Bénéficiant d’un accompagnement individuel ou d’une formation avec la Chambre d’agriculture de l’Yonne, les professionnels du monde agricole ayant opté pour la télédéclaration PAC 2018 ont déposé plus de 3 200 dossiers auprès des services de l’Etat cette année. Comme la saison dernière, la Chambre consulaire a proposé des formules clés en main aux agriculteurs. 20 % d’entre eux ont pu profiter de cycle formatif, voire d’une aide directe et personnalisée…
AUXERRE : Etre accompagné par les services de la Chambre d’agriculture dans le cadre de la déclaration de la PAC (Politique agricole commune) devient chose courante désormais parmi les professionnels des milieux agricoles icaunais.
44 % d’entre eux sollicitent leur organisme partenaire pour remédier à cette étape importante dans la vie de leur exploitation. Source de stress si elle n’est pas bien exécutée, cette formalité peut très vite tourner au cauchemar si les éléments informatifs sont mal remplis dans les cases de cet imposant dossier. En outre, est venu se greffer cette année un certain nombre de nouveautés dans la règlementation telle que le zéro phyto sur les SIE et la période de présence obligatoire départementale inter-cultures SIE (Surfaces d’intérêt écologique).
En quête de simplification et de sécurité…
596 exploitants de l’Yonne ont fait appel aux équipes de la Chambre d’agriculture pilotées par Sandra MARTINET, responsable de la cellule PAC dans l’Yonne. Il est vrai que le rôle des conseillers du partenaire consulaire est prépondérant. Car, les agriculteurs ne possèdent pas tous les connaissances spécifiques inhérentes à la règlementation. Ainsi, la Chambre d’agriculture permet d’éviter un certain nombre d’erreurs lors de la constitution du dossier.
Comme le précise Sandra MARTINET, l’action menée par l’organe consulaire est importante : « Certains viennent pour être rassurés sur leurs saisies, d’autres nous confient entièrement leur télédéclaration pour gagner du temps. La déclaration, via Mes p@rcelles, simplifie les enregistrements et l’export vers TéléPAC en quelques clics. Que ce soit pour les abonnés Mes p@rcelles ou les non abonnés, la saisie de l’assolement en groupé et les outils de découpe des parcelles permettent un réel gain de temps. Ainsi, le temps moyen passé par déclaration a été de soixante minutes…».
Un nombre élevé de conversions vers l’agriculture biologique…
2018 aura été marquée par la recrudescence du nombre de demandes de reconversions en agriculture biologique. Plus de 60 dossiers ont été enregistrés par les services de la chambre de l’Yonne. Une première, dans les annales. Ce chiffre confirme l’augmentation de 28 % du nombre d’exploitations en agriculture biologique sur le territoire nord-bourguignon. Cela place l’Yonne dans les toutes premières places à l’échelle nationale en surfaces bio…
Portant en priorité sur les secteurs de l’agriculture, du tourisme, de l’éducation mais aussi dans la promotion des énergies renouvelables, de la culture, du sport et de l’innovation, la convention de coopération décentralisée, effective depuis le 05 juillet, rapproche ces deux territoires aux antipodes l’un de l’autre. Pourtant, entre la Province du Cap occidental et la Bourgogne Franche-Comté, il existe de réelles similitudes et de véritables enjeux de développement économique. Plusieurs projets dans les sphères viticoles et la filière touristique ont déjà vu le jour depuis 2001 visant à renforcer cette coopération internationale inédite…
DIJON : Vice-président de la Région Bourgogne Franche-Comté, en charge notamment de l’action internationale, Patrick AYACHE s’est félicité du rapprochement significatif avec cette province sud-africaine. Aux côtés du ministre des Opportunités économiques de la Province du Cap occidental, Alan WINDE et d’un aéropage de personnalités institutionnelles régionales, l’élu a paraphé une convention de partenariat très importante ce jeudi 05 juillet. Le document engage les deux collectivités pour une durée de cinq ans. Il stipule point par point le cadre dans lequel s’inscrira cette collaboration internationale très dense.
Priorité aux échanges économiques et au développement de la politique agricole…
Ce renforcement coopératif concernera prioritairement les secteurs de l’agriculture (les axes de formation afin d’initier les bonnes pratiques in situ qu’il s’agisse de la viticulture, de l’agro-alimentaire ou des filières agricoles…). Le développement des échanges commerciaux constituera une seconde priorité non négligeable au même titre que les rapprochements touristiques ou éducatifs. Quant à l’environnement, le sujet sera traité avec beaucoup d’intérêt avec le volet promotionnel sur les énergies renouvelables. Il sera aussi question de culture, d’encouragement aux échanges entre les écoles et les clubs sportifs et d’innovation.
En outre, la volonté d’initier de nouveaux partenariats économiques entre les deux parties fut au centre des discussions. Y compris en matière de politique agricole. A ce titre, la visite de deux centres de formation professionnelle du territoire intégrait le copieux programme de cette journée avec la découverte pour la délégation sud-africaine du CFPPA de Beaune (Côte d’Or) et l’ENIL de Mamirolle (Doubs).
Cela expliquait la présence d’un ensemble d’acteurs institutionnels et économiques impliqués dans la coopération internationale. Ainsi, on notait la présence de représentants de la BURGUNDY SCHOOL of BUSINESS, de la Chaire UNESCO et de nombreux chefs d’enreprise.
Une coopération avec l’Afrique du Sud vieille de plusieurs années…
En 2001, le centre de formation CFPPA de Beaune initie les premiers cycles pédagogiques en direction des salariés viticoles sud-africains. En coordination avec le Ministère de l’Agriculture de la Province du Cap occidental, des ouvriers de domaines viticoles mais aussi des sommeliers et des tonneliers s’immergent en Bourgogne pour y vivre cette expérience originale.
Petit à petit, le programme se diversifie. D’autres thématiques liées au renforcement des capacités agricoles s’ajoutent au cursus initial. Des stagiaires de la région du Cap occidental se forment en Côte d’Or depuis 2005. Même le Ministère de l’Agriculture de cette province sud-africaine y envoie des conseillers en charge de l’accompagnement à la création et au développement de projets agricoles majeurs depuis 2008. Plusieurs cadres suivent dès 2010 des échanges nourris en matière d’ingénierie de formation.
In fine, ce sont plus de 300 sud-africains qui ont pu ainsi bénéficier de ces séances informatives riches et intenses en Bourgogne Franche-Comté depuis les origines de ce partenariat. Parallèlement, près de 150 jeunes Français, issus de notre territoire, s’envoleront dans cette province du continent noir pour y accroître leurs connaissances.
La filière de l’hôtellerie/restauration noue des liens fructueux avec l’Afrique du Sud…
Il faudra attendre l’année 2014 pour que prenne naissance un nouveau projet de rapprochement éducatif entre les deux régions. Il se rapporte à la formation professionnelle dispensée en hôtellerie/restauration.
Dans l’absolu, le lycée Le CASTEL de Dijon prend attache avec différents centres de formation professionnelle de la Province du Cap occidental dont le TVET (« Technical and Vocational Education Training collèges »). Commencent alors des échanges réciproques de professeurs.
Puis, l’école hôtelière privée, basée à Johannesburg (« JHB Culinary and Pastry school »), organise des échanges d’étudiants via des stages professionnels conçus avec le concours des établissements de la région partenaire. Ces liens intéressants peuvent se développer favorablement grâce à l’implication de l’industrie hôtelière (hôtels, restaurants…) de Bourgogne Franche-Comté.
Hasard du calendrier ou clin d’œil de la providence, le député Les Républicains de l’Yonne se rendra ce lundi 25 juin à CHAMPIGNELLES pour y débattre, lors d’une réunion publique, des enjeux de l’agriculture face à la mondialisation. Ironie du sort, l'annonce de la probable fermeture de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (ENVA), connue ce vendredi 22 juin et qui secoue depuis le landerneau politique, s’invitera très vraisemblablement à la tribune des orateurs. Occasion de connaître la pensée du leader charismatique de la droite républicaine de l’Yonne sur ce sujet déjà brûlant…
CHAMPIGNELLES : Prévue de longue date au centre culturel de la commune de Puisaye, la réunion publique consacrée à l’agriculture d’aujourd’hui et demain devrait connaître un regain d’intérêt supplémentaire ce lundi aux alentours de 18h30 ! Certes, la présence de la parlementaire européenne, Angélique DELAHAYE, en charge des dossiers sur la filière agricole, l’environnement et la sécurité alimentaire, et celle de la sénatrice Dominique VERIEN, apporteront un éclairage nourri sur les attentes et le questionnement des professionnels en proie à de nombreuses tergiversations.
L’élue lyonnaise, représentante du Parti populaire européen (démocrate-chrétien), détaillera les travaux de la commission spéciale sur les procédures d’autorisation des pesticides. Un sujet au cœur des débats agricoles du moment.
Mais, cette thématique, intéressante et cruciale pour la pérennisation de tout un pan de l’activité économique de notre pays, ne devrait pas occulter l’autre volet de préoccupation, local celui-là, qui perturbe les esprits chafouins depuis 48 heures. Le dépôt, fort probable, de la clé de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort sous le paillasson de l’établissement, localisé à CHAMPIGNELLES…
Le hasard de la programmation de cette réunion publique arrive à point nommé pour le député de la circonscription, le Républicain Guillaume LARRIVE, qui ne manquera pas de profiter de la tribune pour s’exprimer. En attendant, il a souhaité répondre à nos interrogations avant de se rendre sur place lundi en fin d’après-midi…
L’engagement appuyé de la Région Bourgogne lors de la création du centre pédagogique…
La présence de ce centre d’application de l’Ecole nationale vétérinaire dans l’Yonne n’est pas le fait du hasard…
Non ! Je tiens à l’école de CHAMPIGNELLES : c’est une antenne, en Puisaye, de l’établissement national de Maisons-Alfort, placé sous l’autorité du ministère de l’agriculture. Elle a été implantée et développée, des années 1970 jusqu’aux années 2000, grâce à l’engagement des élus travaillant au service de la Puisaye. Il y a eu le soutien constant du Conseil régional de Bourgogne, sous les présidences successives de Jean-Pierre SOISSON et François PATRIAT. Député de l’Yonne depuis 2012, j’ai pris le relais de cet engagement, aux côtés du maire de CHAMPIGNELLES Jacques GILET et des élus territoriaux….
L’annonce de cette probable fermeture a surpris toutes les strates de la sphère politique et institutionnelle du département icaunais. Pourtant, rien ne laissait entendre que ce centre pédagogique serait menacé un jour…
J’ai compris que la technostructure du ministère de l’agriculture était hostile à l’école de CHAMPIGNELLES. Qu’elle considère d’abord comme un centre de coût. Avec François PATRIAT, nous avions alors obtenu que Stéphane Le FOLL, alors ministre socialiste de l’Agriculture, bloque les velléités de son administration. Dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, solennellement, en mars 2016, il m’avait assuré de son engagement : « CHAMPIGNELLES ne fermera pas… ». Une vidéo de notre échange public et le compte-rendu de cette séance peuvent être consultés sur le lien suivant : http://www.assemblee-nationale.fr/…/cri/2015-…/20160163.asp… .
Le refus du ministre de l’Agriculture d’étudier la modernisation du site…
Comment qualifiez-vous la position du ministre de l’Agriculture actuel, Stéphane TRAVERT, que vous avez interrogé ?
Depuis que le gouvernement d’Emmanuel MACRON est au pouvoir, en revanche, le ministère de l’Agriculture est redevenu très hostile au centre de CHAMPIGNELLES. Dès ma réélection, comme député de l'Yonne en 2017, j’ai interrogé, par une question écrite au Journal officiel, le nouveau ministre de l’Agriculture Stéphane TRAVERT sur ses intentions. Je lui ai demandé de s’engager sur la pérennité du centre de CHAMPIGNELLES. Dans sa réponse, il ne s’engage absolument pas et refuse définitivement, en outre, d’étudier l’indispensable modernisation de la salle d’autopsie du Centre d’application icaunais. Là aussi, ma question et la réponse sont consultables sur le lien suivant : http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-875QE.htm.
Curieusement, aux côtés de Jacques GILET, maire de la commune, vous vous êtes entretenus avec les responsables de cette école le 08 juin dernier à CHAMPIGNELLES. Rien n’avait alors filtré de leurs intentions ?
Je n’ai cessé, depuis lors, d’être en contact avec la directrice de l’école. Effectivement, Il y a quinze jours de cela, le vendredi 08 juin, j’ai pu rencontrer, en présence de Jacques GILET, maire de la commune, le directeur de l’école de Maisons-Alfort, venu spécialement sur le site. Même s'il nous a dit qu’aucune décision n’avait été prise, j’ai clairement compris que les menaces de fermeture ne faisaient que s’accroître…
Quelles seraient les causes, selon vous, de cette décision ?
Elles sont imputables à la logique de recentralisation technocratique qui est celle du gouvernement d’Emmanuel MACRON. Elle est donc extrêmement dangereuse pour le site de CHAMPIGNELLES, en particulier, et pour nos territoires ruraux, en général. Réussirons-nous à faire changer d’avis le gouvernement de M. MACRON ? Une chose est sûre : la mobilisation de tous doit s’accélérer pour préserver l’avenir de nos campagnes !
Fort du succès rencontré la saison dernière, le Syndicat des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne réitère une opération sympathique. Le deuxième concours de photographie, ouvert à tous les amateurs de la discipline, s’inspirera d’un thème très intéressant afin de mieux appréhender l’univers de ce corporatisme : « de la production à la transformation ». Avis aux aficionados de la prise de vue…
AUXERRE : La mise en valeur des milieux agricoles passe aussi par des initiatives populaires, ouvertes à tous. Après une première tentative qui devait se solder par une jolie mobilisation au printemps 2017, le Syndicat des Jeunes Agriculteurs de l’Yonne renouvelle ce concours photographique qui a avait révélé de véritables talents artistiques.
Doté de nombreux lots dont un week-end de villégiature offert pour deux personnes, ce concours aura pour thème, de la production à la transformation. Une source d’inspiration plutôt éclectique devant inspirer les férus du petit boîtier noir à exprimer leur vision artistique et réaliste du monde agricole.
Pour participer, c’est simple. Il suffit d’adresser ses clichés (deux au maximum par participant) au syndicat des Jeunes Agriculteurs par mail à l’adresse suivante : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ou en message privé via le compte Facebook du syndicat @JeunesAgriculteurs89.
Des mentions obligatoires doivent figurer à cet envoi : le prénom et le nom de la personne participante ainsi qu’un contact téléphonique, et l’identification de la localité où ont été pris les visuels.
Soumises à l’avis des internautes mais aussi à un jury de spécialistes, les photos doivent impérativement être envoyées avant la date du lundi 16 juillet 2018 minuit. Passé ce délai, il sera trop tard pour espérer gagner les lots mis en jeu…
Testé depuis quelques mois sur l’une des deux plateformes expérimentales gérées par SEINE YONNE, l’union des coopératives regroupant « YNOVAE » et « 110 Bourgogne » à Précy sur Vrin, l’emploi de produits phytosanitaires dans le traitement de cultures céréalières pourrait aboutir à des résultats plutôt favorables à cette pratique originale, inspirée du retour au naturel et au bio. Pour l’heure, et avant que ne soient officialisés de manière définitive les résultats de ces études d’ici plusieurs mois, les experts en agronomie de la structure reconnaissent l’absence d’agressivité constatée sur les blés ayant reçu leurs doses de décoction à base de purin d’ortie ou d’origan…
PRECY SUR VRIN : Soigner et traiter les plantes de la culture céréalière par d’autres végétaux, à partir de décoctions ou d’huiles essentielles, pourrait devenir à terme une pratique largement répandue auprès des milieux agricoles traditionnels. Les experts et techniciens de SEINE YONNE, l’entité opérationnelle fédérant les deux coopératives « YNOVAE » et « 110 Bourgogne », ne sont pas avares en explication lorsqu’ils dévoilent avec moult détails le contenu de leurs expériences qui se réalisent au quotidien sur les surfaces consacrées à l’utilisation de produits phytosanitaires.
Un passionnant travail de prospective expérimentale…
Au gré de plants qui occupent ces larges espaces de pousses sans fongicide, les techniciens conçoivent des batteries de tests en aspergeant les jeunes blés de différentes mixtures, faites à partir de savants mélanges à la Géo TROUVETOU où la presle, l’ortie, l’origan ou l’ail, représentent des variétés végétales pouvant jouer un rôle fondamental dans cette stratégie de traitements et de soins naturels. Grâce à leurs vertus en souffre.
Ces macérations appliquées consciencieusement sur différentes variantes de blé permettent d’obtenir des analyses fines et précises sur la réaction obtenue à partir de ces bio-solutions. Néanmoins, les experts précisent qu’il leur faudra patienter au-delà d’un cycle de vie complet de la céréale traitée pour rendre un verdict définitif sur la pertinence de cette pratique encore peu usuelle.
Afin d’éradiquer toutes velléités nocives dans l’emploi de ces produits, pouvant être trop puissants à cet usage agricole en particulier pour les huiles essentielles, les techniciens de SEINE YONNE se fournissent directement auprès de spécialistes garantissant les origines des distillats. S’en suivent, après maintes précautions, des manipulations très sérieuses dans le grammage et le dosage de ces solutions normées.
Vers de nouvelles stratégies de la pratique agricole ?
Au-delà du préventif vis-à-vis des ravageurs et des parasites, les spécialistes en agronomie souhaitent stimuler la plante de manière naturelle en y incluant aussi le curatif si nécessaire. Enfin, l’ensemble de ces soins prodigués par les techniciens le sont avec l’utilisation d’eau de pluie qui permet de garantir les vertus naturelles de ce procédé écologique. L’accès à une autre forme d’agriculture, intégrant les paramètres de la nature et de la santé, est ainsi possible à brève échéance.
D’où l’impatience des responsables des coopératives « YNOVAE » et de « 110 Bourgogne » de connaître les premiers résultats de cette heureuse initiative, qui est respectueuse de l’environnement.