Curieux paradoxe que celui-ci. 95 % des entreprises de l’Hexagone méconnaissent l’ensemble des dispositifs qui existent et dont ils peuvent avoir recours en sollicitant l’intervention des tribunaux de commerce. Une anomalie informative considérable que les deux présidents en charge de l’honorable institution à Auxerre et à Sens ont voulu corriger lors de la cérémonie des vœux des chambres consulaires…
APPOIGNY : Par la voix de ses deux présidents en exercice, le Tribunal de Commerce fait de la pédagogie ! Invités par le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne Alain PEREZ, lors de la récente cérémonie des vœux inter consulaire, l’Auxerrois Pascal BAILLY et son homologue sénonais, Bruno RENARD, ont eu l’excellente idée de replacer le curseur de la communication à sa juste place.
Trop peu de chefs d’entreprises connaissent les modes opératoires de l’organisme et surtout les outils qui peuvent être mis à leur disposition afin de les aider à surmonter un cap difficile.
Avant que celui-ci ne se métamorphose en crise profonde, il est urgent de signifier sa situation auprès de l’instance juridique commerciale.
Cela est d’autant plus dommageable que 70 % des solutions préconisées pour extraire les entrepreneurs de l’ornière s’avèrent positives pour renflouer l’esquif professionnel sur lequel il semblait flotter.
Constatant avec désappointement cette ignorance, les magistrats des deux tribunaux de Commerce de l’Yonne ont décidé d’intensifier leurs actions de prévention et d’informations auprès des entrepreneurs. Pour que ceux-ci améliorent leur taux de réussite économique sur notre territoire.
Se succédant l’un à l’autre, à la tribune face à un auditoire de circonstance, Pascal BAILLY et Bruno RENARD ont alerté les entrepreneurs afin qu’ils agissent en toute transparence avant qu’il ne soit trop tard. Connaître les procédures de sauvegarde à l’amiable peut ainsi sauver une société d’une mort certaine.
Dès qu’un signe apparent à une difficulté clignote, se rendre au Tribunal de commerce correspond à une impérieuse nécessité.
La sensibilisation aux professionnels s’appuiera également sur l’apport d’une conférence interactive réalisée avec le concours du numérique prochainement. Un atout de plus pour que les messages relayés le soient en prise directe avec le terrain…
Chantre de l’emploi industriel et de sa valorisation par le biais de l’apprentissage et de l’alternance, le président du Pôle Formation Nièvre Yonne parle. Un succédané de ce que devrait être son intervention publique à la tribune de la Maison de l’Entreprise au moment des vœux, ce jeudi soir. L’homme s’interroge. Sur le devenir de la filière industrielle de notre territoire alors que les entreprises regorgent d’emplois dont elles ne trouvent pas preneur. Faute de volontaires qualifiés et surtout motivés pour tenir ces postes. Pourtant, les envies sont là. Palpables au niveau de ce centre de formation qui souhaite endiguer la morosité ambiante et proposer de construire un avenir meilleur à celles et ceux qui mouillent la chemise dans l’entrepreneuriat…
AUXERRE : André BEX serait plutôt du genre taiseux, d’ordinaire. Le personnage se veut plutôt discret et humble. Nonobstant, il est néanmoins l’une des chevilles ouvrières essentielles de la sphère industrielle qui agit au quotidien sur notre territoire.
Jeudi soir, aux côtés d’Etienne CANO, président du MEDEF, de Jean-Dominique DA GREGORIO, qui lui a succédé au poste de responsable de l’UIMM (Union des industries des métiers de la métallurgie en 2019) et de Claude VAUCOULOUX, délégué général de la Maison de l’Entreprise, l’ancien dirigeant de FIMM sera propulsé sur le devant de la scène. A la tribune de l’amphithéâtre face à un auditoire d’entrepreneurs et d’institutionnels à l’écoute du moindre de ses mots.
Aujourd’hui, membre de la caste des retraités très actifs, André BEX a pris les rênes du Pôle Formation technologique de l’industrie. Un challenge capital pour celui qui voue une admiration sans borne à celles et ceux qui intègrent la vie professionnelle en ayant emprunté la voie de l’apprentissage et de l’alternance.
« Il y a belle lurette que l’Allemagne a tout compris de l’insertion dans la vie active, lâche-t-il avec insistance, montrant qu’en la matière l’Hexagone peut encore prendre des leçons de son puissant voisin. Vous savez, ajoute-t-il, la formation sert à maintenir les compétences et à faire évoluer l’ensemble des collaborateurs des sociétés industrielles vers les nouvelles technologies. Elle ne s’adresse donc pas exclusivement aux demandeurs d’emploi. C’est l’une des missions régaliennes de la Maison de l’Entreprise et de son Pôle de formation que de vouloir développer le niveau de compétences des salariés de l’univers industriel de notre territoire… ».
Mis à mal au cours de l’exercice antérieur, la faute à l’Etat qui a su compliquer les choses en voulant changer la donne applicative au niveau de la formation, le Pôle repart pourtant de plus belle en 2020.
Toujours une présence maintenue à Sens…
L’ouverture à la concurrence aux entreprises qui désirent développer par elles-mêmes leur propre formation laisse son président dubitatif. Et imperméable. Tout autant que celui que les pouvoirs publics veulent accorder à l’Education nationale à ce propos.
« L’Education nationale n’a pas les compétences voulues de former les gens qui se destinent ensuite vers l’emploi. Ni même la philosophie. Je m’interroge car son approche est plutôt dogmatique où les notions d’apprendre à lire, à écrire et à compter ne suffisent pas car in fine, trop de jeunes gens éprouvent encore de sérieuses difficultés à s’intégrer. Le dogmatisme en matière de formation ne doit plus être. Il est nécessaire d’être réactif et posséder une vision pragmatique à l’avenir pour réussir sa formation professionnelle… ».
Malgré cela, l’Education nationale devrait créer cette typologie de centres qui pourrait concurrencer tôt ou tard le pôle nord-bourguignon.
Résolument optimiste, André BEX sait qu’il y aura sans doute d’autres efforts à réaliser afin que l’équilibre, base naturelle de l’édifice, soit respectée. Mais, il le martèle lors de son entretien : « Nous avons l’obligation de former des personnes qui rejoindront ensuite les entreprises de la métallurgie et de l’industrie. C’est pourquoi notre présence à Sens demeure d’actualité. Même si les espaces dédiés de l’ESY ont été fermés, notre organisme s’est porté acquéreur d’une centaine de mètres carrés de bureaux qui accueilleront d’ici peu le suivi des cours théoriques ainsi que des réunions professionnelles… ».
Répondre aux besoins immédiats de la métallurgie
L’aide au recrutement est une autre manière de justifier la mission vécue par le Pôle Formation 58 89. Et en la matière, l’organisme dispose de pléthore d’arguments favorables à son épanouissement, via les CAP, BP, Bac pro et BTS, dont il dispose. Y compris les cycles pédagogiques menant à la qualification d’ingénieur.
« On dit souvent que l’apprentissage reflète une mauvaise image autour de lui. Telle une voie de garage à suivre par des parias de l’Education nationale. Ce n’est pas vrai ! Même la filière industrielle souffre de cet effet gigogne alors qu’il n’y a jamais eu autant de postes à pourvoir de façon instantanée. Mais, j’attire aussi l’attention de ces entrepreneurs qui ne permettent plus à leurs salariés de conserver leur passion du métier. Pourtant, plus de vingt-cinq mille emplois ont vu le jour l’année dernière en France dans le secteur industriel. Ce n’est pas rien ! Quant aux salaires, ils sont corrects : les jobs de la métallurgie sont payés 13 % de mieux que pour la plupart des métiers proposés par l’industrie… ».
Toutefois, la motivation à laquelle tout le monde prétend ne se résume pas au seul salaire attribué. André BEX le conçoit : il est indispensable d’aider les collaborateurs à évoluer vers le haut, par le prisme de la formation, et surtout, par la reconnaissance humaine, un item dont la plupart des entrepreneurs de l’Hexagone, quel que soit le secteur d’activité, ont encore du mal en mettre en exergue…
Signe des temps : l’industrie à la pointe de la technologie semble interpeller les jeunes générations. Péremptoire, André BEX prévient pour autant : « Le numérique ne doit pas nous faire oublier l’intelligence humaine et la sensibilité que nous avons comme argument supplémentaire par rapport au numérique… ».
L’industrie filière d’avenir : la réponse est oui à deux cents pour cent !
Dès sa prime jeunesse, Thomas CERS, instigateur de cette jeune entreprise de la filière bois, passait la plupart de son temps dans les arbres. Une étrange passion, certes, qui l’a poussé vers des études de taille et soins aux arbres, puis d’élagage. Plus tard, dans le souci d’en apprendre davantage sur les végétaux, il devait suivre une formation de charpentier. Pour pouvoir réaliser son rêve d’aujourd’hui : l’édification de cabanes hautes perchées…
POILLY-SUR-THOLON : Place aux hébergements insolites ! Si, si, cela existe dans le landerneau départemental. Un exemple concret ? Celui de la structure professionnelle qui œuvre depuis mars 2016 dans deux domaines d’activités, à la fois complémentaires au vu de la matière première usitée et distincts quant à leur fonctionnalité : l’élagage et la conception de lieu d’accueil originaux.
BOUTS DE BRANCHES, appellation amusante pour désigner la raison sociale d’une TPE, se promène d’un domaine à l’autre de son activité avec maestria et facilité. L’élagage représente à ce jour environ 20 % du chiffre d’affaires en 2019. Mais, la création et fabrication d’hébergements insolites à partir de bois brut confère à l’entreprise la possibilité de s’épanouir dans un tout autre registre, celui de la menuiserie et de la charpente.
L’idée sommaire est la suivante. Quand cela est possible, la récupération de déchets liés à l’élagage et particulièrement les morceaux possédant des particularités (bois coudé, biscornue, fourche …) mais aussi certaines variétés, comme le platane qui rappelle la peau de serpent, l’acacia qui a l’aspect du bois flotté, mais à la robustesse éprouvée ou le bouleau pour sa couleur blanche, devient une impérieuse nécessité.
L’entité se démarque par ses constructions atypiques avec un style novateur, non traditionnel comme le toit en chapeau de sorcière par exemple. Elle souhaite équiper de plus en plus ces hébergements insolites dans les structures de loisirs, de tourismes, de parcs de château dans l’Yonne mais également au niveau de l’Hexagone.
Pour se faire, Thomas CERS s’appuie sur l’aide de sa compagne qui a repris une formation d’assistante de dirigeant d’entreprise artisanale, suivie à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne.
Bénéficiaire d’un prêt d’honneur d’INITIACTIVE 89, l’entrepreneur travaille seul à la création et à la fabrication de ses pièces, avec des recrutements ponctuels au fil des chantiers. Il espère grossir son carnet de commandes afin d’embaucher à long terme.
Maryline GANDON
Sélectionnés par une centaine de jurés présents à la salle des fêtes de BEINES ce jeudi 23 janvier, les nectars de toutes les appellations millésimées 2018, sauf exception qui auront obtenu les accessits requis, concourront lors de la finale nationale organisée porte de Versailles au Salon international de l’agriculture de Paris le 23 février prochain…
AUXERRE : Voilà une présélection qui ne manque pas d’être biffée chaque année sur les agendas des amateurs de la chose vineuse. La Chambre départementale d’agriculture accueillera ce jeudi à partir de 9h30, et ce pour la matinée entière, une centaine d’aficionados de la dive bouteille pour qu’ils puissent exercer leur talent de dégustateurs hors pair d’échantillons représentatifs du millésime 2018. Sauf pour les grands crus, les Irancy millésimés 2017 et les crémants.
Ce sont en effet quatre-et-vint un viticulteurs de l’Yonne dont trois jeunes néophytes béotiens en la matière mais aussi des coopératives et négociants qui soumettront leurs produits de conception artisanale à la sagacité d’un jury éclectique mais connaisseur !
Créé en 1870 par le ministère de l'Agriculture, le Concours Général Agricole est la seule manifestation de ce type à être organisée sous le contrôle de l'État.
Attendu des professionnels comme du grand public, sa notoriété est tangible en France comme à l’étranger.
Ce concours est le rendez-vous annuel incontournable pour la viticulture icaunaise. Il permet de valoriser les productions, de mieux faire reconnaître les terroirs et de se faire référencer sur un marché de produits de haute qualité.
Quant aux enjeux économiques pour le département, ils restent incontestables. Ce concours représente une vitrine de la qualité des vins de notre terroir auprès d'une clientèle française et internationale.
C’est presque devenu une vérité digne de LA PALICE ! Pour se développer et optimiser leur chiffre d’affaires, les entreprises se doivent de trouver de nouveaux financements. Toutefois, il existe un sérieux bémol à l’exercice. Au-delà d’un certain niveau de risque, le dirigeant n’a plus la faculté de pouvoir solliciter les établissements bancaires. Outre de puiser dans son bas de laine personnel, l’entrepreneur peut alors s’en remettre à des particuliers ou des entreprises locales désireuses d’investir et de demeurer au capital de la société durant un temps limité. Comme le préconise de manière officielle KUB…
AUXERRE : Un chiffre, de prime abord pour mieux appréhender le sujet. Chaque année, ce sont au moins une centaine d’entreprises, toute typologie sectorielle confondue, qui sont en quête du Graal suprême afin de pouvoir accomplir leur développement en Bourgogne Franche-Comté. Leur précieux sésame qui ne sort pas de la lampe d’Aladin se nomme les investisseurs !
Mais, ceux-ci ne sont pas légion. Ou plus vraisemblablement assez difficile à détecter. Seuls 10 % de ces dirigeants de société trouveront réellement chaussure à leurs pieds en bout de course.
Or, si le chef d’entreprise soucieux de renforcer ses fonds propres ne possède pas de deniers personnels à injecter dans son affaire, c’est la garantie assurée de rester à quai côté développement. Ou pire encore, de voir disparaître à brève échéance son outil de travail.
Aujourd’hui, un constat est observé par les exégètes en la matière : c’est-à-dire les investisseurs eux-mêmes, réunis dans des structures formalisées. Pour les entreprises à fort potentiel de croissance, il existe une absence quasi-totale de solution en phase d’amorçage pour des besoins inférieurs qui oscillent entre 300 000 et 500 000 euros.
Première levée de fonds dès 2016…
Depuis quelques années, des pistes opportunes existent. Y compris dans l’Yonne pour subvenir aux besoins des patrons ayant de réelles velléités émancipatrices. L’appel à des particuliers ou aux entreprises locales s’est donc fait grand jour. Avec plus ou moins de bonheur, par ailleurs.
Les prémices d’un tout premier club d’investisseurs, Yonne Business Angels, n’auront durée qu’un temps. Avant que le projet ne s’étiole au gré des doutes et des envies de chacun. S’employant à déployer ce que la structure sœur de « Dijon Angels » avait décliné, Yonne Business Angels aura eu le mérite de poser les jalons initiaux de cette économie participative ouverte vers des poches d’investisseurs non rebutés par le gain de perspectives financières audacieuses et solidaires, novatrices.
Puis, il faudra patienter jusqu’en 2016 pour que le concept d’un agglomérat de bonnes volontés ressurgisse sur la place de l’Yonne. Une soirée de présentation concoctée avec le concours du MEDEF eut tôt fait de sensibiliser près de cent-vingt investisseurs potentiels. Une réussite qui débouchera sur une première levée de fonds permettant à une jeune PME (ROND HOME et ses habitats circulaires insolites) de trouver ses marques. Sur les quinze donneurs de fonds, treize n’avaient jamais réalisé ce type de placement auparavant.
L’idée a depuis fait son chemin. En démontrant qu’il était possible de multiplier les investisseurs potentiels et offrir des solutions de sortie aux entreprises financées dès que la base de projets d’investissement s‘élargissait.
Dès lors, le groupe informel multiplie les rendez-vous. Il analyse les dossiers en présence des chefs d’entreprise. Il se projette sur leur avenir, pesant le pour et étudiant le contre. Rien n’est laissé au hasard.
Conséquence : une dizaine de projets retiennent l’attention de ces investisseurs en herbe qui épaississent leur cuir en matière de prise de risque et d’expériences.
Hormis un seul dossier qui sera passé aux fourches caudines de l’insuccès, toutes les autres candidatures recevront la bénédiction urbi et orbi de ce petit groupe de femmes et d’hommes qui maîtrisent à la perfection la gestion du haut de bilan.
Une de leur plus belle réussite à mettre à leur palmarès s’appelle PAPY HAPPY. La société de Joachim TAVARES vient aujourd’hui de bénéficier d’une levée de fonds d’un million d’euros en ayant créé une dizaine d’emplois et exporte désormais son savoir-faire vers l’Espagne !
Officialiser la démarche pour recruter des investisseurs qui s’ignorent !
Une assemblée générale constitutive, le 13 décembre, a validé les objectifs à poursuivre pour cette entité qui sort de l’ombre. Nom de baptême : KUB ! Pour Kick Up Business.
Outre la mise en place de circuits courts, la jeune structure qui n’a rien d’une néophyte entend apporter sa pierre à l’édifice du développement économique local. Via l’aide à la création d’emplois, d’une part ; mais surtout par le biais de la démocratisation de l’investissement en entreprise. Une aubaine dont pourrait profiter beaucoup de personnes après la connaissance du nouveau taux (crépusculaire) du livret A à 0,5 % !
A ce jour, quarante-cinq investisseurs constituent déjà le premier carré de KUB. Quelles en sont leurs motivations ?
Différentes réponses s’entrecroisent : la nature de l’activité, la localisation du projet, la fiscalité, la plus-value intéressante in fine, la participation et le soutien à un projet entrepreneurial, l’apport de l’expérience, l’aide à apporter avec ses réseaux d’affaires, la liberté totale sur la décision d’investissement et son montant…
D’autant que sur ce dernier aspect, les mises de fonds minimales débutent dès mille euros. Au cours du dernier quadrimestre, trois levées de fonds ont eu lieu pour 700 000 euros avec de jolis projets (METIS, FORMA COMPOST et La Poterie NORMANDE). Quant aux perspectives, elles augurent déjà d’une certaine réalité positive avec de quatre à six projets devant être présentés d’ici les prochaines semaines.
Géographiquement, KUB entend bien ne pas se limiter au seul territoire de l’Yonne. De deux à trois poches d’investisseurs ont été identifiées dans la Nièvre. La Côte d’Or se présente déjà dans la ligne du viseur de ce collectif.
Bref : l’heure est à l’investissement dans les entreprises en entrant au capital des sociétés. Une vraie bouffée d’air pur pour celles et ceux qui croient en un demain ambitieux…