Il aura fallu une divergence d’opinion avec son ancien employeur pour que sa vie bascule ! Anne-Sophie LEMIRE-BOUNON a décidé de reprendre son destin en main. Né du premier confinement, son projet entrepreneurial augure de belles perspectives. En créant une épicerie itinérante, elle promeut à la fois le zéro déchet et le commerce réalisé en circuit court. Elle n’est pas belle la vie ?
AUXERRE : Avoir de la suite dans les idées. En les faisant ruisseler sur son projet d’entreprise. Voilà ce qu’a vécu cette jeune femme au printemps 2020 qui a profité de la crise sanitaire pour dire au-revoir à son ancien employeur et se lancer dans une nouvelle aventure professionnelle : la sienne !
L’idée de créer un commerce itinérant proposant des produits locaux et made in France lui trottait depuis longtemps dans la tête. Y adjoindre un zeste de sauvegarde environnementale aussi !
Faisant appel au financement participatif, Anne-Sophie LEMIRE-BOUNON a su conquérir les internautes intéressés par l’initiative et surtout sa philosophie bien ciblée : celle de permettre à des mamans vivant en solo de réaliser des économies.
In fine, la cagnotte de la jeune femme obtiendra 62 % de gains. L’idéal pour transformer la camionnette en une attrayante boutique ambulante, devant sillonner par la suite le territoire de l’Yonne.
A bord de son commerce, on trouve des produits secs pour l’essentiel. De la farine, des légumineuses. Les gourmands y dégusteront des pâtisseries. Des cosmétiques et des produits d’hygiène y sont aussi vendus. Cerise sur le gâteau : les produits des fermes du RAVILLON, des étangs de CHARBUY ainsi qu’un panel de marques hexagonales engagées dans la démarche éco responsable complètent ce tableau.
C’est simple comme bonjour en fait lorsque l’on se présente face à l’épicière mobile. Vous êtes déjà inscrit dans cette démarche initiatique : vous vous présentez avec vos contenants vides et la jeune femme les remplit. Vous êtes curieux, qu’à cela ne tienne, vous avez la possibilité de repartir avec des sachets krafts ou en tissus ! Mieux encore : vous êtes tentés par une démarche similaire mais vous ne savez pas trop comment vous y prendre, et la voilà notre marchande qui se mue en parfaite coach en prodiguant ses conseils !
En savoir plus :
On peut retrouver le « Vrac d’AnneSo »
Thierry BRET et Maryline GANDON
Le numérique entrerait-il de plain-pied parmi les cursus des formations agricoles pour mieux aider à leur compréhension ? Ce n’est plus une légende urbaine ! Encore moins quelque chose de superfétatoire ! Bien au contraire, c’est devenu réalité pour quatre-vingts jeunes apprenants du CFA agricole La Brosse qui viennent de percevoir ce précieux équipement issu d’une dotation financée par différents partenaires. Une innovation intelligente pour l’accès unanime à ces technologies…
VENOY : Voilà un projet qui ne manque pas d’aisance ! D’autant qu’il est le fruit d’un partenariat plutôt bien ficelé entre OCAPIAT, la MSA (Mutuelle Sociale Agricole) et le Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Bénéficiaire de l’initiative : le CFA agricole de l’Yonne qui offre son lot nourri de formations diplômantes (que l’on peut encore rejoindre à cette période de l’année) du CAP au Bac pro accessibles de 16 à 29 ans sans coût de formation.
Alors, utiliser les outils numériques durant les cours intègre déjà les circuits pédagogiques de certains enseignants du CFA agricole La Brosse.
Professeur de français, d’histoire et de géographie, Maxime JOUENNE témoigne : « Ce projet mené avec le concours de l’équipe pédagogique est très valorisant. Car, il permet d’assurer un travail collectif de bonne qualité. On se sert de l’ordinateur pour la prise de notes en cours, on apporte une meilleure dynamique à l’espace travail, nourri de ses réflexions… ».
Bref : les cours suivis par les élèves prennent une toute autre dimension. Désormais, quatre-vingt de ces jeunes gens qui se sentaient un peu à l’écart dans leur for intérieur car ne possédant pas encore d’ordinateurs viennent de toucher le fruit de cette dotation collectivement financée : un portable LENOVO 15 pouces équipé du programme Windows 10 !
Privilégier l’équité entre tous les élèves au nom de la pédagogie…
Au-delà du programme pédagogique officiel, Maxime JOUENNE l’avoue. Il profite aussi de ces sessions pour véhiculer l’art et la manière de la bonne pratique de ces appareils et de leurs logiciels à ses jeunes élèves encore peu habitués à la pratique.
Le traitement de texte demeure, certes, le plus usité. Mais, ce n’est pas tout ! Avec la gestion de ces e-mails ou les innombrables opportunités offertes par la toile lorsque l’on surfe dessus !
La crise de la pandémie sanitaire a eu un effet retard sur l’aboutissement de ce projet encouragé par la direction de l’établissement et sa directrice, Hélène DECULTOT, convaincue par sa nécessité. Les appareils étant distribués à leurs destinataires au compte-goutte !
Mais, cette fois-ci, tout semble être rentré dans l’ordre ! Ceux qui n’avaient pas d’ordinateurs en possèdent dorénavant un, selon le respect de certaines conditions toutefois. Moyennant, l’inévitable caution de cent euros, dans la logique des choses.
Ce coup de pouce à la pratique numérique est encourageant en matière de cohésion sociale entre les différents élèves, les plaçant sur un pied d’égalité, dans la possession d’un appareil, et l’équité pour une pédagogie partagée par tous.
Les jeunes gens voient d’un très bon œil l’initiative et son prolongement palpable. Les liens se renforcent avec leurs enseignants. Grâce à cette approche pédagogique novatrice qui favorisent la création de liens et ouvrent à des échanges constructifs.
En savoir plus :
CFA agricole de l’Yonne
Venoy
Tel : 03.86.45.15.23.
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Thierry BRET
La remise des diplômes des BTS Commerce International du groupe Saint-Joseph-La-Salle a permis aux étudiants de revenir saluer leurs professeurs après l’examen passé en juin dernier en présence de Céline MARTI, directrice du pôle BTS, et de François-Xavier WILLIG, chef d’établissement. Cette cérémonie a rassemblé les élèves de l’année 2019-20 et ceux de 2020-21, avec 100 % de réussite sur ces deux années.
AUXERRE: La cérémonie fut l’occasion de rappeler que le séjour des étudiants dans le groupe Lassalien est marqué non seulement par l’acquisition de connaissances mais aussi par la richesse des rencontres et qui aident à se construire.
Sur des sections qui comptent une vingtaine d’élèves chaque année le suivi personnalisé permet de soutenir moralement les efforts de ceux qui ont du mal à y croire et l’émotion est d’autant plus sensible lors de la remise du précieux diplôme.
Les périodes de confinement ont de plus exceptionnellement valu aux élèves la possibilité de bénéficier d’une séance de rattrapage, ce qui a été le cas pour quatre d’entre eux.
Ce cursus comporte en outre un stage qui peut se dérouler à l’étranger, par exemple à Dubaï pour l’une des jeunes diplômées.
Pour les étudiants et pour les responsables de l’établissement, ce fut également un temps d’échanges pour prendre des nouvelles : certains envisagent une poursuite d’études à Bac +3, sur un Bachelor à l’IFAG, ou une Licence pro en management.
D’autres sont indécis ou bien déjà engagés dans le monde du travail sur le bassin d’activité local. L’ouverture d’un Bachelor à Saint-Joseph est d’ailleurs en réflexion dans le souci de répondre au mieux aux attentes des entreprises locales.
Claire CIUPA
Créé en 2019, le groupe « 30 000 Agro-Ecologie » compte à ce jour 50 % des viticulteurs de l’appellation pour 65 % de la surface du vignoble. Objectif de ce réseau : s’affranchir des herbicides afin de parvenir à une production de vin durable. Leur retour d’expérience servira de trame à la conférence de presse, proposée ce mercredi 20 octobre…
IRANCY: Se passer des herbicides dans le vignoble : c’est la vocation première des adhérents de ce groupement, constitué depuis deux ans et qui dévoilera lors d’un rendez-vous explicatif avec les médias les tenants et aboutissants de la démarche.
Aujourd’hui, ce collectif impulse une dynamique sur le vignoble local pour atteindre le zéro désherbant et réduire de manière très conséquente l’emploi des produits phytosanitaires.
Au terme de trois années d’actions, les viticulteurs d’Irancy concernés par la méthodologie tirent les enseignements de l’expérience.
Ils profiteront de cette prise de parole pour expliquer leurs nouveaux objectifs. A savoir : un projet plus large de préservation de la biodiversité paysagère du vignoble.
La mise en place d’une charte biodiversité sur le vignoble s’inscrit désormais parmi les priorités…
Thierry BRET
Le constructeur américain est-il un visionnaire en matière de carburant vert ? Un « Géo TROUVETOU », capable de solutionner les problématiques consuméristes venant grevées les budgets de millions d’utilisateurs de l’automobile de par le monde ? Alors que l’inflation galopante observée depuis plusieurs semaines sur le prix du litre d’essence atteint des sommets, FORD proposait déjà dès 2010 des moteurs équipant ses véhicules, au super éthanol E85 !
PARIS : Serait-ce la bonne solution à tous nos problèmes de pouvoir d’achat, notamment ceux liés à la mobilité ? Alors que les prix des carburants ne cessent de grimper à la vitesse « grand V » dans les stations-services, il en demeure un qui n’enregistre pas de poussée de fièvre inflationniste : le « E 85 », c’est-à-dire, le super éthanol. Le tarif indiqué à la pompe n’excède pas les 0,70 centimes d’euro. On croit rêver ! C’est sûr, ce n’est pas un mirage comme il en apparaît aux confins du désert d’Arabie Saoudite et du Koweït où le litre d’essence n’a jamais dépassé les dix centimes d’euro !
Une solution facile et peu coûteuse pour le consommateur…
Composé à 85 % de ce que l’on appelle le bioéthanol, on obtient ce précieux carburant grâce à une ressource principale qui n’est autre que la betterave à sucre. Voire le blé !
A titre d’exemple, et cela ne peut que laisser perplexe sur les orientations du gouvernement en matière énergétique, avec un hectare de betteraves (un végétal cultivé sur notre sol) on obtient suffisamment de matière pour pouvoir parcourir au bas mot cent mille kilomètres !
Naturellement, la transformation de la ressource primaire s’avère ô combien stratégique. Une fois les étapes de fermentation et de distillation réalisées, un alcool brut est produit. Pourtant, les raffineries nationales sont reconnues comme ultra performantes en termes de bilan carbone. Ainsi, le bioéthanol hexagonal permet d’économiser jusqu’à un million de tonnes de Co2 par an.
Après la distillation, il reste encore une dernière marche à gravir pour rendre la formulation efficace. Afin de pouvoir incorporer cet alcool de betteraves à l’essence, il s’agit de le déshydrater. L’alchimie réalisée donne naissance au bioéthanol qui, une fois complété de 15 % minimum de sans-plomb 95, devient ainsi le super éthanol ! La solution miracle et peu coûteuse pour les consommateurs !
Il y a dix ans la France n’était pas prête…
Curieusement, du côté des constructeurs y compris les Français, peu se sentent concernés par cette approche énergétique qui mérite d’être étudiée de très près. Par le passé, FORD avait déjà démontré grâce à son expérience du « flexifuel » que certains de ses modèles (Focus et Focus C-MAX) pouvaient recevoir des motorisations fonctionnant au super éthanol E85.
Si cette offre était justifiée par la demande croissante émanant de certains pays, la France n’y avait vu que très peu d’intérêt car pas le pays n’était pas prêt au plan structurel ! C’était il y a dix ans…
De son côté, le constructeur américain a persisté dans sa démarche novatrice. Aujourd’hui, l’enseigne fait figure de championne du monde toutes catégories puisque la plupart de ses modèles acceptent l’utilisation de ce carburant vert et performant.
Plus de 2 300 stations-services le distribuent en France : insuffisant…
Tablant sur deux créneaux très dans l’air du temps (la recherche du pouvoir d’achat supplémentaire et le développement de la conscience écologique), FORD a même poussé le curseur de ses implications technologiques encore plus en avant.
Partenaire du fabricant BIOMOTORS, la société des Etats-Unis propose l’installation de boîtiers permettant d’assurer la conversion d’un véhicule lambda (quel que ce soit sa marque) à l’éthanol.
Quant à l’automobiliste, rencontre-t-il des différences fondamentales dans sa conduite entre un moteur thermique ordinaire fonctionnant au sans plomb ou avec de la betterave ?
Certes, la consommation peut être légèrement supérieure à un véhicule équivalent essence. Mais, in fine, cela sera largement compensé grâce au gain financier qui sera réalisé à la pompe par rapport aux motorisations Diesel et essence.
Précisons qu’aujourd’hui, plus de 2 300 stations-services proposent ce super éthanol E 85 sur l’ensemble du territoire. C’est encore insuffisant à l’échelle du parc automobile français. Mais, il est possible de rouler malgré avec du sans plomb 95 ou 98 si besoin.
Thierry BRET