer des « si » sur nos casseroles...

 

De casserole en casserole pour mieux en cerner le sens…

 

Un peu d’histoire autour des deux locutions : « Traîner une casserole » ou « avoir une casserole au c… ». C’est se compromettre dans une affaire douteuse. Les experts de la cuisine politique font remonter l’expression à 1902. C’est le nationaliste Maurice Barres qui utilisa l’expression en stigmatisant Emile Zola à propos de l’affaire Dreyfus.

« (...) excité par un atavisme que notre âme nationale ignore, il [Zola] s'entêtera et prolongera, comme un tonnerre vengeur sur la France, le bruit de cette casserole [l'affaire Dreyfus] qu'il vient de s'attacher »
Maurice Barrès.

Autre question fondamentale en ces temps trop tristes : pourquoi « casseroles au c… » ? Tout simplement des garnements attachaient à la queue des chiens des objets métalliques et des casseroles. Les braves bêtes, excitées par le bruit des objets métalliques, couraient encore plus vite et aboyaient affolés. De là à imaginer que nos politiques traînant des casseroles, pourraient crier haut et fort en s’agitant dans l’hémicycle, ne serait que pure fiction !

On peut juste penser que toute personne traînant une casserole peut aussi « passer à la casserole » !

 

La tradition séculaire du muguet remonte à…1561…

 

Et le 01er mai dans tout ça ? C’est le 01er mai 1886 aux Etats-Unis que 350 000 travailleurs font grève pour réclamer une journée de travail de huit heures. En France, sous le régime de Vichy, le 01er mai devient officiellement la « Fête du travail et de la concorde sociale ».

Pétain souhaitait remplacer la « journée internationale des travailleurs » instaurée par l’internationale socialiste, en mémoire des émeutes de 1886. A l’origine, le travailleur arbore fièrement, à partir de 1891, une églantine rouge. Vichy va renouer avec une vieille tradition romaine : en l’honneur de la déesse des fleurs, Flora, on offre du muguet.

Une coutume qui se fait connaître en France le 01er mai 1561, sous Charles IX. On offre alors du muguet aux dames de la cour. Offrir une fleur porte-bonheur fut repris par Christian Dior, à « la Belle Epoque » : il remettait un brin de muguet à chaque employé !

Des «  porte-bonheur », il est vrai, on va en avoir bien besoin face aux échéances qui se présentent à nous. Dessinons des brins de muguets sur nos cuillers en bois et nos casseroles sans oublier nos amis SDF : ils ont besoin de casseroles, mais de véritables casseroles remplies de victuailles !

« Le premier mai, c’est pas gai. Je trime, a dit le muguet, Muguet, sois pas chicaneur, car tu donnes du bonheur… ». Georges Brassens.

Jean-Paul ALLOU

 


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Imaginons un état lambda fortement endetté. Un état X lui accorde une aide de sauvetage de 100. Lambda rembourse tout de suite l’état A, pour la somme de 100. Ce même état devait 100 à l’état B. Il en profite pour rembourser un autre état qui apure un peu de sa dette auprès de la BCE. Ce qui permet à la Banque Centrale européenne d’accorder un prêt de 100 à l’état X !

TRIBUNE : Une journée maussade dans un petit bourg ensoleillé au fin fond de la Grèce. Il tombe une pluie battante et les rues sont désertes. Les temps sont durs. Le pays est très endetté : tout le monde vit à crédit.

Arrive un riche touriste français. Il arrête sa belle voiture devant le seul hôtel de la ville et il entre. Il pose un billet de 500 euros sur le comptoir et demande à voir les chambres disponibles afin d’en choisir une pour la nuit.

Pour 500 euros, le propriétaire de l'établissement lui donne toutes les clés et lui dit de choisir celle qui lui plaira. Dès que le touriste a disparu dans l'escalier, l'hôtelier prend le billet de 500 euros, file chez le boucher et règle la dette qu'il a envers celui-ci.

Le boucher se rend immédiatement chez l'éleveur de porcs à qui il doit 500 euros et rembourse sa dette. L'éleveur, à son tour, s'empresse de régler sa facture à la coopérative agricole où il se ravitaille en aliments pour le bétail.
Le directeur de la coopérative se précipite au pub régler son ardoise.
Le barman glisse le billet à la prostituée qui lui fournit ses services à crédit déjà depuis un moment. La fille, qui occupe à crédit les chambres de l'hôtel avec ses clients, court acquitter sa facture chez notre hôtelier qui pose le billet sur le comptoir, là où le touriste l'avait posé auparavant.

Le touriste français redescend l’escalier, annonce qu’il ne trouve pas les chambres à son goût, ramasse son billet de banque et s’en va ! Personne n’a rien produit ! Personne n’a rien gagné !

Mais plus personne n'est endetté ! Et le futur semble beaucoup plus prometteur ! C’est ainsi que fonctionnent les plans de sauvetage au profit des pays de l'Europe en difficulté ! Ce n'est pas la peine d'avoir fait de hautes études pour comprendre ce cycle de la circulation monétaire…

Jean-Paul ALLOU

 


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Il aura fallu la crise sanitaire du coronavirus pour que l’on s’aperçoive que nous étions très dépendants de la Chine dans la conception de nombreux produits pharmaceutiques et industriels. Tous les « y’a qu’à faut qu’on » de la politique nous racontent qu’il est important de réindustrialiser la France. Mieux encore : les dirigeants hurlent « haro sur le baudet » en nous racontant que si les mesures prises n’ont pas été développées à temps, c’est à cause des Chinois. Mais, c’est bien méconnaître la culture de ce pays qui n’aime pas perdre la face…

TRIBUNE : Partout on entend dire que les disciples de Mao n’auraient pas été honnêtes quant à l’ampleur de l’épidémie, devenue pandémie et que nous sommes des victimes de leurs mensonges ! Mais bien sûr !

Ce qui devient grave, c’est de méconnaître la culture asiatique en général et chinoise en particulier. Peu de personnes peuvent imaginer ce que représente « perdre la face » pour un Chinois.

C’est pourtant ce que nous faisons en poussant des cris d’orfraie en les traitants de menteurs sur la place publique. C’est plus qu’intolérable et insupportable pour un habitant lambda de l’Empire du Milieu. On peut s’attendre à quelques représailles, si nous poursuivons les chinoiseries contre Pékin.

De quoi parlons-nous ? D’abord, le terme « chinoiser » remonte au XVIIIème siècle. Il désigne un échange tatillon et pointilleux. Par ses caractères, la langue chinoise nous est d’ailleurs incompréhensible.

Quitter la Chine pour produire en France ? C’est un véritable « casse-tête », chinois, bien entendu ! Réindustrialiser est dans les tuyaux depuis quelques années  et nous avons vite baissé les bras…

Pourquoi ? Parce que de telles opérations demandent des capitaux importants et des investissements en matériels démentiels : notre outillage est non seulement absent des entreprises et  les machines restantes sont devenues obsolètes ! Petite précision : dire « obsolescence programmée » est impropre, c’est « durée de vie programmée » qu’il faut utiliser !  L’obsolescence, c’est le niveau de dépassement technologique.

Le dernier président Français qui s’est intéressé à l’industrie était Georges POMPIDOU. Après lui, on s’est attaché à organiser le « désert » industriel que l’on connaît. Plus grave, dans de nombreux cas, nous avons non seulement délocaliser la production vers la Chine mais aussi transféré les technologies qui vont avec !

Les savoir-faire ont disparu…Résultat : nous ne trouvons plus la main-d’œuvre qualifiée pour produire. Qui devra nous former pour pouvoir le faire, d’ailleurs ? Devinez un peu !

 

 

23 grandes marques françaises passées sous pavillon chinois…

 

Etat des lieux en chiffres : la Chine est devenue la deuxième économie mondiale. Elle représente 20 % de la richesse planétaire, 30 % de la production manufacturière et 30 % du commerce international. Des chiffres impressionnants qui sont le fruit des délocalisations massives d’une industrie européenne à la recherche de coûts salariaux très bas ! La Chine, c’est aussi une production textile dominante dans le monde avec 90 % des smartphones, 80 % des jouets et la majorité des principes actifs de l’industrie  pharmaceutique.

A titre d’exemple, les Chinois produisent 90 % de la pénicilline, 60 % du doliprane, 50 % de l’ibuprofène…Sans compter les 23 marques françaises passées sous pavillon chinois : Lanvin, Saint-Hubert, Salomon, Club Med, Naf-Naf, l’OGC Nice… 

Au-delà des effets d’annonce qui prônent la désindustrialisation, on comprend qu’il faudra beaucoup de monnaie et énormément de temps, ne serait-ce que pour les produits pharmaceutiques. Sachant qu’il faut quelques années pour obtenir les agréments.

Alors ne chinoisons pas trop avec nos amis d’outre-Grande Muraille ! Ils pourraient eux aussi nous chinoiser en retour…

 

La Chine finance notre système de retraite et la sécurité sociale !

 

Si nous parlons monnaie : en plus des échanges commerciaux, regardons de plus près notre dépendance concernant le rachat des dettes de l’Occident par la Chine !

Cerise sur le gâteau : les Chinois sont de redoutables créanciers ! Les bons du trésor américains sont achetés par Pékin à hauteur de plus 1 100 milliards de dollars !

Afin de soutenir l’économie européenne aux fins de faciliter leurs exportations, les Chinois ont largement investi dans la dette de l’Europe.  Le secteur social français (retraite et Sécurité sociale) est largement financé par la Chine.

80 % de notre dette sociale est détenue par la Chine et le Japon ! En France, le déficit de la Sécurité sociale est estimé à plus de 40 milliards d’euros !

En plus, les deux tiers de la dette publique, soit plus 2 400 milliards d’euros, sont financés par les investisseurs internationaux avec une présence massive des investisseurs asiatiques !

Si la Chine décide de se séparer de ses créances sur les états, elle provoquera la panique sur les marchés. De plus, demain, qui va racheter nos titres d’Etat pour financer nos dettes ?

A ceux qui disent : « de toute façon, face à cette crise personne ne remboursera ses dettes », on peut répondre par un risque de conflit armé et surtout n’oublions pas, que face aux créances impayées, les Chinois se payent directement sur « la bête » en prenant le contrôle des infrastructures des pays concernés !

Bref, consolons-nous avec un verre de « Baijin » ou une chope de « Tsingtao » ! Et « qing-qing », comme on dit en Chine (le tchin-tchin à la française) ! Ou mieux encore, entrons dans la ronde de cette vieille comptine enfantine : « Tchin, tchin, et patachin, j’aime la Chine et mon chapeau chinois… » !

Jean-Paul ALLOU

 

 

 

 


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Cela s’agite dans les concessions automobiles européennes. Les préparatifs à une réouverture imminente s’amplifient malgré la persistance de la pandémie mais toujours dans le respect des règles de bonne conduite eu égard aux mesures de protection. C’est le cas en Belgique où le groupe BMW ouvrira dès le 04 mai certains services de son réseau de concessionnaires avant de pouvoir accueillir du public la semaine suivante…

BRUXELLES (Belgique) : Le communiqué de presse est parvenu sur les mails des rédactions de ce jour. La filiale belge du groupe BMW rouvrira progressivement les concessions de ses marques BMW et MINI d’ici quelques jours dans le plat pays. Une réouverture qui s’effectuera dans le respect d’une sécurité très stricte des gestes barrières et des mesures de protection.

Il est précisé également que la numérisation poussée du travail sera effective après la crise inhérente à la propagation du coronavirus.

A partir du 04 mai, le réseau belge mettra à disposition de sa clientèle certains de ses services. En espérant proposer la totalité de ceux-ci dès la semaine suivante.

Ce qui se passe outre-Quiévrain représente un signe avant-coureur de la réouverture de l’ensemble des filiales européennes et mondiales du constructeur allemand.

Environ 80 % des points de vente au détail en Europe et 70 % de ceux qui opèrent une activité commerciale aux Etats-Unis sont actuellement fermés. Dans un certain nombre de pays, y compris l’Allemagne, les détaillants sont interdits par la loi de vendre des véhicules.

En France, les concessions du groupe sont temporairement fermées. Et le demeureront tant que le plan du gouvernement PHILIPPE ne sera pas dévoilé et adopté par le Parlement. Ce qui sera chose faite ce mardi 28 avril…

Pendant la pandémie actuelle de coronavirus, la protection des employés et la prise de responsabilité envers la société demeurent la priorité numéro un de BMW Group. Le résultat des ventes du premier trimestre a été éclipsé par l'impact mondial de COVID-19 et les effets de la fermeture temporaire d'un grand nombre de points de vente. Le Groupe BMW a livré au total 477 111 (‑20,6 %) véhicules premium BMW, MINI et Rolls-Royce à ses clients au cours des trois premiers mois de cette année.

 

 

Des mesures pour contenir la pandémie…

 

Le Groupe BMW a pris des mesures visant à contenir la propagation du COVID-19. L'entreprise fournit des véhicules aux établissements sociaux et de santé pour assurer la mobilité des aides et des travailleurs du secteur de la santé. Sur ses sites allemands et internationaux, le constructeur aide également les institutions sociales et publiques en faisant des dons de biens et de matériaux tels que des masques respiratoires et des désinfectants. La société travaille actuellement en étroite collaboration avec son réseau mondial de fournisseurs pour se procurer rapidement les masques respiratoires et autres équipements médicaux nécessaires. Il étudie également la possibilité de produire lui-même des masques médicaux.

 


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Dans un courrier qui leur a été adressé par le président de la structure associative d’Auxerre, Claude ROUSSEAU-ANDRE, les parlementaires de l’Yonne, à savoir les sénatrices Dominique VERIEN et Noëlle RAUSCENT, ainsi que leurs homologues siégeant au Palais Bourbon, les députés Guillaume LARRIVE et André VILLIERS, ont été alerté sur les réels dangers en terme de liberté publique qu’il y aurait à voter en faveur de l’application de suivi de contacts « StopCovid ». Voici l’intégralité de cette missive…

TRIBUNE : En principe, le 28 avril à l’Assemblée nationale, vous serez appelé à un débat suivi d’un vote sur l’éventuelle mise en œuvre de l’application de suivi de contacts « StopCovid », destinée à lutter contre la pandémie Covid-19 et présentée comme une application de déconfinement. Installée sur les smartphones, cette application serait capable d’alerter son propriétaire s’il a « croisé », dans les jours qui précèdent, une personne atteinte de la maladie afin qu’elle prenne les précautions d’usage pour d’arrêter la propagation de la maladie. Un service d’attribution de pseudonymes permettrait à « StopCovid » de ne pas révéler l’identité de la personne infectée croisée, et le Bluetooth ne permettrait pas la géolocalisation.

Annoncée comme conforme, notamment aux principes du Règlement général sur la protection des données (RGPD), elle respecterait la vie privée dans la mesure où l’anonymat des alertes serait garanti, et où l’utilisation du Bluetooth ne permettrait pas de géolocaliser les personnes. Elle ne serait installée que sur la base du volontariat. Présentée comme étant d’une grande simplicité, « StopCovid » comporte pourtant de nombreux paramètres qui posent problème, qu’ils soient d’ordre technologiques, médicaux, scientifiques ou éthiques.

Si le Bluetooth ne permet pas de géolocaliser les personnes, il ne permet pas non plus d’évaluer avec précision la distance entre celles-ci, ni même de détecter si elles étaient séparées par un plexiglas, une vitre ou un mur. Comme il permet d’accéder aux données du téléphone, y compris contre la volonté de son propriétaire, son activation est généralement déconseillée et doit donc être volontaire mais il peut être désactivé par certaines fonctions du téléphone, comme la lecture de sa messagerie ou autre, ce qui rendra « StopCovid » inopérant.

 

Vers un signalement de « faux positifs »…

 

Entre les deux principaux systèmes opérationnels sur les smartphones, (IoS pour les Iphones d’Apple et Android de Google pour la plupart des autres marques), les connexions Bluetooth passent mal. C’est pourquoi les deux entreprises proposent exceptionnellement un protocole de communication entre leurs deux systèmes, protocole dont on peut craindre qu’il permette aux deux « géants » d’avoir accès à quelques données du téléphone.

C’est aussi la raison pour laquelle le secrétaire d’Etat au numérique a demandé à Apple de modifier cette désactivation du Bluetooth par défaut, allant ainsi à l’encontre des principes du RGPD alors qu’il devrait en être l’un des garants. Par ailleurs quelles que soient les promesses d’anonymat, il n’est techniquement pas possible de le garantir. Même si l’on nous affirme qu’un serveur central qui distribuerait des pseudonymes sera « honnête et sécurisé ».

Les connaissances sur les modes de transmission du virus sont encore incertaines, et comme le Bluetooth ne permet pas de mesurer la distance entre les personnes ni la durée du « contact », les alertes de l’application pourraient signaler de nombreux « faux positifs ».

D’un autre côté, se déclarer atteint du Covid-19 (ou être déclaré par une autorité non encore définie) nécessite d’avoir été testé. Or, les tests manquent et sont pratiqués avec parcimonie. Par ailleurs, selon les projections mathématiques, il serait nécessaire pour que « StopCovid » soit efficace qu’au moins 60 % de la population l’installe, or même dans un Etat comme Singapour, pourtant donné en exemple, moins de 20 % de la population a installé l’application équivalente (et le confinement a dû être rétabli).

 

De la discrimination envers les populations les plus concernées…

 

Le choix d’utiliser les smartphones est un facteur de discrimination qui mettra toute une partie de la population à l’écart. En effet seulement 44 % des « plus de 70 ans » possèdent un téléphone portable tandis qu’au moins 14 % des Français ne sont pas à l’aise avec les manipulations comme l’activation du Bluetooth ou l’installation d’une application. Pourtant, ce sont souvent les populations considérées comme les plus « à risques ».

Les problèmes techniques relevés pourraient, a contrario, mettre en danger les individus trop confiants dans l’application qui ne pourra pas signaler qu’un malade qu’ils n’ont jamais croisé a touché la poignée de porte de leur boutique préférée. L’installation de « StopCovid » sur la base du volontariat traduirait le consentement des individus, mais le caractère libre et éclairé de celui-ci n’est pas avéré. En effet la pression sociale et patronale, l’éventuel refus d’accès à certains services, la stigmatisation des « réfractaires » risque d’obliger un grand nombre de personnes à l’installer.

Enfin la solution technologique que l’on vous propose de voter pour mettre fin à la pandémie porte en elle le risque d’une habituation à une surveillance généralisée, banalisée et pérenne. La fin de la pandémie étant tout à fait incertaine, la suppression de l’application, que l’on nous promet à la fin de la crise sanitaire, risque de ne jamais intervenir, d’autant plus qu’elle pourrait bien servir pour prévenir d’autres risques à venir.

Les risques d’atteinte au respect de la vie privée et au secret médical, les risques de surveillance généralisée au regard d’une efficacité tout à fait incertaine conduisent la Ligue des droits de l’Homme (LDH) à vous demander instamment de vous opposer au projet « StopCovid ». Vous comprendrez que cette démarche soit rendue publique…

Claude ROUSSEAU-ANDRE

 


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