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Un jeune homme de 23 ans analyse le Grand Débat : « J’attends que ces consultations apaisent les esprits… »

« Le droit à l’Internet figure parmi les vraies réflexions qu’il est nécessaire de mener en France afin de réduire la fracture numérique. Consultant en communication pour une agence de conseils basée dans la capitale, Thomas MONARCHI-COMTE, Icaunais de souche, était présent lors du Grand débat organisé par la commune de Saint-Bris-le-Vineux et l’Association des Maires de l’Yonne, vendredi soir. Plus jeune intervenant de l’assistance, il attend beaucoup de la synthèse et des tendances qui sortiront de ces consultations, preuves d’une démocratie vivace… ». « Le droit à l’Internet figure parmi les vraies réflexions qu’il est nécessaire de mener en France afin de réduire la fracture numérique. Consultant en communication pour une agence de conseils basée dans la capitale, Thomas MONARCHI-COMTE, Icaunais de souche, était présent lors du Grand débat organisé par la commune de Saint-Bris-le-Vineux et l’Association des Maires de l’Yonne, vendredi soir. Plus jeune intervenant de l’assistance, il attend beaucoup de la synthèse et des tendances qui sortiront de ces consultations, preuves d’une démocratie vivace… ». Crédit Photo : Thierry BRET.

Présent lors de l’adaptation locale du Grand Débat à Saint-Bris-le-vineux, vendredi dernier, Thomas MONARCHI-COMTE, 23 ans, diplômé de Sciences-Po, est consultant en communication dans une agence française de conseil à Paris. Très attaché à son territoire originel, le jeune homme revient régulièrement dans l’Yonne où il s’implique dans les milieux associatifs et politiques. Il nous livre ses impressions à l’issue de cet exercice de consultation qu’il a qualifié de positif et de démocratique…

SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Vous avez pris part à l’exercice de ce Grand Débat national à Saint-Bris-le-Vineux, que pensez-vous de cette rencontre après coup ?

C’est un moment très positif, auquel je suis heureux d’avoir pu participer. C’est, l’air de rien dans notre village de Bourgogne, l’essence de la démocratie qui s’illustre, telle que pensée par les Athéniens il y a 2 500 ans, où une foule, le demos, parle des « affaires de la Cité », y donne son avis sur la manière de mener ces affaires, et s’écoute. La présence surprise d’un des cinq garants du débat national, le politologue Pascal PERRINEAU, ainsi que celle d’élus locaux, a renforcé le cadre et l’intérêt de cet échange. C’est une belle réussite pour l’équipe municipale qui a organisé le débat avec l’Association des Maires de France de l’Yonne.

La faible participation, imputable à une problématique d’horaire, a limité la présence de nombreux villageois. Est-ce dommageable au plan de la représentativité imputable à cet exercice ?

Je ne suis pas sûr que ce soit réellement dommageable. Il existe d’autres moyens de s’exprimer comme les cahiers de doléance ou la participation sur le site officiel du Grand débat. Quant à la représentativité, les organisateurs m’expliquaient que, chose rare dans cet exercice, tous les participants ont pu s’exprimer, plusieurs fois, et dans une ambiance d’écoute et de discussion, ce qui n’a pas toujours été le cas ailleurs.

De nombreuses doléances et autant de suggestions sont sorties de ces échanges avec les organisateurs de la séance. L’ensemble de ces informations est-il cohérent avec vos propres attentes ?

La tendance générale que j’ai ressentie parmi tout ce que nous avons dit durant la soirée, c’est la peur du déclassement de notre campagne par rapport aux villes : diminution de la présence des services publics, fiscalité complexe, voire injuste, infrastructures vieillissantes et baisse des moyens pour les entretenir, poids de la transition écologique, et affaiblissement du lien avec les élus/représentants politiques. Je travaille à Paris la semaine et vis à Saint-Bris le week-end, cela est cohérent avec ce que je ressens ici : une fracture se creuse entre des zones très bien intégrées dans la mondialisation (comme Paris), et des zones qui ont plus de mal et craignent de se retrouver carrément marginalisés. On ne peut plus penser Saint-Bris seulement comme un village de l’Yonne par rapport aux autres communes du canton mais par rapport au reste du monde. Nos viticulteurs en sont un bon exemple : leurs produits viennent « du coin », de nos coteaux, et s’exportent à New York, Sydney ou Shanghai.

Vous êtes intervenu pour évoquer le droit à l’Internet pour tous, expliquez-vous…

C’est une réflexion qu’il faut se poser : aujourd’hui, personne n’imagine un monde moderne sans Internet. Internet est présent, chaque jour dans nos vies. Pourtant tous les territoires ne sont pas égaux devant l’accès à Internet. La connectivité parisienne est excellente tandis que Saint-Bris ne dispose pas de la fibre optique. Le débit y est très poussif, sans parler des zones blanches ou de l’absence de 4G en Puisaye.

La question de l’Internet est primordiale : aujourd’hui, beaucoup d’emplois ne nécessitent réellement qu’un ordinateur et un téléphone. Si les infrastructures Internet étaient suffisantes, qu’est-ce qui empêcherait des employés de bureau de télétravailler ici, et donc de consommer localement plutôt qu’à Paris ? Le coût de la vie y est inférieur, la pollution moindre, tout en restant relativement à proximité de la capitale. L’Yonne a d’énormes atouts que de meilleures infrastructures Internet renforceraient assurément. Cela pourrait représenter une des solutions, à la fois pour l’engorgement des villes et la désertification rurale dans l’ensemble du pays.

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Mais dire : « il suffit d’imposer aux opérateurs de mettre des installations » n’est pas aussi simple. Ce sont aujourd’hui des groupes privés, qui n’ont pas une logique de service public, donc de bien-être. Et au nom du droit à la propriété privé, on ne peut pas leur imposer de le faire de manière prétorienne. Sinon à termes, on pourrait aussi vous imposer dans votre propriété de peindre vos murs de telle couleur ou d’avoir un portrait du camarade Staline dans votre salon !

Il y a donc une vraie réflexion à mener sur le droit à l’Internet : est-ce un droit pour tous ? Ou est-ce un service que s’achètent ceux qui peuvent payer ? À condition qu’il soit disponible !

La présence de Pascal PERRINEAU, en qualité de garant et d’observateur de cette séance oratoire, a-t-elle apporté une plus-value supplémentaire à l’exercice ?

Je pense que Pascal PERRINEAU a « incarné » pour nous le Grand Débat. Ce n’est plus une chose abstraite, décidée depuis le cœur de Paris. L’un des garants, politologue et sociologue reconnu était là. Sa conclusion des échanges de la soirée par une explication claire et détaillée de ce qui se passera ensuite, de comment seront traités les échanges et des mesures qui pourront en découler a été appréciée.

Pensez-vous qu’il aurait fallu sortir du cadre, peut-être trop protocolaire, imposé par la formulation de ce Grand Débat ?

Les mots « règles » et « cadrer » ne sont pas des gros mots. On l’a vu avec le bazar des « Gilets jaunes ». Si les débuts du mouvement pouvaient être intéressants, l’absence de structure, de cadre et de règles internes de fonctionnement a conduit à tous ces débordements, à décrédibiliser et à rendre inaudible ce mouvement, dont les participants ne s’écoutent même pas entre eux. Donc non, un protocole de la prise de parole évite une foire d’empoigne, où personne ne s’écoute et sort ce qu’il lui passe par la tête. Vous l’avez vu vendredi soir : chacun a pu exprimer ses idées, même si certaines d’entre elles étaient clivantes et extrêmes, sans que cela ne se termine en bagarre.

Vous-même, auriez-vous des thématiques supplémentaires dont vous auriez pu évoquer l’existence ?

L’Europe et l’éducation auraient pu être des thèmes à part entière. La France n’est rien sans l’Europe et ce serait une erreur de penser, comme les Anglais semblent le faire, que notre pays peut agir en solitaire, comme c’était le cas au XIXe siècle… Mais l’Europe d’aujourd’hui a du mal à nous toucher. Le mot qui me vient tout de suite est « abstrait ». Pourtant l’Europe est là ! Je me souviens par exemple lors d’un passage à Saint-Sauveur-en-Puisaye d’avoir vu qu’une partie de la rénovation de la Tour Sarrasine était financée par les fonds européens.

L’éducation, c’est la formation des générations futures. Beaucoup serait à discuter comme par exemple la reconnaissance des enseignants, l’autorité et l’enseignement civique à l’école, l’enseignement des symboles de la République…

Peu de jeunes participent à ces débats. Selon, vous, pourquoi une telle démobilisation de la jeunesse eu égard aux grands enjeux de notre société ?

De quels jeunes parle-t-on ?  Qui y a-t-il de commun entre un jeune apprenti, un jeune surdiplômé, un jeune chômeur, un jeune salarié, un jeune chef d’entreprise ou bien un jeune de quartier, de Paris intramuros, de la campagne, etc... Peut-être que l’âge comme seul point commun n’est pas suffisant pour en faire un groupe réel.

Ensuite, les thèmes proposés ne sont peut-être pas très parlants pour des jeunes peu politisés, qui ne connaissent pas forcément le fonctionnement des institutions et ne se sentent donc pas aptes à en débattre. La fiscalité n’est sans doute pas encore leur problème, du moins pour tous ceux qui ne sont pas encore salariés.

Quant à la possibilité de s’exprimer dans un débat, ce n’est pas encore quelque chose qui s’apprend beaucoup en classe. L’enseignement reste très pyramidal.

Qu’attendez-vous de la suite de ces consultations, à la fois au plan personnel, et dans l’intérêt de la Nation ?

J’attends d’abord une synthèse et une restitution des tendances des consultations. J’attends que ces consultations apaisent également les esprits : pas clore les débats, c’est signe d’une démocratie vivace, mais stopper les violences. Que l’on ne vienne pas me dire que ceux qui détruisent les petits commerces le samedi après-midi le font au nom de la démocratie.

Pensez-vous que le gouvernement changera de cap et devrait faire une inflexion à sa politique actuelle pour répondre aux attentes ?

Le gouvernement a été élu sur un programme, tout comme les parlementaires qui le soutiennent. Je pense que les Français ont conscience que notre pays doit être réformé. Changer de cap ? Pour aller où ensuite ? Pour faire quoi ? L’inflexion que le gouvernement devrait produire serait une inflexion vers plus de pédagogie, plus de simplicité autour des mesures : vers une politique plus lisible et moins technocratique.

Dans le cas contraire, comment voyez-vous le devenir de la France ?

Dans le cas contraire pour moi, c’est une France dirigée par des Le Pen ou Mélenchon. Une France refermée sur elle-même, plus violente, qui n’avance plus, qui critique toute tête qui dépasse, qui s’appauvrit, et qui finit par s’effondrer. Bref, un pays triste et xénophobe. 

Je vous invite à lire le livre le plus vendu après la Bible aux Etats-Unis : la « Grève », d’Ayn Rand (1957). Outre le fait que c’est un roman philosophique qui a façonné la pensée libérale américaine, le livre ouvre une réflexion sur les conséquences de la disparation des créateurs (d’entreprise, de cinéma, de littérature, scientifiques…).  

 

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PRESSE EVASION - Mr Thierry BRET

Tél. : 06.20.31.05.53.

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