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Férus de mysticisme, d’ésotérisme et de mystères en tout genre, pressez le pas et rendez-vous dès que possible à la galerie auxerroise « MOUV’ART » pour y découvrir une talentueuse artiste qui, c’est sûr, ne manque pas d’imaginaire ! EMAELLE est son nom d’artiste. Un patronyme qui résonne bien au clair de lune sous les étoiles et le cosmos. Son œuvre se découvre jusqu’au 28 juillet dans cet espace si cosy et chaleureux du cœur de ville…

 

AUXERRE : Son pseudonyme nous fait déjà voyager ! Il n’est pas le seul, à la simple vision de ces œuvres hyper travaillées, aux multiples directions graphiques situées aux confins du bizarre et de l’onirisme, porte d’entrée d’un univers parallèle où l’artiste de La Ferté-Loupière veut nous emmener en ouvrant la porte. Comme guide spirituelle ? Comme naguère et en musique un certain Jim MORRISON et les DOORS (les Portes !) ?

C’est une irrésistible plongée vers une autre dimension qui nous est servie là sur les cimaises accrochées aux murs de l’espace auxerrois. D’autres dimensions ? Sans doute à la vue de ces enchevêtrements incroyables de personnages, ces entrelacs de visages, ces condensés de figurines qui prennent vie grâce à la magie créative de la peintre. Un voyage vers l’intimiste le plus pur et un sacré saut vers l’inconnu qui ne demande qu’à être découvert.

Chaque toile mérite que l’on se pose durablement face à elle. Pour mieux la cerner, la comprendre, l’entrevoir, la qualifier. La supputer, aussi, de toute ses réflexions si on la regarde avec un esprit un tantinet trop cartésien. Ici, dans le cas présent, quand on s’imprègne d’une œuvre de l’artiste qui autrefois se faisait appeler Emma ASH, il faut inexorablement lâcher prise. Sortir du mode temporel ordinaire et prendre une irrésistible hauteur d’appréciation, si ce n’est un très sérieux recul qui nous éloigne de la réalité du monde. De notre monde. Pour mieux interférer avec le sien…

 

 

L’appartement du dessus ? Son lieu de vie, petite !

 

Particularisme inattendu que nous révèle la créatrice sans fard entre deux interrogations lors de l’interview : le lieu d’exposition l’a ramène tout droit dans le monde de sa prime enfance.

« J’ai passé une grande partie de mon existence, petite, dans cette maison ! Juste au-dessus de l’espace « Mouv’Art » à l’étage supérieur ! ».

EMAELLE montre de l’index une fenêtre qui surplombe la rue. Son ancienne chambre où elle passait beaucoup de temps à dessiner, à écrire, à lire, à rêver…Un vrai retour aux sources, en somme ?

« Oui, je suis revenue ici il y a trois ans et demi, à l’époque du couvre-feu, ajoute-t-elle, une période où j’avais exposé des pièces comme à la croisée des chemins, hors du temps avec des retrouvailles formidables permettant à un public sevré d’art de revenir… ».

 

 

Le goût de l’inachevé l’habite…

 

Pour ce retour aux sources programmé jusqu’au 28 juillet, l’artiste peintre dévoile une autre facette de son talent imaginatif. A travers la sculpture. Elle y présente différentes pièces qui ne manquent pas de reliefs et de typicité.

« La sculpture, je l’ai commencée en même temps que la peinture, confie-t-elle, mais je n’avais jamais jusque-là exposé le résultat… ».

Volubile, EMAELLE se raconte à livre ouvert. Accessible, passionnante, décalée...

« Je m’oblige à finir mes toiles quand je sais qu’il y a une exposition au bout, souligne-t-elle, mais j’ai un véritable problème avec le fait d’achever les choses, y compris les œuvres artistiques… ».

Pour certains tableaux au format très appréciable, une période de quinze ans aura été nécessaire à l’artiste pour terminer le travail initial, sans cesse remis sur l’ouvrage de la prétendue finition ! Une somme de centaine d’heures, parfois, conférant à l’ensemble davantage de densité, de motifs d’inspiration, de finesse dans le sens du détail ! Un travail où la méticulosité est reine. Quant aux messages, quels sont-ils in fine ?

« Je ne sais pas si dans mon travail, cet acte créatif, il y a véritablement l’intention d’un message, soulève-t-elle, il existe un élan d’expression de ma vie intérieure (antérieure ?) qui est très riche et très dense, depuis petite, j’ai un grand intérêt pour l’humain… ».

 

 

Des œuvres en forme de portes à ouvrir par la compréhension ?

 

Plus EMAELLE touche à l’intime, plus il se dégage une notion d’universalité qui transparaît dans les œuvres qu’elle peint finalement à son rythme, tout en provoquant des césures qui lui sont indispensables.

Elle s’épanche ensuite sur le chamanisme, ses visions d’apparitions, de sainteté, aussi car elle rêvait petite de devenir religieuse ! Le fruit de multiples expériences personnelles, vécues dans la maison d’enfance qui l’a vue grandir. La maison du dessus de l’espace culturel !

Autant de sources vives et inspirantes, profondes et mystiques, dont ses toiles et ses sculptures ne seraient que de véritables portes d’accès, ouvrant sur d’autres dimensions et d’autres choses, du moment que l’on possède la clé ! Peut-être se cache-t-elle dans le titre de l’exposition, « De l’une aux autres » ? C’est sûr : il fait référence inexorablement à ces diverses dimensions spirituelles qui entourent l’artiste icaunaise. Dimensions qu’elle souhaite nous entrouvrir grâce à la vision de ses œuvres aux contours ésotériques…

 

 

En savoir plus :

Exposition EMAELLE

Espace MOUV’ART à Auxerre

Ouverture tous les jours jusqu’au 28 juillet 2024

Entrée libre

 

Thierry BRET

 

 

 

 


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Le concept, proposé pour sa seconde édition, se démarque des autres initiatives culturelles par son unicité et sa sectorisation géographique. Original, il a le particularisme de réunir jusqu’au 21 septembre une trentaine d’artistes, tant internationaux que locaux, qui présentent une quarantaine d’œuvres éphémères, s’inspirant de la nature, sur un circuit de découverte long de huit kilomètres. Entre la carrière d’Ogny et le nouveau théâtre de verdure d’Egriselles-le-Bocage, sans omettre Villeneuve-sur-Yonne : partez sur le « Chemin des Artistes » à l’invitation du « Ruban Vert »…

 

EGRISELLES-LE-BOCAGE : La tendance artistique n’est pas née de la dernière pluie. Ce qui est plutôt de saison au vu de la multiplicité des vagues orageuses depuis le début de la période estivale sur l’Hexagone. Né aux Etats-Unis en 1967 (la grande époque du psychédélisme), le « land art » s’est répandu progressivement comme une traînée de poudre à la surface du globe, pour atteindre les côtes européennes, quelques années plus tard. Le principe est basique. Il s’agit d’utiliser le cadre et les matériaux trouvés dans la nature pour créer une œuvre d’art. Par matériaux naturels, on entend le bois, la pierre, la terre, le sable, l’eau, etc.

Avec le concept des « Chemins d’Artistes », porté par l’association du « Ruban Vert », c’est à la fois une vision internationale mais aussi locale qu’il nous est proposée de découvrir de façon libre et gratuite, jusqu’au terme de l’été dans l’Yonne. Un second rendez-vous après la phase expérimentale de la saison 2022. A croire que le public en redemande et aime ça : ils étaient plus de trois cents personnes à assister à la séance inaugurale le 26 mai dernier en présence de la trentaine de créateurs qui se prêtaient au jeu.

 

Quand la biodiversité est source inspirante pour la créativité artistique

 

On doit ce joli « Chemin d’Artistes » qui sent peut-être la noisette en référence à la regrettée chanteuse  Mireille qui fit les beaux jours jadis de l’ORTF avec son « Petit Conservatoire » à la structure associative icaunaise, le « Ruban Vert ». Rien que l’appellation, déjà, est empreinte d’une certaine poésie environnementale, nimbée de mystères et d’écologie !

Officialisée en 1993, l’entité accueille des membres ayant pleinement conscience des enjeux de la biodiversité et de l’adaptation au changement climatique. Dans les faits, ils ont décidé de s’investir pour une noble cause : la protection de la diversité sur une zone territoriale comprenant le massif forestier de la Forêt d’Othe aux espaces naturels et forêts du Gâtinais…De là à y injecter un autre ingrédient, celui de la prise de conscience sociétale via l’apport d’œuvres artistiques, il n’y avait qu’un seul pas, facile à franchir ! D’où la création de ce « Chemin d’Artistes » à emprunter sans l’ombre d’une modération !

 

Le respect de la cohésion sociale et territoriale dans la démarche

 

Portant sur les fonts baptismaux cette biennale culturelle, le « Ruban Vert » a donc répondu au vieil adage hédoniste de joindre l’utile à l’agréable. En cela, « Chemins d’Artistes » y pourvoit de la plus belle des manières. D’une part, c’est une invitation faite au grand public de se rendre sur des lieux naturels et d’y apprécier une nouvelle promenade champêtre non loin de chez soi. D’autre part, l’initiative aussi insolite fut-elle montre bien à quel point la nature que l’on pourrait qualifier d’ordinaire avec un zeste de lassitude recèle en revanche d’innombrables potentialités d’inspirations artistiques en produisant des créations difficiles à imaginer selon nos codes habituels. C’est cela la magie du « land art » ! Le tout dans le respect de la cohésion sociale et territoriale…

Du côté présentiel, on notera la participation à ce cheminement artistique au naturel de l’excellente Catherine RYMARSKI, l’artiste originaire de Suède. Elle propose « Lichens-Laine », une réalisation où l’Auxerroise a été assistée par Suzanne LAROCHE un brin onirique…

 

En savoir plus :

« Chemins d’Artistes » 

Jusqu’au 21 septembre 2024 entre Egriselles-le-Bocage et Villeneuve-sur-Yonne

Plus d'informations, agenda et portraits d'artistes sur le site internet des Chemins d'artistes.

 

Thierry BRET

 


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Le format est quelque peu inhabituel pour l’endroit. Celui-ci propose d’ordinaire des manifestations artistiques sur la quinzaine. Quarante-huit heures, à peine, pour savourer à leur juste valeur les nombreuses œuvres (huiles, pastels, aquarelles…) proposées là, c’est trop court ! Pour autant, les visiteurs ne manqueront pas d’honorer ce rendez-vous culturel au cœur de l’été : l’exposition de l’atelier des Arts Plastiques d’Héry. S’y rendre équivaut à se donner une bouffée d’air frais dans la tête au vu de la palette de créativité…

 

GURGY: On appelle cela de la générosité. De la solidarité, aussi. On ne peut donc que saluer l’initiative de la bourgade de Gurgy et de ses équipes municipales d’avoir ouvert son espace culturel ce week-end afin d’y accueillir l’association artistique d’une commune voisine.

En l’occurrence, celle d’Héry. Là-bas, sévit depuis 1989 une dynamique structure associative, baptisée sobrement « l’Atelier d’Arts Plastiques ». Une référence par l’abondance d’artistes amateurs ou confirmés qui la fréquentent  toute l’année. Une cinquantaine, dit-on. Ce qui n’est pas si mal mais l’on sait que l’Yonne regorge de talents multiples et éclectiques, voire parfois de pépites surprenantes à découvrir sans aucune modération dans cet univers de la créativité et de l’imaginaire fertile que l’on nomme l’art.

 

 

A la  recherche du coup de cœur et de l’inoubliable…

 

Là, ce sont une dizaine de membres qui présentent le fruit de leur travail. Des huiles, des aquarelles, des pastels réalisés chez soi ou dans la salle dédiée à la pratique de la peinture, de la poterie, du cartonnage que met à disposition des esthètes de la création, dans ce fameux atelier, sis à Héry.

On y retrouve des noms connus (Sylvie AUVRAY-COMIN, Gérard COLLIN, Annie LECOLLE…) et moins connus mais qui méritent toute l’attention du visiteur en quête de la pièce rare, inoubliable, coup de cœur, à l’esthétisme parfait, propre à la rêverie…

Nous, on aura flashés sur les portraits réalisés au pastel de Chantal DEL PESO aux belles expressions dans le regard et à la pureté juvénile sur les visages ; aux senteurs imaginaires de ces champs de lavande, symboles de ces paysages de Provence qui fleurent bon le dépaysement et les vacances de Gérard COLLIN ; aux nues enchanteurs et si troublants esquissés par une Sylvie AUVRAY-COMIN très inspirée dans la technique et dans le geste ; aux cinq volets picturaux offrant l’opportunité de ce vol de grands papillons couleur rouge orangé de se mouvoir dans la perspective avec la grâce de Jocelyne VERRIER….

 

 

48 heures, c’est trop court !

 

Seul bémol au tableau : deux jours, c’est bien trop court pour se poser durablement devant chacune des œuvres et en admirer toute la quintessence en prenant le temps. Mais, bon, on ne fera pas la fine bouche pour autant ! On se contentera donc de ce petit instant de bonheur pour apprécier le travail de ces artistes, issus de cet atelier. Un atelier et ses représentants qui sont très loin de démériter…, qu’on se le dise !

 

 

En savoir plus :

Les artistes présents :

Sylvie AUVRAY,
Nicole BOUDARD,
Gérard COLLIN,
Chantal DEL PESO,
Micheline FRAISSE,
Christiane GAGNEAUX,
Annie LECOLLE,
Francine MUSARD,
Marie-Odile NESEN,
Jocelyne VERRIER

 

 

Exposition de l’Atelier d’Arts Plastiques d’Héry

A l’Espace culturel de GURGY

Samedi 20 juillet et dimanche 21 juillet 2024

De 10 h à 18 heures

Entrée libre.

 

Thierry BRET

 

 

 

 

 


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Le sourire est là. Timide, certes, mais bien présent sur son visage un rien juvénile malgré ses 38 ans. Il n’efface pas pour autant les rancœurs insondables et les bleus à l’âme que le garçon a dû traverser (endurer ?) au cours du long périple l’ayant amené jusqu’ici, dans l’Yonne. Un parcours sinueux, fait de bosses, d’espérances, de doutes, d’incertitudes, de peur, de chaleur humaine, aussi. Une remontée vers l’Europe pour lui, le natif de Kinshasa, ayant dû fuir son pays en laissant derrière soi famille, enfants, proches. Sa « reconstruction » intérieure dans l’amour et la paix, Christian BADIBANGA la dévoile sans pudeur à travers ses œuvres exposées au lavoir de Gouaix, à Saint-Bris-le-Vineux. Accourez ! Cela vaut le détour tant le personnage est attachant…et les tableaux remplis de symboles.

 

SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Agréable coup d’œil que celui-ci ! Une fois pénétré à l’intérieur du lavoir de Gouaix – l’édifice de belle facture architecturale vient d’être rénové il y a peu –, le spectacle est déjà au rendez-vous pour le visiteur. Le reflet des peintures à l’acrylique et à la poudre de café (très original) accrochées aux cimaises murales du bâtiment s’admire dans l’eau reposante de ce lavoir, servant une fois n’est pas coutume, de lieu d’exposition.

La première, me dira-t-on lors de cette immersion au cœur de l’imaginaire créatif et fécond de Christian BADIBANGA, artiste de la République démocratique du Congo, accueilli durant la semaine (c’est un peu court alors qu’il n’y a pas d’autres manifestations culturelles à venir sur juillet ?!) dans ce cadre unique et tranquille.

Le lieu se prête bien à la promotion artistique, c’est une certitude. Et la petite trentaine de tableaux, répartie çà et là, le prouve lors de sa contemplation. Quelques notes explicatives évoquent le profil et la déjà longue carrière de cet artiste trentenaire au visage d’enfant, qui ne fait pas son âge. Un visage juvénile d’un homme de 38 ans qui se fige cependant dans la tristesse et la gravité lorsqu’il raconte la situation de son pays, la RDC qui n’a selon lui de « démocratique » que le nom, pays en proie à d’interminables conflits très coûteux en vies humaines.

 

 

Réfugié politique pour ne plus vivre dans une dictature…

 

Il suffit de s’approcher d’un peu plus près des tableaux et de lire les noms les caractérisant. « Courage », « Espérance », « Joie de vivre »…Tout est dit ou presque à l’énumération de ces identités picturales qui illustrent les ressentis de leur auteur. Des ressentis qui font mal au cœur et qui peinent ce déraciné installé en France depuis plusieurs mois avec le statut de réfugié politique.

Ses toiles, c’est un peu comme un livre ouvert sur son existence. Avec ses joies, ses désirs, ses peines, ses remords. « Je viens d’un pays où il y a beaucoup de violence, des viols, la guerre, la corruption… ».

Touchant, bouleversant. Lui-même n’a pas échappé à ce contexte si délicat, connaissant les cellules des geôles congolaises juste parce qu’il voulait défendre ses droits et ceux de sa famille.

« Je ne pouvais plus vivre ici dans cette dictature, ajoute-t-il assis sur le rebord du lavoir, il me fallait partir pour la France… ».

Arrivé dans l’Hexagone il y a sept mois, Christian BABIDANGA possède depuis le statut de réfugié politique. Il est passé par l’Allemagne mais aussi la Belgique. Des étapes importantes où il en profitera pour présenter ses œuvres originales faisant la part belle à cette dualité chromatique intéressante entre le blanc et le noir, assortie de couleurs plus chaudes,  plus vives symbolisant aussi l’espoir et la vie.

Installé à Joigny – il a exposé ses tableaux au cinéma Agnès Varda en avril dernier -, notre interlocuteur très prolixe lors de l’entretien veut être le témoin concret de ce qui se passe en République démocratique du Congo.

« Il faut qu’on en parle ! Je suis allé à l’est du pays à Goma ou à Bukavu où de très nombreuses femmes ont été violées, elles ont perdu leurs enfants, et au total depuis le début de ce conflit, il y aurait eu 15 millions de morts et 10 000 disparus dont personne ne ravive la mémoire ! Je ne suis pas journaliste mais un artiste peintre. J’ai écouté les histoires de ces femmes, de ces grand-mères, de ces enfants qui ont tout perdu et j’exprime tout cela à travers mes toiles et mon travail. Les gens aspirent vraiment à la paix… ».

 

 

« J’ai l’art dans mon corps et j’aime ça… »

 

Les toiles offrent un aspect contrasté. La noirceur est présente sur la plupart d’entre elles. Sans occulter pour autant la couleur. « Avec elle, je parle de l’amour en fait, argumente-t-il, malgré tout ce qui se passe, il ne faut pas laisser passer la haine en soi. L’amour doit régner malgré la guerre et l’injustice… ».

Diplômé des Beaux-Arts de Kinshasa, Christian BADIBANGA exerce son art depuis une quinzaine d’années. Il sait de qui tenir ! Son oncle, Freddy TSIMBA, est une figure emblématique de la sculpture et des arts plastiques, à la notoriété internationale.

« J’ai travaillé avec lui avant de me fixer à Brazzaville et au Gabon. Maintenant, je suis en France où à Joigny on m’a proposé un atelier. Mais, mon fils me manque et je dois protéger ma vie. Car en RDC, les artistes sont menacés. On n’a pas le droit d’exprimer ce que l’on ressent…il faut un retour à la démocratie ».

Optimiste de nature, Christian BADIBINGA croit aux vertus de l’amour et au retour des valeurs. « L’amour triomphe toujours et je veux le transmettre par le biais de ma peinture. Moi, je ne crache pas sur la France ! Je suis là pour y être intégré et respecter ses valeurs, c’est normal… ».

Quant aux projets, ils sont nombreux. L’artiste congolais pourrait s’envoler en novembre outre-Atlantique pour y présenter ses réalisations à New York. Avant de revenir le mois d’après, à Joigny. Il espère exposer ensuite à Auxerre et à Sens.

Alors, heureux malgré tout ?

« Oui, je vis avec l’art dans mon corps et j’aime ça… ».

Un personnage attachant et très lucide sur la nature des hommes ; lui, il a trouvé refuge et sa liberté d’expression en laissant glisser son pinceau sur ses toiles néo-expressionnistes…Une excellente thérapie pour reprendre des forces avant le retour de la démocratie dans son pays ?

 

 

En savoir plus :

Exposition Christian BADIBANGA

Lavoir de Gouaix

Saint-Bris-le-Vineux

Tous les jours jusqu’au 21 juillet 2024

Entrée libre.

 

Thierry BRET

 

 


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D’abord, il y a le cadre. A lui seul, il mérite amplement le coup d’œil. Surtout, ne pas manquer la vision agréable et champêtre, à admirer depuis l’étage, offrant une perspective sur la verdure environnante et sur le cours d’eau, la Druyes ! Un panorama à inspirer plus d’un artiste ! Erigé au XIXème siècle, ancienne tannerie locale comme son appellation l’indique, le « Moulin à Tan » est aujourd’hui un espace incroyable pour y recevoir les aficionados de la vie artistique. Comme à l’accoutumée, et ce depuis le milieu des années 2000, ils ne seront pas déçus à la découverte des expositions estivales programmées entre mi-juillet et fin août.

 

DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Etaient-ils quatre-vingts personnes ? Une bonne centaine ? Voire, un peu plus ?! La première des deux manifestations culturelles de cet été 2024, accueillie au « Moulin à Tan », aura vu converger au soir de son traditionnel vernissage habitués et passionnés de ces expositions hétéroclites si enchanteresses à l’œil et qui mettent du baume à l’âme.

Un énième rendez-vous organisé dans l’antre de Chantal MILLOT, propriétaire des lieux, faisant figure de « marronnier » artistique dans le paysage de la Puisaye-Forterre, tant il est attendu d’une saison à l’autre. On aurait tort de le manquer d’ailleurs !

Il est vrai que les amateurs d’art n’y sont jamais déçus. La vieille bâtisse datant de deux siècles y est toujours aussi agréable à arpenter, d’un étage à l’autre, tout en contemplant les œuvres présentées sur des cimaises accrochées aux murs de ces pierres séculaires, pour les toiles, ou sur des espaces appropriés pouvant accueillir céramiques et sculptures.

Ici, règne une atmosphère tranquille. De sérénité, de calme, presque de béatitude hors sol quand l’on admire les œuvres de cette douzaine d’artistes du cru bourguignon en prenant son temps. L’intemporalité de l’endroit renforce sans aucun doute cette impression rassurante. Et dire que jadis, les meuniers s’affairaient en ces lieux où fleurent bon désormais les odeurs des huiles et celle de cette essence de térébenthine si particulière à l’odorat dont les créatifs à l’imaginaire fécond se servent afin de rendre plus fluide leur peinture.

 

 

Un rendez-vous prisé des amateurs d’art…

 

On doit à l’association « Arts et Décors sans frontières » cette double exposition à biffer impérativement sur son agenda. Celle qui se déroulera du 02 au 25 août, marquant la fin de l’été. Et puis, celle-là, qui vient de débuter et dont on pourra pleinement profiter, et de manière libre, jusqu’au 01er août.

A chaque fois, le rituel est identique. La structure organisatrice invite une douzaine d’artistes protéiformes dans leur mode d’expression, venant s’installer ici avec le saint des saints de leur création. Ne soyez pas surpris de voir des peintres côtoyés des céramistes, des sculpteurs dévoilant leurs œuvres non loin des artisans d’art, des choses aux couleurs chatoyantes et bigarrées faisant contraste avec des pièces plus sombres et empreintes de noirceur. La magie de l’art, dans toute sa splendeur et son éclectisme !

Depuis 2007, « Arts et Décors sans frontières » perpétue la recette au « Moulin à Tan », avec un réel bonheur. Le public est au rendez-vous et qu’on se le dise, il ne se compose pas uniquement de touristes en quête de découverte après la visite du château moyenâgeux du village ni de Parisiens occupant leur résidence secondaire l’été revenu ! Non, les Icaunais aiment l’endroit et les chiffres croissants de la fréquentation l’attestent d’année en année.

 

 

De l’onirisme et du mysticisme dans certaines œuvres…

 

De quoi est fait ce cru de juillet 2024, accueillant professionnels et amateurs ? On notera, pour cette dernière catégorie, la présence de l’Atelier « Bonne-Mine ». Un clin d’œil amusant sur le nom ! Une structure associative locale où les passionnés découvrent les plaisirs de l’aquarelle, apprennent des techniques novatrices pour améliorer leurs coups de pinceaux ou affiner le sens de la perspective. Des cours hebdomadaires en saison sont dispensés en bénéficiant de l’expertise d’une intervenante diplômée des Beaux-Arts. Des sessions que peuvent vivre enfants et adultes, il va de soi !

Parmi les mentions coups de cœur, il faut s’attarder sur les pièces de l’Auxerroise Véronique GIARRUSSO (des acryliques) et de sa mère, Christi. De l’onirisme, de la tendresse, du mysticisme jusque dans le choix des couleurs pour cette dernière avec des toiles qui se nomment « Espérance » ou « Vers l’inconnu ». De belles sculptures en chêne incrustées d’étain sont signées de Raphaël DAVIS.  Pour les puristes du village, à signaler de jolies représentations du château de Mahaut de COURTENAY, vues du lac.

L’exposition accueille aussi les œuvres d’Annie CHENOUARD, Claire COTE, Gary RAMIREZ, Evelyne GAUTHE, GRIMO, Christiane LANTA et Brigitte MILLOT. On ne se lasse pas de ce lieu ni de ces œuvres pour apprécier sans modération et dans la fraîcheur de ces salles le travail de ces artistes aux multiples talents…

 

 

En savoir plus :

Le Moulin à Tan est ouvert tous les jours du 12 juillet au 25 août 2024 de 15h à 19h.

Entrée libre.

Contact : Arts et Décors sans Frontières au 06.75.53.90.72.

E-mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Thierry BRET

 

 


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