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L’équilibre entre ce qui relève de la sphère privée ou de la chose publique ne cesse d’évoluer, tant les frontières sont mouvantes. La « peopolisation » du monde politique en est un exemple marquant depuis plusieurs années. Comme l’est, la mainmise des réseaux sociaux sur notre quotidien. Un sujet d’importance que le conseil scientifique du Cercle Condorcet Auxerrois a choisi pour trame de ses travaux cette année. Avec pas moins de onze tables rondes au programme….

AUXERRE : Comme à l’accoutumée, il y a eu un plateau de choix pour les animer, parmi lesquels nombre d’intervenants de renom, qu’il s’agisse de l’historienne Michelle PERROT, de la journaliste et réalisatrice Mireille DUMAS, de la romancière Carole MARTINEZ, du politologue Pascal PERRINEAU ou bien encore de l’ethnologue Pascal DIBIE, aux attaches départementales bien connues.  

Avant même la première table ronde de la matinée, les discours introductifs ont donné le ton, rappelant combien l’instrumentalisation de la vie privée pouvait fragiliser la vie publique.

L’adjointe à la Ville d’Auxerre en charge de la Culture, Céline BÄHR s’interroge : « comment concilier dans nos démocraties le respect de ce qui est indéniable et l’exigence de transparence ? Comment trouver un équilibre qui garantisse à la fois les libertés de l’individu et celle des citoyens… ? ».

Glosant sur les dérives, en la matière, du politique au travers d’exemples récents : « le rendez-vous galant à Disneyland, le divorce annoncé sur un plateau télé, l’écart de conduite en scooter n’ont pas redoré le blason de la fonction présidentielle… ! ».

 

 

A la recherche du quart d’heure de célébrité dans les médias…

 

Même constat pour la Conseillère régionale Isabelle POIFOL-FERREIRA : « privé de plus en plus de son aura, de ses attributs et de ses pouvoirs, l’homme politique croit nécessaire pour acquérir une valeur symbolique, de performer dans les médias, d’incarner une histoire dans laquelle il connecte à la fois des éléments de sa vie privée et de sa vie publique… ».

Dénonçant au passage le rôle joué dans cette porosité entre vie privée et vie publique, par la télévision au travers des premières émissions de télé réalité, repris depuis, via Internet et les réseaux sociaux : « on souhaite tous notre quart d’heure de célébrité, comme disait Andy WARHOL, mais cette célébrité a un prix et tous ne peuvent pas l’assumer, car on sait que s’exposer, c’est aussi se mettre en danger… ».

Dévoiler son intimité sous les feux des projecteurs n’est pas anodin car il est de plus en plus difficile d’en conserver le mystère face aux outils de communication désormais sans limites : « je n’ai jamais compris ce besoin de raconter sa vie dans les médias, c’est fascinant, mais c’est aussi effrayant… ».

 


Une frontière de plus en plus ténue qui pose aussi le problème de l’aspect mercantile des choses, rappelle Valentine ZUBER, présidente du Conseil scientifique des Entretiens : « à travers des méthodes commerciales plus ou moins encadrées, ce phénomène d’exposition de soi pose de réelles questions car il existe aujourd’hui toute une économie liée à cette publicisation de l’espace privé… ».

Notamment au travers du rôle de plus en plus prégnant joué auprès des plus jeunes par les influenceuses et influenceurs de tous horizons.

 

Protéger et accompagner cette école laïque et publique, le joyau de tous…

 

Les Entretiens d’Auxerre accueillaient cette année, et pour la première fois, une classe d’élève du lycée Fourier qui, après avoir travaillé en amont avec leurs enseignants sur le thème retenu autour d’un programme spécifique, ont planché en ateliers et échangé avec un certain nombre d’intervenants, le temps de la manifestation.

Une belle manière de renforcer la relation avec un public plus jeune, rappelle le président du Cercle Condorcet Auxerrois, Sylvain JOLITON, qui en souligne toute l’importance : « nous pensons que notre école publique, laïque, il faut la protéger, l’accompagner quand on peut le faire et surtout, il faut la choyer. Cette école laïque et publique à laquelle on tient tant, est précieuse et c’est notre joyau à tous… ».

 Concluant dans un sourire, face à un parterre où les cheveux blancs sont la norme : « vous comprenez pourquoi d’un seul coup, nous rajeunissons… ! ».   

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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Ils sont nombreux à s’interroger sur l’orthodoxie d’un 49.3 autoritaire ou sur l’opportunité d’une dissolution de l’Assemblée Nationale. Que les « addicts » de la constitutionalité et que les accros de la démocratie se rassurent : le 49.3 est parfaitement légal et gravée sur le marbre de notre constitution. Ne pas oublier, que ladite Constitution a été acceptée lors d’un référendum par plus de 79 % des français ! Quelle est la procédure ?

 

TRIBUNE : L'article 49.3 de la Constitution donne la possibilité au Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, d’engager la responsabilité du gouvernement sur le vote : d’un projet de loi de finances, d’un projet de loi de financement de la Sécurité sociale et d’un autre projet ou une proposition de loi en débat à l’Assemblée Nationale.

Si le Premier Ministre décide d’y recourir, sa décision entraîne la suspension immédiate de la discussion du projet de loi. Le texte est considéré comme adopté, sans être soumis au vote, sauf si une motion de censure est déposée dans les 24 heures qui suivent. La motion de censure doit être votée selon des conditions très précises : seuls sont recensés les votes favorables à la motion de censure qui ne peut être adoptée qu’à la majorité des membres composant l’Assemblée.

 

Michel ROCARD, champion du « 49.3 » toutes catégories !

 

Si la motion de censure est adoptée, le texte est rejeté et le gouvernement est renversé. Depuis la réforme constitutionnelle du 23 juillet 2008, hors projets de loi de finances ou de financement de la Sécurité sociale, l’article 49.3 ne peut être utilisé que sur un seul texte au cours d’une même session parlementaire. Avant cette révision de la Constitution, le gouvernement pouvait y avoir recours aussi souvent qu’il le voulait et sur n’importe quel texte.

Depuis 1958, le principe du « 49.3 » a été utilisé 89 fois ! Le record est détenu par Michel ROCARD, alors Premier ministre de François MITTERRAND qui l’aura employé 28 fois !

Après l’utilisation du 49.3, la responsabilité du gouvernement est engagée. En cas de rejet d’un vote de confiance, la « motion de censure », impose la démission du gouvernement. Pour l’instant, les forces de l’opposition ne semblent pas vouloir s’unir pour renverser l’équipe d’Elisabeth BORNE.

On peut penser que le Général de GAULLE, souhaitant éviter les écueils de la IVème République, avec ses gouvernements successifs, qui pour certains ont duré quinze jours, avait prévu des portes qui permettent à l’Etat d’avancer. Le problème qui se pose, c’est l’instrumentalisation de cet article de la Constitution qui a permis à notre Première ministre de supprimer certains amendements votés au Parlement et de globaliser les budgets avec la réforme des retraites.

S’il paraît important pour l’Etat d’avancer et de ne pas bloquer les institutions faute de budgets, il est cependant frustrant, pour ne pas dire honteux, d’éviter un débat démocratique sur la réforme des retraites.

En son temps, Pierre MENDES-FRANCE s’était opposé au Général de GAULLE et au projet de Constitution. Il arguait du fait que de GAULLE ne lui posait pas de problème, mais que la suite, avec les successeurs, présentait des risques évidents. Il redoutait les contournements des fondements de notre démocratie.  Un visionnaire…

 

L’épineux problème posé par la Constitution…

 

Elle ne semble plus adaptée aux réalités du monde d’aujourd’hui et a tout de même fait l’objet de vingt-quatre révisions constitutionnelles ! La plus importante mais la plus déstabilisante fut de passer du septennat au quinquennat, sous la présidence de Jacques CHIRAC ! La Constitution permettait au pouvoir de se construire sur sept ans et non sur cinq. Résultat, nous sommes dans une campagne électorale quasi permanente. De plus, lors des septennats, avec des élections législatives qui se déroulaient durant la période présidentielle, la pression démocratique jouait un rôle salutaire ! Aujourd’hui, avec la concomitance des élections présidentielles et législatives, aucune remise en question des axes politiques n’est possible.

 

 

Va-t-on vers une dissolution de l’Assemblée Nationale ?

 

L’article 12 de la Constitution permet au Président de dissoudre l’Assemblée. Depuis 1958, cinq dissolutions ont été prononcées. La dernière en date fut néfaste pour Jacques CHIRAC. Même si le bruit de la dissolution bruisse à l’Elysée, même s’il est certain que notre Président y songe, il n’est pas sûr que les augures soient bons.

Pendant que nos chers députés s’assoupissent en cœur sur les bancs, à chaque 49.3, le drapeau de la dissolution est brandi ! Une stratégie de communication, pour faire peur dans les rangs de la présidence, et bien orchestrée par un Stéphane SEJOURNE qui assure que « le protocole de la dissolution et son rétro planning sont prêts ».

Il ajoute que La République en Marche, devenue entre-temps « Renaissance », est le plus riche parti politique de France, avec plus de 40 millions de biens immobiliers et un crédit illimité auprès des banques ! Dans le même temps, Olivier VERAN temporise et en rajoute à la confusion ambiante : « nous ne sommes pas dans les conditions d’une dissolution ».

La dissolution est d’autant moins probable dans l’immédiat car la conjoncture électorale semble mauvaise pour le « mari de Brigitte » : la NUPES est en chute libre et surtout Marine Le PEN serait la grande gagnante de nouvelles élections législatives. Hélas, nous sommes encore et toujours dans des stratégies de communication bien plus que sur une réflexion sur l’avenir des Français et de la France !

Quand les anciens amis du Président s’en mêlent (ou s’emmêlent) : « le 49.3 est une brutalité, un déni de démocratie ». Merci Monsieur HOLLANDE !

 

Jean-Paul ALLOU

 


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Au-delà de son originalité, le visuel de l’affiche officielle, annonciatrice de l’évènement, est très évocateur. Plantée dans le terreau local, la petite graine pousse gaillardement et s’élève resplendissante sous une cloche de verre, identifiée à une ampoule. Le fruit d’une réflexion, en effet. Celle qui titille les esprits des organisateurs de ces « Rencontres icaunaises en synergie » où l’intelligence collective – une réalité dans l’Yonne ? – sera bel et bien présente au rendez-vous…

 

AUXERRE : Il faut faire fi de la sinistrose et de la morosité ambiante qui contaminent progressivement l’ensemble des strates sociétales de ce pays. En se tournant vers les initiatives locales, de celles dont on ne parle jamais ou si peu dans les médias, véritables sources de jouvence et grand bol d’air frais dont nos concitoyens ont grandement besoin pour respirer l’air à plein poumon ! Surtout au plan entrepreneurial !

Un peu comme cette jeune pousse qui bénéficie d’un excellent socle pour prendre racine – le terreau qui devient le terroir, le nôtre peut-être ? – et de cette lumière (l’ampoule protectrice) qui en favorise la croissance avant qu’elle ne bourgeonne avec davantage d’amplitude…

Celles et ceux qui ont imaginé l’affiche de ces premières « Rencontres L’Yonne en Synergie » ont eu le nez fin, en étant très inspirés graphiquement. Car, finalement, tout est ici résumé de manière très symbolique dans ce visuel. Le terroir de l’Yonne avec la terre, le végétal qui s’élève vers le ciel en incarnant toutes ces initiatives entrepreneuriales, associatives ou collectives dont il faut découvrir la moindre des nervures, la lumière, enfin, qui est faite autour de ces différents concepts ayant plus que le mérite d’exister parce que originaux, insolites, différents, remarquables, novateurs…

 

Six thématiques au centre des interrogations…

 

A la manœuvre, il y a la Maison des Jumelages, de la Francophonie et des Echanges internationaux. Une structure associative devenue référente sur le bassin de l’Auxerrois – et même à l’échelle départementale – qui agit en faveur de la dynamique territoriale. Se voulant être un fédérateur concret d’idées, de prises de  décision applicables, d’incubateur à l’attractivité, le terme devenu modal dans bien des cénacles.     

De quoi s’agit-il précisément avec ces « Rencontres », premières du nom ? D’un prétexte bienveillant et légitime pour se poser de véritables questions sociétales dont celle-ci : « comment des initiatives locales, s’appuyant sur une dynamique citoyenne d’acteurs en synergie peuvent accompagner l’adaptation du territoire face aux enjeux climatiques, économiques et sociaux ? ».

Pour éclairer les lanternes et apporter des réponses précises, des représentants d’associations, de collectivités, de chambres consulaires, d’entreprises se succèderont sur l’estrade de l’amphithéâtre de la Fédération française du Bâtiment de l’Yonne à Auxerre à grand renfort de témoignages vibrants et vivants, forgés sur leurs propres expériences et vécus professionnels.

 

 

Six thématiques auront retenu l’intérêt des organisateurs de ce rendez-vous automnal, à savoir les membres de la Commission économique de ladite association porteuse de l’évènementiel. Une Maison des Jumelages, de la Francophonie et des Echanges internationaux qui a pris un virage à 190° il y a plusieurs années sur son mode opératoire en y intégrant la dimension économique profitable à tous. Que l’on soit investisseurs, entrepreneurs, acteurs, étudiants…Le cœur de cible de ce copieux menu à déguster sans modération tout l’après-midi de ce jeudi 01er décembre.

Santé et bien-vivre en société, environnement avec l’analyse des écosystèmes économiques et collaboratifs, agriculture – l’Yonne est un territoire agricole et viticole d’importance qui doit faire face aux enjeux du climat -, innovation et technologie via les filières de pointe, tourisme durable et culture, mobilité et transport à l’heure où l’Yonne bascule vers l’avenir grâce à la ressource hydrogène seront autant d’items abordés par une douzaine d’intervenants issus du cru.

 

Deux spécialistes de renommée hexagonale pour éclairer les débats…

 

On notera la présence de deux conférenciers ayant pour mission d’éclairer les débats et de réaliser la synthèse de ces échanges : Jacques BREGEON, docteur d’Etat ès Sciences et fondateur d’AR NEVEZ – ce spécialiste des compétences collectives et territoriales évoquera le développement durable et l’action intergénérationnelle à promouvoir – et Charlotte DU PAYRAT, consultante, formatrice et experte de l’intelligence collective en entreprise, à la tête de la structure VECDAS Conseil.

Plusieurs élus du territoire assisteront également à ces travaux, ouverts au grand public. Un colloque qui ne s’adresse pas uniquement aux habitants de l’Auxerrois. La perception de l’intelligence collective, déclinée à l’échelle d’un territoire, nous concerne tous, c’est une évidence !

 

En savoir plus :

 

Les « Rencontres L’Yonne en Synergie »

Organisées par la Maison des Jumelages, de la Francophonie et des Echanges internationaux,

Le jeudi 01er décembre 2022 de 13h30 à 19 heures.

Amphithéâtre de la Fédération Française du Bâtiment à Auxerre

32 Rue de l’Ocrerie

Inscriptions à 10 euros, gratuit pour les étudiants.

Tel : 03.86.51.75.97.

Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Programme sur : https://jumelages-francophonie.com/

Thierry BRET

 


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Il s’appelait « Alexandre DETHOU ». L’un des trois sites éducatifs composant un curieux triptyque, celui qui était propre au collège de Puisaye. Une infrastructure, éclatée en différents endroits dont l’un de ses éléments était implanté depuis 1977 sur la localité de Bléneau. Les portes de cet établissement seront closes de manière définitive à la rentrée 2023. Une fermeture qui n’est pas une surprise en soi. Puisque la délibération du Conseil départemental, allant dans ce sens, avait été votée le 12 avril 2019…

 

AUXERRE : Il le répètera à maintes reprises durant ses propos liminaires, prétextes à cette rencontre clarificatrice avec la presse. Avec une certaine instance, dans le but évident de dédramatiser une situation inéluctable qui aura été anticipée suffisamment en amont, depuis avril 2019, par l’organe institutionnel.

L’annonce faite par le président du Conseil départemental de l’Yonne Patrick GENDRAUD est tout, sauf une « réelle surprise ».

Seul, à ses yeux et à ceux des élus qui ont soutenu ce choix stratégique sans doute cornélien – la fermeture définitive d’un établissement pédagogique ne se réalise jamais de gaîté de cœur, on s’en doute ! –, ne compte dans cette affaire que « l’intérêt des enfants scolarisés et la qualité de l’enseignement reçu ».

L’une des antennes de ce curieux collège de Puisaye, réparti sur différents sites, au nombre de trois – Saint-Sauveur-en-Puisaye, Saint-Fargeau et Bléneau -, ne sera plus opérationnelle à l’automne 2023. Elle accueillait jusque-là plus de 120 élèves, des collégiens du cru mais aussi des alentours qui y voyaient une qualité d’accueil et d’accompagnement scolaire s’amenuiser au fil du temps.

La vétusté des lieux – l’édifice date de 1977 - aura donc eu raison de sa survie. Un constat moins brutal et moins soudain qu’aura connu le collège Bienvenu-Martin à Auxerre où des morceaux de gravats pouvaient à tout moment se détacher des murs et des plafonds, en blessant élèves et enseignants qui se seraient trouvés en dessous…

 

 

Des millions d’euros consentis par le Département à l’amélioration des collèges…

 

Sans doute ce syndrome de l’incident imprévisible aux lourdes conséquences humaines aura pesé dans la balance de cette prise de décision irrévocable. Avant qu’il ne soit trop tard, il fallait donc agir vite. Certes, l’optique de remettre en état de réhabilitation l’édifice défectueux existait. Trop long – les travaux hypothétiques se seraient étalés sur un delta de trois ans -, trop coûteux (une estimation de 6 millions d’euros sans de réelle certitude sur le renforcement de l’existant), pour finalement trop peu d’élèves concernés ? La chute démographique – elle ne se cantonne malheureusement pas à la seule Puisaye mais touche l’ensemble de l’Yonne, voire de la Bourgogne Franche-Comté – était aussi un élément à prendre en considération dans ce projet de rénovation aux contours irréalisables.

De cela, l’exécutif départemental ne voulait pas. Surtout avec la perte annuelle de 400 élèves par an ! Cela ne signifie nullement que le Département qui possède la compétence dans la gestion de la vie des scolaires dans l’Yonne (les collèges, notamment) n’a pas injecté des ressources financières destinées à l’amélioration de ces établissements. Une enveloppe de 22 millions d’euros cette année, soit-dit en passant !

Quant au projet de réhabilitation sur la mandature, il s’élève à cent millions d’euros. Dont 40 millions d’euros sont consentis aux aménagements imposés par les économies énergétiques à réaliser dans les collèges. Cerise sur le gâteau : le parc informatique a bénéficié depuis deux saisons d’une manne financière qui n’a rien de providentielle de 2,5 millions d’euros.

« On n’a pas à rougir de notre politique en matière d’éducation, lâchera Patrick GENDRAUD aux journalistes venus l’interroger après l’annonce de cette décision, un président qui comprend toutefois les inquiétudes et l’émoi des élus de Puisaye et des familles, devant cette fermeture.

L’annexe du collège devrait être démolie ultérieurement. Le maire de Bléneau ayant déjà quelques projets de remplacement sur le site.

 

 

Une nouvelle sectorisation au nom de la mutualisation…

 

Quant à la nouvelle carte scolaire, refondue, elle sera soumise à l’approbation de l’assemblée départementale au printemps, sans doute au mois de mars, selon son président. Lors de la prochaine séance plénière de ce vendredi 18 novembre, le sujet sera naturellement évoqué.

« Ce qui importe, ajouta le président du Conseil départemental, c’est d’éviter d’allonger la durée de transport des élèves qui seront réaffectés sur les deux autres infrastructures du collège de Puisaye (Saint-Sauveur-en-Puisaye et Saint-Fargeau), mais pas seulement. Certains de ces élèves rejoindront aussi les effectifs des établissements de Toucy et de Charny-Orée-de-Puisaye, au nom du principe de la mutualisation… ».

Un découpage sectoriel pour les 125 collégiens concernés, à partir de septembre qui ne doit rien au hasard ni à une logique arithmétique de la calculette. Avec le concours de la Région, de nouveaux circuits de transport scolaire seront également mis en place, afin de répondre aux nouveaux besoins des familles.  

« On assumera notre devoir, précisa Patrick GENDRAUD, tant pour la logistique en matière de transport que pour l’offre de restauration. L’intérêt des enfants,  j’insiste, sera notre seul guide. L’essentiel est d’optimiser le bien faire… ».

La constitution d’un comité de pilotage, accueillant les élus de  l’exécutif départemental (Isabelle FROMENT-MEURICE, Gilles ABRY, Grégory DORTE, Patrick GENDRAUD) ainsi que les élus municipaux des communes concernées par ces bouleversements, correspond à une volonté de suivre de très près le moindre détail de ce nouveau schéma de sectorisation en phase de construction.

La situation a été exposée aux personnels et aux élus du canton le 10 novembre dernier. Lors de cette conférence de presse, le directeur académique des services départementaux de l’Education Nationale Vincent AUBER a approuvé les décisions prises par le Département sur ce dossier. « Une institution dont les efforts en la matière pour solutionner au mieux ces problématiques sont louables… ».

 

Thierry BRET

 

 


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Sur le pont depuis le 04 juillet, date de sa nomination officielle au sein du gouvernement, la Secrétaire d’Etat en charge de la Ruralité auprès du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires effectuait, avec ce déplacement en terre icaunaise, son vingtième voyage en province. Des immersions qui s’avèrent studieuses et enrichissantes au contact des élus locaux, qui lui permettent de prendre le pouls de cet Hexagone possédant de solides atouts dans la ruralité…

 

AUXERRE : Etre au plus près du terrain. Quoi de plus naturel, en somme, pour un membre du gouvernement ayant à sa charge le toujours très complexe dossier de la ruralité !

Une ruralité parfois mise à mal par la lourdeur administrative de l’Etat, ce qui engendre de l’inquiétude et de l’incompréhension pour les élus de la territorialité. Une ruralité qui se sent parfois éloignée, voire oubliée de la capitale de l’Hexagone et de ses multiples strates « urbaines », faisant fi d’excès de proximité.

Voilà un mot qui, en revanche, sied très bien à l’esprit d’initiative de celle qui a pris ses fonctions le 04 juillet dernier – tiens, tiens, c’est un signe qui ne trompe pas, le jour de l’Indépendance américaine ! – et qui aura exercé durant huit ans le mandat de maire d’une localité de Haute-Garonne de moyenne envergure démographique, Saint-Orens-en-Gameville, située à neuf kilomètres à vol d’oiseau de la « Ville Rose », chère au regretté Claude NOUGARO, Toulouse.

En multipliant les visites depuis un quadrimestre aux quatre coins de notre pays, Dominique FAURE, missionnée par la Première Ministre Elisabeth BORNE, a jusqu’au terme de l’année 2022 pour évaluer l’efficience de l’agenda rural, un concept qui avait été voté en septembre 2019 et qui comprend au bas mot 181 mesures.

Cet agenda avait nécessité l’injection par l’Etat d’une enveloppe de trois milliards d’euros dans ses rouages pour en assurer le bon fonctionnement.

La présence de la ministre dans l’Yonne, comme dans la vingtaine d’autres départements avant ce séjour sur le sol de la Bourgogne septentrionale, servait en fait d’étalonnage afin de vérifier la bonne efficacité de ce dispositif porté dans le cadre de la politique publique, qui plus est, pour être capable de l’améliorer, voire de la modifier à horizon du premier trimestre 2023.

 

 

Le « ZAN » source d’inquiétude chez les élus de la ruralité…

 

Invitée par la vice-présidente nationale de l’Association des Maires Ruraux de France, Dominique CHAPPUIT à venir conclure les travaux de l’assemblée générale annuelle de la section départementale de l’Yonne, la Secrétaire d’Etat a eu le plaisir de rencontrer et de discuter avec les élus locaux après la manifestation. Soulignant qu’elle avait constaté « à quel point Dominique CHAPPUIT était une élue engagée pour défendre les valeurs de la ruralité et qu’elle était capable d’apporter des solutions concrètes aux choses qui dysfonctionnaient… ».

« J’adore travailler avec elle !, devait lâcher à brûle-pourpoint la représentante du gouvernement – on aura vu une certaine complicité sur la scène du « 89 » entre ces deux personnalités lors de la prise de parole de la ministre avant qu’elle ne réponde à quelques questions de la salle, dont celles du vice-président du Département et élu de l’Auxerrois, Christophe BONNEFOND qui ne manqua pas de l’interpeller sur le sacro-saint « ZAN » (Zéro Artificialisation Nette) qui préoccupe plus d’un maire dans les chaumières -.

Un item qui permit à la ministre de réagir à chaud au micro : « et là ce que je vois déjà fonctionner sur ce sujet du « zéro artificialisation nette » à horizon 2050, c’est le travail qui est fait aujourd'hui entre les maires et les intercommunalités, et qui est piloté par la Région. Il est extrêmement intéressant, avec des itérations incluant les services de l'Etat en région. Je pense qu'on va arriver à quelque chose qui n'effraie plus les élus et qui va permettre aux maires ruraux de se développer quand ils le souhaitent, quand il n'y a pas de logements vacants, quand il y a des petits commerces, quand, enfin, il y a de la vie… ».

Toutefois, la pédagogie reste un élément de rigueur auprès des élus qui émettent encore des doutes quant à la pertinence de ce dispositif.

« Cela me tracasse, explique l’ancienne députée de la dixième circonscription de Haute-Garonne – un mandat qu’elle n’aura exercé en fait que sur une durée écourtée à un mois et treize jours car appelée très vite dans le gouvernement d’Elisabeth BORNE -, car, depuis maintenant deux à trois mois, je vois à quel point les élus territoriaux sont tristes et intimement convaincus qu’ils ne pourront se développer dans leur commune. Je ne cesse de leur dire lors de nos rencontres que ce n’est pas le cas. L’objectif du ZAN est à 2050 ! Il est divisé par deux. L'artificialisation des sols telle qu'on l'a opérée ces dix dernières années, eh bien, c'est encore de l'artificialisation supplémentaire. Moi, je milite pour que ça soit au service de nos maires et de nos villages ruraux qui ont créées les conditions d'un développement harmonieux… ».

 

 

L’Etat n’a nullement l’intention de supprimer les communes…

 

Une intervention de la ministre sous la forme d’une thérapie de groupe, face aux élus de la ruralité icaunaise ?

« J'espère, j'espère, j'espère – elle répètera le mot par trois fois ! - leur avoir donné confiance parce que c'est aussi ce lien de confiance qu'il faut que nous rétablissions. Je ne vois aucun problème à les rassurer, à tisser ce lien de confiance. La commune est au cœur de notre République, et il en existe 37 000 en France. Et ce n'est pas parce que de-ci, de-là, il y a des communes nouvelles, où 240 habitants ont envie de fusionner, qu'il y a une volonté quelconque de la part de quiconque de supprimer la commune ! L’Etat est fier de ses maires, on sait à quel point ils sont généreux, à quel point ils donnent de leur temps, et comment ils absorbent de l'insatisfaction de nos concitoyens. Parfois, il y a même de la violence. C'est très, très dur. Les voir inquiets par rapport à l'existence même de la commune, ça me fait beaucoup de peine… ».

Pour autant, Dominique FAURE reste intimement convaincue que « l'intercommunalité possède du sens ». L’un des termes favoris qu’elle ne manquera pas de marteler durant son intervention sera le mot « réconciliation ». A commencer par celle qu’elle essaie de mettre en place depuis sa prise de fonction entre la commune et l’intercommunalité.

« C’est vrai que cela est parfois compliqué, souligne-t-elle, quand nos élus ne s'entendent pas, quand le président de l'intercommunalité, qui parfois est aussi le maire de la commune centre conduit des politiques publiques au service de la commune centre en oubliant quelque peu les dix, vingt, cinquante, parfois soixante-dix communes qu'il possède au sein de son intercommunalité. Alors, c’est sûr : des tensions s'opèrent… ».

Mais, devait-elle ajouter, « cela relève plus du mode opératoire imposé par le président-maire de l’intercommunalité qui n'est pas assez à l'écoute des maires de son EPCI. Ce sont davantage des problématiques de clivage ou de tensions entre élus que le simple fait du dispositif existant entre une municipalité et son intercommunalité… ».

 

 

L’économie sociale et solidaire, c’est génial !

 

L’après-midi studieux de la Secrétaire d’Etat au contact des élus de l’Yonne mais aussi des citoyens et des milieux associatifs se poursuivit à Gurgy, d’une part, puis à Rosoy, d’autre part, sous le triple volet du culturel, du scolaire et de l’économie sociale et solidaire (ESS). Un patchwork éclectique qui complétait sa mission.

« L'économie sociale et solidaire, c'est juste génial, affirma-t-elle avec un large sourire, c'est une façon de faire de l'économie avec une redistribution auprès des salariés. Dans mes activités précédentes, et avec une collègue, on avait énormément développé le système. Dès qu'on a un porteur de projet, il faut savoir l'accompagner parce que derrière, c'est extrêmement vertueux à plein d'égards, il embarque la transition écologique mieux que personne…. ».

Quant à l’éducation, Dominique FAURE a pu se régaler à loisir en discutant avec les tout-petits – ce sera le cas à l’école maternelle de Gurgy où sous les regards amusés de Jean-Luc LIVERNEAUX, le maire, Crescent MARAULT, président-maire de l’Auxerrois, Daniel GRENON, député de la circonscription et les représentants du Conseil départemental, Arminda GUIBLAIN et Magloire SIOPATHIS sans omettre les hautes fonctionnaires de la préfecture Marion AOUSTIN-ROTH et Naïma RAMALINGOM -, lors de sa visite au sein de ce complexe scolaire.

Restait le volet culturel. « J’en fais !, précisa-t-elle, au sein de ma mission, j’en fais le lien entre les territoires ruraux et les territoires urbains, parce qu'on a de belles scènes nationales. Je rencontre lors de réunions régulières ma collègue Rima qui est ministre de la Culture – ndlr : Rima ABDUL-MALAK - et qui m'a dit que dans tous les contrats, il y avait des scènes nationales qui bénéficiaient des fonds de l'Etat qui en est l’un des grands accompagnateurs. Il est souvent stipulé que cette scène nationale doit diffuser ses expositions, ses concerts dans les territoires ruraux. Je vais veiller à ce qu’il y ait de belles salles rurales qui puissent accueillir et diffuser plus largement la chose culturelle à l’avenir… ».

Mission accomplie, madame la Ministre ! Les élus ruraux de l’Yonne semblent satisfaits de votre visite et savent désormais que les mots « réconciliation » et « proximité » figurent à votre vocabulaire…Ce qui peut toujours servir après coup !

 

Thierry BRET

 


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