Découvrez nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
logo-credit-agricole-90x90.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
groupama_small.png
logo-cerfrance-bfc-accueil.png
capeb-logo.png
logo banque populaire bourgogne franche-comté
logo-cm.jpg
logo-edf-site.jpg
ccj-logo-petit-1.jpg
110 Bourgogne
Région Bourgogne France-Comté
Criquet Magazine
Lycée Saint-Joseph de la Salle
mercato de l'emploi yonne bourgogne
Caisse d'épargne Bourgogne Franche-Comté
puisaye forterre
chambre des métiers et de l'artisanat
Groupe La Poste
Chambre d'Agriculture de l'Yonne

Nos partenaires

bloc-marque-culture-couleur1.jpg
logo-festins-de-bourgogne.jpg
banque_populaire_bfc-long.png
capeb-logo.png
Lycée Saint-Joseph de la Salle
Caisse d'épagne Bourgogne Franche-Comté
cerfrance bfc
Communauté de Communes du Jovinien
Chambre d'Agriculture de l'Yonne
Criquet magazine
logo-edf-site.jpg
logo-cifa-89-auxerre-2020.png
logo-cm.jpg
groupama_small.png
logo-credit-agricole-90x90.jpg
région Bourgogne Franche-Comté
20211006_lpg_logo_cmjn-616fec3863034.png
mercato de l'emploi yonne bourgogne
chambre des métiers et de l'artisanat
logo-110-bourgogne-ok.png
Puisaye Forterre

Le nihilisme fut toujours présenté comme une idéologie qui rejette toute croyance, qui refuse toute contrainte sociale. Une disposition d'esprit caractérisée par le pessimisme et le désenchantement moral. Une situation bien actuelle et développée par l’intelligentsia comme contraire à la démocratie. Nos démocraties se délitent, et en Occident, on peut voir se développer des régimes totalitaires. Les situations de crises, économiques, financières, sociales, politiques, voient naître, des dirigeants politiques omnipotents, despotiques, pour ne pas dire dictatoriaux !

 

TRIBUNE : Vers 3000 avant J.C., certaines recherches archéologiques suggèrent que la Mésopotamie antique possédait des caractéristiques démocratiques, malgré la théocratie prégnante. Les premières cités mésopotamiennes possédaient des gouvernements dans lesquels, une assemblée générale, composée des hommes libres d’une communauté, gérait les affaires publiques. Vers 1850 avant notre ère, le code d’Hammourabi présente à ce jour, le plus complet des codes de lois. Les lois, imposables à tous concernent une organisation et des pratiques judiciaires, avec entre autres, les droits de la famille, la propriété, les statuts sociaux, les activités économiques et financières…

Du IVe au Ier siècle av. J.-C., plusieurs auteurs grecs n’ont pas tari d’éloges quand ils ont évoqué, à un propos ou à un autre, la constitution de la cité fondée par des Phéniciens venus de Tyr, en 814 av. J.-C., selon la tradition classique. Dans l’un de ses discours politiques datant du début du IVe siècle av. J.-C., Isocrate, un maître de la rhétorique grecque judiciaire et politique a assimilé les Carthaginois aux « Grecs qui étaient les mieux gouvernés ». Le philosophe grec Aristote affirmait que la constitution de Carthage était une des trois meilleures du monde. Aristote a fait la description des institutions carthaginoises qui prévoyaient notamment un équilibre des pouvoirs entre les Suffètes et le Grand Conseil. Le philosophe précisa aussi le rôle de l’Assemblée du peuple, dans laquelle « chaque citoyen peut prendre la parole sur l’objet en discussion, prérogative qu’on chercherait vainement ailleurs ». Ainsi, au IVe siècle avant notre ère, la cité de Carthage occupait une place de choix dans l’invention de la démocratie, dont le monde grec n’avait pas l’exclusivité.

C’est au cours de cette période oligarchique, ponctuée de quelques épisodes de tyrannies et de crises sociales, que se mettent en place les fondements de la démocratie athénienne. Des réformateurs instaurent progressivement des mesures politiques et législatives qui favoriseront la participation des citoyens à la vie publique. D’abord, à la fin du 7e siècle av. J.-C., Dracon rédige un code de lois qui constitue une première tentative d’instituer un droit écrit commun pour tous les citoyens. Contrairement à notre démocratie représentative, le régime politique athénien est une démocratie directe, c’est-à-dire que les citoyens peuvent participer directement aux décisions d’ordre public. De même, les principales institutions politiques assurent une participation équitable à la gouvernance de la cité, notamment en octroyant une grande place au tirage au sort – et, par conséquent, à l’intervention des dieux – lors de la nomination aux charges publiques. Et si on nommait notre futur président par tirage au sort ? Pas sûr que ce soit pire mais surtout, le tirage pourrait être falsifié…

 

Les travers de la démocratie vus par Platon

 

Dans le livre VII de « La République », dialogue rédigé par Platon, Socrate désigne, en effet, la démocratie “comme une forme peu flatteuse, et, à la limite, peu recommandable de régime politique”. Placée juste avant la tyrannie en ce qui concerne le degré de corruption, la démocratie y est considérée comme une forme « défectueuse » dans sa constitution. Deux dangers sont notamment dénoncés par le philosophe : la démagogie, c’est-à-dire l’attitude consistant à flatter les vices du peuple afin de s’attirer ses suffrages et l’ochlocratie, qu’il définit comme « le gouvernement aveugle dominé par les passions de la multitude, de la masse ». L'un des plus grands philosophes de l'Antiquité, Platon, avait une vision très critique de la démocratie, principalement influencée par le procès de son maître, Socrate. Il voyait ce régime comme instable et imparfait, marqué par l'ignorance collective et susceptible de sombrer dans la tyrannie ou l'oligarchie. Une prémonition intéressante puisque annonciatrice de ce qui se passe aujourd’hui. 

Un parallèle encore plus flagrant avec le mode législatif dans l’antique Athènes. La cité d’Athènes compte 300 000 habitants mais seuls 40 000 citoyens hommes ont le droit de vote. Les hommes ne sont donc pas égaux. Ce n’est pas un système juste et égalitaire .Un petit groupe d’hommes souvent très riches dirigent la cité d’Athènes. Les femmes, les esclaves, les métèques et émigrés vivant à Athènes n’ont aucun droit. Une fraction minoritaire vote aujourd’hui pour un président contesté le lendemain de son élection.

 

 

Le droit de vote des femmes

 

Achevée en 1791, la première Constitution désigne le peuple comme souverain, ce qui signifie que ce n’est plus le roi, mais bien le peuple, en tant que nation, qui détient l’autorité. Les hommes, mais pas les femmes (ce fut l’un des combats d’Olympe de GOUGES) ont désormais le droit de voter. Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. Article 3 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

La République parvient à s’installer définitivement dans le paysage institutionnel français avec la IIIème République, la plus longue des républiques. Née en 1870, elle s’achève soixante-dix ans plus tard avec l’instauration du régime de Vichy, en 1940. En 1945, au lendemain de la guerre, la France est décidée à se relever, mais aussi à accorder, enfin, le droit de vote aux femmes. Leur rôle, important pendant le conflit qui s’achève, tout comme dans celui de 1914-1918, n’est pas étranger à cette décision. Le 29 avril 1945, à l’occasion des élections municipales, elles se rendent donc pour la première fois aux urnes.

Aujourd'hui, la société opère un profond retour à une attitude nihiliste : les totalitarismes meurtriers qu'ont été le nazisme et le communisme, la prise de conscience des limites de la science avec les polémiques liées à l’IA, et la perte de confiance en la politique ont fait sombrer la société dans une énorme dépression. La démocratie est aujourd’hui sanctifiée et sanctuarisée par le règne de la pensée unique, le « politiquement correct », sévissant et interdisant peu ou prou toute remise en question ou examen critique d’un modèle auquel il ne doit pas être présenté d’alternative et qui a, de ce fait, valeur universelle.

La prémonition de Socrate, c’est celle du caractère intrinsèquement nihiliste de la démocratie. En effet, la démocratie est d’essence nihiliste en ce sens qu’elle procède à la dissociation, à la césure de la vérité et de la politique.

Le devoir d’insurrection est inscrit dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793. Un texte qui, hélas n’a jamais été appliqué (Napoléon et le 18 brumaire sont passés par là) : « Article 35. Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

 

Jean-Paul ALLOU

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99

La poignée de main est franche. Les sourires, eux, sont beaucoup plus timides et réservés. Conviés à venir découvrir l’univers spécifique des métiers du bâtiment au sein des locaux relookés de la FFB de l’Yonne, les représentants de la petite délégation ukrainienne, invitée par « Ukraine Solidarité 89 », ont pris soin de noter toutes les opportunités existantes, offertes par le GEIQ, organisme spécialisé dans le recrutement, la formation et l’emploi de la filière. Objectif : préparer les jeunes de ce pays en conflit ouvert avec la Russie à travailler à la reconstruction de leur pays meurtri…

 

AUXERRE : Ce n’est pas dans les habitudes quotidiennes. Mais, la Maison du Bâtiment de l’Yonne a accueilli une rencontre internationale, lundi matin, dans l’une de ses salles de réunion en début de matinée. Une rencontre s’avérant fructueuse où il était question d’échanger sur les possibilités d’accueil et de formation de jeunes gens, filles et garçons, originaires d’Ukraine, autour des métiers du bâtiment. Une piste à explorer avec différents prismes par les organisateurs de la manifestation.

D’une part, il était possible de faire le point sur les métiers de la filière, parfois en tension et intimement liés au développement de la situation économique, voire sociétale actuelle – on pense nécessairement aux marchés engendrés par la commande publique -, d’autre part, d’offrir peut-être une opportunité de formation et de qualification à ces jeunes gens âgés de moins de vingt ans, confrontés à la dure réalité de la guerre depuis trois ans déjà, en les éloignant de la zone de conflit et en les préparant au projet de reconstruction du pays, une fois la période belliqueuse terminée. Un projet louable à 100 %, empli de bonne volonté qui devait regrouper autour de la table les membres de la FFB de l’Yonne (Fédération Française du Bâtiment), du GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) de Bourgogne Franche-Comté et du collectif « Ukraine Solidarité 89 ». Et puis, il y avait également les ressortissants ukrainiens. Une demi-douzaine de personnes, affables et souriantes, réfugiées dans l’Yonne depuis plusieurs mois. Des personnes, heureuses d’être là, évidemment…

 

Une opération à décliner sur le long terme

 

Du côté de la FFB 89, on notait la présence du président de la fédération départementale, Cyril CHARETIE. « L’intérêt de cette initiative est de pouvoir bénéficier de personnes ayant envie de s’investir localement dans le monde du travail, expliqua-t-il, de les former et de les intégrer dans nos structures quand c’est possible, de bénéficier de main d’œuvre que l’on puisse pérenniser… ».

Même si le carnet de commande ne se situe pas au beau fixe, visiblement. Quant au contexte économique, il ne semble pas bercer d’optimisme pour le secteur en proie à l’attentisme ambiant. D’ailleurs, Cyril CHARETIE reste prudent quant à la suite à donner à l’initiative : « nous sommes plutôt sur du long terme, compte tenu des paramètres économiques actuels, ajoute-t-il, c’est plutôt wait and see avant de prendre des décisions ! ».

 

 

Les deux Céline (GUILLOT et RUFFLOCH, respectivement directrice et directrice-adjointe du GEIQ BTP dans l’Yonne) se montrent tout aussi circonspectes : « l’intégration de ces jeunes gens dans la filière du BTP est soumise au financement de l’opération. L’idée est surtout d’échanger sur les prémices d’une telle anticipation, quels types de financements et de dispositifs les plus adaptés à mettre en place. Et savoir combien de jeunes seraient au final concernés par cette initiative pédagogique et quand ! ».

Une opération de débroussaillage qui aura eu le mérite d’exister et qui se sera appuyée également sur la visite d’un chantier où les membres de la délégation ukrainienne purent s’entretenir avec de jeunes étrangers travaillant en France.

La dimension du projet a été perçue de façon régionale par les représentants du GEIQ BTP. En témoigne la présence du secrétaire général régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme CARAMELLE, qui assistait à ces discussions. Lui, aussi, dans l’expectative quant à son résultat.

 

La situation de l’Yonne reste ouverte au niveau des emplois

 

A contrario, l’Yonne a pour l’heure échappé aux affres du doute au niveau de l’activité BTP. Ce que confirme Céline GUILLOT.

« Les deux départements phare sur notre activité restent l’Yonne et la Côte d’Or. Paradoxalement à ce qui a été dit, l’Yonne n’est pas dans la souffrance professionnelle sur le secteur du bâtiment. Pour le moment, tout va bien ! Cela pourrait être positif pour des embauches nouvelles. Mais, les entreprises ont relevé leur niveau d’exigence en ce qui concerne l’intégration… ».

Mais, en bout de course de cette hypothétique intégration de jeunes ukrainiennes et ukrainiens dans les sociétés de la région, plusieurs problématiques existent. Les connaissances linguistiques des postulants en représentent une et de taille à l’instar du niveau capacitaire à exercer un métier dans le bâtiment.

Agés de 16 à 18 ans, les futurs bénéficiaires de ce projet ne présentent pas encore un profil connu et identifiable pour les partenaires engagés dans cette aventure, d’où la prudence persistante quant aux tenants et aboutissants du projet lui-même.

« Il faut créer des parcours individualisée et des échanges pour mettre en place ce que l’on sait faire, explique Céline RUFFLOCH, ce processus se situe sur un temps long, il faudra affiner les choses sans omettre de trouver les financements adéquats avant de le lancer… ».

On n’en saura pas davantage en préambule de cette rencontre internationale accueillie dans l’antre de Christian DUCHET, le secrétaire général de la FFB 89. Au moins, l’initiative est lancée. C’est déjà un premier jalon positif à observer !

 

Thierry BRET

 

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99

Alors que nos démocraties sont remises en question, Socrate apporte un éclairage saisissant. Sa prémonition, c'est celle du caractère intrinsèquement nihiliste de la démocratie. En effet, la démocratie est d'essence nihiliste en ce sens qu'elle procède à la dissociation, à la césure de la vérité et de la politique. Les politiques ne vivent pas dans le même monde que les citoyens. Comprendre le lien entre nihilisme et démocratie, c’est intégrer les limites, voire la fin d’une démocratie moribonde.

 

TRIBUNE : Le nihilisme désigna progressivement un mouvement politique de critique sociale apparu au milieu du XIXème siècle en Russie. Il évolua ensuite vers une doctrine politique n'admettant aucune contrainte de la société sur l'individu, et refusant tout absolu religieux, métaphysique, moral ou politique. La démocratie se présente comme l’acceptation par les citoyens minoritaires du vote de la majorité. Nous parlons ici du vote lors des élections et non de la majorité des citoyens.

Ainsi, l’élection du président MACRON démontre qu’il a été élu par une minorité de Français (environ 30 % des électeurs), idem pour François MITTERRAND à l’époque. Pour Jacques CHIRAC, puis lors des élections législatives de 2024, c’est la peur du Front National, ensuite du Rassemblement National, bien orchestrée et manipulée par les opposants, qui donnera le pouvoir aux élus traditionnels de la droite. Des alliances contre nature qui détermineront les citoyens français vers un mécontentement exacerbé et un rejet du pouvoir.

 

Un visionnaire des temps futurs : NIETZSCHE

 

Pour NIETZSCHE, le nihilisme désigne la forme et le sens de la crise qui affecte la civilisation dans tous ses aspects. La « décadence » constitue l'état morbide que prend cette crise dans le monde, et qui finit par se confondre avec l'idée même d'humanité. Du latin « nihil » qui signifie « néant », le nihilisme occupe chez le philosophe une place essentielle, mais parfois mal comprise. Le philosophe allemand prend acte de l’apparition, au XIXe siècle, de courants de pensée marqués par le négatif. Arthur SCHOPENHAUER est pessimiste. Le Danois KIERKEGAARD est marqué par le désespoir. MARX est athée. L’anarchiste BAKOUNINE célèbre la violence. NIETZSCHE s’interroge alors sur ce qui a pu conduire la civilisation occidentale à douter d’elle-même, au point de sembler donner raison au mot que GOETHE avait mis dans la bouche de Méphistophélès dans son Faust : « Il eût mieux valu que le monde n’existât pas car tout ce qui existe mérite d’être détruit ».

La réponse de NIETZSCHE est sans appel : le monde occidental vient de comprendre que les valeurs auxquelles il croyait depuis l’Antiquité « se déprécient ».

Pis encore, l’Europe a fondé son identité sur des valeurs fausses : la métaphysique et la morale. Elle s’est exténuée à les défendre ; la voilà exsangue. NIETZSCHE parle de la « grande Fatigue » de notre continent et de sa décadence. Il nous compare à un chameau, écrasé par le fardeau de la culpabilité. Il s’agit de la culpabilité du péché religieux, d’abord, puis de la souffrance de nous être débarrassé de Dieu aujourd’hui. Mais l’athéisme reste idolâtre, ce dont témoigne à la fin du XIXe siècle la croyance quasi religieuse dans l’égalité, le pouvoir de la science et la morale bourgeoise.

NIETZSCHE décrit finalement le monde actuel, et peut être considéré comme visionnaire des temps futurs.

Mais NIETZSCHE distingue deux types de nihilisme : passif et actif. Le premier est celui qu’incarne SCHOPENHAUER : découvrant que le monde n’a pas de sens, le philosophe ne peut que le regarder s’effondrer. Le seul sentiment qu’il s’autorise encore à éprouver est celui de la pitié. Pour lui, le monde oscille entre la souffrance et l’ennui. NIETZSCHE lui-même s’est laissé séduire, au début de sa carrière, par ce pessimisme qui se voulait un « regard lucide sur la vallée de larmes qu’est le monde ».

« J’ai été jusqu’à présent foncièrement nihiliste, il y a très peu de temps que je me le suis avoué à moi-même ». Mais réveillé de sa torpeur, il célèbre justement la « volonté de puissance » grâce à laquelle l’homme, « animal estimateur par excellence », exprime son talent pour inventer ses propres valeurs sans avoir besoin de croire à des religions ou des visions idéalistes du monde — ce que NIETZSCHE appelle des « arrière-mondes ». Il se fait alors partisan d’un « nihilisme actif » qui crée de nouvelles valeurs.

 

 

Où en est aujourd’hui le nihilisme ?

 

Dans le zéro du commencement où l’espoir émancipateur veut échanger l’histoire des sociétés contre une téléologie de la liberté ? Dans le zéro comptable où le capitalisme commute et « développe » activités, biens et personnes ? Dans le zéro de l’indifférence où plonge l’union désespérée entre l’émancipation humaine et la licence marchande ? Il s’agit de faire front à ces trois interrogations, en cherchant déjà comment ils se répondent les uns aux autres. Le nihilisme décrit assez bien la situation politique d’aujourd’hui. Le nihilisme, une réalité objective qui intègre la démocratie grâce à des élites manipulatrices et avides de pouvoir. La politique peut résister à l’injustice, à l’hégémonie d’un ordre du sens sur d’autres qui lui sont incommensurables. Elle le peut, si elle sait que cette injustice se déplace et se reforme, qu’elle reste ainsi irréparable. Le jeu démocratique ou ce que l’on appelle la démocratie, brouille le raisonnement.

Le nihilisme, observe Léo STRAUSS (philosophe Allemand du XXème siècle), n'a pas pour mobile la volonté d'autodestruction. Le nihilisme allemand ne relève pas du désir insane qui serait celui de la destruction totale. La destruction à quoi il prétend, est sélectivement celle de la civilisation moderne, confusément perçue comme immorale, ou amorale, parce qu’adepte du bonheur. Sous le nom de civilisation moderne, le nihilisme allemand vise non pas le progrès technique, dont il ne méconnaît pas l'intérêt, mais les grandes pétitions contemporaines, jugées symptomatiques du manque de sérieux de l'Occident anglo-saxon : soulager la condition de l'homme, protéger les droits de l'homme, le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre possible...

Le nihilisme allemand revêt ainsi le caractère d'une protestation morale à une société ouverte à tout et n'importe quoi, et qui, en raison de cet écartement même, se voue inéluctablement à la chienlit. Cette protestation vient de la conviction que l'internationalisme inhérent à la civilisation moderne, ou, plus précisément, que l'établissement d'une société parfaitement ouverte, le but de la civilisation moderne, et par conséquent toutes les aspirations liées à ce but, sont inconciliables avec les exigences fondamentales de la vie morale.

Le nihilisme allemand constitue les racines d’un nazisme qui va pénétrer la population allemande, et même au-delà, bien orchestré par un psychopathe dangereux. La prise du pouvoir par HITLER se fait dans les règles de la démocratie, c’est-à-dire par des élections. On s’apercevra un peu tard, qu’une élection peut masquer les fondements mêmes de la démocratie. Mais qu’est-ce que la démocratie ?

« L'homme moderne est cet être revenu de tout, fier de ne croire à rien d'autre qu'à son propre pouvoir. Une confuse volonté de puissance le pousse à obéir à ses seuls désirs, à dominer la nature à sa guise, à ne reconnaître aucune référence qui déborderait sa vision unidimensionnelle et close. Il s'attribue des valeurs définies par lui-même. Au fond de lui, ayant coupé tous les liens qui le relient à une mémoire et à une transcendance, il est terriblement angoissé, parce que terriblement seul au sein de l'univers vivant. Il se complaît dans une espèce de relativisme qui dégénère souvent en cynisme ou en nihilisme ». Des propos signés de François CHENG, à méditer, évidemment…

 

Jean-Paul ALLOU

 

Fin de la première partie

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99

Serait-il victime de profonde cécité, le président américain ? De problèmes de myopie ou de presbytie qui lui ôteraient tout discernement constructif et logique dans sa vision stratégique envers ses alliés traditionnels, ceux issus du continent européen ? Un aveuglement intempestif qui ne cesse de s’aggraver au fil des mois depuis que le locataire de la Maison Blanche est arrivé au pouvoir et s’est mis dans l’idée entêtante de recevoir à tout prix le Nobel de la paix, quitte à renier les valeurs originelles du parti Républicain, jusque-là foncièrement opposé à pactiser avec le diable ? Rouge, de préférence !

On connaissait son appétence très particulière à apprécier les autocrates et les dictateurs de tout poil, voire les hommes forts, notamment ceux qui viennent de l’Asie centrale et de son extrême, mais là, Donald TRUMP semble dépasser les bornes dans ses jugements et appréciations sur le déroulement des dernières actualités.

Notamment depuis le récent épisode, cette semaine, qui vient de secouer très fortement le cocotier du flanc oriental de notre continent européen, après qu’une vingtaine de drones originaires de Russie (et fournis par les Iraniens) n’aient terminé leur trajectoire dans les champs de céréales (ou sur les toitures des habitations) de quelques agriculteurs polonais, encore dépités et apeurés devant l’ampleur du drame. Le pire aura été évité : on ne déplore aucune victime…  

   

L’épisode des drones sur la Pologne : un nouveau déni !

 

Vingt-sept engins, très précisément, ayant largement franchi dans la nuit de mercredi à jeudi, la frontière entre l’Ukraine et la Pologne, voire la Biélorussie et la Pologne, et qui se sont enfoncés en profondeur vers l’ouest, à parfois 400 kilomètres de la zone de conflit existant sur le sol ukrainien. Alors que le commandement de l’OTAN n’a pas hésité une seule seconde à enclencher le processus de destruction de ces objets volants clairement identifiés – les avions F 35 et F 16 de conception…américaine ont nettoyé le ciel de toutes ses scories en les détruisant, mobilisant au passage les avions de chasse de plusieurs pays européens de l’Alliance Atlantique - ; le président américain du fond de son bureau ovale ou peut-être du practice de golf où il passe une grande partie de son emploi du temps a très laconiquement commenté la situation, en annonçant que cela ne pouvait pas être une agression de la part de Moscou mais sans aucun doute…une « erreur » !

A croire que ses services secrets ne sont pas précipités pour écouter les avis convergents des spécialistes militaires du reste de la planète qui eux n’ont pas l’ombre d’un dote quant à l’intentionnalité de cette opération surprise, faisant office de test grandeur nature sur nos capacités de réaction.

Drôle d’erreur en vérité, même si les drones n’étaient pas équipés de charges explosives mais procédaient à un survol méticuleux mais pas inaperçu de la zone de ravitaillement militaire, sise en Pologne et située à la frontière orientale avec l’Ukraine. D’ailleurs, à ce propos, Varsovie comme l’ensemble des capitales européennes (et de l’OTAN) ont réagi dans ce sens, y compris les Etats-Unis le soir même ou presque à la tribune du Conseil de sécurité des Nations Unies, en protestant officiellement contre les incartades provocatrices et répétitives de la Russie vers les territoires de l’OTAN. Sic ! « Non, ce n’était pas une erreur ! dixit Varsovie !

 

 

Vers le déclin américain dans son rôle de puissance mondiale ?

 

Certes, Donald TRUMP considère aujourd’hui que son « ami » Vladimir POUTINE ne se précipite pas à la vitesse olympique à la table des négociations pour trouver un compromis pouvant mettre un terme à cette boucherie d’un autre âge, via un cessez-le-feu ou un accord de paix, dans cette guerre qu’il a lancée en 2022 en Ukraine en dépit du bon sens et contre l’avis de ses généraux. Ce qui l’irrite au plus haut niveau. Mécontent, déçu, dépité par tant de mensonges et d’inconstance, d’impatience en camouflets, de litanies en désillusions, chacun se demande jusqu’où et combien de temps Donald TRUMP acceptera-t-il d’être ainsi baladé ainsi par l’homme fort et roublard du Kremlin ?!

L’aveuglement persistant du président américain et le refus de prise de position tranchée en faveur du camp occidental dont il est pourtant le premier représentant du fait de sa puissance est en train, assurément, de le décrédibiliser au niveau international.

Si les Alliés traditionnels s’en trouvent totalement marris, aujourd’hui, ce qui ne peut qu’engendrer qu’inquiétudes, désillusions et craintes à l’avenir pour la sauvegarde de nos démocraties et de nos libertés, les adversaires et rivaux habituels des Etats-Unis d’Amérique, eux, se frottent les mains avec jubilation !

Que ce soit la Chine, la Russie, la Corée du Nord, l’Iran et les autres pays de l’axe du mal économique ou militaire, mobilisés contre l’Occident, tous apprécient et encouragent le déni actuel (et absurde) de Washington envers la protection de l’Occident et de ses valeurs.

Cela aura pour double conséquence de précipiter un peu plus le déclin et la respectabilité grâce à la force des Etats-Unis en tant que première puissance mondiale et de pousser tous les autocrates de la planète à s’affranchir des règles imposées par le droit international et de nous plonger un jour ou l’autre vers cette fameuse Troisième Guerre mondiale dont tout le monde parle en boucle à tort et à travers, dorénavant.

Le prix Nobel de la paix, longtemps espéré par le président américain, pourrait à terme se transformer en accélération sans retenue vers la guerre, à l’instar de la nouvelle appellation de son ministère de la Défense, renommé il y a peu ministère de la guerre. Cela ne s’invente pas et est sans doute prémonitoire…

 

Thierry BRET

 

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99

Veillée d’armes importante au sein des formations politiques de l’Hexagone et pour la frange parfois polémiste des observateurs médiatiques qui s’excitent déjà devant leurs micros : ce lundi 08 septembre 2025 fera date dans la vie institutionnelle de la nation hexagonale. Une fois de plus, devrait-on dire, et en si peu de temps après moult nominations plus ou moins vaines à la tête de l’exécutif !

Souhaité par le Premier ministre François BAYROU il y a à peine deux semaines de cela, le vote de confiance examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale par les députés pourrait s’avérer fatal pour le devenir du gouvernement, condamné à disparaître sine die en cas de résultat négatif.

Et, à moins d’un miracle – mais quand on préside à la destinée de la bonne ville de Pau, on n’est pas très loin de Lourdes et de sa grotte miraculeuse ! -, on ne voit pas comment, et par quel subterfuge ni coup de poker de dernière minute ou de coup de baguette magique, l’actuel locataire de Matignon ne plierait pas bagage dans les jours qui suivront ce nouveau rendez-vous avec l’Histoire de la Vème République !

Un nouveau rendez-vous qui devrait déboucher en toute logique et malgré les ultimes atermoiements et gesticulations de l’actuel chef du gouvernement en grande frénésie de communication pédagogique envers les Français depuis deux semaines pour tenter de les convaincre, vers sa probable démission, entraînant de facto celle de son gouvernement composé d’une quarantaine d’exécutants.

 

Et la parole des Français dans tout ça ?

 

Une démission de plus, après celle de Gabriel ATTAL et de Michel BARNIER en l’espace de moins de deux ans, cela commence à faire beaucoup au compteur des pertes et profits. Bien que là, il y ait davantage de pertes que de profits pour la Nation. Le Président de la République doit manger son chapeau après son erreur funeste d’avoir voulu dissoudre en juin 2024 en dépit du bon sens et surtout après des échéances européennes qui étaient décorrélées de la physionomie politique nationale…

Et les Français dans tout ça ? Puisque qu’on ne leur demande jamais leur avis, à croire que le référendum, un mot à consonnance très latine, n’aurait été utilisé dans ce pays qu’au temps de nos lointains ancêtres les Gaulois, sous influence romaine, il va de soi !

Au-delà des tractations d’alcôves, des supputations les plus folles et des combines d’arrière-garde à tout va pour savoir sur proposition élyséenne qui d’Olivier FAURE, de François HOLLANDE (de mieux en mieux !), de Ségolène ROYAL (mon Dieu !), du revenant Jean CASTEX, de Bernard CAZENEUVE, de Jean-Louis BORLOO, de Laurent WAUQUIEZ ou de l’improbable Lucie CASTETS (elle s’est auto-proclamée cheffe de gouvernement bien avant l’heure) qui s’installerait la semaine prochaine à l’hôtel de Matignon, les Françaises et les Français ne rêvent que de deux choses selon les derniers sondages publiés en cette fin de semaine.

 

 

Deux sur trois de nos compatriotes qui sont encore intéressés un tant soit peu par la chose politique souhaitent la dissolution de l’Assemblée nationale afin de retourner aux urnes au plus vite. Certes, mais pour obtenir quel résultat en bout de ligne si les suffrages des électeurs sont finalement biaisés aux termes des élections, front républicain ou pas ?

Mais, pire encore pour le pouvoir d’un « monarque » jupitérien sur le déclin, 64 % des Français sont favorables à la démission immédiate d’Emmanuel MACRON de sa fonction de Président de la République ! Circulez, il n’y a plus rien à voir, c’est dire si la situation actuelle est complexe !

 

Une situation qui va de mal en pis

 

Une situation qui empire au niveau économique où les faillites condamnent les fervents défenseurs de l’entrepreneuriat, une situation qui se délite au niveau social et qui va se traduire par deux mouvements revendicatifs, les 10 et 18 septembre, sans doute très mobilisateurs aux quatre coins du pays.

Alors, le coup de grâce serait-il venu de ces fameux deux jours fériés à supprimer et à travailler de manière gracieuse ? Pas vraiment, car les malaises qui existent en France sont nettement plus profonds que ça. Et ce n’est pas cette énième goutte d’eau ayant fait déborder le vase qui aura changé la donne.

Dès lundi, c’est sûr, et quel que soit le résultat de ce vote de confiance à l’incertitude relative, la France va traverser une nouvelle zone de fortes et inconfortables turbulences dont personne, à date, ne peut entrevoir la fin. Provoquant la risée des autocrates en tout genre !

Quant à François BAYROU, à qui il reste encore 48 heures pour procéder à un état des lieux complet avant d’obtenir son bon de sortie de Matignon, il n’est pas certain qu’il s’accommode véritablement d’un « Pau » de départ !

 

Thierry BRET

 

 


Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /homepages/25/d688666115/htdocs/presse-evasion-2017-07/templates/ts_news247/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 99

Articles

Bannière droite accueil