On ne change pas une formule gagnante, dit la maxime ! Un credo qui s’applique même dans le domaine artistique. La preuve nous en est donnée à l’Espace culturel de Gurgy. Jusqu’au 25 février, une douzaine d’artistes y ont déposé leurs œuvres sur des cimaises, entre réalisme et onirisme, tendresse et rêverie, esthétisme et beauté. Les « 4’ Arts », fameuse association auxerroise, démontre à tous ses admirateurs que la chose culturelle peut se décliner sous de multiples formes…avec réussite !
GURGY : Certes, les férus de l’art pictural sont en nombre comme à l’accoutumée ! Il y a des spécialistes de l’aquarelle. De l’acrylique, aussi. Des adeptes des pastels. Ceux qui ne dérogeront jamais à la sacro-sainte règle de ne travailler les toiles en les noircissant du fruit de leur inspiration qu’à partir de la peinture à l’huile ! Une sacrée palette d’artistes du sérail. Dont certaines et certains se sont fait déjà une belle notoriété dans le landerneau.
Michel VERAY, Marie-Françoise DURNERIN, Sylvie PINON, Annie BASSET ou encore, entre autres, Didier BOISSEAUX. Déjà connus et reconnus par leurs pairs ! Mais, ils ne sont pas les seuls. Tous possèdent ce dénominateur commun d’être des fidèles parmi les fidèles, membres de cette belle association locale, les « 4’Arts ».
Les quatre arts. Le beau patronyme, que voilà ! On se croirait presque à la célébration des jeunes diplômés ingénieurs de la fameuse école de Cluny, l’école nationale supérieure des Arts et Métiers, les « Gadz’ Arts » ! Mais, là, s’arrête la comparaison ! Même si nos valeureux adhérents de la structure associative auxerroise en connaissent un rayon sur la mise en avant de la pratique artistique à l’imaginaire fécond.
Les quatre arts ? Oui, bien sûr, il y a la peinture. Mais, aussi dans la déclinaison présente jusqu’au 25 février à l’Espace culturel, cher à Jean-Luc LIVERNEAUX, édile du cru et fervent supporter des milieux artistiques, la photographie, la sculpture et la mosaïque.
Le bonheur jubilatoire de douze artistes au meilleur de leur forme
C’est précisément l’univers de Marc SEBERT que les visiteurs retrouveront durant cette immersion dans le monde si particulier et poétique de la mosaïque. La photographe proposant son travail n’est autre que Liliane PECHENOT. Une « vieille » connaissance dont nous suivons toujours les travaux et l’actualité avec grand intérêt, tant la jeune femme fait parler son talent au détour de ses clichés, finement ciselés. Quant à la sculptrice, Valérie FAGEOT, elle a quitté le milieu de la presse où elle exerçait jadis ses inspirations professionnelles pour ne se consacrer uniquement à celles de l’art et au travail du bronze. Elles dévoilent des œuvres aux lignes épurées tout en joliesse.
Entre le figuratif ou le semi-abstrait, des voyages au flanc de montagne ou sur les canaux de la Cité des Doges, la belle Sérénissime (Venise), des natures mortes presque plus vivantes que la réalité et des marines par temps de grand vent : on se laisse bercer de douces visions du bonheur de voir ces douze artistes en pleine maîtrise de leurs capacités. Un clin d’œil jubilatoire à Sabine CHAPRON et à ses acryliques non dénuées de truculents personnages emplis d’humour.
Que Jean-Luc LIVERNEAUX se rassure : la saison culturelle à Gurgy est déjà sur de bons rails !
Exposition Les 4’Arts à l’Espace culturel de Gurgy
Jusqu’au 25 février 2024
Les mercredis, samedis et dimanches de 14h à 18 h.
Thierry BRET
Elle ne se départit jamais de son joli sourire juvénile, Eugénie ! Même lorsqu’elle est invitée à rejoindre le podium – ah, ah, encore un signe du destin annonciateur d’un bel été ? – où se déroule la présentation des vœux des dirigeants de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté. La sportive de l’Yonne, soutenue par l’établissement bancaire régional, a eu l’opportunité de s’adresser à un public de VIP de la sphère institutionnelle et économique de Dijon, afin d’y parler de son rêve le plus cher : décrocher son billet pour les Jeux de Paris !
DIJON (Côte d’Or) : Certes, Eugénie DORANGE, championne de canoë-kayak bien connue des Icaunais, n’était pas la seule athlète à bénéficier de ce régime de faveur en termes de communication spéciale – se présenter lors de la cérémonie des vœux du groupe bancaire qui faisait anciennement référence à l’Ecureuil ! – mais galanterie oblige, elle eut droit à la primeur de prendre la parole en ouvrant le bal de la petite série de présentation.
Invitée par Jérôme BALLET, président du directoire et Eric FOUGERE, président du conseil d’orientation et de surveillance, la jeune femme à la chevelure blonde donna quelques nouvelles sur sa période actuelle, consacrée à une phase d’entraînement intensive. Logique : le billet pour les Jeux Olympiques de Paris n’est pas encore en poche. Il lui faudra se distinguer dès le mois de mars prochain pour décrocher, lors d’une première étape, le précieux sésame lui permettant de participer en mai au tournoi de qualification olympique de sa spécialité. Rien n’est encore fait mais la jeune femme se donne tous les moyens pour y parvenir.
Un soutien financier mais aussi moral de la part de 1 600 collaborateurs
Championne de France en C1 sur 200 mètres, 500 mètres et 5 000 mètres en 2023, Eugénie DORANGE a enregistré une belle progression au cours de ces dernières années. Plus jeune, n’avait-elle pas déjà obtenu un titre de vice-championne du monde en moins de 23 ans en 2017 et une médaille aux championnats européens l’année suivante !
Aux côtés de deux de ses camarades sportifs encouragés par la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté – sept compétiteurs de haut niveau sont ainsi suivis par le groupe bancaire depuis 2019 en vue des J.O. de Paris dans le cadre du Pacte Utile, favorisant la consécration de sportifs tricolores aux Jeux et aux Paralympiques 2024 -, Eugénie DORANGE aura partagé l’affiche de la soirée avec le gymnaste Kevin CARVALHO et le para tir sportif Cédric FEVRE.
Tous devaient rappeler l’importance d’être soutenus par un tel partenaire tant sur le plan financier – on s’en doute ! – que moral : ce sont 1 600 collaborateurs de la Caisse d’Epargne qui défendent ainsi avec fierté les couleurs de ces sept athlètes de Bourgogne Franche-Comté qui espèrent tirer leur épingle du jeu l’été prochain dans la capitale de l’Hexagone.
Thierry BRET
Vu le temps glacial et le froid qui mordent cruellement les joues, ils ne chôment pas les salariés de BERNER ! Trop affairés à apporter la couche de peinture nécessaire pour embellir les petits cabanons, ceux qui ont pour pensionnaires une cohorte de chats domestiques qui observe avec curiosité toute cette agitation humaine. « Le Secours Félin », refuge perdu au milieu de nulle part mais havre de paix royale pour les animaux en attente de maîtres, est le grand bénéficiaire de cette opération altruiste concoctée par l’entreprise allemande implantée à Saint-Julien-du-Sault. Le Noël des chats, en somme ?!
CHAUMOT : Les doigts sont gourds, et il n’est pas si simple d’immortaliser via l’appareil photographique tenu tant bien que mal dans les mains gelées le chantier en cours, assuré par les collaborateurs volontaristes du groupe BERNER ! Un premier cabanon présente une flamboyante physionomie rouge qui dénote avec le décorum ambiant du refuge, géré par l’association « Le Secours Félin ». Un second où s’active l’équipe en place se teinte de vert. De manière progressive, à grands coups de pinceaux et de rouleaux. Que du matériel et des produits à l’estampille de BERNER, c’est logique ! D’ailleurs, on est jamais aussi bien servis que par soi-même, non ?
Depuis 2017, c’est la même en couleur ! Avec un plaisir identique et une bonne humeur communicative entre les membres de cette opération qui apprennent aussi à mieux se connaître. En matière de cohésion de groupe, ce dont rêvent tous les dirigeants d’entreprise et spécialistes des ressources humaines, c’est plutôt réussi. Vêtus de leurs combinaisons blanches qui se tâchent petit à petit de peinture verte, les acteurs de cette animation à vocation sociétale et environnementale se détendent tout en effectuant leur labeur. On rigole, on plaisante, on s’entraide, on mutualise les efforts, on abat la carte de la solidarité : bref, on est dans la fierté de réaliser quelque chose de bien !
Des travaux tous azimuts pour le confort des chats
Aujourd’hui, et malgré ce froid de canard (cela aurait plu aux félins maintenus dans leurs enclos d’en avoir quelques-uns avec eux, histoire de s’amuser !), une quinzaine de salariés sont à pied d’œuvre. Certains verdissent l’extérieur de la cabane – une chatterie – de leurs coups de pinceaux experts ; d’autres sont à l’intérieur afin d’isoler au maximum le toit du petit bâtiment, chauffé d’ordinaire. Les chats du refuge, même s’ils ont été abandonnés ou en quête de maîtres gentils avec eux, méritent bien un peu de chaleur ambiante. Avant de recevoir celle des humains.
Bénévoles, les participants de cette belle opération digne d’un conte animalier de Noël ont réalisé lors de ces derniers jours des travaux de ponçage, d’isolation thermique, de peinture, d’aménagement extérieur en créant des espaces de suspension et de jeux pour leurs amis à quatre pattes. De velours, de surcroît !
Un don de 6 000 euros à toutes fins utiles
Outre le geste symbolique – celui de retrousser les manches via ses salariés pour améliorer le site -, BERNER s’est également mobilisé en proposant le don de matériel indispensable à la réalisation des travaux et à la redistribution d’une collecte comprenant nourriture et litière. Collecte qui fut organisée au siège social de Saint-Julien-du-Sault en amont.
La cerise sur le gâteau, elle se présentait sous la forme d’un fac-similé de chèque en version grand format pour annoter la somme offerte par le spécialiste de la distribution de matériels et outillages industriels : soit la coquette enveloppe de 6 000 euros ! Et pour parodier le célébrissime film de saison du SPLENDID, une note d'humour de circonstance : « Joyeux Noël, Félix ! ». Le chat, bien entendu !
Thierry BRET
Des mois de préparatifs. Mêlés d’inquiétude, de doute, de stress et d’angoisse ! Sombre tableau, en vérité ! Mais que l’on ne s’y méprenne pas : c’est grâce à la somme de tous ces ingrédients, vrais stimulants pour les organisateurs, pour qu’un tel évènement arrive à produire de l’exceptionnel. Ce sera sans doute le cas en cette journée dominicale du 24 septembre, entre Saint-Fargeau et Toucy, tout au long de 170 kilomètres de course…
TOUCY: C’est le troisième acte de cette dramaturgie sportive locale. Un de plus, pourrait-on dire, mais qui va gagner encore en incertitude quant à son résultat final et surtout en qualité, du fait d’un plateau de coureurs très relevé. La plupart viennent de l’Hexagone. Mais pas que ! On dénombre des natifs de Grande-Bretagne, d’Allemagne, de Biélorussie…
De jeunes pousses qui ne rêvent que d’exploits et de triomphes lors de cette épreuve à multiple épisode qui se nomme la Coupe de France cycliste. Celle de Nationale 2, pour être plus précis. Un cinquième opus – le dernier de la saison – qui à l’instar d’une bonne série audiovisuelle va livrer son verdict définitif au soir de ce premier dimanche automnal (mais de surcroît plutôt ensoleillé selon les prévisionnistes de la météo) du côté de Toucy, après s’être disputé au détour de différents endroits de l’Hexagone.
Pour mémoire, et il est toujours important de la saluer, ce rendez-vous en terre de l’Yonne est donc le troisième que l’on doit à l’appellation de « Classique Puisaye-Forterre Souvenir Philippe GERBAULT ». En hommage au regretté ancien président du Vélo Club de Toucy dont il prit les rênes quelques années avant sa disparition accidentelle tragique...
Ce dimanche, ils seront donc 138 coureurs représentants 23 équipes qui s’élanceront à 12h35 précises de Saint-Fargeau. L’épreuve se déroulera sur une distance de 170 kilomètres (pas mal !) dont 118 kms en ligne et 13 kms sous la forme d’un circuit final, soit quatre passages où le public, amateur de cyclisme, pourra applaudir les tentatives d’échappées et les coureurs les plus combatifs.
L’an passé, le Belge Louka MATTHYS avait empoché la mise en coiffant sur le fil deux coureurs français, Justin DUCRET et Kevin LE CUNFF. Qui pour lui succéder cette année ? Sachant que c’est le team de Bricquebec Cotentin qui occupe à date la tête de leader du classement général de cette coupe hexagonale…
En mars, dernier, Jérémy MAISON, ancien coureur professionnel et chef de file de l’organisation de cette course de belle facture avait présenté lors d’une soirée conviviale à ses sponsors et partenaires la physionomie de cette édition 2023. Cette fois, c’est chose faite : les organisateurs sont dans le dur, la course se lancera dans 48 heures !
Thierry BRET
C’est l’heure du bilan pour la manifestation musicale accueillie, au début de l’été, au pied du château moyenâgeux. Un festival de belle facture, pas uniquement réservé aux esthètes des instruments à vent qui ont su se distinguer avec maestria au cours de longs solos à la nuit tombante devant le porche de l’édifice historique. Un rendez-vous qui, selon ses organisateurs, devrait se poursuivre en 2024 !
DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Du 07 au 09 juillet dernier, le festival « Jazz à Druyes » s’est déroulé dans la petite bourgade si pittoresque, très prisée des touristes et visiteurs de la région – la commune n’est-elle pas devenue le quatrième village préféré des Français à la suite de sa participation à la fameuse émission éponyme de Stéphane BERN ! -, au pied du château ayant abrité jadis la comtesse Mahaut de Courtenay.
Un rendez-vous musical plutôt bien accueilli des mélomanes dont les organisateurs, Michèle et Didier GILBERTAS et Thomas GUERET en tête, ont tiré les enseignements au terme de cette troisième édition. Celle-ci se délocalisant dans la partie haute du village, sur l’imposant parvis qui fait face à la fameuse construction érigée au Moyen-Age. Un nouveau rendez-vous qui au terme de la représentation de quatre concerts répartis en trois jours s’est soldé par un beau succès. Les spectateurs ayant apprécié la qualité de jeu des artistes n’auront pas lésiné sur leurs applaudissements pour clore leurs prestations.
Mention très bien à l’harmoniciste Laurent MAUR, accompagné de sa formation. De l’avis des experts, la prestation aurait mérité une captation sonore de ce récital nocturne qui malheureusement n’a pu se réaliser car les organisateurs ne l’avaient pas forcément prévu dans leur budget initial. Une réflexion qui sans doute va être creusée par le trio se démenant à la logistique et la scénographie de cet évènementiel, reconduit à l’été 2024.
Plus de 500 spectateurs pour quatre concerts
Lucides sur cette question budgétaire, les organisateurs veulent satisfaire un public averti mais aussi de néophytes de plus en plus nombreux par rapport aux éditions de 2021 et 2022.
« Est-ce les effets de la programmation ? De la gratuité du festival ? De la communication élargie à l'Ecole de Musique de Danse et de Théâtre de Toucy ? En tout cas, la combinaison de l'ensemble a fait venir près de 500 spectateurs sur l'ensemble des spectacles (malgré une météo pas toujours clémente). Mais surtout des spectateurs ravis, qui entendent bien revenir l'an prochain... ».
Un argument optimal, poussant les organisateurs à poursuivre l’aventure la saison prochaine. D’autant que le succès du festival est également partagé par les musiciens. Ils apprécient particulièrement la qualité de l'organisation (une douzaine de bénévoles qui auront permis le bon déroulement de ce rendez-vous) et le cadre qui leur est offert pour exprimer leur talent.
Accueillir plus de spectateurs et de partenaires financiers en 2024
Reste l’aspect financier, toujours aussi délicat pour ce genre d’évènement qui part dans l’inconnu. Dans le cas présent, le succès financier, avec un équilibre dépenses / recettes s’est confirmé cette année. Explications des organisateurs : « Toutefois, cela ne permet pas de compenser le déficit 2022. Comme nous inscrivons ce festival dans la durée, il est important pour nous de construire un financement équilibré entre subvention / sponsor / public et légèrement positif pour permettre des investissements ultérieurs à nous rejoindre… ».
Puis de préciser, « l'analyse de notre bilan montre que nous avons besoin d'augmenter la part des spectateurs… ».
Et par ricochet les recettes induites par la consommation de boissons au bar, voire de mieux faire circuler le « chapeau » parmi le public permettant à chacun de distribuer à hauteur de ses disponibilités une obole généreuse afin de récompenser les prestations artistiques.
En sus, les organisateurs viennent de demander un complément de subventions pour l’exercice 2023. Soit un subside de 500 euros auprès du Conseil départemental de l’Yonne qui promeut un certain nombre d’évènements culturels sur le territoire. Une manière positive pour que l’organisation rentre bien dans ses frais et puisse ainsi faire perdurer un festival aux accents jazzy de plus en plus apprécié des touristes et riverains du château de Druyes. Une façon, aussi, d’encourager les bonnes initiatives et leurs auteurs…
Thierry BRET