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Le niveau de la dette hexagonale reste très préoccupant, à l’instar du budget. Les dirigeants politiques ne semblent pas se précipiter pour trouver des solutions pérennes, stratégiques à long terme, utiles pour le pays et ses habitants. Les Premiers « sinistres », pardon pour ce lapsus volontaire, je voulais dire ministres, ne proposent que des sparadraps pour jambe de bois. Ils ne recherchent qu’à garder le pouvoir, au prix d’une démagogie propre à satisfaire leur égo !  

L’heure est grave, avec une perspective plutôt sombre. En effet, l’agence de notation « Fitch » vient de dégrader la note de la France avec une évolution potentielle négative. Le coût de notre dette est de plus en plus important avec plus de 60 milliards d’intérêts à régler. C’est le premier poste budgétaire que nous assurons bien entendu, avec des emprunts… Les opposants s’emparent du sujet pour réclamer la dissolution de l’Assemblée nationale, voire la démission du Président. Le locataire de l’Elysée a déclaré récemment qu’il resterait à son poste jusqu’au dernier quart d’heure de son mandat. De toute façon, exiger la fin de la présidence au nom de mauvais sondages ou d’une dissidence de certains partis politiques, serait de signer la fin de la Vème République et de la fonction présidentielle. Quant à ceux qui réclament la dissolution, ils espèrent surtout faire un meilleur score et obtenir plus de sièges !

Il est vraiment irrationnel de ramener le poids de la dette par rapport au PIB. Niveau d’endettement et richesses produites ont peu de rapport. Un banquier peut parfaitement prêter 200 000 euros à un particulier qui gagne 20 000 euros par an (prêt immobilier sur 25 ans). Il n’existe plus aucun rapport entre le niveau de la dette mondiale et le volume du PIB (310 billions de dettes pour 111 billions de PIB). C’est encore un dictat de Bruxelles et de ses technocrates de la finance, mais qui s’en préoccupe ? Les prêteurs qui encaissent les intérêts, consécutifs au rating et à l’éventuelle augmentation des taux…

On peut se demander pourquoi la France trouve encore des prêteurs, d’autant plus que lesdits prêteurs, sont à hauteur de 70 % pour les étrangers et qui, pour beaucoup, sont également emprunteurs. Retenons qu’une faillite de la France mettrait à mal la Communauté européenne, et à cet égard, Christine LAGARDE, patronne de la BCE, soutient la France comme elle peut avec un maintien éhonté des taux directeurs assorti d’une prévision de baisse en 2026 ! La BCE argumente en prévoyant des taux d’inflation en baisse continue jusqu’en 2027. Christine LAGARDE, disciple de Madame Soleil, souhaite-t-elle privilégier la France ou notre Président ?

 

Le maintien de la confiance pour les investisseurs

 

Les investisseurs maintiennent aussi leur confiance pour deux raisons : la première est que le taux d'épargne des Français grimpe à 18,9 % selon l'Insee au deuxième trimestre 2025, un niveau record depuis les années 70. L'encours s'élève désormais à 80,2 milliards d'euros. Par ailleurs, selon les derniers chiffres de la Banque de France, le nombre de LEP a fortement augmenté : 11,9 millions fin 2024, contre 8,3 millions fin 2022 et 6,9 millions fin 2021. On sait également que les derniers gouvernements ont envisagé d’effectuer des prélèvements sur l’épargne des particuliers… Obscure tentation qui pour l’instant a peu de chance de se mettre en place.

Fin 2023, le patrimoine économique national s’est élevé à 18 674 milliards d’euros en France, soit 8,1 fois le produit intérieur net de l’année, en base 2020. Pour l’Etat français, on est à 90 milliards. Le patrimoine financier (en valeur de marché) des Français a encore augmenté : il était estimé à plus de 6 356 milliards d'euros fin 2024, en hausse de 109 milliards sur un an après déjà + 355 milliards en 2023. Un record supérieur à 6 400 milliards a même été atteint à la fin du troisième trimestre 2024. En 2025, la valeur totale des participations cotées de l’État approche les 200 milliards d’euros. Les réserves d'or en France ont en moyenne été de 2 594,31 tonnes de 2000 à 2025, soit plus de 2 500 milliards d’euros.

 

 

Les conséquences de l’instabilité politique permanente  

 

On comprend mieux l’intérêt des investisseurs pour la dette. Le péril n’est pas la dette mais l’instabilité politique prégnante, une crise de régime potentielle et des désordres civils sont possibles. En conséquence, aucune stratégie ne peut se mettre en place : quel gouvernement osera proposer des solutions pérennes et contraignantes, dont les résultats ne pourront être apprécies qu’après dix ans de mise en œuvre, pour redresser une situation qui se dégrade depuis plus de quarante ans !  

On envisage un petit coup à droite en revoyant les conditions d’accessibilité de l’AME, un petit coup à gauche avec la fameuse taxe « Zucman » (économiste d’extrême gauche, qui selon « l’Express » a « marabouté » le PS). Le principe de cette taxe est un impôt plancher permettant de s'assurer que les foyers fiscaux disposant de plus de 100 millions d'euros de patrimoine contribuent chaque année au moins à hauteur de 2 % du montant de leur fortune. Pour de nombreux économistes, cette taxe peut rapporter au mieux 5 milliards !

 

Alors en France, tout va bien et tout va mal ?

 

En France tout va bien nous expliquent certains et pour d’autres tout va très mal. Pour le démontrer, il faut juste établir la justesse du propos avec l’utilisation du raisonnement par l’absurde. Certains dirigeants politiques le maîtrise relativement bien. Le maître à penser de ce type de raisonnement fut Socrate : « Tous les chats sont mortels, Socrate est mortel, donc Socrate est un chat ! ». Autre exemple : les grands dirigeants des Etats-Unis sont restés huit ans au pouvoir. Voici huit ans qu’Emmanuel MACRON est président, donc c’est un grand président !

Le raisonnement consiste à supposer que l'affirmation contraire est vraie et à en tirer les conséquences que cela pourrait avoir. Une seule conséquence absurde, manifestement fausse ou une contradiction permet d'affirmer que l'affirmation contraire est fausse et donc d'en conclure que l'affirmation initiale est vraie. Dans son interprétation la plus générale, la réduction à l'absurde, est un processus de réfutation fondé sur l'idée que l'acceptation de l'élément en question entraînerait des conséquences absurdes et manifestement intenables.

Les démonstrations mathématiques du raisonnement par l’absurde sont encore plus pertinentes en utilisant les mathématiques (niveau terminale de lycée). Alors nos dirigeants peuvent parfaitement démontrer qu’en France tout va bien et tout va mal. Au-delà de ses considérations intellectuelles les citoyens peuvent démontrer, juste avec le niveau du compte en banque, que les fins de mois sont difficiles (surtout les trente derniers jours, comme le précisait notre ami Coluche), que les rues ne sont plus sûres, que la drogue circule à plein régime sans que l’Etat de droit puisse vraiment y remédier, et qu’enfin, le Président MACRON nous informe de tout et de son contraire, en même de temps.

Il ne sera pas absurde de conclure que les taux d’abstention risquent hélas, d’être très importants, lors de prochaines élections, et il ne s’agit plus d’un raisonnement absurde.

« Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n’est pas absurde, c’est ce que l’on peut faire pour les autres ». André MALRAUX. A méditer plus que jamais !

 

Jean-Paul ALLOU

 


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Le dirigeant d’entreprise est-il une espèce en voie de disparition ? On peut raisonnablement se poser la question dans cette France du XXIème siècle quand on entend et on lit toute sorte de chose sur les affres et les pressions subies par cette catégorie socio-professionnelle depuis si longtemps, qui elle, ne prend jamais le temps de descendre dans la rue pour manifester, banderoles et drapeaux à la main dès que l’occasion se présente !

D’ailleurs, par dirigeant d’entreprise, il faut naturellement éliminer de ces propos qui vont suivre les patrons des grandes multinationales flirtant avec les milliards d’euros de résultats et un train de vie somptuaire, qui vivent sur une autre planète, à des années-lumière de la réalité quotidienne et des vicissitudes constantes d’un artisan, d’un commerçant, d’un exploitant agricole, d’un indépendant, d’un patron de PME/PMI, d’un auto-entrepreneur…

Des personnes qui souffrent de leur isolement, de leurs craintes de faire tourner convenablement en y garantissant les emplois et le carnet de commande leur entreprise confrontée à la dure réalité du monde économique, institutionnel et politique d’aujourd’hui en proie à une parfaite déliquescence morale et humaine. Des personnes qui sont parfois obligées de mettre la clé sous le paillasson en passant par la case du dépôt de bilan et de faillite…

 

Les temps changent, nous y voilà !

 

Les temps changent avaient annoncé de manière prémonitoire le chanteur américain Bob DYLAN au début des années 60, nous y voilà cette fois-ci, et dans le dur. Le très dur, même pour ces femmes et ces hommes ayant choisi de porter sur les fonts baptismaux de la création une entreprise qui aujourd’hui doit faire face à la succession de crises depuis le début de cette décennie.

Quand ce n’est pas la crise sanitaire imputable à la COVID et à ses confinements répétitifs (malgré des prêts garantis par l’Etat qu’il aura bien fallu rembourser in fine et qui ont endetté un peu plus le pays !), c’est au tour des soubresauts belliqueux de la guerre et de ses incertitudes de frapper de plein fouet ces boîtes parfois familiales qui ne savent plus où donner de la tête afin de conserver le cap et ses objectifs. Et naturellement sa trésorerie !

Tout cela, c’était avant les droits de douane à la hausse exacerbée en provenance des Etats-Unis et de son président adepte de la guerre économique en tout genre, les dérives administratives de cette France de la bureaucratie qui exigent toujours plus en charges et en impôts en ne donnant rien en contrepartie si ce n’est le droit de payer et de se taire, les difficultés notoires pour espérer des recrutements de qualité quand on parvient à sélectionner l’oiseau rare, la présence concurrentielle forte et agressive des pays émergents, l’effondrement des valeurs dans la filière travail, les crises énergétiques et les effets du réchauffement climatique que seuls les climato-sceptiques ne constatent toujours pas par pure démagogie, etc. etc.

Les temps changent, disons-nous ? Oui ! Totalement pour celles et ceux qui créent de l’emploi et nourrissent au quotidien des millions de collaboratrices et collaborateurs en France. Ne comptant pas leurs heures de présence sur leur lieu de travail !

 

 

Des chiffres alarmistes sur l’état de santé des dirigeants

 

Pour la première fois, et c’est un exemple qui se veut probant, l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie) et le MEDEF – c’était le cas cette semaine dans l’Yonne mais sans doute cette thématique est-elle sujette à interrogation partout dans l’Hexagone -) ont effectué leur grande rentrée économique de début de saison par un colloque consacré…à la santé mentale du dirigeant. Une santé mentale, physique et psychologique, voire financière pour certains tellement préoccupante qu’il aurait été inconvenant de ne pas en parler ouvertement alors que d’autres descendent dans la rue, pour préserver leurs acquis !

Bien sûr qu’ils ont raison ! Mais, qui se soucie réellement de l’état de santé de ces entreprises, de ces dirigeants dont on ne connaît pas exactement le parcours du combattant pour finir tout droit dans le mur, celui du burn-out, de l’AVC ou du suicide ? Dans leur cas, le parachute France Travail n’existe pas !

Les chiffres sont alarmistes sur l’état de santé de nos dirigeants en 2025 : un sur trois, soit 82 % selon le dernier baromètre de la Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur et de BPI France Le Lab, déclarent souffrir de troubles physiques ou psychologiques. Un chiffre qui est en hausse de 23 % depuis 2021 !

Un constat sans appel qui traduit bien que la France qui travaille, tant en haut qu’en bas de l’échelle, n'en peut plus de cette situation aux multiples causes. La santé globale des dirigeants de société se détériore fortement et il est important que des organismes aussi représentatifs et puissants que peuvent l’être l’UIMM et le MEDEF l’évoquent ouvertement et sans fard, à grands coups de témoignages sans pathos mais fortement émotionnels, lors de rencontres publiques où chacun est en droit de s’interroger.

Les troubles du sommeil, les douleurs articulaires, les maux de dos, le mal-être sont les auxiliaires de vie au quotidien de ces chefs d’entreprise qui ne voient pas le bout du tunnel depuis un long moment. Ne parlons pas de celles et de ceux qui se gavent de pilules pour tenir le coup !

A titre d’exemple, la Bourgogne Franche-Comté de l’entrepreneuriat a perdu pas moins de 2 074 entrepreneurs en 2024, des incubateurs d’idées dans l’obligation de déposer les armes devant un tribunal de commerce. 70 % de ces dirigeants estiment que leur santé mentale impacte sur les résultats de leurs entreprises. On le savait depuis pas mal de temps la France de l’économie va mal. Cause nationale du gouvernement (lequel ?!), la santé mentale s’invite désormais chaque jour dans les débats, en rappelant que l’homme n’est pas une machine. Une chose est sûre : les dirigeants d’entreprise sont en très grand danger existentiel dans ce pays si rien n’est fait pour améliorer leur sort…

 

Thierry BRET

 


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Le nihilisme fut toujours présenté comme une idéologie qui rejette toute croyance, qui refuse toute contrainte sociale. Une disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. Une situation bien actuelle et développée par l’intelligentsia comme contraire à la démocratie. Nos démocraties se délitent, et en Occident, on peut voir se développer des régimes totalitaires. Les situations de crises, économiques, financières, sociales, politiques, voient naître, des dirigeants politiques omnipotents, despotiques, pour ne pas dire dictatoriaux !

 

TRIBUNE : Vers 3000 avant J.C., certaines recherches archéologiques suggèrent que la Mésopotamie antique possédait des caractéristiques démocratiques, malgré la théocratie prégnante. Les premières cités mésopotamiennes possédaient des gouvernements dans lesquels, une assemblée générale, composée des hommes libres d’une communauté, gérait les affaires publiques. Vers 1850 avant notre ère, le code d’Hammourabi présente à ce jour, le plus complet des codes de lois. Les lois, imposables à tous concernent une organisation et des pratiques judiciaires, avec entre autres, les droits de la famille, la propriété, les statuts sociaux, les activités économiques et financières…

Du IVe au Ier siècle av. J.-C., plusieurs auteurs grecs n’ont pas tari d’éloges quand ils ont évoqué, à un propos ou à un autre, la constitution de la cité fondée par des Phéniciens venus de Tyr, en 814 av. J.-C., selon la tradition classique. Dans l’un de ses discours politiques datant du début du IVe siècle av. J.-C., Isocrate, un maître de la rhétorique grecque judiciaire et politique a assimilé les Carthaginois aux « Grecs qui étaient les mieux gouvernés ». Le philosophe grec Aristote affirmait que la constitution de Carthage était une des trois meilleures du monde. Aristote a fait la description des institutions carthaginoises qui prévoyaient notamment un équilibre des pouvoirs entre les Suffètes et le Grand Conseil. Le philosophe précisa aussi le rôle de l’Assemblée du peuple, dans laquelle « chaque citoyen peut prendre la parole sur l’objet en discussion, prérogative qu’on chercherait vainement ailleurs ». Ainsi, au IVe siècle avant notre ère, la cité de Carthage occupait une place de choix dans l’invention de la démocratie, dont le monde grec n’avait pas l’exclusivité.

C’est au cours de cette période oligarchique, ponctuée de quelques épisodes de tyrannies et de crises sociales, que se mettent en place les fondements de la démocratie athénienne. Des réformateurs instaurent progressivement des mesures politiques et législatives qui favoriseront la participation des citoyens à la vie publique. D’abord, à la fin du 7e siècle av. J.-C., Dracon rédige un code de lois qui constitue une première tentative d’instituer un droit écrit commun pour tous les citoyens. Contrairement à notre démocratie représentative, le régime politique athénien est une démocratie directe, c’est-à-dire que les citoyens peuvent participer directement aux décisions d’ordre public. De même, les principales institutions politiques assurent une participation équitable à la gouvernance de la cité, notamment en octroyant une grande place au tirage au sort – et, par conséquent, à l’intervention des dieux – lors de la nomination aux charges publiques. Et si on nommait notre futur président par tirage au sort ? Pas sûr que ce soit pire mais surtout, le tirage pourrait être falsifié…

 

Les travers de la démocratie vus par Platon

 

Dans le livre VII de « La République », dialogue rédigé par Platon, Socrate désigne, en effet, la démocratie “comme une forme peu flatteuse, et, à la limite, peu recommandable de régime politique”. Placée juste avant la tyrannie en ce qui concerne le degré de corruption, la démocratie y est considérée comme une forme « défectueuse » dans sa constitution. Deux dangers sont notamment dénoncés par le philosophe : la démagogie, c’est-à-dire l’attitude consistant à flatter les vices du peuple afin de s’attirer ses suffrages et l’ochlocratie, qu’il définit comme « le gouvernement aveugle dominé par les passions de la multitude, de la masse ». L'un des plus grands philosophes de l'Antiquité, Platon, avait une vision très critique de la démocratie, principalement influencée par le procès de son maître, Socrate. Il voyait ce régime comme instable et imparfait, marqué par l'ignorance collective et susceptible de sombrer dans la tyrannie ou l'oligarchie. Une prémonition intéressante puisque annonciatrice de ce qui se passe aujourd’hui. 

Un parallèle encore plus flagrant avec le mode législatif dans l’antique Athènes. La cité d’Athènes compte 300 000 habitants mais seuls 40 000 citoyens hommes ont le droit de vote. Les hommes ne sont donc pas égaux. Ce n’est pas un système juste et égalitaire .Un petit groupe d’hommes souvent très riches dirigent la cité d’Athènes. Les femmes, les esclaves, les métèques et émigrés vivant à Athènes n’ont aucun droit. Une fraction minoritaire vote aujourd’hui pour un président contesté le lendemain de son élection.

 

 

Le droit de vote des femmes

 

Achevée en 1791, la première Constitution désigne le peuple comme souverain, ce qui signifie que ce n’est plus le roi, mais bien le peuple, en tant que nation, qui détient l’autorité. Les hommes, mais pas les femmes (ce fut l’un des combats d’Olympe de GOUGES) ont désormais le droit de voter. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. Article 3 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

La République parvient à s’installer définitivement dans le paysage institutionnel français avec la IIIème République, la plus longue des républiques. Née en 1870, elle s’achève soixante-dix ans plus tard avec l’instauration du régime de Vichy, en 1940. En 1945, au lendemain de la guerre, la France est décidée à se relever, mais aussi à accorder, enfin, le droit de vote aux femmes. Leur rôle, important pendant le conflit qui s’achève, tout comme dans celui de 1914-1918, n’est pas étranger à cette décision. Le 29 avril 1945, à l’occasion des élections municipales, elles se rendent donc pour la première fois aux urnes.

Aujourd'hui, la société opère un profond retour à une attitude nihiliste : les totalitarismes meurtriers qu'ont été le nazisme et le communisme, la prise de conscience des limites de la science avec les polémiques liées à l’IA, et la perte de confiance en la politique ont fait sombrer la société dans une énorme dépression. La démocratie est aujourd’hui sanctifiée et sanctuarisée par le règne de la pensée unique, le « politiquement correct », sévissant et interdisant peu ou prou toute remise en question ou examen critique d’un modèle auquel il ne doit pas être présenté d’alternative et qui a, de ce fait, valeur universelle.

La prémonition de Socrate, c’est celle du caractère intrinsèquement nihiliste de la démocratie. En effet, la démocratie est d’essence nihiliste en ce sens qu’elle procède à la dissociation, à la césure de la vérité et de la politique.

Le devoir d’insurrection est inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Un texte qui, hélas n’a jamais été appliqué (Napoléon et le 18 brumaire sont passés par là) : « Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

 

Jean-Paul ALLOU

 


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La poignée de main est franche. Les sourires, eux, sont beaucoup plus timides et réservés. Conviés à venir découvrir l’univers spécifique des métiers du bâtiment au sein des locaux relookés de la FFB de l’Yonne, les représentants de la petite délégation ukrainienne, invitée par « Ukraine Solidarité 89 », ont pris soin de noter toutes les opportunités existantes, offertes par le GEIQ, organisme spécialisé dans le recrutement, la formation et l’emploi de la filière. Objectif : préparer les jeunes de ce pays en conflit ouvert avec la Russie à travailler à la reconstruction de leur pays meurtri…

 

AUXERRE : Ce n’est pas dans les habitudes quotidiennes. Mais, la Maison du Bâtiment de l’Yonne a accueilli une rencontre internationale, lundi matin, dans l’une de ses salles de réunion en début de matinée. Une rencontre s’avérant fructueuse où il était question d’échanger sur les possibilités d’accueil et de formation de jeunes gens, filles et garçons, originaires d’Ukraine, autour des métiers du bâtiment. Une piste à explorer avec différents prismes par les organisateurs de la manifestation.

D’une part, il était possible de faire le point sur les métiers de la filière, parfois en tension et intimement liés au développement de la situation économique, voire sociétale actuelle – on pense nécessairement aux marchés engendrés par la commande publique -, d’autre part, d’offrir peut-être une opportunité de formation et de qualification à ces jeunes gens âgés de moins de vingt ans, confrontés à la dure réalité de la guerre depuis trois ans déjà, en les éloignant de la zone de conflit et en les préparant au projet de reconstruction du pays, une fois la période belliqueuse terminée. Un projet louable à 100 %, empli de bonne volonté qui devait regrouper autour de la table les membres de la FFB de l’Yonne (Fédération Française du Bâtiment), du GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) de Bourgogne Franche-Comté et du collectif « Ukraine Solidarité 89 ». Et puis, il y avait également les ressortissants ukrainiens. Une demi-douzaine de personnes, affables et souriantes, réfugiées dans l’Yonne depuis plusieurs mois. Des personnes, heureuses d’être là, évidemment…

 

Une opération à décliner sur le long terme

 

Du côté de la FFB 89, on notait la présence du président de la fédération départementale, Cyril CHARETIE. « L’intérêt de cette initiative est de pouvoir bénéficier de personnes ayant envie de s’investir localement dans le monde du travail, expliqua-t-il, de les former et de les intégrer dans nos structures quand c’est possible, de bénéficier de main d’œuvre que l’on puisse pérenniser… ».

Même si le carnet de commande ne se situe pas au beau fixe, visiblement. Quant au contexte économique, il ne semble pas bercer d’optimisme pour le secteur en proie à l’attentisme ambiant. D’ailleurs, Cyril CHARETIE reste prudent quant à la suite à donner à l’initiative : « nous sommes plutôt sur du long terme, compte tenu des paramètres économiques actuels, ajoute-t-il, c’est plutôt wait and see avant de prendre des décisions ! ».

 

 

Les deux Céline (GUILLOT et RUFFLOCH, respectivement directrice et directrice-adjointe du GEIQ BTP dans l’Yonne) se montrent tout aussi circonspectes : « l’intégration de ces jeunes gens dans la filière du BTP est soumise au financement de l’opération. L’idée est surtout d’échanger sur les prémices d’une telle anticipation, quels types de financements et de dispositifs les plus adaptés à mettre en place. Et savoir combien de jeunes seraient au final concernés par cette initiative pédagogique et quand ! ».

Une opération de débroussaillage qui aura eu le mérite d’exister et qui se sera appuyée également sur la visite d’un chantier où les membres de la délégation ukrainienne purent s’entretenir avec de jeunes étrangers travaillant en France.

La dimension du projet a été perçue de façon régionale par les représentants du GEIQ BTP. En témoigne la présence du secrétaire général régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme CARAMELLE, qui assistait à ces discussions. Lui, aussi, dans l’expectative quant à son résultat.

 

La situation de l’Yonne reste ouverte au niveau des emplois

 

A contrario, l’Yonne a pour l’heure échappé aux affres du doute au niveau de l’activité BTP. Ce que confirme Céline GUILLOT.

« Les deux départements phare sur notre activité restent l’Yonne et la Côte d’Or. Paradoxalement à ce qui a été dit, l’Yonne n’est pas dans la souffrance professionnelle sur le secteur du bâtiment. Pour le moment, tout va bien ! Cela pourrait être positif pour des embauches nouvelles. Mais, les entreprises ont relevé leur niveau d’exigence en ce qui concerne l’intégration… ».

Mais, en bout de course de cette hypothétique intégration de jeunes ukrainiennes et ukrainiens dans les sociétés de la région, plusieurs problématiques existent. Les connaissances linguistiques des postulants en représentent une et de taille à l’instar du niveau capacitaire à exercer un métier dans le bâtiment.

Agés de 16 à 18 ans, les futurs bénéficiaires de ce projet ne présentent pas encore un profil connu et identifiable pour les partenaires engagés dans cette aventure, d’où la prudence persistante quant aux tenants et aboutissants du projet lui-même.

« Il faut créer des parcours individualisée et des échanges pour mettre en place ce que l’on sait faire, explique Céline RUFFLOCH, ce processus se situe sur un temps long, il faudra affiner les choses sans omettre de trouver les financements adéquats avant de le lancer… ».

On n’en saura pas davantage en préambule de cette rencontre internationale accueillie dans l’antre de Christian DUCHET, le secrétaire général de la FFB 89. Au moins, l’initiative est lancée. C’est déjà un premier jalon positif à observer !

 

Thierry BRET

 

 


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Alors que nos démocraties sont remises en question, Socrate apporte un éclairage saisissant. Sa prémonition, c'est celle du caractère intrinsèquement nihiliste de la démocratie. En effet, la démocratie est d'essence nihiliste en ce sens qu'elle procède à la dissociation, à la césure de la vérité et de la politique. Les politiques ne vivent pas dans le même monde que les citoyens. Comprendre le lien entre nihilisme et démocratie, c’est intégrer les limites, voire la fin d’une démocratie moribonde.

 

TRIBUNE : Le nihilisme désigna progressivement un mouvement politique de critique sociale apparu au milieu du XIXème siècle en Russie. Il évolua ensuite vers une doctrine politique n'admettant aucune contrainte de la société sur l'individu, et refusant tout absolu religieux, métaphysique, moral ou politique. La démocratie se présente comme l’acceptation par les citoyens minoritaires du vote de la majorité. Nous parlons ici du vote lors des élections et non de la majorité des citoyens.

Ainsi, l’élection du président MACRON démontre qu’il a été élu par une minorité de Français (environ 30 % des électeurs), idem pour François MITTERRAND à l’époque. Pour Jacques CHIRAC, puis lors des élections législatives de 2024, c’est la peur du Front National, ensuite du Rassemblement National, bien orchestrée et manipulée par les opposants, qui donnera le pouvoir aux élus traditionnels de la droite. Des alliances contre nature qui détermineront les citoyens français vers un mécontentement exacerbé et un rejet du pouvoir.

 

Un visionnaire des temps futurs : NIETZSCHE

 

Pour NIETZSCHE, le nihilisme désigne la forme et le sens de la crise qui affecte la civilisation dans tous ses aspects. La « décadence » constitue l'état morbide que prend cette crise dans le monde, et qui finit par se confondre avec l'idée même d'humanité. Du latin « nihil » qui signifie « néant », le nihilisme occupe chez le philosophe une place essentielle, mais parfois mal comprise. Le philosophe allemand prend acte de l’apparition, au XIXe siècle, de courants de pensée marqués par le négatif. Arthur SCHOPENHAUER est pessimiste. Le Danois KIERKEGAARD est marqué par le désespoir. MARX est athée. L’anarchiste BAKOUNINE célèbre la violence. NIETZSCHE s’interroge alors sur ce qui a pu conduire la civilisation occidentale à douter d’elle-même, au point de sembler donner raison au mot que GOETHE avait mis dans la bouche de Méphistophélès dans son Faust : « Il eût mieux valu que le monde n’existât pas car tout ce qui existe mérite d’être détruit ».

La réponse de NIETZSCHE est sans appel : le monde occidental vient de comprendre que les valeurs auxquelles il croyait depuis l’Antiquité « se déprécient ».

Pis encore, l’Europe a fondé son identité sur des valeurs fausses : la métaphysique et la morale. Elle s’est exténuée à les défendre ; la voilà exsangue. NIETZSCHE parle de la « grande Fatigue » de notre continent et de sa décadence. Il nous compare à un chameau, écrasé par le fardeau de la culpabilité. Il s’agit de la culpabilité du péché religieux, d’abord, puis de la souffrance de nous être débarrassé de Dieu aujourd’hui. Mais l’athéisme reste idolâtre, ce dont témoigne à la fin du XIXe siècle la croyance quasi religieuse dans l’égalité, le pouvoir de la science et la morale bourgeoise.

NIETZSCHE décrit finalement le monde actuel, et peut être considéré comme visionnaire des temps futurs.

Mais NIETZSCHE distingue deux types de nihilisme : passif et actif. Le premier est celui qu’incarne SCHOPENHAUER : découvrant que le monde n’a pas de sens, le philosophe ne peut que le regarder s’effondrer. Le seul sentiment qu’il s’autorise encore à éprouver est celui de la pitié. Pour lui, le monde oscille entre la souffrance et l’ennui. NIETZSCHE lui-même s’est laissé séduire, au début de sa carrière, par ce pessimisme qui se voulait un « regard lucide sur la vallée de larmes qu’est le monde ».

« J’ai été jusqu’à présent foncièrement nihiliste, il y a très peu de temps que je me le suis avoué à moi-même ». Mais réveillé de sa torpeur, il célèbre justement la « volonté de puissance » grâce à laquelle l’homme, « animal estimateur par excellence », exprime son talent pour inventer ses propres valeurs sans avoir besoin de croire à des religions ou des visions idéalistes du monde — ce que NIETZSCHE appelle des « arrière-mondes ». Il se fait alors partisan d’un « nihilisme actif » qui crée de nouvelles valeurs.

 

 

Où en est aujourd’hui le nihilisme ?

 

Dans le zéro du commencement où l’espoir émancipateur veut échanger l’histoire des sociétés contre une téléologie de la liberté ? Dans le zéro comptable où le capitalisme commute et « développe » activités, biens et personnes ? Dans le zéro de l’indifférence où plonge l’union désespérée entre l’émancipation humaine et la licence marchande ? Il s’agit de faire front à ces trois interrogations, en cherchant déjà comment ils se répondent les uns aux autres. Le nihilisme décrit assez bien la situation politique d’aujourd’hui. Le nihilisme, une réalité objective qui intègre la démocratie grâce à des élites manipulatrices et avides de pouvoir. La politique peut résister à l’injustice, à l’hégémonie d’un ordre du sens sur d’autres qui lui sont incommensurables. Elle le peut, si elle sait que cette injustice se déplace et se reforme, qu’elle reste ainsi irréparable. Le jeu démocratique ou ce que l’on appelle la démocratie, brouille le raisonnement.

Le nihilisme, observe Léo STRAUSS (philosophe Allemand du XXème siècle), n'a pas pour mobile la volonté d'autodestruction. Le nihilisme allemand ne relève pas du désir insane qui serait celui de la destruction totale. La destruction à quoi il prétend, est sélectivement celle de la civilisation moderne, confusément perçue comme immorale, ou amorale, parce qu’adepte du bonheur. Sous le nom de civilisation moderne, le nihilisme allemand vise non pas le progrès technique, dont il ne méconnaît pas l'intérêt, mais les grandes pétitions contemporaines, jugées symptomatiques du manque de sérieux de l'Occident anglo-saxon : soulager la condition de l'homme, protéger les droits de l'homme, le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre possible...

Le nihilisme allemand revêt ainsi le caractère d'une protestation morale à une société ouverte à tout et n'importe quoi, et qui, en raison de cet écartement même, se voue inéluctablement à la chienlit. Cette protestation vient de la conviction que l'internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou, plus précisément, que l'établissement d'une société parfaitement ouverte, le but de la civilisation moderne, et par conséquent toutes les aspirations liées à ce but, sont inconciliables avec les exigences fondamentales de la vie morale.

Le nihilisme allemand constitue les racines d’un nazisme qui va pénétrer la population allemande, et même au-delà, bien orchestré par un psychopathe dangereux. La prise du pouvoir par HITLER se fait dans les règles de la démocratie, c’est-à-dire par des élections. On s’apercevra un peu tard, qu’une élection peut masquer les fondements mêmes de la démocratie. Mais qu’est-ce que la démocratie ?

« L'homme moderne est cet être revenu de tout, fier de ne croire à rien d'autre qu'à son propre pouvoir. Une confuse volonté de puissance le pousse à obéir à ses seuls désirs, à dominer la nature à sa guise, à ne reconnaître aucune référence qui déborderait sa vision unidimensionnelle et close. Il s'attribue des valeurs définies par lui-même. Au fond de lui, ayant coupé tous les liens qui le relient à une mémoire et à une transcendance, il est terriblement angoissé, parce que terriblement seul au sein de l'univers vivant. Il se complaît dans une espèce de relativisme qui dégénère souvent en cynisme ou en nihilisme ». Des propos signés de François CHENG, à méditer, évidemment…

 

Jean-Paul ALLOU

 

Fin de la première partie

 


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