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Le conflit russo-ukrainien, ce sont d’abord des centaines de milliers de morts, civils et militaires. Au-delà du conflit armé, comme souvent, c’est aussi une guerre civile. Il marque la fin de l’hégémonie occidentale, la nouvelle donne des alliances et une redistribution des cartes géographiques.

TRIBUNE : La fameuse contre-offensive promise depuis un mois a débuté le 04 juin dernier. Elle semble au point mort et certains experts parlent de son échec. Volodymir ZELENSKY affirme que son armée avance mais qu’elle rencontre de graves difficultés dans sa progression. Quant à Vladimir POUTINE, il assure avoir bloqué l’adversaire, qu’aucune parcelle de terrain n’est cédée mais que son armée subit de lourdes pertes. Il est clair que les lignes de défense construites par les Russes l’été dernier (Donbass et Novorossin) empêchent tout passage de blindés.

Les constats

L’échec provisoire de la reconquête des territoires ukrainiens montre clairement que l’armement des Occidentaux ne suffit pas à gagner le combat et tant s’en faut ! De plus, l’armée russe s’est attachée à cibler avec succès les centres de commandement et les arsenaux ukrainiens. La nouvelle frontière est devenue un horrible cimetière d’hommes et les carcasses de blindés fument encore… Sur de nombreux aéroports ukrainiens des débris de Mig 29 et de M 16 jonchent les tarmacs ! Les morts, civils et militaires, se comptent par centaines de milliers. Les Etats-Unis estiment les pertes en matériel à 500 milliards de dollars… Impressionnant mais dérisoire à côté du drame humain ! Quel que soit le camp, une mère qui pleure son fils mort au combat, ou une épouse qui ne se console pas de la disparition de son époux, sont toutes dignes de notre compassion et de notre respect : la douleur n’a ni frontière ni drapeau, la douleur de ces femmes est universelle…

 

 

De nouveaux enjeux…

On peut se demander ce que valent les armes occidentales (années 1990), face à l’arsenal russe d’aujourd’hui ? La force aurait-elle changé de camp ? L’armée ukrainienne ne peut pas mener une guerre intense et efficace. Parmi les forces vives, il faut distinguer les militaires avec ZELENSKY à leur tête. Ils pensent défendre le peuple, à éradiquer les Russes et leur culture. C’est une faiblesse historique, aucune unité possible et l’armée ne forme pas un bloc indivisible !

Un autre enjeu majeur qui découle également de la fracture nationaliste-peuple de base : la guerre civile ! Le Donbass illustre parfaitement la dérive « guerre civile ». Depuis une quinzaine d’années, on ne compte plus les morts dans le Donbass (certains l’estime à 1,5 million). Donbass, Novorossin et Crimée sont de culture russe et viscéralement contre toute ingérence de l’Ukraine dans leurs affaires. Ils n’accepteront jamais un retour sous l’autorité de Kiev. Ajoutons qu’Odessa est ukrainienne en droit mais de culture russe. La Transnistrie et la Moldavie demeurent russes de cœur et de culture et constituent des menaces de conflits pour l’Ukraine.

La construction d’un état indépendant ukrainien, tel que défini par Volodymir ZELENSKY et ses amis occidentaux semble impossible. Une Ukraine, une et indépendante n’a jamais existé, sauf durant la Première et la Seconde guerre mondiale. L’Ukraine existe depuis 1991 ! La conséquence est hélas claire : le conflit russo-ukrainien n’aura malheureusement pas de fin…

 

 

 

La redéfinition des alliances…

La guerre en Ukraine délimite le paysage des alliances. Europe et Etats-Unis font bloc autour de Kiev et poussent le pays au combat (idéologie, intérêts financiers ? Un peu des deux). L’OTAN appelle aujourd’hui à soutenir la contre-offensive de l’Ukraine et exacerbe les passions guerrières des Ukrainiens, l’Iran livre des drones aux Russes et envoie des hommes en Crimée, la Russie mobilise ses soutiens eu Moyen-Orient et en Méditerranée, avec notamment l’Algérie.

Si une large partie du monde a condamné l’invasion en Ukraine, voire a pris des sanctions contre la Russie, Vladimir POUTINE n’est pas pour autant isolé dans le conflit. Syrie, Venezuela, Biélorussie le soutiennent. Chine, Cuba et Brésil ne souhaitent pas soutenir ouvertement ou totalement les Russes. Quant à la Turquie, elle souhaite jouer un rôle majeur dans des rencontres pour la paix. Ils veulent ménager la chèvre et le chou : ne pas trop contrarier les Occidentaux, affaires oblige…

On commence à entendre quelques bémols en Europe et certains membres ne sont plus aussi enthousiastes à soutenir un effort de guerre qui leur paraît de plus en plus source de gaspillage en vies humaines et en monnaie ! De plus, la Pologne et la Hongrie interdisent les importations de céréales venant d’Ukraine. Varsovie et Budapest ont justifié leur décision par le fait que les céréales ukrainiennes qui transitent par leur territoire depuis le début de l’intrusion russe et le blocage de certains ports de la mer Noire, constituent une menace pour leur propre secteur agricole. Une partie significative de ces céréales, moins chères que la production locale, n’étant pas comme prévue exportée vers des pays tiers en raison notamment de difficultés logistiques.  N’oublions pas que la Commission Européenne a imposé des quotas de céréales ukrainiennes pour chaque membre de la communauté. Bien entendu, Ursula Von der LEYEN, dans sa légendaire mansuétude, promet des sanctions aux pays récalcitrants… 

Un conflit qui risque de s’éterniser…

A l’instar des deux Corées et du conflit israélo-palestinien, on peut redouter que la guerre en Ukraine s’éternise avec des belligérants campés sur leur position et leur certitude d’avoir raison. Séparée depuis 1948, les deux Corées n’ont jamais signé de traité de paix et leurs armées se positionnent de chaque côté du célèbre 38ème parallèle. Quant aux rapports entre Israël et la Palestine tout a débuté bien avant l’ère chrétienne ! Les juifs de l’époque avaient constitué une mutuelle afin de se préserver contre les exactions des âniers Palestiniens. Depuis, deux ou trois millénaires, nous assistons à une suite de guerres, d’escarmouches, d’actes terroristes… Un éternel conflit, hélas, qui ne prendra fin qu’après l’anéantissement de l’une ou de l’autre partie ! On peut juste espérer, pour l’Ukraine et la Russie, de nouveaux Yasser ARAFAT et Yitzhak RABIN pour se retrouver autour d’une table et parler de paix !

 

 

La guerre en Ukraine se soldera par un statu quo provisoire…

Les Ukrainiens soutenus par l’Europe et les Etats-Unis ne renonceront pas aux régions conquises par les Russes, et les Russes ne cèderont jamais les territoires annexés. D’autant plus, que pour le Donbass, POUTINE donne une pseudo-légitimité démocratique à sa conquête, par un vote des autochtones.

Pour l’instant, fabricants et marchands d’armes s’en donnent à cœur joie, engrangent de copieux bénéfices, et demain, comme de coutume, les ferrailleurs investiront le terrain afin de récupérer tout le matériel militaire et prendre au passage de la monnaie facile…

Nous sommes dans l’impasse. Un traité de paix ne pourra s’envisager que si Vladimir POUTINE accepte de renoncer au rêve de la reconstruction de l’ancien empire soviétique, avec des garanties données aux alliés. De leur côté, américains et européens doivent faire pression auprès de ZELENSKY afin qu’il accepte la perte du Donbass. La paix est à ce prix et la reconstruction d’un pays exsangue et ruiné peut donner de l’espoir aux Ukrainiens ! Il vaut mieux financer des vivres que des chars de guerre. Restera à trouver le « Monsieur bons offices », admis par tous et capable de réunir les frères ennemis !

La paix est au prix de l’humilité et de la fraternité entre les peuples, en oubliant un peu l’ego et l’argent…Anatole France avait peut-être raison quand il écrivit : « On croit mourir pour la patrie ; on meurt pour des industriels… ».

 

Jean-Paul ALLOU

 


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Il se passe toujours quelque chose, rue du Plat d'Etain, derrière l'imposante halle Baltard du marché de Sens ! Une nouvelle adresse va bientôt ouvrir avec à la tête un pâtissier, fils du chef du restaurant « Le Gâtinais de Saint-Valérien ». Une autre (la poissonnerie) va bientôt déménager de quelques rues...

SENS : Au 19 de cette petite artère se tient une institution : c'est la brasserie «  Le Plat d'Etain », tenue par sieur Bruno depuis une vingtaine d'années déjà. Avant, il était installé à Joigny. Mention spéciale pour commencer : les toilettes dudit établissement sont en permanence d'une impeccable propreté. Bravo à notre bistrotier, car cela n'est pas si courant !

Le comptoir boisé accueille de bon matin la tasse de caféine. Puis, un peu plus tard arrive le tour du ballon d'un blanc judicieusement choisi au cœur de notre Bourgogne (ou encore le verre d'une grenadine à l'eau !). Au premier étage, se niche une petite salle de réunion, à l'abri de tous regards ! La terrasse complète cet attachant estaminet, fief des commerçants du marché voisin  (Vanessa, Pascal, Stéphane,  Damien....et les autres !).


Une entrée franche du collier qui se savoure à satiété…

 

Le midi - et certains soirs aussi - Bruno fait à manger. C'est plutôt  bon cette cuisine faite maison (signalons les délicieuses frites, notamment !). Le menu  du jour est d'ailleurs annoncé sur le set de table : astucieux ! Il est à 21,90 euros (faudrait pas plus !). Au service, il est accompagné de sa  souriante fille Marion. Cette jeune femme est faite pour ce métier. Le contact avec la clientèle lui va à ravir. Père et fille, cela fait un chouette binôme, dont notre pudique bistrotier semble légitimement heureux !

Il est midi : c'est parti et les clients arrivent de chaque coin de rue. On reconnaît Vincent, le sympathique photographe du studio ALLIX (excellent pro, s’il en est !). Le repas commence avec un classique : une salade de hareng pommes de terre qui aurait mérité un rien de persil : c’est bon et joli, une entrée franche du collier, accompagnée d'une bonne salade verte qui croque !

 

 

 

Le plaisir d’être là…

 


Les plats sont de belle tenue : la joue de porc avec une appétissante écrasée de pommes de terre. Quant à la côte de gigot, elle est servie impeccablement rosée comme demandé. Rosé encore : celui du domaine de Joigny VIGNOT, il est des plus gouleyants.

Quelques jolis desserts dont une tarte à l'abricot plutôt bonne se présentent dans l’assiette, mais la pâte manque un brin de croustillance. « Deux cafés et l'addition, Marion s’il te plaît ! ». Puis, heureux de cette pause-déjeuner, l'on retrouve le bitume de cette rue typique de la cité de Brennus. A bientôt, Bruno et disons-le aussi, merci d'être là !

 

 

En savoir plus :

 

Les - : la tarte à l'abricot manquait un brin de croustillance.

Les + : l'ambiance du lieu est conviviale, le service est aimable.

 

 

Contact :

 

Brasserie Le Plat d'Etain

19, Rue du Plat d'Etain

89100 SENS

Tel : 03.86.64.34.16.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 


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Elle est malheureusement bien trop courte, cette exposition ! A peine, quarante-huit heures chrono pour se rassasier, sans aucune modération, de ces œuvres aux coloris chatoyants, aux personnages – les « Grandes Gueules », rien à voir avec l’émission culte de RMC ! – si atypiques, aux interprétations diverses que l’on peut se faire de ces toiles insolites qui plongent les contemplateurs que nous sommes entre esprit festif, cher aux Africains, et mysticisme le plus profond, à la limite de la transe ! A ne manquer sous aucun prétexte pour mieux s’imprégner du génie créatif de JACOBLEU !

 

AUXERRE : L’art africain dans ses formes les plus abouties. Chatoyantes, colorées, chaudes, sensuelles, suggestives, envoûtantes, mystérieuses…C’est un peu tout cela à la fois que propose l’une des sommités picturales de ce beau pays qu’est la Côte d’Ivoire, patrie du cacao et des « éléphants » footballistiques, avec sa présence artistique, deux jours durant, à la Galerie Saint-Germain, dans la capitale de l’Yonne.

Une exposition quasi éphémère – elle s’estompera non pas de nos mémoires mais de notre acuité visuelle dès ce samedi, quel dommage ! -, et que les inconditionnels des arts premiers et de la culture éclectique offerte par ce continent prolixe en matière de créativité se doivent de visiter pour en apprécier toute sa quintessence.

L’artiste du jour se nomme JACOBLEU. La contraction originale et amusante du prénom Jacob et du mot, Bleu, qui est en fait le véritable patronyme de cet artiste sympathique, jouissant d’une solide notoriété internationale.

 

 

Un artiste pluridimensionnel, pédagogue de surcroît…

 

Chevalier de l’Ordre du Mérite Culturel, en version africaine, titulaire du Prix d’excellence des Arts visuels et cinéma en 2016, JACOBLEU est à l’initiative de moult projets artistiques à vocation mondiale permettant de tisser des liens culturels avec des artistes des cinq continents.

Possesseur d’une galerie d’art à Abidjan, Jacob promène sa silhouette habillée de ses propres créations du plus bel effet entre l’Afrique et l’Europe, afin de faire rayonner ses œuvres qui aujourd’hui s’arrachent auprès des collectionneurs avisés. Des œuvres – il en présente une petite illustration avec cette étape auxerroise -, entre pastels et peintures, qui ne demandent qu’à enrichir la collection d’investisseurs de l’Auxerrois !

Devant un public féru de culture et amateur de tableaux, l’artiste a pu expliquer avec humour et décontraction le fruit de son travail, lors du vernissage de cette trop brève manifestation. On pourrait qualifier JACOBLEU d’artiste polymorphe, pluridisciplinaire, touche à tout de génie, passant de la littérature – il a dévoilé l’existence de l’un de ses ouvrages -, à la photographie, le stylisme, la peinture. Il se définit aussi comme un pédagogue – le garçon à la carrure athlétique est professeur de couleurs et de dessin à l’Ecole d’architecture d’Abidjan – et cela lui réussit plutôt bien, notamment avec son « filleul », ABOUDIA, talent en conquête affirmée entre New York et l’Afrique qui voit ses œuvres atteindre déjà le firmament chez « Christie’s » avec des sommes vertigineuses à la vente ! L’élève aurait-il dépassé le maître ? Cela provoque les rires de JACOBLEU.

 

 

Le souffle du visible et de l’invisible pour mettre en transe…

 

De cette complicité éducative entre les deux artistes est né un remarquable travail à quatre mains que les visiteurs ont pu admirer au cours de cette conviviale soirée à laquelle assistait la conseillère départementale Emmanuelle MIREDIN – elle se fendit d’un petit discours appréciateur sur ce qu’elle voyait – et Estelle LACOUR, qui en sa qualité de conseillère en gestion de patrimoine (HEXA Finance) n’a pas hésité à franchir le cap du mécénat pour soutenir ce projet pictural du plus bel effet et un tantinet exotique, porté par Ambre DELCROIX, instigatrice de ce projet d’exposition monté en quelques jours, chantre de la valorisation de la culture africaine à travers la planète et…journaliste/consultante en relations publiques.

Du pur bonheur pour ces Auxerroises et Auxerrois qui seraient presque tomber en transe devant ces tableaux s’inspirant directement des traditions rituelles africaines. Un voyage hors du temps et de notre dimension européenne, parfois trop cartésienne, qui nous aura fait naviguer vers des rivages inconnus où les rites des peuples Dan, Dogon, Bantou et Massaï se dévoilaient ainsi à nos yeux d’Occidentaux, comme une initiation à vivre…

Entre le visible et l’invisible, et au-delà du réel… : l’exotisme et l’onirique se conjuguent à l’unisson avec cet évènementiel.

 

 

En savoir plus :

Exposition vente des œuvres de JACOBLEU et ABOUDIA

Galerie Saint-Germain à Auxerre

Vendredi 23 juin et samedi 24 juin 2023

De 11h à 19 h

25 rue Cochois Auxerre.

 

Thierry BRET

 

 

 

 


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Le monde agricole est en pleine mutation. Il connaît un effondrement démographique sans précédent. Quelle sera sa place demain au sein de la société française ? Une interrogation à laquelle les intervenants au débat organisé par le Cercle Condorcet auxerrois ont apporté quelques éléments de réponses. Grand témoin de la soirée : Bertrand HERVIEU, sociologue et ancien président de l’INRA, auteur entre autres, d’un livre au titre iconoclaste, « Une agriculture sans agriculteurs ». A ses côtés : une figure du monde paysan icaunais, Jean-Marie SAPIN, membre fondateur du célèbre GAEC de Chichery, aujourd’hui retraité et l’ethnologue Pascal DIBIE, professeur émérite des Universités, aux attaches départementales bien connues.

 

AUXERRE : Selon le dernier recensement général de l’agriculture réalisé en 2020, la France compterait aujourd’hui un peu moins de 417 000 exploitations agricoles. Un nombre qui ne cesse de diminuer au fil des années, ne représentant plus que 1,5 % de la population active nationale, contre 50 % à la fin du XIXème siècle. Une évolution très rapide puisqu’en l’espace de vingt ans, 20 % des exploitations ont disparu. Un processus démographique qui s’accompagne d’une recomposition dans l’organisation du travail selon Bertrand HERVIEU : « en gros, l’on a aujourd’hui deux fois plus de salariés que d’effectifs non-salariés au sein des entreprises agricoles… ».

Des chiffres qui s’expliquent par la montée en puissance, au détriment des structures familiales, de grosses exploitations, à l’image du constat réalisé en Bretagne : « une région typique jusqu’alors, de l’exploitation familiale, qui compte désormais 37 % de grandes, voire très grandes exploitations, avec de nombreuses « holdings » agricoles rassemblant plusieurs établissements de production, notamment dans la filière porcine… ».

Un changement de paradigme qui n’est pas sans conséquence sur les revenus : « le monde agricole est le secteur indépendant où l’on a le plus grand éventail de revenus, avec 10 % d’exploitations à revenus négatif d’un côté et pour les plus grosses, des revenus par unité de travail, allant jusqu’à 80 ou 100 000 euros par an… ».

Une fourchette considérable rendant très difficile toute idée de pensée ou d’action commune.

 

L’agriculture pour lutter contre le monde ouvrier…

 

L’exploitation de type familiale fut longtemps synonyme d’unité de lieu, de temps et de vie, où rien ne séparait le monde du travail et la vie quotidienne. Un modèle en décalage avec la culture contemporaine, plus apte à privilégier une frontière entre ces deux mondes, avec là encore, souligne l’ancien président de l’INRA, « l’introduction de tensions très fortes socialement parlant, entraînant dans le monde agricole un taux de célibat et de suicide record… ».

Qu’il est loin le temps où, après 1870, Léon GAMBETTA se faisait chantre de l’agriculture, visionnaire en la matière, à qui l’on prête ces propos : « Faisons chausser aux paysans les sabots de la République et quand ils les auront chaussés, la République sera invincible ».

Une vision patriotique pour contrer le mouvement ouvrier naissant. C’est à cette époque, que dans la foulée du ministère de l’Agriculture, furent créés le Crédit Agricole, les systèmes d’assurance, la Mutualité Agricole, « tout un dispositif pour entourer et entraîner ce mouvement de la petite propriété agricole, dans une vision de sécurité alimentaire et d’autosuffisance, pour tous… ».

Une vision politique qui eut aussi pour conséquence, de privilégier l’achat de foncier au détriment de la modernisation agricole, contrairement à d’autres pays comme l’Allemagne ou la Grande-Bretagne.

 

 

Dix milliards d’euros en soutien à l’agriculture…

 

Après la Seconde Guerre mondiale, place au « fermage » avec l’idée « qu’il n’était plus besoin d’acheter de la terre, ce qui permettait de se consacrer à la production… ».

Un mouvement qui donna naissance dès 1953 au CNJA, ancêtre du syndicat des « Jeunes Agriculteurs », mettant sur les rails le train de la modernisation pour le monde agricole et la naissance de l’industrie agro-alimentaire : « l’agriculture se fait marchande et non plus seulement paysanne… ».

Une époque dont nombre d’agriculteurs sont encore nostalgiques, celle des « prix garantis », avec l’assurance que la puissance publique assurerait le différentiel en cas de besoin. Depuis son entrée dans l’OMC en 1992, l’agriculture est désormais confrontée aux prix mondiaux, « un changement des règles du jeu qui continue de produire un phénomène de concentration assez important… La solution adoptée alors, fut de créer une prime à l’hectare sur le différentiel entre prix mondial et prix garanti, ceux qui en avaient le plus, captant la majorité des primes versées. Un système que l’on n’a jamais réussi depuis à déverrouiller… ».

Ce que semble regretter celui qui est également inspecteur général de l'agriculture honoraire : « une masse annuelle de 10 milliards d’euros, orientée vers les soutiens à l’agriculture, ce n’est pas rien ! Je suis de ceux qui considèrent que ce n’est pas une façon très moderne et contemporaine, de gérer cette somme sous forme de rente et non de contrat… ».

 

 

Propos entendus…

 

Sylvain JOLITON, président du Cercle Condorcet Auxerre :
« Essayons d’être complémentaires pour réapprendre à nous parler parce que je crois que ce qui fait la beauté de nos échanges, ce n’est pas nécessairement nos accords, mais avant tout, notre capacité à poursuivre notre dialogue. Et c’est comme ça que j’aime notre Cercle Condorcet et que j’aime mon pays »…

Jean-Marie SAPIN :

« L’Yonne compte aujourd’hui 3 635 exploitants, en recul de 10 % depuis dix ans, pour une moyenne de 114 ha par exploitation. Si 53 % des agriculteurs ont plus de 50 ans, près de 800 ont déclaré ne pas avoir de successeur, avec pour conséquence, un agrandissement important des exploitations dans l’avenir. Et plus elles s’agrandissent, moins elles se syndicalisent, moins elles intègrent la coopération. Les organisations professionnelles vont en souffrir beaucoup dans les prochaines années… ».

 

Eric S, agriculteur en activité :

« Je suis témoin que cela devient de plus en plus difficile de travailler de façon sereine, du fait de problèmes de cohabitation avec les promeneurs, les cyclistes, avec la société du loisir… Là où j’habite, c’est mon lieu de vie, mais c’est aussi mon « casse-croûte » et ma crainte est qu’avec le développement du tourisme, avec le télétravail, la cohabitation soit de plus en plus difficile… ».

 

Pascal DIBIE :

« La nature aujourd’hui, on veut la partager entre tous, elle n’appartient plus aux seuls agriculteurs, on le voit bien avec les grands mouvements de contestation autour des bassines… ».

 

Bertrand HERVIEU :

« Les campagnes sont devenues aussi des espaces résidentiels, il va falloir apprendre de part et d’autre les nouvelles règles du jeu qui sont en place. Nous ne sommes plus dans la situation où les trois quarts d’un conseil municipal étaient occupés par des familles d’agriculteurs qui géraient ensemble les parties communes des propriétés privées. Les regards ont changé et je pense qu’il y a quelque chose à construire, à imaginer, pour se parler et comprendre les intérêts de chacun… ». 

 

Dominique BERNERD

 

 


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« C’est la conquête de l’Ouest ! ». C’est par cette boutade, ne faisant nullement référence au far-west et à ses mythiques cow-boys que le premier vice-président de l’Auxerrois Christophe BONNEFOND a débuté sa prise de parole, lors de la cérémonie inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels, construits par l’OAH à Vallan, commune chère à Bernard RIANT. Pourtant, derrière la pointe d’humour, le conseiller départemental s’est fait plus grave en rappelant que « le temps jouait en défaveur des collectivités ». Une allusion à peine voilée sur le projet de loi ZAN…

 

VALLAN : On a tous en mémoire la fameuse petite formule linguistique que nous avait assénée feu le président de la République François MITTERRAND alors dans l’exercice de ses fonctions, « il faut du temps au temps ».

Une phrase, certes, empreinte de sagesse pour le « vieux Sphinx » du Morvan, alors au crépuscule de sa carrière politique. Peut-être s’est-il remémoré ces quelques mots prononcés par l’homme d’état à la rose, le premier vice-président de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois ? Mais, pour Christophe BONNEFOND, dans le domaine du foncier et de la construction, le temps ne se présente pas du tout comme un allié !

Pire, « on ne peut plus laisser le temps jouer contre nous… ». En filigrane, l’ensemble des projets immobiliers, en l’occurrence ceux portés par le bailleur social OAH (Office Auxerrois de l’Habitat), doivent sortir hors de terre le plus vite possible et pas seulement…à l’ouest de la capitale de l’Yonne. D’où la référence à l’autre phrase, dite par l’élu départemental : « c’est la conquête de l’Ouest, aujourd’hui ! ».

 

Il faut accélérer les projets fonciers pour garder l’attractivité…

 

Invité à s’exprimer lors de la phase inaugurale de la nouvelle tranche de pavillons individuels – une opération concoctée par l’OAH de vingt habitations, comprenant garage et jardin privatif – venant enrichir le potentiel d’accueil de la commune dirigée par Bernard RIANT, Christophe BONNEFOND souhaite que les délais de construction soient moins contraints par rapport au texte de loi sur le « zéro artificialisation nette » (ZAN). Un projet qui fait la une de l’actualité cette semaine chez les parlementaires !

Puis, martelant ses propos avec sérieux au pupitre où un vent violent vint tourmenter le micro en créant quelques interférences sonores peu académiques, l’élu rappela que « dans un an, la plupart des constructions s'arrêteront sur l'Auxerrois. Je pense que beaucoup de gens n'en sont pas encore conscients… ».

Inquiet, Christophe BONNEFOND ? « L’Auxerrois – et Auxerre - est un bassin/ville de taille moyenne qui a un certain retard par rapport à d’autres villes et bassins de même strate sur ce sujet du foncier. Or, si nous voulons garder et retrouver une place digne de ce nom par rapport à l'attractivité, il nous faut accélérer ! ».

 

 

Le temps joue contre nous, on n’y peut rien…

 

Du pur pragmatisme, en vérité avant que l’élu n’ajoute que beaucoup d’entreprises allaient s’installer dans la zone d’activité d’Aux-R-Parc – tous les terrains seraient vendus ! – et qu’il était impérieux désormais de s’interroger sur le logement de ces futurs salariés.

« Je le répète, insistait-il, le temps joue aujourd'hui contre nous, c'est comme ça, on n'y peut rien. Il est nécessaire de s'adapter et que l’on soit plus réactif, que l’on soit plus agile… ».

Indispensable, il est vrai, pour accompagner ce dynamisme incarné par l’Office Auxerrois de l’Habitat, qui comme devait le souligner son président, Vincent VALLE, dispose de plusieurs atouts et projets dans son escarcelle.

« L’office porte de très belles réalisations, devait conclure Christophe BONNEFOND, j'en suis très heureux pour l'ensemble de l'Auxerrois. Mais, il faut que nous puissions servir les 28 communes qui les réclament ! Il faut que cela arrive dès que possible… ».

Cerise sur le gâteau (et pour rassurer sans doute le maire de Venoy), l’est et le nord de l’agglomération auxerroise recevront bientôt leurs dotations de nouvelles constructions sous pavillon de l’Office Auxerrois. Une remarque que n’aura pas manqué de formuler Vincent VALLE, son président !

 

Thierry BRET

 

 


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