Parque que la société industrielle du Sénonais a renoué avec la croissance en 2016 de l’ordre de 4 % et que les augures se sont montrés positifs en 2017 avec le renforcement de ses capacités et l’émergence de nouveaux produits, le spécialiste de matériels de production d’eau chaude sanitaire et de chauffage peut entrevoir le nouvel exercice avec confiance et sérénité. Une configuration idéale pour une entreprise qui a célébré ses quatre-vingts cinq printemps l’année dernière…
SENS : Consacrant chaque année plus d’un million d’euros à l’investissement via sa cellule recherche et développement performante, CHAROT s’est fixée comme principal objectif de consolider ses acquis en 2018.
La toujours jeune entreprise de 85 ans, un anniversaire qui fut commémoré dignement à l’automne dernier en présence de plus de 400 convives, devrait connaître de nouvelles réussites. Malgré la baisse de la commande publique qui inquiète quelque peu son responsable, Pascal CHAROT, alors que l’entreprise fournit de nombreuses collectivités.
Mais, ce sont surtout les excellents indicateurs observés sur le secteur privé et ses potentialités à venir qui rassurent l’entrepreneur. Réalisant 26 millions d’euros de chiffre d’affaires avec son outil de travail, l’industriel de l’Yonne qui emploie plus de 150 collaborateurs devrait proposer de nouvelles gammes de ballons d’eau chaude sur le marché. Des produits novateurs dont les grossistes et distributeurs de l’hexagone se chargeront de populariser auprès des cibles habituelles du fabricant.
Une PME où la ressource humaine et la solidarité sont prioritaires…
Structure industrielle qui puise ses fondamentaux au plus profond de ses racines familiales, CHAROT se définit comme une entreprise solidaire où le facteur humain demeure un élément prépondérant. La remise de 62 médailles du travail aux salariés, pour certains ayant une contribution de quarante années de présence, l’a attesté lors de la célébration de cet anniversaire mémorable qui restera gravé dans les annales.
L’entreprise gérée par Pascal qui avait pris la suite de son père Michel et de son grand-père Gabriel, se projette avec enthousiasme vers un avenir prometteur gage de sa pérennité. Cette longévité ne manque pas d’étonner les observateurs au vu d’un contexte économique parfois complexe sur un segment très concurrentiel.
Fervent adepte du développement régulier de son unité de production tout en maîtrisant les risques, Pascal CHAROT aura consacré pas moins de dix millions d’euros ces dix dernières années afin d’occuper le rang de leader national sur son marché. Celui de la conception de chauffe-eau, de réservoirs, de chaudières mais aussi d’échangeurs et de tampons, tout type d’énergie, en acier ou en inox qui se destinent ensuite au marché national, voire européen.
Un florilège d’innovations techniques pour inonder le marché
Précisons que le pôle R&D de l’entreprise a été particulièrement gâté cette année avec le doublement de surface de son laboratoire dédié aux essais et aux tests grandeur nature.
En 2017, la gamme de produits s’est considérablement élargie avec le lancement d’une nouvelle unité de pasteurisation d’eau chaude sanitaire anti-légionnelle pour l’eau chaude et froide (Pastorclean), la vente du système de production d’eau chaude sanitaire collective avec la pompe à chaleur haute température (le + Ecodyn2), le générateur tout inox de 45 à 65 kilo/Watts à condensation (le Max’O Gaz Condens) ainsi que les nouvelles gammes d’échangeurs à plaques qui offrent davantage de choix et de performances tout en renforçant la puissance. Celle-ci étant portée à 2 500 kilo/Watts.
On le constate : à 85 ans, CHAROT est une entreprise plus jeune que jamais et compte bien profiter encore longtemps de sa cure de jouvence créative…
La nouvelle année débutera au théâtre d’Auxerre avec la représentation assurée par les Compagnies « FLYING FISH » et « A&O Cirque » le dimanche 14 janvier en matinée. Précisément à 11 heures, un horaire peu commun pour jouer un spectacle. Celui-ci prendra d’ailleurs ses marques dès la semaine suivante sur le site culturel avec plusieurs sessions destinées aux scolaires…
AUXERRE : Du 14 au 18 janvier, les Compagnies « FLYING FISH » et « A&O » poseront leurs valises dans la capitale de l’Yonne afin d’y présenter leur dernière création, « Love Box ». Ces séances, une petite dizaine au total, se répartiront entre les accès à la culture orientée plus spécifiquement vers le public scolaire et le tout public.
Quant à la thématique du spectacle, elle narre les tribulations de deux êtres qui s’aiment à la folie. Malgré certaines contradictions.
Il est clown, elle est équilibriste et acrobate. Est-ce une raison pour se mettre en boîte ? Oui et plutôt cent fois qu'une !
Partenaires dans la vie comme dans le travail, Joël COLAS et Miriam de SELA ont créé « Love Box » pour nous faire partager le sel de la vie à deux. Ce qui les rassemble ? Le langage du cirque, de la pantomime et de l'objet.
Quant au reste, il diverge : elle aime les courbes, lui préfère les angles. Elle est à son aise sur quelques centimètres carrés quand lui se trouve à l'étroit. Elle aime l'espace libre alors qu'il cherche désespérément à combler les vides.
Dix-huit briques de bois manipulées avec agilité dressent entre eux des murs ou des passages, des îlots et des emboîtements. De tableau en saynète, on voit l'un se mettre à la hauteur de l'autre, épouser son corps ou sa volonté, faire semblant pour lui faire plaisir, quêter son attention...
Au fond, il existe mille et une manières d'habiter un espace si petit soit-il et autant de façons de s'aimer, pourvu que les esprits soient aussi agiles que les corps.
Cette comédie si fine et attachante est aussi un condensé de malice et d'ironie, un petit bijou muet comme le cinématographe d'antan, mais coloré et ô combien parlant ! Bref, une quête ordinaire de l’amour imaginée avec beaucoup de fantaisie autour de deux personnages qui rêvent de filer la parfaite harmonie…
Une programmation à noter sur les agendas : le dimanche 14 janvier à 11 h, le lundi 15 janvier à 10 h et 14 h / séances scolaires, le mardi 16 janvier à 10 h et 14 h / séances scolaires, le mercredi 17 janvier à 10 h / séance scolaire et 18 h 30, le jeudi 18 janvier à 10 h et 14 h / séances scolaires, studio / à partir de 5 ans.
Alors que le mouvement coopératif existe depuis près de cent cinquante années en France, ce mode opératoire et spécifique de gouvernance professionnelle suscite toujours autant d’engouement de la part des créateurs/repreneurs d’entreprise. Dans notre contrée, la Côte d’Or (29 %) et la Saône et Loire (21 %) caracolent largement en tête au niveau de la répartition de ces entités devant un trio de départements composés à part égale (13 %) du Doubs, du Jura et de l’Yonne. Loin derrière se positionne la Nièvre avec seulement 3 %. Les 108 structures coopératives régionales ont généré 139 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2016 même si trois d’entre elles ont capitulé faute de marché. Explications…
DIJON (21) : La centaine d’entreprises qui fonctionnent aujourd’hui en Bourgogne Franche-Comté selon les principes vertueux des sociétés coopératives de production (SCOP) ou des sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) accueillent quatorze salariés en moyenne. Avec une nette prédominance autour des activités de service, de l’artisanat, du commerce et même de l’industrie.
Neuf nouvelles coopératives ont été créées en 2016, déjà six en 2017…
En 2016, 96 projets ont été accueillis pour optimiser 981 emplois. Mais, dans la réalité, ce sont bien neuf nouvelles SCOP qui ont réellement vu le jour dont six sociétés coopératives d’intérêt collectif. Soit une plus-value tangible de 46 emplois au total. Quant aux premières statistiques qui nous sont parvenues pour qualifier l’exercice 2017, elles traduisent la continuité de cette embellie logique depuis une quinzaine d’années avec déjà six nouvelles structures créées en début d’exercice qui développent 61 emplois.
Le suivi et l’accompagnement de ces diverses entités représente 447 jours de formation pour la dizaine de personnes qui exercent leur professionnalisme au sein de l’Union régionale des SCOP de Bourgogne Franche-Comté, dont Laurène COTE qui en est une des représentantes au titre de consultante.
« En 2017, les structures coopératives ont poursuivi leur croissance avec un nombre exponentiel de nouvelles sociétés en phase de création. Cet engouement s’explique par l’aspect égalitaire qui prévaut dans ce système de fonctionnement avec la formule « un associé équivaut à une voix ». La meilleure répartition du résultat justifie également le choix des créateurs/repreneurs d’entreprise en faveur de ce système opératoire. Historiquement, beaucoup de porteurs de projets, cassés par les codes parfois virulents du système capitalistique traditionnel, ont fait le choix de s’ouvrir à la coopérative dès qu’ils en ont eu l’opportunité… ».
Hormis les professions réglementées comme celles des avocats, des notaires, des experts-comptables, des huissiers de justice mais aussi des cabinets d’architectes ou des géomètres, toutes les filières autorisent l’adoption de ce statut dans l’optimisation de leur projet.
Une année de création plus fertile en Franche-Comté qu’en Bourgogne…
« L’année dernière, ajoute Laurène COTE, de nombreux projets de transmission d’entreprises se sont soldés par la création de nouvelles coopératives. En Bourgogne Franche-Comté, l’année 2017 aura été fertile pour la partie franc-comtoise du territoire. Celui-ci a enregistré plus d’une dizaine de SCOP créées dont des pépinières horticoles, des magasins bio, voire des bureaux d’étude. Cela s’explique par le vivier économique de belle importance qui existe à Lons le Saulnier et dans le Jura… ».
Mais, a contrario, l’Yonne n’aura pas accueilli de nouvelle SCOP en 2017. En revanche, après plusieurs années de disette, un projet de création est à l’étude et pourrait peut-être aboutir en 2018. « Mais, il est encore trop prématuré pour en dire davantage…précise Laurène COTE ».
Côté financement, le comité d’engagement financier régional a été sollicité à douze reprises avec neuf garanties SOFISCOP d’un montant de 703 000 euros de prêts du Crédit coopératif et trois emprunts SOCODEN de 260 000 euros. Grâce à ces financements coopératifs, 126 emplois ont ainsi été consolidés en 2016…
Profitant d’une visite il y a quelques années d’un sanctuaire de la faune animale à Prétoria, le chef d’entreprise de Sens, co-gérant de la société de communication « NET.COM », a eu l’immense privilège de rencontrer Kevin RICHARDSON, le plus grand spécialiste au monde de l’étude comportementale des lions. Depuis, Thomas ne cesse de se rendre régulièrement en Afrique du Sud afin de défendre la cause du roi des animaux, élevé dans des parcs spécifiques avant d’être livré en pâture lors de safaris où le félin est impitoyablement abattu par des chasseurs nord-américains et asiatiques qui n’hésitent pas à débourser près de 60 000 dollars pour obtenir un trophée. Un ouvrage, paru en février 2017, « Tsavo le résilient » aux Editions du Net, tiré de la plume incisive de l’entrepreneur sénonais, témoigne de cette triste réalité…que chacun doit découvrir avant qu’il ne soit trop tard…
SENS : Disponible depuis l’hiver dernier sur toutes les plateformes numériques ainsi que chez les libraires de l’Yonne, « Tsavo le résilient » se présente sous la forme d’un gros pavé, très agréable à la lecture. Derechef, sa couverture surprend le curieux avide de connaissances. Une magnifique tête de lion au regard profond orne celle-ci et sensibilise le futur acquéreur à poursuivre sa quête. Elle sera exhaussée : son contenu ne peut laisser indifférent. Il nous fait prendre conscience que notre monde ne tourne plus vraiment bien rond en ce début de XXIème siècle et que la cupidité et l’argent maîtrisent les idéaux des sociétés dites modernes et bien pensantes. Au détriment de la nature, de l’environnement, du climat, de la cause animalière…et en bout de chaîne de l’humain lui-même…
Une première œuvre qui induit beaucoup de réflexions…
Et s’il n’est guère facile aujourd’hui de pouvoir se faire éditer, le comité de sélection de cet ouvrage, les Editions du Net, n’a pas tergiversé une seule minute en acceptant de publier la première œuvre de ce chef d’entreprise, inféodé à l’essor de la communication digitale et de haute technologie.
Sensible à la cause écologique et animale, le comité éditeur a eu raison de soutenir l’initiative de l’entrepreneur Sénonais, âgé de 41 ans qui a pris fait et cause depuis plusieurs années pour la sauvegarde du roi de la savane. Parfois d’une grande brutalité mais avec tellement de réalisme, l’auteur nous entraîne à travers les lignes de cet opus remarquable dans un monde à faire froid dans le dos sur les intentions réelles de l’homme envers les animaux.
L’histoire se résume ainsi : depuis des millénaires, l’homme se répand sur toute la surface de la Terre, de manière incontrôlée et sans un regard pour les autres formes de vie qu’il massacre, le sourire aux lèvres. Aujourd’hui, la planète identifie ce comportement comme celui d’un parasite qui colonise et détruit son hôte, et face à sa mort prochaine elle décide d’éradiquer ce fléau. L’antidote s’appelle « Tsavo ». C’est un lion aux proportions démesurées et aux capacités tout à fait singulières. A ses côtés, un immense groupe d’êtres humains que la vie et les hommes eux-mêmes ont broyé de leur violence sans limite : les résilients. Tapis dans l’ombre de nos civilisations depuis une éternité, ils sont en attente de l’appel de « Tsavo » : prêts au sacrifice de cette incontrôlable humanité pour sauver la planète et toutes les autres espèces.
Pour la première fois depuis son apparition, l’humain devra s’adapter à une vie sans violence ou mourir. Pour la première fois, il n’aura plus le choix et devra respecter cette Terre qui lui a donné la vie. Ou disparaître, des griffes et des crocs de « Tsavo » et de son armée. C’est la résilience même de l’humanité qui sera sondée…
Ce cheminement initiatique est en fait le prélude à un second volume plus criant de vérité encore que Thomas DA ROVARE a déjà partiellement écrit. « CANNED HUNTING », traduisible par la locution suivante « Chasse en boîte » paraîtra d’ici quelques semaines.
Le sanctuaire de Kevin RICHARSON a valeur de refuge animalier…
« Récemment, le film « Blood Lions » a dénoncé la pratique de la chasse en boîte, précise Thomas DA ROVARE, aux côtés de « L’homme qui murmurait à l’oreille des lions », Kevin RICHARDSON, je me suis personnellement très investi dans cette lutte contre ce fléau. L’idée me concernant n’est plus d’en parler autour de moi mais de m’engager véritablement sur le terrain en étant davantage dans l’action pour faire quelque chose. S’investir différemment, c’est aussi créer cette pierre à ajouter à l’édifice à travers l’écriture... ».
Tous les ans, à raison d’un séjour automnal en Afrique du Sud, Thomas se ressource au gré de ses visites dans le sanctuaire tenu par son ami Kevin RICHARDSON. Trente-sept lions y coulent des jours heureux. Originaires des parcs spéciaux destinés à la chasse, ils ont été accueillis par l’équipe du comportementaliste sud-africain, leur sauvant la vie par ce geste généreux. Aux côtés de 47 hyènes et de quatre léopards voués à une mort certaine : celle donnée par les chasseurs de fauves.
« Ce parc n’est naturellement pas ouvert au public, confie Thomas, mais attention, il ne recueille pas de lions d’ordinaire ; sauf deux spécimens qui ont été remis par un cirque espagnol (dont un animal handicapé et rendu aveugle à cause des flashes des appareils photographiques) parce que condamnés à l’euthanasie il y a trois ans… ».
Une vingtaine de personnes exercent leur talent professionnel dans ce sanctuaire animalier. Une centaine de personnes, membres de l’association CATCH, suivent de très près l’évolution des espèces animales qui y vivent.
« L’objectif de ce sanctuaire est d’assurer des actes permanents de prévention et d’avoir une approche éducative auprès des scolaires et surtout des adultes, explique Thomas DA ROVARE, la sensibilisation est le plus important. C’est expliquer que l’animal issu de la faune sauvage doit le rester. Et que les objets en ivoire sont à rejeter et non pas lieu d’être commercialisés… ».
Le massacre inutile et par plaisir de la faune sauvage en Afrique…
Dans les enclos des parcs spécifiques où les lions sont enfermés, les animaux subissent les effets pernicieux d’une drogue qui leur est administrée. Elle annihile leur volonté de se mouvoir. Relâchés ensuite dans un cadre naturel, très étroitement surveillés par les organisateurs de safaris, les animaux sont alors massacrés en règle. Une poudre fabriquée à partir du corps de l’animal s’expédie en Chine à prix d’or, engendrant plusieurs centaines de millions de dollars pour les industries qui travaillent à cette basse besogne.
« Kevin RICHARDSON dénonce ce massacre perpétré depuis des années contre les lions alors que la population mondiale diminue chaque année. 80 % de l’espèce a été détruite. Dans vingt ans, il n’y aura plus aucun lion vivant dans la nature… ».
Dès lors, avec son ouvrage, l’entrepreneur de l’Yonne souhaite que la société réagisse face à cette extinction programmée. Tout comme celle qui concerne les girafes, les éléphants ou les hippopotames.
« La plupart des dirigeants de la planète se voilent la face dès que l’on évoque ce dossier brûlant, ajoute l’écrivain entrepreneur, comment la première nation du monde, les Etats-Unis, peut être contre l’amélioration écologique et défendre les valeurs intrinsèques de cette chasse destructrice sur le continent africain ? Il existe près de 200 fermes d’élevage de lions en Afrique du Sud qui fonctionnent en parfaite légalité car ce sont des établissements privés, tenus par les blancs de l’Afrique du Sud. Huit mille félins y sont enfermés, prêts à être abattus. L'objectif est clair : proposer aux chasseurs (souvent étrangers) des lions et des lionnes sur catalogue, au nom d’un « sport » qui consiste en fait à abattre un animal drogué, enfermé dans un enclos minuscule sans la moindre chance de survie. Les tarifs varient en fonction du sexe, de l’âge et de quelques autres critères, mais la vie d’un félin s’achète de 7 000 dollars (la lionne) à 40 000 dollars (le mâle de huit ans). Il est à noter que de telles industries existent aussi pour les éléphants, les girafes et les rhinocéros. Près de 1000 lions sont abattus chaque année lors de ces chasses. Sous couvert de développement économique et de création d’emplois, ils bénéficient des soutiens en haut lieu, voire ceux de la communauté internationale… ».
D’ailleurs, la tête de Kevin RICHARDSON est mise à prix depuis plusieurs années. Il vit reclus dans son sanctuaire et le fréquenter n’est pas sans risque.
Quelques pays, à l’instar du Zimbabwe et du Kenya, agissent en faveur de CATCH et d’autres associations de la protection animale. L’ancienne Rhodésie à interdit temporairement la chasse aux lions durant…trois jours ! Tandis que le Kenya devait brûler l’ensemble de son stock d’ivoire.
Thomas DA ROVARE a pris des contacts avec la représentante française de CATCH à Paris pour intercéder en faveur de Kevin RICHARDSON et de sa lutte contre les tueurs de lions. Il aimerait aussi se rapprocher du ministre de l’Environnement Nicolas HULOT afin de le sensibiliser à la connaissance de ce problème qui concerne l’extinction de ces espèces sauvages dont la Terre ne peut se passer.
Chez les professionnels du commerce non sédentaire, qui exercent leur métier sur les marchés, la nouvelle année débute déjà avec son lot d’interrogations. Sans qu’il n’y ait de réelles réponses à apporter. La crise économique ne frappe pas que les indépendants des centres-villes. La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs, phénomène qui va encore s’accélérer ce mois-ci avec l’augmentation des prélèvements de la CSG, additionnée à la stratégie inflationniste du gouvernement sur les sources d’énergie (gaz, fioul, Diesel, essence…), n’aura pas épargné ce secteur d’activité, pourtant très populaire aux yeux des Français. Présidente de la puissante Fédération des syndicats de commerçants des marchés de France, Monique RUBIN s’est confiée à Presse Evasion lors d’une interview accordée à l’aune de 2018. Coup de projecteur sur une filière qui dispose d’un vrai capital de sympathie auprès du grand public et pourtant est en proie aux doutes…
PARIS : « La période hivernale n’arrange rien à la complexité de la situation que nous vivons. Pour les professionnels des marchés, cette période de l’année se résume à des moments de souffrance qui se répercutent sur le chiffre d’affaires de ces entreprises... ».
Tributaires des aléas climatiques (ils sont légion depuis quelques années avec les effets bien visibles du réchauffement de la planète), les commerçants non sédentaires qui développent leurs activités sur les marchés de l’Hexagone éprouvent de plus en plus de difficultés à honorer dignement leur métier. Et à survivre. Un constat chargé d’amertume pour Monique RUBIN, la présidente du syndicat national qui défend les intérêts de près de vingt mille adhérents. Ceux-ci se répartissent au sein de cent cinquante syndicats distincts inféodés au puissant organisme fédéral.
" La grande distribution assassine les petits commerces de proximité..."
« Vous bénéficiez toujours de cette cote de popularité auprès des consommateurs français. Ils retrouvent sur les marchés les charmes du commerce d’antan, la traçabilité et l’origine des produits, la noblesse de l’acte d’achat assorti du sens relationnel avec le commerçant. Pourtant, votre secteur souffre d’année en année. Pourquoi ?
La problématique actuelle provient de ces mastodontes que sont les enseignes de la grande distribution. Ces structures assassinent les petits commerces qu’ils soient sédentaires ou non. Nous observons une situation parallèle avec les commerçants de proximité qui ne peuvent guère exister aujourd’hui face à ces poids lourds. Nous sommes confrontés à d’étranges paradoxes à l’heure actuelle dans les centres-villes. Où les magasins, même ceux qui profitent du soutien d’une franchise, ferment. Or, on ne parle que de redynamisation de ces zones indispensables à l’attractivité économique d’une agglomération. Il existe un non-sens que je ne comprends pas puisque certaines municipalités autorisent l’ouverture avec beaucoup de bienveillance de ces nouvelles grandes surfaces en périphérie des villes en leur ajoutant des mètres carrés supplémentaires. Conséquence : de nombreuses villes françaises ne disposent plus aujourd’hui de zones de chalandise attrayante faute de combattants ! Dans certains endroits, les architectes ont même créé des vitrines factices en trompe-l’œil pour remplacer les commerces qui ont été placés en liquidation judiciaire ; c’est une hérésie totale !
Quels arguments apportez-vous pour endiguer ce phénomène qui visiblement ne cesse de croître à l’échelle nationale ?
Nous demandons un moratoire précis sur l’impact économique de ces mètres carrés supplémentaires accordés généreusement aux acteurs de la grande distribution. Il est temps de freiner ce mouvement expansionniste qui ne se justifie pas en France.
Si l’on compare ce que les commerçants de proximité et non-sédentaires français vivent par rapport à leurs homologues qui exercent en Allemagne, que peut-on en déduire ?
Le comparatif est très clair : 62 % du chiffre d’affaires annuel de l’activité commerce en France est assuré par la grande distribution. Les commerces de centre-ville ne génèrent que 25 % de ce résultat. Le reliquat revenant aux commerces de quartier et aux marchés. Or, nous ne rencontrons pas les mêmes prérogatives Outre-Rhin. Là-bas, les trois entités se partagent les parts de marchés de manière équitable : en trois tiers. Les commerces de proximité occupent toujours une place prépondérante dans l’univers commercial de la consommation. Ce qui est aussi favorable à l’emploi…
La recrudescence des supérettes à l’estampille des enseignes de la GMS en centre-ville n’est pas non plus du meilleur goût pour votre fédération…
Non ! C’est une manière complémentaire d’accroître les zones de chalandise de ces structures qui s’installent au cœur des villes. En plus des périphéries avec des hyper ou des supermarchés. La supérette n’occupe que trois cents mètres carrés de surface mais occasionne aussi des ravages énormes parmi les artisans et commerçants traditionnels. Désormais, trouver une boucherie, une boulangerie, voire une épicerie en centre-ville, relève de la gageure…Dans le cas de ces autorisations accordées à ces enseignes, je n’aurai qu’une question : que font nos politiques pour enrayer cela ?
Un travail étroit de concertation avec de multiples partenaires et les élus...
Cependant, et au vu de ce que vous représentez à l’échelon national, vous travaillez en concertation avec les élus ?
Le syndicat est présent au sein de très nombreuses instances institutionnelles et économiques afin d’y faire entendre sa voix. Notre positionnement est simple : nous sommes l’une des préconisations majeures à la redynamisation du centre-ville et de son attractivité économique. Revenons à l’exemple des marchés : une ville qui n’en accueille pas aujourd’hui est une cité qui se meurt. Une ville où un élu n’agit pas en faveur de la création ou de la dynamisation commerciale par le biais d’un marché est un maire qui n’agit pas. Or, parmi nos partenaires institutionnels, il nous faut des locomotives ! De par son passé historique, le marché est représentatif également d’un patrimoine culturel. C’est de notre devoir de ne pas laisser les choses aller à vau l’eau…
Les partenaires des milieux consulaires sont-ils de bon relais de cette impulsion nécessaire liée autour des marchés ?
Oui : nous travaillons avec les représentants des chambres consulaires, en particulier avec ceux de la Chambre de Commerce et d’Industrie, qui optimise toutes initiatives prises en faveur de l’essor du commerce de proximité. Un marché représente un vecteur économique important sur un territoire. Il ne faut jamais le négliger…
Avec qui traitez-vous aujourd’hui au niveau gouvernemental ?
C’est une source d’inquiétude supplémentaire pour nous. Jusqu’au mois de mai 2017, le syndicat pouvait se référer au secrétaire national du commerce, membre du gouvernement. Or, depuis la mise en place de la nouvelle gouvernance survenue après les élections présidentielles, nous n’avons plus d’interlocuteur direct puisque la fonction a été supprimée sine die. Bref, c’est un peu le flou absolu au moment où je vous parle…
De multiples enjeux et perspectives en 2018...
Entre mobilisation et vigilance, on l’aura compris : vous êtes soucieux de faire entendre vos revendications…
C’est exact. Auprès de chacun de nos interlocuteurs : les chambres consulaires, l’association des maires de France, la Confédération des petites et moyennes entreprises, la Confédération des petites entreprises de France, etc. Nos revendications locales se traitent en direct auprès des élus. C’est logique : la gestion des marchés se faisant dans le cadre du domaine public. L’organisation d’un marché suppose des liens ténus avec les professionnels par exemple au niveau du droit de place. Mais, je vous rassure : 70 % de nos relations entretenues avec les édiles sont excellentes. Je n’en dirai pas autant pour les 30 % restants où nous sommes obligés d’intercéder auprès du tribunal administratif pour nous faire entendre…
Par contre, en 2018, votre corporation sera plus que jamais confrontée à la récurrence des ventes au déballage, l’un des soucis essentiels de votre cœur de métier…
La loi a été totalement galvaudée à propos de ce sujet qui nous préoccupe beaucoup. La prolifération des vide-greniers est constante depuis plusieurs saisons : il en existe aujourd’hui plus de 50 000 à l’année. Sachant qu’un particulier ne peut exercer plus de deux ventes à l’année. Mais, ce qui est prévu par le législateur n’est absolument pas respecté ; au détriment des professionnels du commerce non-sédentaire…En outre, beaucoup de ces particuliers profitent de ces manifestations pour vendre de la nourriture, des vêtements de seconde main, ce qui est totalement interdit ! Nous ferons pression cette année sur le gouvernement pour le texte de loi soit modifié afin d’éviter l’existence de zones de non-droit commercial en France.
Dernière source d’inquiétude : la disparition du régime social au 01er janvier 2018 et l’absence d’informations précises…
En fait, je crains une souffrance supplémentaire que vivrons une fois de plus nos professionnels avec la disparition de ce régime. Nous craignions une dichotomie entre la mise en conformité informatique du nouveau régime et l’ancien ; bref des préoccupations dont nous n’avions pas besoin en état. Mais, le syndicat ne se fait guère d’illusions et même si certains croient encore à des lendemains qui chantent, les commerçants non-sédentaires et de marchés sont prêts pour aller au charbon dans les semaines à venir…