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Présent lors de l’adaptation locale du Grand Débat à Saint-Bris-le-vineux, vendredi dernier, Thomas MONARCHI-COMTE, 23 ans, diplômé de Sciences-Po, est consultant en communication dans une agence française de conseil à Paris. Très attaché à son territoire originel, le jeune homme revient régulièrement dans l’Yonne où il s’implique dans les milieux associatifs et politiques. Il nous livre ses impressions à l’issue de cet exercice de consultation qu’il a qualifié de positif et de démocratique…

SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Vous avez pris part à l’exercice de ce Grand Débat national à Saint-Bris-le-Vineux, que pensez-vous de cette rencontre après coup ?

C’est un moment très positif, auquel je suis heureux d’avoir pu participer. C’est, l’air de rien dans notre village de Bourgogne, l’essence de la démocratie qui s’illustre, telle que pensée par les Athéniens il y a 2 500 ans, où une foule, le demos, parle des « affaires de la Cité », y donne son avis sur la manière de mener ces affaires, et s’écoute. La présence surprise d’un des cinq garants du débat national, le politologue Pascal PERRINEAU, ainsi que celle d’élus locaux, a renforcé le cadre et l’intérêt de cet échange. C’est une belle réussite pour l’équipe municipale qui a organisé le débat avec l’Association des Maires de France de l’Yonne.

La faible participation, imputable à une problématique d’horaire, a limité la présence de nombreux villageois. Est-ce dommageable au plan de la représentativité imputable à cet exercice ?

Je ne suis pas sûr que ce soit réellement dommageable. Il existe d’autres moyens de s’exprimer comme les cahiers de doléance ou la participation sur le site officiel du Grand débat. Quant à la représentativité, les organisateurs m’expliquaient que, chose rare dans cet exercice, tous les participants ont pu s’exprimer, plusieurs fois, et dans une ambiance d’écoute et de discussion, ce qui n’a pas toujours été le cas ailleurs.

De nombreuses doléances et autant de suggestions sont sorties de ces échanges avec les organisateurs de la séance. L’ensemble de ces informations est-il cohérent avec vos propres attentes ?

La tendance générale que j’ai ressentie parmi tout ce que nous avons dit durant la soirée, c’est la peur du déclassement de notre campagne par rapport aux villes : diminution de la présence des services publics, fiscalité complexe, voire injuste, infrastructures vieillissantes et baisse des moyens pour les entretenir, poids de la transition écologique, et affaiblissement du lien avec les élus/représentants politiques. Je travaille à Paris la semaine et vis à Saint-Bris le week-end, cela est cohérent avec ce que je ressens ici : une fracture se creuse entre des zones très bien intégrées dans la mondialisation (comme Paris), et des zones qui ont plus de mal et craignent de se retrouver carrément marginalisés. On ne peut plus penser Saint-Bris seulement comme un village de l’Yonne par rapport aux autres communes du canton mais par rapport au reste du monde. Nos viticulteurs en sont un bon exemple : leurs produits viennent « du coin », de nos coteaux, et s’exportent à New York, Sydney ou Shanghai.

Vous êtes intervenu pour évoquer le droit à l’Internet pour tous, expliquez-vous…

C’est une réflexion qu’il faut se poser : aujourd’hui, personne n’imagine un monde moderne sans Internet. Internet est présent, chaque jour dans nos vies. Pourtant tous les territoires ne sont pas égaux devant l’accès à Internet. La connectivité parisienne est excellente tandis que Saint-Bris ne dispose pas de la fibre optique. Le débit y est très poussif, sans parler des zones blanches ou de l’absence de 4G en Puisaye.

La question de l’Internet est primordiale : aujourd’hui, beaucoup d’emplois ne nécessitent réellement qu’un ordinateur et un téléphone. Si les infrastructures Internet étaient suffisantes, qu’est-ce qui empêcherait des employés de bureau de télétravailler ici, et donc de consommer localement plutôt qu’à Paris ? Le coût de la vie y est inférieur, la pollution moindre, tout en restant relativement à proximité de la capitale. L’Yonne a d’énormes atouts que de meilleures infrastructures Internet renforceraient assurément. Cela pourrait représenter une des solutions, à la fois pour l’engorgement des villes et la désertification rurale dans l’ensemble du pays.

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Mais dire : « il suffit d’imposer aux opérateurs de mettre des installations » n’est pas aussi simple. Ce sont aujourd’hui des groupes privés, qui n’ont pas une logique de service public, donc de bien-être. Et au nom du droit à la propriété privé, on ne peut pas leur imposer de le faire de manière prétorienne. Sinon à termes, on pourrait aussi vous imposer dans votre propriété de peindre vos murs de telle couleur ou d’avoir un portrait du camarade Staline dans votre salon !

Il y a donc une vraie réflexion à mener sur le droit à l’Internet : est-ce un droit pour tous ? Ou est-ce un service que s’achètent ceux qui peuvent payer ? À condition qu’il soit disponible !

La présence de Pascal PERRINEAU, en qualité de garant et d’observateur de cette séance oratoire, a-t-elle apporté une plus-value supplémentaire à l’exercice ?

Je pense que Pascal PERRINEAU a « incarné » pour nous le Grand Débat. Ce n’est plus une chose abstraite, décidée depuis le cœur de Paris. L’un des garants, politologue et sociologue reconnu était là. Sa conclusion des échanges de la soirée par une explication claire et détaillée de ce qui se passera ensuite, de comment seront traités les échanges et des mesures qui pourront en découler a été appréciée.

Pensez-vous qu’il aurait fallu sortir du cadre, peut-être trop protocolaire, imposé par la formulation de ce Grand Débat ?

Les mots « règles » et « cadrer » ne sont pas des gros mots. On l’a vu avec le bazar des « Gilets jaunes ». Si les débuts du mouvement pouvaient être intéressants, l’absence de structure, de cadre et de règles internes de fonctionnement a conduit à tous ces débordements, à décrédibiliser et à rendre inaudible ce mouvement, dont les participants ne s’écoutent même pas entre eux. Donc non, un protocole de la prise de parole évite une foire d’empoigne, où personne ne s’écoute et sort ce qu’il lui passe par la tête. Vous l’avez vu vendredi soir : chacun a pu exprimer ses idées, même si certaines d’entre elles étaient clivantes et extrêmes, sans que cela ne se termine en bagarre.

Vous-même, auriez-vous des thématiques supplémentaires dont vous auriez pu évoquer l’existence ?

L’Europe et l’éducation auraient pu être des thèmes à part entière. La France n’est rien sans l’Europe et ce serait une erreur de penser, comme les Anglais semblent le faire, que notre pays peut agir en solitaire, comme c’était le cas au XIXe siècle… Mais l’Europe d’aujourd’hui a du mal à nous toucher. Le mot qui me vient tout de suite est « abstrait ». Pourtant l’Europe est là ! Je me souviens par exemple lors d’un passage à Saint-Sauveur-en-Puisaye d’avoir vu qu’une partie de la rénovation de la Tour Sarrasine était financée par les fonds européens.

L’éducation, c’est la formation des générations futures. Beaucoup serait à discuter comme par exemple la reconnaissance des enseignants, l’autorité et l’enseignement civique à l’école, l’enseignement des symboles de la République…

Peu de jeunes participent à ces débats. Selon, vous, pourquoi une telle démobilisation de la jeunesse eu égard aux grands enjeux de notre société ?

De quels jeunes parle-t-on ?  Qui y a-t-il de commun entre un jeune apprenti, un jeune surdiplômé, un jeune chômeur, un jeune salarié, un jeune chef d’entreprise ou bien un jeune de quartier, de Paris intramuros, de la campagne, etc... Peut-être que l’âge comme seul point commun n’est pas suffisant pour en faire un groupe réel.

Ensuite, les thèmes proposés ne sont peut-être pas très parlants pour des jeunes peu politisés, qui ne connaissent pas forcément le fonctionnement des institutions et ne se sentent donc pas aptes à en débattre. La fiscalité n’est sans doute pas encore leur problème, du moins pour tous ceux qui ne sont pas encore salariés.

Quant à la possibilité de s’exprimer dans un débat, ce n’est pas encore quelque chose qui s’apprend beaucoup en classe. L’enseignement reste très pyramidal.

Qu’attendez-vous de la suite de ces consultations, à la fois au plan personnel, et dans l’intérêt de la Nation ?

J’attends d’abord une synthèse et une restitution des tendances des consultations. J’attends que ces consultations apaisent également les esprits : pas clore les débats, c’est signe d’une démocratie vivace, mais stopper les violences. Que l’on ne vienne pas me dire que ceux qui détruisent les petits commerces le samedi après-midi le font au nom de la démocratie.

Pensez-vous que le gouvernement changera de cap et devrait faire une inflexion à sa politique actuelle pour répondre aux attentes ?

Le gouvernement a été élu sur un programme, tout comme les parlementaires qui le soutiennent. Je pense que les Français ont conscience que notre pays doit être réformé. Changer de cap ? Pour aller où ensuite ? Pour faire quoi ? L’inflexion que le gouvernement devrait produire serait une inflexion vers plus de pédagogie, plus de simplicité autour des mesures : vers une politique plus lisible et moins technocratique.

Dans le cas contraire, comment voyez-vous le devenir de la France ?

Dans le cas contraire pour moi, c’est une France dirigée par des Le Pen ou Mélenchon. Une France refermée sur elle-même, plus violente, qui n’avance plus, qui critique toute tête qui dépasse, qui s’appauvrit, et qui finit par s’effondrer. Bref, un pays triste et xénophobe. 

Je vous invite à lire le livre le plus vendu après la Bible aux Etats-Unis : la « Grève », d’Ayn Rand (1957). Outre le fait que c’est un roman philosophique qui a façonné la pensée libérale américaine, le livre ouvre une réflexion sur les conséquences de la disparation des créateurs (d’entreprise, de cinéma, de littérature, scientifiques…).  

 


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A la tête d’une SASU, créée en avril 2016, SG CONSEIL FORMATION COACHING, Sophie GAY souhaite à l’avenir poser davantage de jalons sur le territoire de l’Yonne. Il est vrai que l’emploi du temps de la jeune femme suscite le respect. Se mobilisant à l’échelle de l’hexagone, la professionnelle de l’accompagnement et du coaching multiplie les missions de confiance aux quatre coins du pays, de la Bretagne à la Touraine, du Périgord à la Lorraine. Preuve qu’elle a su convaincre et enthousiasmer les donneurs d’ordre d’envergure nationale qui l’emploient et lui ont accordé une totale confiance…

AUXERRE : Qu’elle intervienne dans les départements limitrophes de l’Yonne, à l’instar du Loiret ou de l’Aube, ou qu’elle concentre toute son énergie sur une mission à exercer dans les confins de la Franche-Comté, de l’Alsace ou du quart Grand-Est de la France, Sophie GAY rayonne avec le même sens du professionnalisme et du sérieux qui l’anime jusqu’au bout des ongles.

Seul maître à bord de l’outil de travail qu’elle a initié en avril 2016, la société SG CONSEIL FORMATION COACHING (SG CFC), cette diplômée d’un niveau bac + 5 n’en finit pas de se prendre au jeu de l’entrepreneuriat réussi. Elle qui a intégré la vie active dès l’âge de 19 ans en qualité de coordinatrice au sein de l’ADMR de l’Yonne. Elle y gérait déjà, en 2002, trois associations distinctes qui regroupaient une soixantaine de personnes.

Accueillie en qualité de start-up dans le business center icaunais de l’assureur mutualiste, GROUPAMA Paris Val de Loire à Auxerre, SG CONSEIL dispose de ce point d’ancrage indispensable à son développement. 2019 sera sans doute synonyme d’intensification de sa présence sur le marché bourguignon.

Et ce n’est pas un vœu pieu. Sophie GAY veut s’offrir de réelles perspectives de visibilité et de reconnaissance sur ce secteur géographique qui lui fait un peu défaut à l’heure actuelle.

Pour se faire, la jeune femme a bien intégré les paramètres usuels de la communication dans sa stratégie. Elle a pris soin de se rapprocher de plusieurs médias pour y faire connaître son savoir-faire en la matière, c’est-à-dire tout ce qui touche de près ou de loin à l’accompagnement des entreprises et au suivi de celle-ci. Cela explique sa présence sur les ondes matinales de France Bleu Auxerre ou dans les colonnes du magazine « Cocoon ».

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Une méthodologie particulière pour responsabiliser la personne suivie…

Son terrain de prédilection oscille aussi bien vers des services administratifs, notamment auprès des élus de nouvelles communes nées d’un rapprochement fusionnel, que pour des entreprises à la renommée internationale, à l’identique du groupe industriel ARCELOR MITTAL. Pour ce dernier, la jeune femme prodigue ses conseils auprès de l’encadrement.

Ses missions régionales-elle en pratique malgré ses déplacements récurrents-, se traduisent par de l’analyse de pratique destinée aux professionnels des milieux sociaux (COALIA à Dijon, des équipes d’intervention sur le domaine social, des éducateurs…).

Sa manière de procéder repose sur la responsabilité et la prise de confiance de ses interlocuteurs. Grâce à des apports théoriques et de la formation.

« Je souhaite décentrer la personne avec laquelle je travaille, explique-t-elle, en visant prioritairement de lui laisser de l’autonomie et qu’elle puisse agir en connaissance de cause. Bref, je lui donne des graines. On apprend ensemble à les faire pousser et après on se débrouille pour que ces graines soient intégralement gérées par la personne suivie. Il est important avec cette méthodologie qui offre la possibilité de développer des potentiels de sortir de la zone de confort pour gagner en liberté d’actions… ».

Contactée par les services de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Sophie GAY optimise ses qualités de pédagogues et de formatrice en collaborant avec l’organisme consulaire au niveau de la communication relationnelle, du management, de la gestion du temps, et même dans le cadre de la formation des formateurs. Une corde de plus à son arc professionnel déjà bien rempli…


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Organisation patronale représentative apparue en 1977, l’Union nationale des professions libérales (UNAPL) vient de se doter d’un nouveau président en la personne de Michel PICON, agent général d’assurance. Membre du bureau national de 2013 à 2016, il est également secrétaire du conseil national de l’U2P (Union des entreprises de proximité) et administrateur de l’ACOSS. Seul prétendant à la succession de Michel CHASSANG, au terme de deux mandats successifs prévus dans les statuts, Michel PICON a dévoilé son nouveau bureau, rajeuni et davantage féminisé…

PARIS : La nouvelle mandature de Michel PICON à la tête de l’Union nationale des professions libérales devrait s’inscrire dans la continuité d’actions déjà engagées au préalable. Même si l’un des premiers faits marquants de ce scrutin se traduit par le rajeunissement du bureau. Et d’une plus large ouverture faite à la féminisation de ses représentants.

Agent général d’assurance, le Gardois (il exerce ses activités professionnelles au Grau-du-Roi) a été durant six ans le président adjoint d’AGEA, la fédération nationale des syndicats d’agents généraux d’assurance, membre de l’UNAPL.

Confédération intersyndicale interprofessionnelle et patronale, l’UNAPL rassemble à ce jour 67 organisations issues des professionnels de santé, du droit, du cadre de vie et technique.

Sa représentativité est importante. Les professions libérales représentent 27,8 % des entreprises françaises et emploient près de deux millions de personnes dont un million de salariés.

Elu pour trois ans, Michel PICON succède à Michel CHASSANG (CSMF). Ce dernier continuera de siéger au bureau CESE où il est par ailleurs président du groupe des professions libérales. Il a été élu président d’honneur.

Parmi les grandes priorités de la nouvelle équipe en 2019 : citons la poursuite des chantiers stratégiques (restructuration des branches, poids des TPE à promouvoir, les réformes professionnelles et des retraites…), la nécessité d’une fiscalité raisonnée et équitable, l’accompagnement digital des activités libérales, le suivi des dossiers européens en consolidant l’axe de partenariat avec l’Allemagne et la prégnance de l’ancrage territorial de l’UNAPL en région.

Un chantier dont Michel PICON devrait relever les défis avec l’aide de sa nouvelle équipe.


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Les Chambre de Commerce et d’Industrie tentent de faire face tant bien que mal aux changements de cap voulus par les politiques. Elles ont eu à subir des prélèvements importants en 2018, soit une ponction de cent millions d’euros. Chose qui avait été décidée l’année précédente. D’ailleurs, l’opération devrait être réitérée jusqu’en 2021. Toutefois, leurs dirigeants, à l’instar du président de la CCI de l’Yonne, Alain PEREZ, espèrent toujours dans leur for intérieur, que cette prise de décision initiée par la gouvernance soit revue à la baisse, voire totalement prorogée. En substance, cet argent est prélevé aux entreprises et qu’elles n’en sont aucunement bénéficiaires par un quelconque retour sur investissement même si le ministre des Finances avait pris un engagement contraire dans ses déclarations initiales.

SENS : Quelles en ont été les conséquences directes pour le budget de fonctionnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne ?

Ce prélèvement induit quatre millions d’euros en moins pour la chambre consulaire de Bourgogne Franche-Comté et une enveloppe de 400 000 euros dont la chambre de commerce départementale doit se priver. Sachant, comme je l’ai précisé en préambule, que cette ponction se renouvelle chaque année. Concrètement, le budget icaunais aura été divisé par trois entre 2012 et 2021. Cela impacte nos investissements. Et si nous avons pu faire face jusque-là, c’est grâce aux économies de mutualisation que nous avions réalisées lors de la fusion de la Bourgogne et de la Franche-Comté.

Avant tout, nous nous inscrivons sous le sceau de l’entrepreneuriat dans la gestion de la chambre consulaire. Grâce à ce rapprochement qui nous aura permis de mutualiser nos organismes, deux millions d’euros ont été économisés et ont été laissés dans les chambres territoriales. Mais, on n’est pas encore au bout de cette démarche.

Cette orientation stratégique n’a nullement affecté les investissements…

Maintenir la qualité et l’ergonomie de notre outil de travail demeure la priorité. La CCI de l’Yonne a assuré par exemple au cours de ces derniers mois la rénovation de ses bâtiments, la réalisation d’outils numériques à destination des mandants (les entreprises), l’adaptation des hôtels consulaires à devenir de véritables hôtels d’entreprises avec des locataires, et surtout l’optimisation des pépinières (six en nom propre et une déléguée) qui bénéficient aussi de rénovations régulières. Il nous faut par contre réfléchir à des solutions qui nous permettent de conserver nos espaces professionnels en l’état…

Vous mettez l’accent sur le côté entrepreneuriat dans la manière d’aborder le pilotage et la gestion de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Est-ce une entreprise à part entière ?

Oui ! Chaque président de CCI est un patron en puissance, à la tête d’une structure indépendante et autonome. Cependant, il existe d’énormes disparités d’une région à l’autre et un manque de cohésion flagrant de ce réseau économique. Peut-on réellement comparer le domaine d’intervention de la CCI du Territoire de Belfort à celles de l’Ile de France ? Cela ressemble à l’écart qui existe entre une multinationale et un commerce local. Aujourd’hui, je suis favorable à l’émergence d’un lobby des CCI qui aurait pour vocation de fédérer l’ensemble des organismes de la métropole à travailler en parfaite osmose et non pas de les opposer entre elles. Mais, attention, cela n’empêcherait nullement les CCI territoriales de posséder chacune leurs ambitions et de défendre leurs intérêts…

Selon vous, ce réseau avait-il besoin de se réformer ?

Je pense qu’il était temps de procéder à une réforme en profondeur. Mais dans mon esprit, je l’envisageais plus en phase directe avec le monde économique. En accentuant notre écoute vers toutes les entreprises. Devenir in fine, une sorte de parlement à leur service. Alors que la réforme actuelle, de par la dépendance dans laquelle elle nous met vis-à-vis de l’Etat, pose de réels problèmes.

La vocation des CCI est de revenir à nos fondamentaux. Les entreprises ne sont pas forcément informées de la pertinence de cette situation. Car, il existe un vrai déficit de communication.

Si cette réforme doit aboutir à la création d’un réseau de CCI plus soudées et solidaires, qui soient plus à l’écoute des entrepreneurs avec des solutions modernes et concrètes à leur proposer, ce serait hautement positif. C’est sûr, on dépoussière, on innove, on prend des risques et on se remet en cause. On entre de plain-pied dans un principe disruptif comme le souhaite l’Etat, en y injectant de la libre concurrence tout en proposant des services payants, autour de l’innovation et de l’assistance.

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Bref, la Cci devient un prestataire de services. Mais, c’est un plan qui aurait une chance de réussir si l’Etat nous laissait dix ans devant nous pour sa mise en œuvre. Aujourd’hui, cela va bien trop vite pour compenser, sans casse cette perte de ressources. Il nous aurait fallu un peu plus de temps pour le faire dans les règles de l’art. Avec la révision de nos missions, on aurait pu réussir…

Vous parlez de cette réforme comme si elle avait d’ores et déjà échoué…

Non, elle n’est pas vouée à l’échec ; la réforme peut se vivre de trois manières différentes. La première, et j’espère que ce sera le cas en Bourgogne Franche-Comté, renforcerait les efforts dans la mutualisation, en gérant les actifs de manière optimale tout en maîtrisant le coût des activités onéreuses.

La seconde serait de tendre vers une régionalisation complète avec la suppression du statut d’établissement public départemental et un rattachement à la région. Certes, il y aurait sans doute une possibilité de s’en sortir à moyen terme mais ce serait la mort garantie du réseau de la CCI sur notre territoire.

Reste la troisième option : ce  serait le rapprochement des Chambres de commerce et d’industrie avec les chambres des métiers et de l’artisanat au niveau départemental. Cela nous permettrait de sortir de ce faux débat qui existe sur les statuts des entreprises adhérentes et de constituer un véritable parlement des entreprises sur le territoire.

De ces trois réformes, nous allons travailler avec la Chambre régionale où nous avons la chance d’avoir un président qui a été élu sur le respect du territoire, et qui se bat pour le maintien d’un organisme territorial.

Quant à mon souhait personnel, il faudrait que de ces trois hypothèses, ce soit la première solution qui soit adoptée en privilégiant des rapprochements ponctuels avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. D’ici fin mars 2019, une décision sera prise lors de l’assemblée générale…

Vous effectuez votre troisième mandat à la présidence qui court jusqu’en novembre 2021. Comment voyez-vous ces trois prochaines années pour la CCI de l’Yonne ?

Mon objectif est de préserver le statut d’établissement public de la Chambre de Commerce et d’Industrie. Cela passe par une analyse approfondie de l’existant et un abandon de certaines missions qui en découlera. Forcément, cela engendrera des conséquences sociales. Notamment, grâce à des départs à la retraite.

Quant aux entreprises, elles deviennent, et c’est normal, plus exigeantes en termes de qualité de services. Ces derniers vont évoluer. Certains n’existeront plus. D’autres apparaîtront. Nous sommes à la veille de cette disruption. Mais, cela n’altèrera pas la suractivité de la chambre consulaire…

 


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A titre personnel comme au plan politique où elle représentait le député Guillaume LARRIVE, lui-même mobilisé Place de la République à Paris, la vice-présidente du Conseil départemental de l’Yonne et élue de Puisaye-Forterre ne pouvait se soustraire à ce rassemblement citoyen, mobilisateur à Auxerre. Avocate de formation, Isabelle FROMENT-MEURICE qui avait déjà pris fait et cause dans la lutte contre les violences faites aux femmes souhaite que les réseaux sociaux soient davantage encadrés. Sans tomber dans les travers de la censure. Et surtout, que nos concitoyens ne cèdent pas à la peur…

AUXERRE : Prendre part à cet appel à l’union contre l’antisémitisme et les actes discriminatoires représentait beaucoup pour vous en votre qualité d’élue ?

C’était tout bonnement indispensable à mes yeux ! Le président dans l’Yonne de notre mouvement, le député Guillaume LARRIVE était lui, Place de la République à Paris : il m’appartenait donc, en qualité de secrétaire départementale Les Républicains, de représenter notre formation politique. J’y serai allée de toutes façons, car je condamne ces actes antisémites et discriminatoires qui portent atteinte à la République dont nous sommes, nous, les élus, les représentants au sein de nos collectivités respectives.

Et sur le plan personnel ?

Une évidence ! Petite-fille de compagnon de la Libération, avec de surcroît une mère qui a été collaboratrice de Simone VEIL pendant des années au Ministère de la Santé, et justement parce que élue, il est de mon devoir d’assumer mes opinions. Je ne pouvais envisager de rester les bras croisés, sans exprimer publiquement mon indignation et mon soutien à toutes les victimes de ces actes.

Comment analysez-vous cette poussée de violence et de xénophobie qui se banalise depuis plusieurs semaines dans l’hexagone ?

Le sentiment de délaissement d’une partie de la population. Celle qui peuple la France rurale, loin des métropoles et de leur rythme tourbillonnant. Celle victime  de la « fracture territoriale » ou rurale comme l’appelle et l’analyse très justement le géographe Christophe GUILLY, s’est exprimé avec les « Gilets jaunes ». Du moins dans l’essence de ce mouvement, avant qu’il ne soit peu à peu dévoyé par ce que j’appelle les « anti-tout » : anti-élite, anti-élus, anti-journalistes, anti-taxes, qui tapent sur tout ce qui dépasse, tout ce qui réussit et qui attribuent la difficulté du quotidien aux complots mondiaux libéraux et antisociaux…Bref, la vanne s’est ouverte. Et avec elle, toutes sortes de débordements, que certains utilisent, sciemment, pour semer ce climat de violence et de xénophobie.

Légiférer davantage est une chose sur laquelle le Gouvernement souhaite s’atteler plus implicitement ces jours-ci ; en votre qualité de juriste, quelles seraient les parades idéales, selon vous, pour réduire ces intentions malveillantes à l’égard des populations victimes de ces actes odieux ?

L’arsenal législatif est principalement celui mis en place dans le cadre du code pénal et de la loi sur la presse. Cet arsenal permet déjà de poursuivre les auteurs d’incitation à la haine raciale, de harcèlement, d’atteintes au respect dû aux morts (pour la profanation des tombes du cimetière juif de Quatzheinem par exemple), ceux qui enregistrent filment et diffusent des images de violence etc… Mais, cet arsenal ne s’est pas encore adapté aux nouveaux moyens employés par ces auteurs, notamment dès lors que tout cela se fait par les réseaux sociaux… Il faut absolument encadrer la responsabilité des hébergeurs de ces réseaux sociaux, ce qui est un exercice délicat car il ne faut pas non plus tomber dans les travers de la censure… 

Adapter l’arsenal législatif est donc une nécessité. Mais, il est également indispensable que les victimes de ces actes portent plainte. Or par essence, les « minorités silencieuses », surtout quand elles portent encore dans leurs chairs les stigmates du passé, souhaitent avant tout se fondre dans la majorité, et ne pas attirer l’attention sur elles. Et le plus souvent, elles se cachent, honteuses alors que ce sont les auteurs de ces actes qui devraient être honteux.

On a connu la même chose avec les femmes battues, harcelées, violées. Depuis l’affaire WEINSTEIN et le #denoncetonporc, elles sont sorties de l’ombre et ont porté plainte. Je souhaite qu’il en soit de même pour les victimes d’actes d’antisémitisme et plus généralement des victimes d’actes d’incitation à la haine raciale : qu’elles soient encouragées à porter plainte systématiquement, qu’elles soient entendues, écoutées par les forces de police et de gendarmerie quand elles auront le courage de porter plainte, et que, du coup, la justice se saisisse et poursuive les auteurs systématiquement. La honte doit changer de camp !

La France Insoumise et le Rassemblement national n’ont pas été invités de manière officielle par le Parti socialiste, à l’initiative de ce grand rassemblement national, à manifester sa désapprobation contre l’antisémitisme. Est-ce franchement républicain dans l’esprit ?

Rien ne les empêchait de se joindre à ce Rassemblement national, la place était ouverte à tous, personne n’a, que je sache, montré la carte de son parti pour entrer ?

Vous êtes une élue de Puisaye-Forterre. Avez-vous eu vent de phénomènes antisémites sur cette contrée icaunaise ? Craignez-vous des effets boule de neige dans l’Yonne devant l’amplification de ces actes, savamment relayés par les médias ?

Je n’ai pas eu vent d’un acte de ce type en Puisaye. Mais, la Puisaye n’abrite à ma connaissance ni cimetière juif, ni synagogue…  En revanche, un maire s’est fait très violement attaquer, parce qu’il représentait l’autorité, la République, (le maire de Saint-Privé, Jean-François BOISARD), et à l’heure des réseaux sociaux, personne n’est à l’abri.

Vous développez des permanences qui favorisent les échanges et la concertation dans plusieurs localités de Puisaye-Forterre. Prendre le temps de rencontrer les citoyens est-il le moyen de renouer les liens avec la population et de résoudre les problématiques de la société ?

Je n’ai pas la prétention à moi toute seule de résoudre les problématiques de la société ! (rires). J’ai juste constaté que quand on était conseiller départemental de cantons qui sont maintenant assez étendus (24 communes en ce qui me concerne), il était difficile de rester un élu de proximité en recevant les personnes qui le souhaitent dans un bureau anonyme du Conseil départemental à quarante, voire cinquante kilomètres de là. Donc, j’ai souhaité rester à l’écoute, et si possible apporter quelques solutions en ouvrant une permanence à Toucy. Mais, également en en tenant une à Saint-Fargeau et une à Bléneau… Cela me permet de rester à l’écoute, et d’essayer, très modestement, d’apporter des solutions.

Est-ce que la France de 2019 vous fait peur en l’état actuel des choses ?

Avoir peur, c’est déjà se placer dans un état de résignation, et je ne crois pas que cela soit dans mon caractère. Prendre conscience de l’état de la France, écouter, comprendre et travailler chaque jour à essayer d’apporter des solutions, tel est mon état d’esprit...


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