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La guerre entre la Russie et l’Ukraine révèle non seulement la faiblesse de l’Occident face aux conflits et aux atteintes à la liberté mais aussi la fin des institutions traditionnelles. L’OTAN, l’une des sources de cette crise, n’impressionne plus personne. L’ONU est incapable d’intervenir pour imposer la paix et la négociation. Quant aux G8 et G20, au dire de l’ancien Président Nicolas SARKOZY, ils ne fonctionnent plus.

 

TRIBUNE : L’exemple de l’impossibilité des Etats-Unis et de l’Europe d’intervenir efficacement risque de faire tâche d’huile et de montrer au monde que la raison militaire, aujourd’hui, l’emportera toujours. Vladimir POUTINE semble certain de cette réalité. Cette guerre devient un triste exemple pour le reste du monde.

L’état des lieux montre que la Chine représente la puissance militaire la plus importante et la Russie, la force nucléaire la plus représentative, en termes de sophistication et de quantités d’ogives. La force nucléaire européenne ressemble plutôt à un lance-pierre face à la Russie.

La Chine garde ses vues sur Taïwan. Depuis des années sous la menace militaire de la République populaire de Chine, Taipeh a condamné l’invasion russe de l’Ukraine et met ses troupes en vigilance extrême. La Chine revendique ce territoire qu’elle veut réintégrer par la force. Mais les États-Unis, liés par de nombreux accords, interviendront-ils militairement contre la Chine en cas d’attaque ? Washington redoute une action du côté de la Chine. Depuis octobre 2021, canadiens et américains envoient des navires en mer de Chine. Pour la deuxième fois cette année, un navire militaire américain a franchi le samedi 26 février le détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale. Si la marine américaine assure effectuer un passage de « routine » dans les eaux internationales ; la Chine considère cette visite comme une atteinte à sa souveraineté. Encore des risques évidents de conflit armé. Si les Chinois ont la certitude que l’Occident ne pourra pas bouger, alors tout est hélas possible.

 

 

Israël investit beaucoup pour revenir sur ce terrain : celui de l’action…

 

L’Iran n’est pas en reste. Les négociations sur le nucléaire iranien ont repris le lundi 27 février à Vienne, dans un contexte de montée en puissance des capacités de Téhéran. Si l'Iran a pu accélérer sa marche vers la bombe atomique, c'est en partie à cause d'erreurs stratégiques de TRUMP et de NETANYAHU, juge un expert israélien. Précisément, Israël multiplie les déclarations martiales et les mises en garde. Ce ne sont que des mots ou bien Israël veut-il vraiment frapper l'Iran ? Et si c'est le cas, de quelle manière ? Nous savons tous qu'Israël a déjà investi beaucoup d'argent dans des actions opérationnelles. Comme les responsables israéliens l'ont déclaré au cours de ces derniers mois, Israël est en train de se réengager sur ce terrain.

 

 

Deux questions principales demeurent : premièrement, Israël sera-t-il prêt à utiliser l'option militaire en cas d'objection des États-Unis ? La deuxième question porte sur les lignes rouges israéliennes qui fixeront le moment où Israël jugera appropriée l'option militaire. Pour les uns, l’Iran possède déjà la bombe atomique, pour certains experts, ce sera le cas d’ici deux ans. Le risque d’embrasement semble encore évident.

 

 

La guerre se rapproche dangereusement de l’Europe…

 

Nous sommes à un tournant dans l’histoire de notre civilisation : « Occident » contre « Orient ». Ce ne sont pas les représailles économiques, y compris la plus récente, avec l’interdiction pour les Russes d’utiliser le réseau Swift (Système de facilitation de transfert de monnaie) qui vont faire reculer POUTINE. Si nous voulons la paix, une option.

Soit l’Ukraine plie bagage au Donbass, soit on se met autour de la table pour négocier. Que chacun ravale son orgueil et son ego, et puisse s’exprimer sans mépris ni contrainte. La négociation, c’est ce qui aurait dû être réalisé depuis le début, c'est-à-dire depuis quinze ans !

La France, pays des Droits de l’Homme, peut et doit être l’artisan d’une paix équitable pour chacun : si nous ne voulons pas la guerre, il n’y aura pas d’autre issue, que se soit pour l’Europe ou pour le reste du monde !

La guerre nous paraîtra sans doute inutile : peut-être que la progression des virus et le dérèglement climatique mettront tout le monde d’accord…

 

Jean-Paul ALLOU

 

 


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Un mince sourire arbore son visage fatigué. Le regard mouillé de larmes, ses pensées vagabondent très loin d’ici. Là-bas, vers l’Est, à plus de deux mille kilomètres de la France où se joue une terrible tragédie. Un drame barbare et odieux d’un autre siècle provoqué par un envahisseur cynique. Elle n’ose regarder ses voisins, pour ne pas trop leur montrer ce chagrin si lourd qui lui vrille l’esprit. Mais, elle a foi en la victoire de son peuple. Et remercie sans cesse cette Europe qui vient en aide à celles et à ceux que l’on nomme désormais les réfugiés ukrainiens…

 

AVALLON : Dans son for intérieur, elle le pressentait depuis longtemps. Huit années de conflit larvé dans le Donbass ne pouvaient que déclencher tôt ou tard une vaste offensive de la part de la Russie, puissant voisin de l’Ukraine aux dents acérées comme du métal. L’Histoire lui a donné raison depuis le 24 février. Engendrant détresse et désolation, bombardements et fureur, une peur viscérale qui se mue en terreur. L’impensable réalité.

La fuite façon exil. Ou bien rester sur ce sol, berceau de la mère Russie, maculé du sang de l’innocence qui coule à flot sous le poids des armes de destruction massive employée sans discernement par l’Armée Rouge. Se battre, aussi. Avec des mots. Des témoignages qui attestent que ce qui se noue là-bas au moment où se rédigent ces lignes est d’une rare intensité. D’une violence sans retenue. Peut-on déjà lâcher le terme de « génocide » ?

 

Un premier contingent de dix-sept personnes dont des seniors et des enfants…

 

« Oui, confirme Oléna GONTECHAROVA, faisant face à l’ensemble de la presse qui ne manque pas une miette de ses déclarations révélées à brûle pourpoint.

Les échos en provenance du terrain sont mauvais. La situation empire, plongeant dans l’effroi l’oratrice qui peine à se concentrer sur sa prise de parole. On l’a comprend. La conférence de presse, concoctée à la permanence du député de la circonscription André VILLIERS, semblerait presque futile en ces instants de guerre apocalyptique. Mais, il faut bien témoigner et rétablir toute la vérité.

D’autant que les premières personnes en quête d’un refuge salvateur arrivent dans l’Avallonnais. Cinq d’entre elles ont posé le pied sur le sol de l’Yonne. En provenance d’Allemagne et de Roumanie. In fine, ce petit contingent n’excédera pas dix-sept personnes. Des membres de la famille d’Oléna. Mais, aussi de ses amis.

Détournant les yeux pour mieux s’imprégner des notifications qui tombent en cascade sur son smartphone (elle suit l’actualité en mode continuel), celle qui fait converger tous les centres d’intérêt résume en un mot ce que vivent ses sœurs et frères d’Ukraine en pareil instant : la catastrophe.

« Les Russes bombardent sans arrêt, alors que la population se terre dans des abris de fortune dans les maisons. Ils ont même écrasé des écoles maternelles sous leurs bombes… ».

Les visages sont graves. Inhabituels lorsque l’on côtoie deux des personnalités politiques présentes, recueillies pour mieux entendre chaque mot de souffrance et de dégoût prononcé par l’interlocutrice, André VILLIERS et le président du Conseil départemental Patrick GENDRAUD. Leur bonne humeur a disparu. Laissant la place à une inquiétude sourde qui envahit l’espace, trop exigu pour accueillir autant de personnes qui se pressent autour de la ressortissante à moitié ukrainienne et à moitié…russe, livrant ses messages, presque prophétiques !

 

 

Alors, Mme GONTECHAROVA, parleriez-vous de génocide provoqué par les Russes pour qualifier l’atrocité de ces combats ? « Oui ! », anone-t-elle d’une voix tremblante chargée d’émotion. Ajoutant tout de go que les Russes mobilisent à tour de bras les jeunes conscrits, à peine sortis de l’adolescence, pour les envoyer à la guerre.     

« Comment en 2022 peut-on faire ce genre de choses, se désole-t-elle en secouant la tête, je ne sais pas comment ce conflit va se terminer…et surtout quand ? ».

Un ange passe, laissant dans son sillage tenace ce silence qui prête à l’interrogation qui n’a rien de contemplative.

 

 

« Chez nous, on se chauffe aux granulés de bois, pas avec le gaz de POUTINE ! »

 

Puis, le discours change. Plus pratico-pratique car il va falloir gérer la réception de ces dix-sept personnes. Ces exilés qui se sont enfuis de leur terre nourricière, en abandonnant tout ce qu’ils possédaient derrière eux. Maisons. Travail. Famille et amis. Parfois, leurs animaux de compagnie.  

Oléna a beau posséder trois demeures sur l’Avallonais, il va lui falloir un sérieux soutien de la part de notre communauté pour conserver, avec son époux, la tête hors de l’eau et ne pas se noyer dans le fatras de la logistique élémentaire.

« J’ai beaucoup d’amis français, esquisse-t-elle avec un zeste timide de sourire, je ne suis pas toute seule à gérer cette situation… ».

Certes, la nourriture et les vêtements seront autant de postes comptables plus abordables à anticiper. Mais quid des charges inhérentes au foyer qui va additionner 17 personnes supplémentaires à son actif ? On pense immédiatement à l’eau, à l’électricité, au chauffage.

« Vous savez, plaisante-t-elle, l’un des rares moments où Oléna fera disparaître de son visage cette tristesse indélébile, chez nous, on se chauffe avec des granulés de bois, pas avec le gaz de POUTINE ! ».

Puis, le sérieux reprend le dessus. Sa mère, âgée de 75 ans, pleure de toutes ses larmes, toute la journée.

« Des gens âgés vont arriver ici, souligne Oléna, ils sont déracinés. Certains arriveront avec leurs chiens. C’est tout ce qu’il leur reste ! ».

Les sanglots sont ravalés au fond d’une gorge endolorie d’avoir trop crié. De nouveau, la persistance du silence dans la petite pièce s’installe.

Sur le plan matériel, et pour l’aider à accomplir son noble projet, celui d’un altruisme à répercuter vers le plus grand nombre, Oléna a besoin d’oreillers, de couettes, de couvertures, de linge de maison, de nourriture pour sustenter ces bouches qui ont faim. Elle profite de la présence des deux élus pour réclamer aide et assistance. « J’aurai besoin de vous pour les papiers administratifs, explique-t-elle, peut-être aurions-nous dû inviter à cette conférence de presse la sous-préfète qui réside à côté ? ».

Point de Cécile RACKETTE, en effet, à cet instant de la conversation. Mais, on connaît le sens du devoir et de l’implication de la représentante de l’Etat pour apporter son concours à la résolution de ces équations administratives à multiples inconnues.

Avant de conclure ses propos, Mme GONTECHAROVA remercia chaleureusement André VILLIERS, porte d’entrée sur l’Avallonnais à ce possible accueil de dix-sept ukrainiens fuyant leur pays.

« Je vais pouvoir dire à tout le monde que c’est un député de l’Assemblée Nationale française qui m’a reçu et m’a écouté dans sa permanence. Un lieu ouvert à tout le monde où il y a des personnes qui prennent le temps de vous écouter. Je n’avais encore jamais vu cela auparavant ! ».

Un brin d’espoir dans un océan de turpitudes qui fera chaud au cœur de l’assistance. Muette, mais sans doute heureuse, de voir se sécher les dernières larmes des yeux d'Oléna...

 

Thierry BRET

 

 

 


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Parmi les conséquences de la guerre russo-ukrainienne, la plus forte à long terme sera surtout la flambée des prix du baril de Brent. Les pays producteurs de pétrole ne pourront pas pallier l’arrêt des importations venant de Russie, face à une demande croissante. De plus, les réserves de l’Europe ne sont pas au plus haut et la France assure trois mois d’autonomie. Un impact certain sur l’automobile…

 

TRIBUNE : Si la Russie ne peut plus exporter son pétrole, c’est tout de même le troisième producteur mondial, le Brent pourrait rapidement atteindre 120 dollars le baril ! On peut difficilement compter sur d’autres pays qui sont déjà au taquet. L’Iran peut cependant augmenter sa production de un million de barils/jour et les Etats-Unis peuvent dépasser les 11,5 millions de barils/jour. Pour cela, il faut réaliser des investissements qui ne produiront leurs effets qu’en fin d’année 2022. De plus, il y a fort à parier que l’Iran en profitera pour exiger des assouplissements concernant sa production d’uranium enrichi…

A 120 dollars le baril, nous serons à plus de deux euros le litre d’essence. Contrairement à ce que dit le patron du MEDEF, les taxes à elles seules n'expliquent pas tout. Il y a une autre raison : c'est la valeur de l'euro face au dollar, plus faible aujourd'hui qu'il y a une dizaine d'années. L'euro a perdu environ 15 % de sa valeur face à la monnaie américaine. Cela pèse fortement sur la facture pétrolière de la France puisque nous payons toujours l'or noir en dollars. Peut-on jouer sur les taxes de l’Etat ?

La composition du prix du carburant est la suivante : pétrole brut (37,6 %), raffinage (6,1 %), transport et distribution (7,2 %), fiscalité (49,1 %). L’Etat prélève ainsi près de la moitié du prix de l’essence. Peut-il diminuer les taxes ? Oui en théorie car il l’a fait dans le passé, alors pourquoi pas de prévision de diminution substantielle ?

 

Comparatif véhicule à essence / voiture électrique…

 

Parlons du prix : toutes aides confondues (Etat, région), une Renault ZOE tout électrique de 110 CV peut passer de 32 000 euros à 18 000 euros. En comparaison,  une CLIO essence de 65 CV est facturée 17 500 euros. Avec une voiture électrique, le prix d'un plein électrique est en moyenne de deux euros pour cent kilomètres en profitant d'un système de charge à domicile. Soit environ 400 euros pour 20 000 kilomètres, c'est à dire 2 100 euros de moins que le véhicule thermique. Si vous rechargez votre voiture à la maison, vous pouvez également opter pour des contrats d'électricité adaptés à la recharge de voitures électriques, sous le mode d'alternance heures pleines-heures creuses, qui vous permettront de recharger au meilleur moment pour votre budget.

Il est recommandé de réaliser un entretien du véhicule électrique tous les 30 000 km, contre 15 à 20 000 pour les voitures thermiques. Selon l’étude de « Consumer Reports », sur la durée de vie totale d’un véhicule électrique, les économies moyennes s’élèveraient à un montant presque égal à 4 000 euros.

 

 

La durée de vie d'un moteur de voiture électrique moderne est estimée à plusieurs millions de kilomètres. Pour un usage dans la moyenne (soit 30 à 40 km par jour, ou 20 000 km par an), le moteur pourrait donc fonctionner parfaitement pendant plus de cinquante ans !

On le voit bien, non seulement l’acquisition d’une voiture électrique est rentable à court terme mais également à long terme.

On peut ajouter que RENAULT vend à la Russie presque autant qu’en France. La crise ukrainienne peut aussi déboucher sur une crise dans le secteur automobile.

 

 

L’Etat travaille-t-il à une stratégie consumériste ?

 

On peut se poser la question. Existe-t-il, du côté de l’Etat, une stratégie concernant un prix de l’essence le plus haut possible afin de booster les véhicules électriques? Pourquoi pas et ce serait non seulement bénéfique pour tout le monde et y compris pour l’écologie !

Les constructeurs automobiles pourraient de leur côté réaliser une étude approfondie : quelle zone de prix acceptable par le plus grand nombre de consommateurs, pour le prix d’une voiture électrique, en tenant compte de deux facteurs. Les aides possibles de l’Etat et le seuil de rentabilité d’une telle configuration ? Plus simplement, il faudrait vendre combien de voitures au minimum  et à quel prix maximum ?

 

Jean-Paul ALLOU

 

 


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Après une année blanche pour cause de COVID, le Salon International de l’Agriculture fait son grand retour Porte de Versailles à Paris. Le contexte sanitaire ne permettra sans doute pas de battre le record établi en 2014 avec plus de 703 000 visiteurs enregistrés. Mais, il est à parier que l’on se bousculera dans ses allées. En pleine campagne pour la présidentielle, l’on devrait y croiser nombre de candidats, la fibre paysanne chevillée au corps. Affichant un soutien au monde agricole avec les promesses de circonstance.

 

PARIS : Plus grande ferme de France pour les uns, barnum médiatique aux mains de l’agroalimentaire et du productivisme agricole pour d’autres, le Salon de l’Agriculture n’en est pas moins devenu un rendez-vous incontournable tant pour ses visiteurs que pour ses exposants.

Un succès populaire qui ne s’est jamais démenti depuis son édition première en 1964 et un passage obligé pour tout le sérail politique. A l’exception de François MITTERRAND qui l’aura toujours boudé, chaque locataire de l’Elysée y a laissé son empreinte au fil du temps.

Champion hors catégorie, Jacques CHIRAC, qui vivait l’instant comme un moment de communion avec un monde qu’il connaissait bien depuis ses premiers pas à la Commission de Bruxelles, alors jeune ministre de Georges POMPIDOU. Il faut dire que « le Jacquot » ne ménageait pas sa peine, arpentant des heures durant les allées du Salon, grand flatteur de culs (de vache !) devant l’Éternel, amateur effréné de produits régionaux, à l’appétit insatiable et au solide coup de fourchette !

Bien loin des déboires de Nicolas SARKOZY qui, du « Casse toi, pauv’con » de 2008, au tour des stands bâclé en 1h30 de 2009, en passant par son absence inaugurale en 2010, n’a jamais connu le succès de son prédécesseur. Autant de rencontres « sans filtre », qui débouchent parfois sur des moments houleux comme en 2016, lorsque François HOLLANDE fut accueilli par des « connard, fumier, bon à rien » de la part d’éleveurs en colère, lui tournant le dos pour mieux afficher leur désespoir.

Pour son premier Salon en tant que chef d’Etat en 2018, Emmanuel MACRON se sera lui aussi offert une bordée de sifflets, avant d’entamer un marathon de douze heures à travers les stands. Record battu l’année suivante avec plus de quatorze heures de dégustations et de serrages de mains au compteur ! Autant de visites qui fourmillent d’anecdotes, comme celle relative à Edouard BALLADUR, alors Premier ministre, s’interrogeant sur le nombre de litres de lait produits par un…bœuf charolais ! Il paraît que l’éleveur en rit encore.

 

 

Des emplacements et des prestations à des prix pharaoniques !

 

Eleveurs, producteurs, organisations et syndicats agricoles, régions, instituts de recherche, organismes publics… : le SIA rassemble depuis bientôt soixante ans tous les acteurs de la filière agricole. Si l’occasion est donnée au public urbain d’aller voir des vaches et de découvrir que le lait ne sort pas forcément d’une brique « UHT », le salon est aussi un lieu de business avec un millier d’exposants et plus de 33 000 visiteurs professionnels venus de 42 pays. Un marché juteux confessent certains, pouvant représenter en une semaine jusqu’au quart de leur chiffre d’affaires. Longtemps réputé pour ses dégustations pantagruéliques, le Salon de l’Agriculture se savoure aujourd’hui au prix fort : verre de vin à 6 euros, sandwich à dix euros, crêpe artisanale à huit euros… Il faut bien payer l’emplacement !

Selon un article de l’hebdomadaire « L’Usine Nouvelle », un stand de 10 m2 peut valoir jusqu’à 10 000 euros ! Des tarifs qui font la part belle aux enseignes de la grande distribution qui trouvent là l’occasion de se racheter une vertu à moindre frais dans leurs négociations commerciales avec les producteurs.

 

 

Une vision de l’agriculture 4.0 et des start-up agricoles…

 

La grand-messe annuelle de l’agriculture est également un phénomène médiatique avec près de 3 700 journalistes accrédités et des heures de direct à travers les allées du Salon. Ce sont aussi 4 000 animaux présents sur place, de près de 400 races différentes, nécessitant l’acheminement de 230 tonnes de paille, 1 080 balles de tourbe, 100 tonnes de foin et plus de 600 tonnes de copeaux. Les 360 vaches laitières qui fréquenteront la salle de traite, cette année, vont produire pas moins de 40 000 litres de lait, pour plus de 600 tonnes de fumier dont une partie sera retraitée pour la production de biogaz. Une manière de rappeler que les nouvelles technologies et l’innovation sont depuis plusieurs années indissociables du métier d’agriculteur. Pour preuve les 60 start-up et entreprises innovantes, présentes cette année sur l’espace AGRI 4.0, là où elles n’étaient que cinq en 2016.

 

 

En savoir plus :

« Bienvenue à la ferme Yonne » sera présente au pavillon 3 du Salon de l’Agriculture du 26 février au 6 mars à Paris et trois producteurs du réseau iront à la rencontre des Franciliens pour présenter leurs produits tout au long de la semaine : Dominique ROUYER, « Les Escargots d’Armeau »
46 rue de Bourgogne à Armeau
escargots et préparations à base d’escargots ;
Claire GENET « Ferme ULTERIA »
Les Champs Galottes 89530 Saint-Bris-Le-Vineux
fromages de chèvre : crottins, petits bouchons, Vézelay, Saint-Bris, faisselle, yaourts et autres desserts et Coralie FOUQUET « Glaces de l’EARL de la Jaunière » à Moulins-sur-Ouanne
Glaces et sorbets : une gamme d’une quarantaine de parfums variant en fonction des saisons, du parfum basic (vanille, caramel beurre salé) ou parfum plus local (cerise, crème fraiche, ratafia de Jussy, Crémant de Bourgogne), 100 % naturels.

Si l’accès au Salon est synonyme cette année de respect des gestes barrières, la distanciation physique entre deux personnes sera sans doute en supplément ! 

La « Journée Yonne » au SIA est toujours un évènement attendu et propice à de savoureux moments inattendus…

Pour sa première visite au Salon en qualité de Président, Emmanuel Macron avait reçu en 2018 un accueil sous les sifflets de la part d’agriculteurs en colère.

Habitués du Concours Général Agricole, le GAEC Cadoux et la SCEA Riotte-Schrapfer y ont au fil des années, témoignés de l’excellence icaunaise en matière d’élevage charolais.

 

Dominique BERNERD

 


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Comment dit-on « Barbara » en ukrainien ? Est-ce qu’en ce jour de larmes et de sang, « il pleuvait sans cesse » sur Kiev comme la pluie pleurant sur Brest dans le poème de Jacques PREVERT… ? Depuis ce matin, quatre heures en France, l’ours russe est sorti de sa tanière et griffe de sa lourde patte le territoire ukrainien. Réveil « chiffon », réveil « gueule de bois » à l’écoute des nouvelles en provenance de ce pays aux portes de l’Europe mais qui paraît encore plus proche ce matin, tétanisés que nous sommes à l’idée d’un retour à une guerre totale sur le sol européen.

 

TRIBUNE : L’autocrate de Moscou a berné tout le monde, maniant l’art de la manipulation et du mensonge comme personne. Un autocrate à l’appétit insatiable se jouant de ses partenaires occidentaux comme un chat avec sa proie. « Imprévisible » Vladimir POUTINE peut-on entendre de-ci de-là, mais il suffit de se souvenir de ses faits d’arme depuis son arrivée à la tête du Kremlin il y a 22 ans, pour ne pas s’étonner de le voir une fois de plus, enfreindre de manière flagrante le droit international.

La liste de ses méfaits est longue : envahissement de l’Ossétie du Sud, région géorgienne frontalière de la Russie en 2008, annexion de la Crimée en 2014, avion de ligne de la Malaysia Airlines abattu en juillet de la même année au-dessus de l’Ukraine, accusation de crimes de guerre en Syrie en soutien indéfectible à son grand ami et alter ego, Bachar El-ASSAD, complicité avec son vassal biélorusse, Alexandre LOUKACHENKO dans le détournement d’un avion dans lequel se trouvait l’un de ses plus farouches opposants, Alexeï NAVALNY, après une tentative d’empoisonnement…

Comment ne pas évoquer l’écrasement de toute opposition intérieure et tous ces journalistes assassinés, Anna POLITKOVSKAIA, Pavel CHEREMET, Natalia ESTEMIROVA, Anastasia BABOURAVA, sans oublier Boris NEMTSOV, politicien opposé à sa politique, abattu le 27 février 2015, sur le pont Bolchoï Moskvoretski, au centre de Moscou, à quelques pas du Kremlin ? Autre bravade le 17 décembre dernier, lorsqu’il menaçait implicitement de « vitrifier l’Europe », se présentant comme une victime « encerclée ».

 

Un dictateur qui « se torche » avec les traités internationaux…

 

Vladimir POUTINE est un homme qui ne comprend que le rapport de force, toujours dans l’humiliation née de la chute de l’empire soviétique en 1991, vécue en arrivant au pouvoir il y a deux décennies, comme la « pire catastrophe » du XXe siècle et prêt à tout depuis, pour redonner à la Russie impériale ses fastes d’antan.

N’est pas Pierre le Grand qui veut et le tsar est nu, fut-il affublé d’une panoplie guerrière dévastatrice. Un dictateur qui a peur de la démocratie et, pour reprendre la dialectique employée en septembre 1998, alors qu’il menaçait les terroristes tchétchènes de les « poursuivre jusque dans les chiottes », se « torche » avec les traités internationaux et tire la chasse sur tout principe régi par les droits de l’Homme ou la démocratie.

 

 

Quelles réelles mesures de rétorsion mettre en place pour l’affaiblir, quand on sait que l’Europe dépend en moyenne à 40 % de la Russie pour son approvisionnement gazier, loin devant la Norvège et l’Algérie ? Une dépendance accrue même pour des pays comme l’Autriche, la Pologne ou la République tchèque, tributaires à 75 % de l’ex-URSS, pour leur alimentation en gaz. On sait déjà, comme l’a rappelé cyniquement l’ancien président Dmitri MEDVEDEV, que l’Europe allait devoir se résoudre à payer bientôt son gaz « 2 000 euros pour 1 000 m3 de gaz, soit plus du double du prix actuel… ».

 

Sommes-nous prêts à mourir pour Kiev ?

 

Si notre pays, grâce à la part de nucléaire dans son mixte énergétique, ne dépend qu’à moins de 20 % du gaz russe, combien de temps encore avant de voir les prix remonter en flèche, une fois les élections présidentielles passées ? Le baril de pétrole a atteint pour sa part hier les 105 dollars, un record depuis 2014. Quant aux cours du blé, dont l’Ukraine est le quatrième exportateur mondial, ils se sont envolés à l’ouverture hier matin, à peine connue l’invasion russe.

A l’aune de l’inflation à venir, quels sacrifices sommes-nous prêts à accepter au quotidien pour empêcher que demain la place Maidan à Kiev, ne devienne une nouvelle place Tian'anmen, de sinistre et sanglante mémoire ?
En 1939, dans un élan pacifiste, le socialiste (et futur collaborationniste !) Marcel DEAT incitait chacun à s’interroger sur la nécessité de « mourir pour Dantzig », en référence au territoire polonais menacé par l’Allemagne nazie. Est-on prêt aujourd’hui à « mourir pour Kiev ? Et si oui, comment ne pas résister à la tentation de s’arrêter en chemin à Munich, triste souvenir d’accords du même nom et d’une paix illusoire…

 

Dominique BERNERD

 


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