Une haie d’honneur composée de toques blanches, émues jusqu’aux larmes. Elle est placée à la sortie de l’église Saint-Pierre afin de rendre un dernier hommage à l’un des leurs, le regretté chef auxerrois, Jean-Pierre SAUNIER, survenu il y a quelques jours dans sa 73ème année, des suites d’une longue maladie. Un temps de silence, pesant. Puis, une salve d’applaudissements nourrie durant de longues minutes avant que le cercueil ne pénètre sous le regard attristé de tous les amis dans le véhicule mortuaire. Ainsi nous quitte cet amoureux de la vie, éternel épicurien jusque dans l’au-delà…
AUXERRE : Il y a foule en la très froide église Saint-Pierre. Les amis de toujours et ceux qui depuis 55 ans ont su apprécier à sa juste valeur la cuisine mitonnée aux petits oignons et toujours emplie de créativité par le défunt ; les figures emblématiques de la filière gastronomique icaunaise – on reconnaît Jean-Michel LORAIN, Jean-Luc BARNABET ou encore Eric GALLET parmi toutes les toques blanches présentes en nombre ce mercredi matin -, les fidèles d’entre les fidèles, c’est-à-dire les clients qui se sont régalés de ces recettes de terroir conçues au cordeau – ah, les fameux œufs en meurette ! -, au fil des multiples expériences de vie professionnelle du regretté personnage dont on honore la mémoire ce jour avec ses obsèques : Jean-Pierre SAUNIER.
Ah, les belles soirées avec « Gourmand’Yonne »
Quelques personnalités politiques du cru bravent les températures glaciales de ce petit matin blême comme peuvent l’être les cœurs si lourds de tristesse des participants à cette cérémonie religieuse. C’est le cas de Pascal HENRIAT, éternelle casquette de sport rivée sur la tête ou encore de Jean-Philippe BAILLY. Et puis, il y a les copains avec qui il partageait énormément de choses et de passions, pour certaines épicuriennes, à l’instar de notre chroniqueur gastronomique, Gauthier PAJONA, dont l’optimisme habituel est en berne en ce jour funeste.
Ah quelle était belle cette soirée festive où Jean-Pierre SAUNIER, en avril 2023, avait été plébiscité par ses pairs lors d’une réception concoctée par la structure associative « Gourmand’Yonne » et présidée par Jérôme JOUBERT, le chef du « Rive Gauche » à Joigny dont il était un digne représentant !
Pauvre Gauthier ! Muni d’un cabas pour faire les courses contenant un texte, une bouteille de vin rouge et un tablier, il n’aura pu dire au revoir comme il se devait à ce compagnon de table et d’amitié selon son propre rituel. Un texte ayant nécessité six heures de préparation et de rédaction en puisant dans sa collection de vieux guides Michelin où l’ami Gauthier aurait avec sa verve et son élégance habituelle rendu un hommage à sa façon qui aurait fait rire…Jean-Pierre ! Las, lors de la cérémonie, il a été « oublié » pour prononcer sa petite allocution à la tribune. Désarroi total de notre camarade épistolaire ! Ne t’en fais pas, Gauthier, de là-haut, Jean-Pierre SAUNIER a dû lire ton message d’adieu…il en rigole encore !
Un art culinaire apprécié de tous les Auxerrois
En guise de préambule, lors de cette cérémonie, une voix. Celle grave de Serge LAMA, interprétant l’un de ses titres datant de 1972, « Une île ». Le son envahit l’édifice de toute part, la foule recueillie écoute les paroles.
« Une île, entre le ciel et l’eau. Une île sans hommes ni bateaux. Inculte, un peu comme une insulte. Sauvage, sans espoir de voyage. Une île, une île… ».
Puis, les quelques mots de Claire, l’une des deux filles de Jean-Pierre avec Eve. La voix pleine de sanglots, elle prend son courage à deux mains pour parler : « tu as été le premier homme de ma vie, tu as toujours tout fais pour rester le plus grand. Tu vas rejoindre maman, car tu n’as jamais supporté son absence. Au revoir, papa, je t’aime… ».
Déchirant. C’est ensuite au tour de Patrick TUPHE, ancien adjoint de la Ville d’Auxerre du temps de Guy FEREZ, et président du FPETT, Fonds professionnel pour l’emploi dans le travail temporaire, de s’exprimer d’une voix forte. Il racontera les tranches de vie de Jean-Pierre SAUNIER depuis son arrivée à Auxerre.
« Son art culinaire était apprécié des Auxerrois car Jean-Pierre avait en lui cette rigueur et ce professionnalisme. Beaucoup de clubs d’amitié se sont réunis chez lui. Que ce soit au « Maxime » ou au « Rendez-Vous ». Ce restaurant eut valeur de renaissance pour lui et pour sa fille, Claire… Jean-Pierre a aimé sa vie, je crois. Comme je crois qu’il nous a quittés avec la volonté de le faire. Adieu mon ami, adieu notre ami… ».
Animé d’une belle espérance, généreux et garçon discret, aimant l’existence à pleine dent, Jean-Pierre SAUNIER venait fréquemment allumer un cierge dans la pénombre de la cathédrale Saint-Etienne ou à l’église Saint-Pierre, située à deux pas de son établissement qui régala tant de convives.
Ce chef charismatique au grand cœur nous aura proposés moult rendez-vous avec l’humain et les plaisirs de la gastronomie.
« Un être de lumière à la belle personnalité, comme le soulignera dans son homélie, le Père Joël RIGNAULT, il savait conjuguer la parole et la discrétion… ».
Un chef qui venait discrètement ouvrir et fermer l’église Saint-Pierre. Entre parole et silence, mais toujours dans le respect de l’autre. Jean-Pierre : tu nous manques déjà et nous n’oublierons jamais le moindre de tes « Rendez-vous » épicuriens, faits de profonde amitié…
Thierry BRET
De l’avis de la jeune femme, c’est sûr ! Après le succès de la première visite, le week-end dernier, une seconde date à vivre accompagnée de sa mascotte dans la capitale – une chèvre ! -, sera bel et bien posée sur l’agenda. Elle évoque déjà celle du samedi 08 février ! Qu’en pense réellement « Super Biquette » ?! L’animal a pu découvrir avec sa propriétaire, Claire GENET, une dizaine de fromageries implantées à Paris où se vendent déjà les bons produits de la « Ferme de Claire ». Du producteur au consommateur avec la chèvre en sus comme témoin visuel : le Parisiens ont dû apprécier !
PARIS : A chaque boutique visitée, le temps de la pose photographique avec la mascotte préférée ! Claire GENET ne manque pas d’air ! Ni d’idées en matière de communication afin de promouvoir sa production de fromages de chèvre. Fromages de différentes variantes et à l’exquise onctuosité qu’elle réalise au quotidien dans sa jolie ferme, près de Saint-Bris-le-Vineux. « La Ferme de Claire », pour les aficionados qui se rendent sur place régulièrement y acheter les produits tant convoités.
La jeune femme au sourire éclatant, chantre de l’écosystème ULTERIA, a pris soin de se rendre dans la capitale hexagonale ce samedi 11 janvier afin de rencontrer plusieurs de ses clients distributeurs, des fromagers de différents arrondissements, mettant en exergue le savoir-faire de la jeune Icaunaise. Celle-ci a déjà eu par le passé la reconnaissance de ses pairs sur plusieurs de ses spécialités lors du Salon international de l’Agriculture.
Là, c’est accompagnée de « Super Biquette », la chèvre fétiche de l’exploitation que Claire est montée à Paris, arpentant les rues de la capitale à pied aux côtés de sa bestiole ! Une chèvre sur les trottoirs de Paname, cela a dû parler beaucoup le soir dans les immeubles haussmanniens, non ?!
L’incroyable reconversion d’une jeune ingénieure !
Quel chemin parcouru par l’ancienne…ingénieure commerciale qui a procédé à un sérieux changement de cap personnel et professionnel il y a cinq ans de cela en assurant une reconversion pour le moins inattendue : monter son élevage de chèvres afin d’y produire des fromages ! Et ce n’est pas dans la Larzac que la demoiselle avait décidé de s’installer mais bel et bien à quelques encablures d’Auxerre.
A date, Claire GENET s’occupe d’un cheptel de 160 biquettes de race alpine. Quant au lait produit, bio de surcroît, il permet la fabrication de délicieux fromages fermiers au lait cru, à ravir les épicuriens.
« J’ai pu réaliser cette escapade parisienne pour rendre visite à mes clients fromagers en cette période et sans difficulté, car c’est nettement plus calme en hiver car les chèvres sont taries, explique-t-elle.
Les animaux se reposent durant les mois de janvier et de février avant de mettre bas. Toutefois, méthodologie oblige, à la Ferme de Claire, le rythme des naissances est étalé ce qui offre l’heureuse opportunité de bénéficier de lait toute l’année. Idéal pour se régaler !
Une chèvre se balade dans Paris !
Pour « Super Biquette », en revanche, le programme parisien était plus rythmé. Démonstration de traite, dégustation de verres de lait de chèvre bio tout chaud, mais aussi papouilles et caresses de la part des Franciliens, trop heureux de voir une chèvre dans leurs quartiers !
Claire GENET aura eu des contacts chaleureux avec les habitants de la capitale qui ont posé une foultitude de questions sur le métier de chevrier/fromager, le lait cru, le pâturage, le bio, le fromage de chèvre fermier, l’alimentation des animaux, la conception des fromages, etc.
De la vraie pédagogie qui appelle d’autres visites dans la capitale, c’est certain. Qu’elle se rassure : Paris possédant vingt arrondissements, Claire GENET pourra continuer à loisir ses séances de vulgarisation à la nature, aux animaux et à leurs produits auprès d’une population qui ne voit pas toujours de quoi s’aérer l’esprit dans la métropole. Un chalenge un peu fou, mais vraiment fun !
Thierry BRET
La statistique est proprement incroyable. Si 80 % de nos concitoyens suivaient un parcours de formation aux « gestes qui sauvent » durant leur existence, vingt mille vies supplémentaires pourraient ainsi être préservées chaque année dans le pays ! Or, seuls 34 % de nos compatriotes ont bénéficié à ce jour d’une formation certifiée par un cursus : l’un des chiffres les plus bas constatés en Europe. Il n’en fallait pas davantage pour que l’assureur mutualiste GROUPAMA se lance dans la bataille, proposant un plan de sensibilisation à l’échelle hexagonale, avec le concours des sapeurs-pompiers, tant dans les entreprises qu’à destination des scolaires. Jeudi, à Auxerre, ce sont 178 élèves de classes de 4ème du collège Albert-Camus qui ont pu profiter de cet enseignement indispensable…
AUXERRE : Un accident de la vie, cela peut arriver à tout moment et en tout lieu. Alors, autant se prémunir en possédant les rudiments des gestes des premiers secours, histoire de faire montre de solidarité et d’efficience pour peut-être sauver une vie. C’est en filigrane ce que les 178 collégiens de l’établissement auxerrois, répondant au nom d’Albert-Camus, auront appris durant cette séance initiatique au secourisme, distillée par une douzaine de sapeurs-pompiers de l’Yonne, jeudi au cours de la journée. Une opération de sensibilisation menée avec la bienveillance de l’assureur mutualiste, GROUPAMA, qui en assure ainsi la promotion depuis plusieurs années, respectant ainsi ses prérogatives d’engagement territorial.
Reconnue par l’État, la sensibilisation aux "gestes qui sauvent" dure en règle générale deux heures et permet pour ses suiveurs d'acquérir les premiers gestes d'urgence dans l'attente des secours. Des notions pédagogiques qui ne peuvent qu’interpeller le sens de la responsabilité citoyenne. Y compris chez les plus jeunes comme ces collégiens, filles et garçons, qui se répartiront en petits groupes équitables pour suivre les exercices pratiques avec les mannequins mis à leur disposition par les membres de l’Union départementale des Sapeurs-Pompiers de l’Yonne.
La découverte de l’usage des défibrillateurs
Mais, avant de démarrer par les exercices au sol avec la manipulation du mannequin faisant office de malheureuse victime, les élèves eurent droit à un long préambule théorique sur les vertus de ces pratiques salvatrices pour la personne en difficulté. Parmi les mots clés énoncés par les pompiers « éducateurs » : la protection, l’alerte, le massage cardiaque, les hémorragies, les positions d’attente en mode latéral, la perte de connaissance, etc. Autant d’éléments abordés pour optimiser du mieux possible la mise en sécurité des individus malchanceux. Des informations transmises en présence de Nathalie ROMANOWSKI, principale de l'établissement et de son adjoint, Antoine GAILLARD.
Grâce à son programme de vulgarisation, GROUPAMA, entend conjurer le sort (ce fameux accident de la vie qui peut survenir à tout moment et n’importe où) afin de former le plus grand nombre de nos concitoyens à cette thématique. Depuis le lancement de cette démarche, ce sont plus de 160 000 personnes qui ont déjà bénéficié en France ce précieux enseignement.
« Non seulement, nous formons les jeunes élèves aux gestes de premiers secours, spécifie Ludovic DAME, directeur d’établissement de l’Yonne et de la Seine-et-Marne, mais nous leur apprenons aussi à se servir d’un défibrillateur, appareils massivement installés dans les lieux publics… ».
A ce propos, l’assureur mutualiste a équipé les dix caisses locales de l’Yonne de ces appareillages pouvant sauver des vies.
42 % de Français en situation de pouvoir prodiguer des secours
La sensibilisation des élèves concernant les enjeux des gestes de premiers secours s’est aujourd’hui renforcée en France. Les enseignants dispensent un apprentissage progressif des mesures de prévention et de protection aux apprenants, en fonction de leur niveau de scolarité. Comme pour ces ados, âgés de douze à treize ans, et qui auront découvert avec beaucoup de curiosité et un brin de timidité ces différentes techniques de secourisme. Mais, la démarche est très positive. Comme le souligne Ludovic DAME, « ces sessions aident à développer leur capacité à réagir face à des situations critiques et imprévisibles de la vie courante. Ils peuvent ainsi secourir un membre de leurs familles ou un camarade de classe qui aurait une difficulté… ».
En 2024, GROUPAMA avait déjà initié une séance de découverte au lycée du chevalier d’Eon à Tonnerre avec deux cents personnes suivies par la formation dont des enseignants. In fine, ce seront plus de 500 personnes qui auront profité de ces cours, conçus avec la complicité experte des sapeurs-pompiers de notre territoire.
Le grand public a par le passé profiter de ces séances. Bientôt, ce sera au tour des entreprises d’être les cibles de ce parcours connaissance des gestes qui sauvent. Sachant que 42 % des Français disent avoir vécu un jour dans leur vie une situation où ils auraient pu secourir quelqu’un…
Consacrant une enveloppe budgétaire importante à ces formations, GROUPAMA Yonne entend bien répandre la bonne parole auprès de 600 à 800 personnes désireuses de suivre les stages, chaque année. Au niveau national, l’objectif est encore plus important avec un million de Français bénéficiaires de ces cours. Dans l’attente du planning des sapeurs-pompiers, l’assureur mutualiste devrait proposer plusieurs sessions en 2025 car la demande est élevée.
« Les choses se savent, et c’est tant mieux, ajoute Ludovic DAME.
On se rappelle que l’an passé, une manifestation importante avait été réalisée avec le soutien de l’AJ Auxerre, au stade de l’Abbé Deschamps, en présence des joueurs et des supporters.
Thierry BRET
C’est une excellente alternative pour réduire son empreinte carbone ! On la doit, du 13 janvier au 02 février, à trois intercommunalités de l’Yonne, soucieuses d’encourager les grandes résolutions de ce début d’année. Comment ? En participant au « Défi KAROS », un challenge judicieux destiné à celles et à ceux qui aimeraient recourir davantage (et plus régulièrement aussi) aux bénéfices du covoiturage pour effectuer leurs trajets quotidiens…L’Auxerrois, l’Aillantais et le Chablisien sont désormais sur les rangs !
YONNE : La plateforme se nomme « KAROS ». Hexagonale, elle offre à tout un chacun la possibilité de s’inscrire en tant que conducteur ou comme passager dans le cadre de déplacements par la route sur des trajets similaires et concordants au niveau des horaires. A ce titre, trois intercommunalités de notre territoire nord-bourguignon profitent précisément des avantages proposés par ce dispositif. Il s’agit de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, et des communautés de communes de l’Aillantais et du Chablisien.
Or, conjuguant le vertueux principe des grandes résolutions imputables à l’an neuf et à celui qui l’est tout autant de réduire notre empreinte carbone sur la planète, les trois collectivités ont décidé de faire cause commune en faveur de la promotion du covoiturage, auprès de leurs administrés, soit environ 93 000 habitants !
Comment ? En lançant un véritable défi à la population ! Et quel défi, par ailleurs : celui de voyager de manière collégiale en éradiquant les individualismes habituels et en profitant du covoiturage, un excellent moyen de locomotion automobile de plus en plus dans l’air du temps. A la fois économique et surtout très écologique !
Des lots à gagner pour se motiver !
Vice-président de la Communauté de communes de l’Aillantais-en-Bourgogne – c’est la vraie appellation de cet EPCI -, Alain CHEVALLIER, en charge de la mobilité et édile de Poilly-sur-Tholon, en rappelle les préceptes judicieux : « Le covoiturage est une excellente solution pour les Aillantais, car il permet non seulement de réduire les coûts de transport, mais aussi de diminuer l'empreinte carbone. KAROS leur permet également de sortir des zones rurales, où les transports en commun sont malheureusement inexistants, pour rejoindre les zones urbaines. Le covoiturage favorise aussi la convivialité et renforce le lien social entre les participants ».
Tout est dit et bien dit, somme toute, pour inciter les habitants de ce secteur occidental de notre département de relever à leur tour le gant de ce défi, un brin original.
Dans l’absolu, ils auront trois bonnes semaines pour le réaliser. Côté pratique, les habitants intéressés par la démarche sont donc invités à télécharger et à créer leur compte en quelques clics sur la fameuse application, à définir ensuite leurs trajets habituels domicile-travail et de joindre l’utile à l’agréable en essayant de gagner de nombreux lots, mis en jeu par les collectivités organisatrices. Simple comme bonjour, en effet !
Ainsi, en plus de limiter leurs émissions de gaz en remplissant davantage des voitures qui habituellement font « à vide » les mêmes trajets, aux mêmes heures, tous les matins et tous les soirs, les participants les plus mobilisés auront peut-être la chance de gagner un smartphone reconditionné d’une valeur de 500 euros, des cartes cadeaux de 30 euros à dépenser dans les commerces locaux indépendants et de nombreux autres lots, comme des entrées de stade nautique ou des places de théâtre pour les férus de culture.
Vers une nouvelle façon de se déplacer…
Pour Jean-Dominique FRANCK, vice-président à la « 3CVT » en charge de la Mobilité, transports alternatifs, voies douces, politique du logement et du cadre de vie, « avec l’application KAROS, la Communauté de Communes Chablis Villages et Terroirs s’est fixée un double objectif : moins de voitures, plus de convivialité. Le covoiturage, c’est rouler autrement, en rendant les trajets domicile-travail plus agréables et plus économiques ! ».
De pertinents arguments qui ne laissent pas indifférents au moment où le pouvoir d’achat est en berne et où les effets inexorables du réchauffement climatique se font ressentir aux quatre coins du globe.
Dans les faits, il n’en coûtera par exemple que 0,50 euros à un passager pour être transporté sur un trajet de 15 kilomètres tandis que le conducteur est lui rémunéré 1,50 euro sur ce même trajet.
Ce projet concernera un bassin de population équivalent à près de 93 000 habitants, soit un tiers des Icaunais.
Réaction de Magloire SIOPATHIS, vice-président de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois en charge des Mobilités et des Transports, et maire d’Appoigny : « Notre territoire, majoritairement rural, a encore besoin de la voiture. Mais des solutions complémentaires pour nos habitants et nos salariés sont déjà là. Il est de notre devoir de les accompagner vers une nouvelle façon de se déplacer et d’être précurseurs dans ce domaine…».
Le covoiturage comme vecteur essentiel de la décarbonation : un leitmotiv qui sied très bien aux trois collectivités de l’Yonne ; elles espèrent ainsi une mobilisation importante de la part des citoyens, soucieux aussi de réduire leurs factures énergétiques...
En savoir plus :
Spécialisée dans la mise en relation de conducteurs et de passagers qui souhaitent partager leurs déplacements domicile-travail, la plateforme KAROS n’en n’est pas à son coup d’essai puisqu’elle est implantée dans l’Auxerrois depuis déjà trois ans, et élargit progressivement son périmètre en contractualisant d’une part avec les plus gros employeurs (six mois offerts pour tout passager collaborateur d'une entreprise qui adhère à un programme d'accompagnement de KAROS) et d’autre part avec les collectivités locales soucieuses de baisser l’empreinte carbone des transports sur leur territoire en proposant à leurs actifs un service de mobilité durable adapté aux zones rurales, pratique et attractif.
Thierry BRET
De l’aveu de l’édile d’Auxerre Crescent MARAULT, le sujet était dans les cartons depuis deux à trois ans, déjà. 2025 officialise donc la mise en exergue de cette nouvelle aventure pour dynamiser l’habitat social auxerrois aux contours ambitieux. D’une part, il s’agira de rénover un équivalent de mille logements existants – ils sont considérés à date comme des passoires thermiques, classées en F ou en G – et de construire dans la décennie à venir 800 logements supplémentaires avec cerise sur le gâteau des résidences destinées à l’accueil des étudiants et des logements adaptés aux besoins des seniors…
AUXERRE : Le protocole d’accord a été signé juste avant les fêtes de Noël, histoire de mettre tout en œuvre dès les premiers jours de janvier ! Depuis le début de l’An nouveau, il souffle donc un vent revigorant sur le logement social dans l’Auxerrois ! D’où la nécessité de mettre en place une stratégie qui réponde aux enjeux du territoire ainsi qu’à ceux de ses habitants.
C’est ainsi que le Président/Maire d’Auxerre, Crescent MARAULT, devait présenter les choses, en guise de préambule, lors de la signature de la convention de partenariat unissant tous les acteurs de ce projet qui aura à terme comme conséquence de doter la capitale de l’Yonne de nouveaux moyens d’accueil résidentiel. Tant auprès de la population estudiantine et des jeunes gens en quête d’autonomie que des ménages et des personnes âgées cherchant à se loger convenablement en fonction de leurs possibilités.
La présence d’un parcours résidentiel complet
Face à un parc locatif en sous-nombre en termes de volumes et vieillissant – la plupart de ces logements sont très énergivores au niveau de la consommation -, l’Agglomération de l’Auxerrois a voulu prendre les choses en main pour permettre aux populations qui connaissent des difficultés financières de trouver enfin chaussure à leur pied.
« On est en passe de donner les moyens dans l’Auxerrois pour répondre à toutes ces contraintes, précisa l’édile de l’Yonne, installé aux côtés des différents signataires dans la salle du conseil de l’hôtel de ville.
Une stratégie doublement payante selon l’élu pour faire revenir des habitants dans le cœur de la ville d’Auxerre, « avec un niveau de logements au standard de ceux que l’on propose dans les métropoles ». Voire d’aller plus loin encore en déclinant auprès de la population un véritable « parcours résidentiel complet », adapté aux besoins et aux âges de chacun.
« Cela concerne les jeunes générations depuis le début de leurs études, explique Crescent MARAULT, jusqu’aux personnes qui connaissent une perte de leur autonomie… ».
Un projet qui aura pris le temps de mûrir sans avoir à subir la pression de l’Etat, comme devait le stipuler un peu plus tard l’orateur, en remerciant les prédécesseurs du préfet de l’Yonne, Pascal JAN, et tout particulièrement la bienveillance du préfet Henri PREVOST à l’égard du dossier porté par l’Agglo.
« Il nous a fait confiance et nous a laissé le temps de bien concevoir ce projet, malgré la contestation habituelle des adeptes de la politique politicienne, glissa en douceur et avec un brin d’ironie e maire auxerrois devant une assistance à l’écoute.
Grâce à ce partenariat qui aura favorisé le rapprochement de l’OAH (Office Auxerrois de l’Habitat) et le groupe POLYLOGIS, l’Auxerrois se dote d’un outil efficient qui devrait lui permettre de mener à bien sa politique du logement et de l’habitat.
Une entité baptisée comme il se doit « AuxR_Logis » qui devrait apporter une réelle dynamique avec les services adéquats à l’avenir. De quoi donner de la fierté et de la satisfaction à l’édile au terme de son intervention.
Une multitude de projets à venir…
Entreprise sociale de l’Habitat (ESH), cette nouvelle structure a été validée dès le mois de juin par les élus du conseil communautaire de l’Auxerrois dans sa grande majorité. Le projet porté par « AuxR_Logis » se veut résolument inclusif et taillé à la dimension des besoins du territoire, en perpétuelle transformation. L’un des premiers chantiers de la nouvelle référence sera précisément la réhabilitation de l’ensemble des logements locatifs gérés par l’Office Auxerrois de l’Habitat. Une opération d’envergure concernant environ un millier de logements, au DPE flirtant avec les lettres F ou G, de vraies « passoires thermiques » !
L’objectif est simple avec cette démarche qui répond aux exigences de la loi « Climat et Résilience » : améliorer le confort des locataires tout en leur proposant de réduire leurs factures énergétiques.
Autre projet devant voir le jour cette année : la construction d’une résidence étudiante. Un concept inédit devant apporter une réponse concrète à un besoin jusque-là non couvert dans l’agglomération.
Enfin, à terme, il est prévu que cette structure issue de ce rapprochement constructif entre l’OAH et le groupe POLYLOGIS - c’est un acteur important du logement social dans l’Hexagone - possèdera suffisamment de moyens financiers pour assurer l’édification de 80 logements sociaux par an pendant une décennie. A cela, seront ajoutés dans le nourrain, expression rendue célèbre par le regretté Jacques CAPELO, les constructions de 160 logements spécifiques facilitant l’accueil des étudiants et des seniors, mais aussi 160 logements en accession sociale. Un phénomène d’entraînement profitable aux opérations d’accession privée, selon les observateurs. Bref, une stratégie ambitieuse à terme pour renforcer l’attractivité du territoire. De quoi faire sourire le préfet de l’Yonne Pascal JAN dont le mot « attractivité » reste son indéfectible credo !
En savoir plus :
Le groupe POLYLOGIS représente un acteur majeur du logement social dans l’Hexagone avec près de 150 000 logements gérés tant en Ile-de-France qu’en province. En 2021, la structure réalisait plus de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et employait plus de 1 500 collaborateurs. Le groupe existe depuis une soixantaine d’années…
Thierry BRET